Par RFI
La laïcité, ce n'est pas vraiment le fort du colonel Kadhafi. Après l'affaire Hannibal Kadhafi, après les arrestations d'hommes d'affaires suisses à Tripoli, le dirigeant libyen relance l'affaire des minarets et n'hésite pas à user de la fibre islamiste. Il appelle ni plus ni moins qu'à la guerre sainte contre, « les mécréants qui détruisent les maisons d'Allah ». Les réactions à ces menaces dans le monde arabe sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre Buccianti
L’appel du colonel Kadhafi a été accueilli avec prudence par le monde arabe. Un monde arabe qui a condamné l’interdiction des minarets en Suisse mais qui n’en a pas, pour autant, fait un casus belli.
Pour les politologues la violente sortie du guide de la révolution libyenne contre les Suisses est due, une fois de plus, à des raisons personnelles. Berne a, en effet, mis sur liste noire des visas Schengen 188 noms dont celui de Mouammar el-Kadhafi et beaucoup de ses proches.
Cette déclaration de guerre sainte de la part de celui que beaucoup de musulmans orthodoxes considèrent comme un impie fait même sourire des blogueurs sur internet qui écrivent sarcastiquement : « Maudite soit la Suisse qui a osé appliquer la loi au fils du roi des rois d’Afrique ». Une allusion aux démêlés d’Hannibal Kadhafi avec la justice helvétique et qui sont à l’origine du contentieux entre Berne et Tripoli.
Tripoli où devrait se tenir le prochain sommet arabe mais que plusieurs pays du monde arabe appellent déjà à boycotter.
tags : Libye - Mouammar Kadhafi - Suisse
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