vendredi 25 juillet 2008

L’Afrique, s’achemine-t- on vers le retour des dictatures ?




1990, le président François Mitterrand rencontre ses pairs africains à la Baule et leur tient un discours peu habituel. Contre toute attente il annonce sans détour qu'un changement politique doit s'opérer chez tous. Il est désormais impératif de mettre fin aux dictatures militaires et aux régimes auto proclamés. C'est désormais ce qui conditionnera le soutien de la France. Les pays pauvres doivent alors s'y faire car l'aide budgétaire de la France représente pour certain la moitié de leurs ressources. Pour enclencher cette dynamique l'état du Bénin invente une formule qui fera tache d'huile et dont s'inspireront plusieurs autres pays comme le Niger : la conférence nationale. Ces rencontres érigées en pouvoir public grâce à la formule consacrée « conférence nationale souveraine » permettent de mettre le pouvoir dans les mains de la rue pendant des semaines pour une redistribution des cartes. Une sorte de coup d'état sans arme à feu qui permet de glisser véritablement vers un régime démocratique au goût d'un monde contemporain. Au Niger les assises ont duré trois mois. Trois mois durant lesquels les participants ont eu l'occasion de parler à haute et intelligible voix et ce après près de trente ans de silence forcé. Tous les crimes et abus sociaux économiques et politiques commis durant la période d'exception ont été relatés en plénière. On retiendra, comme résultat de la conférence nationale souveraine, la chute du régime chancelant d'Ali Cheibou. On retiendra également la naissance d'une conscience politique, des libertés fondamentales et d'un véritable jeu démocratique. Les conférenciers ont mis en place des institutions transitoires chargées de créer les conditions d'un retour à une vie constitutionnelle normale et l'organisation d'élections libres et transparentes. .
Aujourd'hui, dix sept ans plus tard, une nouvelle dynamique se met en place sur le continent sous l'œil impuissant des africains et la complicité tacites de la communauté internationale. Ce sera cette fois à la Côte d'Ivoire d'improviser la formule consacrée. Celle-ci basée sur le pourrissement socio économique du paysage national permet à Laurent Gbagbo de se maintenir au pouvoir au motif de l'impossibilité d'organiser des élections. Le régime crie au complot international ourdi contre la nation pour justifier sa radicalisation. Toute personne qui tentera de dénoncer cette aberration sera traitée d'ennemi de la nation, de main armée des puissances occultes et d'intelligence avec le mouvement d'insurrection. La sentence est bien radicale, ce qui permet de calmer les ardeurs.
Le pouvoir sans partage se nourrit de sang, c'est bien classique !
Comme par enchantement, le Niger prend le chemin de cette nouvelle école visiblement porteuse. Il crée et favorise le développement d'une rébellion armée au Nord du pays. Afin d'éviter toute réaction et toute réflexion politique relative à la crise, le sujet devient tabou et le président de la république s'obstine dans une voie militaire destructrice et onéreuse. Le régime développe de manière extraordinaire le système d'espionnage et de renseignement généraux. Le pays tout entier et les diasporas sont infestés d'agents de renseignement à l'image de la période d'exception des années 1980. Les citoyens s'entre-surveillent moyennant quelques retombées financières et surtout dans l'espoir d'échapper à la machine mise en route. Les moyens de l'état sont dilapidés au nom de la surveillance du territoire et de l'effort de guerre. Le gouvernement dépense des milliards de francs dans l'acquisition d'hélicoptères de guerre. Ce sacrifice lui donne la possibilité d'exhiber sa « victoire » mesurée en nombres de Nigériens abattus, ce qui permet d'intimider le peuple tout entier. Les dés sont donc jetés et il n'y aura pas de paix pour le Nord ce qui donnera l'occasion de justifier la suite des événements. Les hommes politiques susceptibles de servir de rempart à cette manœuvre sournoise sont tétanisés par la crainte d'interpellation pour détournement ou atteinte à la sureté de l'état. Les potentiels présidentiables sont repérés et subtilement retirés de la course. Seuls resteront en liberté les quelques leaders politiques x fois candidats malheureux et qui finalement, ne nourrissent plus l'ambition de diriger le pays. Par quelques postes juteux, seront-ils récompensés pour leur complicité et leur démission devant l'histoire, le peuple et la nation.
Adieu l'enthousiasme du combat politique, des idéaux républicains, des libertés fondamentales et les déclarations incendiaires mettant en cause la gestion politique et économique des pouvoirs en place. Quel amer et désolant tournant de l'histoire !
La dynamique enclenchée dans notre pays vient de se voir encouragée par les récents événements au Zimbabwe. Robert Mugabé ayant confisqué au grand jour le pouvoir moyennant quelque dizaines de morts et quelques poignés de blessés s'est vu reçu en héro par ses pairs à Charm-el-cheikh au sommet de l'union Africaine. Parallèlement, l'union africaine à travers son Conseil de paix et sécurité s'insurge contre la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre le président soudanais Omar el-Béchir.
Après ces épisodes, quel espoir est permis pour ce pauvre continent ?
Au nom du principe sacro-saint de la souveraineté nationale et de la non-ingérence, les dictateurs se servent de l'appareil de l'état et de sa force de frappe pour semer la terreur et s'imposer à la tête des Etats. Ils s'identifient aux pays, se voient très mal accepter de redevenir des citoyens sans pouvoir et se soutiennent mutuellement. Quant aux grandes puissances, anciennes comme émergeantes, la tendance est au soutien des régimes durs et corrompus susceptibles de défendre leurs intérêts au détriment du peuple. L'heure des dictatures sonne donc à nouveau sur le continent noir, il va falloir résister.

