mercredi 13 avril 2011

La femme du blogueur libyen Mo Nabbous continue la lutte

Le blogueur libyen Mohammed Nabbous lors de l'une de ses interventions sur le web.

DRPar Charlotte Idrac / Thomas Bourdeau
RFI

Correspondant improvisé de CNN ou Euronews à Benghazi, le blogueur libyen Mohammed Nabbous a été tué le 19 mars 2011. Sa femme, qui avait annoncé le décès à la communauté d’internautes, souhaite continuer la démarche de son mari.

La femme de Mo est enceinte de huit mois, mais sa détermination reste inébranlable. Perditta Nabbous était au téléphone avec son mari quand il a été abattu le 19 mars 2011. « Ce matin-là, il avait quitté la maison trois fois. La troisième fois il n’est jamais revenu. En voiture dans Benghazi, au téléphone, je l’entendais dire : Mais d’où viennent les tirs ? D’où viennent les tirs ? La connexion a été coupée et c’est arrivé ». Ce samedi là, Paris se décidait à une intervention militaire en Libye. Ce jour-là également, Perditta, alors enceinte, prenait la parole pour annoncer le décès de son mari. Elle déclarait : « Merci à tous, priez pour lui. N’abandonnez pas ce que Mo a commencé. »



Le son commence à partir de 30 secondes.


libya17feb on livestream.com. Broadcast Live Free



Watch live streaming video from libya17feb at livestream.com



Depuis plus d’un mois, Mohammed Nabbous, ingénieur en télécom âgé de 28 ans, diffusait des vidéos en direct de sa web-télé Libya Alhurra. Fondée pour témoigner des événements en Libye, cette plateforme internet est rapidement devenue l’une des sources d’informations les plus fiables des médias internationaux pour suivre l’évolution de la situation à Benghazi.

« J’ai su que la vie normale était terminée pour nous »

Sa femme explique : « La première fois qu’il est intervenu sur la chaîne, j’ai su que la vie normale était terminée pour nous. Pour toujours ! » Elle ajoute : « Il me disait : tant que le bébé est en sécurité auprès de toi, je n’ai pas peur. »
Aujourd’hui, Perditta a repris le flambeau, « J’essaie de poursuivre son travail. Nous n’abandonnerons pas. » Elle collecte des informations et des vidéos pour le site : « Il n’y a pas de retour en arrière possible. Mo avait l’habitude de dire : soit la révolution est un succès, soit nous mourons. C’est l’un ou l’autre. » Malgré les moments de doute, Perditta Nabbous espère que son futur enfant pourra s’exprimer librement.
Une page Facebook a été créée en hommage à Mohammed Nabbous.

mardi 12 avril 2011

Libye: la rébellion veut le départ Kadhafi, critiques contre l'Otan

12 avril 2011 - 19H41
http://www.france24.com/fr/20110412-libye-rebellion-veut-le-depart-kadhafi-critiques-contre-lotan



La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
une délégation de présidents africains mandatés par l'UA -- Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Denis Sassou Nguesso (Congo) et le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello -- est venue plaider en faveur d'un cessez-le-feu dans le cadre d'une "feuille de route" acceptée dimanche par M. Kadhafi.
Au lendemain de son échec à Benghazi, l'UA a lancé "un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l?intérêt supérieur de la Libye". AFP - La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
"Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure en tête" d'un éventuel accord, a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam.

Lundi soir, le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait déjà rejeté en ces termes un cessez-le-feu proposé par l'Union africaine (UA) et accepté dimanche par le colonel Kadhafi.
Cette position sera sûrement discutée mercredi à Doha lors de la réunion du Groupe de contact sur la Libye, créé fin mars à Londres pour piloter le volet politique de l'intervention internationale, et qui compte une vingtaine de pays et d'organisations régionales et internationales.
L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ immédiat du dirigeant libyen, au pouvoir depuis plus de 40 ans et confronté depuis mi-février à une rébellion sans précédent.
Selon un dernier bilan du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), près de 500.000 personnes ont fui les violences en Libye.

Mardi, un représentant du CNT a aussi affirmé que les combats avaient déjà fait 10.000 morts, 30.000 blessés et 20.000 disparus.

Le président russe Dmitri Medvedev a estimé, sans nommer Mouammar Kadhafi, que les dirigeants libyens devaient partir "pour donner à leur pays la possibilité de se développer".
Et le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a réaffirmé qu'il n'y avait pas d'avenir "viable" pour la Libye sans un départ de M. Kadhafi, au lendemain de nouvelles déclarations en ce sens de Washington.
Le fils du dirigeant libyen, Seif al-Islam, a cependant jugé "vraiment ridicule" de "parler du départ" de son père.
Parallèlement, la France et le Royaume-Uni ont pressé mardi les autres pays de l'Otan intervenant en Libye d'intensifier leurs efforts, sans parvenir à rallier tous leurs partenaires.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déploré que Paris et Londres supportent "l'essentiel" de l'effort de la coalition internationale.
M. Hague a plaidé pour "maintenir et intensifier nos efforts au sein de l'Otan", tandis que son homologue français Alain Juppé a affirmé que l'Otan ne jouait "pas suffisamment" son rôle.
Mais plusieurs alliés comme l'Espagne et l'Italie ont exprimé des réserves. Une intensification "n'est pas nécessaire, l'action de l'Otan se déroule bien", a ainsi estimé le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires européennes, Diego Lopez Garrido.
"Avec les moyens dont nous disposons, nous faisons un bon travail", a assuré le général Mark van Uhm, chef des opérations conjointes de l'Alliance.
"Nous savons que nos frappes font leur effet. Les forces pro-Kadhafi ne peuvent pas combattre où elles veulent, comme elles veulent, et elles ne peuvent pas utiliser les armes qu'elles veulent", a-t-il ajouté.
Selon lui, les forces gouvernementales pourraient désormais favoriser des tactiques de harcèlement "afin d'user l'opposition psychologiquement plutôt que de chercher à gagner du terrain, en particulier dans l'est".
Sur le terrain, trois civils ont été tués lundi par des tirs des pro-Kadhafi à l'ouest d'Ajdabiya (est), ville stratégique à 160 km au sud de Benghazi, reprise par les rebelles au terme de violents combats qui ont fait une cinquantaine de morts ce week-end.
La ville était relativement calme mardi matin, même si la fébrilité régnait parmi les insurgés, selon un journaliste de l'AFP. Un simple coup de feu a ainsi déclenché une chasse au sniper chaotique qui s'est soldée par un blessé chez les rebelles... victime d'un tir ami.
L'autre point sensible restait Misrata, bastion rebelle à 200 km à l'est de Tripoli bombardé depuis sept semaines. Dans le centre-ville, livré à la guérilla urbaine, les façades étaient criblées d'impacts et les voies obstruées d'engins détruits, selon un journaliste de l'AFP.
"Des combattants, nous en avons assez. Plus de 500. Ce qu'il nous faut, ce sont des armes modernes (...). Avec de vraies armes, nous les chasserions de Misrata en quelques jours", a assuré un rebelle se présentant comme l'un des chefs.
L'Organisation internationale pour les migrations (OMI) a envoyé un bateau vers Misrata pour tenter d'évacuer les milliers de migrants qui s'y trouvent bloqués. Et les pays européens ont poursuivi les préparatifs en vue d'une mission humanitaire en faveur des 300.000 habitants de Misrata, malgré les menaces de riposte de Tripoli et les hésitations de l'ONU.
Des accrochages ont eu lieu par ailleurs autour de Zenten (non loin de la frontière tunisienne), où les rebelles tentaient d'empêcher les forces pro-Kadhafi de couper les communications entre les localités de cette zone montagneuse à majorité berbère.

ikichkichene /ezzavision



Croix touarègues


Croix touarègues
http://www.agadez-niger.com/page-croix-agadez.html



On recense 21 modèles différents de croix (22 avec la croix de Mano Dayak, créée en 1996 après sa mort). Chaque croix est le symbole d'une ville et permet de connaître la provenance des personnes qui la portent. Il est difficile d’être catégorique sur leur origine. Selon certaines études, les croix existeraient depuis l’Egypte pharaonique. Mais il se pourrait également qu’elles datent d’une période pré-islamique plus récente, à l'époque où les tribus furent influencées par le christianisme et le symbole de la croix chrétienne. Les croix touarègues, transmises de père en fils, pourraient aussi symboliser les 4 points cardinaux : « Mon fils, je te donne les quatre coins du monde, parce qu'on ne peut pas savoir où on mourra ». Elles sont à présent portées par les hommes comme par les femmes.
Ces bijoux en argent sont réalisés par les forgerons d'Agadez selon la technique de la forme perdue dont la première étape consiste à modeler en cire une réplique grossière de la croix. Cette forme est alors enrobée d'argile puis cuite dans un feu attisé par le soufflet de cuir qu'actionne un apprenti. La température liquéfie la cire qui s'échappe par une extrémité, libérant ainsi un moule en terre cuite creux dans lequel est coulé l'argent. Après refroidissement, l'artisan casse le moule d'argile pour en retirer la croix brute. C'est en limant et ciselant longuement qu'il termine la célèbre croix d'Agadez.

