mercredi 27 mai 2009

Terrorisme et prise d’otages dans le Sahel : La France installe deux forces d’interventions spéciales au Mali


La France installe deux forces d’interventions spéciales au Mali
La Situation politique et sécuritaire au Nord
Le Républicain, 27/05/2009

tout est pretexte pour une récolonisation du Sahara!!!

La question de sécurité dans le Sahel et le Sahara n’est pas une préoccupation des seuls Etats riverains comme le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie. Des pays européens sont aussi concernés, surtout à travers les prises d’otages par Al Qaïda. Si le problème est actuellement évoqué au cours de différentes rencontres africaines, certains pays européens optent pour une stratégie de riposte immédiate aux actes de terrorisme, aux prises d’otages. L’installation de deux forces spéciales au nord Mali par la France s’inscrit dans cette dynamique.

« Des militaires et des responsables du renseignement des pays du Sahel et du Sahara ont eu à traiter, le 17 Mai au Niger, de la situation sécuritaire dans la région, alors que des pays européens ont décidé d’opter pour une stratégie nouvelle pour intervenir contre toute menace terroriste au Sahel », selon un article d’El Khabar, un quotidien indépendant algérien.

Selon ce journal, la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne, concomitamment avec l’Espagne, les Pays Bas et l’Italie se sont mises d’accord pour changer la stratégie de gestion des rapts dans les pays du Sahel, à travers des ripostes immédiates, à toute velléité ou bien au moment même où les Kidnapping ont lieu. Ces actions seront menées par des forces occidentales présentes de façon permanente au Mali, au Tchad et au Sénégal, à travers «des interventions de qualité et par anticipation, spécialement contre les terroristes».

La question de sécurité est demeurée cruciale pendant longtemps dans la bande sahélo-saharienne, en raison de l’existence dans cette partie de l’Afrique de groupes armés et de trafiquants. Mais les prises d’otages de diplomates canadiens et européens en décembre 2008 et janvier 2009 ont constitué un nouveau tournant dans ce dossier. L’entrée en scène d’Al Qaïda islamique pour le Maghreb qui a trouvé dans le nord Mali une sorte de base arrière a davantage éveillé l’attention des occidentaux sur les questions de sécurité dans cette partie du Sahara.

Pour la simple raison que c’est par là que les ravisseurs trouvent refuges tout en trainant avec eux des otages kidnappés un peu partout en Tunisie et au Niger. Ces présumés Salafistes sont supposés séjourner dans le nord malien vers les frontières avec l’Algérie, ou le Niger, de vastes zones désertiques et peu peuplées. Les otages britannique et suisse, les ex-compagnons des touristes européens déjà libérés sont également supposés être dans ce vaste Sahara. Al Qaïda islamique pour le Maghreb a menacé de tuer le Britannique si la Grande Bretagne ne libère pas l’émir Abou Qatada en prison dans ce pays.

En plus de l’Algérie qui a appuyé les forces de sécurité du Mali avec des moyens logistiques (armes munitions et carburant…) pour investir le terrain au nord Mali, des pays européens à leur tour sont entrés dans la danse car l’insécurité dans cette zone n’arrange personne.

Des représentants des différentes forces armées et des services de renseignement de 6 pays européens, se sont réunis dans la capitale du Niger, Niamey, en présence de plusieurs officiers supérieurs algériens, selon une source sûre, écrit El Khabar. « Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la coordination sécuritaire, décidée au cours d’une précédente réunion, tenue à Marseille, en France, par plusieurs pays européens et des pays du Sahel », indique le journal algérien.

La Libye, selon une source sécuritaire, n’aurait pas pris part au débat sur la situation sécuritaire des pays du Sahel qui vient de se tenir au Niger. La même source sécuritaire a indiqué, par ailleurs, que deux forces d’interventions spéciales françaises, dépendantes du Commandement des Opérations Spéciales (COS), avec tous les équipements nécessaires, se trouvent à Menaka, au Mali.

Contactée l’Ambassade de France à Bamako n’a pas confirmé cette information. Pour ce responsable d’Ambassade qui a requis l’anonymat, la France ne dispose pas de forces d’intervention au nord Mali, notamment à Ménaka.
B. Daou

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