vendredi 31 janvier 2014

Libye : tous le doigt sur la gâchette



terrorisme(1527) - insécurité(156) - milice libyenne(6)



27/01/2014 à 12:14 Par Joan Tilouine



À Benghazi, le 25 novembre 2013. © Reuters / Esam Al Omran-Fetori

Miliciens ou citoyens lambda, les Libyens sont très, très nombreux à porter une arme pour se défendre contre un autre milicien, contre un voisin... Bref, contre tout le monde.

Ce dimanche 15 décembre 2013, comme chaque jour sauf le vendredi, des tirs se font entendre dans la rue commerçante Chaara al-Rachid, à la lisière de la vieille ville, non loin de la place des Martyrs. Sur l'un des principaux marchés des armes légères de Tripoli, les clients - des pères de famille venus avec leurs enfants, des citoyens lambda et des jeunes hommes interlopes - ont droit à deux balles pour essayer un pistolet, qui se négocie environ 60 euros. Autour des étals, sur lesquels sont disposées armes et munitions - le tout étant importé notamment de Turquie -, chahutent des enfants des rues, hâves et les yeux rougis par les stupéfiants. Face à eux, de paisibles commerçants exposent dans leurs vitrines des cannes à pêche, des perruches aux couleurs chatoyantes... et des fusils à pompe ou d'assaut.

Depuis que le Conseil national de transition (CNT) a échoué à sécuriser les stocks de Kaddafi, plusieurs programmes de désarmement ont été annoncés par le pouvoir central, avec l'appui de l'ONU et de l'Union européenne. Le gouvernement s'est dit disposé à y consacrer plusieurs milliards de dollars. "Rien n'a vraiment été fait, et les armes pullulent toujours autant, sinon plus, en vente libre ou entre les mains des milices", déplore l'eurodéputée Ana Gomès, qui confie avoir "perdu l'espoir face à l'inaction du gouvernement et des leaders politiques".

>> Lire : Libye, chaos debout

Nombreux sont les chefs de milice qui refusent d'optempérer


Le Parlement vient pourtant d'adopter une loi criminalisant la détention de tout type d'arme. À compter du mois de mars, posséder une arme non déclarée aux autorités sera officiellement passible de trois à dix ans de prison. Mais la population, qui ne compte plus que sur elle-même pour se défendre tandis que les milices font régner leur loi, n'a que faire d'un texte que tenteront de faire appliquer une police ou une armée que nul ne redoute. De même, toutes les milices de Tripoli et de Benghazi étaient censées être désarmées au 31 décembre 2013. Des cérémonies solennelles ont eu lieu mi-novembre à Tripoli, en présence d'Ali Zeidan, le Premier ministre, et d'autres membres du gouvernement. Tous se sont rendus aux QG des groupes armés Nawasi, Qaaqaa, al-Madani et al-Sawaq, qui ont accepté d'intégrer l'armée nationale.

>> À lire : Abdel Raouf Kara, un milicien "justiceir" à Tripoli

En réalité, à Benghazi comme dans la capitale, nombreux sont les chefs de milice qui refusent d'obtempérer. C'est le cas de Fawzi Aousta, 49 ans, à la tête de Bashir al-Saadawi (1 025 hommes). "J'ai dit en tête à tête à Zeidan que cette loi était prématurée et que mes hommes ne sont pas prêts à rendre leurs armes tant que les forces nationales ne sont pas capables d'assurer la sécurité", confie ce père de famille depuis son QG, un hôtel du centre-ville de Tripoli gardé par certains de ses hommes, des thuwar [révolutionnaires] descendus du djebel Nefoussa, à Tripoli, pour renverser Kaddafi. Sinon, Aousta parlemente avec un ministère de l'Intérieur qui n'a plus de... titulaire depuis le départ de Mohamed al-Sheikh, en août 2013 ! "Je traite désormais avec son ex-secrétaire, qui, avant, nous servait le café ! Pourquoi n'y a-t-il pas de ministre de l'Intérieur ? Ce gouvernement est exaspérant, mais nous refusons de le renverser par la force."


Affrontements à Benghazi, le 8 juin 2013. © AP/Sipa

Pendant la révolution, la capitale comptait ainsi quelque 1 200 thuwar. Ils seraient aujourd'hui 20 000 hommes à Tripoli, et plus de 200 000 dans tout le pays, à se substituer aux forces de l'ordre. Tous sont rémunérés par le gouvernement entre 553 et 1 500 dinars par mois (entre 320 et 870 euros). Plus de 300 milices sont à l'oeuvre, rattachées à une ville, à une région, à une tribu ou à un parti politique, à l'instar de Qaaqaa, la puissante milice de Zintan, dirigée par Othman Mlegta, qui a récemment accepté de verser ses effectifs dans l'armée. Abdulmajid Mlegta, son frère, dirige l'Alliance des forces nationales (AFN), le parti créé par Mahmoud Jibril, qui fut très proche de Zeidan, dont il appelle aujourd'hui à la démission. "Chaque député est lié à des milices", confie le chef de l'une d'elles.

