vendredi 17 février 2017

Tamoudre.org

La liste des autorités intérimaires : Hassan Ag Fagaga désigné président de l’Assemblée régionale de Kidal

Nordsudjournal.com-16 février 2017
C’est décidé hier tard dans la soirée. La liste des présidents des autorités intérimaires est enfin établie par le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, « conformément à la conclusion de la réunion de haut niveau qui s’était déroulée fin de la […]

Antonio Guterres : « Le monde a changé, il est plus dangereux »

LE MONDE –16.02.2017 à 09h04 – Propos recueillis par Paolo Mastrolilli (La Stampa), Matthias Kolb (Süddeutsche Zeitung), Julian Borger (The Guardian) et Gilles Paris (Washington, correspondant)
Dans un entretien à plusieurs journaux, dont « Le Monde », le nouveau secrétaire général de l’ONU plaide en faveur […]

Conditions de vie dans les régions du Nord du Mali : des améliorations malgré l’insécurité

L’Essor
Le rapport de la Mission d’identification et d’évaluation conjointe (MIEC) liste les besoins à court, moyen et long termes pour le développement, le relèvement économique et le retour de la sécurité dans le Nord du Mali. « Les enfants vont à l’école dans les Régions de Tombouctou, Gao et […]

Insécurité au Mali :l’air du temps à Bamako

L’Essor
Le dimanche à Bamako comme dans les villes de l’intérieur, continue d’être le jour des mariages. Sans crainte ? Personne ne peut le jurer
De nos jours, l’insécurité préoccupe toutes les populations maliennes. Les grand-mères, les mères, les filles sont toutes perturbées. Toutes celles qui donnent la vie […]

Le Sahara fête les cultures nomades du monde

Le 14e Festival international des cultures nomades met toutes les cultures nomades à l’honneur du 16 au 18 mars au sud du Maroc dans une petite communauté de la vallée du Drâa : M’hamid el Ghizlane, dans la province de Zagora. Au Sahara, le […]

Kel Assouf, des guitares et des dromadaires

Kevin Dochain – Journaliste focusvif.be-16/02/17 à 14:48 – Mise à jour à 15:27
Nommé aux Octaves de la musique, le groupe bruxellois qui métisse la musique touareg au rock revient avec un nouveau clip pour Layla, qu’on vous propose en avant-première.
Tinariwen, Tamikrest, Terakraft, Bombino, Group Doueh & Cheveu… […]

Inaltérables Tinariwen

RFI
Formation tutélaire de ce blues rock touareg qui résonne au son des guitares électriques depuis plus de trois dernières décennies, Tinariwen s’apparente à un de ces rochers que les vents, d’où qu’ils soufflent, ne parviendraient pas à sculpter. Une résistance aux contraintes extérieures illustrée par le […]

Enseignement islamique au Mali : Une concurrence à outrance entre les écoles medersas et classiques

Niakalé Touré, LE COMBAT
Les medersas sont des institutions privées d’éducation islamique. La medersa est mieux organisée et structurée que l’école coranique classique qui se réfère à une tradition immuable dans tous les domaines de la société.
La medersa ne s’adresse qu’aux citadins et concurrence l’école publique là où […]

Le Réflecteur : Partage du Mali

Olivier Haudet- LE Reflet-17 février 2017
Les amateurs de belles lettres verront tout de suite ici une référence à Paul Claudel, dramaturge, poète, essayiste et diplomate français et son Partage de Midi. Un drame, en trois actes, qui porte partout les marques du haut style tout en mêlant avec […]

Mise en œuvre de l’œuvre : De quoi la CMA a-t-elle peur?

