mercredi 2 novembre 2011

Le très recherché fils de feu Mouammar Kadhafi serait entré au Niger: un autre «colis» encombrant pour les autorités nigériennes

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Seif_el_islamDepuis quelques jours de nombreux médias occidentaux impliqués dans la couverture de la crise en Libye annoncent l’entrée en territoire nigérien du fils de l’ancien dirigeant libyen, Seif-Al-Islam Kadhafi, très recherché par la Cour pénale internationale et les puissances
occidentales ayant aidé le Conseil national de transition (CNT) à chasser son père du pouvoir, avant de l’éliminer physiquement. Cette arrivée supposée ou réelle de Seif-Al- Islam Kadhafi sur son sol replace du coup le Niger et ses autorités dans la tourmente de la crise libyenne.

Si elle est confirmée, l’arrivée au Niger de Seif-Al-Islam Kadhafi intervient quelques jours seulement après l’assassinat de son père par les forces coalisées de l’OTAN et du CNT et plusieurs semaines après que son frère cadet, Saadi Kadhafi, ait trouvé refuge au Niger, en compagnie de plusieurs autres dignitaires du régime déchu de feu Kadhafi. A l’époque de Saadi Kadhafi déjà, le Niger et ses autorités avaient subi une forte pression des puissances occidentales soutenant le CNT libyen, afin que le fils de l’ancien Guide et ses compagnons d’infortune soient extradés vers la capitale Tripoli, désormais le contrôle des troupes du CNT. Au départ hésitantes, les autorités nigériennes avaient pris leur courage à deux mains pour dire qu’elle ne livrera ni le rejeton de Kadhafi, ni ses compagnons «pour des raisons humanitaires». De guerre lasse le CNT et ses parrains occidentaux ont collé la paix au Niger et à Saadi Kadhafi qui a même convolé en justes noces peu avant l’assassinat de son père resté dans sa ville natale de Syrte pour résister aux troupes du CNT et de l’OTAN. Mais il faut dire que la chance de Saadi Kadhafi et de ses compagnons est qu’ils ne figuraient pas sur la liste des proches de l’ancien Guide qui sont poursuivis par la Cour pénale internationale pour «crimes contre l’humanité». Et c’est malheureusement cette chance que n’a pas l’autre fils de Kadhafi, Seif-Al-Islam. Tout comme son défunt père et d’autres caciques de leur défunt régime, il est poursuivi par la Cour pénale internationale qui fait feu de tout bois pour le traquer. On peut donc imaginer à quel point le Niger, dont il serait sur le territoire, intéresse la Cour pénale internationale, mais aussi les puissances occidentales ayant encadré la rébellion du CNT jusqu’à la chute du régime de Kadhafi. Un haut responsable de la sécurité d’une de ses puissances était d’ailleurs récemment à Niamey. Et les analystes s’accordent à penser que la question libyenne et le cas de Seif-Al-Islam ont certainement figuré parmi les sujets importants de cet émissaire occidental a eu à évoquer avec ses interlocuteurs nigériens. Il reste que même si elles venaient à le capturer et le remettre à la Cour pénale internationale,  les autorités nigériennes n’auront pas beaucoup de problèmes de conscience. En effet, dès au départ ces autorités avaient dit qu’elles ne protégeraient que les proches de Kadhafi qui ne sont pas dans le collimateur de la justice internationale. A ceux qui vont donc, demain, leur reprocher d’avoir livré Seif-Al-Islam au bouillant Procureur Louis Moreno Okampo, les autorités nigériennes vont rappeler qu’elles avaient dès au départ prévenu tous les proches de l’ancien dirigeant libyen, poursuivis par la justice internationale, que le Niger n’est pas une terre d’accueil pour eux.                                              
Habibou Abdou
02 novembre 2011
publié le 31 octobre 2011
Source : http://www.lagriffe-niger.com/

La Situation politique et sécuritaire au Nord
Nord Mali : Une nouvelle rébellion en vue ?
 

