lundi 28 septembre 2009

MENSONGES ET DÉNIE DE VÉRITÉ

dimanche 27 septembre 2009
Gouvernement du Niger:MENSONGES ET DÉNIE DE VÉRITÉ
Une demande d’explication a été adressée au gouvernement du Niger par le rapporteur spécial aux droits de l'homme et des libertés fondamentales des populations autochtones de l'ONU.
Une réponse a été donnée par les autorités de Niamey.
Le document a été rendu public à l'occasion de la 12ème session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/12session/A-HRC-12-34-Add1.pdf

Ainsi, il ressort clairement de la réponse du gouvernement que l’État du Niger ne respecte nullement les droits humains. Et plus, il continue impunément dans sa lancée colonialiste au nord Niger.

En effet, des massacres individuels et collectifs ont été commis au nord du Niger sur des populations nigériennes d’origine touareg.
Suite à cela, des plaintes ont été déposées par des associations de droit de l’homme et des libertés fondamentales crédibles. Des preuves irréfutables ont été fournies. Elles démontrent sans aucune ambiguïté la responsabilité de l’Etat du Niger et de son armée dans la mort des dizaines d’innocents et paisibles citoyens nigériens depuis le début du conflit entre le pouvoir de Niamey et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

L’armée dite nigérienne a, de par son caractère clanique et son comportement raciste, perdu la confiance des populations.
Cette armée a commis des actes ignobles d’une extrême barbarie allant de la torture à l’extermination d’innocentes personnes considérées toujours comme des citoyens de seconde zone qui ne peuvent jouir d’aucun droit et encore moins d'un procès juste et équitable.
Les mêmes actes commis dans les années 1990 à Tchintchibaraden (région de Tahoua), et toujours sur les mêmes populations en l’occurrence celles d’origine touareg et sous la responsabilité des mêmes personnes qui aujourd’hui se trouvent devenues dirigeants du Niger, n’ont en fait jamais cessé : la situation n’a en réalité fait que se perpétuer davantage et perdurer.

Une fois donc encore le Niger se permet l’audace de :
- catégoriser des nigériens entre ceux qu’il tue sans donner la moindre explication à leurs orphelins et veuves,
- demander aux mêmes orphelins et veuves endeuillés et terrorisés de porter plainte auprès d’une gendarmerie partisane et instrumentalisée comme si cette dernière, si elle n’est pas elle-même responsable, n’a pas fait le constat.
- couvrir des criminels, les mêmes qu’hier, et de les laisser circuler librement,
- narguer le monde et banaliser la mort de plus d’une centaine de touareg au nord Niger,

Une armée dont la composition clanique et les agissements rétrogrades sont avérés se disqualifie d’elle-même. Alors, sa mise en cause se justifie et sa remise en cause s’impose.
L’identité non républicaine de l’armée dite nigérienne la disqualifie de sa prétention institutionnelle d’être nationale. Elle est plutôt ethnique. Ce qui, si besoin est, explique largement le mépris qu’éprouvent les responsables politiques actuels du Niger à l’égard de certaines franges de la population notamment celles qui n’y sont pas représentées.

Sinon, comment comprendre qu’une composante notamment nationale continue d’être décimée et qu’aucune lumière ne soit faite sur des agissements qui se perpétuent depuis des décennies ?

Pourtant, les coupables sont connus de tous et au lieu d’être arrêtés et remis à des tribunaux compétents, ils sont plutôt amnistiés et promis à des grades supérieurs !

Cela restera indéfiniment une plaie ouverte et une insulte à la conscience collective du peuple qui subit et qui pourtant n’aspire qu’à la Justice.

Actuellement des dizaines de Touareg se trouvent dans les prisons de haute sécurité du pouvoir nigérien.
Certains ont été arrêtés depuis des années et n’ont même pas encore eu droit à un jugement. Ils ne croupissent dans ces établissements inhumains que sont les geôles du régime nigérien que du seul fait de leur appartenance à une ethnie.
Malgré les engagements pris de les libérer, rien n’est fait à ce jour.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) continue de croire aux actions des institutions, nationales et internationales, des droits de l’homme à l’image du CICR, de l’ANDDH, d’Amnesty Internationale, Human right et autres, préoccupées par la situation au Niger.

Dans sa réponse décousue et pleine des contradictions au rapporteur des nations Unies, l’État du Niger, dans son penchant prononcé pour la répression et les passe-droits va jusqu'à nier aux populations la possession de leur espace de production et leurs terres qui pourtant fait partie des revendications politiques que pose le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) : dans son dénie de la vérité, le gouvernement va jusqu’à affirmer sans honte ni scrupule que la pratique de l’élevage dans les régions Nord Niger n’existe plus comme système de production majeur et qu’elle y est remplacée par le maraichage !

Le Mouvement Nigériens pour la Justice (MNJ) réaffirme son engagement à lutter contre les injustices que subissent dans le silence des milliers des nigériens confrontés aux mépris de la classe au pouvoir à Niamey. Cette soif de justice est partagée par des milliers de nigériens. Ils ne baisseront pas les bras. Ils combattront toujours et jusqu'à ce que rayonne la Justice dans notre pays.

Le Directoire du MNJ.

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