TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne.
Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 1 février 2012
Violents combats entre rebelles touaregs et l'armée dans le nord du Mali
Des combats violents ont eu lieu ce 31 janvier 2012 entre l'armée malienne et les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) dans le nord-ouest du pays. Selon des sources militaires, les soldats maliens auraient repoussé une attaque du MNLA dans la ville de Niafunké. Les autorités accusent al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'avoir prêté main forte aux rebelles. Plusieurs milliers d'habitants ont trouvé refuge dans la Mauritanie voisine.
Un habitant de Niafunké témoigne
À 16h00, nous étions assis tranquilles dans nos maisons et puis on a entendu le tir des armes lourdes...
Les combats se sont engagés à la sortie de la commune de Niafunké, une ville située le long du fleuve Niger, à l'ouest de Tombouctou. Armes lourdes, rafales d'armes automatiques... les combats ont duré près de quatre heures. « La ville n'a jamais connu ça ! raconte cet habitant, les rebelles sont arrivés à 40 véhicules. Ils sont à 1 km de Niafunké». La population a juste eu le temps de se cacher dans les maisons et d'attendre la fin des combats.
« Les élèves ont eu tellement peur qu'ils ont traversé de l'autre côté du fleuve, témoigne cet autre résident, Les parents n'ont pas été informés et ça a été une panique générale. Les maison tremblaient. Cel faisait vraiment peur. On ne sait pas s'il y eu des morts. On ne sait rien du front !»
Avec la nuit, le calme semblait revenu à la périphérie de Niafunké, ce mardi. Néanmoins il est difficile de dire si des deux camps tenaient leurs positions.
Les femmes des soldats engagés dans les combats contre le MNLA veulent des explications
Parties du camp militaire de Kati [15km de la capitale], les femmes sont arrêtées à l'entrée de Bamako par un cordon de police. Reportage.
L'armée peut vaincre les rebelles mais l'armée a besoin de munitions, disent les femmes
Le sort des populations toujours difficile dans le nord du Mali
À Aguelhoc, selon la Croix-rouge malienne, vivent dorénavant plus de 600 familles déplacées. Deux cents d'entre elles campent depuis une semaine sous les arbres à une quinzaine de kilomètres de la ville, saccagée par les combats entre les rebelles du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et l'armée malienne. D'autres ont fuit vers les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie.
Après les combats de Léré de la semaine passée, 3 400 Maliens ont trouvé refuge à Fassala et Bassikounou, deux communes mauritaniennes à l'ouest du district de Tombouctou. Les capacités d'accueil sont largement dépassées selon les organisations humanitaires. Les réfugiés manquent d'eau, de médicaments et n'ont pas tous trouvé des hébergements .
Plus au nord, la ville de Kidal est devenue une ville fantôme, selon un habitant qui a vu des familles entières partir vers les campements nomades à quelques dizaines de kilomètres de là. D'autres ont choisi de rejoindre Bordj el-Mokhtar en Algérie. C'est le cas de Moulaye qui a pris la moitié de sa famille, les femmes, les enfants et les personnes agées. Ils sont hébergés chez des amis.
Selon Moulaye les gens arrivent de Kidal mais aussi de Menaka et Gao. Ceux qui n'ont pas de connaissances campent non loin de la ville frontière Al-Khalil. Une commission a été créée par les autorités algériennes pour recenser les arrivants.
À Kidal, il n'y a pas que les populations touarègues, qui craignent les représailles, qui ont quitté la ville mais aussi des populations originaires du sud du Mali. Selon des témoignages, des fonctionnaires, agents de santé, enseignants mais aussi personnels de maison ont aussi quitté la ville pour rejoindre Bamako et le sud du pays.
