lundi 15 mai 2017

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Macron, les Africains et le cordon ombilical

François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique- 15 mai 2017 à 08h04
Si la défaite multiplie les couteaux, la victoire, elle, centuple le nombre de vos amis. Emmanuel Macron s’est donc découvert, au sein de la diaspora africaine en France, un nombre respectable d’« amis ».
[…]

Mali : An II de l’accord pour la paix et la réconciliation : Le parcours, les efforts et les acquis

Amara BATHILY L’Observatoire-15 mai 2017
Des avancées notoires ont été enregistrées dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Pour ce faire, le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, n’a économisé ni son temps ni ses moyens […]

La tension persiste au nord et au centre du Mali

Studio Tamani
Le climat d’insécurité règne toujours au nord et au centre du Mali. Malgré l’accalmie observée, ces derniers jours, à Diafarabé, dans la région de Mopti, la tension persiste entre les communautés. Dans le Gourma, à Tombouctou, le gouverneur de la région s’est rendu hier dans le village […]

Nord du Mali : Le MOC à l’agonie et un DDR incertain

Boubacar Yalkoué- Le Pays-15 mai 2017
Le nord du Mali est en proie des attaques terroristes qui coûtent énormément aux forces républicaines (FAMAa) et internationales (MINUSMA-BARKHANE). Aucune semaine ne passe sans entendre parler de morts et de matériels emportés ou détruits. Ces terroristes où sont-ils ? Pourquoi pendant tout […]

Mali : les subventions nocives

Abdoulaye Diarra, contributeur Sahelien.com–12 mai, 2017
Les subventions, et autres exonérations sont une aide que l’État apporte à un secteur donné de l’économie nationale, avec pour objectif de soutenir ce secteur, pour faire baisser les prix et donc d’augmenter le pouvoir d’achat des plus pauvres.
Présenter ainsi ça […]

Mali : Gestion chaotique du pays : La corruption est-elle dans l’ADN du régime ?

Oumar Traoré- L’Humanité-15 mai 2017
Comment peut-on avoir comme devise : « profiter des deniers publics car nous sommes au pouvoir pour ça et espérer éviter les scandales » Un clan a cherché le pouvoir pour les délices du pouvoir. Il utilise les cadres opportunistes pour faire croire à […]

Nord du Mali : Assassinat du fils du maire de Menaka

maliweb.net–14 Mai 2017
Les individus armés non identifiés ont assassiné ce samedi 13 mai 2017 , le fils du maire de Menaka. Selon les sources sécuritaires, les recherches sont en cours pour retrouver les assassins
Le même jour, deux personnes de peau blanche, ont été tuées par des […]

Lorsque l’orpaillage pousse à l’exode depuis le cœur du Sahel

Issa Abdou Yonlihinza, Enseignant-Chercheur, Université Abdou Moumouni de Niamey- The Conversation France
Déclaration d’intérêts
Issa Abdou Yonlihinza ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune […]

Les Associations humanitaires du Mali lancent leur portail numérique

Le Républicain-Publié le lundi 15 mai 2017 |
www.leshumanitaires.com.
C’est le nom du tout nouveau portail numérique lancé par Solidaris223 et Philanthropie, deux associations humanitaires du Mali, en partenariat avec Voolinks, une agence digitale spécialisée dans la création et hébergement de sites web. Le portail vise, en plus […]

La plateforme qui aide les migrants par milliers à renouer avec leurs familles au pays

Globalvoices.org-Traduction publiée le 14 Mai 2017 11:00 GMT
Two brothers are behind this SMS-based tool.
Il y a en ce moment 65 millions de personnes dans le monde qui ont fui leur pays. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) indique que ce […]

Paix et sécurité au Mali: les engagements des femmes leaders

Info-Matin–14 Mai 2017
Au nord, au sud au centre ou à l’Est de notre pays, les élues municipales ont sur le cœur cette paix qui devient une préoccupation pour chaque citoyen. Ainsi, elles ont bravé tous les dangers de la route pour donner leur part de proposition pour […]

