dimanche 3 août 2008

"MOU KO SOU"ménace sur l'unité nationale au Niger

dimanche 3 août 2008
"MOU KO SOU" : un plan machiavélique qui menace l’unité nationale

L'arrestation de l'ex-premier ministre du Niger est le 1er acte d'un scénario monté en vue d'exclure une autre communauté nigérienne de la gestion des affaires de la cité : encore un autre projet soutenu par certains hommes politiques de notre pays. Ces hommes sont d'ailleurs aisément identifiables par leur posture et leur "disparition" (contrairement à l'habitude que leur connaissent les nigériens) de l'avant-scène politique nationale. Ils sont quotidiennement leurrés par le duo ethnocentriste et ségrégationniste constitué autour du président de la République par le chef d'état major particulier du Président et le ministre de l'intérieur : le premier, un homme complexé, faux, rancunier et d'une rare irascibilité ; le second, une personne dont la perfidie est sans commune mesure et pour qui seul l'exercice du pouvoir compte. Véritable tête pensante de la présidence, le binôme chef d'état major particulier du Président/ministre de l'intérieur fournit au chef de l'État les "promesses-somnifères" nécessaires pour rendre muets (plus qu'une carpe !) des hommes politiques prêts à tout pour arriver au pouvoir.

L'éviction et, par après, l'arrestation de l'ex-premier ministre, son remplacement par un homme effacé et sans âme qui ne se préoccupe que de ses affaires, un vrai laquais du président de la république, capable même de mensonge (Cf. son CV) et donc pourquoi pas de parjure, relèvent de la mise en œuvre de la nouvelle formule du plan dit "MOU KO SOU" visant à mettre à l'écart de la gestion des affaires de la nation, la communauté Djerma/sonrhaï par l'élimination de ses cadres de la politique et de l’armée ; un plan hautement maléfique bien connu des nigériens et sur lequel il n'est pas nécessaire de s'étendre ici : dans les années 1980, sous le régime Kountché, un groupe d'individus se réclamant de l'Est avaient planifié un coup d'état dans lequel ils prévoyaient d'éliminer les Djerma/Sonrhaï se trouvant dans l'armée et dans l'appareil politique. Le même plan est aujourd'hui réactivé sous le couvert démocratique.

En tout état de cause, le MNJ rappelle ici aux ethnocentristes et ségrégationnistes au pouvoir dans notre pays et à l'opposition politique (disons, d'hier car aujourd'hui cette opposition n'a de cela que le nom ; une vraie platitude) qu'il ne peut tolérer aucune tentative ni mise à l'écart de la gestion des affaires notre pays, d'aucune communauté nigérienne.
Autrement, le MNJ n'acceptera jamais la suprématie d'une communauté sur les autres au Niger.

La mise sur la touche de l'ex-premier ministre, à première vue élémentaire, n'est pas, contrairement à l'analyse de plusieurs observateurs de la vie politique nigérienne, si dépourvu d'originalité… mesquine.
En effet, potentiellement porteuse des réactions qui pourraient être préjudiciables à la réalisation de la suite du scénario savamment monté depuis longtemps, elle ne peut être menée que si au même moment on focalise les nigériens sur autre chose ; un évènement susceptible de détourner et de retenir leur attention.
Une diversion du genre "grandes offensives contre le MNJ". Ces accrochages assortis des mensonges assenés au peuple brouillent les nigériens qui finissent par perdre de vue les manœuvres malsaines du duo de la présidence et de l'opposition devenue subitement "plate".

A la tête du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule se trouvent, dans une concertation permanente, le principal chef du pouvoir nigérien et le chef de file de l'opposition actuels.
Les différentes étapes du plan consistent :

1- à créer la division dans le milieu Djerma/Sonrhaï de Tillabéry. Pour cela,
· il faut commencer par mettre en conflit Almoustapha Soumaïla et Hama Amadou : arrêter Almoustapha Soumaïla, célèbre directeur de campagne du président de la République et, parallèlement faire semblant de mettre Hama Amadou, premier ministre, à l'aise,
· ensuite, il faut éjecter Hama Amadou de la tête de l'exécutif malgré sa majorité parlementaire "confortable" et le remplacer par son propre protégé, Seyni Oumarou : tout le monde se souvient que Hama Amadou a imposé en tant que président du MNSD, Seyni Oumarou comme président régional du parti à Tillabéry,
· faire croire naïvement à Seyni Oumarou que c'est à lui et non à Hama Amadou qu'il revient d'être le président du MNSD et par conséquent le candidat aux prochaines présidentielles de 2009. Ainsi se crée, automatiquement, un conflit entre les 2 hommes politiques.

Mais, pendant que Seyni Oumarou caressait naïvement le rêve d'être candidat aux élections présidentielles de 2009, les "MOU KO SOUSTES" créent toutes les conditions pour qu'Ali Sabo devienne président du MNSD à Maradi. Le scénario est répété à Tahoua et dans les autres grands bastions. Le but est de proposer l'actuel président de la République à une prolongation de séjour à la magistrature suprême. Les moins avertis pensent que cela va poser des problèmes entre les 2 principaux artisans du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. Mais penser cela c'est être hors du secret de la mafia ! En effet, le chef de file de l'opposition à qui on a rendu le plus grand service en envoyant Hama Amadou en prison, s'est laissé convaincre par le président de la République de la nécessité et de la pertinence de lui donner le temps de "bien préparer" sa venue par un "assainissement" radical de l'armée et des partis politiques pour éviter tout "incident malheureux" qui pourrait foirer l'assise définitive de "MOU KO SOU". Quant à d'autres, la seule promesse d'ouverture des projets, notamment la raffinerie de pétrole qui serait implantée à Zinder, dans leur région d'origine leur a suffi pour se taire.