Lafia Révélateur, 02/11/2011 Commentaires [ 5 ] E-mail Imprimer













Avec le retour des ex-combattants de Kadhafi d’origine malienne au bercail bien armés, beaucoup craignent le déclanchement d’une nouvelle rébellion au nord Mali. Mais en réalité, que peuvent les ex-combattants de Kadhafi revenus armés au Mali ?

Ils étaient nombreux ces maliens, touaregs pour la plupart, que Kadhafi avait enrôlé dans son armée et dans sa milice. Certains venaient d’arriver comme mercenaires pour sauver le guide libyen des bombardements de l’OTAN. Avec la défaite de Kadhafi et la victoire du CNT qui ne fait aucun cadeau à ces « étrangers » et à ces mercenaires, ils retournent tous chez eux. Au Tchad, au Niger, au Mali…

Au Mali, ils sont nombreux et même très nombreux. Pour l’instant, il est difficile de se prononcer sur leur nombre exact. Mais ce qui est sûr, ils dépassent le millier, selon nos estimations. Non seulement ils ont apporté avec eux des armes en quantité, mais aussi en qualité, d’après les sources sécuritaires maliennes.

C’est le fait justement qu’ils sont armés qui fait peur à plus d’un. A tel point que certains craignent le réveil des vieux démons du nord Mali : la rébellion. Or, c’est des gens qui se cherchent, en tous cas, pour l’instant. Nous pensons plutôt que le Mali fait face à une situation humanitaire très grave. Nos autorités doivent d’ailleurs lancer la sonnette d’alarme à l’aide internationale. Ce qui échappe aux uns et aux autres, même à l’Etat malien, c’est qu’il y a des civils parmi eux. Depuis le début de la rébellion en Libye, beaucoup de paisibles maliens travaillant en Libye ont été contraints de rentrer à la maison, avec généralement des mains vides.

Nos autorités doivent plutôt procéder au recensement de tous ces réfugiers (civils et militaires) et voir avec les organismes spécialisés des Nations Unies, notamment le HCR comment les insérer durablement dans la vie socio-économique.

Les ex-combattants de Kadhafi que nous appelons volontiers les réfugiers militaires ne peuvent rien aujourd’hui sur le plan militaire. Pour la simple raison qu’ils arrivent au Mali démunis et orphelins. Démunis, puisque c’est des fuyards. Ils ont laissé derrière eux biens et salaires du mois. Orphelins, parce qu’ils n’ont plus de parrain. Leur parrain, le controversé guide libyen Mouammar Kadhafi était justement leur bailleur de fond dans leurs différentes campagne contre l’armée régulière du Mali. Même Bahanga, après ses forfaits, allait se cacher chez Kadhafi. Aujourd’hui, ce parrain n’est plus !

Même si ces ex-combattants de Kadhafi ont l’intention de joindre les mouvements fictifs que sont le MNA (Mouvement National de l’Azawad)et le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) qui revendiquent l’indépendance du nord Mali, qui va les financer ? Qui va supporter le coût de la guerre ?

Oui, ces gens là sont armés jusqu’aux dents comme on aime le dire. Mais seules les armes font-elle une guerre ? Certainement non !





Une guerre, c’est tout un dispositif tant sur le plan des armes que sur le plan surtout financier. D’ailleurs, nos compatriotes revenus de la Libye semblent bien le comprendre. Dans leur grande majorité, ils se sont mis à la disposition des autorités maliennes déclarant qu’ils sont venus en paix. « S’il s’agit de la guerre, nous avons quitté un pays qui est en guerre. Si nous cherchions la guerre, nous ne quitterions pas la Libye qui est en guerre » ; a laissé entendre un ex-officier de Kadhafi. Surtout, il ne faudrait pas leur taxer avec l’intention de faire la guerre pour la seule raison qu’ils détiennent des armes. C’est des militaires avant tout. En fuyant sans la moindre arme, ils se feraient arrêtés par les forces du CNT. Donc, c’est tout à fait normal qu’ils aient amené des armes avec eux. C’est à l’Etat malien de définir les conditions du désarmement de ces gens là.









Le MNA et le MNLA désavoués par les ex-combattants de Kadhafi!