Au Mali, l’armée française ne comprend pas que la rébellion islamiste est ancrée dans la population

Yvan Guichaoua, Maître de conférences sur les conflits internationaux, University of Kent, mis à jour le 11/05/2017 à 12:48
Au centre et au nord du Mali, chaque communauté, possiblement chaque famille, fait ainsi face au départ des siens vers la rébellion islamiste.
En visite à Gao (Mali) le 13 […]

Le Sahel, où se rencontrent terrorisme et criminalité

Lecourrierdumaghrebetdelorient.info/ April, 2017
Au Sahel, les groupes armés ont proliféré depuis les années 1980 et ont accru leur capacité de nuisance, souvent létale. Ils se sont diversifiés en terroristes, insurgés, criminels et milices, selon des variables comme leur vision, leur mission ou les moyens mis en œuvre.
Désormais, […]

Prochaine réunion Afripol à Alger: L’Algérie, un acteur majeur, face aux enjeux géostratégiques et sécuritaires de l’Afrique

Dr Abderrahmane MEBTOUL
La police algérienne étant devenue une référence internationale, suite à la réunion consultative tenue le 12 décembre 2016 à Alger en présence de nombreux responsables de police africains, visant à permettre le partage d’expériences en matière de coopération, l’Algérie devrait abriter prochainement la première Assemblée […]

Mali: propos sulfureux du président des autorités intérimaires de Kidal

RFI Publié le 14-05-2017 à 08:31
Au Mali, le président des autorités intérimaires de Kidal, Hassan Ag Fagaga, a fait une sortie très remarquée dans une interview au journal hebdomadaire français Jeune Afrique, notamment avec des propos sur la charia et sur les combats menés par le chef […]

Hassan Ag Fagaga : « Un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach »

Baba Ahmed – à Bamako-12 mai 2017 à 11h39
L’assemblée régionale de Kidal n’est toujours pas opérationnelle. Pourtant Hassan Ag Fagaga, qui préside les nouvelles autorités intérimaires, y est installé depuis février. Rencontre avec un ancien chef rebelle qui a aujourd’hui une grande responsabilité dans l’application de l’accord […]

«Uraniumgate»: la société civile dénonce une nouvelle entrave à la justice

RFI Publié le 13-05-2017 à 10:27
L’« Uraniumgate » fait toujours scandale au Niger. Rendue publique dans la presse locale mi-février, l’affaire concerne un système de vente circulaire d’uranium entre Areva et plusieurs intermédiaires russes, libanais et nigériens. Une opération financière trouble aux yeux de l’opposition et dans […]

Carte : tout savoir sur les bases militaires étrangères en Afrique

Jeune Afrique -Greg Roxburgh et Trésor Kibangula– 12 mai 2017 à 17h35
Des décennies se sont écoulées depuis les indépendances, mais il reste toujours de nombreuses bases et forces militaires étrangères en Afrique. Tour d’horizon.
La Chine est en train de construire sa première base militaire à l’étranger […]

Yanis Thomas (Survie): Macron et l’Afrique, «nous jugerons sur les actes»

RFI-Christophe Boisbouvier– vendredi 12 mai 2017
Entre la France et l’Afrique, le nouveau président français Emmanuel Macron et son équipe promettent d’opérer une « mue idéologique ». Rien de moins. Qu’en pensent les mouvements de la société civile qui luttent depuis plusieurs années contre la Françafrique ? En France, […]

Grève des enseignants : Le Nord toujours paralysé

Journal du Mali-Boubacar Sidiki Haidara- 12.05.2017 à 16h19
Bientôt 3 mois que les établissements au Nord du Mali demeurent fermés suit à une grève des enseignants.
Le mardi 2 mai 2017, le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales mettaient fin à une grève qui avait paralysé […]

Reprise des activités de la Croix-Rouge à Kidal

VOA Afrique
Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé la reprise de ses activités dans la région de Kidal, fief de l’ex-rébellion dans le nord-est du Mali, interrompues pendant plus de deux semaines, pour raisons de sécurité.
Le CICR avait annoncé le 24 avril sa décision de […]

