samedi 24 octobre 2009

Niger : amnistie aux rebelles touareg et aux soldats qui ont déposé les armes


AFP 23-10-09
Niger : amnistie aux rebelles touareg et aux soldats qui ont déposé les armes
samedi 24 octobre 2009

NIAMEY — Le président du Niger Mamadou Tandja a amnistié les rebelles touareg qui ont récemment déposé les armes, selon un communiqué officiel lu à la radio d’Etat.

Selon l’ordonnance présidentielle, "sont amnistiés dans tous les effets et conséquences, les faits et actes susceptibles de recevoir une qualification pénale commis dans le cadre de l’insurrection armée durant la période 2005 à la date de la signature de la présidence ordonnance".

Bénéficient de cette amnistie, "les auteurs, les co-auteurs et complices des crimes et délits commis pendant ladite période (de la rébellion armée)".

Sont aussi concernées "les personnes appartenant aux forces de défense et de sécurité ou toute autre personne leur ayant prêté main forte et les personnes appartenant aux divers mouvements de l’issurrection armée", dit le communiqué.

L’amnistie profite aussi aux "personnes poursuivies, condamnées, recherchées ou susceptibles de l’être pour les infractions commises pendant de l’insurrection armée".

"(...) il nous paraît primordial de privilégier le pardon, qui à mes yeux devrait passer par une amnistie en faveur de toutes les personnes directement ou indirectement impliquées dans ce conflit", a déclaré vendredi soir Mamadou Tandja à la radio, tout en remerciant le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans le conflit qui a éclaté en 2007 dans le nord désertique nigérien proche de la Libye.

Niamey et les rebelles du MNJ avaient engagé en mars des discussions, depuis en panne, sous les auspices de Mouammar Kadhafi, qui a appelé le 15 mars les combattants à déposer les armes et à intégrer un processus de paix.

Le président avait alors offert une amnistie.

Les trois fronts de la rébellion, dont le Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit (nord).

Seul le Front des forces de redressement (FFR) dirigée par Rhissa Ag Boula, figure historique de la première rébellion touareg dans les années 1990, rejette toujours le processus de paix.

Ancien ministre du tourisme nigérien, Ag Boula, qui vit à l’étranger, avait été condamné à mort par contumace pour l’assassinat présumé d’un homme politique en 2004 dans le nord du pays.

La rébellion a récemment demandé au président Tandja de le grâcier.

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