mardi 10 mai 2016

Tamoudre.org

TAMOUDRE SE MET AU RALENTI POUR 2 SEMAINES.
MERCI DE VOTRE CONFIANCE.
RENDEZ-VOUS LE 23 MAI POUR DE NOUVELLES AVENTURES.

La France entre Mali et Niger, entre terroristes et migrants

sahel
François Tonneau et Florian Launette-La Provence -08/05/2016
« La Provence » a accompagné au Sahel cette semaine Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères. Avec les militaires de l’opération Barkhane à Gao, dans les brasiers de Bamako et Niamey. Nos clés pour comprendre.
Près de trois millions d’habitants peuplent les rues […]

Mali : arrestation du numéro deux du groupe djihadiste Ansar Dine

etendard-djihad
Le Monde.fr avec AFP Le 09.05.2016 –11h21
Un important chef djihadiste présumé du sud du Mali, soupçonné de fournir des armes à des groupes islamistes dans son pays et au Burkina Faso voisin, a été arrêté par les forces spéciales des services de renseignement, a appris l’AFP, dimanche 8 mai, […]

Mohamed Ibrahim Saleh de la CMA à propos du processus de paix : « La menace Daesh pèse sur le Mali si l’Accord n’est pas rapidement mis en œuvre »

etendard-djihad
22 Septembre- Chahana Takiou
Mohamed Ibrahim Saleh, responsable de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) est réputé pour son franc-parler et sa sincérité dans ses déclarations. Ce qui lui avait, par le passé, valu des ennuis avec ses parents du MNLA dont il est un des fondateurs. […]

Enquête de Caritas Algérie sur les migrantes subsahariens:Entre précarité et difficulté à s’intégrer

Migrants de retour de Libye (Dirkou, Niger 2004)
Julien Brachet
Elwatan.com/
Etre femme et migrante subsaharienne en Algérie n’est décidément pas le profit idéal pour prétendre à une intégration sociale et professionnelle.
Pourtant, elles sont nombreuses à lutter quotidiennement pour une vie meilleure et des lendemains radieux pour leurs enfants, malgré les préjugés et les obstacles qui se dressent […]

Rencontre Annuelle de la Diaspora Touarègue 2016 – 14-16 mai – Le Cormier – Haute Normandie

DIASPORA
Dans le cadre de ses activités, l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE/TANAT) organise chaque année une rencontre culturelle et conviviale. Cette rencontre s’était déroulée en 2013 à L’Isle d’Abeau en Isère, en 2014 à Heilles (Oise) et en 2015 à Montchamp (Basse-Normandie).
L’objet de ces rencontres est de […]

AMGHAR IN – Nabyl Bali -Sortie le 19 mai avec un concert à la Source

nabil
Nous y sommes ! AMGHAR IN est parti au pressage il y a quelques jours, et sera disponible le 19 MAI ! trois petites notes de musique… Nous avons hâte de l’avoir entre les mains, et de le partager avec vous ! Pour fêter cela, NABIL BALY sera en […]

Dispersion de mines au Nord-Mali : les populations prises en otage

mines
Malijet-Idrissa Khalou
«Un poseur de mines a été victime de sa propre manipulation » pouvait-on lire la semaine dernière dans la presse et sur les réseaux sociaux. « Quand Ansar Dine saute sur ses propres mines » titraient des journaux en janvier. Certes, il arrive que l’arroseur soit […]

L’eau et l’electricité à Kidal

kidal
Nouvelles de Kidal – 5 Mai 2016
L’énergie centrale a reçu 200 barriques de carburant (un mois de prise en charge) pour lutter contre la chaleur, le courant marche mal, il y a un système de rotation car un seul groupe électrogène marche, l’autre en panne. Aucun château ne marche […]

Inhaye Ag Mohamed, « Bientôt se tiendra une conférence d’entente nationale »

signature
Journal du Mali- Célia d’ALMEIDA – 06/05/2016
Secrétaire permanent du Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord, M. Ag Mohamed tire le bilan presque un an après sa signature à Bamako.
Journal du Mali: Votre structure est quelque peu éclipsée par le Comité de suivi […]

