TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 31 mars 2010
Espace sahélo-saharien : Mandat d’arrêt de Nouakchott contre un chef salafiste
B.D. Le Républicain, 31/03/2010
Espace sahélo-saharien : Mandat d’arrêt de Nouakchott contre un chef salafiste
mercredi 31 mars 2010
La libération de quatre salafistes au Mali en février dernier en échange d’un otage français d’Aqmi, Pierre Camatte, n’a pas fini de faire des vagues. Pour marquer sa détermination à traquer les narco-salafistes jusque dans leur dernier retranchement, l’Etat mauritanien vient de lancer un mandat d’arrêt international contre le chef de bataillon Khaled Abou El Abass Bel Mokhtar, alias Bellaouar. Un panier de grains de sable dans la machine de négociation malienne pour la libération des otages, quand on sait que de telles entreprises en direction de celui qui se trouve sur le banc des accusés seraient difficiles à comprendre de la part d’un Etat comme le Mali. Cet article de Points chauds online est assez explicite sur le développement actuel de l’affaire. Lisez !
La justice mauritanienne, chargée du dossier de la drogue, a émis un mandat d’arrêt contre Khaled Abou El Abass Bel Mokhtar, alias Bellaouar, chef du bataillon des « Moulethemines » (enturbannés), qui élit son domicile dans le grand Sahara, d’où il dirige ses opérations contre les ressortissants étrangers et les unités militaires des Etats de la région.
Le mandat d’arrêt contre Bellaouar, qui manifestement, reflète une plus grande perspicacité de Nouakchott à aller jusqu’à bout dans sa lutte contre le terrorisme, ce qui lui a valu d’ailleurs, une véritable brouille diplomatique avec Bamako, intervient suite à des accusations portées contre ce chef, dont sa participation à des actes terroristes commis ces dernières années sur des intérêts mauritaniens.
Cette décision des autorités judiciaires du pays a été prise, dans le cadre de l’imminent procès d’Oumar Sahraoui, premier suspect de l’enlèvement des trois otages espagnols sur le territoire mauritanien, le 29 novembre dernier.
Des sources proches du palais de justice indiquent que le cerveau présumé du kidnapping des ressortissants espagnols,
Oumar Sahraoui, est apparu très abattu, après des enquêtes élargies et longues, menées conjointement par la police mauritanienne, en collaboration avec des experts déployés dans la région du Sahara.
Ce que les autorités mauritaniennes qualifient de grand succès sécuritaire, de nature à pousser davantage leurs actuels efforts de lutte contre le terrorisme vers l’optimum, pour mieux sécuriser le pays et les frontières. Ces dernières étant demeurées jusqu’à une date récente, un espace poreux, incontrôlable et très fréquenté par les réseaux de trafic de la drogue et par les terroristes dans leurs constants déplacements dans la région.
Les récents rapts des européens, dont les 3 espagnols, ont été jugés par des spécialistes du terrorisme des plus spectaculaires, avec des enlèvements faits en plein jour, dans le centre des Etats (sur la route Nouadhibou-Nouakchott), suivis de leur acheminement réalisé dans la plus grande discrétion, jusqu’au nord du Mali, soit un parcours d’environ 2 000 km en un temps record, sans éveiller le moindre soupçon des nombreux postes de contrôle.
Jusqu’à une date récente, plusieurs sources indiquent que les six otages étaient répartis entre deux groupes d’Aqmi, dont l’un est dirigé par Mokhtar Belmokhtar alias Bellaouar, qui fait aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice mauritanienne. Nouakchott y parviendra-t-elle, sans le concours du Mali, qui envisage une relecture des accords de coopération entre lui et l’Algérie, mais surtout entre ce pays et la Mauritanie ?
Qui est Moktar Belmokhtar ?
Il est aujourd’hui le chef salafiste qui supervise la région comprise entre Tombouctou et le Nord de la Mauritanie et qui s’appelle Akla. On pense qu’il est venu au Mali vers les années 1997 et à l’époque il achetait les voitures. Personne ne soupçonnait qu’il allait être un redoutable émir salafiste. Il était, semble t-il, impliqué dans l’enlèvement par El Para des 34 otages occidentaux dont quatorze seront libérés au Mali en 2003. Plus tard, lui-même revendique le rapt des deux Autrichiens. Il semble que c’est lui qui détient aujourd’hui les deux Espagnols. Il fait partie avec Abuzeid de la zone 9 du GSPC qui va du Sud de l’Algérie au Nord du Niger, du Mali et de la Mauritanie. Agé de 34 ans, Belmokhtar a épousé une Arabe du Mali. Il est condamné à mort par contumace en Algérie et est présentement recherché par Interpol sous 28 noms différents.
B.D.
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