Elles sont nombreuses à constituer une sorte d'armée de réserve réunie sous la bannière du Bouclier national libyen (BNL). Une entité floue, divisée en quatre brigades régionales, sous la houlette du ministère de la Défense. S'y ajoutent les Comités suprêmes de la sécurité (SSC, environ 100 000 hommes), gérés par le ministère de l'Intérieur. BNL et SSC ont été constitués pour assurer l'ordre pendant la période de transition. Censés être au service du gouvernement, ils échappent en réalité à tout contrôle, et leurs chefs agissent de manière autonome. Enfin, il faut compter avec les groupes jihadistes. C'est ainsi qu'à Derna la brigade salafiste des Martyrs d'Abou Salim, officiellement sous la coupe du SSC, s'est rapprochée d'Ansar el-Charia, qui sévit notamment à Benghazi.

Des assassinats quasi quotidiens


Dans cette ville en proie à des assassinats quasi quotidiens, une constellation de milices d'obédience islamiste se sont imposées par la force, et des groupes informels refusent de se soumettre au pouvoir, qu'il soit central ou local, comme la brigade Al-Swehli, qui compte plus de 400 hommes. Mais plus inquiétants sont les groupes de thuwar devenus mercenaires. Dans cette Libye nouvelle, il est aisé de former un groupe armé d'une centaine d'hommes pour 300 000 à 500 000 dinars.


Heurts entre l'armée libyenne et des membres d'Ansar el-Charia, le 25 novembre,
dans la capitale de Cyrénaïque. © Esam Al-Fetor / Reuters


Panique aux frontières

"Nous n'arrivons pas à contrôler et à sécuriser nos frontières sans l'aide internationale", admet sans fard Mohamed Abdelaziz, le ministre des Affaires étrangères. De son côté, Massaoudou Hassoumi, le ministre nigérien de l'Intérieur, ne cache pas son inquiétude face à "l'aggravation des menaces régionales, causée en partie par la Libye de l'après-Kaddafi". Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a promis une formation au contre-terrorisme pour plus de 2 500 policiers libyens, et des Rafale surveillent déjà les frontières de la Libye avec le Tchad et le Niger. L'Italie, qui a fourni des systèmes de surveillance électroniques, a consacré 250 millions d'euros ces deux dernières années à des projets de formation militaire et à la livraison d'équipements. Depuis mai 2013, la mission de l'Union européenne d'assistance aux frontières (Eubam) jouit d'un budget annuel de 30 millions d'euros pour former gardes-côtes et gardes-frontières, ainsi que pour aider la Libye en matière de renseignement. Peu convaincant lorsqu'il affirme que "les frontières sont désormais sous contrôle", Ali Zeidan multiplie les actions de coopération avec ses voisins. Fin décembre 2013, il a signé à Tripoli, avec son homologue, algérien Abdelmalek Sellal, un accord sur la sécurisation des frontières. Le sud de la Libye est devenu une zone de non-droit, où des groupes terroristes établissent des bases et où les trafiquants d'armes répondent aux demandes de groupes jihadistes du Sahel, mais aussi de Syrie (via l'Égypte ou le Liban), d'Afrique de l'Ouest et de la corne de l'Afrique. Selon un groupe d'experts de l'ONU, des armes libyennes ont été exportées vers plus de douze pays.



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Âpres discussions entre Areva et le Niger sur l'uranium






30/01/2014 à 16:27 | AFP



Âpres discussions entre Areva et le Niger sur l'uranium © AFP

Niamey et Areva négocient âprement pour l'uranium nigérien, stratégique pour les deux parties, les autorités exigeant qu'il finance le développement du pays quand le géant français du nucléaire dépend étroitement de l'extraction de ce minerai.

Les contrats d'exploitation des mines d'Areva au Niger sont arrivés à échéance le 31 décembre 2013 et doivent être renouvelés.

L'Etat du Niger et l'entreprise française se sont déjà retrouvés à quatre ou cinq reprises, "alternativement à Niamey et Paris", en quête d'un accord, affirmait mi-janvier Oumarou Hamidou Tchiana, le ministre des Mines nigérien, qui annonçait une nouvelle rencontre ces derniers jours.

Pour Areva, il s'agit de maintenir au meilleur coût possible sa présence au Niger, le deuxième pays - derrière le Kazakhstan et devant le Canada - pour le groupe en terme de production, selon un porte-parole du groupe français.

L'enjeu est crucial pour la France, dont l'Etat est actionnaire à 80% d'Areva et où 75% de l'électricité produite est d'origine nucléaire.

Areva extrait environ un tiers de son uranium de la Cominak et de la Somaïr, deux mines situées dans la région d'Arlit (nord), où le risque terroriste est élevé. Cinq Français et un Togolais y avaient été enlevés en 2010. Deux d'entre eux avaient été libérés en 2011, et les quatre autres fin 2013.