Flash Info/Azawad:Nous venons d'apprendre des sources confirmés la mort d'un civil Arabe et des blessures graves infligés à un autre Touareg par des manifestants liés aux milices gouvernementale lors d'une manifestation organisé le 31/01/2012 par des femmes des militaires vers Kati à Bamako. Celles ci protestaient face aux multiples défaites militaires infligés par le Mouvement National pour la Liberation de l'Azawad à l'armée malienne depuis le début du conflit.Les veuves militaires protestaient aussi contre la gestion de la guerre et contre les bilans des pertes militaires qui sont loin de la réalité selon des familles des militaires.Elles ont aussi appeler le gouvernement à envoyer les généraux sur le terrain ainsi que leurs parents et ceux des nombreux officiels qui sont nombreux dans les corps para-militaires et qui sont toujours cantonnés dans les villes du Sud.Le chef d’état major des armées a été rappeler à Bamako ou il a été relevé de ses fonctions.Sur le terrain les attaques du MNLA continuent et Niafunké a connu des violents combats au cours des quels l'armée a encore essuyé des pertes énormes selon des sources jointes par téléphone.
Un membre du groupe Tinariwen a rejoint les rebelles Selon une source sure, Ibrahim, du groupe TINARIWEN, a quitté le groupe pour rejoindre les rebelles Touareg. Il dit avoir tout chanté pour faire connaître son peuple mais aujourd’hui, il veut lui être utile autrement.
Les affrontements armés qui opposent actuellement l’armée du Mali au M.N.L.A. (Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad) posent de nouveau – sur le plan international – la question du devenir de ce territoire qui porte une part importante de l’histoire touarègue.
A contrario d’une inique propagande de l’Etat malien qui assimile résistance politico – militaire azawadienne avec l’organisation islamique radicale Al Qaïda au Maghreb (A.Q.M.I.), le M.N.L.A. bénéficie tout naturellement du soutien du Congrès Mondial Amazigh ainsi que du Gouvernement Provisoire Kabyle. Son combat ne peut s’amalgamer avec un quelconque obscurantisme.
Le M.N.L.A réaffirme d’ailleurs ces principes suivants :
- Le MNLA est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l’autodétermination de l’Azawad.
- Le MNLA rejette le terrorisme et l’extrémisme sous toute ses formes qu’il provient d’un groupe ou d’un Etat.
- Le MNLA n’est pas non plus un mouvement touareg, ni une rébellion Touarègue, mais un mouvement politico-militaire pour l’ensemble du peuple de l’Azawad.
Corsica Libara apporte son total soutien au M.N.L.A. et au peuple azawadien dans sa lutte pour la reconquête de ses droits.
Corsica Libara rappelle son attachement au droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la législation internationale de l’Organisation des Nations Unies en vigueur.
ALAKHBAR (Nouakchott)- «Le Sénégal apporte un appui logistique à l’armée malienne pour lui permettre de mater le soulèvement des Azwad qui réclament leur indépendance», a déclaré le MNLA.
Le Mouvement national pour la libération d’Azwad affirme que «des chars sénégalais ont franchi la frontières avec le Mali en destination des zones de combat dans le nord du Mali.»
Et selon le MNLA, «l’armée malienne compte s’appuyer sur celle du Sénégal pour récupérer les zones qu’elle a perdues lors des accrochages avec le MNLA. Et ce dernier d’ajouter que «beaucoup de soldats maliens refusent de participer aux combats.»
Nord-Ouest du Mali : l’armée affirme repousser une attaque de rebelles touareg
ROMANDIE NEWS
mardi 31 janvier 2012
BAMAKO - L’armée malienne était en train de repousser mardi une attaque menée par des rebelles touareg sur la localité de Niafounké (nord-ouest), a appris l’AFP de source militaire.
Nos troupes repoussent actuellement une attaque rebelle non loin de Niafounké et ça continue, a déclaré à l’AFP, le lieutenant Ismael Maïga.
Moussa Salam, porte-parole de la rébellion qui a dit être sur place, joint au téléphone par l’AFP depuis Bamako, a indiqué que les rebelles font effectivement face à l’armée du Mali à Niafounké. Les combats continuent, a-t-il dit.
