lundi 27 avril 2009

La Société des Mines d’Azelik (Somina) interpellée


26-04-09
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L’ONG Aghir In’Man basée à Agadez a publié le 19 avril dernier un communiqué pour s’inquiéter du comportement de la Société des Mines d’Azelik (Somina) qui cherche à exploiter le gisement d’uranium dans la commune d’Ingall. Pilotée par les Chinois, la société travaille apparemment dans la plus grande opacité, à en croire le communiqué. Elle refuse d’ouvrir ses portes aux acteurs sociaux locaux. «Depuis le démarrage des travaux de cette mine, nous avons tenté en tant qu’organisation de la société civile de protection de l’environnement d’interpeller les dirigeants de la Somina pour une transparence dans le cadre de la protection de l’environnement et de la surveillance radiologique mais en vain», dénonce l’ONG, dans son communiqué, rappelant les conditions difficilement acceptables dans lesquelles se sont déroulés l’audience publique et l’atelier de validation de l’étude d’impact environnemental de la mine.

La tentative de bâclage de l’atelier d’évaluation de l’étude d’impact environnemental du projet de construction de la raffinerie de pétrole convoqué à Zinder a conforté Aghir In’Man dans sa conviction que les compagnies chinoises ont «le même mode opératoire» partout où elles interviennent. Pour l’ONG, «ce piétinement des lois nigériennes en la matière ne peut déboucher que sur le désordre et l’anarchie, toute chose que tout promoteur minier doit éviter afin de bâtir une industrie qui s’intègre convenablement dans les territoires où elle s’implante». Devant «les inquiétudes, les ratés et les imperfections graves» dans le cadre de l’exploitation de nos ressources, Aghir In’Man a cru devoir lancer un appel à tous les nouveaux partenaires miniers, «notamment les chinois, pour qu’ils se ressaisissent afin de ne pas décevoir l’espoir de tout un peuple. Que tous les partenaires miniers gardent en mémoire l’amertume et le désarroi du peuple nigérien face au demi-siècle d’exploitation de l’uranium par Areva au Niger», a-telle interpellé.

Avant de réitérer son souhait et celui des autres organisations de protection de l’environnement, «de visiter toutes les mines afin de constater de manières transparentes les mesures qui sont prises pour protéger les populations riveraines, les travailleurs de la radioactivité, l’environnement et les questions de développement durable».

Republicain Niger

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