vendredi 2 avril 2010

Du "yellow cake" à Djen-Djen ?

Du "yellow cake" à Djen-Djen ?
02/04/2010 à 10h:29 Par Jeune Afrique
PHOTO D ISSIKTA FB

© Areva L'uranium extrait par Areva à Imouraren au Niger pourrait prochainement transiter par l'Algérie.
Le groupe nucléaire français Areva étudie la possibilité d’évacuer par l’Algérie l’uranium extrait à Imouraren, dans le nord du Niger (100 000 t par an). Ce qui se traduirait par le passage de quelque 10 000 camions supplémentaires chargés de yellow cake (concentré d’uranium) sur la partie algérienne de la route transsaharienne qui relie Lagos à Alger. Trois arguments plaident en ce sens : le bitumage de la transsaharienne entre Tamanrasset et le poste-frontière d’In Guezzam est désormais achevé ; la concession du port en eau profonde de Djen-Djen (à 280 km à l’est d’Alger) au groupe émirati DP World est un gage de professionnalisme dans la gestion de cette gigantesque infrastructure portuaire ; le gouvernement d’Ahmed Ouyahia envisage de lancer l’exploitation des gisements d’uranium du Hoggar, dans le Grand Sud algérien. Or le projet intéresse fort Areva. Le Hoggar étant desservi par la transsaharienne, les synergies semblent évidentes.

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2010-03-20 10:53:49

La junte nomme de nouveaux hommes aux postes stratégiques


La junte nomme de nouveaux hommes aux postes stratégiques

02/04/2010 à 09h:28 Par AFP
Une dizaine de proches de Mamadou Tandja sont retenus pas la junte depuis dimanche 28 mars.


© AFP (archive) Pour remplacer les proches de l'ancien président Mamadou Tandja arrêtés dimanche 28 mars, la junte au pouvoir a nommé de nouveaux hommes à la tête d'une vingtaine de sociétés publiques stratégiques.


La junte au pouvoir au Niger a nommé jeudi de nouveaux directeurs d'une vingtaine de sociétés publiques, dont certains responsables ont été arrêtés pour "activités subversives" contre le régime de transition, selon un communiqué du Conseil des ministres lu à la radio d'Etat.
Moussa Idrissa est nommé directeur général de la Société nigérienne des dépôts pétroliers (Sonidep) pour remplacer Amadou Dioffo, qui fait partie des détenus. Ada Cheiffou, directeur de l'Office des produits vivriers du Niger (OPVN) et également détenu, est remplacé, de même que Seïni Salou, lui aussi incarcéré, remplacé à la Société des patrimoines des Eaux du Niger (Spen).

Un nouveau directeur a été nommé à la Société des patrimoines des Mines du Niger (Sopamin) à la place d'Illiassou Abdourahamane, arrêté lui aussi. En début de semaine, Niamey a annoncé l'arrestation d'une dizaine de personnes, dont d'anciens ministres, proches de l'ex-président renversé Mamadou Tandja, pour "activités subversives" contre le régime de transition.

Les militaires renforcent leur emprise

De nouvelles personnalités sont aussi nommées pour diriger une vingtaine d'autres sociétés ou structures, dont les douanes, l'Office de radio et télévision du Niger (ORTN, public) et la loterie nationale. Par ailleurs, des militaires et des civils ont été désignés administrateurs délégués, en lieu et place des maires des 265 communes du pays dont les mandats expirent ce 1er avril, selon le même communiqué.
Les communautés urbaines de Niamey et de la seconde ville Zinder (sud), ainsi que la capitale économique Maradi (sud) et Tahoua (ouest), seront dirigées par des militaires. Le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'Etat du 18 février. Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.

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Niger: les délits de presse dépénalisés ?

Niger: les délits de presse dépénalisés ?
AFP
01/04/2010

Quelque 150 participants aux "Etats généraux" de la presse au Niger ont adopté à l'issue de trois jours de travaux un texte proposant de remplacer par des amendes les peines de prison pour les journalistes accusés de délits de presse, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la profession.