Pour le Niger, le contrôle des ressources naturelles est en jeu. L'Etat souhaite qu'une loi minière adoptée en 2006 (qui notamment supprime les exonérations fiscales), à laquelle Areva n'est pour l'instant pas soumise, soit appliquée.

Le taux de redevance sur la valeur du minerai extrait passerait ainsi de 5,5% actuellement à 12%, venant renflouer les finances du pays dont l'uranium représente plus de 70% des exportations, selon Oxfam France, une ONG militant pour une redistribution plus équitable des bénéfices miniers.

Quatrième producteur d'uranium mondial



Or d'après M. Tchiana, ce minerai n'a rapporté que 70 milliards de francs CFA (environ 107 millions d'euros) à l'Etat nigérien en 2013, soit moins de 5% du budget national. Une paille au vu des besoins en liquidité de ce pays sahélien aride.

Le Niger, quatrième producteur d'uranium mondial, pointe année après année en dernière position en terme d'indice de développement humain, selon l'ONU.

La chute des cours de l'uranium n'arrange rien: le kilo est passé de 190. 000 francs CFA (290 euros) en 2008 à environ 40. 000 FCFA (61 euros) en 2013, d'après le ministre, pour qui les recettes du Niger atteindront à peine 20 à 30 milliards de francs CFA (30,5 à 46 millions d'euros) en 2014.

Le moment n'est "pas nécessairement très facile" pour négocier, admettait en décembre Luc Oursel, le patron d'Areva, imputant cette baisse des prix aux "retards dans le redémarrage de centrales japonaises" après la catastrophe de Fukushima.

Mais le temps presse. Depuis la fin des contrats d'exploitation de la Cominak et de la Somaïr, les sites sont officiellement fermés pour maintenance, a indiqué un porte-parole d'Areva sans donner de date de reprise - et ce en dépit d'un décret gouvernemental qui permet aux mines de fonctionner malgré l'absence d'accord.

5. 000 salariés nigériens se retrouvent donc au chômage technique et même s'ils sont encore payés, le Niger semble infléchir sa position.

"Nous allons continuer les discussions jusqu'à fin février 2014 afin de trouver un terrain d'entente", a estimé Oumarou Hamidou Tchiana.

"Les gens d'Areva profitent de la négligence des régimes successifs du Niger pour faire leur gloutonnerie", a dénoncé Sanoussi Jackou, conseiller du président Mahamadou Issoufou, lors d'un récent débat télévisé.

Aucun des régimes précédents n'a essayé de modifier les accords de coopération entre la France et le Niger signés en 1961 et 1968, qui accordent 75 ans d'"avantages" à l'ancienne puissance coloniale en terme d'uranium, a-t-il commenté.

Du coup, "si le Niger évoque la loi de 2006, Areva dit: +Est-ce qu'elle est conforme aux accords de 1968?+", s'est-il étranglé.

"Areva doit accepter de renoncer à ses privilèges fiscaux", acquiesce Anne-Sophie Simpere, dont l'ONG Oxfam France regrette la "discrétion" du gouvernement français, pourtant acteur clé du dossier.

"Le Niger ne peut pas se permettre d?attendre 30 ans de plus pour tirer tous les bénéfices" de son uranium, note-t-elle.

Pour Ali Idrissa, du Rotab, une ONG nigérienne, "la loi de 2006 doit être appliquée". Et de tonner: "Ni le chantage d?Areva sur le personnel, ni les interdictions de manifestation des autorités nigériennes ne pourront émousser notre détermination à nous battre pour un contrat gagnant-gagnant".



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Présidentielle algérienne : Hamrouche dit "niet"

Présidentielle algérienne : Hamrouche dit "niet"

Abdelaziz Bouteflika(68) - présidentielle algérienne(7)



30/01/2014 à 19:39 Par Jeune Afrique



Mouloud Hamrouche, ancien Premier ministre (1989-1991). © DR

Approché par un membre du clan présidentiel, l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche a refusé de former un ticket avec Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle d'avril 2014.

Ancien chef du gouvernement (1989-1991), Mouloud Hamrouche, 71 ans, a, début janvier, été approché par un membre éminent du clan présidentiel qui lui a proposé d'être, le 17 avril, candidat à la vice-présidence en duo avec Abdelaziz Bouteflika. Une fois réélu pour un quatrième mandat, ce dernier, diminué par les séquelles de son AVC, lui céderait la présidence au bout de deux ans. Réponse diplomatique de l'intéressé : "Tout cela n'est pas très clair." Ce n'est pas la première fois que Hamrouche est sollicité par l'entourage de Bouteflika. Au printemps 2003, il avait été pressenti pour remplacer Ali Benflis à la tête du gouvernement, avant que le chef de l'État ne choisisse Ahmed Ouyahia



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Ultimate concert des artistes Touareg pour les réfugiés, Drancy, 8-9 février


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jeudi 30 janvier 2014

Agadez-Niger/Reaction du SG du CRI sur RFI ce matin par rapport a l' interdiction du meeting Joint par RFI, le secrétaire général du CRI, El Kontchi Mohamed Aoutchiki, ne cache ni sa surprise, ni son amertume face à cette interdiction. « On est surpris, complètement, et désolés de cette décision. Parce que nous, nous ne voulons pas entreprendre quoi que ce soit, si ce n’est pas dans la légalité », a-t-il déclaré. « Nous ne comprenons pas que des citoyens, de manière démocratique, se mobilisent et disent : 'Voilà les problèmes (...)' Et que l’on ne nous écoute pas », dénonce-t-il.

