PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT LOCAL: La coordination de la société civile d’Arlit écrit à la présidente d’Areva
par Seyni Issa (Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger)
Dimanche, 26 Juillet 2009 18:44
En marge de la cérémonie de la pose de la première pierre du complexe industriel et minier d’Imouraren le 4 mai 2009, la présidente du directoire du groupe nucléaire français devait rencontrer la coordination de la société civile d’Arlit pour échanger autour d’un certain nombre de préoccupations qui tiennent à coeur les populations locales. Malheureusement, un contre temps d’agenda a fait que cette rencontre n’a pas pu se tenir. Devant cette situation, la coordination de la société civile d’Arlit a adressé le 28 juin dernier une lettre à Mme Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d’Areva, pour lui rappeler ce rendez-vous manqué et l’importance que les populations locales accordent à la résolution de leurs préoccupations. Dans sa correspondance, la coordination de la société ci- vile d’Arlit a d’abord rappelé la rencontre qu’elle a eue en début 2009 avec le Directeur général d’Areva NC Niger avec qui il a été convenu d’une période de trois mois d’installation pour s’imprégner des problèmes qui assaillent les populations en vue de leur trouver une solution. Selon la coordination de la société civile d’Arlit, toutes les préoccupations tournent autour du développement durable et la protection de l’environnement dans cette région du Niger où Areva exploite l’uranium depuis près d’un demi-siècle aujourd’hui.
De façon plus spécifique, il s’agit pour Areva de mener une politique de l’emploi qui tienne compte réellement de son concept d’intégration dans les territoires, notamment en favorisant la main d’oeuvre locale afin d’éviter les frustrations et la suspicion qui pèsent sur les recrutements de Niamey. «Pour cela, il est nécessaire que la direction de vos recrutements soit à Arlit, chef lieu du département, et que les tests de recrutement soient effectués sur le lieu où sont implantées vos industries, car l’administration publique a installé les services compétents en la matière», suggère la coordination. Elle demande en outre que les fonds alloués par les filières d’Areva au Niger pour développement durable des communes du département où elles sont implantées soient indexés sur le chiffre d’affaires et que ces fonds soient réellement débloqués et domiciliés dans un compte spécial en accord avec l’administration nigérienne locale.
A défaut de cette indexation, la coordination de la société civile exige que «les fonds soient portés à 2,5 milliards de francs CFA compte tenu du prix actuel de l’uranium. Elle demande par ailleurs à Areva de soutenir les projets d’utilisation de l’énergie solaire dans les zones où sont implantées les industries ainsi que la création d’un centre d’apprentissage pour les jeunes à Arlit et le développement des infrastructures sportives. Pour la coordination, les efforts et les progrès enregistrés ces dernières années par Areva dans la prise en compte de ses responsabilités sociales et environnementales dans la gestion des impacts environnementaux doivent être poursuivis et consolidés. Cela nécessite forcément la prise en compte des questions ci-dessous évoquées, notamment la préoccupante question de l’eau potable à Arlit et la gestion des résidus de traitement d’uranium.
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