TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 16 septembre 2008
Les 20 ans d’ICRA : “Sahara - Sur la route des caravanes...
Dans le cadre du festival des peuples premiers, Jean-Pierre Valentin présentera ses deux derniers documentaires : “Sahara - Sur la route des Caravanes..." le vendredi 19 septembre à 18 H 30.
[12 Septembre 2008]
Part I : Sur la route des caravanes (Taghlamt des Touaregs au Niger)
Part II : Itinérances Nigériennes (co-réalisé avec Paul Lorsignol)
Depuis la nuit des temps, des caravanes sillonnent le Sahara et accompagnent les pèlerins, les commerçants et les trafiquants au cœur de ses immensités inhospitalières… Que deviennent, à l’aube du XXIème siècle, ces files de dromadaires, ces expéditions hauturières qui arpentent inlassablement le désert ?
Les Touaregs des monts de l’Aïr s’élancent dès l’automne pour de longs mois. À la suite d’un madougou, le maître de la caravane, qui connaît l’itinéraire, les chameliers kel ewey traversent le Ténéré en direction des salines et des palmeraies du Kaouar.
Chargés de ballots de foin, les dromadaires chenillent dans les larges vallées avant d’affronter l’aveuglante lumière lors d’étapes interminables. À l’ouest de l’Adrar Madet, le puisard d’Ajioua signale le dernier repère, au pied du massif. Les provisions d’eau et de bois effectuées, les hommes – un pour dix bêtes – piquent plein est, via la falaise et le puits d’Achegour.
Avant les premières lueurs et jusqu’à la nuit avancée, les files progressent, sans jamais s’arrêter. Il faut marcher, mener trois cents chameaux bâtés et atteindre l’autre rive avant que les provisions ne s’épuisent. Dans l’oasis d’Achenouma, les denrées transportées – blé, mil, oignons, tomates, piments rouges et fromages déshydratés – sont échangées contre des monceaux de dattes. Le troc domine, où deux types de mesure permettent les transactions entre éleveurs touaregs et sédentaires kanouris ou toubous.
Pendant que sont confectionnés les contenants en fibres de palme, certains hommes dirigent une centaine de dromadaires vers Kalala, l’aire salifère qui jouxte le bourg de Bilma. Là, ils achètent les cônes et les galettes de sel gemme prisés des nomades du Sahel. Cette caravane, comme toutes celles qui persistent au Sahara, est une aventure commerciale d’envergure nécessaire à la survie de groupes humains importants.
La taghlamt des Touaregs du Ténéré représente la première tranche, la plus fascinante, d’un itinéraire qui conduit ensuite les caravaniers vers les marchés et les champs du Soudan, en bordure de la frontière nigériane....
Jean-Pierre Valentin a pleinement vécu ces caravanes, cette expérience d’exception du désert, malgré la difficulté liée en particulier aux tournages, comme la récompense ultime de ses pérégrinations sahariennes.
“Depuis vingt-cinq ans, je parcours le Sahara et ses marges, tente de saisir au mieux les réalités quotidiennes des peuples nomades, essaie de témoigner de leur extraordinaire adaptation au milieu, de la modernité de certaines de leurs stratégies. Si la fascination naïve pouvait caractériser mes premiers séjours, le temps – je le souhaite du moins – m’aide à dépasser l’admiration béate et les conclusions trop hâtives…
Loin de moi l’idée de louer “la beauté du mort” ! Le désert est vivant, fier de son passé, riche de peuples millénaires en route vers de nouveaux changements. Les bouleversements aujourd’hui sont inévitables et beaucoup sont déjà consommés. Les civilisations pastorales ne sont pas psychorigides, elles refusent simplement les inutiles renoncements, le ridicule du nivellement ambiant.
Si l’homme nomade ne laisse pas de trace, il imprègne le paysage, le borne délicatement de sa présence. Le voyageur peut traverser le désert sans apercevoir l’ombre d’un éleveur. Ils sont pourtant là, et le simple fait de leur réalité permet de les imaginer, de les espérer, d’observer l’espace dépouillé de manière différente. ”
Plus d’informations sur ces documentaires sur le site de transboreal.fr
Péniche ANAKO
Bassin de la Villette, 61 quai de Seine - 75019 Paris
M° Stalingrad ou Riquet
le vendredi 19 septembre à 18 H 30
Le programme complet des 20 ans d’icra
www.icrainternational.org
peniche.anako.com
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