Moussa Touré- Nouvelle Liberation-16 février 2017
La signature d’un accord de paix, en mai et juin 2015, par le gouvernement et les ex-mouvements armés, a suscité énormément d’espoirs au sein de la population malienne. En raison du fait que, quelques mois auparavant, personne n’aurait parié sur la venue […]

Mali: plusieurs arrestations après les affrontements meurtriers de Ké-Macina

RFI – 17-02-2017 à 01:24
Au Mali, l’enquête se poursuit à Ké-Macina après les affrontements qui ont fait 20 morts et 16 blessés le week-end dernier, dans cette localité du centre du pays. Affrontements intercommunautaires, conflit foncier, implication de terroristes jihadistes… Les pistes sont nombreuses. Quatre hommes ont d’ores […]

Le Sahel ne sera plus un « no man’s land » accessible aux hors-la-loi

AA/ Bamako/ Tunis/ M.Ag Ahmedou-Mohamed Abdellaoui
L’heure est à l’action, voire, à l’efficacité après de bien profondes réflexions sur la pacification d’un Sahel embrasé, soutient le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop.Interrogé par Anadolu sur l’actualité et le devenir d’une bande sahélo-saharienne embrasée, sinon d’une terre de prédilection […]

Du rififi à la frontière Mali– Mauritanie

La Sentinelle
Les faits remontent au lundi 13 Février dernier. Selon les informations publiées par la presse mauritanienne, «les troupes mauritaniennes ont élevé le niveau d’alerte dans la wilaya du Hodh Charghi et dépêché une unité des forces armées dans les zones frontalières avec la République du Mali, […]

Un arsenal de guerre découvert près de Tin Zaouatine

Xinhua-16 février 2017
Un important lot d’armes de guerre de différents calibres ainsi que des munitions dissimulé dans une cache a été découvert jeudi par l’armée algérienne près de Tin Zaouatine, une localité relevant de la province de Tamanrasset, pas loin de la frontière avec le Mali, a indiqué […]

Comment Boko Haram a changé la vie des Nigériens

Mathieu Olivier-Jeune Afrique-16 février 2017 à 18h33
Depuis les premières attaques régulières de Boko Haram en février 2015, les habitants nigériens de la zone frontalière avec le Nigeria ne sont plus les mêmes. État d’urgence, déplacements de population, effondrement du tissu économique… Voici, en quelques chiffres, comment les […]

Niger : la France participera au financement du barrage de Kandadji

Lenergeek.com -jeu 16 Fév 2017
Fortement dépendant de son voisin nigérian pour son approvisionnement en électricité, le Niger a annoncé cette semaine la signature d’un accord de coopération avec la France dans le cadre du projet de barrage hydroélectrique de Kandadji. Ce nouveau partenariat devrait permettre, via l’allocation d’un […]

Le Président nigérien et le Pca d’Areva revisitent leur partenariat pour la production de l’uranium

Guevanis DOH – Niameyetles2jours.com/ 15 février 2017 14:52
Le Président nigérien Mahamadou Issoufou s’est entretenu ce mardi avec Philippe Varin (photo), Président du Conseil d’administration d’Areva. Au cœur des discussions, « le point sur un partenariat de plus de quarante (40) ans entre la société et le Niger,» […]

Nord du Mali : Les autorités intérimaires, contre vents et marées

L’Aube
Ça repart! La mise en place controversée des autorités intérimaires. Ainsi en a décidé le gouvernement et les autres acteurs du processus d’Alger, lors de la 2è réunion du Comité de suivi de l’accord pour la pax et la réconciliation, tenue le vendredi 10 février dernier. Ils ont […]

Alghabass Ag Intalla : « les combattants qui s’engagent savent qu’ils peuvent mourir au combat. Ce ne sont pas des chômeurs que nous envoyons pour toucher un salaire»

Nordsudjournal.com
Le 16 décembre dernier, Alghabass Ag Intalla, secrétaire général du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), accédait à la présidence de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Trois jours plus tard, il actait son leadership par un retrait unilatéral de la CMA du Comité […]

Kidal réintègre la République

Alhousseini Touré- La Lettre du Mali-16 février 2017
Aux termes de la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord (CSA), on peut croire que Kidal revient dans le giron national.
A la lecture des recommandations de la réunion du haut niveau du CSA, la semaine dernière, […]

Mise en œuvre de l’Accord de paix : Encore des complications ?

