vendredi 4 décembre 2009

Déclaration de presse du Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC) relative à la situation sociopolitique au Niger



Politique Niger
Jeudi, 03 Décembre 2009 19:30
Réuni ce jour, jeudi 3 décembre 2009, en session ordinaire à l’effet d’examiner la situation sociopolitique au Niger, le Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC) fait la déclaration suivante : Le 28 mars 2009, à l’occasion de la visite officielle du Président Français, Nicolas Sarkozy, le Président Tandja Mamadou déclarait : « en tant que soldat, je peux m’en aller sans remords, mais à la condition que le peuple ou l’Assemblée Nationale ne me demandent pas de proroger mon mandat de trois ans pour parachever mes grands chantiers ».
Ensuite, le 4 mai 2009, date de la pose de la première pierre du Complexe Industriel d’Imouraren qui a marqué le début du lancement du phénomène Tazartché, le Président de la République déclarait sans surprise : «Comment rester insensible ? C’est ce que demande le peuple !» «La Constitution autorise l’organisation d’un référendum, et c’est au peuple de décider !».
Depuis ces deux dates, la Communauté nationale et internationale mettait en garde contre toute remise en cause du système démocratique nigérien, qui a permis à notre pays de connaître la stabilité et le respect du monde entier. Toutes les forces vives nationales (Partis politiques, Syndicats, Société Civile) et la Communauté Internationale croyaient pourtant aux professions de foi du Président de la République, lorsqu’il affirmait sans cesse que le Niger n’a rien d’autre à vendre que sa démocratie.
Le 8 décembre 2009 arrive la fin de l’échéance fixée aux parties en conflit par la Commission Européenne afin de trouver une solution acceptable et durable à la crise politique nigérienne. C’est pourquoi, le Cadre Indépendant de la Société Civile, rappelle aux différents acteurs, qu’ils ont tous déclaré leur confiance totale à l’ouverture d’un dialogue franc et sincère, toute chose salutaire et bien accueillie par tous les compatriotes.
Le Médiateur désigné par la CEDEAO, son Excellence Abdoul Salami Aboubacar, nous a jusqu’ici montré sa détermination d’aboutir rapidement à une solution consensuelle et durable en tenant compte des décisions déjà prises par la CEDEAO et entérinées par des pays amis et Institutions tels que l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, la Grande Bretagne et la France qui a publié exceptionnellement jusqu’à 14 déclarations. Faire fi de toutes les prises de positions courageuses des pays amis, Institutions Régionales et Internationales, est un mépris à l’égard de l’opinion nationale et internationale dans un monde où personne ne peut prétendre vivre en autarcie.
C’est pour toutes ces raisons, qu’il faut que nous reconnaissions tous que l’échéance fixée au 8 décembre 2009 ne doit pas être prise à la légère par les parties prenantes à la crise politique nigérienne. L’essentiel est que chacune des parties ne se cramponne pas aux prises de positions sans issues et ne complique outre mesure la tache au Médiateur.
Il faut donc que tout le monde adopte un langage de modération et de respect mutuel. Il n’est pas acceptable qu’une fraction du peuple aussi minime soit-t-elle ne doit pas être ni négligée ni soumise à la contrainte d’un autre groupe sans son consentement.
En effet, tout dialogue ne peut être fructueux que quand l’on s’y engage avec sérénité dans une ambiance de confiance retrouvée. Or, tout le monde sait qu’aujourd’hui, cette confiance ne peut exister entre l’Opposition, le Gouvernement et la Société Civile dans une atmosphère de suspicion généralisée.
Le Médiateur de la CEDEAO sera bientôt à Niamey et il serait honorable pour notre pays que la classe politique et les acteurs de la Société Civile tiennent un langage de sagesse et de responsabilité dans l’intérêt supérieur de la nation.

Pour le Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC), les Nigériens de toutes obédiences doivent emprunter la voie de la réconciliation, de l’entente, de la quiétude et de la compréhension réciproque.
Fait à Niamey le 03 décembre 2009

Pour le Cadre Indépendant de la Société Civile
Le Président Khalid Ikhiri

ANDDH, CODDHD, ONDPH, CSTN, CODDAE, ANEPI, TIMIDRIA, ADE, ACTREN, LUSAA, LNDD, RDM TANAFILI
Siège av. de la corniche BP12859 Email anddh@intnet.ne Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Tél/fax 20732261 Niamey Niger Cél : 96967263, 96968255

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