De sources bien informées, les ex-combattants de Kadhafi d’origine malienne, aujourd’hui rentrés au pays ont majoritairement repoussé l’offre des mouvements indépendantistes. Pour rappel, ces mouvements indépendantistes, surtout le MNA font des tapages depuis une année. Menaçant Koulouba du déclanchement d’une nouvelle rébellion ces mouvements qui n’ont aucun ancrage au sein des populations du nord, ont voulu profiter du retour de leurs frères de la Libye pour se faire prendre au sérieux. Mais mal les a pris ! Puisque les ex-combattants de Kadhafi en connaisseurs de la guerre ont gentiment refusé l’offre. Car ne voyant aucune issue dans une telle aventure.







Baba OULD
































Lafia Révélateur, est seul responsable du contenu de cet article 
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La Situation politique et sécuritaire au Nord
A l’appel du mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) / Kidal et Ménaka marchent pour leur indépendance



Le Républicain, 02/11/2011 Commentaires [ 139 ] E-mail Imprimer









Leur marche était annoncée et quelque peu redoutée par les pouvoirs publics qui ont tenté, par tous les moyens, de les en dissuader lundi. Mais hier, une centaine de scolaires, notamment, ont pris la rue à Kidal et Ménaka pour demander l’indépendance de l’Azawad. L’Azawad est en réalité le désert malien. Au Niger, il se prolonge dans l’Air et le Ténéré et dans le Tanezrouft en Algérie. « Un continuum socioculturel, historique et économique » évident sur lequel se sont fondés de grands ensembles du passé, peut-on lire dans les ouvrages spécialisés sur l’univers Amazigh, d’essence berbère.

La phobie absolue du bassisme nassérien, par exemple ! Somme toute, « une tempête dans un verre d’eau » cette marche, pour certains habitués du puzzle sahélo saharien, comme Ag M. D’ailleurs, nous apprend ce fin connaisseur du Nord, la majorité des marcheurs à Kidal étaient Ifoghas et Chamanamas à Ménaka. Deux des tribus dont des représentants animent les velléités sécessionnistes de la zone. Et même, assure notre interlocuteur, velléité sécessionniste est un bien grand mot. « Personne de ceux qui sont dans les montagnes ne mourra pour l’Azawad ». Que veut dire alors tout ce bruit ? Puisqu’il y a bien eu des pancartes contre l’Etat malien et pour l’indépendance immédiate de l’Azawad, de même qu’une interpellation, au moins.

Et l’on sait que depuis quelques mois, surtout à la faveur de la crise libyenne, le drapeau de l’Azawad flotte dans certaines localités de Kidal, Ménaka et Ansongo. « Ce qui nous unit tous, nomades du Nord, c’est la certitude que seules la menace de violence ou la violence peuvent nous donner ce qu’on cherche », relativise Ag M qui voit dans ce remue-ménage, un moyen de faire pression sur les pouvoirs publics. Pour plus de discrimination positive pour le Nord. Surtout pour une chose et son contraire : raffermir le pouvoir des aristocraties victimes désignées de l’arithmétique électorale et protéger, en même temps, la victoire et la montée des cadets sociaux !

Le camp de l’Azawad

Mais Ag M prévient : « le Mouvement National de l’Azawad ou MNA s’est renforcé ». Il ne serait plus le mouvement électronique de novembre 2010 qui était plus dans le baroud et l’animation de son site internet. Il aurait rejoint Kidal depuis. Il s’est renforcé de l’adhésion de plusieurs jeunes diplômés chômeurs arabes et Tamasheq formés dans les universités maghrébines. Avant de fédérer les griefs locaux contre l’Etat et de faire jonction avec les hommes de feu l’irrédentiste Ibrahim Ag Bahanga, de la tribu des Ifergumussen.