L’échange de tirs a été confirmé par le responsable d’une ONG qui réside dans la région. Ca tire actuellement à Niafounké. Les deux camps tirent de loin, a-t-il affirmé.
Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), ont lancé mi-janvier une offensive en différents endroits du nord-est et du nord-ouest du Mali en y attaquant plusieurs villes.
Il s’agit de Ménaka, près de la frontière du Niger, de Tessalit et Aguelhoc, près de la frontière algérienne, de Léré, proche de la Mauritanie, puis mardi de Niafounké, non loin de Léré.
Les combats avec l’armée malienne ont fait des dizaines de morts, rebelles et militaires essentiellement.
Un millier de personnes ont quitté Léré, l’une des villes attaquées dans le nord-ouest pour se réfugier en Mauritanie proche.
Entre la conversation téléphonique que nous avons eue avec un combattant du MNLA, et les nouvelles concernant l'état de l'armée Malienne, les plus grandes inquiétudes sont de mise. Pendant que le MNLA entend faire parler de lui encore plus dans les prochains jours et semaines, l'armée Malienne se retrouverait sans Chef d'Etat-major, ses troupes avec un moral bas. Les populations civiles sont de plus en plus inquiètes.
Le Dimanche 29 Janvier 2012, nous avons joint un combattant du MNLA sur son téléphone satellitaire. N'étant pas habilité à s'exprimer dans les medias, nous tairons son identité. Selon lui, bien vrai que la route menant à la libération et à l'Independence de l'Azawad sera longue et parsemée de grandes difficultés, elle est quand même entamée, et rien à part Dieu le Tout Puissant n'empêchera à l'Azawad de rejoindre sa destination finale. Il continue en nous disant : «la seule chose que nous voulons c'est l'indépendance de l'Azawad. Nous ne voulons pas la guerre avec nos frères Maliens. Nous voulons vivre en paix à côté du Mali. Les Maliens sont nos frères, même lors des combats, tout soldat Malien qui déposera son arme sera saint et sauf entre les mains du MNLA.»
Lorsque nous lui demandons d'après l'avancée des combats, sa réponse était très claire : "je ne peux commencer à vous répondre sans avoir une pensée pour tous les combattants qui nous ont quittés en cours de route. Leur sacrifice ne sera pas vain. Aujourd'hui, seul le MNLA existe dans l'Azawad. L'armée Malienne a reçu de grandes pertes, ses troupes ont peur de se rendre au front. Elle a comprise rapidement le message du MNLA. Dans les jours et les semaines qui arriveront, encore plus de militaires Maliens comprendront notre message. Cette fois-ci, personne ne prendra sa valise pour se rendre au Palais Présidentiel de Koulouba, on a fini avec les accords partiels qui ne résolvent rien." Afin de mieux comprendre la différence dans les combats entre l'armée et les forces du MNLA, nous vous proposons une courte partie d'un documentaire tourné en 1992 lors de la rébellion.
L'optimisme de ce combattant du MNLA contraste par rapport à l'état de l'armée malienne. Rien ne va plus. Le moral de cette armée se trouve à son plus bas niveau depuis la fin de la rébellion des années 1990. Face aux défaites cuisantes qu'elle subit depuis le 17 Janvier 2012, le Président Malien, Amadou Toumani Touré, Chef Suprême des armées se résoudrait à démettre de leur fonctions une partie de l'Etat-major Malien. Le General Gabriel Poudiougou, compagnon de longue date du General-Président serait mis à pieds pour communication mensongère et fautes graves. Le centre de commandement vient d'être délocaliser à Bamako, la capitale. Nous n'avons pu avoir la confirmation si le Président compte jouer un rôle direct dans le commandement des troupes maliennes.