Le Républicain-16 Fév 2017
La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali est, une fois de plus, confrontée à des problèmes. A peine fini la rencontre de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord qui a établi un nouveau calendrier pour […]

Sidy Ibrahim Ould Sidatt de la CMA : « Nous serons disposés à entrer au gouvernement après la conférence d’entente nationale »

22 Septembre
Le drapeau malien doit flotter normalement à Kidal à partir de ce jeudi, après l’installation des autorités intérimaires prévue également ce même jour.
Suite à la réunion du Comité de suivi de l’accord, tenu le lundi dernier, à la demande de la Coordination des Mouvements de […]

Paix et réconciliation au Mali : La communauté noire Kel Tamasheq veut jouer sa partition

Ibrahim K. Togola- L’Informateur-16 février 2017
Les responsables de la communauté noire kel-tamasheq du Mali étaient face à la presse, samedi dernier, à la Maison de la Presse de Bamako, pour une restitution des recommandations issues de la conférence internationale sur “la sécurité communautaire”, tenue du 22 au 24 […]

Retour de la sécurité au nord du Mali: La Banque mondiale explique ses efforts

Abou Kamara-Les Echos-16 février 2017
Le bureau de la Banque mondiale au Mali a servi de cadre mardi 14 février 2017, à une conférence de presse sur le suivi permanent de relèvement socioéconomique et de retour de la sécurité au Nord du Mali. La conférence était animée par Boubacar […]

Axe Bamako-Gao : L’enfer des migrants

Le challenger -jeudi 16 fevrier 2017
Une mission d’exploration initiée par Afrique-Europe Interact en partenariat avec des associations partenaires, a constaté durant deux semaines sur les axes Bamako-Gao, Gao-Niamey, Niamey-Ouagadougou et Ouagadougou Bamako, les souffrances des migrants. Les agents des Forces de sécurité du Mali soutirent aux […]

Douentza : Les FAMAS traquent les terroristes

A. DICKO AMAP-Douentza- L’Essor -15 février 2017
Les forces de défense et de sécurité ont procédé, samedi dernier, a une descente dans le cinquième quartier de la ville de Douentza communément appelé Fatoré. Les soldats étaient à la recherche des terroristes, des bandits armés et leurs complices. Il faut […]

Les motos indésirables dans le Macina à cause des djihadistes

Dakaractu
Moyen de locomotion prisée des djihadistes, la moto sera interdite de circulation dans le Macina à compter du 20 février prochain. Cette mesure prise par le chef d’Etat major des armées maliennes pourrait s’étendre aux autres localités où l’insécurité règne en maître.
Pour une mesure de […]

Barkhane déjoue un projet d’attentat à l’engin explosif à Kidal

Koaci.com- Mercredi 15 Février 2017-
Les forces spéciales françaises auraient déjoué mardi 14 Février un projet d’attentat à l’engin explosif dans la région de Kidal , apprend-on du ministère français. Un projet d’attentat à l’engin explosif a été empêché par les soldats français de la force Barkhane, alertés […]

samedi 11 février 2017

Julien Doré - Sublime & Silence

Tinariwen : la mélancolie électrique des rockeurs touaregs


Tinariwen. (MARIE PLANEILLE)
Depuis son émergence dans les camps militaires de Kadhafi il y a plus de trente ans, le groupe a conquis la planète avec son blues du désert. Vendredi, il sort "Elwan", son huitième album. Rencontre. 





Tous les musiciens vous le diront : tourner dans le monde entier, de l’Australie au Japon en passant par l’Europe, c’est fatigant. Abdallah Ag Alhousseyni ne s’en plaint pas plus que ça :
"Vous savez, nous sommes des nomades. Ce qui nous dérangerait le plus, c’est de nous réveiller chaque jour de l’année au même endroit. 

Quand j’étais enfant, jusqu’à mes 17 ans, ma famille avait un troupeau de chamelles, et les chameaux ne supportent pas les endroits sales. Donc, comme ils font leurs besoins là où ils dorment, il faut les changer de place au bout de huit jours. J’ai grandi dans un rythme comme ça."