Ceux-ci, un embranchement des indéboulonnables Ifoghas, n’ont pas encore remplacé officiellement le défunt irrédentiste qui avait pu, peu avant sa mort accidentelle -que ses proches aiment d’ailleurs à trouver suspecte- se tailler un petit stock dans l’entrepôt d’armes à ciel ouvert qu’était devenue la Libye sous les feux de l’Otan. Mais ce stock avec la dizaine de véhicules que compte l’armée de Ag Bahanga sont sous l’autorité de Rhissa Ebarguel, 45 ans, ancien maire de Achibogo et ancien de la rébellion des années 1990. Pour ce groupe, l’Accord d’Alger en 2006 était une grosse duperie et les prédispositions de Bamako au dialogue quasiment nulles. Vrai ou faux, il a formé avec le Mna, le Mnla (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) en mi octobre. Avec pour capitale provisoire le site de Zakak, dans la zone de Tinzawaten, où il cohabite et s’entend avec deux autres groupes de dissidents armés. Le premier est composé de militaires surtout de la tribu des Idnan, avec à leur tête Mohamed Najem.

Dans sa cinquantaine, ce colonel de l’armée libyenne servait jusqu’à récemment dans la zone militaire de Sebha où, dit-on, il s’est illustré dans la lutte contre les groupes de narcotrafic. C’est un ancien de la légion islamique. Il a combattu dans la bande d’Aouzou d’où il a essayé de se replier vers le Mali avec quelques armes volées. Il sera arrêté à Oubari en territoire libyen et emprisonné jusqu’en 1995. Il connaîtra de nouveau les prisons libyennes pour divers crimes dont la contrebande de fausse monnaie. Les routes de l’ancien Guide étant insondables, l’intrépide Idnan rejoint l’armée libyenne avec le grade d’officier supérieur jusqu’en été dernier où ce colonel se replie au Mali. Nadjem peut partager quelques souvenirs avec Assalat Ag Habbi, colonel de l’armée malienne, de la tribu des Chamanamas de Ménaka. Côté valeur militaire, cet officier fait l’unanimité. Il a fait Aouzou et la rébellion nomade de 1990.

Le camp du Mali

D’ailleurs, il était avec El Hadj Gamou et Iyad Ag Ali à la rencontre très tendue avec Moussa Traoré à Koulouba après les accords de Tamanrasset du 6 janvier 1991. Il était conseiller dans un ministère avant sa désertion en septembre. Quelques autres déserteurs nordistes de l’armée malienne sont avec lui. Pour toutes sortes de griefs : considérations personnelles, mouvements d’orgueil, problèmes de fond, voire de fonds.

A Zakak où il se retrouve avec d’autres officiers Chamanamas réputés comme Ambaré Ag Akli et « Hassan Habré », le groupe Assalat et celui de Nadjem comptent sur un armement conséquent et une trentaine de véhicules. Pas de quoi impressionner le groupe des Imghad cantonné à Takalout, à moins de 40 km de Kidal. Un exploit à mettre au crédit de El Hadj Gamou, ancien rebelle, ancien commandant militaire de la Région militaire de Gao-Kidal et présentement N° 2 de l’Etat major particulier du Chef de l’Etat. Ces soldats revenus de Libye jurent loyauté à la République. Ce n’est pas rien. Ils forment, avec soixante-dix voitures, le gros des militaires retournés dans l’Azawad. Avec en plus, un armement de qualité dont « cinq camions équipés d’orgues de Staline » qui n’ont pas été montrés à la télé malienne, précise Ag M., un natif de la zone qui connaît personnellement plusieurs des officiers dont le nom sera évoqué ici. Une dizaine d’officiers défilent devant Gamou. Celui-ci avait prévenu, quelques semaines plus tôt, que seul le drapeau malien flottera sur le territoire du Mali. Les militaires Imghad comme lui l’ont entendu.

Le Colonel Sidilama Ag Imikal, de la tribu des guerriers nés que sont les Ifoghas aussi, qui a montré patte blanche, en fin octobre, aux autorités kidaloises, avec son grand-frère Mohamed Lamine Ag Imikal, un autre officier de l’armée de Kadhafi. Depuis, eux et leurs hommes, « une poignée » selon Ag M, sont cantonnés sur le site de Tan Eynet. Quarantaine avancée, le cadet Ag Imikal, colonel de l’armée libyenne était le chef du camp d’entraînement des mercenaires de Sebha. Bien des combattants de l’ex légion Islamique du défunt Guide sont passés par là. Et naturellement, toute la hiérarchie militaire de la rébellion nomade des années 1990 le connaît bien. La sincérité de son ralliement reste à établir, estiment certains observateurs. Mais cela ne l’a pas empêché, tout comme les Imghad dont l’élite civile a mis les mains à la poche pour recevoir « les frères », de bénéficier de la visite et des largesses de l’Etat : 50 millions Cfa et des denrées. Une générosité qui n’a pas fait saliver les irrédentistes.