Issouf Ag MAHA
Maire de Tchirozerine

Source : JA08, le 23 Juillet 2008 à 12:28

Mali: Accord de cessez-le-feu signé hier à Alger


Les deux délégations représentant le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (rébellion touareg) sont parvenues, hier à Alger, à un accord sur l'arrêt des hostilités, a annoncé à l'APS le facilitateur algérien, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, Abdelkrim Ghrieb.
Pour rappel, les deux parties se trouvent, depuis vendredi dernier, à Alger pour poursuivre leur dialogue en vue de restaurer la paix et la sécurité dans la région de Kidal, au nord du Mali. Les discussions se sont déroulées avec l'aide de la facilitation algérienne, conformément à « la lettre et à l'esprit de l'accord d'Alger », signé en juillet 2006, avait indiqué une source diplomatique, précisant que les deux parties ont réaffirmé leur « attachement » à ce cadre de règlement et leur « engagement » à le mettre en œuvre au bénéfice du Mali et de son peuple.
L'ambassadeur Abdelkrim Ghrieb a précisé, hier à l'APS, que la médiation algérienne et les deux parties sont « parvenues à une série de décisions parmi lesquelles la nécessité d'arrêter les hostilités entre les deux parties en conflit et veiller à l'application sur le terrain et au suivi de cette mesure (cessez-le-feu) ». Le gouvernement malien et l'Alliance démocratique ont souligné également l'impératif d'aborder un certain nombre de problèmes qui les préoccupent, notamment ceux des réfugiés et des prisonniers des deux côtés, a-t-il relevé lors d'un point de presse tenu conjointement avec le ministre malien de l'Administration territoriale, le général Kafougouna Koné, et le représentant de l'Alliance démocratique, Mohamed Aghrib.
L'ambassadeur algérien a aussi fait part de la volonté des deux parties d'œuvrer pour trouver une solution à la question des familles qui se sont réfugiées dans la région frontalière. Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été par ailleurs mis en place pour veiller à l'application des décisions prises conjointement. Avant-hier, le médiateur algérien avait pronostiqué les premiers résultats des pourparlers entre émissaires du gouvernement malien et rebelles touareg pour les quelques jours à venir, selon l'AFP. Les discussions « ont avancé dans une bonne ambiance », a indiqué une source à l'AFP, dont les propos ont été confirmés par un représentant du gouvernement malien présent à Alger dans le cadre de ces pourparlers.
Ces deux sources sont membres du Comité de suivi de l'accord d'Alger, composé de représentants du gouvernement malien, des rebelles touareg et de l'Algérie, pays médiateur. « Cela avance » malgré l'enlèvement de trois gendarmes dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe tergui qui a attaqué un poste de gendarmerie à Tessalit (nord), a ajouté cette source à l'AFP. Cette attaque a été revendiquée samedi par « les forces unies de l'Azawad », un mouvement touareg qui, selon les observateurs cités par l'AFP, n'est pas très influent. L'Azawad est une appellation traditionnelle de la région du nord du Mali. Avant-hier, l'APS a cité une source officielle qui indiquait que « les informations faisant état de l'implication directe du chef du gouvernement dans le suivi de ces discussions sont purement fantaisistes et en tout cas dénuées de tout fondement ». L'agence officielle a précisé que le facilitateur algérien, M. Ghreib, « avec le concours des cadres de l'Etat, agit dans ce sens avec comme objectif de faire progresser le processus sur le terrain ».

Par Adlène Meddi

Source:ElWatan

mardi 22 juillet 2008

Issouf Ag MAHA nous interpelle sur la marginalisation de son ethnie

http://latelelibre.fr/index.php/2008/02/niger-un-chef-touareg-temoigne/

Après la libération de nos 2 collègues journalistes Thomas Dandois et Pierre Creisson, nous revenons sur l’objet de leur reportage: la rebellion Touareg au Niger
Pour mieux comprendre la situation politique du Niger, de la guerre qui s’y déroule, nous avons rencontré un chef de la rébellion Touareg, Issouf Ag MAHA. Il nous parle des raisons de cette nouvelle révolte qui a repris depuis près d’un an dans l’indifférence générale des gouvernements et des médias internationaux.

De passage à Paris pour lancer un appel de détresse sur la situation actuelle dans son pays, Issouf Ag MAHA, nous interpelle sur la marginalisation de son ethnie, considérée comme des grands bandits, des coupeurs de routes, voire plus… mais aussi dans quelle condition la France, par le biais de la société nucléaire Areva exploite leur terre pour y retirer l’uranium. Un dossier chaud, il s’agit de l’indépendance énergétique de la France. Les négociations sur le prix du minerai payé par la France n’ont sans doute pas été étrangères à cette affaire…

John Paul Lepers, Matthieu Martin, Julien Chalais et Jane Schinasi

NDR: Cette interview a eu lieu avant la libération des deux journalistes.

TAGS : areva, journalistes, Niger, rebellion, touaregs, vidéo

Publié le 7 février 2008 @ 13:23 par LaTeleLibre.fr — CANAL 4, Interviews, Monde, Médias, Vidéos


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De nombreux commentaires (extraits) :

Commentaire par Leptitbenji — 7 février 2008 @ 14:32

Salut,
J’ai l’impression d’entendre dans leur raison de révolte, “nous avons pris les armes pour demander la paix,” un peu comme au chiapas avec l’EZLN.

Il est normal que dans un pays sans identité historique fabriqué à coup de règle fin XIX des révoltes identitaires naissent. Surtout quand la richesse de la terre est pillé et que rien ne revient à ceux qui l’habitent.

Commentaire par Manu — 7 février 2008 @ 14:44

Toujours le même problème lorsque des ressources sont exploitées sans qu’il y ait de retombées locales ou une juste redistribution. En particulier vrai de toutes ressources minières ou assimilées (pétrole, diamant, or et autres métaux rares). Les touaregs et peuples nomades de la région sub-saharienne vivent sur des territoires et sont peu attachés à la notion de citoyenneté. Issoug Ag Maha rappelle d’ailleurs au début de l’entretien les conditions dans lesquelles les découpages — “artificiels” — se sont faits.
À noter l’initiative http://www.publishwhatyoupay.org/ qui tente d’inciter les sociétés minières de publier de manière transparente les sommes payées aux pays sur lesquels se trouvent leurs exploitations.

Commentaire par tao — 7 février 2008 @ 16:19

Croire que la france ne serait pas au courant de la situation au niger ou elle a des intérêts économiques, est un leurre… A votre avis, à quoi sert la dgse ? Elle renseigne le pouvoir sur la situation du niger, c’est comme pour toutes les autres puissances, le pouvoir c’est beaucoup plus de chose que l’on ne croit…

Commentaire par frédo — 7 février 2008 @ 18:31

Merci LTL . Je n’avais rien compris ;
mieux comprendre ce qui se passe,c’est peut-être déjà un pas vers plus de justice et de respect des peuples .

Commentaire par CKohyah — 7 février 2008 @ 19:02

Il est une chose dont vous pouvez être sur. Lorsque vous regardez une carte, et que vous voyez des frontières toutes droites, c’est qu’un pays à été “fabriqué” par d’autres que lui même. (En plus c’est complètement con, car c’est vachement difficile à défendre une frontière toute droite…!)
Dans l’Afrique du XIXème siecle, les puissances colonisatrices se sont partagées le gateau avec un cordeau d’arpenteur! Et bien évidemment les peuples qui y vivaient n’ont pas vraiment eut le droit de s’exprimer… Et ils ne l’ont toujours pas apparemment, deux siecles après.

Commentaire par GD06 — 7 février 2008 @ 20:05

Merci pour cet entretien, JPL !
On a enfin un autre regard clair sur la situation. J
J’ avais cru comprendre, mal informée sur le Niger, que les touaregs demandaient un territoire…
Or, c’est beaucoup plus qu’un territoire : c’est une reconnaissance et la justice sociale.
Si les exploitants français payent 50% plus cher leur “location” au gouvernement nigérian, ils pourront continuer en toute légitimité et la conscience tranquille en plus..
mais ça n’apportera pas un franc CFA de plus aux populations et aux touaregs en particulier ,puisque visiblement considérés comme empêcheurs d’exploiter en rond !
Employer la population locale serait déjà un bon début … je suis même surprise qu’ils ne le fassent pas vu que le boulot doit être
“à risques “pour la santé..
Je ne reviendrai pas sur les joies de la colonisation dont il a été question dans les fils précédents… MAIS…..
Encore une fois, si l’on ne s’était pas distribué le gâteau en se taillant des parts bien grasses et rectilignes..on n’en serait pas à voir des hommes comme Issouf, cultivé et intelligent, en venir à piller les casernes pour demander le minimum de respect.
Et à risquer leur vie à chaque minute.

