dimanche 4 mars 2012


Libye: un membre des Frères musulmans élu à la tête d'un nouveau parti
TRIPOLI — Des islamistes et indépendants libyens, réunis depuis trois jours à Tripoli, ont formé un nouveau parti politique, à la tête duquel ils ont élu samedi un représentant des Frères musulmans.
Mohammed Sawane, ancien prisonnier politique sous Mouammar Kadhafi qui avait interdit la création de partis politiques sous peine de poursuites pour trahison, a été élu à la tête du parti Justice et Construction par 51% des centaines de militants présents lors d'un vote à main levée.
Les participants ont aussi été invités à se prononcer de cette manière sur une série de questions concernant la nouvelle formation.
"J'ai vraiment des sentiments très partagés parce que j'ai été emprisonné sous Kadhafi pour avoir tenté à plusieurs reprises de créer un parti politique, et je suis reconnaissant que les gens ici m'aient accordé leur confiance", a déclaré M. Sawane à l'AFP.
Le programme du parti est encore en cours d'élaboration, mais les islamistes et indépendants réunis à Tripoli depuis trois jours avaient tous l'intention de créer "un parti national avec un cadre de référence islamique".
"Nous recherchons la diversité et un Etat de droit où les différences d'opinion sont respectées", a assuré M. Sawane.
Aucune loi ne régit pour l'instant la création des partis politiques dans la nouvelle Libye, mais les nouvelles formations se multiplient depuis la chute de Kadhafi, pour la plupart avec une forte référence à l'islam.
"Nous avons créé une nouvelle ère en Libye en élisant démocratiquement un chef de parti", a déclaré Khalil Sawalim, militant basé au Royaume-Uni, alors que certains militants émus ont versé quelques larmes discrètes pendant les votes.
Un nombre important des 1.360 membres du parti sont des anciens prisonniers politiques, dont Ali al-Kermi, un membre des Frères musulmans qui a passé trois décennies en prison.
"Nous voulons la suprématie de la loi et la tolérance, pas la vengeance", a dit à l'AFP M. Kermi, qui dirige une association d'anciens prisonniers politiques.
"Le parti rejettera toute pratique qui viole les droits de l'Homme" parce que beaucoup de ses membres ont vécu de telles violations, a-t-il continué.
"Tout, dans ce parti, est basé sur des principes démocratiques", a indiqué pour sa part Nizar Kawane, l'un des organisateurs de la conférence.
L'idée de former un tel parti est née en novembre lors d'une réunion des Frères musulmans à Tripoli, a expliqué à la presse Amine Belhaj, autre membre fondateur.
L'un des buts majeurs de la formation, selon M. Belhaj, était de réunir des représentants de toute la Libye et inclure tous les groupes ethniques, dont les Amazighs, Touareg et Toubou.
Depuis le début du Printemps arabe, les islamistes ont été les grands vainqueurs des élections, en particulier en Tunisie et en Egypte, les deux pays méditerranéens qui encadrent la Libye, où un résultat similaire est attendu en juin lors de l'élection d'une assemblée constituante.
"Nous sommes tous islamistes et nous voulons que la Libye soit au sommet des pays développés", a lancé Majda Fallah, militante du nouveau parti, à une foule en liesse, au sein de laquelle les femmes, même présentes par dizaines, restaient largement minoritaires.
M. Sawane a assuré que les femmes joueraient un rôle important dans le parti, en raison de leur rôle déjà fondamental dans la société civile et de leur implication dans la nouvelle formation. "Plus de 100 organisations de femmes" ont aidé à organiser la conférence, a-t-il expliqué.
"Nous pensons que les femmes peuvent être candidates et avoir tous leurs droits", a ajouté le chef du nouveau parti.