Reaction du SG du CRI sur RFI ce matin par rapport a l' interdiction du meeting

Joint par RFI, le secrétaire général du CRI, El Kontchi Mohamed Aoutchiki, ne cache ni sa surprise, ni son amertume face à cette interdiction. « On est surpris, complètement, et désolés de cette décision. Parce que nous, nous ne voulons pas entreprendre quoi que ce soit, si ce n’est pas dans la légalité », a-t-il déclaré. « Nous ne comprenons pas que des citoyens, de manière démocratique, se mob
ilisent et disent : 'Voilà les problèmes (...)' Et que l’on ne nous écoute pas », dénonce-t-il.



« Nous, nous disons que le système d’administration de la région d’Agadez n’est pas bon pour les gens d’Agadez. Les gens qui habitent dans la région d’Agadez ne trouvent pas leur compte dans les exploitations minières, dans divers secteurs, dans la gestion même de la ville », insiste-t-il.



Transfert de compétences au local



Pour le secrétaire général du CRI, « les gens protestent contre quelque chose qui peut se régler. Il n’est pas impossible, pour les responsables de ce pays, de nous amener un administrateur civil. (…) Ce n’est pas impossible, pour un régime démocratique, de transférer les compétences à nos élus locaux. »



El Kontchi Mohamed Aoutchiki accuse par ailleurs « des sociétés minières » de « dégrader notre environnement ». Les organisateurs ont annoncé leur intention de déposer une nouvelle demande de marche pacifique, pour le samedi 1er février, cette fois. « Nous, ici, on encaisse de la radiation. On ne peut pas accepter ça. On ne les a pas élus pour ça. Nous avons décidé de nous faire entendre ! Il faut qu’on nous écoute », martèle-t-il.



RFI
https://www.facebook.com/groups/437787466286342/

NDLR:sommet de l UA vu par RFI(radio Francimperialisme)!!

UNION AFRICAINE - 
Article publié le : jeudi 30 janvier 2014 à 15:01 - Dernière modification le : jeudi 30 janvier 2014 à 15:26

Ouverture du sommet de l’UA: entre polémique, cafouillages et premières annonces

Ouverture du 22e Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2014.
Ouverture du 22e Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2014.
REUTERS/Tiksa Negeri

Par RFI
Le 22e sommet de l’Union africaine s’est ouvert ce jeudi 30 janvier 2014 dans la matinée. Durant la cérémonie, plusieurs dirigeants se sont succédé à la tribune de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie. Certains n’ont pas hésité à lancer des polémiques.

Pour commencer ce sommet de l’UA, il y a d’abord eu des annonces très concrètes : ainsi la Mauritanie prend le relais de l’Ethiopie à la présidence tournante de l’Union africaine et la première vice-présidence revient au Zimbabwe, un choix effectué à la dernière minute.
Sur le conflit au Soudan du Sud, les dignitaires africains et onusiens ont tous demandé aux deux parties de respecter le couvre-feu. Pas de condamnation pour l’heure, de l’ex-vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, et c’est une grande déception pour Juba. L’Union africaine a annoncé ce matin l’ouverture d’une enquête sur les exactions dans ce jeune pays. Aucune information précise n'a été donnée sur l’envoi d’observateurs.
Haïti invité
Haïti est l’invitée d’honneur de ce sommet. Et le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe a rappelé les liens ancestraux entre son pays et le continent et a même demandé une dérogation de l’Union africaine pour que son pays puisse devenir membre à part entière. Ce qui a fait rire dans les tribunes.
Pas un mot ce jeudi matin sur la Caric, la Force africaine de réaction rapide, le projet de mécanisme pour permettre à l’Afrique d’assumer elle-même sa sécurité. Enfin, il faut noter cette phrase du président sud-africain, qui a dû provoquer l’ire du Maroc et sans doute froisser Paris. Lors d’une courte allocution, Jacob Zuma a déclaré que le rêve d’une Afrique libérée était devenu réalité, excepté au Sahara occidental.
La République arabe sahraouie démocratique est membre à part entière de l’UA, et c’est pour cette raison que le Maroc boude l’organisation depuis plusieurs décennies. Alors cette phrase de Zuma semble donc éloigner, à très court terme en tout cas, la perspective d’un retour du Maroc au sein des instances de l’Union africaine.
Bisbilles autour de la RCA
Il y a aussi eu un petit cafouillage autour de la position de l’Union africaine sur la question de l’éventuel déploiement des casques bleus en Centrafrique. Mercredi soir, le président guinéen Alpha Condé, qui assume en ce mois de janvier la présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, a déclaré, lors de son discours d’ouverture du Conseil : « Nous appuyons la demande de Catherine Samba-Panza d’un déploiement d’une force de maintien de la paix en Centrafrique ».
Pour rappel, la présidente de transition en Centrafrique a déclaré mardi soir avoir demandé officiellement à l’ONU l’envoi de casques bleus dans son pays. Ce dossier est facteur de divisions à Addis-Abeba. La plupart des pays d’Afrique centrale y sont opposés.
Ce jeudi matin, retournement de situation, puisque le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, François Fall a déclaré que son président s’exprimait au nom de son pays et non de l’UA. Ce qui est tout de même très troublant, car c’est en qualité de président du Conseil de paix et de sécurité qu’Alpha Condé s’exprimait pourtant bien jeudi soir. C’est en tous les cas, ce qui était inscrit sur l’écriteau, devant son micro.
Alors est-ce un cafouillage, une erreur, un rétropédalage ? Cela mérite clarification. En tout les cas, les intervenants à la tribune de la cérémonie d’ouverture ont pris soin de ne pas aborder ce sujet visiblement épineux.