L'ex-ministre libyen Moussa Koussa autorisé à se rendre au Qatar

Romandie
LONDRES - L'ancien ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa, qui avait fait défection le mois dernier au Royaume-Uni, se rendra au Qatar "aujourd'hui", a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères.
Un porte-parole a indiqué qu'"il voyage aujourd'hui à Doha pour rencontrer le gouvernement du Qatar et un certain nombre de représentants libyens, afin d'apporter sa contribution à la veille de la réunion du groupe de contact sur la Libye".
"Moussa Koussa est un individu libre, qui peut aller et venir à partir du Royaume Uni comme bon lui semble", a ajouté ce porte-parole.
L'ancien chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, réfugié en Grande-Bretagne, a fait une déclaration à la BBC lundi dans laquelle il demande à "toutes les parties d'éviter d'entraîner la Libye dans une guerre civile", mettant en garde contre "une nouvelle Somalie".
Moussa Koussa s'était toutefois abstenu dans sa déclaration de mentionner le colonel Kadhafi, dont le départ est jugé indispensable par les pays membres de la coalition engagée en Libye sous mandat onusien.
Le Groupe de contact sur la Libye, mis en place à Londres fin mars, se réunit mercredi à Doha. Il comprend des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, des pays arabes notamment le Qatar, la Jordanie et le Maroc et des organisations internationales dont l'ONU, la Ligue Arabe et l'Otan.

(©AFP / 12 avril 2011 13h46)

lundi 11 avril 2011

Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo a été arrêté par les forces pro-Ouattara

NDRL:gbagbo suite et fin/Terminus pour un dictateur

Côte d'Ivoire: Gbagbo arrêté après une offensive généralisée

De Evelyne AKA et Thomas MORFIN (AFP) – Il y a 2 heures


ABIDJAN — Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations Unies (Onuci).
"Laurent Gbagbo a été arrêté par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) et conduit à l'Hôtel du Golf (QG du camp Ouattara) par les FRCI", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon Simon.
M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, est en compagnie de son épouse Simone, considérée comme une "dure" du régime, et son fils Michel, d'un premier mariage, a précisé Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara.
"Le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré à la télé pro-Ouattara Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, assurant que M. Gbagbo et son épouse étaient "aux arrêts".
Cette arrestation, au douzième jour de la bataille d'Abidjan, intervient après une soirée et une journée de frappes menées par les hélicoptères de l'Onuci et de la force française Licorne, visant officiellement les armes lourdes du camp Gbagbo menaçant les civils, conformément à la résolution 1975 du conseil de sécurité de l'ONU.
Les combats ont fait rage dans le quartier résidentiel de Cocody, où se trouve la résidence présidentielle, qui jouxte celle de l'ambassadeur de France. Dans l'après-midi, des blindés de Licorne et de l'Onuci, avait été engagés dans la zone.
Paris et l'ONU ont toujours insisté que leur mission n'était pas de renverser Laurent Gbagbo, dont le camp les avait accusé de vouloir "assassiner" le président sortant, qui n'a jamais reconnu sa défaite --pourtant certifiée par l'ONU-- face à M. Ouattara à la présidentielle de novembre.
Une source diplomatique française a d'ailleurs insisté, peu après l'annonce de l'arrestation, sur le fait que "M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence".
Après l'arrestation, le président français Nicolas Sarkozy s'est "longuement" entretenu par téléphone avec M. Ouattara, dont l'élection avait été reconnue par l'essentiel de la communauté internationale.
Des hélicoptères français avaient pilonné en fin de matinée à coup de missiles le secteur de la résidence de M. Gbagbo, partiellement détruite, selon un de ses proches, une zone d'où s'élevait une épaisse fumée.
Au sol, les forces pro-Ouattara, qui avaient à plusieurs reprises depuis leur entrée dans Abidjan le 31 mars échoué à briser la résistance de leurs adversaires, étaient ensuite reparties à l'offensive.
Un peu plus tôt, des combats à l'arme lourde et légère avaient opposé pendant une heure et demi les forces de M. Ouattara à celles de son rival dans le quartier de la résidence de M. Gbagbo, selon un habitant.
Les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats du batiment mais entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, également situés dans le quartier de Cocody, dans le nord de la métropole.
De fortes détonations ont aussi été signalées par plusieurs habitants dans le quartier du Plateau (centre) qui abrite lui le palais présidentiel.
De dimanche 17H00 jusqu'au coeur de la nuit, la mission de l'ONU et la force française Licorne avaient tiré des missiles vers ces deux sites.
Lundi matin, Paris a justifié les tirs en disant être intervenu à la demande expresse de l'ONU.
"Conformément à la résolution 1975 et en accord avec le président Ouattara, le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) a demandé au président de la République (Nicolas Sarkozy) la poursuite de la participation des forces françaises aux opérations menées par l'Onuci pour neutraliser les armes lourdes utilisées contre la population civile", indique un communiqué de la présidence.
Les combats ont mis Abidjan, capitale économique dont la population est évaluée à quatre millions d'habitants, au bord d'une catastrophe humanitaire.
"Nous avons de très vastes mouvements de population d'un quartier à l'autre car aucun quartier n'est vraiment sécurisé", a déclaré le coordonnateur humanitaire entre les agences de l'ONU et des ONG, Ndolamb Ngokwey, contacté au téléphone depuis Paris.
"Beaucoup de personnes m'ont raconté qu'il y avait beaucoup de cadavres qui jonchaient les rues, et pas seulement dans le quartier des ambassades", a-t-il dit.

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés. Plus »

Rissa Ixa - Peintre touareg du Niger

Niamey/Niger


Rissa Ixa  (à gauche)- Peintre touareg du Niger
http://www.agadez-niger.com/page-tableaux-rissa-ixa.html



Rissa Ixa, né en 1946 à Innates (arrondissem...ent de Tillabery) près de la frontière du Mali, décrit ainsi son travail : « Au sein de la famille, les hommes et les femmes m'enseignaient l'Histoire touarègue et m'initiaient à l'art et à l'écriture tamachek. Je dessinai sur le sable. Puis parti à Niamey (1959), j'ai continué à dessiner sur tous les supports à ma disposition. Lors de mes rencontres avec d'autres artistes, j'ai pu observer et apprendre différentes techniques de peintures. Je vis et travaille, je milite dans le but que la culture touarègue ne disparaisse pas et continue à vivre en gardant son essence : le respect des traditions et des Hommes. »
La démarche de ce peintre est de peindre des scènes de la vie pastorale de la société touarègue, sur le registre figuratif. Il reprend, par ailleurs, les motifs géométriques traditionnels, qui agrémentent les objets de la vie matérielle, et tente d'adapter certains de ces objets eux-mêmes, dans une démarche modernisante, pour les rendre utilitaires et séduisants aux étrangers à sa société. Il s'agit, selon lui, à la fois de montrer ce qui caractérise, à ses yeux, la société touarègue et de vivifier son savoir-faire, au sein d'un artisanat associatif ouvert sur le monde extérieur.
Par : Linda Harsch..

dimanche 10 avril 2011

Le régime de Kadhafi accepte la «feuille de route» de l'UA

libye
Le régime du leader libyen Mouammar Kadhafi a accepté la "feuille de route" proposée par l'Union Africaine (UA) afin de trouver une issue pacifique au conflit en Libye, a déclaré dimanche le président sud-africain Jacob Zuma. Ce dernier n'a pas dévoilé les détails du texte.

 © KEYSTONE
Kadhafi ce dimanche à Tripoli.
ATS
10.04.2011
23:40
"La délégation de Kadhafi a accepté la feuille de route proposée par l'UA", a déclaré le président dans une brève déclaration aux journalistes à Tripoli. "La solution proposée va être détaillée dans un communiqué", a-t-il ajouté, sans préciser quand ce communiqué allait être rendu public.
"J'ai des engagements qui m'obligent à partir maintenant mais nous avons achevé notre mission avec le frère dirigeant (Kadhafi)", a-t-il dit après plusieurs heures de discussions au quartier général du "Guide" libyen, la caserne fortifiée de Bab al Azizia.
Les autres membres de la délégation allaient passer la nuit à Tripoli et se rendre lundi à Benghazi, bastion des rebelles libyens à 1000 kilomètres à l'est de Tripoli, pour tenter de convaincre l'insurrection de déposer les armes.
L'entreprise s'annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté tout cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
Outre Jacob Zuma, la délégation de l'UA est composée de ses homologues Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que du ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello.
Réunis samedi à Nouakchott, les médiateurs avaient réaffirmé les objectifs de leur mission: "cessation immédiate de toutes les hostilités", acheminement de l'aide humanitaire et ouverture d'un dialogue entre le régime et l'insurrection.