Calme à Tessalit, situation très favorable au MNLA

Combattants MNLA
La journée du Vendredi qui s'achève a été rythmée par un relatif calme dans la bataille de Tessalit après les très violents affrontements des 3 derniers jours. Ce calme consécutif à un énième repli stratégique (fuite du champ des combats) de l'armée Malienne, permet au MNLA de renforcer ses positions après avoir reçu un renfort de véhicules blindés Maliens récupéré par le MNLA à Tinzawatene, ce qui rend la situation encore plus favorable au MNLA qui continu d'affaiblir le camp Amashash.
Ce Mercredi nous annoncions des combats terribles qui se déroulait vers sur le tronçon Anou Malane – Tessalit entre plusieurs brigades du MNLA et un convoi de plus de 300 véhicules de miliciens Tamasheq et Maure employé par l'armée Malienne pour faire la guerre à sa place. Pour rappel, en fin de journée du Mercredi, nos troupes nous ont rapportés avoir pu scinder ce très lourd et sophistiqué convoi en trois sous-groupes. Le 1er sous-groupe constitué presque totalement de miliciens Maures sous le commandement du Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou a été le premier à faire un retrait stratégique (fuite du champ des hostilités) sous les feux des brigades de Kojak, Haroune Ag Saghid, Ibah Ag Moussa, Rhissa Ag Berguel, et d'une partie de celle d'Assalat Ag Habi.
Les plus durs des combats se sont déroulés entre les miliciens du Colonel-Major AlHaji Ould Meydou soutenus par les soldats Libyens sous les ordres des Colonels Mohamed Ag Bachir (ex-Commandant de zone de Beni Walid), Wakki Ag Ossad et Sidi Lama Ag Imikal tous rentrés de Libye après la chute du Colonel Kadhafi. Là également, ce sous-groupe avait pu être scindé et les anciens soldats Libyens se sont retrouvé séparer des autres. Conscient des difficultés qu'ils pouvaient tous les deux rencontrés dans cette configuration, le Colonel-Major et les anciens soldats Libyens ont joué à cache-cache durant la journée de Vendredi afin de pouvoir se retrouver au prix d'un énième replis stratégique.
Ne jugeant pas nécessaire de consommer leur carburant pour pourchasser des fuyards, les troupes du MNLA ont renforcés leurs positions dans et autour de la ville de Tessalit. Une source civile bien au fait de la situation contactée dans la zone nous a assuré qu'aucun soldat du MNLA n'a été tué. Par contre, elle nous a affirmé que ses neveux qui font parties des combattants du MNLA lui ont fait état de 7 véhicules de l'armée qui ont été détruit le Jeudi. Cette version sera confirmée plus tard sur RFI par Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA, selon lequel, "L'armée n'a même pas pu rentrer à Tessalit, affirme-t-il, ni à plus forte raison ravitailler le camp d'Amashash. Ils ont essayé de rentrer à Tessalit mais ils n'ont pas pu. Et les sept véhicules, dont un véhicule blindé qui faisait partie du convoi, ont subi d'énormes pertes humaines".
Comme prédit dans notre édition du Mercredi, le Colonel Idrissa Traoré, directeur de l'information de l'Armée Malienne a essayé ce qu'il sait faire le plus: mentir. Sur RFI, il affirme "Selon mes informations, il n'y a pas de combats. Nos objectifs pour le ravitaillement de Tessalit ont été atteints depuis plusieurs jours. On contrôle la plupart de la zone de Tessalit." Il affirme que l'armée Malienne est déjà rentré à Tessalit, alors que cette ville n'est plus contrôlée par l'armée Malienne depuis le 18 Janvier, exception faite du camp Amashash. Il continu en affirmant que l'objectif d'approvisionnement a été atteint depuis plusieurs jours. Nous sommes le Vendredi. Depuis plusieurs jours veut dire au moins le Mercredi, si non le Mardi ou tout simplement le Lundi.
Nous rappelons que le convoi des Colonel-Majors a passé la journée du Dimanche 26 Février 2012 à Anefif. Après s'être organisé, et reçu un renfort important venant de Kidal, ce convoi a quitté Anefif le Lundi 27 Février 2012. Il arriva au petit soir le site d'Anou Malane dans lequel il mit sa stratégie en place. Les hostilités d'une violence jamais égalé ont commencés le Mardi, et ont continués le Mercredi sans que les milices de l'armée Malienne ne puissent s'avancer. Il n'est point nécessaire de rappeler que le mensonge flagrant du Colonel Idrissa Traoré qui affirme que ses miliciens dans une ville alors que ces mêmes miliciens ont opéré encore une fois la stratégie du repli tactique (fuite).
Le Jeudi déjà, Abdoul Karim Ag Matafa, le passionné Président du Conseil Révolutionnaire du MNLA déclarait à la MISNA (Missionary International Service News Agency) que:
"Nous occupons la zone autour de Tessalit et nous bloquons les approvisionnements destinés aux soldats de la caserne d'Amachache depuis environ un mois. Leurs vivres seront bientôt épuisés. Hier, nous avons empêché d'entrer les renforts et les approvisionnements, composés de plusieurs centaines de véhicules. Les militaires ont subi de lourdes pertes alors que nous n'avons perdu aucun combattant".
Ceci est juste pour dire à nos lecteurs que la situation à Tessalit et dans ses environs est sous le contrôle total du MNLA à l'exception du camp Amashash dont la géographie fait qu'il est difficilement prenable.
Nous pensons que le travail de destruction d'une partie du camp par les hommes du Colonel Assalat Ag Habi finira par payer. Cette fois-ci, nous ne croyons pas qu'un avion militaire Algérien ou Américain ravitaillera encore cette base dans laquelle les soldats n'auront d'autre choix que de se rendre et d'être traité par le MNLA selon les directives de la Convention de Genève ou ils prendront le risque de combattre avec l'énergie du désespoir ce que personne ne souhaite. L'acharnement avec lequel le Mali essaye de reprendre Tessalit montre amplement l'importance stratégique de cette ville dans la libération complète des territoires encore sous colonisation Malienne dans l'Azawad.