Abdallah est un des chanteurs-guitaristes de Tinariwen, ce fameux groupe touareg qui n’aime pas trop le mot "touareg" : il est arabe, eux sont berbères. Tinariwen signifie "les déserts", en tamasheq. C’est le pluriel de Ténéré.
En novembre dernier 
au Bataclan


Le 21 novembre dernier, soit un an et huit jours après l’attentat de 2015, les Tinariwen ont été parmi les premiers à remonter sur la scène du Bataclan. Leur copain Robert Plant, ex-leader de Led Zeppelin, n’était pas là pour les accompagner comme en 2007, mais ces rois mages du blues-rock se sont très bien passés de lui. Enveloppés dans leurs takakats de bazin, leurs chèche


Touaregs: à la rencontre d’une extraordinaire culture matriarcale


Femme Touareg
Les Touaregs vivent dans le désert du Sahara central et ses bordures, la plupart, localisés au Niger. Encore nommés Kel Tamashaq ou Targui voire même peuple bleu, ce peuple nomade a connu une sédentarisation accrue au XXe siècle.Dans la plupart des sociétés africaines, la femme joue un rôle prépondérant dans la société et la vie de sa communauté. Toutefois chez les touaregs on observe une culture matriarcale encore plus poussée.

La femme pilier de la tribu

La femme est le pilier de la société touareg, elle est considérée comme la mère de l’humanité. Respectée et adulée par les hommes de sa communauté, elle est une fierté familiale et est au centre de toutes les décisions.

L’enfant touareg appartient à sa mère

L’enfant touareg appartient à sa mère et ignore son père. Ainsi la parenté est utérine. La place de l’enfant dans la tribu est dépendante du « sang » de sa mère. Par ailleurs la responsabilité financière des enfants incombe au père. Toutefois, dans la tribu ils sont considérés comme appartenant à leur mère.

Le régime monogame imposé par la femme

Bien que musulmane, elle impose à son mari un régime monogame et peut divorcer à tout moment sous n’importe quel prétexte. En revanche, plus elle a eu de maris, plus elle est convoitée. Les hommes touaregs contrairement aux hommes occidentaux trouvent qu’une femme expérimentée vaut mieux qu’une femme vierge.La femme touarègue choisit son mari en accord avec sa famille. Sa préférence est prépondérante même si elle doit obéir à de nombreux critères.

La femme touarègue propriétaire absolue

C’est ainsi que la femme touarègue possède absolument tout : liberté sexuelle, garde d’enfants, liberté d’expression, biens mobiliers etc. Les tentes et les meubles sont entièrement la propriété de la femme. En cas de divorce ,si la femme est gravement malade ,elle prend la tente entière, alors, le mari n’ayant plus de place où dormir doit trouver refuge chez sa mère.

« Asshak » comme code de conduite

Pour préserver leur culture un code de conduite dénommé « Asshak » a été institué et imposé aux hommes. Selon ce code, l’homme doit gérer son avantage physique afin de ne pas en abuser sur la femme et les faibles de la société.En cas de non respect de cette règle l’homme est dépourvu de sa noblesse, déchu de ses droits puis banni. Et ce sont les femmes qui prononcent cette exclusion.
http://africapostnews.com/2017/01/22/touaregs-culture-matriarcale/

http://lemagazine.info/?Une-histoire-d-amour-touareg-a-la-Peniche-Anako

Une histoire d’amour touareg à la Péniche Anako

A l’occasion d’une représentation exceptionnelle à la Péniche Anako, le conteur Pierre-Olivier Bannwarth présente l’histoire de Dassine et Moussa. Un conte sur l’amour universel et les affr de la colonisation. Rencontre.

© Thomas Louapre
Qu’est-ce qu’un conte et à quelle fonction répond-il ?
 
Pierre-Olivier Bannwarth : Difficile de répondre. Un conte est une matière vivante, qui se transmet parfois depuis des millénaires. Quelle était la fonction du conte il y a 10 000 ans, je ne peux pas le savoir. En revanche, je sais là où il est encore vivant et utile aujourd’hui. Une de ses premières utilités est de nous mettre en relation les uns avec les autres, mais aussi avec nous-mêmes. Parce qu’il a été nourri tout au long des siècles par chacune des personnes qui l’ont raconté, le conte nous emporte au-delà de notre vie quotidienne. Parce qu’ils connaissent l’être humain mieux que personne, les contes nous aident à fréquenter des aspects de notre humanité que nous avons oubliés et qui nous manquent aujourd’hui. Ils nous permettent d’entrer en relation avec quelque chose de nous-mêmes qui a une densité et un rayonnement différent, qui respire d’une autre manière. A chaque fois que je raconte une histoire, c’est cela que je partage avec le public. 
 