Préparation du débarquement des troupes en Libye

Les Maîtres du Monde



dim, 10 avr. 2011 13:45
 CDTManlio Dinucci
Il Manifesto Traduit par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca


Depuis que l'OTAN, le 31 mars, a pris le commandement de la guerre en Libye, rebaptisée « Opération protecteur unifié », sa Task force conjointe, dont le quartier général est à Naples, a effectué plus de 1.500 raids aériens, c'est-à-dire plus de 150 par jour. Y participent - avec les chasseurs bombardiers anglais Typhoon, les français Mirage et Rafale, et d'autres avions- des avions étasuniens passés de l'US Air Force à l'OTAN. Parmi ceux-ci les A-10 Thunderbolt et AC-130 Specter, dotés de canons qui tirent jusqu'à 6.000 projectiles à la minute, en majorité à l'uranium appauvri. Participe aussi à l'opération, avec le bombardier stratégique B-2 Spirit d'attaque nucléaire qui a frappé Tripoli avec des bombes non-nucléaires d'une tonne chacune, le sous-marin Uss Florida de la classe Ohio : doté de 24 rampes de lancement pour missiles nucléaires Trident, il est maintenant armé de 154 missiles Tomahawk non-nucléaires (mais avec une tête à l'uranium appauvri) et transporte 100 commandos qui effectuent des incursions en mini-sub.
Tout cela pourtant ne suffit pas. Le contre-amiral britannique Russell Harding, commandant-adjoint de l'opération, a déclaré dans une conférence de presse à Naples que les bombardements aériens et navals ont réduit de 30% la capacité militaire libyenne, rendant l'aviation inopérante, et réduisant fortement les défenses anti-aériennes. Mais il a ajouté que les forces gouvernementales ont recours à des « tactiques non conventionnelles », en se mêlant au trafic routier. Les accusant ainsi d'être eux-mêmes les responsables du fait que les avions OTAN ont touché des forces rebelles, en les prenant pour ennemies.
Dans une audition au Sénat, à Washington, le général Carter Ham, chef du Commandement Africa qui a conduit l'opération avant que le Pentagone ne la passe à l'OTAN, a confirmé que les USA ont mis à disposition de l'Alliance des avions de combat, comme les puissantes canonnières volantes AC-130 : mais malgré tout cela, la situation sur le terrain reste bloquée. Les attaques aériennes et navales OTAN en soutien aux forces rebelles n'arrivent pas à permettre à celles-ci d'avoir le dessus sur les forces gouvernementales, car elles sont numériquement et militairement inférieures. En même temps, les préoccupations vont croissant quant à la fourniture d'armes aux rebelles, étant donnée la présence de groupes d'Al Qaeda dans leurs rangs. Le général Ham retient ainsi que « l'utilisation d'une force terrestre internationale constitue un plan possible pour soutenir les rebelles libyens ».
Mais, prévient le général Ham, les conditions ne sont pas idéales pour envoyer des troupes étasunienes sur le sol libyen : le président Obama a exclu à plusieurs reprises cette possibilité, et cet envoi susciterait des réactions dans le monde arabe. Il convient en outre de considérer que, si des forces étasuniennes étaient employées trop longtemps en Libye, cela aurait des effets négatifs à long terme pour d'autres missions. Nombre de ces troupes se préparent à partir en Afghanistan, ou en sont à peine revenues.
Le général Ham conclut donc : « Il est important que les USA donnent cette charge à l'OTAN ». Nous sommes donc avertis : sous peu l'appel aux armes pourrait arriver aussi aux troupes italiennes. Fassent nos « volontaires » à nous, ceux qui soutiennent la guerre, que les troupes italiennes débarquent à Tripoli le 5 octobre : elles pourront ainsi célébrer le centenaire de l'entreprise coloniale italienne en Libye.

Libye : Les rebelles disent détenir 15 « mercenaires » algériens

Par La Rédaction 10/04/2011
17:12
http://www.algerie-plus.com/actualite/libye-les-rebelles-disent-detenir-15-mercenaires-algeriens/

Les insurgés libyens ont indiqué dimanche avoir capturé 15 mercenaires algériens à Ajdabiya et en avoir tué trois pendant de violents combats samedi dans cette ville, dans l’est du pays. Les rebelles dénoncent régulièrement la présence de mercenaires, notamment africains, parmi les forces défendant le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon un porte-parole des rebelles, Chamsiddine Abdoulmolah, les mercenaires capturés ne portaient pas de papiers d’identité, mais « ils ont dit qu’ils étaient algériens et avaient un accent algérien ». Il a précisé à l’AFP que plusieurs cartes d’identité et passeports algériens avaient été trouvés dans un bâtiment proche, à Ajdabiya.
« Ils ont affirmé qu’ils vendaient du haschich (…) et ils avaient du haschich sur eux », a-t-il dit, en évoquant une histoire « dingue ». M. Abdoulmolah a expliqué que le groupe de 18 mercenaires avait été amené dans une ville sur la ligne de front par un habitant, fidèle au régime de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a également été capturé.
Le porte-parole des rebelles, qui a précisé que les prisonniers étaient bien traités, a accusé l’Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi, affirmant que ce pays « fermait les yeux » sur la venue de mercenaires. « C’est triste.. Ils ont (en Algérie) la même sorte de dictature que nous avons ici », a-t-il déploré.
Une délégation de présidents africains devait rencontrer dimanche après-midi à Tripoli Mouammar Kadhafi pour plaider une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion, qui ont repris de plus belle à Ajdabiya (est) et à Misrata (ouest).
Le président sud-africain, Jacob Zuma, et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, mandatés par l’Union africaine (UA), ont ensuite prévu de se rendre dimanche soir et lundi à Benghazi, « capitale » des rebelles à 1.000 km à l’est de Tripoli. Leur tâche s’annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté toute idée d’un cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.

7ème République priorités : Relié Agadez au reste du Niger, assurer l’autosuffisance alimentaire, lutter contre le terrorisme et les trafiquants sahéliens, créer des emplois pour la jeunesse et réhabiliter l’école

photo:"route de l'Uranuim"vers Agadez/août 2010
Le nouveau président du Niger ex ingénieur des mines d’Areva et son premier ministre natif d’Iferouāne zone d’exploitation de l’Uranuim au nord Niger, savent de quoi il s’agit.

1-La région d’Agadez n’est plus reliée par le réseau routier au reste du pays, depuis plus de 10 ans. La « route de l’Uranuim » comme on la surnomme n’existe plus depuis des décennies faute d’usure, dégradé par les pluies, les inondations, le soleil, le manque d’entretien etc.

Au sein de la région les différents départements et communes tels que Tchirozerine,Arlit,Bilma,Ingall,Danat,Timia,Iferouane,Tabelot,Dabaga,Gougaram,Boudari restent complètement enclavés en raison des routes difficiles et impraticables en saison de pluies. Ceci bloque les échanges commerciaux et les produits agricoles qui ont du mal à parvenir aux marchés.

2-Lutter contre les famines endémiques et cycliques restera un des objectifs majeur des nouvelles autorités, pour cela une industrialisation de l’agriculture et des formations appropriés seront de mise contrairement à la langue de bois et aux discours fleuves des différents gouvernements qui se sont succédés depuis un demi siècle.

3-La lutte anti-terroriste n’est pas du ressort d'un seul état,il faut que l’Algerie pays ayant une expérience dans ce domaine et connaissant la plupart des Emirs d’Aqmi puisse partager les informations et l’assistance nécessaire à temps avec tous les pays Ouest africains. A ce titre une base de l’Armée française pourrait apporter une aide à des armées parfois manquant de matériel et des formations dans le domaine.

Pour les trafics au Sahel, associés les unités sahariennes de sécurité et formés les FDS pour lutter de manière efficace contre ce fléau qui pourrit les échanges commerciaux avec les pays voisins.

4-Résorber le chômage des jeunes nigériens est un objectif qui requiert une attention toute particulière. Pour cela faut diversifier les partenaires économiques, miniers, et favoriser des formations plus professionnelles et polyvalentes dans différents domaines : nouvelles technologies, industries extractives, tourisme solidaire, environnement, élevage moderne et agriculture de marché.

5-Réhabiliter l’ecole publique nigérienne dans un pays si pauvre est un devoir pour les autorités. Rendre obligatoire et gratuite l’ecole jusqu’au Baccalauréat pour les jeunes ; ceux qui voudront arrêtés pourront être orientés vers des formations plus modernes et professionnelles qui leur ouvriront des perspectives d’avenir partout dans la sous région. Encadrer de manière plus stricte l’Education et les formations en relevant les niveaux, les cadres et les moyens à long terme.

Voila en quelques lignes les priorités pointées du doigt par les jeunes socialistes joints à Agadez.

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samedi 9 avril 2011

Côte d'Ivoire : les forces de Gbagbo regagnent du terrain

09/04/2011 à 10h11

Et l'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest du pays, où des cadavres on été trouvés, vraisemblablement brulés vifs.


Un soldat ivoirien loyal au président Ouattara.
REUTERS
Le président sortant Laurent Gbagbo n'a pas cédé un pouce de terrain vendredi. Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, ses troupes ont renforcé leurs positions. Elles ne sont qu'à un kilomètre du quartier général d'Alassane Ouattara, le président internationalement reconnu. Et elles possèdent toujours des chars et des armes lourdes.

L'ambassade de France a Abidjan a affirmé que la résidence de l'ambassadeur avait été la cible de deux tirs de mortier et d'un de roquette par des forces loyales à Laurent Gbagbo bnedredi soir. Mais le camp Gbagbo a aussitôt démenti.
L'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. 118 corps ont été trouvés jeudi à Duékoué, Bloléquin et Guiglo, a déclaré à Genève le Haut commissaire aux droits de l'homme. Navi Pillay, son porte-parole, a faist état de victimes apparemment "brûlées vives".
Cette découverte intervient une semaine après l'annonce par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la découverte d'au moins 800 corps dans la ville de Duékoué. Alassane Ouattara s'est engagé jeudi soir à faire la lumière sur tous les massacres et à collaborer pleinement avec la justice internationale.