Commentaire par mobensim — 8 février 2008 @ 1:43

Bien vu Jp, très bien vu!
C’est dingue, de voir aussi peux de réaction sur ce sujet qui est le meme que celui de l’arche de Zoé!
Cette homme libre comme Massoud, revendique le droit de vivre dessalent, des richesses de son sous sol.
Faut-il qu’il mette des infirmières en prison pour qu’on s’intéresse a ses problème?
Cette guerrilla nous concerne directement, elle est le fruit de la politique colonialiste qui n’a jamais cessé !
Si nous voulons que cette guerrilla ne se transforme pas en guerre par puissence interposé il faut que la france assumer ses responsabilité.
Il faut qu’elle achète ses matière première a un prix juste.
Il faut qu’elle veille a ce que l’argent soit redistribué.
Il faut qu’elle arrête de soutenir des gouvernements d’escroc pour pouvoir mieux les corrompre, pour pouvoir mieux les contrôler.
N’en déplaise a la bande d’escrocs qui nous gouvernent!

Commentaire par denis1 — 8 février 2008 @ 6:22 @ mobensim


Pas eu le temps de réaliser d’autres émissions. Nous terminons une série d’émissions pour La Chaine Parlementaire ‘Telle est ma Mairie”… Celle sur Le Raincy et Montfermeil est d’ailleurs rediffusée samedi prochain à 20H00.
Dans une dizaine de jours, nous nous remettons sur nos émissions du “Point Rouge” et” Sous les pavés..” Merci de nous encourager!
JP et toute l’équipe.

Commentaire par LaTeleLibre.fr — 8 février 2008 @ 10:30

Belle interview !
Merci La Télé Libre !

Commentaire par Simone — 8 février 2008 @ 11:09

Il est clair que la situation devient de plus en plus préoccupante pour les les populations civiles exposées à ce conflit dont l’issue demeure toujours incertaine.

Commentaire par Fred — 8 février 2008 @ 11:48

Très bel entretien, clair, qui permet de bien cerner les demandes de la rébellion.
Tant que les grandes puissances ne paieront pas les matières premières à un juste prix et n’exigeront pas que tous les intervenants en aient une juste part, rien ne changera.

Commentaire par raannemari — 8 février 2008 @ 15:09

Le Sahara est quand même le domaine des touaregs depuis un bon bout de temps, ceci au delà des frontières jadis tracées par les français… Pourquoi le Niger (et les autres pays qui sont sur leurs pistes ancestrales, ils sont d’abord nomades) ne leur reconnaît rien ? En France, il y a aussi les régions avec une certaine autonomie financière. Il faut voir sur place : ces gens n’ont rien et sont de surcroît dignes et accueillants : j’y suis allé (et pas avec le Paris-Dakar !)

Commentaire par Franck — 8 février 2008 @ 23:27

Après le Pr Madelin, le Chef Issouf. Bonne petite description de la situation des Touaregs, simple et précise.

Commentaire par Bourreau fais ton office — 9 février 2008 @ 2:03

Point de mouron ne te fais, Mobensim, j’ ai bien lu ta (très) jolie literie-rahâââtion, je la laisse en l’ état ; comme ivre de liqueur sémillante …

Commentaire par Bourreau fais ton office — 9 février 2008 @ 2:24

Pourquoi la France se soucierait - elle subitement des peuples du Niger et des Etats voisins quand elle peut arriver à ses fins grâce aux gouvernements post -coloniaux qu’elle a su jusqu’ici manipuler ?
Pourquoi ferait elle le contraire de ce qu’elle fait depuis toujours sur son propre territoire où elle nie l’existence des peuples basques, corses ou bretons ?J’aimerais d’ailleurs que la Télé libre rende compte de la manière dont les Inspections académiques empêchent l’enseignement de la langue bretonne dans les écoles publiques, voir l’école de Merville à Lorient, en 56, voir St Etienne de Montluc en 44, voir les écoles du 29 , du 22. (ref ouiaubreton.com/ )

Commentaire par men ruz — 9 février 2008 @ 12:47

Il convient de remettre à l’échelle tout ça !
Certes la France néglige ses “peuple autochtones”
Mais là, pour le Nord-Niger on parle de contamination radioactive de toute une région… on parle de civils assassinés pour la simple raison qu’ils sont touaregs, on parle de multiples arrestations et détentions arbitraires, on parle de populations qui ne peuvent survivre sans leurs terres agro-pastorale !
C’est la vie de ces femmes, enfants, hommes qui est plus que jamais menacée !
Leurs droits sont volontairement bafoués par des société en mal d’uranium et par un gouvernement corrompu !

Commentaire par simone — 9 février 2008 @ 15:02

Finalement la rebellion est devenue un fond de commerce pour cette “race exotique! allez y voir à Niamey comment les ex-rebelles ont amassé de richesse collossales, plus riches que n’importe qui au niger, possedant toutes les societés qui marchent au pays! pourquoi après les accords de paix de 1995 ils n’ont pas servi la population qu’ils prétendent défendre avant de se (...).

Interview de Hama Ag Sid'Ahmed Porte parole de l'Alliance Démocratique


RFI Afrique matin Afrique de l’Ouest 6h30 TU

Interview de Hama Ag Sid’Ahmed, recueillie hier soir à Alger par Sébastien Nemett
Hama Ag Sid’Ahmed le porte parole de l’Alliance Démocratique.

"Il n’y a pas encore eu un accord qui est signé. L’essentiel pour l’instant c’est que les deux parties puissent se parler et cette première étape permettra de créer un climat nouveau, un climat de dialogue pour que les deux parties puissent se retrouver très prochainement à Alger. On a pu tout de même pu aborder deux points essentiels, d’abord tout faire pour qu’il y ait un retour de le la confiance entre les deux parties, ce qui va permettre d’aborder une deuxième étape c’est-à-dire les questions essentielles, politiques, socio-économiques et culturelles. »
Sébastien Nemett : "comment est-ce que la confiance pourrait être vraiment rétablie entre les deux parties ?"
Hama Ag Sid'Ahmed : "tout dépend de ce qui va se passer sur le terrain. En tout cas, en ce qui nous concerne, nous pouvons observer une trêve, le temps de voir si la partie gouvernementale est vraiment décidée d’aller de l’avant ; il faudrait que, du côté du gouvernement, que les patrouilles retournent dans leurs casernes d’origine, et ensuite qu’on ait un cessez-le-feu limité dans le temps, et ensuite qu’on procède à la libération des prisonniers. Tous ces aspects ont été évoqués et nous pensons que cela pourrait se régler dans les prochains jours ou d’ici un mois. Tout dépend de ce qui pourrait se passer sur le terrain. Nous souhaitons que, du côté du gouvernement, qu’il n’y aura pas une provocation."

Hama Ag Sid’Ahmed, recueillie hier à Alger par Sébastien Nemett

Touareg-Gouvernement malien : Les deux parties s’entendent à Alger


Les questions des réfugiés, des détenus et du développement économique du Kidal ont été les points de convergence.

