TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 11 mars 2009
Sort des deux otages canadiens au Mali : Al Qaïda exige la libération de deux salafistes
Le Républicain - 10/03/09
Sort des deux otages canadiens au Mali : Al Qaïda exige la libération de deux salafistes
mercredi 11 mars 2009
Aux dernières nouvelles, les ravisseurs des deux diplomates canadiens, c’est-à-dire la branche Al Qaïda pour le Maghreb sud, ont fait connaître leurs conditions pour libérer leurs otages : la libération de deux salafistes mauritaniens détenus par les forces de sécurité maliennes. Mais, un de ses deux Mauritaniens vient de mourir, suite à un accident de la circulation survenu au cours de leur transfert du nord Mali à Bamako. Le milieu des négociations attend la réaction des hommes de Moctar Ben Moctar, le chef des ravisseurs.
A Bamako l’heure est à l’expectative en attendant une réaction des ravisseurs qui vivent dans une mobilité constante dans la bande sahélienne entre le Mali l’Algérie et le Niger. L’affaire de la prise en otage des deux diplomates canadiens et de leur chauffeur nigérien remonte à décembre 2008 quand ils ont été capturés au Niger par la branche d’Al Qaida pour le Maghreb sud. Le chef de ce groupe de salafistes est désormais connu, selon les proches du dossier, il s’agit de Moctar Ben Moctar, un des lieutenants de El Para qui a donc pris son relais dans cette partie du vaste désert.
En attendant de savoir si les salafistes ne vont pas durcir le ton en apprenant la mort d’un des leurs, le Canada de son côté a sollicité une plus grande implication des notables du nord du Mali dans la recherche d’une issue rapide et surtout heureuse.
Pendant ce temps les autorités maliennes restent actives à leur façon. Plusieurs sources nous renvoient au département de l’Administration territoriale et des Collectivités locales qui serait le niveau étatique habilité pour ces genres de questions. Par ailleurs, on nous apprend de bonne fois que c’est une affaire qui se discute en « haut lieu ». Allez savoir s’il ne s’agit pas de Koulouba. C’est effectivement à ce niveau que le problème des otages autrichiens a trouvé un dénouement heureux en octobre 2008.
A la différence des autorités nigériennes, nous dit une source, celles du Mali n’ont jamais été indifférentes à la présence des otages étrangers en territoire malien. Elles sont toujours actives aux côtés des représentations diplomatiques de ces pays pour obtenir la libération par le dialogue en mettant souvent en branle les notables du nord Mali.
Ainsi pour la libération des deux diplomates canadiens et de leur chauffeur nigérien, les hommes de Moctar Ben Moctar exigent en échange les deux salafistes mauritaniens détenus par les forces de sécurité du Mali. De sources bien informées des éléments des forces de sécurité ont quitté Bamako la semaine dernière avec comme mission de ramener les deux mauritaniens salafistes. Mais c’est au cours de ce transfert, le vendredi 27 février qu’un accident routier entre Gao et Bamako coûtera la vie à quatre éléments des forces de sécurité, sur le champ. Un Mauritanien grièvement blessé trouvera la mort trois jours plus tard. Maintenant quelles sont les chances d’une libération des otages ? La question taraude les esprits à Bamako.
Pendant ce temps, nous apprenons que la famille du Mauritanien ainsi qu’une association mauritanienne de défense des droits de l’homme ayant appris la mort du salafiste demandent une autopsie officielle et surtout une enquête détaillée sur les circonstances de l’accident. Notre source précise qu’il ne s’agit pas d’une demande de l’Etat mauritanien. Il y a un risque que cette malencontreuse nouvelle de la mort ne complique le sort des otages canadiens.
B. Daou
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