dimanche 18 décembre 2011

Ami Wassidje - Tamacheick -

Baba Salah - Takamba -

Baba Salah - Arey Jila -

Baba Salah - Walaïdou -,Tounkagouna - 50Malí

♫♪♬♪ Tinariwen~Cler Achel.flv

Rapt d’humanitaires : le torchon brûle entre le Mali et le Polisario

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Les trois otages enlevés dans le camp de Hassi Rabuni.
Sur fond de poursuites des suspects impliqués dans l’enlèvement de trois Européens commis le 23 octobre dans le camp de Hassi Rabuni, le Front Polisario et les Maliens se renvoient la balle et les "politesses".
L’arrestation d’un Sahraoui porte à onze le nombre d’individus interpellés par les services de sécurité sahraouis cette affaire, a indiqué vendredi à Tifariti le ministre sahraoui de la Défense, M. Mohamed El Bouhali. Celui-ci a précisé que lors de l’arrestation d’un groupe activant au sein d’un réseau de crime organisé, il y a dix jours, à 90 km au sud du camp de réfugiés de Dakhla et à 150 km au sud-est du camp de Hassi Rabuni, un membre de ce groupe a été abattu après avoir résisté à l’interpellation.
Il a ajouté que le cerveau de ce groupe, d’origine malienne, s’adonnant au trafic de drogue et entretenant des connexions avec des groupes terroristes, est entre les mains des autorités sahraouies. Parmi les onze membres de ce groupe arrêtés par les autorités sahraouies figurent notamment des Maliens, des Sahraouis et un Mauritanien.
Mohamed El Bouhali a également indiqué que ce groupe avait été appréhendé alors qu’il était "à la recherche d’un repreneur des trois otages", suite à "l’échec de l’opération de leur rachat par El Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)". A ce propos, Aqmi s’était lavé les mains de toute participation à cette enlèvement, dans une déclaration rendue publique.
Selon El Bouhali, ce réseau était composé de deux groupes de trafiquants, dont le premier comprend sept individus, qui activent essentiellement dans le nord du Mali, et un deuxième groupe composé de cinq éléments activant dans le Grand Sahara et dans le nord du Mali.
Les trois ressortissants européens enlevés sont Aino Fernandez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’association des Amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole Mundubat, et Rossella Urru, une Italienne, membre de l’ONG italienne Ccispp. Ils travaillaient tous les trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis.
Le Polisario avait au début accusé Aqmi d'être derrière leur enlèvement. Cependant, leur rapt a été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, (Mujao), un groupe inconnu jusque-là qui s’est présenté comme étant un dissident d'Aqmi ; ce mystérieux groupe qui veut porter son combat jusqu'à l'Afrique de l'Ouest avait même diffusé une vidéo des trois otages. 
Le Polisario accuse le Maroc 
Le ministre sahraoui a ouvertement accusé les services de sécurité du Maroc d’être "derrière cet acte terroriste", affirmant que ces derniers "étaient surpris d’apprendre l’arrestation de ce groupe de criminels". M. El Bouhali a indiqué aussi que les autorités marocaines avaient contacté le Burkina Faso pour engager une "médiation pour la libération des trois ressortissants européens enlevés". Le ministre ne dit pas pourquoi le Maroc engagerait une médiation. Cependant, il faut rappeler aussi qu’Abdelkader Messahel s’était également déplacé au Burkina Faso, juste après l’enlèvement des trois humanitaires. 
Dans cette affaire se mêlent rivalités entre le Maroc et le Polisario, violations de territoire, le trafic de drogue et les otages. Aussi, ce n’est pas évident d’y voir clair, alors ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Une chose est cependant claire : la version avancée par le Front Polisario tranche fortement avec celle du Mali.
Le Mali "n'acceptera plus" la violation de son territoire
Les forces de sécurité ont donc pénétré dans le territoire malien. Ce qui constitue une violation de l'intégrité de ce pays par un Front polisario qui se débat depuis des semaines pour se dégager de cette affaire d'enlèvement survenu dans un de ses camps. "Le Mali n'acceptera plus la violation de son intégrité territoriale par le Front Polisario. Chez nous, ce n'est pas le Far West où on vient tuer, enlever des gens et nous l'avons déjà fait comprendre à qui de droit. La prochaine fois, nous prendrons nos responsabilités", a averti un ministre malien. Pour lui, les "raisons de cette intrusion ne tiennent pas debout, surtout que la personne tuée et celles enlevées n'ont rien à voir avec les ravisseurs des otages européens enlevés à Tindouf", dans l'ouest de l'Algérie.
Pour sa part, le Polisario reconnaît le fait et affirme exercer son "droit de poursuite" pour arrêter "des complices" d'Aqmi accusés d'avoir enlevé ces trois personnes, mais en réalité il s'agit là d'un "règlement de comptes entre trafiquants", a-t-on indiqué de source sécuritaire malienne.
Lors de leur incursion dans la région administrative de Tombouctou (nord du Mali), les hommes armés du Polisario ont tué Mohamed Yeyia Ould Hamed, dit "Double-Tête", dont ils pensaient qu'il avait participé à l'enlèvement des trois Européens, et ont emmené au moins trois autres hommes avec eux. De source sécuritaire malienne, on précise que ces arrestations et l'incursion du Polisario en territoire malien au cours de laquelle est mort "Double-Tête", sont une seule et même affaire.
Voilà une polémique qui ne pacifiera pas les relations entre voisins et compliquera certainement la lutte commune contre des groupes terroristes de plus en plus puissants.
Sofiane Ayache/Agences