Par Ikhlou Ag Azzezen

La montée des Amazigh

Important fait d’actualité : la Tunisie accueille cette semaine un symposium berbère, pratiquement pour la première fois depuis l’indépendance.
Ce « revival » des Amazigh tunisiens a clairement été rendu possible grâce à la révolution du 14 janvier 2011.
En effet, réprimées sous Bourguiba et Ben Ali, la langue et la culture berbères ont été quasiment effacées dans notre pays.
Cette montée des Amazigh a connu plusieurs illustrations récentes dont notamment la constitution d’une association culturelle très active.
Le symposium berbère est organisé par le Centre d’études maghrébines à Tunis (CEMAT), le 6 mars 2011 à partir de 13h30. Plusieurs communications seront présentées, parmi lesquelles celles de Khadija Ben Saïdane (L’Amazighité au cœur des changements démocratiques) et Walid Ben Omrane (La communauté amazighophone de Djerba et les révolutions au Maghreb) sont très attendues


Photo M. Diagayété
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M. Diagayété
Posté le 03/03/2012 à 16H00
Effad persiste et signe (Récupéré)
Effad

Posté le 23/23/2012 à 15H47

Gouverneur de Gao et Kalifa Keita, je persiste et je signe!

Une rencontre houleuse a eu lieu hier entre le gouverneur de Gao et Azaz accompagné de Mohamed Youssouf sur l'attaque du campement de ce dernier par le gandaizo.

Je voudrais juste affirmer et confirmer a Dr Diagayeté et a tous les Kinautes que c'est bel et bien le gouverneur de Gao qui organise, arme et finance le gandaizo et le gandakoy. C'est lui qui les a armés, a fait venir ceux de labbezanga par le car de Rimbo au vu et au su de tout le monde, ils ont été recuperés a la gare par le vehicule de la police et deposé dans une maison derrière celle d'Aly Badi que je n'ai pu encore formellement identifié ou ils sont cantonnés a Gao.

Le vehicule remis a leur disposition est une baché 6 de couleur blanche appartenant au service local de la protection des vegetaux avec une plaque mineralogique jaune NU (nations unis) avec le logo du FAO (qui la financé) sur les portes que ces braves et courageux combattants du gandakoy n'ont meme pas pris la d'enlever. Ce vehicule circule toute la nuit dans les rues de Gao a trombeau ouvert et sert de moyen de drague a ses occupants!

Tous ceux ci sont directement geré par le gouverneur a travers certains militaires, civils et un inspecteur de police originaire de bourem.

L'equipe qui a attaqué le campement de mohamed youssouf a été specialement mis en place pour s'occuper du gourma suite a la reunion tenu par Diallo avec les gens de hombori et dont la presse malienne a rapporté le contenu. Cette equipe est partie de labbezanga, liberé et occupé par le mnla (en tout cas c'est ce qu'ils ont chantés sur tous leurs sites et dans leurs communiqués qui sont encore visibles sur le net), elle a traverser toute la region, est rentré en ville a gao et a traversé le check point raciste de wabaria.

J'y reviens toujours a propos de ce check point par ce que ce check point est vraiment raciste et s'adonne avec plaisir aux controle de faciès que je confirme aussi pour y avoir été personnelement victime dans l'après midi du 28 fevrier.