■ ZOOM : le grand retour de Madagascar
C’est par la grande porte que Madagascar a été réintégrée au sein de l’organisation. « J’ai le plaisir d’annoncer la réintégration de Madagascar », a dit le président en exercice sortant, juste après avoir ouvert le Sommet des chefs d’Etat et il a immédiatement donné la parole au chef d’Etat malgache.
Il s’agit bien d’un retour officiel de Madagascar au sein de sa famille naturelle après « cinq longues années d’absence », a déclaré visiblement ému le président Hery Rajaonarimampianina. Emotion aussi, puisque ce retour est celui d’un membre fondateur de l’Organisation panafricaine qui célèbre cette année son cinquantenaire. Emotion enfin, car en tant que chef d’Etat, c’est le premier déplacement hors de son pays du nouveau président élu.
« Une ère nouvelle vient de commencer à Madagascar pour le bonheur des Malgaches », a affirmé Hery Rajaonarimampianina, qui reconnaît tout de même que les indicateurs sociaux et économiques sont pour la plupart au rouge. Profitant de cette tribune, il a lancé un appel à tenir dans un délai de trois mois, une conférence des bailleurs de fonds et amis de Madagascar, afin de l’aider à trouver les financements pour la reconstruction de son pays.
TAGS: ETHIOPIE - JACOB ZUMA - MADAGASCAR - MAROC - RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - SOUDAN DU SUD - UNION 11

‪#‎Francsahfric‬: de ‪#‎ParisTripoliBamakoBangui‬ l ‪#‎echec‬ d un‪#‎interventionnisme‬ ‪#‎coloniale‬ ‪#‎desuet‬ et ‪#‎desastreux‬

Présidentielle algérienne : les généraux rentrent dans le rang



Abdelaziz Bouteflika(66) - DRS(28) - Toufik(5) - armée algerienne(1)



29/01/2014 à 11:32 Par Farid Alilat



L'Académie militaire interames de Cherchell, en présence de Gaïd Salah (à dr.). © Bensalem.B/Andia.fr

Remaniée en profondeur, la vieille garde de l'armée algérienne a été peu à peu écartée du jeu politique. Et si, pour le choix du futur président, les généraux n'avaient plus leur mot à dire ?

C'était en octobre 2003. Dans un pamphlet d'une rare violence, Khaled Nezzar, l'ancien ministre de la Défense, expliquait comment l'armée avait choisi de faire élire Abdelaziz Bouteflika en avril 1999 : "Parce qu'il était le moins mauvais des candidats." Dix ans plus tard, aucun haut gradé n'oserait s'exprimer ainsi. Non par manque de courage, mais parce que l'âge d'or des généraux semble révolu. De là à supputer que l'armée n'aura pas son mot à dire...

Au cours des trois mandats de Bouteflika (1999, 2004, 2009), premier président civil depuis la destitution d'Ahmed Ben Bella, en juin 1965, la composition des centres de décision a largement évolué et l'institution militaire a connu de profondes mutations.

Propulsé par les généraux au palais d'El-Mouradia, Bouteflika, qui refusait d'être un "trois quarts de président", a su écarter ses adversaires dans l'armée et promouvoir des fidèles - souvent issus de sa région, l'Ouest - afin de renforcer ses pouvoirs et de devenir un "hyperprésident".

Toufik pèse-t-il sur la désignation du successeur de Bouteflika ?


Une nouvelle génération d'officiers, formée dans de prestigieuses académies militaires occidentales, a été promue à des postes à responsabilité, poussant vers la sortie la vieille garde, maquisarde durant la guerre de libération et sortie des écoles de l'ex-URSS. Tout un bataillon de colonels et de généraux ont été écartés, mis à la retraite. D'autres se sont reconvertis dans les affaires. D'autres enfin sont décédés. Plus instruits, et dépourvus de légitimité révolutionnaire, les nouveaux s'intéressent beaucoup moins à la politique que leurs aînés.

