samedi 11 avril 2009

Niger: les partisans de l'ex-président Maïnassara exigent une enquête sur sa mort


Niger: les partisans de l'ex-président Maïnassara exigent une enquête sur sa mort
Il y a 1 jour


NIAMEY (AFP) — Les partisans de l'ancien président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara ont réclamé jeudi à Niamey une enquête indépendante sur son assassinat il y a dix ans, le 9 avril 1999, et une nouvelle constitution pour pouvoir poursuivre les auteurs.

L'article 141 de la constitution, qui accorde un amnistie totale, n'est susceptible d'aucune modification ou annulation.

Le Parti nigérien pour la démocratie et le progrès (RDP) du défunt chef de l'Etat a jusque là vainement tenté de le faire annuler.

"Comme la constitution ne peut pas être modifiée, nous demandons l'adoption d'une nouvelle, débarrassée de cet article scélérat. Nous en avons déjà une à proposer", a affirmé à la presse Sani Abdourahamane, secrétaire général du RDP.

Il regrette pour l'instant être "pratiquement seuls à mener le combat".

"J'éprouve un réel sentiment de révolte face à l'indifférence des autorités pour nous rendre justice", a affirmé la veuve Clémence Aïssa Baré à la radio privée Ténéré.

Pour justifier son refus d'ouvrir une information sur la mort du président Maïnassara, la justice nigérienne a estimé "que le crime était amnistié par la Constitution", selon un communiqué des proches de l'ex-président reçu à l'AFP.

Il est précisé dans ce texte qu'une plainte a été aussi rejetée par le parquet de Paris au motif que le président décédé "n'était pas français" tandis qu'un recours à la Cour européenne des droits de l'Homme est "resté sans suite".

Clémence Aïssa Baré jouit également de la nationalité française.

Par ailleurs, le communiqué déplore que l'amnistie des auteurs de l'assassinat "n'est toujours pas levée dix ans après les faits et (cinq ans) après la mort du commandant Daouda Mallam Wanké, principal auteur présumé".

L'ex-président a été assassiné le 9 avril 1999, sur une base militaire près de Niamey, par des éléments de sa garde dirigée par le commandant Wanké décédé en 2004 de maladie.

La junte militaire qu'il a dirigée a toutefois fait voter une constitution accordant l'amnistie totale aux personnes impliquées dans les évènements du 9 avril 1999.

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