mercredi 24 décembre 2008

Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres


Amadou Garba - Le Tempo N°11
Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres

mercredi 24 décembre 2008

Deux diplomates canadiens dont l’émissaire des Nations Unies Robert Fowler, sont toujours portés disparus depuis le lundi dernier au Niger. Les deux diplomates ont été enlevés selon certaines sources à 45 kilomètres de Niamey, la capitale. Dans un premier temps un groupe rebelle se réclamant du Front des Forces de Redressement (FFR) de l’ancien ministre du tourisme Rhissa Ag Boula avait revendiqué l’enlèvement avant qu’un démenti ne vienne infirmer cette information. La voiture du diplomate à la retraite Robert Fowler et de son adjoint Louis Guay a été découverte vide de ses occupants le dimanche dernier.

Les efforts de recherche se poursuivent actuellement du coté des autorités nigériennes et des responsables onusiens pour retrouver les personnes enlevés parmi lesquelles figure le chauffeur de nationalité nigérienne et une quatrième personne dont l’identité n’a pas été connue.

Au niveau de la représentation des Nations Unies au Niger, la représentante résidente du PNUD au Niger, Mme Karidata Lo N’diaye a réaffirmé toute sa « confiance au gouvernement du Niger » et l’a assuré de sa « coopération pleine et entière pour un dénouement heureux ».

Selon les propos que la responsable onusienne a tenu le 17 décembre dernier et diffusés sur les ondes de la radio Afani, une cellule de gestion a été mise en place et les familles des personnes portées disparues sont constamment ténues au courant de l’évolution de la situation.

Mais passées les premières heures de stupéfaction face à cet enlèvement audacieux non loin de la capitale, les observateurs de la scène nationale commencent à se poser des questions sur les contours de cette affaire qui a tout du rocambolesque.

Comment les éléments qui ont commis l’enlèvement ont-ils pu savoir que les diplomates se trouvaient dans le secteur où a eu lieu le rapt ?

Pourquoi il n’y avait pas de traces d’une quelconque brutalité ?

Pourquoi les responsables de l’ONU au Niger ne se sont-ils pas inquiétés du manque de contact de l’émissaire des Nations Unies alors même que celui-ci était en déplacement privé dans la zone ?

Pourquoi jusqu’à présent il n y a pas une revendication sérieuse ?

Quel est l’objectif visé par les éventuels preneurs d’otages à travers cet acte ?

Autant de questions qui méritent des explications. Les prochains jours vont certainement éclairer le public sur cette affaire inédite qui survient après la prise d’otage du ressortissant chinois par le MNJ il y a quelques mois .

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