Sources : Le Monde

Libye/Les initiatives diplomatiques se multiplient alors que les combats piétinent

http://www.france24.com/fr/20110409-libye-kadhafi-misrata-guerre-union-africaine-union-europeenne-otan-benghazi-mediation?ns_linkname=20110409_libye_kadhafi_misrata_guerre_union_africaine&ns_campaign=editorial&ns_mchannel=reseaux_sociaux&ns_source=twitter&ns_fee=0
L'Union africaine va tenter une médiation entre les insurgés et Mouammar Kadhafi. Les combattants de Misrata réclament de toute urgence une intervention de l'Otan. Un bateau de la Croix Rouge a pu entrer dans le port de la ville assiégée. Par Dépêche (texte) AFP - Les initiatives diplomatiques se multiplient pour soulager la population et trouver une issue au conflit en Libye, où les combats entre rebelles et forces fidèles à Mouammar Kadhafi piétinaient samedi dans l'Est du pays.
Alors que l'Otan et les Etats-Unis divergent sur les risques d'enlisement de la situation sur le terrain, l'Union africaine et l'Union européenne ont repris l'initiative, à quelques jours d'une réunion du Groupe de contact sur la Libye, le 13 avril à Doha (Qatar).


Un bateau de la Croix Rouge à Misrata

Un navire d'aide humanitaire affrété par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accosté samedi dans le port de Misrata assiégée par les forces régulières de Mouammar Kadhafi.
Jean-Michel Monod, qui dirige l'équipe du CICR actuellement à Tripoli, précise dans un communiqué que le navire transporte du matériel médical et des médicaments suffisant pour soigner 300 patients blessés par balles "en soutien au principal hôpital de Misrata".
Une équipe du CICR est par ailleurs en route pour Zaouiah, à l'ouest de Tripoli. La Croix-Rouge négociait depuis plus d'une semaine avec les autorités libyennes pour obtenir un droit d'accès à des zones de l'Ouest libyen sous leur contrôle.
Dès ce week-end, un groupe de dirigeants africains -le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda- est attendu en Libye. Objectif affiché de ce "panel" de médiateurs de l'Union africaine (UA): rencontrer dimanche le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi puis des responsables de l'insurrection dans leur fief de Benghazi (est) dimanche et lundi, pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.
Mardi, les ministres européens des Affaires étrangères ont quant à eux prévu de rencontrer un représentant du Conseil national de transition (CNT), une première pour l'UE dans son ensemble. La France, le Qatar et l'Italie ont déjà reconnu officiellement cet organisme représentatif des insurgés.
L'Union européenne se prépare en outre à lancer une mission militaro-humanitaire pour aider la population assiégée de Misrata, bombardée depuis un mois et demi par les forces de Kadhafi. L'Allemagne s'est déjà dite prête à participer à cette mission, qui doit encore être acceptée par l'ONU.
Jeudi, c'est la Turquie, seul pays musulman de l'Otan, qui avait proposé une "feuille de route" pour la Libye prévoyant notamment l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu et la création d'"espaces humanitaires sûrs".
L'une des préoccupations communes de ces missions est l'envoi d'aide humanitaire à la population libyenne, notamment à Misrata où plusieurs bateaux transportant de l'aide alimentaire et médicale sont arrivés ces derniers jours.
Selon un porte-parole des rebelles dans la troisième ville du pays, située à quelque 210 km à l'est de Tripoli, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, et dix blessées vendredi par des obus et des roquettes tirés sur des maisons. Outre les tirs d'artillerie, des snipers sont positionnés sur les toits et visent des civils, y compris des enfants, selon les insurgés.
"Il est trop tôt pour parler d'enlisement"


Par Matthieu MABIN

A Misrata, comme dans l'est du pays tenu par les insurgés, l'Alliance est critiquée, accusée de ne pas "remplir sa mission de protéger les civils", selon un porte-parole des rebelles. Il a toutefois reconnu que "les avions de l'Otan ont détruit totalement les casernes et les bataillons de Kadhafi autour de la ville".
A l'autre extrémité du pays, la ligne de front se situait toujours samedi comme c'est le cas depuis une dizaine de jours entre le site pétrolier de Brega (est) et la ville d'Ajdabiya, sous contrôle rebelle, à environ 80 km plus à l'est.
Dans la matinée, des journalistes ont été autorisés à se rapprocher du front en direction de Brega, pour la première fois depuis mercredi. Ils ont été stoppés en chemin par des responsables de l'insurrection, qui refusent de préciser où se trouve le front. "Secret militaire", expliquent-ils.

Aucun échange de tirs n'était audible dans le secteur, selon un journaliste de l'AFP.

Sur l'unique route reliant les deux villes, des rebelles se préparaient à monter au front, chargeant des roquettes Grad et autres munitions à l'arrière de pick-up équipés de lance-roquettes multiples ou de mitrailleuses lourdes.
Deux soldats de l'armée de Kadhafi capturés au front étaient ramenés dans des voitures. Tout autour, des combattants triomphants crient "Allah Akhbar" (Dieu est le plus grand) en prenant des photos des soldats avec leurs téléphones portables. L'un des loyalistes prisonniers semble en bonne santé, l'autre paraît grièvement blessé.
L'écrivain français Bernard-Henri Lévy est pour sa part attendu dans la journée de samedi à Benghazi (est), le fief de la rébellion dont il défend la cause, pour une visite "indépendante".
Durant ce séjour d'une semaine, l'écrivain pourrait également se rendre à Brega et à Ajdabiya.

OULD KABLIA À IN GUEZZAM

OULD KABLIA À IN GUEZZAM


Le sens stratégique d’une visite
http://www.lexpressiondz.com/article/2/2011-04-09/88070.html

09 Avril 2011
La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères.
Devenue un espace de transit presque incontournable des réseaux terroristes et de différentes organisations qui s’adonnent à tout genre de trafics, la bande frontalière algéro-nigérienne inquiète.

Cette région considérée comme le talon d’Achille de la sécurité, a d’ailleurs fait l’objet de la visite du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia. Des sources bien informées ont rapporté qu’un contingent de plusiuers milliers de soldats est actuellement mobilisé pour sécuriser cette partie de notre frontière. Très riche en ressources naturelles, constituant le second champ pétrolier après Hassi Mesaoud, la région est habitée par des Touareg. Ces derniers subissent quelques influences qui sévissent dans la région et particulièrement des agents de la Jamahiriya libyenne.

La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères qui tentent, aujourd’hui, de brouiller le puzzle algéro-libyen pour en reconstituer une nouvelle carte visant à diviser l’Algérie. Nos sources qui ont eu une lecture claire et vérifiable sur le terrain n’ont pas manqué de dire en termes clairs que «pour sauver l’intégrité de l’Algérie il faut sauver le Sud». C’est dans ce cadre bien défini, que l’engagement de l’Etat à la faveur des visites du président de la République et du ministre de l’Intérieur, s’annonce déterminant.

D’abord, pour sortir la région de son isolement par des projets d’investissements et le développement socioéconomique, mais aussi une coopération algéro-nigérienne pour une meilleure maîtrise du contrôle des frontières. Dans ce contexte, il est important de rappeler que la coopération entre les deux pays s’est traduite sur le terrain ces dernières années, par la mise sur rail de la commission bilatérale transfrontalière. Cependant, cela reste insuffisant dans la mesure où la région qui constitue une zone du Sahel demeure l’eldorado incontrôlable en raison de son étendue et de son relief, pour s’approvisionner en munitions et en vivres ou pour écouler des marchandises. Devant cette menace accentuée par les événements en Libye, le ministre de l’Intérieur qui s’est rendu lors de sa visite au poste frontalier d’In Guezzam, souligne qu’il est impératif de renforcer la sécurité dans la région en soulignant: «L’Algérie doit améliorer la sécurité à ses frontières en raison de la situation en Libye qui peut être exploitée par des ennemis du pays.»

Des propos qui dévoilent les visées séparatistes entre le sud et le nord algérien. L’Etat en appelant les habitants de la région à la vigilance en dit plus sur les craintes de l’Algérie.

Dans ce contexte le ministre ajoute: «Les habitants des régions frontalières et par les relations qu’ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières.»

Le ministre pour se rapprocher de la population présidera, après une réunion avec les autorités locales axée sur l’amélioration des conditions de travail et d’astreinte des fonctionnaires qui exercent dans un environnement difficile, une rencontre avec les représentants de la société civile de la région dans le but de leur transmettre les «chaleureuses salutations» du président de la République, leur faire part des décisions arrêtées au titre du programme complémentaire de prendre connaissance des autres préoccupations de l’ensemble des habitants de cette agglomération frontalière et d’étudier toutes les possibilités de leur prise en charge dans les meilleurs délais possibles.

Le ministre consultait a priori une population consciente car les représentants des communautés touarègues assurent de leur soutien indéfectible. Cela étant, l’insurrection en Libye continue d’alimenter les inquiétudes de l’Algérie et des pays limitrophes en raison des armes qui circulent entre les membres d’Al Qaîda. «Il y a là un très grand danger de voir Al Qaîda au Maghreb devenir l’une des armées les plus fortes du Sahel, beaucoup d’armes sont tombées dans les mains des terroristes, surtout des missiles sol-air après le pillage des casernes du régime de El Gueddafi», rapporte l’AFP citant des sources sécuritaires. Ce qui ne constitue en rien une nouvelle pour l’Algérie qui n’a eu de cesse d’interpeller l’opinion internationale, notamment sur les risques gravissimes que pouvait engendrer l’intervention militaire coalisée contre la Libye.

Des craintes confirmées par d’autres capitales occidentales. «La menace est réelle, elle n’est pas du tout exagérée», selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherches sur le renseignement (CFR) qui vient d’effectuer une mission à Tripoli en compagnie notamment de l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet. Et au-delà de la menace des armes et d’Al Qaîda, des spécialistes ont mis en garde depuis Dakar contre les opérations de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Maintenant qu’Al Qaîda a réussi à avoir de l’avance, les craintes exprimées dans ce sens sont aussi réelles.