Quoi qu'il en soit, le nouveau Chef d'Etat-major aura un travail énorme à faire. Les troupes maliennes n'ont plus le courage de combattre. Nos sources nous affirment que le Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou serait hésitant à aller aux fronts après avoir vu la quasi-totalité de ses troupes et de ses milices périrent dans les embuscades que le MNLA lui a tendu vers Ménaka et Adjelhoc (Aguelhok). Seules quelques officiers supérieures se portent volontaire à entreprendre des missions dans le MNLA et prendre le risque d'affronter des unités mobiles du MNLA. La confiance entre les troupes de l'armée Malienne est également inexistante. De nombreux militaires Azawadiens ont été et continuent d'être obligé de déserter l'armée Malienne parce qu'ayant peur de se faire assassiner par leurs frères d'armes.
Au niveau populaire, les choses ne sont guerres réjouissantes. Nous apprenons à l'instant de plusieurs sources se trouvant dans le périmètre du Palais Présidentiel de Koulouba que les femmes et les mères des soldats Maliens en poste dans l'Azawad ont quitté tôt ce matin la ville de Kati pour faire entendre leur mécontentement devant la Palais Présidentiel. Elles entendent faire comprendre à qui de droit qu'elles ne souhaitent plus que leur mari et leurs enfants servent de chair à canon face au MNLA alors que les officiers supérieurs Maliens et leur enfants refusent de se rendre au front.
Face à cette impuissance de son armée, le gouvernement Malien tergiverse et ne sait plus à quel saint se tenir. Il souhaitait jouer la carte de la fermeté, mais son armée ne le lui permet pas. Alors, il trouve une nouvelle parade, celle de jouer au petit agneau innocent et sans défense. C'est ainsi qu'un communiqué du gouvernement Malien a fini par convaincre les plus optimistes qui croyaient encore en sa puissance. Le communiqué publié le Dimanche 29 Janvier 2012 dis ceci: «A la suite des atrocités commises par les éléments du MNLA, de AQMI et de divers groupes à Aguel'hoc le 24 janvier dernier, le Gouvernement a décidé de constituer une commission d'enquête en vue de faire toute la lumière sur les évènements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes.» Encore une propagande mensongère du gouvernement Malien.
A Adjelhoc (Aguelhoc), avant l'entré dans la ville des troupes du MNLA le Mardi 24 Janvier 2012, les militaires Maliens originaires du sud du pays ont tués les 15 soldats Tamasheq (Touareg) qui se trouvaient avec eux. Un 16eme vivra et racontera ce qui s'est passé aux troupes du MNLA une fois rentré dans la ville. L'énergie du désespoir qui a poussé les soldats Maliens a tué leurs frères d'armes uniquement à cause de la couleur de leur peau, les a poussés à combattre les troupes du MNLA alors qu'ils n'avaient aucune probabilité de vaincre. En somme, ceci est encore une propagande mensongère du Mali qui connaitra le même sort que celles qui l'ont précédée, c'est-à-dire démenti sans équivoques par la communauté internationale.
Face à cette faillite complète de l'armée Malienne, les populations civiles Azawadiennes ont de plus en plus peur. Comme nous le disions précédemment, la nouvelle stratégie de combat de l'armée Malienne consiste à faire un bombardement aérien aveugle des villes sous le contrôle du MNLA. Ceci fut le cas à Adjelhoc (Aguelhok) lorsque le 25 Janvier 2012, l'armée Malienne à bombarder l'ensemble de la ville. Résultat, les habitants de la ville se retrouve en plein désert sans aucun support. L'autre stratégie Malienne consistant à utiliser des milices pour combattre à la place de l'armée Malienne et aussi à s'attaquer aux populations civiles comme ce fut le cas durant la rébellion de 1990-1996. Les populations Azawadiennes habitant le Sud du Mali commencent à recevoir de plus en plus de menaces. Espérons que le gouvernement Malien sera assez responsable pour éviter une autre guerre civile au Mali.