Ménaka : respectons l’esprit de la rencontre intercommunautaire

menaka
Maliactu
Comme de très nombreux ressortissants de Ménaka, c’est à la fois avec intérêt et circonspection que je me suis rendu la semaine dernière à la rencontre intercommunautaire qui s’y tenait. J’ai craint son annulation en dernière minute, tellement les groupes qui se partagent le nord du Mali nous […]

Barkhane, entre sécurisation et lutte contre les terroristes

Tigharghar soldats en brousse_0
Info Matin
C’est sans tambour battant ni trompette que la force Barkhane, loin des regards indiscrets, accompli non seulement sa mission de sécurisation, mais surtout celle de lutter contre les terroristes dans notre pays. Une mission menée tout dernièrement à Akomass située à quelques kilomètres de Kidal, à […]

MSF se retire du Sommet humanitaire mondial d’Istambul

MSF
Ben Parker-Irisnews -LONDRES, 5 mai 2016
Selon les Nations Unies, quelque 6 000 personnes devraient participer à la conférence humanitaire historique qui se tiendra à Istanbul à la fin du mois. Mais un participant important vient de jeter l’éponge.
« Nous n’avons plus aucun espoir de voir le SHM […]

Heurts intercommunautaires dans le centre du Mali: Human Rights Watch veut une intervention

vache
RFI – 05-05-2016 à 23:23
Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées au cours d’affrontements intercommunautaires au Mali, dimanche dernier et en début de semaine. Les autorités locales parlent de 21 morts, peut-être une trentaine selon d’autres sources. Les heurts ont eu lieu dans le cercle de […]

A cause des attaques terroristes : Les organisations humanitaires interrompent temporairement leurs activités à Gao

famine
Maliactu La Coordonnatrice de l’action humanitaire au Mali par intérim, Fatouma Seid, a condamné fermement l’attaque d’un convoi humanitaire de l’ONG Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), survenue le vendredi 29 avril à 75 km au sud-ouest de la ville de Gao, sur l’axe routier Dorey – N’Tillit. Gao, […]

Le Mali dans l’attente d’une certification de sa gomme arabique

Gommearabique
COMMODAFRICA
Au Mali où la gomme arabique est produite dans 6 des 8 régions du pays, c’est dans la région de Kayes où la filière est la plus développée, même si le Mali reste loin derrière le Soudan, le Nigeria et le Tchad. La France est le leader des […]

L’addax, une antilope du Sahara, va disparaître à l’état sauvage

addax
Swissinfo.ch/
L’addax, une espèce d’antilope endémique des régions sahariennes, est désormais proche de l’extinction. Elle souffre de la régression de son habitat naturel et du braconnage, avertit l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), basée à Gland (VD).
Selon le dernier comptage réalisé au Niger, la région […]

Mbarek Beyrouk ou le Sahara comme synthèse des Afriques

campement
Intagrist Al-Ansari (contributeur Le Monde Afrique, Nouakchott)- 06.05.2016 à 16h51
Pour sa trentième édition, le jury du Salon international du livre et de la presse de Genève, qui se tenait du 27 avril au 1er mai, a choisi dedécerner son prix Ahmadou-Kourouma à l’écrivain mauritanien Mbarek Beyrouk. Et ainsi […]

L’étoile pâlie du président Mohamed Ould Abdel Aziz

carte-mauritanie
Alain ANTIL-L’Afrique en questions n°23, Actuelle de l’Ifri, mai 2016
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est élu depuis 2009. Architecte de deux coups d’Etats réussis, en 2005 contre le président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya et en 2008 contre le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, il est […]

Agadez Sokni : Une opportunité pour faire face aux vrais défis du développement

agadez
Abdoulaye Harouna(onep) Le Sahel

Le programme Agadez Sokni permettra de donner un nouveau visage à la ville d’Agadez, la mise en valeur de tout le charme de la région, la beauté artistique du Ténéré nigérien, et de doter la ville d’infrastructures modernes à travers l’important investissement de près […]

Le Niger, nouveau gendarme de l’Europe dans la lutte contre les flux migratoires

Migrants de retour de Libye (Dirkou, Niger 2004)
Julien Brachet
Moussa Tchangari, Alternative Niger
A l’occasion de la visite au Niger des ministres français et allemand des affaires étrangères, les autorités nigériennes ont confirmé leur intention de jouer les gendarmes dans le cadre de la politique européenne d’endiguement des flux migratoires. Le communiqué final publié à l’issue de […]