A Alger, le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23 mai, qui représente le mouvement rébellion touareg, sont parvenus à revenir aux accords d’Alger, signés en 2006. Pour y parvenir, les deux parties se sont entendues hier à la résidence El Mithak d’arrêter les hostilités et de travailler pour « la restauration de la paix, de la confiance ». C’est ce qu’a annoncé hier, Abdelkrim Ghrieb, ambassadeur d’Algérie au Mali. A noter que les deux parties ont entamé depuis vendredi une réunion. Celle-ci s’inscrit dans l’esprit de la mise en application des Accords d’Alger. « Nous avons abordé, au cours de cette discussion, un bon nombre de questions relatives à la situation au nord du Mali. Nous nous sommes penchés de nouveau sur les accords d’Alger et les étapes qui nous restent dans leur mise en application dans les prochains jours pour accomplir notre tâche et de parvenir à une solution définitive dans le pays frère », a déclaré le diplomate algérien, lors d’une rencontre avec la presse. Les discussions de cette semaine viennent confirmer « un certain nombre de décisions que nous avons déjà prises par le passé ». M.Ghreib s’est félicité de « la confiance » ainsi que de « la volonté » qui animent les deux parties afin de restaurer la paix dans cette région frontalière de l’Algérie. S’agissant du relevé de conclusion de cette réunion, M.Ghreib a souligné : « Le problème des réfugiés, le sort des otages des deux côtés, le déminage et le développement économique dans la région de Kidal. » Le même interlocuteur estime que la libération des otages par les deux parties « contribuera à mettre en place le climat de paix » tant recherché dans la région. Ces mesures de trêve interviennent, selon le même diplomate, pour consolider le cessez-le-feu entre l’armée et les Touareg, appelant toutes « les parties à contribuer justement à instaurer cette paix dans la région et d’éviter d’autres incidents ». En ce qui concerne les événements intervenus ces derniers jours, l’ambassadeur confirme que les auteurs n’entrent pas dans cet accord et ne sont pas partie prenante. Egalement, une autre rencontre est prévue le 20 août entre les deux parties pour débattre le reste des problèmes dans le cadre des Accords d’Alger. Cela sera une occasion pour discuter d’autres modalités pour continuer dans ce sens. Le développement et ses modalités et l’accélération de l’application de ces accords. Présent à cette rencontre, le ministre de l’Intérieur malien, Kanfougouna Koné, a tenu à remercier la contribution de l’Algérie au rétablissement de « la paix et le climat de confiance » entre les deux parties. Il réitère l’engagement du gouvernement malien à respecter les Accords d’Alger. Même discours développé par la délégation de l’Alliance démocratique. Mohamed Ag Kherieb, porte-parole de l’Alliance a annoncé que « notre sortie de cette rencontre avec des enseignements riches avec l’esprit de restaurer la paix ». Ne voulant pas s’étaler dans son intervention, il avance : « L’espoir est permis. » Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été, par ailleurs, mis en place pour veiller à l’application des décisions prises conjointement.

Tahar FATTANIT - L’Expression (Algérie) 22-07-2008

Accord entre le gouvernement et les Touaregs au Mali


Article du lundi 21 juillet 2008, mis à jour à 22:32

Le gouvernement malien et la rébellion touareg sont parvenus lundi à un accord visant à mettre un terme aux affrontements sporadiques qui les opposent depuis un an dans la région du Kidal, dans le nord du pays, a rapporté l'agence officielle APS.
"Les deux délégations représentant le gouvernement malien et l'Alliance démocratique pour le changement se sont mises d'accord sur l'arrêt des hostilités", a dit l'ambassadeur algérien au Mali et médiateur dans ce conflit, Abdelkrim Ghrieb, cité par APS.

"Nous sommes parvenus à une série de décisions parmi lesquelles la nécessité d'arrêter les hostilités entre les deux parties en conflit et l'application sur le terrain et le suivi de cette mesure (de cessez-le-feu)", a-t-il précisé.

Un comité de suivi de 200 représentants issus des deux camps a été formé pour superviser la mise en oeuvre de l'accord, a ajouté APS.

L'accord a été trouvé à l'issue de quatre jours de discussions sous l'égide de l'Algérie, qui partage sa frontière saharienne avec le Mali.

Les deux parties se sont engagées à respecter les engagements pris lors de la signature d'un précédent accord de paix et de développement, en 2006, à Alger.

Selon Ghrib, gouvernement et touaregs devraient également aborder prochainement la question des prisonniers et des réfugiés.

Les touaregs ont repris les armes l'année dernière pour obtenir davantage de droits. Des conflits similaires avaient déjà éclaté dans les années 1960 et 1990.

Le Mali accusait la rébellion de vouloir prendre le contrôle de la région du Kidal, dont les routes sont utilisées par les trafiquants d'armes et de drogue.

Hamid Ould Ahmed, version française Grégory Blachier

lundi 21 juillet 2008

Les deux Francaises de la prison d'Agadez/Niger


Elles s’appellent Josette Prudhomme et Catherine Dubois. Elles sont deux citoyennes françaises âgées respectivement de 64 ans et 58 ans. Elles sont en prison depuis plusieurs mois pour émission d’un chèque sans provision pour l’une et collusion avec la rébellion pour l’autre.D’après les échos qui nous parviennent leur état de santé ne fait que se dégrader et sont sujettes à des crises de nerfs qui les poussent des fois à cogner fort sur leur porte à longueur des journées.D’aucuns affirment que Catherine Dubois serait malade et ne serait en réalité qu’une innocente victime jetée en pâture aux forces de sécurité par un ami à elle à qui elle aurait confié l’achat d’un véhicule pour leur assocition. Ce dernier ayant utilisé l’argent autrement et à ses fins propres n’aurait eu d’autre moyen que de dénigrer la femme en disant qu’elle hébergeait des rebelles chez elle quand elle vivait en Algérie.

Source : Aïr info

Niger: Le MNJ réclame sa part sur l'uranium


Les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) exigent qu'un cinquième au moins des bénéficies issus de l'exploitation de l'uranium soit alloué au nord du pays, majoritairement peuplé de touaregs. "L'une de nos demandes est qu'entre 20 et 30% des revenus tirés de l'uranium bénéficient à la population du nord du Niger", a déclaré Aghaly Ag Alambo, chef de file du mouvement touareg. Le Niger espère atteindre le deuxième rang mondial des producteurs d'uranium d'ici 2011, grâce aux mines ouvertes récemment par le groupe français Areva et le chinois Sino-U.

Source : JDD/International le 21/07/2008

Niger’s Tuareg rebels demand share of uranium cash




Niger’s Tuareg-led rebel movement chief said his Niger Justice Movement (MNJ), whose desert fighters have waged a rebellion against Niamey government troops, wants up to 30 percent of uranium revenue to be allocated to the northern region populated mainly by Tuaregs.

"One of our demands is to set aside between 20 percent and 30 percent from the uranium earnings to benefit the population living in the north of Niger," Aghaly Ag Alambo told Al Jazeera television in an interview broadcast on Sunday.

"Every company doing uranium business in Niger has to do this, whether this company is foreign or local," Alambo added.

He did not say how his group planned to force firms or the government satisfy the demand.

The MNJ wants greater autonomy for the uranium-producing northern Agadez region and a bigger share of its mineral wealth for local people.

Encouraged by rising world prices, Niger hopes to become the world’s number two uranium producer by 2011 thanks to new mines being opened by France’s Areva and the China Nuclear International Uranium Corp. (Sino-U).