Ceux-ci ont éconduit, lundi, une mission de bons offices composée de leaders communautaires qui venaient les convaincre de rentrer dans les rangs. Signe inquiétant de radicalisation ? Ag M a son idée. Pour lui, une action d’éclat est toujours possible de la part des mécontents. Mais « le projet d’Azawad libéré est loin d’être accepté par les populations du Nord » affirme le spécialiste qui doute même que ce soit sincère chez les initiateurs. Et de toute façon, les capacités de l’armée nationale sont, à son avis, nettement au-dessus de celles des « sécessionnistes » dont la force de frappe lui paraît surestimée. Et puis, conclue t-il, le fait d’éconduire ces émissaires, fussent-ils de la paix, peut fort bien signifier un appel d’air frais. Un grand défi pour l’Etat qui doit apprendre à laisser les dynamiques locales s’exprimer et accepter le renouvellement des élites.

Adam Thiam
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Areva repousse de 1 à 2 ans un projet de mine d'uranium en Centrafrique
PARIS — Areva a repoussé de un à deux ans les travaux d'un important projet de mine d'uranium en République centrafricaine, en raison de la chute des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima, a-t-on appris mercredi auprès du groupe nucléaire français.
Les travaux "de mise en exploitation" de la mine de Bakouma, qui renferme, selon Areva, au moins 32.000 tonnes d'uranium dans l'est de la Centrafrique, ont été repoussés en attendant une éventuelle remontée des cours, a déclaré à l'AFP un porte-parole du premier producteur mondial d'uranium.
"Mais il ne s'agit pas d'un abandon du projet" comme l'ont affirmé des sources centrafricaines, a-t-il insisté.
Depuis la catastrophe de Fukushima, qui a jeté une ombre sur l'espoir d'Areva de voir une "renaissance" du nucléaire dans le monde, le cours de l'uranium a chuté de près de 30%. Mercredi, la livre d'uranium valait 52 dollars, contre plus de 68 dollars début mars avant l'accident japonais.
Obtenue par le groupe dans le cadre de l'acquisition, critiquée depuis, du groupe minier Uramin sous l'ère Anne Lauvergeon en 2007, la mine de Bakouma se caractérise par la grande difficulté d'exploitation de son uranium, de l'aveu même d'Areva.
Environ 170 personnes travaillent sur le site, mais "l'essentiel" de l'emploi sera préservé, selon Areva.
Dans un communiqué diffusé par ailleurs, le groupe, désormais dirigé depuis juin par Luc Oursel, explique qu'en dépit de l'interruption temporaire des travaux de mise en exploitation, d'autres travaux "sur le traitement du minerai" se poursuivront à Bakouma.
Le groupe nucléaire français ajoute que "ces opérations, impératives avant le démarrage du projet, permettront de préparer la reprise de l'exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées".
"Nous sommes convaincus que les conditions de marché de l'uranium redeviendront propices dans les deux ans à venir, une fois l'impact de Fukushima surmonté", estime Sébastien de Montessus, directeur général adjoint en charge des activités minières d'Areva, cité dans le communiqué.
"Ce gisement est prometteur, les ressources potentielles sont importantes. Il nous faut désormais améliorer le traitement de ce minerai", ajoute le responsable, qui s'est récemment rendu en République centrafricaine où il a rencontré le Président François Bozizé.
Areva a lancé des études pour le développement de ce projet minier depuis son implantation en République centrafricaine en 2007. Le groupe indique qu'il a consacré à ce jour plus de 70 milliards de francs CFA (106,7 millions d'euros) à "la mise en valeur" des ressources en uranium de la région de Bakouma.
Avec 32.000 tonnes estimées à l'heure actuelle (dont seule une partie pourra être récupérée), le gisement est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas par exemple les 180.000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger.
76.000 tonnes ont été extraites en France lors de l'ère des mines d'uranium, et un peu plus de 100.000 tonnes depuis 1971 au Niger, un des principaux producteurs mondiaux, selon Areva.
Le groupe, qui doit présenter en décembre un plan de réorientation stratégique post-Fukushima, est présent sur toute la chaîne du nucléaire, de l'exploitation du minerai au traitement des déchets en passant par la construction des réacteurs.
En milieu d'après-midi, l'action Areva, groupe détenu à 87% par l'Etat, était en hausse de 0,47% à 20,21 euros, mais moins que le CAC 40 (+0,82%).