Plus de 100.000 personnes transitent au Niger par an

Migrants de retour de Libye (Dirkou, Niger 2004)
Julien Brachet
L’Expression -Mercredi 04 Mai 2016 18:00
Plus de 100.000 personnes transitent annuellement par le Niger, a indiqué le ministre nigérien des Affaire étrangères, M. Ibrahim Yacoubou. Le chef de la diplomatie nigérienne s’est ainsi exprimé lors d’une rencontre de travail avec les ministres français et allemand des Affaires étrangères, […]
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dimanche 1 mai 2016

Poème d'Iyad Ag Aghali ex Leader de la résistance de l'Azawad en 1990 devenu chef islamiste d'Ansar Eddine : "Même lorsque mes lèvres sourient, mon coeur est gercé Car voila des années que mon coeur vit dans les pensées"

Poème d'Iyad Ag Aghali ex Leader de la résistance de l'Azawad en 1990 devenu chef islamiste d'Ansar Eddine nord Mali depuis 2012.
Poèsie reprise par des nombreux groupes de musique Touareg, ici par Tinariwen.


Poème : "Même lorsque mes lèvres sourient, mon coeur est gercé
              Car voila des années que mon coeur vit dans les pensées "
"Koudhidaz amine, oulhine hantidrane
Iwityane adjotnene izaghagh inizsdjam
Iwityane adjotnene izaghagh inizsdjam
Ak ayitma assistane, ayitma assistane, mayinfa inmikssane, ténéré tamounat hanatt mighssa nikchan
Ayitma mayofane tankilwat dagh tendé diswat...
Wartighrem warsighrem tikmassam anmikssane"

=

Même lorsque mes lèvres sourient, mon coeur est gercé
Car voila des années que mon coeur vit dans les pensées
Chers parents, j'ai une question
Chers parents, repondez-moi
A quoi sert la haine ?
Un desert vide plein d'arbres dessechés !
Vous n'apprenez ni n'enseignez mais scellez la désunion
Qu'importe mon sourire, mon coeur est gercé
Car voilà des années qu'il vit dans les pensées
Chers parents, quoi de plus beau que la liberté des chants et du Tendé ?
Mon coeur est gercé, qu'importe nos sourires
Des années durant, pensant à nous, mon coeur s'est refugié dans les pensées...
Traduction : Ibanakal
Listen to Kud Edazamin Tinariwen Generation by Tamasheq Generation #np on #SoundCloud
SOUNDCLOUD.COM|BY HICHAM-BEN-7
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L’Accord d’Alger: À nos jours, seule l’absence d’hostilités entre les parties prenantes, cache le pic de désorientation

L’Accord d’Alger: À nos jours, seule l’absence d’hostilités entre les parties prenantes, cache le pic de désorientation.
Cet accord est certes une base d’orientation internationale pour le processus de paix, au profit du quel plusieurs États et institutions internationales planifient des appuis à diverses niveaux. Cependant au niveau des belligérants, c’est un armada d’insouciance pourvue que chacun espère endormir l’autre par le temps qui passe.
A Bamako, les décisions d’Etat se sont vues personnalisées suivant les humeurs d’un ministre contre un autre. Un véritable feuilleton de conflit de compétence motivé d’une carence administrative et technique.
A chaque sujet important de l’Accord, les stratégies et le plans d’actions, changent comme les styles d’habillement des arabo-touaregs devenus ministres au Mali.
Du côté des Mouvements de l’Azawad (CMA et Plate-forme), il y’a une stagnation causé par l’infonctionnalité des structures au sein des quelles leurs membres sont envoyés. Parfois l’optimisme de certains leur octroi le courage d’accepter des initiatives en dehors des instruments globaux du processus de paix. Une chose que des membres du gouvernement lisent malheureusement en signe de faiblesse pendant qu’au fond, c’est dans un esprit de pallier à la stagnation.

