lundi 9 mars 2009

la Nigérienne réclame davantage de postes de décision


APA
dimanche 8 mars 2009

En dépit de l’adoption depuis 2000 d’une loi instituant, à titre provisoire, un système de quota de 10 pour cent dans les fonctions électives et 25 % au gouvernement et dans l’administration publique, la Nigérienne réclame davantage de « changements de mentalité » à son égard.

Un détour historique dans l’accession des femmes aux postes de responsabilité au Niger, permet de savoir, selon des documents des Archives nationales (ANN), que de 1957 à 1999, les gouvernements successifs ont totalisé 919 membres dont seulement 25 femmes.

Le Niger, qui a célébré en décembre 2008, le cinquantenaire de la République, a connu cinq républiques dont les législatures cumulent 809 députés avec seulement 41 femmes, toujours selon l’ANN.

Dans les domaines militaires et paramilitaires, indique-t-on, les femmes n’étaient en 2007, que de 3,48 pour cent, à la gendarmerie, 6,27 % à la police nationale et 5,82 % aux services des Eaux et Forêts.

Le gouvernement « doit s’impliquer davantage pour faire aboutir sa politique nationale de promotion de la femme », affirme Mme Sounna Hadizatou, présidente du Parti nigérien pour le renforcement de la démocratie (PNRD), premier parti politique dirigé par une femme au Niger.

Les hommes « continuent de voir en nous un être inférieur et non pas un partenaire à part entière », déplore Mme Souna.

Par ailleurs, souligne-t-on, bien que très présentes dans l’agriculture, l’élevage, le commerce et l’artisanat, les activités des femmes nigériennes « ne sont pas prises en compte dans les statistiques officielles ».

Selon un rapport publié par l’UNICEF en 2007, au Niger « seules 6,6 pour cent des femmes sont considérées comme actives contre 81,4 pour cent des hommes, en 1990 ».

En dépit de l’existence de textes favorables à l’égalité des sexes en matière d’emploi, la représentation des femmes dans les emplois des secteurs public et privé formel « reste très faible » note le rapport.

Selon l’Agence nigérienne de la promotion de l’emploi (ANPE), sur 46.906 agents de la fonction publique, seulement 10.390 sont des femmes, soit 22,15 % contre 81,65 % d’hommes.

La loi sur le quota adoptée en 2000 a donc boosté la présence des femmes dans les instances décisionnelles, faisant notamment passer leur nombre d’une représentante à 14 au parlement. Au gouvernement, 8 femmes figurent parmi les 32 membres, alors que vingt ans auparavant, aucune femme n’était membre du gouvernement.

Elle a aussi permis aux femmes d’obtenir 671 postes de conseillères sur les 3747 pourvues lors des élections municipales de juillet 2004. Sept d’entre elles occupent le portefeuille de maire, sur les 265 communes du Niger.

« Pour que ces acquis soient consolidés, les femmes députés ou responsables, doivent profiter de leurs postions pour que la loi sur le quota profitent à toutes », estime Mme Sounna, par ailleurs ancienne ministre.

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