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mercredi 2 novembre 2011

Polygamie en Libye : Les femmes se révoltent contre la fetwa du CNT

L'une des principales composantes des rebelles, l'organisation des femmes dénommée Les femmes de la Libye libre (Nisa'a libya al hurra) ont saisi le comité des droits de l'homme de l'ONU et publié un communiqué à travers lequel l'organisation se dit «choquée» par les propos du président du Conseil national de transition, Mustapha Abdeljalil, qui avait promis d'instaurer la chariaa et d'abroger la loi interdisant la polygamie.

Selon cette organisation, le discours de Abdeljalil n'était pas à la hauteur des événements, notamment parce qu'«il spoliait les femmes libyennes du droit de choisir librement leur époux» et cela «ouvertement et publiquement» et de «manière dictatoriale», comme s'il s'agissait de quotas de femmes avec lesquelles le CNT allait récompenser les hommes de ses troupes.

Mustapha Abdeljalil avait, rappelons-le, annoncé la suspension de toutes les lois contraires à la chariaa, citant entre autres la loi sur le mariage et le divorce qui s'opposait à la polygamie. L'organisation des femmes de la Libye libre a également interpellé le CNT et pris à témoin la communauté internationale sur le sort des femmes violées durant le conflit, ainsi que celui des veuves et mères de famille, insistant sur le fait que «la mentalité libyenne fait que ces femmes ne pourront plus jamais fonder de foyer ni envisager un avenir» autre que celui de l'exclusion. Le communiqué précise que ses revendications englobent aussi bien les veuves des éléments des troupes de Kadhafi que celles des rebelles du CNT. Nisa'a libya al hurra rappelle à cette occasion que le CNT est aveugle devant la souffrance des femmes libyennes et que la priorité était plutôt de prendre en charge leur situation dramatique. Le communiqué indique, entre autres, que les femmes ayant des enfants d'un précédant mariage ne se remarient généralement jamais, alors que des coutumes tribales interdisent à l'homme d'épouser une femme qui soit plus âgée que lui de plus de deux mois, et encore moins une femme divorcée ou «noire de peau». L'organisation qui a annoncé son intention de mener une campagne internationale, a dit connaître les risques que ses membres femmes encourent par leur action, mais a insisté sur le fait que «les Libyens qui sont sortis faire la révolution du 17 février l'ont fait pour la liberté et non pour disposer de harems», pour «faite tomber le régime» au bénéfice de tous les hommes et les femmes du pays. Le communiqué rappelle que «le peuple est sorti dans sa totalité, hommes et femmes, pour la liberté et non pour le mariage», tout en déplorant que «les atteintes à la révolution viennent des Libyens eux-mêmes». Le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, a été attaqué personnellement, l'organisation ayant soutenu qu'il n'avait pas le droit, pas plus que son Conseil transitoire, de promulguer des lois ou d'en abroger et qu'il n'avait aucun mandat populaire pour le faire. «Tout ce que les Libyens peuvent s'entendre entre eux en termes de loi, doit se faire de manière constitutionnelle et dans le cadre d'institutions et non par quelqu'un qui s'improvise comme le nouveau mufti de la Libye et qui se donne le droit d'organiser la vie des gens». «N'est-ce pas qu'avec la fin de Kahdafi, c'est la fin du pouvoir personnel qui est fini ?», rappelle encore Nisa'a libya al hurra. Pour celle-ci, Mustapha Abdejalil a prononcé un discours sur la libération, mais n'a dit que des choses contre la liberté. Par ailleurs, les femmes libyennes estiment que leur catégorie a été la plus touchée par le conflit, de part et d'autre, insistant sur le fait que les femmes doivent immédiatement avoir une plus grande représentation politique au sein du gouvernement et le droit de se porter candidates aux élections. Cette montée au créneau des femmes libyennes, face à ce qui s'annonce comme une politique de caporalisation de la société ne fait que confirmer la situation explosive qui menace de jeter le pays dans la guerre civile. Au lendemain du départ de l'Otan, le CNT ne fait toujours pas consensus et les violences ne se sont pas encore arrêtées. Dans son édition d'hier, le quotidien Le Parisien rapportait une «vendetta aveugle contre un ex-bastion de Kadhafi». «Comme à Syrte, des milices poursuivent leurs expéditions punitives, notamment dans la ville de Touarga, ex-bastion de Kadhafistes, où sont revenus des habitants qui ont eu le malheur d'afficher leur soutien au ‘’Guide’’ durant le conflit. Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, ces miliciens tirent sur des habitants non armés, procèdent à des arrestations arbitraires et torturent des détenus. Pour HRW, ces actes de vengeance ‘’portent aujourd'hui atteinte au but même de la révolution libyenne’’». La directrice de l'ONG au Moyen-Orient, Sarah Leah Whitson, en appelle à la nouvelle autorité du pays, le Conseil national de transition (CNT), pour placer ces milices armées sous un commandement unique et permettre aux partisans de Kadhafi d'être jugés par la loi et non pas par les armes. Ces mêmes milices auraient aussi commis des exactions à Syrte, notamment en exécutant de façon sommaire des partisans de Mouammar Kadhafi. 
Par Nabil Benali