Du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), à la période intérimaire dans l’Accord, les brouillons de propositions sont toujours tachetés à l’image de la confusion étatique.
La population sur le terrain attend sentir les effets des engagements mais juste l’informel folklorique dirigé par des ministres en perte de visons sinceres, leur parvient en désordre.
Pour les nostalgiques des primes de rébellion des années 90 devenus aujourd’hui des habitués du système malien et ses parfums, il y’a de l’argent en l’air que des gens mangent comme eux ils l’avaient fait dans un passé. Par des raccourcis, ils empoisonnent des opinions sous-informées auxquelles ils tiennent désorienter vis à vis de leur leadership.
Enfin, seul le cessez-le-feu sur le terrain empêche à la vase trop pleine de s’incliner.
A suivre.
Attaye Ag Mohamed,https://www.facebook.com/aattaye?fref=nf

Musique: « AMGHAR IN » prochain album de Nabil Baly

Immigration africaine : Tamanrasset, une wilaya sous pression

Impact24.info/
Tant que l’activité se limitait à du commerce informel, certes, avec des risques sur la santé, les pouvoirs publics et les populations locales avaient presque fermé les yeux, sachant qu’un grand nombre de jeunes de la région y trouvent leur compte.

Tamanrasset, la ville la plus cosmopolite d’Algérie, et porte de l’Algérie sur l’Afrique subsaharienne, est en train de souffrir de cette réputation qui a fait d’elle une terre d’accueil et d’hospitalité. Photo : DR
En revanche, depuis quelques mois, des inquiétudes commencent à être ressenties par les populations locales. Les services de sécurité sont sur leur garde, voire que le qui vive, ayant en tête le frais souvenir de ce qui s’est passé au début du mois de mars dernier à Ouargla, où le quartier Sidi Otba a été le théâtre d’affrontements sanglants ayant pris l’allure d’une sorte de « vendetta » suite à l’assassinant d’un Algérien par un ressortissant africain.
Un grand nombre d’Africains sans papiers habitant à Ouargla ont été transférés sur Tamanrasset, avant d’être acheminés vers leurs pays d’origine. Ainsi, les chantiers de la ville de Ouargla ont été presque paralysés pendant plusieurs semaines, suite au départ de la main-d’œuvre africaine. Il en fut de même des commerçants qui ont perdu une partie de leur clientèle.
Tamanrasset est en train d’évoluer presque dans la même typologie que Ouargla, à la différence que le cosmopolitisme de  Tamanrasset est plus ancien et mieux vécu, malgré l’accroissement inouï de ressortissants sahéliens et subsahariens depuis la dégradation des conditions sécuritaires dans plusieurs pays de cette région, et suite aussi à la sécheresse qui frappe certaines contrées africaines. La notion de « migration climatique » commence à acquérir son sens pratique après n’avoir été qu’un sous-thème d’étude charrié par le grand sujet des changements climatiques.
Après avoir été localisés presque exclusivement dans le chef-lieu de wilaya, les ressortissants africains ont investi maintenant les quatre coins de la wilaya (In Guezzam, In Salah, Abalessa).
Si la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) avait condamné le traitement réservé par les Algériens aux ressortissants africains, parlant même de « nouvel esclavagisme » les populations de Tamanrasset, elles, commencent à ressentir un certain « malaise » face à un accroissement ahurissant d’immigrés clandestins se donnant Tamanrasset comme point de chute. Tous les quartiers de la ville, chef-lieu de wilaya, et ceux des chefs-lieux de daïra, sont investis par des Africains, installés ou circulant en famille ou individuellement.
Un grand nombre de femmes s’adonnent à la mendicité sur les routes et devant les magasins. Les hommes, eux, sont dans les chantiers, les ateliers et les marchés forains. Ils constituent l’ossature de l’économie locale, même si tout cela relève de l’informel.
La peur qui commence à habiter certains quartiers n’est pas totalement infondée. Les actes de violence se multiplient un peu partout. La vente de la drogue a élu domicile dans plusieurs quartiers de la ville et des autres communes, la fausse monnaie est devenue…monnaie courante. Et, légitimement, les populations locales se sentent, de ce fait, de moins en moins en sécurité. Le triste épisode de Ouargla est là, constituant la hantise des citoyens.
Amar Naït Messaoud?http://www.impact24.info/immigration-africaine-tamanrasset-wilaya-pression/

«L’uranium est un enjeu de puissance pour les industries»