Ikram GHIOUA



Zaki le haoussa arrive à ses fins

Jeudi 7 avril 2011 4
 Zaki le haoussa arrive à ses fins
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-niger-zika-le-haoussa-arrive-a-ses-fins-71200867.html



Suite à l'élection de Mahamadou Issoufou j'écrivais ce petit texte (le 14 mars 2011) encore d'actualité :


"Les citoyens nigériens viennent d'élire leur nouveau président.
Au second tour des présidentielles se sont retrouvés en duel le djerma, Seïni Oumarou face au haoussa, Issoufou Mahamadou.
Avec un petit 27 % des inscrits Issoufou Mahamadou a remporté le titre.
Il se peut que de nombreux citoyens et citoyennes constatant les dérives et les différentes magouilles ont préféré rester à la maison.
Il ne reste plus que la mise en liberté de notre ami Tandja pour retourner tranquillement à la case départ.
Que va proposer Issoufou aux milliers de jeunes touareg sans travail dans la région d'Arlit et d'Agadez ?
Comment Issoufou va régler la question des immigrants qui vont retourner au pays en provenance de la Libye ?
Une dernière question que je me pose, Issoufou va-t-il donner asile au Colonel Kadhafi et à sa famille pour renvoyer l'ascenseur ?
Je souhaite la Paix au Niger, mais il me semble malheureusement que les conditions ne sont pas encore réunies."
Je rajoute un petit commentaire :
à qui va-t-il vendre l'uranium ? à ses amis socialistes français qui veulent sortir du nucléaire ?


Jean-Marc PELLET

Pour info un article tiré de afrik.com :

Issoufou « le Lion », président du Niger
Il est investi ce jeudi à Niamey
jeudi 7 avril 2011 / par Assanatou Baldé

Après des années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou, 59 ans, a remporté l’élection présidentielle nigérienne le 12 mars avec 57% des suffrages. Il est investi ce jeudi à Niamey. Retour sur le parcours d’un combattant.

Le rêve qu’il chérissait depuis des décennies est devenu réalité. El Hadj Mahamadou Issoufou, 59 ans, accède enfin à la magistrature suprême, au terme d’une élection présidentielle nigérienne, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et a été saluée par la communauté internationale. La junte militaire, qui assurait la transition après avoir mené un putsch contre l’ancien président Mamadou Tandja, en février 2010, passe désormais la main aux civils. La cérémonie d’investiture a lieu ce 7 avril dans le Palais des sports à Niamey, en présence entre autres d’Alpha Condé le président Guinéen, dont il est très proche.
Le nouveau chef d’Etat se présente comme celui qui fera renaître le Niger en luttant contre la pauvreté. Ses premières déclarations, après avoir été élu, ont été adressées au peuple qu’il a remercié de l’avoir choisi pour un mandat de cinq ans. Le « peuple nigérien a arbitré avec beaucoup de sagesse, dans le calme, dans la transparence, en faisant preuve d’une grande maturité politique, d’un sens élevé des responsabilités ». Il a également salué la junte militaire pour son « doigté et sa responsabilité ».

Ingénieur des mines

Au prix de plusieurs années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou peut maintenant savourer sa victoire. Pourtant, la politique n’était pas sa première vocation. Ce père de quatre enfants marié à deux femmes, a vécu plusieurs années de sa vie à l’étranger, notamment en France où il a effectué des études d’ingénierie des mines. Ce n’est qu’une fois son diplôme en poche qu’il rentre pour se mettre au service de son pays. Il intègre le groupe nucléaire français Areva, qui exploite l’uranium au Niger, avant d’exercer la fonction de directeur des mines au Ministère de l’Industrie de 1980 à 1985. Il occupe notamment jusqu’en 1991, plusieurs postes de responsabilités au sein de la société des mines de l’Aïr (Somair).
Les années 1990 représentent un tournant dans sa vie. Il entame sa carrière politique avec la création de son parti, intitulé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). Mahamadou Issoufou s’impose très rapidement comme une figure emblématique de l’opposition nigérienne et bénéficie peu à peu de soutiens à l’étranger. Il compte parmi ses proches tant des hommes d’affaires que des chefs d’Etat en exercice, dont le président Burkinabè, Blaise Compaoré. Il est proche du parti socialiste français, qui n’a pas manqué de saluer sa victoire.

Des années de lutte dans l’opposition


Mahamadou Issoufou est connu pour sa ténacité. Originaire de Tahoua, une région du centre-ouest du Niger, il s’est vu attribuer par ses sympathisants le surnom de « zaki », qui signifie lion en langue Haoussa, l’ethnie dont il est membre. Il a participé à toutes les élections présidentielles et n’a jamais cessé de lutter pour accéder à la tête du pays depuis l’instauration du multipartisme le 3 novembre 1991. Lors des élections organisées en février et mars 1993, il apporte son soutien au candidat de la CDS, Mahamane Ousmane, qui arrive en deuxième position du premier tour. Ce dernier est soutenu par une alliance de 11 partis politiques dénommés Alliance des Forces du changement (AFC), à laquelle le PNDS a aussi adhéré. Il devient par conséquent le premier chef d’Etat élu démocratiquement dans le pays. Il promeut Mahamadou Issoufou à la tête du gouvernement le 18 avril 1993, qui démissionne en septembre 1994, en raison de dissensions au sein de l’alliance. Puis il dirige le parlement nigérien jusqu’en 1996 date à laquelle, Mahamane Ousmane est renversé par un coup d’Etat mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara, qui remporte les présidentielles de juillet 1996.
Mahamadou Issoufou, qui conteste ces résultats, mène dès lors une lutte sans merci contre le pouvoir en place. Il crée, avec d’autres grands partis, le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) afin de rétablir un régime démocratique. En avril 1999, le pays en proie, à une grave crise politique en raison de l’organisation controversée des élections locales et régionales, connaît à nouveau un coup d’Etat. Le Général Baré y perd la vie. Malgré ces crises politiques successives qui minent le Niger, Mahamadou Issoufou se présente à nouveau aux élections législatives et présidentielles organisées en octobre et novembre de la même année. Il perd à deux reprises face à Mamadou Tandja, qui est réélu en 1999 et 2004.

Inculpé sous le régime de Tandja


Mamadou Issoufou, qui croit toujours en ses chances de diriger le pays, s’engage alors dans un rude bras de fer contre le régime de Mamadou Tandja. Il lance régulièrement des appels à manifester pour dénoncer « l’état d’urgence instauré de fait » dans le pays par le président Tandja avec des « interpellations quasi-quotidiennes » de ses partisans. Le pouvoir riposte à son tour à ces attaques. La Justice nigérienne lance le 2 novembre 2009 un mandat d’arrêt international pour « blanchiment d’argent » contre le chef de file de l’opposition, alors qu’il était en séjour à l’étranger. Il accepte de rentrer pour « se mettre à la disposition de la Justice ». Il est accueilli en héros par une foule de partisans et les charges qui pèsent contre lui sont finalement annulées. Mamadou Tandja sera à son tour renversé en février 2010 par un putsch militaire conduit par le Général Saliou Djibo, qui a assuré la transition politique.
Désormais, le nouvel homme fort du pays entend prouver que le Niger, qui a des ressources naturelles considérables en uranium, « n’est pas un pays pauvre mais un pays mal géré », jusque-là. Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers, il estime que la lutte continue. « Il s’agit pour nous désormais de nous mettre au service de notre pays parce que le maître, c’est le peuple nigérien. Nous, nous sommes ses serviteurs et donc la bataille la plus importante va bientôt s’engager », juge-t-il. Son autre objectif est de stabiliser le pays en proie à une grande insécurité, due à la menace que représente l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui organise régulièrement des enlèvements d’occidentaux dans la région.

Mahamadou Issoufou a un défi à relever : assurer le redressement du Niger.

vendredi 8 avril 2011

Promotion de la littérature Touarègue l'Espace culturel Tumast : Deux livres de Mohamed Ag Erless présentés au public

Art & Culture





Bamako Hebdo, 09/04/2011

Mohamed Ag Erless

Faire la promotion de la littérature Tamasheq, c'est le but de Mohamed Ag Erless, directeur de la Mission culturelle Essouk-Kidal. Il vient de sortir deux livres aux éditions la Sahélienne : " Il n'y a qu'un seul soleil sur terre " et " La grossesse et le suivi de l'accouchement chez les Touaregs Kel-Adagh ". Les deux livres ont été présentés au public, le samedi 2 avril 2011 dernier à l'espace culturel Tumast à Torokorobougou.
La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, Ahady Koïta, en présence de l'éditeur, Ismaïl Samba Traoré, de la marraine de la cérémonie Nina Walet Intalou, conseillère au Haut Conseil des Collectivités Territoriales et d'une foule d'amis. La soirée a été animée par l'orchestre régional de Kidal, Amanar.