Une rencontre autour de cet attaque serait prevu demain dimanche pour "tirer les oreilles" de facade a ce groupe au lieu de les faire arretter et trainer devant les tribunaux. Les radios milles collines de gao, appellent a longueur de journée les gens a soutenir les braves, courageux et heros combattants du gandaizo et recolte des pièces de monnaies cà et là en ville pour les entretenir.

Je pense que c'est aussi flagrant que cela partout en ville a Gao et je pense qu'il est temps pour le president ATT et Gassama de reagirent et de reprendre les choses en main au risque de perdre la confiance et le soutien de leurs meilleurs armes que sont Gamou et ould Meydou.

Si cet etat de fait continu, il risque de s'aggraver avec mort d'homme, la ligne rouge qu'il ne faut surtout pas franchir car en ce moment je dirais la celebre phrase d'un Kinaute connu, ENTRE NOS FAMILLES ET LA REPUBLIQUE, NOUS DEFENDRONS NOS FAMILLES!

Je n'ose meme pas imaginer les consequences sur le mali, sa securité, sont integrité et la paix si jamais les imghads et les arabes devaient s'ajouter au mnla et surtout j'aimerais bien voir ce jour là le gandaizo et compagnie.....
Source Kidal infos

4 MARS 2012

ALGERIE: Identification des auteurs de l’attentat de Tamanrasset dans le sud algérien

Une source du nord du Mali a affirmé à l’ANI l’attentat kamikaze de Tamanrasset de ce samedi revendiqué par le groupe « Jihad en Afrique de l’ouest » , a été exécuté par deux jeunes hommes dont un sahraoui et un azawadi (de l’Azawad malien).

Cette même source a affirmé que la voiture piégée explosée dans une caserne de la gendarmerie était conduite par les deux kamikazes Abou Anass Al Sahraoui (originaire du Sahara occidental) et Abou Jendel Al Azawadi(originaire de l’Azawad du nord malien).
Le groupe dit "Jihad" est une faction dissidente d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique qui a à son actif l’enlèvement de trois ressortissants occidentaux dans les camps sahraouis de Tindouf.
Le Jihad d’Afrique de l’ouest est essentiellement constitués de combattants arabes du nord du Mali.


Parmi les plus importants chefs de cette action figurent le mauritanien Hamada Ould Mohamed Khairou et Soultane Ould Bady originaire du nord du Mali.
 
