dimanche 23 mai 2010

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours

L’Expression - 23/05/10
Algerie

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours
dimanche 23 mai 2010
L’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions du pays.

A l’instar de l’opération militaire actuellement menée au niveau des maquis de Jijel et de Béjaïa, qui s’est soldée au cours de ces dernières 48 heures par la destruction de nombreuses caches, les forces de l’Armée nationale populaire poursuivent des actions similaires dans les denses massifs de la wilaya de Batna où pas moins de trois terroristes ont été mis hors d’état de nuire la semaine dernière. Selon des sources sécuritaires, l’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions de l’Est, mais aussi du Centre. Ainsi, plus de dix terroristes ont été neutralisés au cours des différentes opérations de l’ANP. D’ailleurs, ce contexte a contraint les réseaux terroristes activant au profit de ce qu’on appelle le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda, à perpétrer des attentats de façon anarchique sans causer des dégâts significatifs, dans l’espoir d’échapper au dispositif sécuritaire. Les forces de sécurité ont le contrôle et la maîtrise du terrain et à en croire nos sources, le Gspc tente de se concentrer au sud du pays. Une zone que les terroristes espèrent réinvestir. Si les racines du Gspc se trouvent en Algérie, la zone d’opération s’est étendue, depuis au moins trois années, aux régions désertiques, non seulement du territoire algérien, mais aussi du Sahel, un espace semi-aride allant du Sénégal jusqu’à la Mauritanie, touchant le Mali et le Niger. Les terroristes semblent y avoir trouvé des complicités avec les différents réseaux de contrebandiers impliqués dans des trafics liés au commerce informel, à la drogue et notamment le trafic d’armes et de munitions. Le fait n’est cependant pas nouveau, mais, les observateurs étrangers appréhendent l’adhésion au Gspc des tribus vivant dans des conditions sociales précaires. En fait, cette donnée n’a pas échappé à la vigilance des services de sécurité, notamment algériens qui n’on pas manqué de soulever la question lors des réunions organisées à Alger, dans le cadre de la coopération pour la lutte antiterroriste, auxquelles ont pris part le Mali, la Mauritanie et le Niger. Sur un autre registre, les actions criminelles ne se limiteront plus aux opérations des kidnappings de ressortissants européens, elles vont certainement atteindre un niveau plus menaçant. Dans ce contexte justement, on croit savoir, selon les mêmes sources, que cette question a été traitée avec beaucoup d’intérêt et une stratégie a été adoptée pour désamorcer les objectifs dangereux de cette organisation transnationale. A cet effet, un plan d’action, dont les détails ne seront pas indiqués pour des raisons sécuritaires, a été élaboré. Il est clair que les bandes frontalières vont être hermétiquement sécurisées et un intérêt particulier est d’ores et déjà porté vers les populations les plus déshéritées de la zone du Sahel.

Ikram GHIOUA

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