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La Situation politique et sécuritaire au Nord
Nord – Mali : L’insécurité gagne du terrain... Des familles se déplacent vers le sud... Et le nationalisme s’installe
 Le Combat, 04/11/2011Commentaires [ 11 ]E-mailImprimer
Pour les Maliens, le retour de l’insécurité au nord du pays est comme un vieux cauchemar. Le sentiment nationaliste s’exacerbe d’autant plus que les appétits étrangers pour le pétrole et d’autres richesses minières dont regorge cette région seraient, dit-on, au cœur de ces soubresauts.
Avec la marche de la population à Kidal pour la cause de l’Azawad,  et les revendications voilées des ex combattants pro-Kadhafi aux autorités de Bamako, l’insécurité qui a repris au Nord du pays prend des proportions dramatiques. Depuis le retour des ex combattants de la Libye, les régions du nord sont sur le qui-vive, car il ne se passe pratiquement pas de jour sans attaques d’objectifs stratégiques, des bruts de bottes et une insécurité totale sur les axes routiers, interception de véhicules, … Le dernier né est le mouvement national de l’Azawad (MNA) qui  revendique plus de justice et une meilleure allocation des ressources minières pour la région et surtout l’indépendance du septentrion.                        
Hier, on s’entretuait à la kalachnikov et au fusil de chasse ; aujourd’hui, on est  passé aux obus, mortiers et aux mines antichars et antipersonnel ! Des violences qui font craindre à certains observateurs que le problème touareg embrase une large zone du Sahara, à cheval sur le Mali, la Mauritanie, le Niger, l’Algérie, le Tchad et la Libye. Au Mali, les habitants, essentiellement nomades, qui se remettaient à peine des différentes rébellions armée des années 2006-2007, subissent de plein fouet les premiers effets du retour de l’insécurité. Selon nos sources des familles entières sont en ce moment en déplacement vers des localités plus au sud pour leur sécurité, où les vivres commencent à manquer. Les maraîchers se plaignent de ne plus pouvoir cultiver en paix en raison de la prolifération des voyous et des hommes en armes


La paix brisée



Bref, les Maliens  assistent à un mauvais remake des années de braise qu’ils croyaient définitivement derrière eux depuis les Accords de paix d’Alger  en 2007. Bamako et les représentants de l’ex-rébellion touareg avaient alors enterré la hache de guerre. Ce qui a même valu, à son temps, un « paradis cinq étoiles » à feu Bahanga au frais de l’Etat malien à Bamako. Les récentes attaques ces jours-ci dans la région et le retour massif des ex combattants de la Libye avec des revendications non élucidées,  remettent en cause un processus de paix, laborieusement acquis, qui avait été appuyé par divers partenaires étrangers. Était prévue, entre autres, l’intégration des ex-combattants au sein des forces de défense et de sécurité.         


Pour l’actuel gouvernement du président  ATT, qui n’a jamais admis l’existence au Nord Mali d’une rébellion armée et parle plutôt de «bandes armées» voire de «trafiquants de drogue», et pas question de négocier, a fini par négocier.  Cette situation de ni paix, ni guerre depuis longtemps, a conféré des pouvoirs exceptionnels au gouvernement et à l’armée. Ce qui a toujours  inquièté la bande à Bahanga qui avait violé les accords d’Alger pour se retrouver dans le maquis en Libye. Face à cette énième tentative de déstabilisation du nord, l’on assiste déjà à une montée  du sentiment nationaliste notamment chez des  jeunes  de moins de 25 ans saoulés par le chômage d’autant que cette nouvelle crise touareg a de forts relents de pétrole et de richesse, qui aiguisent des appétits étrangers. Les observateurs notent que les premières violences ont coïncidé avec les remous autour de la découverte d’immenses gisements de pétrole dans la région.


Une rébellion sous influence

Le MNA réclame, lui, plus d’équité dans la redistribution des profits miniers au profit de la région, oubliant du coup que l’extraction n’a pas encore commencé et que nous sommes à la phase théorique des choses. Une revendication que la plupart des maliens juges infondés estimant que l’État a déjà fait la part trop belle aux ex-rebelles. Un responsable d’un  ministère de l’agriculture, qui ne tient pas à être nommé, partage ce sentiment. A rebours des clichés sur l’exclusion de la région, il démontre, avec des statistiques à l’appui, que la partie septentrionale du pays, n’est pas la plus mal lotie. «A toutes les minorités, tous leurs droits, rien de plus ! Au Mali, tout le monde est fouetté par le même fouet de la pauvreté…» Pour la population, derrière ces attaques  et du soulèvement de la population pour réclamer l’indépendance du nord se trouve la main invisible des Occidentaux, surtout les gendarmes du monde du moment que sont la France et les Etats-Unis d’Amérique qui guigne les richesses de la région, gorgée de brut. Mais  s’il devait avoir une nouvelle crise, elle représentera encore que des inconvénients pour le régime malien. Le réveil d’un puissant sentiment nationaliste offre une bouée de sauvetage au gouvernement malien, en détournant l’attention des citoyens des diverses affaires de corruption et scandales qui ont entaché les deux mandats du président ATT. Et il fera mieux d’agir pour sauver ce qui pourrait être encore sauvé, sinon bonjour les dégâts !
Paul N’guessan
Le Combat, est seul responsable du contenu de cet article 
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Posté par cloud  244,  le 05 Nov 2011 09:18:52 GMT
 
accuser les occidentaux si vous voulez, masquez nos problèmes en imputant la faute aux
autres, allez y ne vous génez pas; on voit à travers l'actualité que trouver des boucs
émissaires n'est pas la solution
 
 
Réponse de < asd1975  4608 > à < cloud >,  le 05 Nov 2011 20:51:49 GMT
 
bienvenu au mali : un pays ou le probleme c'est toujours les autres...........
 