Comment en êtes-vous arrivé à conter ?
 
Pierre-Olivier Bannwarth : Je viens du théâtre et je n’y étais pas heureux, car il n’apportait plus de réponses à certaines questions qui m’animaient. J’ai donc suspendu ma carrière théâtrale pour m’intéresser aux sciences humaines. De là, j’en suis venu au thème de la transmission, et j’ai constaté qu’en nous coupant de nos racines, nos sociétés connaissent une véritable « panne » à cet égard. L’oralité m’est alors apparue comme le moyen vivant d’opérer cette transmission. A partir de là, je suis parti en Afrique, où la tradition orale est encore très vivace. De retour en France, j’ai pu me mettre au travail. M’intéressant à l’oralité, il était évident que je ne pouvais pas apprendre à devenir conteur en lisant des livres ! J’avais besoin d’un maître et d’intégrer un apprentissage. Pour que le conte reste une matière vivante, un conteur doit d’abord apprendre à écouter, à entrer en relation avec lui-même et avec les autres. C’est ainsi que Henri Gougaud m’a accueilli dans son atelier de conte.
 
Qu’est-ce qui distingue un conteur d’un comédien ?
 
Pierre-Olivier Bannwarth : A l’origine des origines, rien ; aujourd’hui, beaucoup de choses. Quelques acteurs sont conteurs, mais ils sont très rares ; quelques metteurs en scène, comme Peter Brook, le sont également. Un proverbe touareg dit que trois ingrédients sont nécessaires pour faire du thé : du temps, des braises et des amis. C’est la même chose avec le conte : pour partager une histoire, nous avons juste besoin de prendre le temps d’être ensemble, tandis qu’un comédien a besoin d’un éclairage, d’une scène, d’un metteur en scène, d’argent. En devenant conteur, j’ai appris que je n’avais pas besoin d’atteindre une certaine condition sociale pour faire mon métier. En tant que conteur, je n’ai besoin que d’être accueilli par ceux qui viennent écouter. Bien sûr, je ne suis pas pour la gratuité, mais je constate que le conteur bénéficie d’une liberté extraordinaire, bien plus grande que celle d’un comédien. Plus la présence du conteur est forte et moins il a besoin d’accessoires. Dans le conte, la qualité d’être prime sur tout le reste.
 
D’où vient l’histoire de Dassine et Moussa, que vous contez dans le Guerrier et la rose ?
 
Pierre-Olivier Bannwarth : En 2008, j’ai commencé à faire quelques allers/retours au Mali. Un jour, on m’a mis dans un bus qui m’a amené à 70 kms de Tombouctou, où pour la première fois, j’ai rencontré les Touaregs. Là-bas, j’ai vécu une histoire d’amour avec une jeune française et en rentrant en France, je me suis demandé comment les Touaregs vivaient, eux, l’amour. C’est ainsi que j’ai rencontré les poèmes Touareg traduits par Charles de Foucault au début du XXème siècle. On y trouve l’amour impossible de Dassine et Moussa, éperdument amoureux l’un de l’autre. J’ai décidé de m’inspirer de leur histoire, avec le projet d’être aussi fidèle que possible à ce qui se passe dans l’âme d’un homme et d’une femme tiraillés par ce sentiment.
 
Pourquoi tiraillés ?
 
Pierre-olivier Bannwarth : Parce qu’encore une fois, leur amour était rendu impossible par un contexte historique très troublé. (NDLR : A l’époque où se déroule l’histoire de Dassine et Moussa, les tribus touaregs ne parviennent pas à s’entendre sur une attitude commune face au colonisateur). Il faut comprendre en effet que les causes de la guerre qui déchire aujourd’hui le Mali et qui menace les Touaregs sont nées au moment où vivaient Dassine et Moussa. En Afrique, le griot est le gardien de la mémoire. Dès lors que j’avais décidé de raconter cette histoire, je ne pouvais pas faire abstraction du contexte colonial. 
 
Comment sont reçus les conteurs aujourd’hui en France ?
 