Cette cérémonie de dédicace a commencé par les mots de bienvenue du promoteur de l'espace culturel Tumast, qui se réjouit du choix porté sur son espace qui en est à sa première fois d'accueillir une cérémonie pareille. Ismaël Samba Traoré a, quant à lui, axé ses propos sur la Collection. Dune verte, que son édition vient de lancer pour récolter les écrits, les témoignages de tous les acteurs du nord Mali.
"Les conflits récurrents font du nord-Mali et de l'étendue sahélo-saharienne une zone de convulsions par excellence. Méconnaissance des cultures spécifiques, problèmes de développement, déficit d'intégration des diversités, les raisons en sont multiples. Vaincre les idées reçues et engager un débat d'idées pacificateur sur cet espace suppose que soit documentée la mémoire des sociétés concernées. La Collection dune verte veut y contribuer en favorisant l'émergence de leaders pacifistes et la connaissance de soi et de l'autre à travers le livre " a précisé Ismaël Samba Traoré .
Le directeur des éditions la Sahélienne a beaucoup remercié l'auteur des deux ouvrages. Quant à la marraine de la cérémonie, elle a remercié l'auteur pour le choix de ses thèmes, les contes pour les enfants et la grossesse et l'accouchement. Des thèmes qui, pour elle, concernent les femmes. "Je vous encourage à continuer dans ce sens. Merci à tous d'être venus".
Signalons que Mohamed Ag Erless est Touareg, originaire de l'Adagh (Tessalit, Mali). Il a grandi en milieu nomade d'où il tire l'essentiel de ses connaissances. Mohamed Ag Erless est chercheur en sciences sociales. Il était rattaché à l'Institut des sciences humaines du Mali à Bamako, où il a débuté sa carrière il y a une trentaine d'années, jusqu'à sa nomination comme directeur de la Mission Culturelle d'Essouk (Kidal).

Kassim TRAORE
Bamako Hebdo, est seul responsable du contenu de cet article

Toumast : l'épopée touarègue

http://www.mondomix.com/actualite/1220/toumast-sortie-cinema-et-livre.htm

29/03/2011

En même temps que sort enfin l’album Amachal et en parallèle à la diffusion en salles du film Toumast : Entre guitares et Kalashnikov, un livre écrit à quatre mains : Toumast, parcours d'un combattant, retrace la trajectoire du groupe touareg.


Bande annonce de Toumast : Entre guitares et Kalashnikov, de Dominique Margot. Sortie en salle le 30 mars 2011

Fondatrice de l’association d’aide aux Touaregs Atlik, Maguy Vautier a retranscrit les souvenirs de Moussa Ag Keyna, le guitariste et leader de Toumast. De son enfance passée dans la partie nigérienne du Sahara au rayonnement international de sa carrière, sa vie est guidée par un viscéral attachement aux valeurs identitaires des Tamasheks (le nom par lequel se désignent les Touaregs, NDLR).

Toumast, parcours d'un combattant, de Maguy Vautier et Moussa Ag Keyna aux éditions Sahira, 2011


Nomade et épris de liberté, ce peuple puise ses racines dans un territoire situé dans une région arbitrairement morcelée au début des années 60 et géré par des autorités peu respectueuses de ses spécificités culturelles. Trente ans d’humiliation et de mépris plus tard, les Touaregs prirent les armes. Comme tant d’autres, Moussa rejoignit les camps d’entrainement libyens, apprit à jouer de la guitare, notamment avec les membres fondateurs de Tinariwen, et participa aux combats pour la libération de son peuple. Une embuscade tourna mal et il fut blessé, échappant de peu à la mort. Il sauva sa jambe à la fin du conflit en se faisant soigner en France. C’est là, grâce à d’heureuses rencontres et de solides encouragements, que son groupe ressuscita et sa carrière démarra. Témoignage sans fioritures, ce livre est aussi une belle leçon de vie.

Benjamin MiNiMuM

Et aussi sur mondomix :
- La chronique de l'album Amachal
- Vidéo live : Toumast au New Morning, 2006

Libye: l'Otan "regrette" une frappe fratricide, les rebelles se replient

Libye: l'Otan "regrette" une frappe fratricide, les rebelles se replient


http://actu.voila.fr/actualites/monde/2011/04/08/libye-l-otan-regrette-une-frappe-fratricide-les-rebelles-se-replient_26901.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
L'Otan a exprimé vendredi ses regrets pour les bombardements meurtriers de la veille contre des chars rebelles près d'Ajdabiya (est de la Libye), où l'insurrection s'est repliée face à l'avancée des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi.

"C'est un incident très malheureux" et "je regrette vivement les morts" qu'il a occasionnées, a déclaré à Bruxelles le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
L'"incident", qui a provoqué la colère des rebelles, est survenu jeudi dans la région de Brega, où se concentrent depuis plus d'une semaine les combats entre insurgés et forces loyalistes.
Des avions de l'Otan ont ouvert le feu sur une Colonne de chars rebelles, faisant au moins quatre morts -deux combattants et deux médecins-, six disparus et 14 blessés, selon le chef d'état-major des insurgés, le général Abdelfatah Younès.
Un peu plus tôt, le commandant en chef adjoint de l'opération Protecteur unifié dirigée par l'Otan, le contre-amiral britannique Russel Harding, avait refusé de présenter des excuses au nom de l'Otan.
"Nous n'étions pas informés (du fait) que les forces du CNT (Conseil national de transition, réprésentatif des rebelles ndlr) faisaient usage de chars", avait-il argué.
C'est la deuxième fois que l'Otan tirait ainsi sur des rebelles depuis qu'elle a pris le 31 mars le relais de la coalition multinationale commandée par les Etats-Unis. Le 1er avril, un de ses avions, se croyant attaqué, avait fait feu sur une Colonne de voitures d'où un soldat avait tiré en l'air à la mitrailleuse pour exprimer sa joie à la vue des appareils alliés.
"Le problème est qu'il n'y a aucun liens officiels" entre la direction militaire de la rébellion et l'Otan, a indiqué à l'AFP une source proche des diplomates occidentaux en contact avec la rébellion.
"Il serait opportun d'avoir une équipe de l'Otan sur le terrain pour relayer la situation", ce qui permettrait "de réduire les risques d'incidents" comme celui survenu jeudi, a ajouté cette source. Il a précisé que des équipements de télécommunications devaient arriver vendredi à Benghazi pour permettre un lien entre les rebelles et une capitale européenne.
Jeudi soir, le chef d'état-major de la rébellion, le général Abdelfatah Younès, avait pourtant assuré que le déploiement des chars rebelles près de Brega, le premier depuis le début des combats, avait été signalé à l'Otan. Il a affirmé que l'insurrection disposait de 400 autres blindés, et qu'ils allaient être employés.

"Nous n'avons jamais demandé d'excuses à l'Otan, mais simplement des explications... Nous ne remettons pas en cause la bonne foi de l'Otan", a déclaré à l'AFP Chamseddine Abdelmolah, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), organe regroupant la rébellion.
L'Otan a par ailleurs démenti toute "impasse", militaire ou politique, en Libye, plus de sept semaines après le début du conflit.
La veille, le général américain Carter Ham, commandant des forces américaines pour l'Afrique, avait estimé peu probable que les rebelles parviennent à lancer un assaut sur Tripoli pour renverser le colonel Kadhafi, relançant la perspective d'un enlisement.

"Il n'y a pas d'impasse" en Libye "bien au contraire, la communauté internationale avance pour trouver une solution politique", a déclaré la porte-parole de l'Otan, Oana Lungescu.

Sur le terrain, la situation restait confuse vendredi dans la région d'Ajdabiya, toujours tenue par les rebelles mais quasi-déserte en ce vendredi férié.
En milieu d'après-midi, les forces loyalistes ont tiré plusieurs obus d'artillerie sur l'entrée ouest d'Ajdabiya, avant de refluer vers l'ouest, harcelant les insurgés, selon un journaliste de l'AFP. Les rebelles ont été forcé de se replier dans le centre-ville, à sept km de là.
Jeudi déjà, des rumeurs d'une attaque imminente des troupes régulières avaient provoqué la fuite de milliers de civils et de rebelles en direction du fief des insurgés à Benghazi, à 160 km plus au nord.

Plus à l'ouest, la ville de Zantan (100 km au sud-ouest de Tripoli) était également la cible depuis plusieurs jours des tirs d'obus de l'armée loyaliste, elle-même visée par des Raids aériens de l'Otan, selon un témoin joint par l'AFP.
Les experts de la commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les allégations d'atteintes aux droits de l'Homme en Libye ont annoncé qu'ils partiraient dimanche dans ce pays, ainsi qu'en Egypte et en Tunisie.
Par ailleurs, le philosophe français Bernard-Henri Lévy est de nouveau attendu en Libye, selon sa revue. Il a prévu de retourner à Benghazi, où il avait déjà rencontré début mars des membres du CNT, avant d'organiser leur rencontre à Paris avec le président Nicolas Sarkozy et de plaider pour une intervention militaire.

jeudi 7 avril 2011

Bombino, "Tar Hani" Live (Agadez)

Brigi Rafini, nouveau Premier ministre du Niger

Brigi Rafini, nouveau Premier ministre du Niger

Politique
Jeudi 07 Avril 2011 16:58




SEM. Brigi Rafini

Le Président de la République, SEM Mahamadou Issoufou, vient de nommer M. Brigi Rafini, au poste de Premier ministre du premier gouvernement de la 7ème République du Niger. Cet ancien énarque, a déjà occupé un poste ministériel au sein du gouvernement du Président Baré Ibrahim Mainassara, avant d'être élu député national sous la 5ème République.


Par notre correspondant au Pays, Alpha A.


07 avril 2011
publié le 07 avril 2011
Source : http://nigerdiaspora.info

SEM Issoufou Mahamadou investi Président de la République du Niger...