 Répondre à < asd1975 >
Posté par alkalin  79,  le 04 Nov 2011 23:33:05 GMT
 
paul n'a pas menti ... que att sache que le peuple malien ne va pas lui pardonner cette
fois-ci.il n'aura jamai une retraite paisible comme il en reve.c'est lui qui a interdit de
poursuivre bahanga la premiere fois quand il a pillé un garnison;consequences:des milliers
de familles epleurées durant des années par la mort de leurs enfants alors que le mal aurait
pu etre circonscrit en un seul jour.cette fois encore il est entrain de laisser degenerer
une situation alors qu'il a les moyens de l'etouffer.je me pose la question de savoir dans
quelle ecole militaire ce nullard a ete formé?il rendra compte a la justice un jour

Le CNT libère des prisonniers

Dernière mise à jour: 5 novembre, 2011 - 14:53 GMT
CNT
Le conseil National de Transition libyen a décidé de libérer des centaines de prisonniers
Des centaines de prisonniers sont en train d'être libérés en Libye, à l'approche de la fête musulmane de l'Aïd-el-kébir.
Le Conseil National de Transition a accepté de libérer plusieurs hommes soupçonnés de s'être battus dans les rangs du colonel Muammar Khadafi.
Un correspondant de la BBC sur place rapporte que les familles des prisonniers ont pleuré de joie à leur sortie de l'établissement pénitentiaire de Misrata.
La plupart d'entre eux ont été capturés au cours de la bataille finale à Sirte, la ville natale du colonel déchu.
Cependant, des dirigeants du CNT ont affirmé que les mercenaires étrangers recrutés par l'ancien dirigeant libyen resteront en détention et seront ensuite jugés

Accord entre le CNT et le Niger sur le sort des réfugiés pro-Kadhafi

Par RFI
Une délégation du Conseil national de transition (CNT)  libyen était  ce jeudi 3 novembre 2011 à Niamey où elle a rencontré le chef de l'État nigérien. Les discussions ont porté sur  la sécurisation des frontières nigéro-libyenne, de la sécurité dans le Sahara mais aussi du sort des pro-Kadhafi qui ont trouvé refuge au Niger. Parmi eux, le fils de l'ancien Guide libyen, Saaidi Kadhafi, des généraux et l'ancien chef de la sécurité. Le CNT et la présidence nigérienne semblent s'être entendus sur les différents points, comme le confirme Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères. Le Niger a reconnu le CNT le 27 août 2011, bien avant la mort du colonel Kadhafi. (*) Une délégation ministérielle nigérienne devrait se rendre très prochainement en Libye à l'invitation des nouvelles autorités.
 

Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger
Nous avons informé les délégués du CNT de notre intention de laisser partir tous ceux pour qui il n'y a pas de poursuites d'une juridiction internationale pour autant que le CNT et d'autres partenaires seraient d'accord
 

05/11/2011 par Christine Muratet
_________
(*) Le premier État africain à avoir reconnu le CNT libyen est la Gambie (22 avril 2011).
TAGS: EN BREF - LIBYE - MAHAMADOU ISSOUFOU - MOUAMMAR KADHAFI - NIGER
FICHE PAYS :

Libye : Les Berbères menacent de boycotter le gouvernement

Le Congrès national amazigh libyen menace de boycotter le gouvernement libyen nommé par le CNT si ce dernier continue à ignorer Imazighen. En effet, jusque là, le CNT s’est abstenu d’évoquer la question amazighe de manière officielle alors que monsieur Abdouldjalil s’est dépêché à dire que la chari’a serait la source principale de législation libyenne.
C’est le premier novembre 2011 à Oubari, ville située à l’extrême sud libyen, que le Conseil local du CNT a organisé une activité intitulée "Rencontre Imuhagh" sous le slogan "Pour un Libye libre où il n’y aura plus de place pour la discrimination et la marginalisation". A cette occasion, une délégation du Conseil national amazigh libyen, dirigée par son président Dr. Fethi Bouzakhar, s’est rendue à Oubari pour apporter son soutien à l’initiative touarègue, mais aussi pour renforcer les liens entre les différentes composantes amazighes.
Lors de son intervention, Fethi Bouzakhar a exigé du premier ministre ayant démissionné de présenter des excuses publiques et officielles auprès des Imazighens et des Touaregs en particulier pour les avoir accusé d’avoir soutenu Kadhafi. Une telle accusation contribue à stigmatiser l’ensemble des Touaregs. Fethi Bouzakhar félicite les Touaregs pour avoir réussi à organiser leur rencontre malgré toutes les difficultés et les obstacles qu’ils ont eu à affronter. Cette rencontre était l’occasion pour le président du Congrès national amazigh libyen de réitérer la position de l’organisation quant la nécessité de l’officialisation de la langue amazighe. Il a insisté également sur l’urgente nécessité de faire du développement économique du sud libyen l’une des priorités du nouveau gouvernement.
Enfin, Fethi Bouzakhar dénonce la politique de mépris à l’égard des Imazighen qu’a adopté jusque là le CNT. A titre d’exemple, les Imazighen qui ont souhaité faire partie de la liste des candidats au poste de premier ministre n’ont pas été retenus pour figurer sur la liste des candidats. Cela pousse le Président du Congrès amazigh à mettre en garde le CNT quant à son attitude qui risque de conduire au boycott du gouvernement libyen par Imazighen. Et pour Fethi Bouzakhar de conclure que cette attitude du CNT confirme que les propos racistes de Fethi Tarbal trouvent écho au sein du CNT, ce que Imazighen n’accepteront jamais.
Masin Ferkal.