ani

L’indépendance de l’Azawad est dans l’intérêt de l’Algérie

La position officielle et stratégique de l’Algérie sur le conflit de l’Azawad est intenable, inexplicable, injustifiable. Depuis 40 ans, les diplomates algériens ont focalisé le Maghreb, l’Afrique et le Monde entier sur « le principe du droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui ».
Pourquoi donc ne pas l’affirmer aussi clairement et avec force pour le peuple Touareg. Pourquoi l’intégrité territoriale du Mali serait-elle plus « sacrée » que celle du Maroc.
Rappelons que l’Algérie a déjà appliqué ce principe d’autodétermination en jouant le rôle de facilitateur pour l’indépendance de l’Erythrée (121.000 km2 et 5 M d’habitants), séparée de l’Ethiopie en 1993. Elle a également approuvé la scission du Soudan en deux Etats en été 2011.
Ces deux exemples signifient que l’Afrique a cassé le tabou dogmatique sur « l’intangibilité des frontières africaines héritées du colonialisme », énoncés par la Charte de l’OUA à Addis-Abeba en 1963.
Un siècle de rébellion touarègue
Bien avant la création de l’Etat malien, le FLN était déjà en première ligne sur le front de la rébellion touarègue contre l’occupant colonial, entamée au début du siècle. Les moudjahiddines avaient installé des bases de formation à Kidal et Gao. L’actuel président Abdelaziz Bouteflika avait lui-même participé à des collectes de fonds de soutien au FLN, auprès des tribus nomades, de Gao à Tombouctou.
C’est depuis Kidal que Ahmed Draia et ses troupes sont entrés à Tamanrasset, à la proclamation de l’indépendance en 1962, pour hisser le drapeau algérien dans les casernes libérées par les Français.
Le problème de l’Azawad est un problème de décolonisation au même titre que celui du Sahara Occidental. La France coloniale avait rejeté la revendication d’indépendance des Touareg qui refusaient d’intégrer leurs territoires à la Fédération du Mali, ainsi qu’à l’Etat du Niger.
Les chefs des tribus Touareg avaient dénoncé cette nouvelle colonisation par des Etats factices en écrivant au général De Gaulle en 1958. Ils commencèrent à s’armer et se révolter dès 1961. Une première insurrection eut lieu en 1962-1964. Les Touareg subirent une terrible répression qui décima même leurs cheptels et les paralysa durant trente ans.
D’autres rébellions d’envergure ont failli aboutir, en 1990-1992, 1994-1995, et 2006. Mais l’Algérie est toujours intervenue pour imposer un cessez-le-feu et conclure des accords qui n’ont jamais été respectés par Bamako.
Depuis le 17 janvier, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) mène une grande offensive, bien décidé cette fois à obtenir l’indépendance.
Le président malien, Amadou Toumani Touré, a reconnu sur RFI, le caractère insoluble du problème touareg. Il affirme qu’il se tient « prêt à partir » en dépit de la situation qui prévaut dans le nord du pays : « Cela fait 50 ans que le problème du Nord existe. Nos aînés l’ont géré ; nous le gérons et nos cadets continueront à le gérer. Ce problème ne finira pas demain. »
La diplomatie algérienne, au lieu d’affirmer ses principes, adhère au diktat de la diplomatie française, qui traite l’Algérie comme un « sous-traitant » de la pérennité de sa politique coloniale. Le ministre français de la coopération, Henry De Raincourt, est venu à Alger affirmer son refus de l’autodétermination des Touareg : « Nous soutenons la pérennité du processus engagé le 2 février dernier en Algérie entre le gouvernement malien et les Touareg pour l’examen des moyens de parvenir à un accord dans le cadre de la sauvegarde de la sécurité et l’unité territoriale et la souveraineté du Mali ».
Le Mali est un pays ingérable
Rappelons que les colons ont trituré, selon leur bon vouloir, les frontières et les appellations de cette région depuis le début de l’implantation française en 1850. Les territoires occupés sous le nom de Haut-Sénégal-Niger, sont rebaptisés Soudan français en 1920.
En 1958, le projet de Fédération du Mali regroupe le Soudan français, le Sénégal, la Haute-Volta (Burkina-Faso) et le Dahomey (Bénin).
Après l’éclatement de la fédération, dont sont exclus les Touaregs, l’indépendance du Soudan français est proclamée le 22 septembre 1960, sous le nom de République du Mali.
Le territoire de l’Azawad regroupe les trois régions de Tombouctou, Gao et Kidal, totalisant 818.613km2, soit 65% du territoire malien. Dans ce vaste désert on ne recense qu’un dixième de la population totale du Mali, estimée à 14 millions. Les neuf dixième habitent au sud de la boucle du fleuve Niger. En outre, beaucoup de maliens fuient continuellement leur pays trop pauvre, pour émigrer dans les pays voisins et en Europe.
De nombreuses ethnies vivent, dans leurs territoires respectifs, dans une relative cohabitation et sans constituer véritablement une Nation : Bambara (40 %), Peul (14 %), Sénoufo (9 %), Soninké (9 %), Dogon (8 %), Songhaï (7 %), Malinké (6 %), Dioula (3 %), Bwaba (2 %), Touareg, Maure ou Berbère (2 %).
Le Mali compte une trentaine de langues, dont une dizaine parlées par plus de 100.000 personnes, et un enchevêtrement des idiomes locaux comme le doushak, mélange de tamasheq et de songhaï.
Treize langues sont reconnues nationales, mais seul le français bénéficie du statut de langue officielle. Il subit un phénomène de rejet par les maliens qui ont adopté le bambara comme principale langue véhiculaire.
De 1968 à 1974, 1983-1985, 2009-2010, des sécheresses persistantes entraînèrent des famines, tandis que l’État épuisait ses maigres ressources dans les rébellions et un différend frontalier avec le Burkina Faso depuis 1974, qui dégénéra en affrontement armé en 1985.
Il ne faut donc pas s’étonner si les soldats de l’armée malienne n’ont aucune motivation pour défendre un territoire désertique qu’ils ne connaissent pas. A l‘arrivée des redoutables rebelles, ils jettent armes et uniformes pour fuir ou se rendre. C’est ce qui explique la prise spectaculaire de plusieurs villes du Nord par le MNLA en moins d’un mois.
Ce sont des milices de mercenaires maures et touareg, à la solde d’ATT, qui tentent de freiner l’avancée des rebelles.
Les intérêts stratégiques de l’Algérie
Sans la retenue que leur impose implicitement la position officielle algérienne, les rebelles sont capables d’aller jusqu’à Bamako.
Ce statu quo du problème touareg ne peut plus durer et ne sert pas les intérêts de l’Algérie qui supporte depuis 50 ans à grands frais une aide humanitaire, un afflux permanent de réfugiés et d’émigrés clandestins, la contrebande de carburant, les trafics de drogue, d’armes, de cigarettes,…
A tout cela s’est ajouté une insécurité chronique et meurtrière qui s’est introduit et répandue dans tout le Sahara, au point d’anéantir une activité touristique prometteuse à gros potentiel dans le Hoggar, le Tassili et l’Ahnet.
Ce qui doit maintenant inquiéter très sérieusement les décideurs algériens est la lourde menace qui pèse sur la quiétude de l’industrie pétrolière qui a commencé à se développer dans le Grand Sud.
Le champ gazier d’In Salah est déjà en activité. Les champs de Reggane, Timimoun et Adrar vont bientôt être lancés. De nouvelles découvertes importantes sont à prévoir jusqu’aux frontières maliennes et nigériennes. Un grand pôle industriel gazier et pétrolier va se développer dans cette région.
La peur d’une « contagion d’indépendance » qui obsédait des dirigeants algériens à propos du Sahara n’a pas lieu d’être. Après des décennies d’ignorance, de falsification, d’imposture, de propagande baâthiste, on sait maintenant que le Grand Maghreb est Berbère de Tanger à Tombouctou et de Tripoli à Tahoua. Aucun habitant du Sahara algérien n’a jamais eu l’ombre d’un soupçon de séparatisme.
La volonté de rupture avec Bamako est devenu une option radicale pour le MNLA. Un Etat indépendant dans l’Azawad représente une remise en ordre géo-démographique naturelle du Sahara qui a de tout temps constitué une zone tampon entre l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne. Par contre, si l’Etat algérien persiste à ignorer le droit à l’autodétermination des Touareg de l’Azawad, il se rendra complice d’un génocide qui aura de graves répercussions sur notre Sahara.
Dans une célèbre réplique du film Laurence d’Arabie, il est dit que « seules deux créatures peuvent vivre dans le désert : les dieux et les Bédouins».
Les Touareg de l’Azawad, redevenus maîtres de leur territoire et leur destin, se chargeront de faire cesser aux frontières sud de l’Algérie le terrorisme, l’insécurité et tous les trafics que la mauvaise gouvernance malienne a laissé se développer.
Saad Lounès