Pierre-Olivier Bannwarth : L’intérêt pour le conte est grandissant. Je crois que cela est lié au fait que nous avons de plus en plus besoin d’éteindre nos ordinateurs, nos télés, nos radios, et de vivre ensemble quelque chose de fort. Le conte donne du sens à la vie, à l’être. Il nous remplit d’une nourriture si ancienne et qui nous manque tellement aujourd’hui que nous ne pouvons qu’aller à sa rencontre. Nous sommes tous porteurs de questions enfouies au fond de nous-mêmes et auxquelles les médias ne peuvent pas répondre. La fonction du conte est peut-être d’apporter un début de réponse à ce type de question. Mon souhait est de parvenir à rallumer une lumière à l’intérieur des gens qui viennent me voir pour qu’ils repartent avec quelque chose de chaud au fond d’eux-mêmes, ce quelque chose que l’on trouve parfois dans le silence du désert. 
 
 

LE GUERRIER & LA ROSE
Une histoire d’amour touarègue pendant la colonisation française 
Dimanche 19 février - 16h30
La Péniche Anako 
Bassin de la Villette -face au 61 quai de la Seine
75019 Paris
Métro Riquet, Stalingrad ou Jaurès
Écrit et raconté par Pierre-Olivier Bannwarth 
avec la complicité musicale de Jean-Yves Segalen
Réservation par SMS uniquement au 07 81 69 50 66.
Merci de préciser Nom, Prénom, Date, Événement, 
Nombre de places souhaité.
Vous recevrez une confirmation par sms.
à partir de 10 ans - Durée 1h25
Entrée 10 euros

Journées culturelles « le Sahara inspire » au Palais des Raïs : Richesses opulentes du désert

Les participants au programme des journées culturelles « le Sahara inspire » organisé au palais des Rais (Bastion 23) sont unanimes pour affirmer que le désert algérien recèle de grandes richesses.
PUBLIE LE : 11-02-2017 | 0:00
D.R
Les participants au programme des journées culturelles « le Sahara inspire » organisé au palais des Rais (Bastion 23) sont unanimes pour affirmer que le désert algérien recèle de  grandes richesses. Les exposants et les animateurs de cet évènement se sont exprimés avec une grande franchise sur leur passion de  l’artisanat du grand Sud qui constitue un vrai gisement culturel et économique.  Des participants ont pu livrer leurs appréciations et dévoiler l’intérêt qu’ils portent à cette manifestation de haute tenue.

Artisan  bijoutier  traditionnel, Ben Abdallah Mohamed Ibrahim :
« Ancrage dans l’authenticité »    

L’artisan Ben Abdallah Mohamed Ibrahim a exprimé sa joie de participer à cet évènement. Il a déclaré que « cette fois-ci je présente différentes catégories de bijoux  touaregs ».
 En ce qui concerne les tarifs de ses productions et l’impression de visiteurs, l’artisan a dit que « j’ai une bonne expérience dans le marketing et cède mes produits à des prix raisonnables ».

Marina Sawaya :
« Vulgariser la taille de gemmes »

La brésilienne Marina Sawaya, travaille à l’école pilote de taille de gemmes, de fabrication et design de bijoux et d’artisanat minéral de Tamanrasset, s’inscrit dans le cadre du projet de coopération technique algérie-Brésil a précisé l’importance de saisir les occasions pour montrer l’artisanat algérien au monde, notamment que les étrangers veulent le connaître.  En ce qui concerne la possibilité de vulgariser l’artisanat algérien, Marina Sawaya  a précisé que cela est possible  à travers les projets de coopération technique Algérie-Brésil.

Koul Saadia : « Pérenniser  l’artisanat »
L’artisane Koul Saadia, qui a laissé son empreinte à chaque occasion,  est  présente dans les différentes occasions, afin d’exposer sa production essentiellement locale, pour fabriquer  des rideaux et des foulards pour l’embellissement, elle a exprimé sa gratitude d’avoir  participé au Palais des Rais. L’intervenante a exprimé sa satisfaction à l’égard de la réaction des « visiteurs qui sont satisfaits de notre travail, pour les couleurs utilisées, notamment que les tarifs sont abordables pour tous », indiquant  que « nous avons un siège  à Touggourt ». Par ailleurs, il y a des filles au niveau de la région qui s’intéressent à ce métier, en leur offrant des formations sans contrepartie.  Dans le même cadre, l’intervenante a dit que l’industrie traditionnelle est ancienne  « nous avons tous appris ce métier pas-à-pas, nous espérons que l’artisanat  ne disparaîtra pas  ».