Many other foreign companies have been awarded licences to explore for uranium, gold, oil and other minerals in Niger.

Alambo said MNJ fighters have been gaining the upper hand in the fighting against Niger government troops.

"We are on the offensive. The army is in a defensive position. They can not attack us," he said. A supportive local population have it tips on troop movements and the movement had better knowledge of the desert and rugged mountainous areas.

Alambo said he expected more fighting in the coming months. At least 200 rebels and 70 government troops have been killed in more than a year of inconclusive fighting.

He blamed successive governments in Niamey for failing to come good on demands agreed by both sides in the 1990s.

Alambo also praised on the United States, suggesting that his movement was looking to Washington to help to put pressure on the Niamey government.(...)

Source : Reuters le 20-07-08

Médiation d’Alger dans l’affaire Mali-Touareg : Les premiers résultats seront bientôt connus

Les informations faisant état de l’implication directe de Ouyahia dans le suivi de ces discussions sont purement fantaisistes.
Les premiers résultats des pourparlers entre émissaires du gouvernement malien et rebelles touareg, ouverts cette semaine à Alger, devraient être présentés dans « quelques jours » par le médiateur algérien, ont annoncé des sources proches de la rencontre. « Dans quelques jours, le médiateur qui dirige nos débats (l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraieb, ndlr) pourra (...) présenter les premiers résultats des pourparlers pour le retour de la paix dans le nord du Mali », a indiqué un responsable touareg, participant aux discussions entamées jeudi. L’Algérie accueille depuis vendredi deux délégations représentant le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement pour poursuivre leur dialogue en vue de restaurer la paix et la sécurité dans la région de Kidal, au nord du Mali, a-t-on appris hier, de source diplomatique. Les discussions entre les deux parties se déroulent dans un climat empreint de « sérénité » et de « volonté » pour parvenir à des résultats au profit de l’unité et de la concorde entre tous les Maliens, a relevé la source, ajoutant que ces pourparlers se déroulent avec l’aide de la facilitation algérienne et « conformément à la lettre et à l’esprit de l’accord d’Alger » signé en juillet 2006. Les deux parties ont réaffirmé leur « attachement » à ce cadre de règlement et leur « engagement » à le mettre en oeuvre au bénéfice du Mali et de son peuple, a-t-on souligné. Les discussions « ont avancé dans une bonne ambiance », a ajouté cette source dont les propos ont été confirmés par un représentant du gouvernement malien présent à Alger dans le cadre de ces pourparlers. L’accord d’Alger a été signé en juillet 2006 pour le retour de la paix dans le nord du Mali. « Ceux qui vous ont donné l’information ont raison d’être optimistes », a dit un membre de l’entourage du médiateur algérien. « Cela avance » malgré l’enlèvement de trois gendarmes dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe touareg qui a attaqué un poste de gendarmerie à Tessalit (nord), a-t-il ajouté. Cette attaque a été revendiquée samedi par « les forces unies de l’Azawad », un mouvement touareg qui, selon les observateurs, n’est pas très influent.

R.N - L’Expression (DZ) 21-07-2008

dimanche 20 juillet 2008

Les Tinariwen sont des héros pour leur peuple


TINARIWEN. Le blues du Sahara

Tinariwen se produira en clôture du festival, sur la grande scène. Ce groupe venu du Sahara est l’incarnation du blues du désert, fer de lance de la scène des ishumar née entre les dunes, les révoltes et la misère. Leur son, un funk abrasif couplé de blues tanné par le soleil du Sahara, s’exporte depuis le début de ce millénaire partout dans le monde. Pourtant, ces mélopées de guitares tournent entre les dunes depuis le début des années 1980. Mais c’est en 2000 que Lo’Jo, la fameuse tribu cosmopolite d’Angers, en donnant un concert à Bamako au Mali rencontre ces rebelles du nord du pays. L’émotion, humaine comme musicale, est immédiate et réciproque. Une longue collaboration s’engage. Les tamasheqs sont invités à se produire en Europe, les deux groupes coordonnent un temps l’organisation du Festival au Désert, à Essakanne, greffé aux fêtes traditionnelles Témakannit réunissant les touaregs. Denis Péan, le poète des Lo’Jo, nous y racontait en 2003 la rencontre : « Ça a commencé quand une fille nous a fait venir à Bamako, au festival du Théâtre des Réalités d’Adama Traoré. On avait toujours eu un intérêt naturel pour l’Afrique. On a financé ce voyage, joué à ce festival qui porte bien son nom. Nous étions une réalité de plus, bonne à faire partager. Et on a rencontré ces touaregs, Foy Foy (un guitariste de Tinariwen), Dinah et les autres. Dans une cour à Bamako, on était en train de répéter. On a partagé quelques idées autour du thé, on a écouté pour la première fois cette musique caractéristique du style touareg, que l’on a entendu très souvent ensuite avec le groupe Tinariwen, porteur d’une certaine façon de faire cette musique apprise et composée pendant la rébellion dans les camps de réfugiés en Lybie, notamment à l’occasion des veillées. C’est un tissu humain qui s’est développé, avec l’énergie simple et naturelle de communication entre nous tous.»

Dans les camps en Lybie
Tinariwen est né au début des années 80, de la rencontre en exil entre Intiyeden et Ibrahim Abaraybone. C’est au départ un collectif de poètes musiciens plus qu’un groupe. Tinariwen introduit la guitare dans la musique traditionnelle, créant ainsi de toute pièces le style «al guitara » aujourd’hui si représentatif des ishumar.Tout en restant très attaché à la poésie, primordiale dans la culture touareg, indispensable même. La guitare, ils la découvrent dans les camps militaires de Kadhafi, en Lybie, en même temps que la Kalachnikov. Via Jimi Hendrix, Carlos Santana et quelques autres maîtres. Tinariwen est instantanément subversif, ses chants de combats, ses appels politiques étant relayés par les cassettes audio circulant en cachette dans tout le désert, provoquant l’éveil des nombreuses jeunes consciences. Posséder une cassette de Tinariwen suffisait pour être arrêté... Mais rien n’a empêché leur son de se diffuser. Pour écouter un poète reconnu lors d’une veillée, les touaregs sont prêts à faire des centaines de kilomètres dans le désert. Tinariwen deviendra vite l’un de ces artistes célébrés. Et plus encore après quelques faits de gloire durant les années de rébellion, au début des années 90. Les armes déposées, la musique reprend le dessus. En essaimant à travers le désert, mais aussi depuis cette rencontre avec Lo’Jo partout dans le monde.

Robert Plant adore
Un premier album est enregistré avec l’aide des angevins et de Justin Adams, dans les studios d’une radio de Kidal, où le groupe se retrouve régulièrement
pour répéter. C’est « The Radio Tisdas Sessions » en 2000. L’audience reste confidentielle, mais les tournées font le reste. En 2003 paraît « Amassakoul», véritable raz de marée : plus de 70 000 exemplaires vendus en France. Robert Plant, le chanteur de Led Zeppelin, s’entiche du groupe et les rejoint régulièrement sur scène après les avoir découvert dans le désert cette même année. Carlos Santana, celui que Ibrahim et les autres écoutaient pour apprendre leur instrument, est conquis et les invite à jouer avec lui au festival de Montreux. Thom Yorke de Radiohead confie s’inspirer de leur jeu unique. Tinariwen n’en finit plus de faire chavirer les mélomanes. Sans rien renier de son authenticité, comme en témoigne le dernier opus « Aman Iman», enregistré à Bamako sous la houlette de Justin Adams, encore, inspiré d’un dicton touareg : «L’eau, c’est la vie». Même si certains membres du groupe, comme Japonais, ont préféré quitter l’aventure pour rester dans le désert, si la formation est en partie rajeunie autour d’Ibrahim, Tinariwen n’en reste pas moins un groupe séminal qui va illuminer le Sakifo dominical.