NIGER-INVESTITURE-PRN 7ème REPUBLIQUE



 Écrit par Moctar Gazoby-Tamtaminfo News
Jeudi, 07 Avril 2011 16:49

Le Président de la 7ème République du Niger démocratiquement élu le 12 mars dernier avec 58,04%, SEM Issoufou Mahamadou a prête serment sur le Saint Coran, ce jeudi 7 avril 2011, au Palais des Sports de Niamey. Cette cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence d’une dizaine de chef d’Etats africains, des responsables des institutions régionales et sous régionales, des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), des responsables des Institutions de la transition, des membres du gouvernement de transition, des Chefs Traditionnels et représentants de la société civile.

L’investiture du premier Président de la 7ème République a débuté par l’audience du Conseil Constitutionnel de Transition, la plus haute institution qui reçoit l’acte du serment du Président de la République. Avant le serment coranique de SEM Issoufou Mahamadou, la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, a dit à l’endroit du nouveau chef de l’Etat qu’il n’est plus ce chef partisan mais le Président de tous les Nigériens. Fatimata Bazaye a par conséquent demandé à SEM Issoufou Mahamadou d’avoir toujours à l’esprit cette prière: «gardez-moi de mes amis» car, a-t-elle ajouté, «vous êtes désormais redevable envers les Nigériens et la démocratie».

La Présidente du Conseil Constitution de Transition devait aussi indiquer «Soyez donc fidèle à votre serment». Après cette prestation de serment, le nouveau Président de la République du Niger a reçu les insignes de grand maître des ordres nationaux du Niger de la part du colonel à la retraite Boulama Manga, membre de la grande chancellerie des ordres nationaux du Niger.

A son tour, le Président de la République, Mahamadou Issoufou a décoré le Général de corps d’Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), de dignité de grand croix de l’ordre national du Niger pour services rendus à la Nation.

Dans son discours d’investiture, le Président de la République démocratiquement élu, a dévoilé ses premières priorités pour la renaissance du Niger. En effet, le programme de gouvernance de SEM Issoufou Mahamadou est axé entre autre sur: l’éducation (l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16ans), l’agriculture (nigérienne doit subvenir aux besoins de tous les citoyens), la promotion de la femme et la protection de l’enfant, l’emploi des jeunes…
S’agissant des autres axes de son programme, SEM Issoufou Mahamadou a indiqué ses priorités à savoir: la stabilité des institutions démocratiques et républicaines; la sécurité nationale et sous régionale. Outre ces points, le Président de la République a invité son adversaire du second tour, Seïni Oumarou et son ailés à participer à un gouvernement d’union nationale.

Libye: des commandos français dans le désert du sud-ouest

Jeudi 7 avril 2011
http://www.ndjamena-matin.com/article-libye-des-commandos-francais-dans-le-desert-du-sud-ouest-71202114.html

Des unités des Forces spéciales françaises ont passé plusieurs jours dans une région désertique difficilement accessible du sud-ouest de la Libye, a annoncé jeudi le quotidien algérien El Khabar, en se référant à des sources militaires.
Selon le quotidien, les militaires français auraient mené une opération contre des membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda ou contre des trafiquants d'armes. Mais il n'est pas exclu que les militaires aient été dépêchés sur le territoire libyen pour effectuer une opération contre les partisans du colonel Kadhafi.
Selon les militaires algériens, depuis samedi, des drones et des chasseurs français ont survolé des régions désertiques en espérant retrouver un groupe de militaires français porté disparu. De plus, la France a demandé à l'Algérie de permettre à ses hélicoptères d'utiliser son espace aérien dans le cadre de cette recherche, demande que l'Algérie a décliné.
Finalement, l'armée de l'Air française est parvenue à retrouver l'unité et à l'évacuer.

Source: RIA Novosti

L'eau a enfin coulé à Tamanrasset,d'autres réalisations sont nécessaires pour sa généralisation dans la ville

07-04-2011


L'eau a enfin coulé à Tamanrasset
D'autres réalisations sont nécessaires pour sa généralisation dans la ville
http://www.letempsdz.com/content/view/55823/1/



L'arrivée de l'eau à Tamanrasset n'a pas été un simple événement relatif au développement local, mais un exploit qui a permis à la population locale de renouer, avec la fête collective, avec une des plus vieilles traditions des Touareg, délaissée depuis plusieurs années. Lundi passé, des milliers de personnes se sont rassemblées sur le lit de l’oued Tam pour célébrer l'heureux évènement de l'arrivée de l'eau dans les robinets.

La cérémonie a été organisée par un groupe d'associations locales. Aux environs de 16h, des milliers de familles ont convergé vers l'endroit indiqué pour participer à cette grande fête. Les femmes ont préparé des plats traditionnels qu'elles ont servis aux invités. Les chanteurs et les groupes de musique locaux étaient également de la partie pour fêter l'eau avec des chants et des traditions typiques. Outre l'aspect de la célébration de l'événement, les organisateurs ont saisi l'occasion pour sensibiliser les habitants sur l'importance de cette denrée rare dans la région, et surtout la nécessité de la préserver.

«Nous voulons nous adresser aux habitants, ceux qui ont reçu ou qui recevront cette eau, sur son importance et surtout sur la nécessité de la préserver en évitant le gaspillage et tout autre comportement négatif», nous a indiqué un organisateur de l'évènement. Cette cérémonie a été clôturée vers 22h. Les familles ont quitté le célèbre oued Tam en espérant que l'eau touchera l'ensemble de la population. Depuis la mise en service du projet du transfert, début mars, par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, l'eau est distribuée à Tamanrasset en plusieurs étapes.

Une fois épurée et analysée, l'eau a coulé, en premier lieu, dans trois quartiers de la ville de Tamanrasset à raison de quelques heures par jour. L'opération de vérification et de réhabilitation du réseau d'AEP menée par l'ADE a permis une légère amélioration de la situation. Quelques jours plus tard, la distribution a été généralisée à plusieurs autres quartiers qui sont actuellement connectés au réseau. «Nous avons de l'eau toute la journée à raison de trois jours par semaine», nous affirment les habitants de la ville de Tamanrasset, qui se réjouissent de cette réalisation en dépit des insuffisances qui persistent. «Nous avons été touchés par le manque terrible d'eau dans la région. Cela a duré des années et des années et fait des ravages.

Plusieurs générations de personnes étaient privées de cette importante ressource. Les gens achetaient des citernes d'eau à des prix excessivement chers. On est même arrivé à ne pas trouver d'eau en raison de la sécheresse qui menaçait les rares ressources que nous possédons. Tout cela nous pousse à dire que nous sommes contents de cette réalisation et de l'arrivée de l'eau. L'été approche à grands pas, nous avons besoin de cette eau, même en petites quantités», diront les habitants. Les travaux de réalisation de projet ont été lancés en 2008. Tous les ouvrages initialement décidés ont été réalisés, à l'exception de la station de déminéralisation dont les travaux n'ont toujours pas été lancés.

Vingt-quatre forages supplémentaires ont été ajoutés au plan du projet dans le champ captant pour augmenter la capacité de pompage d'eau. Le point noir de ce projet reste le réseau de distribution de l'eau de la ville de Tamanrasset.

Dans un état de vétusté, un grand retard a été accusé dans le lancement de l'opération de rénovation qui devait réhabiliter le réseau actuel et faire les extensions nécessaires afin de connecter les nouvelles zones urbaines. L'étude en question sera lancée d'ici la fin de l'année en cours en vu de démarrer les travaux dès l'année prochaine. Le réseau d'assainissement de la ville est une autre défaillance qu'on ne manque pas de signaler. Sa réhabilitation est l'un des projets envisagés pour les années à venir.

Nouria Bourihane

Libye: la guerre en sandales

07.04.2011


Libye: la guerre en sandales
http://sara-daniel.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/05/chabab.html


Ils ont rejoint la rébellion avec enthousiasme. Brouillons, sympathiques, ils jouent maladroitement avec leurs armes. Mal encadrés, ils avancent quand les forces de Kadhafi se retirent, reculent quand les obus tombent et prient pour que l’aide de la coalition continue.