La maîtrise de la technologie nucléaire est un signe de puissance pour une nation. Mais derrière ces industries, militaires ou civiles, il y a un minerai très convoité.
Historiquement, l’Afrique produit une grand part de l’uranium utilisé par les pays occidentaux. La Namibie et le Niger sont les 4e et 5e producteurs mondiaux.
L’industrie nucléaire française utilise par exemple entre 4 000 et 5 000 tonnes d’uranium nigérien par an. Cette exploitation de l’uranium a des implications géopolitiques pour les pays producteurs, et des conséquences sur la santé des mineurs, souvent exposés aux radiations dans des conditions de sécurité minimales. Gabrielle Hecht est professeure d’histoire à l’Université du Michigan, et son ouvrage « Uranium africain, une histoire globale » vient de paraître en français.
Gabrielle Hecht , professeur d’histoire, auteure du livre, « Uranium africain. Une histoire globale ».gabriellehecht.org
RFI : Gabrielle Hecht, à quel moment découvre-t-on de l’uranium en Afrique ?
Gabrielle Hecht : On a découvert de l’uranium en Afrique au début du 20ème siècle dans les mines du radium au Congo et aussi en Afrique du Sud dans les mines d’or.
Est-ce que l’intérêt a été rapide pour le minerai ?
Au début il n’y avait aucune raison d’exploiter l’uranium proprement dit. En fait ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale que l’intérêt pour l’uranium africain – ou uranium tout court – s’est vraiment développé.
La mine d’uranium à ciel ouvert de Tamgak à Arlit, exploitée par la Somaïr, une filiale d’Areva. Reuters/Joe Penney
C’est un intérêt qui est lié aux questions militaires principalement ?
Au début oui, c’est lié à la construction de bombes atomiques aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne et puis très rapidement la France aussi, développe un programme d’armement atomique et s’intéresse donc à avoir de l’uranium du Gabon, de Madagascar. Et puis à partir des années 70 du Niger.
A tel point que cet uranium africain devient une source vraiment primordiale pour les industries nucléaires occidentales.
Absolument. Dans n’importe quelle année de la guerre froide entre 20 % et 50 % de l’uranium pour l’industrie nucléaire – militaire ou civile – proviennent de ces sites miniers en Afrique.
Pour la France le nucléaire est fondamental pour la persistance d’une certaine idée de la grandeur, de la puissance du pays, et ça implique après les décolonisations de garder justement la main sur cette ressource, que ce soit au Gabon puis au Niger.
Oui, effectivement, c’est très important pour la France de garder la main sur ces ressources. D’ailleurs elle signe des accords qui sont en partie secrets avec les gouvernements gabonais et nigérien pour assurer leur sécurité en cas de coup d’Etat. Et c’est en partie pour garder la main sur les ressources d’uranium, en partie aussi dans le cas du Gabon pour le pétrole, bien sûr.
L’uranium c’est aussi un atout pour les dirigeants des pays producteurs. Vous racontez notamment comment Omar Bongo a largement bénéficié de l’extraction sur le territoire gabonais.
Je pense que pour Omar Bongo le bénéfice de l’uranium était relativement petit par rapport au pétrole, mais néanmoins c’était un bénéfice pour lui, à la fois du point de vue financier et aussi du point de vue politique.
Par exemple dans les années 70, surtout vers 1973-1974, Bongo voulait absolument que le Gabon fasse partie de l’OPEP. Il avait promis de vendre 500 tonnes d’uranium à l’Iran. Et on a raison de croire qu’il y a un lien entre cette volonté de faire partie de l’OPEP et puis cette promesse de vendre 500 tonnes d’uranium à l’Iran. La vente ne fait pas recette parce que la Révolution iranienne est survenue, mais c’était néanmoins un exemple de la manière dont Bongo voulait utiliser l’uranium comme atout politique.
Est-ce que les prospections continuent sur le continent africain à l’heure actuelle ?
Il y avait des prospections très suivies au Mali avant que la guerre n’éclate là-bas, sinon on parle d’ouvrir une mine d’uranium en Tanzanie. Il y a de nouvelles mines au Malawi et puis en Namibie. En particulier Areva a essayé d’y ouvrir une mine et puis les Chinois bien sûr aussi, essaient de trouver l’uranium au Niger, en Afrique de l’Est… Un petit peu partout en fait.
C’est encore un enjeu de puissance à notre époque ?
Ah oui ! Absolument ! C’est un enjeu de puissance si on regarde la manière dont les Chinois, par exemple, essaient de développer le nucléaire. C’est aussi un enjeu de puissance pour les industries, les grandes sociétés multinationales, etc.
L’une des questions liées, bien sûr, c’est celle du statut des travailleurs dans ces mines d’uranium. Ces travailleurs n’étaient pas considérés comme des travailleurs de la filière nucléaire. C’est-à-dire qu’on ne les a jamais considérés comme étant mis en danger par la matière qu’ils exploitaient.
On traitait les travailleurs dans les mines d’uranium comme des mineurs ordinaires et cela voulait dire tout particulièrement que, même quand on mesurait le niveau d’exposition de rayonnement, on ne transmettait jamais ces mesures aux travailleurs. Les travailleurs eux-mêmes ne savaient donc pas qu’elle était leur exposition au rayonnement. Et par la suite ils ont découvert, effectivement, que ces expositions étaient beaucoup plus fortes dans certains cas que la norme et aussi que les rejets, l’environnement de déchets radioactifs étaient beaucoup plus forts qu’ils ne seraient en France ou dans un autre pays européen. De surcroît on n’a jamais vraiment fait des études systématiques sur leur santé. Ce qui fait qu’ils n’ont pas de moyens d’apporter des preuves sur le lien entre leur travail et leur état de santé aujourd’hui.

