Décès de Moumouni Djermakoye
par RFI
Dimanche, 14 Juin 2009 15:02
Nouvelle disparition d’une figure politique africaine : le leader politique nigérien Moumouni Djermakoye, chef de l’ANDP (l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès) est décédé brutalement ce dimanche matin à Niamey à l’âge de 70 ans.
Son décès est survenu alors qu’il participait à un grand rassemblement de l’opposition contre le projet de référendum constitutionnel du président Tandja. Des dizaines de milliers de Nigériens ont manifesté à Niamey contre le projet du président Mamadou Tandja d'organiser début août un référendum sur une nouvelle Constitution pour rester au pouvoir au-delà de son dernier quinquennat fin 2009. Cette manifestation intervient deux jours après un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a annulé un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le référendum le 4 août. Il était un peu plus de 10 heures ce matin place Toumo à Niamey. La foule était déjà là pour attendre les leaders du FDD (Front de défense de la démocratie) qui devaient prendre la parole. C’est à ce moment là que le président Djermakoye a été pris d’un malaise en raison sûrement de la grosse chaleur et de la marche qu’il venait d’effectuer.
Il a été dit qu’il était évacué vers l’hôpital mais ce n’est qu’à la fin de la déclaration de Mahamadou Issoufou du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) que l’on apprenait la nouvelle : le président Djermakoye venait de s’éteindre.
Les organisateurs de la manifestation ont choisi de ne pas l’annoncer à la tribune mais aussitôt, la manifestation a été interrompue laissant les militants dans le désarroi.
Pour tous ses proches et tous les leaders de ce front anti-référendum qui s’est construit il y a quelques semaines seulement, c’est en défenseur de la démocratie et des institutions que ce Prince Djerma, président de l’ANDP (Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), est parti ce matin.
Il faut savoir que son parti l’ANDP, jusqu’à ces dernières semaines, était un allié du président Tandja. Mais très vite dès le début du mois de mai, lorsque le chef de l’Etat a confirmé son intention de prolonger son mandat, le président Djermakoye s’est élevé contre cette violation de la Constitution et il s’est immédiatement imposé comme l’un des principaux leaders du FDD, le Front pour la défense de la démocratie.
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