Autre mutation majeure : l'éclatement du quarteron des généraux - Mohamed Lamari, Larbi Belkheir, Khaled Nezzar et Mohamed Mediène, dit Toufik - qui faisaient et défaisaient les présidents. Lamari et Belkheir ont rendu l'âme. Nezzar, qui fait l'objet de poursuites judiciaires en Suisse pour "crimes de guerre", n'a plus aucune influence. De ce cabinet informel, il ne reste que Toufik, inamovible chef des services secrets depuis 1990.


À 75 ans, Toufik, que la vox populi surnomme Reb Dzaïr ("le dieu de l'Algérie"), exerce toujours une influence considérable dans tous les rouages du système.

À 75 ans, celui que la vox populi surnomme Reb Dzaïr ("le dieu de l'Algérie") exerce toujours une influence considérable dans tous les rouages du système. Le mystère qui l'entoure est renforcé par le fait qu'on ignore tout de sa vie, et même son visage - on ne connaît qu'une seule photo de lui, prise il y a vingt ans.

Loyal envers Bouteflika, dont il a soutenu la réélection en 2004 et en 2009, Toufik pèsera-t-il sur la désignation du successeur ? Si le général et son Département du renseignement et de la sécurité (DRS) gardent une puissance redoutable, ils sortent néanmoins fragilisés par les remaniements en cours depuis septembre 2013. Le pôle judiciaire des services a été dissous, la communication et la sécurité intérieure ont été transférées à l'état-major. Le rôle du DRS dans la vie publique suscite aujourd'hui de vifs débats dans le pays alors que personne n'osait l'évoquer jusqu'ici.

Le lobby de l'argent fait concurrence à celui des militaires


Enfin, l'état-major ne manifeste plus aucune hostilité à l'égard du chef de l'État. Alors que Mohamed Lamari ne faisait pas mystère, en 2004, de son opposition à un deuxième mandat de Bouteflika - il avait discrètement incité Ali Benflis à se lancer dans la course -, son successeur, Gaïd Salah, 74 ans, apporte un soutien indéfectible au président sortant. En septembre 2013, Salah a été nommé au poste de vice-ministre de la Défense, qu'il cumule avec celui de chef d'état-major de l'armée. Une promotion qui a renforcé son pouvoir et lui permettrait de s'opposer à l'application de l'article 88 de la Constitution, qui prévoit la destitution du président en cas de maladie grave et handicapante.

Par ailleurs, le lobby de l'argent et des hommes d'affaires, dont une partie gravite autour du cercle présidentiel, fait aujourd'hui concurrence à celui des militaires. Est-ce la fin des "généraux faiseurs de rois" ? "L'armée ne s'opposerait pas à Bouteflika si celui-ci venait à briguer un nouveau mandat", analyse prudemment l'ancien ministre Abdelaziz Rahabi. Mais même s'il venait à jeter l'éponge, l'armée ne devrait désormais plus pouvoir imposer un successeur.



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mercredi 29 janvier 2014

Centrafrique: le Tchad a accueilli des ex-Séléka à Doba

Par journaldebangui.com - AFP - 29/01/2014

La nouvelle a été annoncée, hier mardi, 28 janvier 2014 par le ministre tchadien de la Communication, Hassan Sylla Bakari


Après Michel Djotodia, chef leader déchu de la Centrafrique, ce sont «environ 200 éléments de l'ex-Séléka sont arrivés à Doba, au sud du Tchad», a indiqué à M. Sylla Bakari, ajoutant qu'ils «ont été désarmés et éloignés de la frontière centrafricaine». «Un tri est en train de se faire et s'il s'avère qu'il y a des mercenaires tchadiens parmi eux, ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi», a-t-il assuré. Selon une autorité locale ayant requis l'anonymat, environ 1.700 réfugiés centrafricains ayant fui les violences dans leur pays sont également arrivés avec les ex-Séléka. «Les Centrafricains réfugiés seront confiés au HCR» (Haut-commissariat aux réfugiés), a précisé le ministre.


© afp
Sous escorte française et burundaise, des centaines de combattants ont été évacués lundi, 27 janvier de deux importants camps militaires
Selon Peter Bouckaert, directeur des urgences de l'ONG Human Rights Watch (HRW), un convoi emmenant des ex-Séléka avait quitté la capitale centrafricaine dimanche, 26 janvier 2014 accompagné d'une lourde escorte, en direction du nord, sur la route menant au Tchad. Les ex-combattants, pour beaucoup originaires de pays voisins comme le Tchad et le Soudan, sont actuellement en négociation avec la force africaine en Centrafrique (Misca) en vue de préparer leur départ, a ajouté M. Bouckaert.