http://www.rfi.fr/emission/20160501-uranium-afrique-gabrielle-hecht-historienne-enjeu-puissance-industries

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Vent de colère contre les « conseils aux voyageurs » du Quai d’Orsay dans le Sahel

Seidik Abba (Chroniqueur, Le Monde Afrique)-LE MONDE 
« Comment peuvent-ils mettre Ségou en zone rouge et ne pas faire autant pour Istanbul, ni même Molenbeek ? »
La comparaison entre Ségou, la deuxième ville du Mali, la métropole turque et le quartier de Bruxelles présenté comme le fief du djihadisme européen peut paraître exagérée. Mais elle traduit bien le sentiment d’exaspération qui monte dans les pays du Sahel contre la rubrique « conseils aux voyageurs » du ministère français des affaires étrangères.Un casque bleu de l'ONU devant la mosquée de Djingareyber à Tombouctou, au Mali, reconstruite notamment grâce à l'aide de l'Unesco. La cité est désormais interdite aux touristes français, par décision du Quai d'Orsay.
Cette grille « made in Quai d’Orsay » classe les régions du monde en quatre couleurs, en fonction de leur dangerosité présumée pour les ressortissants français : le rouge correspond à « formellement déconseillé », le gris équivaut à « déconseillé sauf raison impérative », le jaune veut dire « vigilance renforcée » et le vert renvoie à « vigilance normale ».
Suivant cette nomenclature, tout le territoire du Mali est classé en zone rouge, à l’exception des alentours immédiats de Bamako qui basculent dans le gris. Deux tiers du territoire nigérien sont rouges, la partie restante étant « déconseillée sauf raison impérative ». Seule Niamey, la capitale, accède au statut de « zone à vigilance renforcée ».
La Mauritanie n’est pas mieux lotie, avec trois quarts de son territoire en zone rouge tandis que le reste est colorié en gris. Malgré la présence du quartier général de l’opération militaire française Barkhane à N’Djamena, l’ensemble du territoire tchadien est « déconseillé sauf raison impérative ».

Nombreuses incohérences

A regarder de près la rubrique « conseils aux voyageurs » du Quai d’Orsay, elle laisse apparaître des incohérences qui alimentent désormais la sourde colère des dirigeants des pays sahéliens. Là-bas, personne ne s’explique pourquoi la Turquie, frappée par une vague d’attentats-suicides, dont trois pour le seul mois de mars 2016, est entièrement verte, ne présentant aucun risque particulier pour les Français.
Même constat pour la Belgique placée en alerte terroriste maximale par le gouvernement belge après l’attentat de Bruxelles qui a fait, le 22 mars, 32 morts et 340 blessés. Le risque terroriste devrait être aussi élevé qu’au Sahel, mais la Belgique reste en zone verte.
« Nous ne comprenons pas en quoi Dakar et Nouakchott, deux villes jusqu’ici épargnées par des actions terroristes, seraient plus dangereuses qu’Ankara déjà frappée à plusieurs reprises par des opérations kamikazes ou même Paris et Bruxelles victimes d’attentats meurtriers en novembre 2015 et mars 2016 », souligne-t-on dans certains palais sahéliens.
Dans d’autres, on va jusqu’à estimer qu’un citoyen français a plus de risques de mourir de balles perdues dans des règlements de compte entre bandes rivales dans le XVe arrondissement de Marseille, la deuxième ville de France, que d’être victime d’une action terroriste dans des pays comme le Togo ou le Bénin pourtant classés en zone rouge ou en zone à « vigilance renforcée ».