Élections communales des régions du nord et de conseillers de cercle

Bréhima Sogoba- L’Indicateur du Renouveau-12 mai 2017
En février dernier Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’Administration et des Collectivités territoriales d’alors a annoncé la date des élections des communes dans les régions du nord et les conseillers de cercle pour le 28 mai prochain.
Vu l’état des préparatifs, le […]

Colonel Abass : la paix, l’arme au poing

Journaldumali.com- 11.05.2017 à 15h20- Olivier Dubois
Le colonel Abass Ag Mohamed Ahmad, est le chef d’état-major du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), mis au devant de la scène pour avoir bloqué l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou. Ce vétéran, qui dit avoir eu avec ses hommes la […]

Pr Issa N’Diaye à propos de la montée du djihadisme au Mali : « La prolifération des medersas et mosquées d’obédience salafiste constitue un des leviers… »

Tjikan–12 Mai 2017
Dans son analyse publiée sur Kénédugu Forum, le Pr Issa N’Diaye donne son point de vue sur le terrorisme et le djihadisme qui sont en train de monter en puissance ces derniers temps dans la region et particulièrement au Mali. Avec le franc-parler qu’on lui […]

16 avril 2017 à Tombouctou, un crime de guerre à Alphaou Taraba sans justice

Infosept-Publié le vendredi 12 mai 2017 |
Alphaou Taraba est un petit village à l’ouest de Tombouctou entre Goundam et Bintagoungou. La majorité des habitants sont du groupe ethnique songhaï. Avec un taux de chômage élevé, les jeunes quittent souvent le village pour aller chercher un emploi ailleurs au […]

Processus DDR : 500 ex-combattants cantonnés à partir de lundi prochain

L’Indicateur du Renouveau
Attendu depuis plusieurs semaines, le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) va bientôt commencer. A en croire le Président de la commission du DDR Zahabi Ould Sidy Mohamed, les premières opérations seront lancées le lundi prochain à Gao et suivront celles de Tombouctou et […]

Processus DDR à Tombouctou et Kidal : «Il n’y pas de blocage mais un retard par rapport au calendrier prévu»

Le Combat- jeudi 11 mai 2017 |
Le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a rencontré hier au CICB les représentants des populations de la région de Kidal pour un échange sur le document intitulé « Eléments pour un accord de paix […]

Mali : le FMI prolonge d’un an son programme de facilité de crédit

Jeune Afrique-12 mai 2017 à 11h30
Après une mission de contrôle de dix jours au Mali qui s’est révélée satisfaisante, le FMI a décidé d’étendre son programme d’aide au pays sur une année supplémentaire.
« La mission du FMI et les autorités sont parvenues à un accord préliminaire […]

dimanche 14 mai 2017

Abdourahmane Insar acteur de la société civile nigérienne, a été enlevé à son domicile hier soir à Agadez par 2 policiers sans mandats du régime de Mahamadou Issoufou





Abdourahmane Insar acteur de la société civile nigérienne, a été enlevé à son domicile hier soir à Agadez par 2 policiers sans mandats du régime de Mahamadou Issoufou
Cela en bafouant toutes les lois et règlements de la république qui protègent les droits des citoyens et leur liberté d'expression. 
Notre confrère de la société civile a été arrête parce qu'il militait pour faire toute la lumière sur la corruption de certains proches du président "socialiste" nigérien, notamment son ex chef de cabinet et actuel ministre Hassoumi, impliqué dans le scandale de l"#Uranuimgate
Ex chef de cabinet du président #HAssoumi200m est accusé d'avoir volé plus de 200 milliards de Franc CFA qu'il a caché dans des #Comptesoffshore à Dubaï
A noter que cette somme est le produit de vente de l’uranium extrait dans la région d'Agadez, d'ou est originaire Abdourahmane Insar.
Une région qui ne dispose même pas de route qui la relie au reste du Niger.

vendredi 12 mai 2017

Tamikrest - Wainan Adobat


Hassan Ag Fagaga : « Un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach »

Par  - à Bamako
L’assemblée régionale de Kidal n’est toujours pas opérationnelle. Pourtant Hassan Ag Fagaga, qui préside les nouvelles autorités intérimaires, y est installé depuis février. Rencontre avec un ancien chef rebelle qui a aujourd’hui une grande responsabilité dans l’application de l’accord de paix d’Alger.
Jeune Afrique : En tant que nouveau président du conseil régional de Kidal, quel message adressez-vous aux Maliens ? 
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Hassan Ag Fagaga : Je dis au peuple malien que la solution à la crise doit venir de l’intérieur du pays. Nous devons compter sur nos propre moyens et nos propres forces armées et non pas sur ceux qui viennent de l’extérieur.
Pourquoi le conseil régional ne fonctionne toujours pas à Kidal ?
D’abord, parce que nous n’avons pas encore fait la passation de service avec l’ancien bureau. Le gouvernement n’a envoyé ni le gouverneur ni le ministre de la Décentralisation pour que cela se fasse. C’est un blocage qui vient du gouvernement malien comme c’est le cas avec beaucoup d’autres structures prévues par l’accord de paix.
Pourtant il y a quelques semaines, le gouverneur était venu à Kidal, mais c’est vous qui avez refusé de le recevoir…
Le gouverneur était venu sans en informer quiconque. Lorsqu’il a atterri dans le camp de la Minusma à Kidal, il a commencé à appeler les gens au téléphone pour qu’on vienne le récupérer. Nous étions surpris par son arrivée, tout comme le bureau régional de la Minusma. L’arrivée du gouverneur n’était pas organisée, il est retourné à Bamako. D’ailleurs, le gouverneur lui-même a reconnu qu’il avait tort de venir ainsi.
La visite du gouverneur doit être sécurisée par le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), mais pourquoi tardez-vous à en donner la liste des membres ?
D’abord parce que la Minusma n’a pas encore aménagé le camp du MOC à Kidal. Ce travail doit prendre quelques semaines. Nous voulons établir cette liste à la veille du départ de nos combattants au MOC pour éviter de fâcher des chefs d’unités ou de combattants, car beaucoup de gens veulent intégrer le MOC. Si cette liste est établie quelques jours avant, il y a aura des fuites et certains viendront se plaindre pour demander une place.
Aujourd’hui toutes les structures instituées par l’accord de paix ne sont encore que des coquilles vides
Le Conseil régional ne marche pas, le MOC tarde à venir… On a comme le sentiment que les choses ne bougent pas vraiment à Kidal…
Le problème vient du gouvernement malien qui ne veut pas revenir à Kidal selon la voie tracée par l’accord de paix et qui brûle les étapes. C’est pour cela qu’aujourd’hui toutes les structures instituées par l’accord de paix ne sont encore que des coquilles vides. La médiation internationale doit faire en sorte que toutes les parties signataires repartent rapidement vers l’application concrète de l’accord avant que la situation sécuritaire n’échappe à tout le monde.
Au niveau du MOC de Gao, des soldats volent des véhicules de leurs troupes mais aussi de la population… Des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rebelles) sont fortement soupçonnés…