Par ailleurs, plusieurs centaines d'anciens rebelles ont été évacués de deux importants camps militaires qu'ils occupaient dans le sud de Bangui, sous escorte de soldats de la Misca et de militaires français, avant d'être cantonnés dans un autre camp à la sortie nord de la ville. En mars 2013, la prise du pouvoir par la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane ayant renversé le président François Bozizé, avait plongé la Centrafrique dans un chaos sans précédent, déclenchant des violences interconfessionnelles inédites entre chrétiens et musulmans qui avaient jusque-là toujours vécu en bonne entente.

Soudan du Sud: des dirigeants en justice

Dernière mise à jour: 29 janvier, 2014 - 16:54 GMT
L'ancien vice-président du Soudan du Sud Riek Machar
Sept dirigeants dont l’ancien vice-président sont poursuivis pour trahison sur des accusations de tentative de coup d’Etat.
Ces accusations de trahison par une tentative de coup d'État annoncées en Décembre 2013 ont déclenché des semaines de combats.
Onze fonctionnaires ont été arrêtés à l'époque et la rébellion a fait de leur libération une condition pour tout accord de paix notamment le respect du cessez-le feu de la semaine dernière.
Il s’agit notamment de l’ancien président Riek Machar et certains de ses proches dont Taban Deng, qui a négocié le cessez-le-feu signé le 23 janvier à Addis Abeba.
Les accusations annoncées par le ministre sud-soudanais de la justice Paulino Wanawila, pourraient mettre en péril cet accord de cessez-le feu.
Quatre autres barons du régime font également l’objet de poursuites.
Il s’agit de l'ex-secrétaire général du parti au pouvoir Pagan Amum, de l'ex-ministre de la Sécurité nationale Oyai Deng Ajak, de l'ex-ambassadeur à Washington Ezekiel Lol Gatkuoh et de l'ancien vice-ministre de la Défense Majak D'Agoot.
Le gouvernement avait précédemment indiqué qu'il pourrait accorder une amnistie aux détenus, qui sont des personnalités politiques d'une faction du parti au pouvoir SPLM .
Il souligne l'animosité entre le gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles, dont beaucoup sont fidèles à M. Machar.
Juba a remis mercredi sept partisans de l’ancien vice-président Riek Machar au Kenya.
Les détenus libérés sont de grandes figures du régime de Juba issues de la guerilla sudiste qui a combattu Khartoum de 1983 à 2005, avant l'accès à l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.
Il s’agit notamment de l’ex-ministre de la justice John Luk Jok limogé en juillet 2013 en même temps que le vice-président Riek Machar.
L’ex-ministre a indiqué qu’il souhaitait travailler avec les médiateurs pour trouver rapidement une sortie de crise.
"Nous ne sommes pas amers, nous ne pensons pas que le président est notre ennemi ... nous avons tous un sentiment de tristesse sur la situation tragique", a-t-il dit à la presse.
Les personnalités libérées sont apparues lors d'une conférence de presse avec le président kenyan Uhuru Kenyatta dans la capitale kényane, Nairobi.
Salva Kiir a accusé Riek Machar et d'autres anciens fonctionnaires de tenter un coup d'Etat après des combats qui ont éclaté dans la capitale sud-soudananise le 15 Décembre, toute chose que M. Machar nie.
Les deux parties disent qu'elles se sont engagées à un cessez-le-feu, mais elles se battent encore dans certaines régions et l'organisation des Nations unies a qualifié la situation de "fragile".
Les organisations humanitaires déclarent que jusqu'à 10.000 personnes ont été tuées dans le conflit.
Selon l'ONU, plus de 646 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Soudan du Sud et plus de 123 400 personnes ont fui vers les pays voisins.
La responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a bouclé une visite de trois jours dans le pays avec un voyage à Malakal, où elle dit avoir constaté que certaines populations avaient peur de rentrer chez elles malgré la trêve.
Madame Amos a déclaré que les personnes à qui elle a parlé sur le terrain ont dit qu'elles avaient "complètement perdu la foi'' et ont voulu être transférées dans d'autres régions du Sud-Soudan, ou même à l'étranger.