Il n’a rien vu venir. Il ne sait même pas exactement où il se trouvait. Quelque part à l’entrée de la nouvelle ville de Brega, l’une de ces cités-dortoirs de béton triste où chaque pâté de maisons ressemble au suivant, prolongement de terminaux pétroliers qui servent de toile de fond à cette guérilla de l’asphalte où l’on reperd les kilomètres aussi vite qu’on les a conquis. Il était près de son pick-up, les bras encombrés par une kalachnikov inutile dans cette guerre où l’ennemi est invisible, quand un éclat d’obus est venu se ficher dans son front. Imad Fadel, 28 ans, est allé faire soigner sa blessure avant de revenir aussitôt patienter sur le bas-côté de cette route désertique, dans un embouteillage de Toyota qui a tracé pour un moment, on ne sait pas très bien pourquoi, cette ligne de front où nous l’avons rencontré. A l’arrière de la Toyota, ses compagnons et lui ont fixé une mitrailleuse avec de la ficelle, entre les munitions et les grenades. Deux poules blanches ont été embarquées pour servir de casse-croûte aux combattants. Cela fait trente-huit jours qu’Imad a rejoint la guérilla, mais il n’a toujours pas vu un seul soldat des forces de Kadhafi. Il est chômeur, « comme 90% des gens de ma génération », dit-il en soupirant. Il a fait des études d’ingénieur qui ne lui ont servi à rien. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a rejoint les forces anti-Kadhafi, il récite le bréviaire de la révolution, déclare se battre pour des valeurs qu’il a du mal à définir : la liberté, la démocratie. On comprend vite que le jeune combattant veut surtout vivre sa jeunesse, draguer sur Facebook, voyager librement et, par-dessus tout, travailler. Et pour cela, il faut se débarrasser du tyran, « ce juif aidé par les juifs », dit-il de Kadhafi, utilisant l’insulte suprême, la comparaison avec le peuple honni dont on conspue le nom sur tous les murs de la Cyrénaïque qui, depuis la chute du régime dans cette partie du pays, servent d’exutoire. Imad est parti à la guerre avec ses mocassins troués et le treillis de son frère qui servait autrefois dans les forces spéciales. Dans les casernes désertées de Benghazi, après avoir joué comme un gosse avec les armes abandonnées, il a récupéré une mitrailleuse. Puis il a rejoint ces hommes de bonne volonté, sympathiques mais brouillons qui avancent lorsque les forces de Kadhafi se replient, au gré des bombardements de la coalition. Comme tous les chabab, les « jeunes », qui attendent de progresser vers Syrte puis Tripoli, sur ce ruban d’asphalte qui disparaît sous le sable, Imad voudrait que l’Otan intensifie ses frappes. Il ne comprend pas les précautions que prend l’organisation internationale. Il remercie Sarkozy mais voudrait maintenant que les Etats-Unis, qui disposent des avions les plus performants, s’engagent pleinement dans la bataille. « Qu’ils prennent une partie de notre pétrole, s’il le faut. Kadhafi n’a redistribué aucune richesse, on préfère partager et être débarrassé de lui… », lance-t-il alors que l’on entend les avions de l’Otan qui effectuent des missions de reconnaissance dans le ciel de la Cyrénaïque. Au même moment, un pick-up stationné à quelques centaines de mètres de la file de voitures fait brutalement demi-tour. Le chauffeur affirme en hurlant que les forces de Kadhafi viennent de viser ses pneus. Et le véhicule d’Imad disparaît aussitôt à l’horizon, dans un embouteillage de pick-up blancs qui fuient sur la route. Engagé lui aussi dans la bataille de Brega, Marahi, 34 ans, un ancien policier devenu combattant depuis quelques jours, a eu plus de chance. Non seulement il a vu son ennemi : un sniper qui, posté sur le toit d’un immeuble en face de la mosquée, a abattu plusieurs personnes, mais il a pu lui loger une balle dans l’épaule. Aujourd’hui, il est chargé par l’armée d’assurer la sécurité de son prisonnier, « trophée » de guerre qu’il ne quitte pas des yeux. Dans une chambre de l’hôpital Al-Jalal de Benghazi, gardée par plusieurs policiers armés, où l’on soigne trois soldats de Kadhafi capturés à Brega, Marahi parle sans ménagement au prisonnier qui agonise dans son lit. « Tu viens d’où ? Réponds ! » « C’est un “murtazaka” », affirme-t-il, sans attendre la réponse du blessé, « un mercenaire africain : regardez comme il est noir ! Les deux autres, ce sont des Libyens, on va leur pardonner. Lui, c’est différent. » En réalité, le sniper pro-Kadhafi s’appelle Hakar et il a 21 ans. Il est originaire de Sabah, au sud de la Libye. Très faible, il raconte qu’il a rejoint l’armée de Kadhafi depuis deux mois, et qu’on lui avait expliqué qu’il fallait défendre le pays contre une invasion des hommes d’Al-Qaida. « Si nous avions eu le choix entre Al-Qaida et Kadhafi, on n’aurait pas hésité longtemps. Mais il n’y a pas d’Al-Qaida en Libye », s’agace Marahi. Dans les lits voisins, les deux autres soldats de Kadhafi, moins grièvement atteints, racontent qu’ils étaient une cinquantaine, arrivés de Tripoli par la route dans des voitures équipées de missiles Grad. Ils ont pu rejoindre des forces à Syrte, où ils ont été très bien accueillis. Mohamed Ali est un gros sergent de 20 ans, membre du bataillon Khamis dirigé par l’un des fils de Kadhafi. Il se souvient avec délectation d’une sorte de moussaka qu’on leur a servie au « château de l’hospitalité », dans la ville natale de Kadhafi. « Vous n’êtes pas près de remanger de ce plat », dit Marahi. Depuis les réminiscences gourmandes de ses ennemis, il a visiblement oublié sa décision de leur pardonner. L’ancien flic ressasse ses griefs devant les prisonniers qui somnolent, assommés par les médicaments : « Quand vous pensez que j’étais dans la police depuis 1997 et que mon salaire n’a jamais suffi à faire manger ma famille… Nous qui devrions être plus riches qu’à Dubaï, avec tout le pétrole que nous possédons ! » Khaled Ali Mohamed Farani a pris une chambre à l’hôtel Ozou de Benghazi pour en faire son quartier général. Confronté à l’incompétence des jeunes chabab, cet ancien pilote d’hélicoptère âgé de 55 ans, qui a quitté l’armée libyenne en 1989, a décidé avec d’anciens militaires de créer un nouveau bataillon formé d’ex-membres de tous les corps d’armée. Il attend l’arrivée d’officiers qui avaient été envoyés en France par Tripoli pour se former et qui ont décidé de rejoindre les insurgés. Farani s’est engagé dans la révolte dès le premier jour et a participé à l’assaut de la Katiba, la caserne des gardes de Kadhafi à Benghazi. Il s’est rendu deux fois sur le front pour constater que les insurgés manquaient d’armes et qu’ils ne savaient pas faire la guerre : « Maintenant, vous allez voir une vraie guerre avec une vraie armée », assure le lieutenant-colonel Farani. A l’entendre, les professionnels vont désormais remplacer les jeunes volontaires sur le terrain. Il assure qu’il n’a pas vu de soldats des forces spéciales de la coalition. Mais selon lui, depuis le retour au pays du général Khalifa Haftar, rentré de son exil aux Etats-Unis et sous lequel il avait servi au Tchad, la guerre va changer de nature. Quand on lui demande si le chef de la rébellion n’est pas Abdel-Fattah Younis, l’ex-ministre de l’Intérieur de Kadhafi, il répond que le leader sera celui qui fera la démonstration de ses compétences, révélant ainsi une lutte de pouvoir préoccupante au sommet de la direction militaire de l’insurrection.


Avec son gentil sourire, le combattant Ibrahim Figuig, 19 ans, a encore l’air d’un enfant. Il allait sur le front comme on va à une fête, ou à une manifestation avec des copains. Aujourd’hui, il gît sur un lit d’hôpital, les bras brisés, le visage brûlé. On vient de l’amputer de la jambe droite. Ce jeune étudiant en informatique a été blessé par un missile tiré par un avion de la coalition, victime d’un de ces « tirs amis » presque inévitables. L’histoire qu’il raconte en dit long sur le caractère improvisé de cette guerre où les militaires de métier, trop peu nombreux, se révèlent incapables de discipliner la masse des volontaires. Dans la matinée du samedi 2 avril, Ibrahim, qui était au volant d’un pickup armé d’une mitrailleuse, se fait bloquer par l’armée, plus précisément par ceux qu’il appelle « les hommes d’Abdel-Fattah Younis », quelques kilomètres avant Brega. Ils lui ordonnent d’établir un barrage en utilisant aussi une ambulance, et d’interdire à tout véhicule de prendre la direction de l’est. Comme les rebelles ne disposent pas de talkies-walkies, c’est un combattant en voiture qui doit faire l’éclaireur, en multipliant les allers-retours sur la route désertique. A la tombée de la nuit, il vient prévenir Ibrahim et ses amis qu’un véhicule transportant des armes arrive de Benjawad. A ce moment-là, un tir de roquette vise le check-point et le pick-up d’Ibrahim quitte sa position pour poursuivre le tireur, en direction de l’ouest. Sur le toit du Land Cruiser, un chabab tire en l’air, comme toujours ici, sans doute pour se donner du courage ou marquer son territoire. Mais un appareil de la coalition qui observe de loin la scène tire un missile sur le pick-up et sur l’ambulance. Seul survivant du véhicule, Ibrahim est parvenu à s’extraire de la carcasse carbonisée. Il affirme aussi avoir aperçu un berger sur le bas-côté de la route, les deux bras sectionnés par l’explosion. Autour de son lit d’hôpital, ses amis corrigent son récit. Ils racontent ce qu’ils ont vu sur Al-Jazeera, la chaîne satellitaire devenue le média officiel des révolutionnaires et auquel on accorde plus de crédit ici qu’au récit des protagonistes. Ils donnent une version héroïque de l’histoire, qui dédouanerait la coalition et les chabab de toute faute : ce serait un soldat de Kadhafi qui, s’étant glissé parmi les voitures, aurait tiré en l’air pour provoquer la coalition. Ibrahim les laisse dire, épuisé par ses blessures. Il tient même à répéter qu’il n’en veut pas aux Occidentaux et que ceux-ci doivent continuer à aider le peuple libyen. « Sinon, Mouammar va tous nous tuer et j’aurai vraiment perdu ma jambe pour rien », soupire-t-il. Ibrahim a cru qu’il lui suffirait de brandir son fusil-mitrailleur pour avancer jusqu’à Tripoli. Un révolutionnaire adolescent qui pensait que la guerre était un jeu d’enfant.

SARA DANIEL
photos (c)2011 Paul Assaker, tous droits réservés
06:30 Publié dans Blog
Tags : tripoli, benghazi, brega, sirt, kadhafi, chabab, shabab, révolte, révolution arabe, printemps arabe, dommage collatéral, tir ami

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