samedi 3 mars 2012


Mali : Des rebelles touaregs enlèvent trois militaires dans le nord

Des rebelles touaregs ont enlevé, hier, trois militaires dans la région de Mopti, au nord du Mali, ont déclaré des responsables locaux.
"Les rebelles sont arrivés ce vendredi à bord de huit véhicules dans la localité de Ténenkou. Ils ont enlevés trois gardes (composante de l'armée malienne) et emporté quatre véhicules de service", a déclaré, à l'Afp, Ely Touré du gouvernorat de Mopti, chef-lieu de la région.
Selon la même source, "il n'y a eu aucun coup de feu" et "les rebelles ont tout de suite quitté la localité". Un élu de la région a confirmé l'information. "Il n'y a pas eu un seul coup de feu. Ils sont venus à bord d'un petit convoi et ont braqué des véhicules officiels qu'ils ont emporté ainsi que trois militaires", a précisé Moussa Guindo, un élu municipal de la région. Et d’ajouter : "Ils sont repartis assez vite". Le Mali est confronté, depuis le 17 janvier, à des attaques de rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla). D’autres mouvements sont aussi de la partie. Ces rebelles, lourdement armés, sont rentrés de la Libye où ils avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi. Plusieurs localités et positions de l'armée, dans le nord du Mali, ont été visées. Les combats ont fait de nombreuses victimes, sans qu'il soit possible d'établir, de sources indépendantes, un bilan précis des pertes. Ils ont, également, poussé des dizaines de milliers d'habitants à fuir ces zones. Lesdits fugitifs se retrouvent dans des campements de déplacés en territoire malien et dans des pays voisins, notamment le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et l’Algérie.
AFP