On s’est rendu compte que ces vols sont le fait de soldats de la CMA en complicité avec ceux de la Plate-forme. Les soldats voleurs se dirigent vers les zones contrôlées par la Plate-forme, car c’est là qu’ils ont des facilités pour se cacher. Et c’est aussi là qu’en général les véhicule volés disparaissent ou sont récupérés.
On a l’impression qu’à Gao en tout cas, le MOC amène plus d’insécurité que de sécurité…
Vous savez, Barkhane et la Minusma pensaient qu’il fallait mettre les combattants ensemble pour les former militairement afin de faire des patrouilles, mais je leur avais dit qu’il fallait aussi établir un programme d’éducation morale pour que ces jeunes changent de mentalité. Ils doivent savoir que les choses ont changé. Cela va prendre plus de temps certes, mais c’est nécessaire pour qu’ils puissent comprendre leur mission.
Qu’est-ce que vous pensez du nouveau groupe djihadiste « Jamaât Nasr al Islam wa al Mouminin » (JNIM, Groupe pour la victoire de l’islam et des fidèles) dirige par Iyad Ag Ghaly ?
On voit que les mouvements non signataires de l’accord de paix se sont mieux restructurés et ils multiplient les attaques. C’est une nouveauté. La situation sécuritaire demande une véritable union entre les parties signataires de l’accord de paix. Si les forces armées ne s’unissent pas pour sécuriser le pays, il risque d’y avoir des zones tampons au centre mais aussi au nord du pays, contrôlées par les jihadistes, et dont le but est d’empêcher la circulation de personnes entre deux zones du même pays.
Iyad dit qu’il se bat pour l’application de la charia. C’est une cause noble. Par contre, je n’approuve pas sa méthode pour y parvenir
On dit de vous que vous êtes un proche de Iyad Ag Ghaly, le chef du JNIM…
Iyad est un cousin mais ceux qui me connaissent depuis longtemps savent bien qu’on ne partage pas la même vision. Pendant la rébellion de 2005-2006, j’avais demandé un statut particulier pour les régions du Nord, qu’on appelle Azawad. Iyad lui était pour le gouvernement malien à l’époque.
Vous étiez dans le même mouvement, le Mouvement populaire de libération de l’Azawad (MPLA), devenu ensuite le Mouvement populaire de l’Azawad (MPA) en 1991…
Qui n’était pas MPLA à l’époque ? Lorsque nous sommes revenus de la Libye, tout le monde était dans le même mouvement. C’est après qu’il y a eu scission.
Aujourd’hui, êtes-vous d’accord avec l’action de Iyad Ag Ghaly ?
Iyad dit qu’il se bat pour l’application de la charia. C’est une cause noble. Par contre, je n’approuve pas sa méthode pour y parvenir. J’ai même un doute sur sa volonté réelle d’appliquer la charia. Notre prophète nous a enseigné que si on veut réussir une chose, il faut la faire dans la plus grande discrétion. C’est tout le contraire de ce que fait Iyad.
On dit souvent que les combattants jihadistes permutent, selon les circonstances, entre certains mouvements de la CMA et Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly. Est-ce que c’est vrai ?
Il faut d’abord comprendre qu’il est haram (interdit) pour un jihadiste de combattre pour une autre cause qui n’est pas celle de la charia. Or tous les mouvements au sein de la CMA sont signataires de l’accord de paix que les jiahadistes combattent. J’ai entendu aussi dire que les soldats de Barkhane combattent à nos côté à Kidal. Ce sont des discours de mauvais perdants à qui je dis qu’un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach.

