par Nicolas Loizillon, lundi 18 avril 2011, 13:37Sur leurs chameaux, ils guettent les terroristes d’Aqmi: El Mehaliche, ces nouveaux traqueurs d’Al AQMI
El Mehaliche ont pu empêcher les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb de circuler librement dans certains endroits du désert algérien, d’autant que ces nomades targuis sont présents un peu partout.
La lutte antiterroriste au Sahel gagne du terrain. Aujourd’hui, cette traque ne concerne pas uniquement les services de sécurité, notamment les GGF et les forces de l’ANP, mais elle comprend également les nomades targuis, appelés aussi El Mehaliche. En effet, ces derniers ont décidé de sévir contre les groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique dans la vaste région du Sahel. Une lutte qui s’avère très efficace du moment que des terroristes d’Aqmi appartenant à différentes phalanges ont été capturés vifs, grâce à la contribution de ces Mehaliches. Au fait, les Mehaliches sont des nomades targuis, qui avec leurs chameaux, certains armés, appartiennent à différentes tribus targuies.
Des chevronnés du désert, voire des connaisseurs aguerris des poches du Grand Sahara algérien, ces derniers ont, grâce à leur savoir-faire, pu apporter une aide précieuse aux services de sécurité, car avant tout, la lutte contre les criminels d’Aqmi concerne tout le monde y compris les nomades targuis. Ces derniers contrôlent la partie Sud du pays, notamment les vastes régions du désert algérien, à l’image des wilayas de Tamanrasset, Illizi, Tanezrouft, Tassili et Ahaggar. Sur leurs chameaux, et portant des armes, ces nomades targuis sont très vigilants, ils cherchent le moindre mouvement terroriste dans le vaste désert. Avec leur précieuse aide, les El Mehaliche ont pu empêcher les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb de circuler librement dans certains endroits du désert algérien, d’autant que ces nomades targuis sont présents un peu partout.
Jusqu’ici, aucun chiffre sur leur nombre n’a filtré du côté des services de sécurité ; toutefois, on croit savoir qu’il s’agit de plus de 1000 Mehaliches qui sont, aujourd’hui, mobilisés pour cette importante mission. De leur côté, les terroristes d’Aqmi, répartis en deux phalanges, celle opérant dans l’Est de la bande sahélo-saharienne, à savoir (Mali et Mauritanie) et celle du côté de l’Ouest (Niger et Tchad).
Pour l’Est, c’est le chef sanguinaire, Abou Zeid, qui contrôle cette vaste bande, alors que du côté de l’Ouest, c’est Mokhtar Belmokhtar qui est chargé par l’«émir» national, Droukdel de contrôler les actions terroristes dans cette partie du Sahel. Ces deux «émirs» notoires craignent la présence des Mehaliches, car ils savent très bien que ces derniers sont des chevronnés du désert.
Et pour éviter ces Mehaliches, les terroristes ont recruté des jeunes africains, ma-liens, nigériens, mais aussi des mauritaniens afin de faire face aux Mehaliches, et aux services de sécurité algériens.
Des connaisseurs du désert ont été enrôlés au sein de l’organisation terroriste d’Al Qaïda au Maghreb et aujourd’hui, ils bénéficient de leur savoir-faire du Sahel, tout en accordant un grand intérêt à la présence des Mehaliches.
Toutefois, et malgré cette nouvelle donne, les nomades targuis ont pu «chasser» les terroristes du désert algérien, aujourd’hui retranchés plutôt au nord du Mali, et au sud du Niger. D’autre part, selon des sources généralement bien informées, des terroristes d’Aqmi ont été capturés vifs grâce à la contribution des Mehaliches.
Par Sofiane Abi
Le Jou
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