vendredi 16 décembre 2011

Marche des Ressortissants du Nord Mali : Pour soutenir ATT et son gouvernement
 Mali Demain, 15/12/2011 E-mailImprimer
Vendredi 09 Décembre dernier, les Jeunesses Sympathisants et Ressortissants du Nord Mali ont organisés une marche pour démontrer leur solidarité à l’endroit des autorités du Mali. Cette marche qui a débutée au niveau du Monument de l’Indépendance s’est terminée au niveau de la Cité Administrative sous bonne escorte policière.
Cette marche, la première du genre depuis la dégradation de la sécurité au nord Mali, a permis à d’autres associations comme l’Association des Musiciens Ressortissants du Wassoulou, Femmes Epouses et Sympathisants des Ressortissants du Nord, Association pour la Promotion du Tourisme au Mali de démontrer leur solidarité à leurs frères du nord pour démontrer que le Mali reste un pays uni et indivisible.
Pour rappeler à tout le monde à l’ordre, l’AJSRNM demande à tout le monde « d’être sage » surtout dans ces moments difficiles l’unité dans la concertation et le dialogue doivent être la seule issue de la sortie de crise. Pour les initiateurs de cette marche : « tout le monde doit œuvrer pour la consolidation et la paix au Nord ».
 En ce moment difficile, les Maliens doivent se souder dans la paix, la quiétude et surtout dans la sérénité aux Elections Générales », cantonnent-ils.
Cette marche qui a réuni une centaine de personnes était bien encadrée par nos services de sécurité. Elle a permis aux marcheurs de montrer leur soutien sans faille au programme du Gouvernement. Dans la motion de soutien, le mouvement  salut les efforts consentis par le Gouvernement de la République pour la stabilité et la sécurité des populations des régions du Nord Mali, la pertinence de l’efficacité des programmes de Développement déjà établis et mis en place, les impacts positifs que ces programmes ont et auront sur le développement Socio économique de la Région et surtout leur  lutte pour la paix et la stabilité durable. C’est dans le cadre du souci de développement que le mouvement a décidé d’appuyer et soutenir le Président de la République , le Premier Ministre et son Gouvernement dans leur politique de culture de la Paix et de la Cohésion Sociale tout en exhortant les autorités à s’impliquer davantage dans l’absorption du chômage des jeunes, à lutter contre les facteurs d’instabilité dans la zone, à lutter contre l’impunité et le crime organisé, à mettre en place davantage de programmes de sensibilisation.
Pour M. Hamidou Touré, Président du Mouvement «c’est un acte de citoyenneté et de gage de paix que toute personne de bonne volonté doit saluer tout en saluant le Président de la République , le Premier Ministre et son Gouvernement dans sa lutte contre le terrorisme et le banditisme au Nord».

