jeudi 16 septembre 2010

Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé

Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé Conflits, terrorisme jeudi 16 septembre 2010
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.

AFP

Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».

Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».


Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.

Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.

Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire