dimanche 1 mars 2009

Organisation des communales à Kidal : Chefs de fraction et partis politiques protestent


L’Aurore - 26/02/09
samedi 28 février 2009

Le Commune urbaine de Kidal semble franchir d’un très mauvais pied les prochaines consultations communales prévues pour le 26 Avril 2009. À deux mois jour pour jour de ce scrutin, l’administration locale est l’objet de critiques suivies de tirs croisés qui convergent de partout. Les protestations visent notamment le sous-préfet de l’arrondissement centrale que la quasi-totalité des entités politiques prennent pour responsable d’une orchestration destinée à priver les citoyens de participation et de droit de regard sur les opérations de vote.

Cette crise de confiance entre l’administration et les entités politiques a été occasionnée, selon nos sources, par un vieux contentieux sur ce que les protagonistes conviennent de désigner comme la sectorisation des élections. Depuis la présidentielle et les législatives dernières, en effet, des voix s’étaient levées pour contester la répartition des électeurs à travers les bureaux de vote. Les chefs de fraction avaient même convenu, en son temps, d’une répartition qu’ils avaient jugée parfaitement adaptée aux contraintes de résidence de leurs populations respectives.

Ce travail, fruit d’un consensus largement partagé par les acteurs, avait été remis en cause par l’administration locale ainsi que par le sous-préfet de l’époque qui procéda à une localisation fort mitigée des bureaux de vote de la Commune urbaine de Kidal. Conséquence : des milliers d’électeurs ont été éloignés des leurs lieux de vote par la faute de l’affectation retenue par l’administration, avec notamment des répercussions logiques comme la baisse du niveau de participation et une privation tacite du droit de vote. C’est le cas, par exemple, de la fraction Inherane où les électeurs se plaignaient d’être affectés à Amassine, à 40 kilomètres de Kanaye, leur secteur de résidence.

Le même calvaire est partagé par les fractions Kel Telabit et Imakalkalene. Les électeurs de la première ont été expédiés à Igouzar, à 60 kilomètres de leur bureau initial, tandis que ceux de la seconde fraction sont répartis entre Chikoda et Tassik, respectivement à 45 et 35 kilomètres de Takalot, leur secteur d’origine. Cette situation avait provoqué autant de déceptions que de frustrations ayant motivé toute une flopée de réclamations demeurées sans suite, de 2007 à nos jours.

L’indifférence de l’administration locale est d’autant plus manifeste que lesous-préfet est acquis à une reconduction du même scénario, sans aucune concertation préalable avec les acteurs politiques de la Commune urbaine de Kidal. Une raison pour l’écrasante majorité des entités politiques de la circonscription de dénoncer un scrutin déjà enlisé dans les manœuvres et subtilités administratives sur fond de favoritisme et de partialité.

Il s’agit au fait de cinq (5) grosses pointures de la classe politique et plus d’une bonne dizaine de chefs de fraction dont la protestation est consignée dans une correspondance au Préfet du Cercle de Kidal pour attirer son attention sur ce qui se trame déjà à la phase organisationnelle des Communales du 26 Avril prochain. Dans laquelle missive ils insistent également sur le fait que les contestations nées de pareilles frustrations risquent de compromettre très dangereusement la stabilité sociale à peine amorcée après plusieurs années d’efforts de pacification de la 8ème Région du Mali.

A. Keïta

- Zeid AG HAMZAlTA _ Fraction Kel Telablt
- Fassa AG AHMED AHMED - Idebayatène I
- Abanassa AG SARfD - Imakalkafen I
- Rhissa AG RA TBOU - Imghad
- Houga AG SIDAHMeD - Inheren’
- Bouhaka AG SONTI _ Kel Edarer
- Hitta AG HAMAD _ Imakalkalen II
- Alhassane AG l"BRAHIM -Imakalkalen III
- Attaher AG INGUINDA -Tarat- Mallet I
- Alhassalie AG fNKOSSAMANE -Iredjanaten
- Alkassoum AG WAKAWAlEN _ Ifarkassane

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