Niger : Une trentaine d’ex-députés déférés au parquet
mardi 8 septembre 2009
Une trentaine d’anciens députés, placés en garde à vue depuis jeudi par la police, ont été déférés ce lundi au Palais de justice de Niamey. Ils sont accusés de malversations présumées et de détournements de deniers publics.
Ils sont arrivés ce matin vers 11h30, heure de Niamey, au Palais de justice. Selon un avocat sur place, il s’agit de vingt-huit ex-députés d’opposition mais aussi de la majorité présidentielle, soupçonnés de détournement de deniers publics. La justice nigérienne accuse les députés et les cadres du Parlement dissous au printemps dernier de s’être attribués des indemnités excessives et d’avoir procédé notamment à de faux marchés publics.
Les malversations seraient estimées 18 milliards de francs CFA, soit 27 millions d’euros. Ce lundi, le parquet a requis contre eux l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier a été transmis à un juge d’instruction qui doit lire l’ensemble des procès verbaux avant de dire s’il inculpe ou non la trentième personne. Parmi elles, il y a également deux commerçants arrêtés pour des marchés conclus avec l’Assemblée.
Tout le monde est donc actuellement au palais, en attente de la décision du juge. A noter qu’un ancien député, ex-ministre du Commerce, Salah Habi, un proche de Hama Amadou, a été remis en liberté dés ce matin. Aucune poursuite n’a pas été retenue contre lui.
Il faut s’attendre par ailleurs à d’autres interpellations. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Niamey a précisé à des confrères que la police va entendre au fur et à mesure toutes les personnes impliquées dans cette affaire de corruption, qu’ils soient anciens députés ou fonctionnaires du Parlement.
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