                                                                                          Bréhima Traoré

دانيا بن ساسي - نوميديا - belle chanson amazigh sous-ti ...

Libyan Music «Reggae»

Mohamed Amarrakchi_1_xtratachlhit.com

Mohamed Outhnaout 2010 Ep 2

Mauritanie: Naissance d'un mouvement Jihadiste Touareg dirigé par Iyad Ag Ghali

15 Décembre 2011

Un mouvement jihadiste populaire touareg dit « Ansar Eddin » est né dans l'Azawad (nord du Mali sous la direction de Iyad Ag Ghali, un ancien diplomate malien , a appris ANI de source informée.
Selon cette même source, Iyad Ag Ghali, qui occupait les fonctions de consul général du Mali en Arabie Saoudite, est rentré récemment dans son pays où il a rassemblé des centaines de combattants touaregs, dont des officiers et soldats des armées malienne et libyenne.
Ag Ghali, qui a élu son QG dans des chaînes montagneuses de Kidal ou il proclamé la naissant d' « Ansar Eddin » avec comme principale revendication « l'application de la charia islamique et la réhabilitation des oulémas » en plus d'autre exigences relatives aux droits des habitants de l'Azawad.
 
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jeudi 15 décembre 2011


Touareg Ansari

Bonsoir frères et soeurs,

voici le discours de nôtre député Ibrahim AG Mohamed Assalegh. Un extrait du discours "Les populations civiles ont été massacrées, leur cheptel décimé. Il y eut des mariages forcés avec des soldats et d’innombrables disparitions… "