Al-Qaïda sur le chemin de la défaite mais la menace a évolué, prévient Obama

Romandie.com
WASHINGTON – Les Etats-Unis ont mis Al-Qaïda sur le chemin de la défaite mais la menace a évolué et des groupes affiliés s’enracinent ailleurs, comme au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, a prévenu mardi le président américain Barack Obama.
Au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires pour affaiblir ces réseaux et les rendre inopérants, a jugé M. Obama dans son discours annuel sur l’état de l’Union.
Le président américain avait déjà affirmé lors de son discours l’an passé que le coeur du réseau Al-Qaïda, au Pakistan, n’était plus que l’ombre de lui-même. Il a insisté cette année sur le danger que posait sa dissémination dans le monde.
Le fait est que le danger demeure, a-t-il lancé.
En Syrie, où les groupes djihadistes ont pris de plus en plus de poids au sein de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad, le président américain a promis son soutien aux opposants modérés.
Nous soutiendrons l’opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes, a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs fait de la lutte contre Al-Qaïda l’un des arguments majeurs pour l’éventuel maintien d’une présence en Afghanistan au-delà de 2014, une fois la mission de combat de l’Otan terminée.
Si le gouvernement afghan signe l’accord de sécurité que nous avons négocié, une petit contingent d’Américains pourrait rester en Afghanistan avec les alliés de l’Otan pour mener deux missions: former et assister les forces afghanes, et des opérations antiterroristes pour traquer les vestiges d’ale-Qaïda, a-t-il expliqué.
Tout maintien d’une présence américaine est suspendu à la signature de cet accord, que le président Hamid Karzaï, dont les relations avec Washington sont au plus bas, refuse de parapher tant qu’il sera en poste. Son successeur doit être élu en avril.
Ironie de l’histoire, Hamid Karzaï avait été l’invité d’honneur du président George W. Bush lors de son discours sur l’état de l’Union en 2002, trois mois après la chute des talibans à Kaboul.
AFP / 29 janvier 2014 03h4,http://www.romandie.com/news/n/_Al_Qaida_sur_le_chemin_de_la_defaite_mais_la_menace_a_evolue_previent_Obama99290120140344.asp

RCA:le nouveau "rwanda francais"?

FRANCE - CAR - 
Article published the Wednesday 29 January 2014 - Latest update : Wednesday 29 January 2014

French troops kill 10 Séléka in CAR, report

A French soldier frisks a man in Bangui
A French soldier frisks a man in Bangui
Reuters/Siegfried Modola

By RFI
French troops killed about 10 members of the Séléka militia in the Central African Republic (CAR) capital, Bangui, on Wednesday, according to diplomatic sources. A local councillor from a town near Paris has been named communication minister in the new government appointed by Prime Minister André Nzapayeke.

French armoured cars responded when their troops were fired on by members of the Islamicformer rebels holed up in the RDOT military camp, the diplomatic source told the AFP news agency, adding that about 10 of the fighters were killed.
Muslims have accused the French military of being biased against the Séléka and not clamping down on Christian anti-balaka armed groups.
Earlier on Wednesday the mayor of Bussy-Saint-Georges, a town near Paris, announced that a member of his local council had left France to become the CAR's communications minister.
Antionette Montaigne, who has joint French-CAR nationality, left to take up her new post on Tuesday after being picked by Nzapayeke, whose cabinet includes seven women.
Montaigne is a member of the right-wing UMP and a representative of the Council of CAR citizens Abroad.

La MINUSMA au chevet des victimes des hostilités à Tin Hamma

Publié le 28 jan 2014 - 2:18

tin1Le chef de bureau par intérim de la MINUSMA à GAO et chef de la section droits de l’homme Mr Eric Moukam s’est rendu la semaine dernière à Sorori, forêt située à environ 200 km au sud-est de Gao, à la rencontre des populations déplacées de la commune de Tin Hamma refugiées dans la forêt Djalgodji de la bande de Sorori, suite aux évènements hostiles survenus à la mi novembre entre Peuls et Touaregs.

L’objet de la visite était d’enquêter sur les allégations de violation des droits de l’homme au cours des affrontements, mais aussi d’apporter une assistance médicale.
90 foyers et plus de 300 enfants ont abandonné habitation, point d’eau, centre de santé, école et bien d’autres commodités pour se refugier dans cette forêt ombrageuse de la bande de Sorrori. Cette communauté essentiellement composée de pasteurs a également perdu une importante partie de son bétail. Elle a trouvé refuge dans un oued, perdu dans le fin fond de la forêt Djalgodji, à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière Nigérienne.
C’est sous un grand arbre, comme à l’époque des Askia, que le chef de la communauté Djelgodji et ses parents ont accueilli la mission onusienne avant une visite du camp, une rencontre avec l’ensemble des déplacés, puis des entretiens spécifiques. Au même moment l’équipe médicale a procédé à des consultations, à des soins et à des distributions de médicaments pour certains blessés.
Cette action médicale a été chaleureusement saluée par les bénéficiaires « j’ai l’impression qu’ils sont tombés du ciel. Il y a des semaines que ma femme et un de mes enfants sont gravement malades. Je me suis résigné et j’ai attendu Dieu parce que je ne pouvais rien et voilà qu’ils ont tous été consultés et ont chacun reçu le traitement nécessaire, » a dit l’un des bénéficiaires M. Mousoudou Diallo.
Le médecin militaire Dr Hima Abdoulaye a déclaré « nous sommes certes une force de maintien de la paix mais nous veillons aussi sur la santé des populations. C’est, en plus de la sécurisation, une autre forme de protection ».
Avant de conclure sa mission sur le terrain, Eric Moukam a assuré ses interlocuteurs de la disponibilité de la MINUSMA à assister les populations Maliennes et à veiller sur leurs droits. Il a aussi promis d’attirer l’attention des humanitaires sur leur précarité actuelle.
Presidence