Les faits vérifiables :
Quand on a commencé à s'intéresser à un audit du Programme Spécial, le Président n'a pas manqué de se sentir menacé et à croire que Hama Amadou est derrière ce regain d'intérêt pour la transparence dans la gestion des deniers publiques. Il fit part de ses intentions à un de ses vieux amis qu'il a pourtant oublié lors de son premier mandat ; une notabilité de la région de Tahoua.
En partance pour Agadez où il devait accueillir Kadhafi à l'occasion du Mouloud, le Président s'ouvrit en haoussa, dans le Boeing Mont Bagzane, à ce vieil ami, en ces termes : «Je ne comprends plus ta position, on dirait que tu préfères Hama à moi ces derniers temps». Le député pour se justifier répondit : «Président, ma seule relation avec Hama, c'est qu'il est président du MNSD et que c'est ton dauphin.» Le Président lui rétorqua alors : «Cet enfant ne peut pas être mon dauphin, il est très dangereux pour moi et le Niger. D'ailleurs, c'est pourquoi je t'ai appelé pour qu'on discute sur cette question. A ton avis, dans la main de qui peut-on laisser le Niger de demain ? » Et, après une très une longue justification il ajoute : «Je pense qu'il ne peut pas y avoir quelqu'un comme moi pour diriger ce pays. Surtout pas quelqu'un de l'ouest car ils règnent déjà sur l'armée, ce qui est inacceptable et qui doit aussi cesser d'ailleurs.» En tout état de cause, l'animosité du président à l'égard de l'Ouest de notre pays est légendaire : malgré toute son immersion dans l'Ouest, il n'a jamais parlé un seul mot du Djerma, tellement il déteste cette langue.

2- émietter le milieu Djerma de Dosso :
· taxer de parjure le président de l'ANDP en lien avec l'affaire Hama Amadou et l'éliminer politiquement,
· aiguiser l'appétit politique des principaux dinosaures de l'ANDP et créer un conflit de personnes au sein du parti,
· découdre l'ANDP.

3- se débarrasser de la majorité des officiers Djerma/sonrhaï :
· mettre en retraite la plupart des officiers supérieurs pour incapacité militaire en lien avec le conflit au Nord,
· utiliser le dossier "trafic de cigarettes et de drogue" pour envoyer "légalement" une bonne partie en prison. On abuse ainsi du souci des américains dans la lutte contre le terrorisme et trafic de drogue dans le Sahara en les trompant sur une prétendue coopération des autorités nigériennes. Ce 2ème lot d'officiers sera composé uniquement de ceux qui ont servi ces dernières années comme commandants dans la Zone de Défense n°1 (Agadez et Dirkou). Et, malheureusement, ce sont essentiellement des Djerma/Sonrhaï, de l'Ouest.

Les faits vérifiables :
Quelques mois plus tard, le même député fut rappelé par le président pour s'entendre dire de savoir ce qu'il doit faire pour faire revenir les jeunes arabes qui sont partis au MNJ sinon il ya une liste des personnes proches de lui (le député) et des officiers des FAN qui sont impliqués dans le trafic de cigarettes et drogue et que la liste lui a été remise par un pays ami. Le député s'est senti dans l'obligation de coopérer et de remuer ciel et terre en maniant tour à tour la carotte et le bâton jusqu'à ce qu'il ait pu faire rentrer certains des jeunes arabes qui étaient venus défendre les idéaux de justice et d'équité au profit du peuple nigérien, auprès de leurs frères du MNJ. Les malheurs du commissaire Abdoulaye sont eux aussi liés au plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. En effet, le tout puissant ministre de l'intérieur ayant senti que le commissaire Abdoulaye était sur la voie de démasquer le plan machiavélique comploté contre la communauté Djerma/Sonrhaï, s'empressa de le taxer d'intelligence avec le MNJ. Seulement, oublie t-il que le DG de la police est aussi un Sonrhaï et que le commandant de la gendarmerie est également un Djerma de Dosso pour avoir tous les 2 le flair de sentir qu'on veut écarter les Djerma/Sonrhaï avec la volonté d’installer la suprématie de certaines communautés sur les autres au Niger ?

4- Transversalement aux 3 grandes phases du déploiement de "MOU KO SOU" nouvelle formule, il faut entretenir le conflit au Nord car, moyen plus inespéré pour diluer la "décoction", on ne saurait trouver mieux !

Le président de la république, son duo, le (ex) chef de l'opposition et les autres politiciens antipatriotiques sont une réelle menace pour l'unité nationale des nigériens et pour la patrie.

Le MNJ étant pour le bien-être et la symbiose entre les communautés nigériennes ne permettra jamais la suprématie des unes sur les autres. Notre pays nous appartient à tous et nous devons trouver la meilleure formule d'un vivre ensemble en permettant à chacun, sans exclusive de participer à la gestion des affaires de la nation tout en vivant dans un cadre qui permettent l'épanouissement de chacune de nos différentes communautés.

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