Bonne lecture

Honorable Ibrahim ag Mohammed Assaleh
Député, élu à Bourem

Bamako, le 10 décembre 2011

Monsieur le Président du PARENA, Mesdames, Messieurs les Ministres et représentants du gouvernements, Mesdames Messieurs les élus, Mesdames Messieurs Leurs Excellences représentant officiel des chancelleries et organismes nationaux et internationaux, Mesdames Messieurs les membres des délégations des pays frères ,Mesdames Messieurs les représentants des Partis Politiques Maliens et de la sous Région associations et ONG, Mesdames, Messieurs les invités,
Je me réjouis d’être parmi vous, aujourd’hui, invité par Tiébélé Dramé, à m’exprimer dans le cadre de la Concertation sur les Crises du Sahel, sur les problèmes d’actualité qui sont notre préoccupation majeure. Je salue l’action du PARENA, un parti qui se pose en rassembleur avec un slogan aussi clair qu’encourageant : un autre Mali est possible » et où le Septentrion figure en bonne place parmi ses « grands chantiers ». Le PARENA est le seul parti qui organise des colloques sur la thématique de la sécurité dans la zone Sahélienne en général et du Mali en particulier. Les membres du PARENA , avec beaucoup de sollicitude, demeurent en permanence à l’écoute et jouent un rôle déterminant en maintenant le dialogue entre les différentes parties, soucieux de trouver les meilleures solutions aux problèmes les plus complexes.
Permettez-moi de me présenter, Ibrahim ag Mohamed Assaleh, Député à l’Assemblée Nationale, élu à Bourem depuis 2007. Je suis l’un des initiateurs du Réseau de Plaidoyer pour la Paix, la Sécurité et le Développement des Régions Nord Mali qui est composé de membres des communautés Songhaïs, Peuhls, Arabes et Touarègues ; Vice-Président et chargé des Relations extérieures de ce Réseau depuis 2009 .
Si je suis là, aujourd’hui, devant vous, c’est pour vous apporter des éclaircissements et ma modeste contribution pour vous permettre de comprendre clairement la situation dramatique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Je vais tout d’abord débuter par un bref historique qui nous mènera jusqu’à la situation actuelle.
Débutons par la première rébellion du septentrion de 1963-64. Elle a été matée à sang par l’armée malienne. Les populations civiles ont été massacrées, leur cheptel décimé. Il y eut des mariages forcés avec des soldats et d’innombrables disparitions… A ce jour, aucun travail de mémoire en commun en souvenir de ce passé tragique et douloureux, ni aucune réparation de ces crimes n’ont été entrepris. Il n’y a jamais eu au Mali une véritable politique de réconciliation nationale et nous ne disposons aujourd’hui d’aucune garantie qu’une telle horreur ne puisse plus se reproduire.
Trente ans plus tard, la rébellion des année 90 a été sanctionnée par un Pacte National trop précipité, entre le gouvernement malien et le MFUA (Mouvement et Front Unifié de l’Azawad) autour de trois composantes majeures :
Une composante institutionnelle, qui a engendré la décentralisation, mais qui n’a pas bénéficié de l’accompagnement nécessaire. Cela aurait pourtant évité aux élections locales d’être entachées par des irrégularités nombreuses et systématiques sur la totalité du territoire du Nord Mali .
Une composante sécuritaire, qui devait aboutir à l’intégration des ex-combattants du MFUA. Dès la signature du pacte national, un premier quota a été engagé et depuis, les différentes ethnies du Nord Mali sont pratiquement exclus des recrutements réguliers de l’armée malienne ou sont recrutés de façon très marginale dans les forces militaires et paramilitaires.
Une composante économique : au cours des vingt dernières années, le Nord Mali a été doté par les bailleurs de fonds internationaux, de plusieurs milliards de francs Cfa, qui ont été versés à l’Etat du Mali pour le développement de la région Nord. Hélas, le bilan est terrible. On estime que moins de 10 % de cette manne providentielle ont été concrètement investis dans le Septentrion.
Nous nous sentons interpellés par ce constat. Le pacte national n’a donc jamais été respecté et c’est cet état de fait qui a provoqué la rébellion du 23 mai 2006. A son tour, elle a été sanctionnée quelques mois plus tard par les Accords d’Alger. Ceux-ci stipulaient que des unités spéciales, composées en majeure partie par des Touaregs seront formées pour protéger la zone. Elles n’ont jamais vu le jour jusqu’en 2010, où leur dotation en logistique s’est limitée à cinq pick-up sans armements ! Et voilà qu’aujourd’hui, ces mêmes unités spéciales ont déserté pour regagner le nouveau front séparatiste dénommé MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) qui a été créé tout récemment, le 15 octobre 2011 et qui regroupe, en son sein, les jeunes combattants des ex-rébellions des années 90, de celle de 2006, des jeunes du MNA (Mouvement National de l’Azawad), des jeunes revenus de la Lybie et des officiers, sous-officiers et hommes de rang ayant déserté, une importante colonie de jeunes songhaï des ex mouvements Ganda koi et Ganda iso ont eux aussi rejoint Zakak base militaire du MNLA tout récemment, auxquels s’ajoutent, dans leur majorité, les leaders politiques du Nord qui se sont battus, tout au long de ces années, pour la pacification, le développement et le bien être de la populations des régions Nord Mali, toutes ethnies confondues. Cette force représente des milliers d’hommes qui disposent des équipements les plus sophistiqués en terme d’artillerie , d’infanterie et des missiles sol-sol et air-sol.
Leurs objectifs est, en priorité, d’assainir et de rendre vivables leur zone étouffée par deux graves calamités qui entravent leur liberté et qui corrompent des membres de leur communauté au vue et au su de nos autorités : AQMI et le narco-trafique qui polluent nos territoires depuis dix ans et qui sont à la base de l’insécurité et du sous-développement dans le Sahel.
Ces organisations criminelles ont donné un coup d’arrêt fatal aux activités touristiques représentant une part importante du PIB Malien, ainsi qu’aux partenariats économiques et au commerce intérieur. Ils sont aussi la cause des recommandations draconiennes des chancelleries occidentales auprès de leurs ressortissants qui ne fréquentent plus la zone en raison des rapts. Tout cela met à mal l’économie de notre Pays, du Nord au Sud, d’Est en Ouest et appauvrit l’ensemble de nos populations.
L’ensemble de ces facteurs qui n’ont pas trouvé de solutions, après tant d’années et qui font face à l’inertie de nos autorités, doit faire l’objet d’un débat urgent, profond et sans ambiguïté, au sein de tout le peuple malien, avec le soutien de la communauté internationale. Cette démarche serait un gage solennel pour la sauvegarde de l’unité nationale et la mise en place d’un dispositif politique et ambitieux pour éradiquer énergiquement et définitivement ce cancer qui dévore le monde.
Je vous remercie.

