samedi 18 septembre 2010

Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Ma

Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Mali



De Serge DANIEL (AFP)



BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.



Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.



Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".



Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".



A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".



Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.



Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.



Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.



Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.



Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.



Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.



Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.



Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.



Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.



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