Les Débats, 2/11/2011

mardi 1 novembre 2011


France 24

L'arrivée de Seïf al-Islam Kadhafi fait craindre une nouvelle rébellion touareg

L'arrivée de Seïf al-Islam Kadhafi fait craindre une nouvelle rébellion touareg

Sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, le fils de Mouammar Kadhafi pourrait ranimer la rébellion touareg dans le nord du Niger si son entrée dans le pays n'était pas négociée au mieux par les autorités nigériennes.

Par Dépêche (texte)
 
REUTERS - Le Niger risque de ranimer la rébellion des touaregs dans la partie désertique du nord du pays s'il négocie mal l'entrée sur son sol de Saïf al Islam, fils de Mouammar Kadhafi, estime un responsable des opérations humanitaires, dimanche.
Saïf al Islam se trouverait actuellement dans une zone montagneuse au sud de la Libye à la frontière avec l'Algérie et le Niger occupée par les touaregs qui vouent une fidélité à son père défunt pour le soutien qu'il leur avait témoigné dans leur insurrection.
Le Niger, qui dépend de l'aide internationale, n'a pas confirmé la présence d'Al Islam sur son territoire mais il a fait savoir qu'il respecterait ses engagements auprès de la Cour pénale internationale qui a lancé un mandat d'arrêt contre le fils de Kadhafi.