mercredi 14 décembre 2011

Kel Assouf - Mano Dayak

Mano Dayak - Hommage


Mano Dayak - Hommage par envouaturesimone

***Mano dayak ** mise a jour 05/05/09 ***


***Mano dayak ** mise a jour 05/05/09 *** par btayeb

Episode 7 La fin tragique du touareg du Dakar VSD 30 ans d'histoire de presse magazine.flv

Mali : comment les auteurs présumés du rapt de Verdon et Lazarevic ont été arrêtés
AQMI(490) - otages(60) - Philippe Verdon(10) - Serge Lazarevic(10)


14/12/2011 à 15h:34 Par Baba Ahmed, à Bamako


Hamad Ali Ag Wadossène, Hassani Ould Abdallahi et Heiba Ag Acherif, auteurs présumés du rapt. © AFP

Hamad Ali Ag Wadossène, Heiba Ag Acherif, Raida Ag Nani, Hassani Ould Abdallah : ce sont les noms des quatre personnes arrêtées par les autorités maliennes dans l'enquête sur le rapt de Philippe Verdon et Serge Lazarevic à Hombori le 24 novembre dernier. Retour sur une enquête et ses zones d'ombre.

Le 12 décembre, le gouvernement malien rend publique l’arrestation de quatre personnes impliquées dans le rapt de Philipe Verdon et Serge Lazarevic à Hombori, dont le commando de l'opération. Selon nos informations, l’enquête aurait débuté à partir de la carte de recharge téléphonique abandonnée après usage par le complice des ravisseurs à l’hôtel Dombia, où les deux Français ont été enlevés le 24 novembre.

La puce de téléphone avec laquelle les unités téléphoniques ont été utilisées a joué un rôle majeur dans l'enquête. Suite à des mises sur écoute, l'un des dix ravisseurs est très vite localisé à Gao. Une unité militaire spéciale, commandée par le commandant de l’armée de l’air Malamine Konaré, fils de l'ancien chef de l'État Alpha Oumar Konaré, est alors dépêchée dans cette ville du Nord-Mali.

Complicité présumée avec Aqmi

Le 8 décembre, cette unité arrête à Gao Hamad Ali Ag Wadossène, un élément de la Garde nationale. « Hamad Ali Ag Wadossène a fini par avouer qu'il appartenait au commando du rapt et a donné le nom de ses complices à Bamako », dit une source sécuritaire, selon laquelle le prévenu aurait subi « des décharges électriques à la gendarmerie de Gao ».

Ses complices présumés sont ensuite arrêtés dans la capitale malienne. Il s'agit d’un autre élément de la Garde nationale, Heiba Ag Acherif, d’un employé des Eaux et Forêts, Raida Ag Nani, et de Hassani Ould Abdalahi, un prêcheur salafiste. Originaire de la région de Tombouctou, ce dernier a été arrêté plus d'un mois auparavant à l'entrée de Bamako, en possession de plusieurs millions de Francs CFA. Les services secrets maliens le soupçonnent de complicité avec Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi). Tous les suspects ont entre 25 et 30 ans.