Sébastien BROQUET

Source : Le Quotidien de la Réunion

Tuareg-led desert rebellion in Niger

Sécurité et développement dans la région du Sahel : la réunion des chefs d'Etats africains à Bamako aura lieu fin août

Mekioussa Chekir-latribune-online-20-07-08

Initialement prévue pour le début du mois en cours, la réunion des chefs d’Etat africains que doit abriter la capitale malienne, Bamako, aura finalement lieu fin août. C’est ce qu’a rapporté, vendredi dernier, l’AFP, citant une source proche du ministère malien de la Défense. Cette rencontre, rappelons-le, devrait permettre aux pays participants de se pencher sur les problèmes de sécurité et de développement dans la bande sahélo-saharienne. Les invitations aux concernés par ce conclave régional ont été lancées mais le nombre exact de chefs d’Etat attendus n’a pas encore été précisé en raison de « réglages de dernière minute toujours en cours », a ajouté la même source à l’agence française. Principaux pays intéressés par l’initiative du président malien, Amadou Toumani Touré : l’Algérie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie et la Libye. Autant de pays qui partagent, en raison du lien des frontières qui les unit, une multitude de problèmes aussi inextricables les uns que les autres.

Le trafic de drogue, le terrorisme, la contrebande de divers produits, le banditisme, l’immigration clandestine, les mouvements de rébellion, la pauvreté… des fléaux qui ne cessent de s’amplifier en l’absence de solutions efficientes et durables et qui s’inscriraient dans le cadre d’une approche globale et concertée entre les différents acteurs de la région sahélo-saharienne. D’où la prise de conscience quant à la nécessité de prendre les taureaux par les cornes en impliquant tous les pays qui constituent les foyers de ces maux. « Cette rencontre doit permettre de développer une approche commune des problèmes qui affectent la bande sahélienne en vue de proposer des actions concrètes », avait déclaré, il y quelques semaines, Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest (Unowa) lors d’un point de presse organisé à l’issue d’une réunion à Dakar avec les chefs des missions de paix de l’ONU en Afrique de l’Ouest. L’annonce de la nouvelle échéance de cette rencontre intervient, faut-il le noter, justement au moment où le nord du Mali renoue avec les affrontements entre les rebelles touareg et les forces militaires du pays. Une situation qui est enregistrée au moment aussi où se déroule à Alger un nouveau round de pourparlers entre ces rebelles et des émissaires du gouvernement malien pour le retour de la paix dans le nord du Mali. Reste à savoir si ce nouvel épisode d’affrontements n’est pas de nature à compromettre le rendez-vous de Bamako et quels auront été, à cette date, les résultats du processus de négociations initié grâce à la médiation algérienne. En tout état de cause, les pays du pourtour sahélo-saharien sont appelés à discuter pour tenter de trouver des démarches communes à ces préoccupations partagées. Le terrorisme qui est venu se greffer sur les fléaux existants depuis des décennies n’a fait que compliquer la situation.

Le redéploiement de l’ex-GSPC en une branche d’Al Qaïda au Maghreb expose toutes ces régions à une fragilisation plus certaine et à des menaces de déstabilisation. L’épisode du rapt des deux touristes autrichiens (non encore libérés depuis le 24 décembre 2007) l’avait bien démontré.

A rappeler, enfin, que la première annonce de cette rencontre pour début juillet avait suscité l’intérêt de l’Organisation des Nations unies qui avaient émis le souhait d’y prendre part. Ce qui n’était pas du goût de tous les pays concernés, dont l’Algérie qui s’était exprimée sur cette question par la voix d’une source diplomatique, ayant préféré garder l’anonymat, à l’un de nos confrères.

Niger's nomads fight for rights



Focus Unrest in the Sahara. Niger's nomads fight for rights

By Alex Sehmer and May Welsh

The MNJ want a greater share of uranium mining profits ploughed back into the region Kamil Kamel is angry enough with the government of Niger to take up arms and fight. He and other Tuareg's see their cause as just, but those in power have branded them "terrorists".

"We were forced to take up arms because we have no future," the 28-year-old told Al Jazeera.

"We are not even considered citizens in our own country. We have no means to develop at all ... we live in misery. We live in ignorance and disease."

Kamel is a member of the Movement of Niger People for Justice (MNJ), a group that is demanding greater investment and development in Niger's northern territories, the desert area leading up into the Sahara.

They want the revenues from Niger's uranium mining - which is focused in the north and makes up over 70 per cent of Niger's exports - to be ploughed back into the region.

International companies are vying for access to Niger's uranium deposits, but though it forms the backbone of Niger's industry, the region remains poor, with little in the way of infrastructure, schools or health care.

"It is the uranium found in our Tuareg areas that is feeding this entire country," Kamel said.

Low-level war
The MNJ first came to the attention of the authorities in February 2007, when the group's fighters raided a regional army base. Since then they have killed at least 70 soldiers.
In July 2007, the group kidnapped a Chinese nuclear engineer working for China Nuclear Engineering and Construction Corps, holding him for 10 days. The move prompted the company to pull their operations out of Teguidan Tessoumt, where they had been prospecting for uranium.


Mamadou approached Al Jazeera at the foot of Mount Tamgak
More recently, in June 2008, the MNJ took hostage four French nationals working for Areva, the French energy company which has substantial interests in Niger's uranium mines.
The government calls the MNJ a group of "bandits" and "drug-dealers", though despite this in May 2007 it earmarked $60m to fight them.
Although some in the government have advocated reaching a negotiated settlement with the fighters, Mamadou Tandja, Niger's president, has refused to talk to the group.
Subsequently northern Niger has been the scene of a low-level war for 18 months, with much of the region under military law and off limits to foreign visitors and journalists.
But the government has struggled to put down the rebellion and in reality the government has little control of this desert region in Niger's north and rebel patrols are able to move freely.
Rights groups have accused Niger's security forces of committing human rights abuses and in April, an Amnesty International report said Niger's army shot dead, tortured and abducted civilians in retaliation top attacks.
Mamadou, a young Tuareg boy, approached Al Jazeera at the foot Mount Tamgak. He brought with him a toy gun.
He said his father was killed in Tazerzeit by the army on suspicion of helping the MNJ and his school, built by an non-governmental organisation, was taken over by the army and used as a base to fight the rebels.

Joining forces
The MNJ is made up mostly of Tuaregs, a nomadic Berber people who make up Niger's third largest ethnic group.
Some fought the government in the first Tuareg rebellion, a five-year insurgency that came to an end in 1995 when the main groups signed a peace deal with the government, brokered by France, Burkina Faso and Algeria.
The MNJ say the 1995 agreement was never properly implemented. They want greater political representation, with more Tuareg recruited into the army and the police.