Tonia  Marek :
« Le Sahara n’a pas de frontières »

Tonia Marek, s’est estimée citoyenne du monde,  que le Sahara africain reflète l’existence des générations précédentes qui ont vécu dans le grand désert qui, par son étendue n’a presque pas de frontières. 
En ce qui concerne ses colliers produits avec de la matière première,  Tonia Marek a précisé que le Sahara est riche en perles et d’autres bijoux en argent, de métaux, c’est pourquoi « je ne me focalise pas sur un pays ou un autre, mais sur la mère qui est le Sahara qui permet les échanges entre tous les pays ».
En ce qui concerne l’Algérie, l’intervenante a dit que « je connais l’artisanat des Touaregs et les bijoux berbères en Kabylie qui sont  magnifiques ».
Par ailleurs, Mme Tonia Marek a précisé l’importance de la disponibilité sur les  marchés des produits de  l’artisanat pour élargir la sphère des acheteurs et pour créer comme un espace pour  les artisans.

Les dattes algériennes présentes
Fisel Ghrab : « Des étrangers ont aimé notre fruit »

Le jeune  Fisel Ghrab a précisé que « je présente à cet évènement culturel les dattes algériennes, le miel et la confiture de dattes », il  indiquera que « je prends la peine de  me déplacer à Biskra où nous avons des palmiers ».
Lors de cette rencontre, l’intervenant a dit que les délégations étrangères qui ont rendu visite au Palais des Rais ont mis l’accent sur  la qualité des dattes, notamment que « j’ai eu de bonnes réactions de la part des délégations du Japon, de la Chine, des Belges et des Français.»
Hamza Hichemhttp://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/105125