Interrogations

Le soir même du communiqué du gouvernement, la photo de trois des quatre hommes est diffusée à la télévision nationale. On y voit, de gauche à droite, Hamad Ali Ag Wadossène, Hassani Ould Abdallahi et Heiba Ag Acherif. Le lendemain, la nouvelle de leur arrestation fait l'effet d'une bombe du côté de Kidal, car les jeunes (Ag Wadossène et Ag Achérif) y sont bien connus.

Mais ces derniers temps, leurs fréquentations de plus en plus douteuses avec des membres Aqmi a inquiété leurs proches. « Ces jeunes sont victimes d'un système qui a laissé Aqmi prospérer parmi nous. Ce qui m'étonne, c'est que leur tribu, les Inga, sont des alliés de Koulouba. Je ne comprends pas », confie un de leurs amis d'enfance, à Kidal.

Mais d'autres membres de la communauté tamasheq de Kidal avancent une explication. Selon plusieurs témoignages, l'arrestation des jeunes n'a d'autre but que de soigner l'image du Mali, salie par deux rapts successifs les 24 et 25 novembre dernier.

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Par Baba Ahmed, à Bamako

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : comment les auteurs présumés du rapt de Verdon et Lazarevic ont été arrêtés | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Une aile du Congrès Mondial Amazigh devient l’Assemblée Mondiale Amazighe

14/12/2011 - 08:50

BRUXELLES (SIWEL) — L'une des ailes du Congrès Mondial Amazigh (CMA) annonce dans un communiqué parvenu à Siwel avoir tenu sa VIème Assemblée générale du 9 au 11 décembre 2011 à Bruxelles pendant laquelle il a été décidé du changement de dénomination, de la refonte de ses statuts ainsi que de la création d’une nouvelle institution avec de nouvelles structures.


Une aile du Congrès Mondial Amazigh devient l’Assemblée Mondiale Amazighe
Cette rencontre s’est tenue sous le thème de « pour la consolidation des droits des Amazighs ». Ont participé à cette VIème assemblée générale les Amazighs du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Libye, ainsi que ceux de la diaspora de l’Union européenne. 

« Face aux confusions engendrées par les tiraillements et oppositions au sujet du « Congrès mondial amazigh », qui a donné lieu à deux ailes se réclamant toutes deux du Congrès mondial amazigh légitime, il a été décidé de changer de dénomination en abandonnant celle de « Congrès mondial amazigh », pour celle d’« Assemblée Mondiale Amazighe ». « Agraw Amadlan Amazigh », (tamazight) et « Amazigh World Assembly » (anglais). » annonce le communiqué. 

Une refonte des statuts entérinée après discussions par l’Assemblée Générale constitutive avec constitution du Conseil Confédéral s'est faite tenant compte des lacunes et anciens statuts du Congrès mondial amazigh et comporte une vision pragmatique et dynamique basée sur les principes de transparence et de bonne gouvernance pour la défense de la cause amazighe de par le monde. 

Les membres du Bureau Confédéral est composé comme suit : 

- M. Dr. Mohamed ElBattiui, Président 

- M. Dr. Mimoun Charqi, Président d’honneur et chargé des affaires juridiques 

- Mme. Louisa Hadad, Secrétaire général et présidente déléguée pour la France 

- M. Dmam Aissa, Secrétaire général adjoint 

- M. Moussa Backa, Trésorier général 

- M. Jamal Alatiaoui, Trésorier général adjoint 

- M. Rachid Raha, Président délégué des relations internationales 

- M. Thomas Fortune, Président délégué pour les Touaregs 

- M. Ibrahim Ag Wanasnati, Vice-président délégué pour les Touaregs 

- M. Badr Aiyachi, Porte-parole et responsable de la communication 

- M. Mohamed Elmajjoudi, Président délégué pour la Belgique 

- Mme. Naima Nahnah, Présidente déléguée pour l’Espagne 

- Mme. Amina Ibnou-cheikh, Présidente déléguée pour le Maroc 

- M. Faissal Aoussar, Président délégué pour le grand Rif 

- M. Ghazal Abdellah, Président délégué pour le grand Atlas 

- Ms. Nouredin Hathout et Mohamed Elhamouti, Membres Chargés de missions. 