Country profile: Niger
The UN ranks Niger as the fourth poorest country in the world.
Two thirds of its population live below the poverty line, according to the IMF.
One in four children are said to die before their fifth birthday and adult literacy is under 29 per cent.
Population: 13.3 million
Ethnic groups (per cent, 2001 census):
Haussa (55.4), Djerma Songhai (21), Tuareg (9.3), Peuhl (8.5), Kanouri Manga (4.7), other (1.2)
GDP: $4.17bn
Major exports: uranium ore, livestock, agricultural produce
Source: CIA factbook

But other ethnic groups have also joined the MNJ, including Fulani nomads, traditionally cattle-herding people who have found themselves increasingly in competition for land with Niger's sedentary farming population.
With desertification eating away at six kilometres of Niger's usable land every year, conflict between farmers and herdsman has intensified.

"The government always gives the priority to the farmers over the herders and this is what we're seeing today," Major Lee, a Fulani who fights with the rebels, told Al Jazeera.

"I joined MNJ because of the injustice. The Fulani in this country are suffering a lot ... Every day because of conflicts between farmers and herdsmen people are being killed."

The Fulani had formed their own armed groups, battling farmers in areas such as Diffa, which borders Chad in Niger's far east, and Tillaberry, which borders Mali in the north-west, before joining the MNJ.
Some members of the Toubou ethnic group, another nomadic group found mainly in Chad, have also joined the movement.

"In MNJ you have all the nomadic communities here together," says Boubakar Mohamed Sogoma, himself ethnically Toubou and a commander with the Revolutionary Armed Forces of the Sahara (FARS).

All the groups feel discriminated against and marginalised by the authorities.

"When a Toubou goes to the city people say he's from Chad - that he's not a Nigerien," said Sogoma.

"In terms of education we are the most backwards people in the entire country. This is a policy of the state, not because people don't want to go to school."

'No discrimination'
But the government rejects the rebels' charges and points at that although the Tuareg form Niger's third largest ethnic group, they only make up under 10 per cent of the country's population.
By far the largest ethnic groups are Hausa and Djerma-Songhai, both traditionally groups that subsist on farming.

"No one is being discriminated against," Grema Boucar, Niger member of parliament for Diffa, told Al Jazeera.


Al Jazeera's exclusive on Niger's Tuareg rebels
"In reality there is no ethnic group in Niger the state doesn't care about. We are sitting in the parliament, we have all the ethnicities of Niger present in the parliament - even the most reclusive areas are given special constituencies so they don't have to compete like in urban areas.

"Now if you want to talk about what's going on in the north, those men have made a choice to take up arms in order to air their point of view - they are free to make this choice but today in a democracy like Niger I have to found a political party and air my point of view."

President Tandja refused Al Jazeera's request to discuss the rebellion, but government sources have said revenues from Niger's natural resources are allotted fairly and accused the MNJ fighters of making the north too unsafe to permit development work.

"It's true the north of our country is a source of instability because of the behavior of certain individuals whose identity is not completely known but they present themselves as the MNJ," Nouhou Arzika, the co-ordinator of the Citizen's Movement for Peace, Democracy and the Republic, an non-governmental organisation, told Al Jazeera.

"We have to straighten something out here - this is not a rebellion. It is bandit operations and terrorism."

With neither side willing to give ground, the conflict in Niger's north looks set to continue.

In their base high in Niger's Air Mountains, the fighters train for combat and vow they will continue to fight until the government meets their demands.

"We have nothing to lose," Kamel said. "We can keep fighting another ten years no problem, because if we put down our arms we'll gain nothing."

Source: Al Jazeera

BAMAKO (AFP)/Attaque de Tessalit

BAMAKO (AFP) - samedi 19 juillet 2008 - 14h45 - Des hommes armés ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi une brigade de gendarmerie malienne à Téssalit, dans la région de Kidal (nord), et pris en otage trois gendarmes, a appris l'AFP de source militaire.

"Des hommes armés ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi la brigade de gendarmerie de Téssalit. Trois gendarmes dont l'adjoint au chef de brigade ont été enlevés", a déclaré à l'AFP une source militaire contactée dans le nord du Mali.

Un véhicule de la brigade a été incendié par les assaillants qui ont par ailleurs blessé par balles un gendarme qu'ils ont laissé sur place, a poursuivi la même source.

L'attaque a été revendiquée par les "Forces unies de l'Azawad", a déclaré samedi par téléphone à l'AFP un ancien député de Téssali, Baye Ag Hadi, affirmant parler au nom de ce mouvement touareg. L'Azawad est une appellation traditionnelle du nord du Mali.

"Nous avons actuellement trois otages gendarmes. J'ai fait cela pour réclamer plus de justice, plus de développement, plus de liberté pour le nord du Mali", a-t-il indiqué.

"Les trois otages, l'adjudant-chef Mamadou Maïga et les adjudants Madani Danté et Adama Traoré se portent bien. Nous voulons des négociations pour la suite", a-t-il dit.

Selon les observateurs, l'ancien député est à "la tête d'un tout petit groupe" qui n'est pas très influent.

"Il a trois otages. C'est important mais je crois plutôt qu'il lance un message pour signifier sa présence", a estimé un diplomate en poste à Bamako.

Cette attaque intervient alors que se déroulent depuis jeudi à Alger de nouveaux pourparlers entre rebelles touareg maliens et émissaires du gouvernement malien pour le retour de la paix dans le nord du Mali, selon une source proche du Comité de suivi de l'accord d'Alger, signé en juillet 2006 entre les deux parties.

Ce comité est composé de représentants du gouvernement malien, de ceux des rebelles et de la partie algérienne.

La délégation malienne est conduite par le ministre de l'Administration territoriale, le général Kafougouna Koné, la médiation algérienne est représentée par l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraieb.

Selon le quotidien algérien El-Khabar, le chef du gouvernement algérien Ahmed Ouyahia doit superviser les négociations directes entre Bamako et les rebelles.

Avant la réunion d'Alger, la partie gouvernementale malienne avait exigé en préalable à toute véritable décrispation sur le terrain, la libération de plusieurs dizaines de ses militaires retenus en otages par la rébellion, le démantèlement des bases des rebelles et la remise du matériel militaire et des armes de l'armée régulière emportés par ces derniers lors des différents affrontements avec l'armée régulière.

De leur côté, les rebelles demandent notamment que l'armée malienne allège son dispositif militaire dans le nord du Mali et que le médiateur algérien prenne la tête du comité de suivi des accords d'Alger jusque-là dirigé par un responsable malien.

Un total de 92 militaires maliens, pris en otage en avril et mai dernier, sont aux mains des groupes rebelles touareg du nord du Mali, selon des sources concordantes.

Source : AFP

samedi 19 juillet 2008

Liste des 82 Touaregs détenus arbitrairement depuis plus d'un an au Niger.