Double peine

A N’Djamena, Niamey, Bamako, Nouakchott ou Ouagadougou, la facilité avec laquelle une grande partie du Sahel a été classée en zone rouge par les diplomates du Centre de crise et de soutien, un organe spécialisé du Quai d’Orsay, est perçue comme une injustice au regard des efforts douloureux consentis par les Etats de la région pour lutter contre le terrorisme.
A cette dimension symbolique s’ajoutent des conséquences économiques. Le tour-opérateur Point-Afrique, spécialisée dans l’organisation des voyages vers le Mali, la Mauritanie et le Niger, a dû abandonner ces destinations pour rester en conformité avec les « conseils aux voyageurs » du Quai d’Orsay.
Pour les économies locales, cet abandon constitue un manque à gagner considérable. Par exemple, l’artisanat de la ville d’Agadez, au nord du Niger, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, reposait principalement sur les achats par des touristes occidentaux qui ne peuvent plus y venir, toute cette partie du Niger étant en zone rouge.
La coopération décentralisée entre des collectivités territoriales françaises et des villes sahéliennes subit également les conséquences de la grille du Quai d’Orsay. Pour ne pas être en porte-à-faux avec ces consignes, les représentants des villes françaises jumelées à des villes et villages du Sahel ne s’y rendent plus pour visiter les projets qu’ils financent. Ils se contentent des états des lieux qui leur sont fournis par les élus sahéliens qu’ils font venir en France. Un artifice qui entraîne des surcoûts (billets d’avions, frais d’hôtels…) à financer souvent sur l’enveloppe du projet. Cela se traduit par des classes et des dispensaires en moins dans les villages africains.
L’autre limite, la double peine, ce sont les aléas du visa pour les élus africains invités par leurs partenaires français, qui semblent accompagner le coloriage étrange de la carte africaine. Aussi surprenant que cela paraisse, même munis d’invitations établies par des collectivités françaises, de nombreux Africains se sont vus refuser un visa.
Au Sahel, parfois, la peur du refus de visa dans les consulats de France est aussi grande que celle d’être victime d’un acte terroriste.
Seidik Abba est journaliste et écrivain. Il a notamment signé Rébellion touarègue au Niger. Qui a tué le rebelle Mano Dayak ? (L’Harmattan, 2010)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/29/un-vent-de-colere-contre-le-quai-d-orsay-souffle-sur-le-sahel_4910753_3212.html#cqFYvHfPviVucv26.99

Rencontre Annuelle de la Diaspora Touarègue 2016 -Le Cormier – Haute Normandie

14 mai – 16 mai · Le Cormier, France

Cette Rencontre culturelle et conviviale permet chaque année des retrouvailles et des échanges entre les participants et la population de la ville d’accueil. Cette rencontre est désormais un moment fort et attendu en Europe pour tous ceux qui s’intéressent au peuple touareg et à sa culture. Pendant ce week-end, les participants pourront voir des expositions, assister à des conférences et apprécier la musique touarègue. Des moments d’échanges (veillées, musique, animations, conférences….) sont prévus pour faciliter le contact entre les participants qui viennent non seulement de toute la France mais aussi d’autres pays européens. Ceux qui ont des choses à faire partager (exposition, contes, poésies, musiques, conférences …), n’hésitez surtout pas et ne tardez pas à nous le faire savoir pour faciliter l’organisation. Possibilité de bivouac sur place avec des espaces permettant d’accueillir une centaine de tentes. Le matériel de couchage non fourni, prévoir vos tentes, petits matelas gonflables, duvets, couvertures car les nuits peuvent être froides).
odte/tanat

Téléphone : +33 662 745085

https://www.facebook.com/events/1525631304405225/

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