Pr Issa N’Diaye à propos de la montée du djihadisme au Mali : « La prolifération des medersas et mosquées d’obédience salafiste constitue un des leviers… »

Tjikan
Dans son analyse publiée sur Kénédugu Forum, le Pr Issa N’Diaye donne son point de vue sur le terrorisme et le djihadisme qui sont en train de monter en puissance ces derniers temps dans la region et particulièrement au Mali. Avec le franc-parler qu’on lui connait, il fait aussi des propositions de soulutions pour lutter contre ces phenomènes et pour le retour definitif de la paix au Mali.
Selon lui, la lutte contre le terrorisme est en réalité un champ d’affrontement et de complicité entre deux impérialismes, l’un occidental et l’autre arabo-salafiste. L’impérialisme arabo-salafiste dit-il est celui où les cadres arabophones servent de relais pour le financement des pétromonarchies du Golfe.

« Ceux-ci distillent un Islam réactionnaire et sectaire dans la conscience de la jeunesse malienne désorientée par la crise économique, la faillite de notre système éducatif,  la dégradation de nos cultures et valeurs de civilisation », a-t-il declaré. Avant de souligner que les tentatives de substitution de l’arabe à nos langues nationales jusque dans les salutations donnent une idée des tentatives d’acculturation au Mali.
« La prolifération des medersas et des mosquées d’obédience salafiste, surtout dans les quartiers déshérités, constitue un des leviers », a-t-il ajouté.
A en croire le Professeur Issa N’diaye, le paysage idéologique malien est saturé par les sectes et par les leaders religieux.
« L’argent des pétromonarchies du Golfe circule sans aucun contrôle jusque dans les villages les plus reculés. On parle de djihadisme dans le Nord du pays alors que la menace couve partout dans le Sud », a-t-il alerté.
Pour lutter contre le djihadisme et le terrorisme, le Pr Issa N’Diaye estime qu’il faut donner un coup d’arrêt à l’arabisme agressif et sectaire.
« La prolifération des regroupements à base ethnique un peu partout dans le pays, sous des patronymes divers, constitue elle aussi une menace dangereuse pour la cohésion nationale », a-t-il prevenu. Avant de prevenir que « seules nos cultures endogènes et nos langues peuvent nous en protéger. Les langues d’un peuple constituent sa racine, sa sève de vie. Y renoncer conduit inévitablement au suicide collectif. Il nous faut aussi sortir des analyses réductrices sur la lutte contre le terrorisme. Derrière ce vocable se cache une stratégie de chaos, de dislocation et d’émiettement de nos pays. Les mouvements djihadistes et leurs leaders sont sortis, pour la plupart, des laboratoires des services secrets occidentaux. On le sait depuis longtemps ». Et de poursuivre: « d’un côté, on crie au terrorisme, de l’autre, on vend des armes et on ferme les yeux sur les financements colossaux qui alimentent les forces djihadistes utilisées comme fantassins dans des guerres d’agression qui ne disent pas leur nom. La collusion entre ces deux impérialismes est stratégique même si quelquefois apparaissent des contradictions », a souligné le Professeur Issa N’diaye. Pour qui « il nous faut sortir de ces prétendues guerres contre le terrorisme. Elles nous enferment dans un cercle de dépendance sans fin et nous plongent dans un cycle infernal de violences inouïes. ».
Selon lui, avec la base militaire française de Tessalit, la France a obtenu un avantage stratégique décisif qui permet de tenir dans sa ligne de mire, tous les pays de la région, surtout l’Algérie, principal obstacle à la domination française dans cette partie de l’Afrique.
Pas de paix au Mali sans la coopération de l’Algérie
A en croire le Prof Issa N’diaye, ce n’est pas un hasard si la France  a réussi à substituer  à l’initiative algérienne à la base du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, le Niger et le Mauritanie, le G5 Sahel regroupant le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad sans l’Algerie. Alors que ce pays est la  pièce maitresse de la sécurité au Sahel.
Pour lui, c’est à la lecture de ce contexte qu’il faut situer les condamnations de certains acteurs maliens tendant à faire porter à l’Algérie, la responsabilité de la situation d’insécurité au Nord du Mali.
« Il est clair qu’il n’y aura pas de paix au Mali sans une coopération au minimum avec l’Algérie. Les errements politiques du Mali et ses renversements d’alliance à répétition tantôt avec la Lybie, tantôt avec le Maroc ou avec l’Algérie, voire avec d’autres pays, ont largement contribué à décrédibiliser l’Etat malien », regrette le Pr N’Diaye. Selon qui, « le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali passe nécessairement par une alliance stratégique avec l’Algérie. Il ne s’agit pas d’être bêtement pro-algérien ou anti français. Il s’agit de faire ce qui est dans l’intérêt du pays. Il ne faut pas se leurrer. Il n’y a pas d’autre alternative. Il convient d’en discuter avec l’Algérie directement et en toute franchise en tenant compte des impératifs nationaux des deux pays », a-t-il ajouté. Et de preciser que la condition essentielle à cette alliance stratégique passe par la fermeture de toutes les bases étrangères au Mali.
«Il n’y aura ni de souveraineté nationale ni de paix avec des troupes étrangères sur notre sol. Il revient au Mali d’en créer les conditions. Et cela ne relève pas du miracle. Aux Maliens  d’aimer le Mali et de s’en soucier réellement. Pas uniquement dans des discours mais par des actes posés», a-t-il conclu.
Adama Dao, http://www.maliweb.net/societe/religion/pr-issa-ndiaye-a-propos-de-montee-djihadisme-mali-2240302.html