Libye : les deux kadhafistes les plus recherchés capturés ce week-end
Publié le 20.11.2011, 17h26 | Mise à jour : 18h56
L'ancien chef des services des renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi, a été arrêté dans le Sud libyen, a annoncé dimanche un haut responsable du Conseil national de transition (CNT). Il était, après la capture samedi de Seif al-Islam Kadhafi et l'élimination le 20 octobre dernier de son père Mouamar Kadhafi, le dernier des responsables de l'ancien régime visé par un mandat de la Cour pénale internationale et encore en liberté. Dans le même temps, le CNT a d'ailleurs annoncé que Seif al-Islam serait jugé en Libye, alors que la CPI demande à ce que le prisonnier lui soit remis.
«Abdallah al-Senoussi a été arrêté dans la région d'al-Guira, dans le sud du pays», a déclaré à Tripoli un haut responsable sous couvert de l'anonymat, sans préciser la date ou les circonstances de cette interpellation. Dans le même temps à Benghazi (est), un officier est monté à la tribune d'une réunion de l'armée sous l'égide du CNT pour annoncer l'arrestation de «ce terroriste, cet assassin, Abdallah al-Senoussi», sous les applaudissements des centaines d'officiers présents. «Nous remercions Dieu pour cette victoire», a déclaré le ministre de la Défense, Jalal Dgheili, présent à cette réunion.
Al-Senoussi et Seif al-Islam, soupçonnés de crimes contre l'humanité
Agé de 62 ans, Al-Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi, a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Paris en mars 1999 pour son implication dans l'attentat contre un DC-10 de la compagnie UTA en 1989, qui avait fait 170 morts. Comme Seif al-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, il fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité.
La Libye vient donc de capturer coup sur coup les deux responsables du régime Kadhafi les plus recherchés depuis la prise de Tripoli et le basculement du régime. Comme pour Seif al-Islam, le problème de la coopération entre le CNT et la Cour pénale internationale devrait se poser pour Al-Senoussi.
La coopération difficile avec la CPI
Les autorités libyennes ont en effet annoncé dimanche qu'elles souhaitaient juger Seif al-Islam, arrêté samedi en Libye, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Après le soulagement et la joie à l'annonce de l'arrestation, le sort du fils le plus en vue de l'ancien dictateur commençait à révéler des fissures entre la Libye et la communauté internationale, qui presse Tripoli de coopérer avec la CPI afin de garantir un «procès équitable».
«Nous voulons que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception», a déclaré le ministre de la Justice au sein du Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. Finalement, le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Abdelhafidh Ghoga, a tranché : «la décision est qu'il sera jugé devant les tribunaux libyens. C'est une question de souveraineté nationale». La CPI a indiqué samedi soir que la Libye avait l'obligation de lui remettre Seif al-Islam, sans toutefois exclure la possibilité que le procès ait lieu dans son pays.
Les autorités libyennes tiennent surtout à éviter une répétition du scénario qui a conduit à la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, tous deux tués après avoir été capturés vivants le 20 octobre à Syrte (est).
«Abdallah al-Senoussi a été arrêté dans la région d'al-Guira, dans le sud du pays», a déclaré à Tripoli un haut responsable sous couvert de l'anonymat, sans préciser la date ou les circonstances de cette interpellation. Dans le même temps à Benghazi (est), un officier est monté à la tribune d'une réunion de l'armée sous l'égide du CNT pour annoncer l'arrestation de «ce terroriste, cet assassin, Abdallah al-Senoussi», sous les applaudissements des centaines d'officiers présents. «Nous remercions Dieu pour cette victoire», a déclaré le ministre de la Défense, Jalal Dgheili, présent à cette réunion.
Al-Senoussi et Seif al-Islam, soupçonnés de crimes contre l'humanité
Agé de 62 ans, Al-Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi, a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Paris en mars 1999 pour son implication dans l'attentat contre un DC-10 de la compagnie UTA en 1989, qui avait fait 170 morts. Comme Seif al-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, il fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité.
La Libye vient donc de capturer coup sur coup les deux responsables du régime Kadhafi les plus recherchés depuis la prise de Tripoli et le basculement du régime. Comme pour Seif al-Islam, le problème de la coopération entre le CNT et la Cour pénale internationale devrait se poser pour Al-Senoussi.
La coopération difficile avec la CPI
Les autorités libyennes ont en effet annoncé dimanche qu'elles souhaitaient juger Seif al-Islam, arrêté samedi en Libye, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Après le soulagement et la joie à l'annonce de l'arrestation, le sort du fils le plus en vue de l'ancien dictateur commençait à révéler des fissures entre la Libye et la communauté internationale, qui presse Tripoli de coopérer avec la CPI afin de garantir un «procès équitable».
«Nous voulons que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception», a déclaré le ministre de la Justice au sein du Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. Finalement, le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Abdelhafidh Ghoga, a tranché : «la décision est qu'il sera jugé devant les tribunaux libyens. C'est une question de souveraineté nationale». La CPI a indiqué samedi soir que la Libye avait l'obligation de lui remettre Seif al-Islam, sans toutefois exclure la possibilité que le procès ait lieu dans son pays.
Les autorités libyennes tiennent surtout à éviter une répétition du scénario qui a conduit à la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, tous deux tués après avoir été capturés vivants le 20 octobre à Syrte (est).
LeParisien.fr