Quelques cent cinquante personnes ont défié le froid glacial de ce samedi 4 février à Paris et ont répondu à l’appel de Tamazgha pour exprimer leur soutien au combat de libération de l’Azawad. Ainsi, la Place Édouard Herriot devant l’Assemblée nationale à Paris était aux couleurs amazighes avec le géant drapeau amazigh et un drapeau de l’Azawad libre. Plusieurs banderoles ont été déployées sur la place. On pouvait ainsi lire : "Halte au génocide des Touaregs !", "Tanekra dagh temoust " en tifinagh ou encore "Pour la libération de l’Azawad – Tilelli i Azawad". Des manifestants portaient également des pancartes dénonçant l’État malien ou qui demandent la liberté à l’Azawad ("Mali = AQMI – Azawad = Liberté", "Halte aux massacres des Touaregs !", "Azawad libre", etc.).
La parole a été donnée notamment à un représentant du MNLA, Mossa ag Attaher, qui a tracé un tableau clair sur l’action du Mouvement national de libération de l’Azawad. Il n’a pas manqué de revenir sur les diverses dates historiques qui ont marqué l’Azawad ces dernières décennies. Le Chargé de communication du MNLA a tenu à rappeler que les combattants du MNLA iront jusqu’au bout dans leur combat pour la libération de leur pays des mains des forces d’occupation maliennes et rien n’entamera leur détermination pour aller vers la liberté.
Mamatal ag Dahmane, porte-parole de l’Association des réfugiés et victimes de la répression dans l’Azawad (ARVRA) a fait un état des lieux sur la situation humanitaire dans l’Azawad et notamment dans les endroits où sont réfugiés les habitants de l’Azawad ayant fui les exactions de l’armée malienne et ses milices.
Masin Ferkal, de Tamazgha organisatrice du rassemblement a réitéré la solidarité de Tamazgha qui se sent partie prenante dans ce combat des Touaregs de l’Azawad. Pour lui, ce combat est d’autant plus celui de Tamazgha qu’il s’agit de la première initiative amazighe visant à libérer un territoire amazigh des mains du colonialisme. Ce combat pour la libération devra être celui de l’ensemble des Imazighen dont le pays est livré au colonialisme depuis quatorze siècles. Il a appelé l’ensemble des présents au rassemblement à se mobiliser et à mobiliser aux côtés des combattants de l’Azawad.
Des représentants d’autres associations ont pris également la parole notamment pour exprimer leur solidarité avec l’Azawad ? Ainsi sont intervenus le représentant du MAK-France, Noureddine ; Ali, de Tamaynut-France ; Kamel Saïdi, de l’association TIKLI ; Lili, pour l’Internationale Touarègue ; Hamid Belkacemi, de l’association AZAL ainsi que Youcef Alioui, un écrivain-chercheur kabyle.
Maliens venus perturber le rassemblement
Un groupuscule de Maliens, dépêchés certainement par l’ambassade du Mali à Paris, sont venus perturber le rassemblement. Ils ont même eu le culot de menacer les manifestants de mort. « Nous vous tuerons tous » avaient-ils dit en direction des manifestants devant les policiers qui les ont contenus et empêchés de s’approcher du lieu du rassemblement. En effet, ces Maliens, dignes fils du régime de Bamako, au lieu d’aller s’exprimer librement puisque la République qui les accueille le leur permet, préfèrent plutôt narguer cette même République et ses lois et venir tenter d’empêcher les solidaires du mouvement Touareg de s’exprimer. Et heureusement que la police était là pour faire respecter l’ordre et empêcher d’agir les ennemis de la liberté qui appellent à la haine et à la violence . Il n’est nullement difficile d’imaginer ce dont ils sont capables sur un territoire où ils auraient le pouvoir. On comprend d’autant plus facilement les menaces qui pèsent sur les Touaregs qui subissent l’État malien en ce moment.
C’est sous l’air de chansons révolutionnaires notamment du groupe Tinariwen que les manifestants se sont dispersés et ont promis de revenir sur la place publique pour être aux côtés des combattants de l’Azawad et dénoncer aux yeux du monde le traitement qu’infligent les autorités maliennes aux populations de ce territoire qui ont le "tort" de vouloir leur liberté.
La Rédaction.
"AZAWAD LIBRE"
Document distribué par Tamazgha lors du rassemblement