LE RETOUR DES COMBATTANTS MALIENS DE KADAHFI

"Si le gouvernement décide de le livrer (à la CPI), l'opinion nationale doit être consultée pour s'assurer que cela ne va pas créer de nouvelles tensions", estime Moustapha Kadi, coordinateur de l'action des ONG au Niger.
"Nous venons juste d'en terminer avec une rébellion. Nous ne souhaitons pas un nouveau conflit dans le Nord. Nous ne souhaitons pas de nouveaux enlèvements d'Occidentaux, ni d'attaques contre les bâtiments gouvernementaux", dit-il.
"Si la question du fils de Kadhafi n'est pas réglée correctement, cela pourrait déclencher des situations ingérables", poursuit-il.
Grâce à des négociations menées en partie sous la houlette de Kadhafi, le Niger et son voisin le Mali ont réussi en 2009 à conclure un accord de paix précaire avec les rebelles touaregs après deux années d'insurrection.
Mais depuis, les autorités de Niamey ont dû faire face à une multiplication des actions de groupes liés à Al Qaïda contre des ressortissants occidentaux dans la partie nord du pays qui abrite des mines d'uranium.
En 2010, un coup d'Etat a été mené par les soldats qui ont ensuite restitué le pouvoir aux civils au mois de mars.
Les sympathies pour Kadhafi se sont exprimées d'une manière plus évidente récemment, en particulier dans la ville d'Agadès où des centaines de personnes se sont rassemblées cette semaine dans la principale mosquée de la ville pour rendre hommage à la mémoire du dirigeant libyen défunt.
Des habitants interrogés par Reuters ont affirmé qu'ils étaient prêts à donner l'abri à Saïf al Islam et qu'ils manifesteraient s'il était extradé vers La Haye.
Le Niger a déjà accueilli plusieurs fidèles de Mouammar Kadhafi dont son fils Saadi qui n'est pas visé par la CPI. Niamey n'exclut pas de remettre Saadi aux nouveaux dirigeants
libyens mais seulement après avoir obtenu l'assurance qu'il bénéficiera d'un procès équitable.
"La manière dont Kadhafi a été exécuté suggère qu'il n'y a pas de preuve qu'il bénéficiera d'un jugement équitable", ajoute Kadi.
Selon lui, si Saïf al Islam sollicite l'asile du Niger, la décision devra prendre en compte les aspects humanitaires et les conséquences pour la sécurité du pays.
"Le gouvernement est libre d'étudier cela sans exclure la requête de la CPI. Nous devons privilégier les intérêts du Niger", a-t-il dit.

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Arrestations au sein des indignés de l'Azawad au nord Mali

La société civile des régions du Nord invite le gouvernement malien à retirer les militaires qui se comportent en véritables colons ou envahisseurs dans ces régions.Il faut aussi rappeler à la police malienne comme à l'armée que manifester de façon pacifique est  un droit inscrit dans les loi et la constitution malienne.Le gouvernement malien reste abonné à la répression aveugle et démesuré  des civils comme à l'accoutumé dans l'Azawad , démontrant une fois de plus son mépris des libertés citoyennes et de la démocratie dépassé comme ses ex voisins ben ali,moubarak et kadafi.Pour Info: Nos deux jeunes frères qui étaient au commissariat de police de kidal, viennent à l’instant de quitté pour le camps militaire 1 de la ville de kidal. Désormais ils sont entre les mains de l’armée malienne. 

Nous demandons à toutes les opinions et bonnes volontés de ne pas laisser passer ces arrestations arbitraire sous silence, nous demandons la libération immédiate  de nos frères.


EDWEGH EHADH

Arrestations arbitraires du regime malien à l'encontre des jeunes Touaregs azawadiens.

Baye AG Hatan et Mohamed AG Assikadey sont encore aux mains des policiers au commissariat de kidal selon nos sources. Le troisième jeune homme est à la gendarmerie de Kidal sans autre info pour l'instant. 

Nous dénonçons ces arrestations arbitraire et demandons la libération de nos amis dans les plus brefs délais.


MNLA

Premières images de la Manifestation pour l'INDEPENDANCE DE L AZAWAD

  • FB

  • il y a environ une minute
    Mossa Ag
    • La manifestation prévue pour le 01 Novembre (Date de la création du MNA qui est devenu depuis le 15 Octobre en fusion avec d’autres mouvements de l’Azawad le MNLA) dans la ville de Kidal c'est bien passer dans l'ensemble avec une sortie massive de la population environ entre 500 et 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui à Kidal. Il y a eu aussi des manifestations dans d’autres villes Abeibara, Tin Essako, Ménaka, Tidermene, Alata, Léré, Talatayte, Ber, koyguima, Tessit, Gossi etc... A Kidal trois jeunes auraient été arrêté et sont toujours détenu dans les locaux de la police à Kidal selon toujours les sources sur place, parmi les jeunes arrêté ; il y a Baye AG Hatan et Mohamed AG Assikadey.

      Nous tenons à dénoncer l'arrestation arbitraire de trois manifestants à Kidal.

      Nous allons publier des vidéos et des photos dans les heures qui viennent.