"Contre le mutisme des organisations humanitaires : cette quinzaine mon coup de gueule s'adresse aux organisations humanitaires de part le monde qui ferment les yeux sur la tragédie qui se passe au nord de notre pays. Qu'attendent-elles pour agir? N'est-il pas temps de venir au secours de tous ces pauvres réfugiés qui grossissent les bidonvilles autour d'Arlit et d'Agadez ? Pourquoi personne ne se soucie du cas de ces déplacés ? Le comportement de l'Etat et des organisations humanitaires n'est ni plus ni moins qu'une non-assistance à personnes en danger. Pour cela, les élus d'Agadez doivent porter plainte contre l'Etat d'abord et les autres associations ensuite. Avis."

Liste des détenus :
Issouf Ag Matachi
Aghali Aboubacar
Ahmed Hama
Moustapha Karimoune
Moussana Mouha
Moussa Albaka
Aghali M’Barek
Aziz Amayagi
Abdouramane Youssouf
Attayoub Ilechiwane
Icheck Alhassane
Sidi Algafet
Mohamed Hamadi
Aghali Barka
Moussa Kaka
Aboubacar Karda
Mouhamed Emoud
Mohamed Alkabous
Mohamed Alarbi
N'Tawawène Amoumane
Mlle Amelie Ahandaka
Mme Amina Abdoussalam
Mohamed Aghali
Soumana Gouro
Abdoulaye Amadou
Ibrahim Ingad
Mohamed Fillé
Khalifa Aghali
Aboubacar Ando
Asso Grésar
Abdourahamane Mamane
Issouf Abdoulahi
Bazo Naferoune
Mohamed Abdourahamane
Ahamed Alassane
Mohamed Ghousmane
Wagaya Elane
Sani Moudi
Ibrahim Abdouramane
Ajak Wahil
Moussetan Boffane
Harouna Yahaya
Moussa Mohamed
Alhassane Ibrahim Ramar
Abdou Mamane
Mohamed Sidi
Elh. Guichene Kari
Alhassane Elilli
Elhhadj Gousmane
Tella Mohamed
Djibril Hamada
Aghali Ibrahim
Alikimine Aghali
Assalek Ikamane
AlhassaneAlhamisse
Haïballa Gado
Ahmed Mohamed
Maïnassara Baha
Issouf Alharisse
Mohamed Issaho
Issouf Founta
Idrissa Akila
M.Inchibane
M.Alkassoum
Hayatou
M.Bouba
Daouda Moussa
M.Rachid
Ezambé Achahid
Mallam Mouuma
Ibrahim RT
Mohamed Agali dit "Ebangel"

NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 100 civils au Nord Niger.

Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés plus de 100 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés dont nous disposons à ce jour:

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane
Aghalo Moughamad
Maghmoud Moughamad
Ghousmane Ewadane
Moughmoud Tagho
Aghmad Hitane
Zeyda ag Badi
Ahmadu ag Moussa
Ghoumour ag Ahmad
Mohamed ag Akarfa
Ismaghil ag Akam
Rhissa ag Attaher
Bikim ag Ilyas
Akloua ag Hama
Oumra Lahcen
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar
Manik Kané
Almoctar Bachir
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres saints)
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
Oumama Iyadane
Ibrahim Ghissa
Boulla Lachi
Hamadi Ghoumour
Idrissa
Lolo
Sidi Koummado
Inana Krima

CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS :
- à l'Est de Gougaram
Akassa Abdourahamane
Ilyass Abdourahamane
Abbi Ghabdoula
Badame Ghabdoula
Soulimane Tchahama
Madouwane Aoughamet

- aux environs de Tidène
Inanane Ag Karimoune

Plus un grand nombre de disparus dont les corps n'ont pas été retrouvés.

Niger/Agadez/Intimidation des civils par l'armée à Agadez

Intimidation des civils par l'armée :de notre correspondant à Niamey (jeudi 17/07/08)
"tout juste pour vous dire que tôt ce matin les militaires ont bouclé le quartier Est d'Agadez, interdisant à toutes personnes de sortir de sa maison. Ils ont perquisitionné les maisons en emportant les objets qui leurs plaisent comme font les coupeurs de route. Une réelle psychose règne comme si les rebelles sont à côté."

Attaque de Tessalit

RFI - Journal Afrique 8h30 TU (10h30 Europe)
"La brigade territoriale de Tessalit dans la Région de Kidal au Nord du Mali a été attaquée cette nuit. Trois gendarmes ont été enlevés, un véhicule de la brigade brûlé. Une attaque qui intervient au moment où se déroulent des pourparlers à Alger entre les rebelles touaregs et le gouvernement pour relancer le processus de paix."

vendredi 18 juillet 2008

Incidents à Areva

Après l'incident de la Socatri, filiaile d'Areva, le Réseau Sortir du nucléaire demande la démission de Mme Lauvergeon. Le Réseau Sortir du nucléaire estime qu'au lieu de remplacer le directeur de la Socatri, Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, devrait démissionnée.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande la démission de Mme Lauvergeon dans l’affaire de la fuite d'uranium à la Socatri-Areva. Le réseau indique que : la Présidente d'Areva, qui depuis des années s'évertue à dissimuler la vérité sur l'industrie nucléaire comme le démontre sa gestion des rejets de la SOCATRI, doit assumer ses responsabilités.

Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, s’est rendu aujourd'hui à l'usine de la SOCATRI, filiale d’Areva, sur le site du Tricastin. Areva vient d'annoncer par communiqué de presse (17 juillet) qu'un nouveau directeur de la SOCATRI va être nommé... ce qui revient à dire que l'actuel directeur "saute" pour sa gestion de la situation, désastreuse en terme d'image pour Areva.

Le ministre de l'écologie Borloo a déclaré ce jeudi 17 juillet au journal de 13h de France 2 qu'il souhaite "exiger une fermeté totale, des sanctions si il le faut". Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande donc à ce que ce soit Anne Lauvergeon elle-même qui démissionne. Les sanctions qu'évoque le ministre doivent être prises au plus haut niveau et non à l'encontre de cadres subalternes d'Areva, qui serviraient de boucs émissaires bien pratiques.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que les activités d'Areva ont engendré de très graves contaminations du Niger et en France par les mines d'uranium exploitées par Areva, plusieurs graves rejets de matières radioactives à l'extérieur du site Comurhex-Areva (Aude).

De plus, il relève d’importants rejets continus dans l'environnement depuis l'usine Areva-La Hague (Manche), bien sûr, fuite(s) d'uranium depuis l'usine Socatri-Areva (Vaucluse) et très certainement de nombreux autres rejets jamais révélés...

Areva devrait être placée sous la tutelle d'une administration provisoire dont la mission principale serait de faire la vérité sur toutes les contaminations occasionnées par les installations d'Areva.

Corinne Lepage, Présidente de CAP21, s’est également exprimée pour demander une évaluation socio-économique de la filière nucléaire en France. Les incidents à répétition mettent en lumière les défaillances de la filière nucléaire, dues notamment à un sous-investissement dans la sécurité, la protection de la santé humaine et de l'environnement.

Si le Grenelle avait été complet et avait pu porter sur ce sujet, ce travail aurait pu être abordé. Il est évident qu’avant de faire, comme le veut le gouvernement, un nouveau choix pour le tout-nucléaire, cette évaluation doit être faite et comparée aux autres choix que sont l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Voir aussi :
- Incident à la SOCATRI : Jean Louis BORLOO saisit le HCSTIN
- Socatri : l’IRSN dévoile les résultats de ses mesures d'uranium