Carte des Touaregs en 1962 : entre Algérie, Mali, Niger et Libye

(MISE À JOUR : )
A la suite de la crise malienne, la question de la bande saharo-sahélienne est revenue sur le devant de la scène africaine. Africa4 remonte le fil chronologique de l'histoire des populations nomades de la zone.
La carte des populations Touaregs en 1962 #4
Alors que la guerre d’Algérie s’achève, et que s’ouvre la période de liquidation du régime colonial entre le cessez-le feu du 19 mars 1962 et l’indépendance du 5 juillet 1962… la question Touareg au cœur du Sahara reste plus que jamais présente à l’esprit de Foccart.
Car, depuis l’échec de l’OCRS (Organisation commune des régions sahariennes), créée en 1957 pour « isoler » la question du Sahara de la guerre d’Algérie, la France a cherché à construire une politique saharienne sans jamais parvenir à lui faire prendre corps. Après les constructions institutionnelles éphémères (OCRS), restent la question directe des populations Touaregs, à l’heure de la création de la nouvelle puissance régionale qu’est l’Algérie. Car dès les négociations secrètes préliminaires de 1961, le FLN a obtenu que la question du Sahara ne soit pas dissociée de celle de l’indépendance de l’Algérie – contrairement à ce qu’espérait initialement la France.
De sorte qu’au printemps 1962, la question des Touaregs d’Algérie est bien présente à l’esprit de Foccart. Quel enjeu représentent-ils, aux portes d’Etats africains du « pré carré » devenus indépendants depuis deux ans ? …dans un contexte toutefois plus délicat qu’il n’y paraît : si le Niger a été maintenu dans le giron d’Houphouët-Boigny grâce à Hamani Diori, le Mali de Modibo Keïta, après l’expérience avortée de la Fédération du Mali, cherche à se démarquer dans le concert des partenaires africains de la France.
Dans ce contexte, Foccart mandate une enquête. Elle aboutit entre les mains de l’un de ses plus fidèles collaborateurs : Jacques Mouradian (1910-1992). Sous le pseudonyme d’Alphonse Gouilly ou Oulof-Amréniens, il est l’auteur d’ouvrages sur l’islam en Afrique occidentale dans les années 1950. Spécialiste du monde afro-musulman et de l’espace saharo-sahélien,il en est un des meilleurs connaisseurs au sein de l’administration française. Une note est rendue à Foccart le 11 avril 1962, assortie – c’est la pièce principale – d’une carte des populations Touaregs à travers les frontières sahariennes (voir infra.).
De manière générale, comme beaucoup d’administrateurs, militaires ou intellectuels français, cette note du 11 avril 1962 participe d’un certain regard sur les populations Touaregs qui a tendance à détacher ces populations nomades des pouvoirs étatiques nés des indépendances aussi bien au Nord (Algérie) qu’au Sud (Mali, Niger). « Rebelle par essence, en dépit de ses origines berbères à toute domination de ce groupe et plus encore à celle des Arabes du Nord. Elle est également rebelle à toute domination des Noirs du Sud, parmi lesquels les Touaregs recrutaient jadis leurs esclaves. » Mais un effort de réalisme anime Mouradian.
Premier constant : « Le problème Touareg ne vaut pas d’être surestimé tel qu’il se présente dans le contexte ethnique, géographique et politique du Sahara algérien. » Mouradian estime à 20 % seulement des populations Touaregs celles intéressées par l’indépendance algérienne, soit environ 13 000 futurs citoyens algériens contre 300 000 citoyens Nigériens et 180 000 citoyens Maliens au sein des populations Touaregs.
Deuxième constat : c’est vers le Sud (Mali, Niger), pour des raisons économiques et pastorales, que s’oriente principalement la gestion des populations Touaregs. « En tout état de cause, il n’y a pas lieu d’escompter la moindre résistance active des Touaregs du Hoggar à l’emprise algérienne, pas plus que les 180 000 Touaregs du Mali ne se sont réellement opposés à celle des administrateurs et fonctionnaires noirs du Gouvernement de Bamako. Ce problème paraît donc devoir se régler de lui-même par les voies d’un glissement progressif et discret des Kel Hoggar vers le Sud, où se trouvent déjà les 8/10e de ce cheptel qui constitue leur seule richesse. Seul vaut d’être différencié le cas des Ajjars (5 000 au Sahara algérien) dont le centre de gravité se trouve en Libye […]. », poursuit-il.
Loin de considérer que la question Touareg réside dans l’indépendance algérienne, sont pointés deux enjeux à court terme : les relations avec les pouvoirs maliens et nigériens et les connexions avec la Libye. Il convient de rappeler qu’à cette date, le colonel Kadhafi ne s’est pas encore emparé du pouvoir pas plus que le FLN n’a mis en œuvre sa stratégie au Sahara. Reste que c’est bel et bien au Mali qu’un an plus tard, en 1963, éclatera la première rébellion Touareg post-indépendance…
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Autre épisode de la série :
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Vincent Hiribarren, maître de conférences à King's College London, j'enseigne l'histoire de l'Afrique et l'histoire globale. Mes recherches portent sur le Nigeria et la région du Borno depuis le XIXe siècle. Plus généralement, je m'intéresse aux concepts de frontières et d'espace en Afrique. Mon premier livre intitulé, A History of Borno: Trans-Saharan Empire to Failing Nigerian State a été publié par Hurst et Oxford University Press en 2017. Pour mon travail en humanités numériques voir mon siteTwitter: @bixhiribarren
Jean-Pierre Bat, chargé d'études "Afrique" aux Archives nationales et ancien élève de l'Ecole nationale des Chartes. Auteur du Syndrome Foccart. La politique française en Afrique de 1959 à nos jours (Paris, Gallimard, 2012), de La Fabrique des barbouzes. Histoire des réseaux Foccart en Afrique (Paris, Nouveau Monde, 2015, rééd. poche 2017) et de Françafrique. Opérations secrètes et affaires d'Etat(Paris, Tallandier, 2016).http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2016/07/03/carte-des-touaregs-en-1962-entre-algerie-mali-niger-et-libye/

http://afrique.le360.ma/maroc-algerie-mali-autres-pays/politique/2017/01/16/9000-ces-deux-etats-vassaux-que-reve-de-creer-alger-dans-lespace-sahelo

http://afrique.le360.ma/maroc-algerie-mali-autres-pays/politique/2017/01/16/9000-ces-deux-etats-vassaux-que-reve-de-creer-alger-dans-lespace-sahelo