L’Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) a accepté comme premiers membres d’honneur Dr. Mohamed Chami et Mme. Libuse Addarova. 

L’Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) reste ouverte à l’ensemble des associations et personnalités amazighes qui s’engagent à œuvrer dans le cadre du respect de ses statuts, à savoir notamment : 

– La défense, la promotion et le développement des valeurs de liberté, d’égalité, de tolérance, de démocratie et de droits de l’homme ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination, d’exclusion et de marginalisation 

– La défense, la promotion et le développement des droits des peuples autochtones, en particulier amazighs 

– La défense, du principe et du droit à l’autonomie des régions, en particulier amazighes, et la mise en place d’institutions démocratiques, sur l’ensemble de l’espace Tamazgha 

– La défense, le développement et la promotion de l’identité culturelle des peuples, populations et individus amazighs à l’échelle mondiale et dans leurs régions ou pays d’origine ou d’accueil 

– L’action pour la reconnaissance officielle (constitutionnalisation et institutionnalisation) de l’identité, de la culture et de la langue amazighes, dans les différents pays de Tamazgha 

– La sauvegarde, la promotion, le développement, et la modernisation de la langue et de la culture amazighes 

– Le regroupement, l’encadrement et la formation des associations et cadres associatifs amazighs 

– La coordination et le regroupement entre les associations amazighes aux échelles locales, régionales, nationales et internationale 

– La défense des droits de la femme et des enfants amazighs 

– La préservation des amazighs des phénomènes de l’acculturation 

– La réhabilitation, la réécriture et la diffusion de l’histoire et de la civilisation amazighes au niveau de l’enseignement, de la recherche scientifique et du patrimoine (musées, monuments historiques, sites archéologiques, etc.) 

– L'action auprès des organisations internationales compétentes au sujet de la protection et de la valorisation du patrimoine civilisationnel amazigh 

– Le développement des échanges entre les peuples amazighs et les autres peuples sur la base des valeurs universelles de reconnaissance de la diversité, de la tolérance, de la modernité, de la solidarité, de la coopération, du respect mutuel, de la reconnaissance réciproque, de la lutte contre la haine et le racisme, de la lutte contre la xénophobie, selon les standards universels reconnus des droits de l’homme 

– La défense et la promotion des valeurs de paix et de droit ainsi que la résolution des conflits par le dialogue et les moyens pacifiques 

– La défense et la promotion des droits civils et politiques, économiques, sociaux, culturels et linguistiques des personnes, des communautés et des peuples Amazighs 

– La défense des militants de la cause amazighe 

– La défense des principes et valeurs de tolérance, de paix, de respect des différences et de l’autre; 

– La promotion de la renaissance de la civilisation amazighe et la libération des amazighs des contraintes, de l’immobilisme, de l’obscurantisme et de l’emprise des régimes répressifs et totalitaires. 

L'’Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) a par ailleurs, après débats, adopté le projet de « Manifeste de Tamazgha pour une Confédération démocratique, sociale et transfrontalière, basée sur le droit à l’autonomie des régions ». Ce projet sera envoyé aux associations locales, régionales et nationales pour examen et propositions d’amendements éventuels, avant de faire l’objet d’une validation définitive lors d’une assemblée générale extraordinaire prévue fin octobre 2012 à Nador (Maroc), et qui serait l’occasion de compléter les instances dirigeantes de l’AMA. 

