dimanche 13 novembre 2011

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CultureJeudi, 03 Novembre 2011 10:00Facebook Imprimer Envoyer Réagir

TROISIÈME ÉDITION DE LA RENCONTRE INTERNATIONALE D’IMZA

Pour la renaissance d’une culture oubliée

Par : Hana Menasria
Du 11 au 18 novembre aura lieu cette rencontre dans la wilaya de Tamanrasset. Colloque, concours, et prestations de onze formations musicales, sont les principales articulations de la programmation.

Pour la troisième année consécutive, se tiendra à Tamanrasset, la Rencontre internationale d’Imzad, et ce, du 11 au 18 novembre du mois courant. 
Cette manifestation sera organisée par l’association Sauver l’Imzad, présidée par Farida Sellal. “Notre objectif à travers cette rencontre est la sensibilisation sur la région du Sud, méconnue encore par les Algériens”, nous a annoncé Mme Sellal. L’initiative de cette rencontre tend à redorer des traditions et une culture ancestrale noyée dans l’oubli. “Nous voulons faire rayonner la culture du Sud et sa grande diversité”, a-t-elle indiqué. D’ailleurs, l’inauguration de la rencontre coïncidera avec l’ouverture des portes de l’école de l’Imzad. “Pour la deuxième édition, nous avions posé la première pierre. Maintenant, nous avons comme projet de terminer le musée pour l’an prochain”, a signalé Farida Sellal. Durant ce festival, de nombreuses régions de l’Ajjer, de l’Ahaggar, de l’Adrar et Ifgohas participeront aux multiples disciplines et activités prévues pour cette édition. “Contrairement à l’an dernier, nous disposons d’une semaine pour la rencontre. Cela permettra de présenter de nombreuses activités disparues mais surtout de les mettre en exergue et de redonner naissance à l’Imzad”, a-t-elle souligné. Ces activités auront lieu sur trois sites différents dans la wilaya de Tamanrasset “évoluant autour d’un riche patrimoine culturel Kel Tamasheq mais aussi saharien”.
Sur le lieu de Dar El Imzad, seront organisés des concours. “La poésie Imzad aura une place importante. Car elle est d’une grande beauté”, a-t-elle expliqué. On retrouve des disciplines sportives, musicales et distractives, des traditions targuies, notamment le tabouka (danse de l’épée), le messas n’Imzad (la plus belle jeune joueuse d’Imzad) et des joutes oratoires d’Imzad et poésie. 
La rencontre sera un merveilleux échange, de découverte, les visiteurs pourront assister au concours tabilente (lutte des Kel Tamasheq), un sport qui n’existe plus de nos jours dans les régions du Sud. Ouvert à tous, les jeunes musiciens participeront au concours de musique moderne Kel Tamasheq. “Nous récompenserons les lauréats avec un prix, chaque soir entre deux concerts”, ajouté Mme Sellal. Par ailleurs, le désert rime avec ses dunes, ses palmeraies mais surtout ses beaux chameaux. À cet effet, pour la clôture, une course aura lieu dont le coup de départ commencera d’Iharen pour arriver à Dar El Imzad. En outre, le festival sera marqué par un colloque à la maison de la Culture de la wilaya.
Des professeurs et des chercheurs animeront des conférences portant sur “Poèmes de l’errance et splendeurs du désert”, qui sera présidé par Boughadou Mustapha et Amélia Dragani. Comme dans chaque festival, la musique est indispensable pour clôturer la journée. 
Cette année, onze groupes animeront des concerts et des spectacles à la palmeraie Imzad. Après le succès fulgurant de Tinariwen à l’édition précédente, de nombreux chanteurs des régions du Sud et des pays avoisinants seront présents pour assurer le show. On peut citer Atri N’Assouf, Expression Desert Blues, Tartit (Mali), Nabil Bali et Abdellah Oumbadougou. 
La Rencontre internationale d’Imzad, illuminera pour quelques jours la ville de Tamanrasset et la sortira de son anonymat, malgré sa richesse culturelle. 
Hana Menasria

A LA UNE CULTURE


3e rencontre internationale d’imzad
Résonances ancestrales à Tamanrasset


le 12.11.11 | 01h00 Réagissez
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Le coup d’envoi de la 3e édition de la rencontre internationale d’imzad a été donné, hier, à la maison de la culture de Tamanrasset.


L’événement a été marqué par la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre des Ressources en eau, la ministre déléguée à la Recherche scientifique, les ambassadeurs du Venezuela, d’Ukraine, de Madagascar, de France et de Chine. La capitale de l’Ahaggar vivra, du 11 au 18 novembre, un festival retraçant les principaux faits historiques que la musique targuie a connue en mettant en relief le patrimoine culturel immatériel de la région. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le décor fastueux qu’offraient les femmes targuies parées de leurs plus beaux atours pour donner plus de charme et d’ambiance à cette journée de fête.

Il convient de noter que la particularité de cette édition consiste en l’ouverture officielle de la Maison internationale des artistes, Dar el imzad, qui sera désormais un lieu de convivialité et d’engagement pour rapprocher les hommes et leur faire oublier la solitude imposée par l’étendue de l’espace territorial de Tamanrasset. «Mais aussi pour porter haut la parole poétique des Touareg faisant preuve de leur chaleureuse hospitalité», a souligné le wali dans son allocution d’ouverture, avant de céder la parole à Sellal Farida, la présidente de l’association Sauver l’imzad, qui est à l’origine de cette initiative. «La réalisation de cette œuvre est le résultat de plusieurs bonnes volontés ayant déployé d’importants moyens pour sauver un patrimoine culturel immatériel.

La revalorisation de ce legs s’inscrit dans une démarche entreprise par le ministère de la Culture, notamment avec l’adhésion de l’Algérie au comité de l’Unesco pour préserver notre patrimoine», a-t-elle précisé. Un colloque international sur la poésie des gens du désert est au programme de la rencontre, à laquelle participent des chercheurs, des musiciens, des anthropologues, des ethnologues et des écrivains, à l’exemple de Dominique Casajus, Mourad Yelles et Amalia Dragni. La première conférence a été animée par l’ex-ministre des Télécommunications, Boudjemaä Haïchour sur le thème «Poème de l’errance et splendeurs du désert» dans un contexte artistique exaltant la splendeur des sites désertiques.
La rencontre est un espace d’échange et de découverte pour les visiteurs qui pourront assister aux concours de danse à l’épée takouba, de tindé, d’iswat ainsi qu’aux joutes oratoires pour l’élection de Messas n’imzad.

Ravah Ighil
 

Tinariwen à Dar el Imzad (Tamanrasset)