L’Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) a tenu à préciser que la tendance du Congrès mondial amazigh, dont elle est issue, n’a rien à voir avec ceux qui avaient rendus visite à Kadhafi et son fils Saif El Islam en Libye. L’Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) condamne, tout particulièrement et fermement, la marginalisation actuelle des amazighs de la gestion des affaires de l’Etat libyen d’aujourd’hui, alors même que la réussite de la révolution libyenne contre le régime de Kadhafi est due aux Amazighs. 

A l’issue de ses travaux, l’Assemblée Mondiale Amazighe a salué et apporté son soutien aux mouvements de libertés et aux marches pacifiques pour la dignité, l’égalité, la démocratie et les droits de l’homme, dans le monde d’une façon générale et dans Tamazgha en particulier. 

cc/bbi 
SIWEL 140850 DEC 11


mardi 13 décembre 2011

Libye - Des manifestants dénoncent l'opacité du CNT

Les résidants de Benghazi veulent que les gestes du CNT soient publics.<br />
Photo : Agence Reuters Essam al-Fetori
Les résidants de Benghazi veulent que les gestes du CNT soient publics.
Des centaines de Libyens ont manifesté hier à Benghazi, bastion de la révolution libyenne , pour dénoncer le fonctionnement opaque du Conseil national de transition (CNT), dont le chef Moustapha Abdeljalil a promis plus de transparence.

Les manifestants s'en sont pris essentiellement à Moustapha Abdeljalil et au numéro 2 du CNT, Abdelhafidh Ghoga. M. Abdeljalil n'a pas tardé à réagir, promettant plus de transparence sur les activités et la composition du Conseil et appelant les Libyens à la patience. «Le CNT va activer son site Internet, donner la liste de ses membres et publier leurs C.V. et va rendre publiques toutes ses activités», a déclaré hier M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse. «Je veux rassurer les Libyens: avec la patience beaucoup de choses vont être réalisées», a-t-il ajouté.

Dimanche, l'organisation Human Rights Watch (HRW) avait fait part de sa préoccupation devant un manque de transparence des nouvelles autorités libyennes, en particulier au sujet des lois adoptées pendant la période de transition, l'attribuant essentiellement à un manque d'organisation

Selon M. Abdeljalil, le gouvernement de transition, formé il y a moins d'un mois, s'est investi dans des priorités, comme la réintégration des combattants (ex-rebelles) dans la société, et la sécurité. «Si ces objectifs sont réalisés dans les 100 prochains jours, ce serait un grand acquis pour les Libyens et le gouvernement», a-t-il estimé.

Soulignant toutefois que le travail du gouvernement et du CNT était perturbé dans certaines villes, il a indiqué qu'un budget serait alloué aux Conseils locaux dans plusieurs régions du pays, touchées par un conflit qui a duré sept mois.

«Abdeljalil doit apporter des réponses à de nombreuses de questions. Le régime n'a pas changé. Ce sont toujours les mêmes qui oppriment et marginalisent les villes», a déclaré Tahani al-Sharif, une avocate de Benghazi. Selon elle, cette colère monte depuis que le président du CNT a affirmé que les nouvelles autorités libyennes étaient prêtes à pardonner aux forces de Mouammar Kadhafi qui ont combattu les rebelles pendant le conflit ayant provoqué la chute de Kadhafi.

Samedi, M. Abdeljalil avait ouvert à Tripoli une conférence sur la justice et la réconciliation en affirmant que les nouvelles autorités étaient prêtes à pardonner à leurs anciens adversaires. Hier, M. Abdeljalil a minimisé ses déclarations, précisant qu'elles ne concernaient pas les personnes qui font l'objet de plaintes de la part de victimes ou celles ayant volé de l'argent public.

Par ailleurs, de violents affrontements ont opposé hier encore des milices rivales à Wamis, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Tripoli et fait au moins trois morts.

Les combats à l'arme lourde et au fusil automatique ont opposé des membres d'une tribu installée dans la région et des miliciens venus de la ville de Zentane, dans les montagnes plus au nord.