Le texte sera soumis aux autorités pour adoption, a indiqué Boubacar Diallo, président de l'Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (Anepi), souhaitant qu'il "entre rapidement en vigueur". Le journaliste condamné pour délit de presse ne devrait plus être envoyé en prison mais écoperait de sanctions pécuniaires, a-t-il expliqué. Parmi les délits visés figurent la diffamation, l'injure ou la propagation de fausses nouvelles.
Sous le régime de l'ex-président Mamadou Tandja (1999-2010), renversé en février par un coup d'Etat, les journalistes avaient dénoncé des tentatives de "musellement" par les autorités. Responsables de publications et journalistes avaient été souvent écroués à la suite de plaintes de personnalités proches du pouvoir. "La prison n'était pas la solution. (...) Peut-être que les amendes vont corriger les choses, à condition qu'elles ne tuent pas l'organe de presse", a estimé M. Diallo.
Cependant, cette dépénalisation "ne peut et ne doit être une carte blanche aux journalistes au détriment du citoyen, de la société et de l'Etat", a averti le Premier ministre de transition Mahamadou Danda. "Elle ne saurait également cautionner aucun crime, abus ou provocation", avait-il martelé lundi à l'ouverture de la rencontre.
Le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'Etat du 18 février. Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.

TRAFIC DE DROGUE ET AL-QAÏDA EN MAURITANIE : 20 personnes inculpées et écrouées

TRAFIC DE DROGUE ET AL-QAÏDA EN MAURITANIE : 20 personnes inculpées et écrouées


Nouakchott - La justice mauritanienne a inculpé et écroué hier 20 personnes soupçonnées de faire partie d’un groupe de trafiquants de drogue liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et arrêtés fin février près de la frontière malienne, a indiqué le parquet de Nouakchott.
Ils sont inculpés pour "trafic de drogue au danger extrême", terminologie généralement utilisée par la justice mauritanienne pour désigner la cocaïne, selon un communiqué du parquet.Les 20 trafiquants sont également poursuivis pour avoir "apporté aides et d’autres formes de soutiens à un auteur d’actes terroristes", selon le Parquet.
Une partie de la drogue saisie dans cette opération "doit être conservée pour servir de pièces à conviction et le reste incinéré", affirme le communiqué, qui ne précise pourtant pas la nature de la drogue. Selon une source proche du dossier, il s’agit de cocaïne et de cannabis.Le 28 février, la télévision publique mauritanienne avait assuré que des islamistes armés assuraient la sécurité de ces trafiquants de drogue, dont un convoi avait été accroché par l’armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant trois morts dans le rang des islamistes."Le groupe de trafiquants de drogue se déplaçait sous la protection et la sécurisation de groupes terroristes se trouvant dans la région", avait précisé le reporter de la télévision.Le terme "groupes terroristes" désigne des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le lexique officiel mauritanien.Selon la Tv officielle, l’attaque s’était soldée par trois morts et vingt prisonniers et la saisie d’un important arsenal de guerre, des armes individuelles et des munitions.L’armée avait réussi à mettre la main sur six véhicules tout terrain (Land Cruiser) dont trois remplis de drogue et un camion chargé de 5 tonnes de drogue et de provisions en carburant, eau et nourriture, selon la Tv.Selon le reporter de la télévision, un véhicule a réussi à prendre la fuite avec deux personnes à bord. "Cette opération montre le degré de coordination et de collaboration existant entre les deux groupes", islamistes et trafiquants, avait conclu la télévision.
AFP

Enquêtes sur le terrorisme sahelo-saharien : Au cœur de l’empire salafiste


Adam Thiam Le Républicain 02-04-10

Enquêtes sur le terrorisme sahelo-saharien : Au cœur de l’empire salafiste
vendredi 2 avril 2010
En 1996 et 1997, la guerre contre le FIS fait rage en Algérie. Elle provoque « l’hégire » des jihadistes par le Sud du pays. Or le « Sud de l’Algérie, c’est le Nord du Mali et l’Ouest d’un second. » La boutade du président malien correspond à la « Zone 9 » du GSPC qui va du Sud Algérien aux Nord du Niger, de la Mauritanie et du Mali. Indésirable à Alger, la « première colonne » des Islamistes étrenne le Tanezrouft, le Tamesna, l’Adrar et l’Akla, ces vastes régions de sable et d’ergs entre le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie, où le jour est un four, la nuit un congélateur et l’eau un trésor. D’ailleurs, seuls y vivent quelques ménages nomades côtoyant, selon les saisons, les groupes caravaniers et de téméraires contrebandiers de cigarettes.

Cap sur un no man’s land

Les contreforts de l’Adrar et les dunes de l’Akla sont aussi imprenables que Tora-Bora sur lesquels les hôtes jettent leur dévolu. On les rencontre peu mais le téléphone arabe marche. Les villes de Tombouctou, Kidal et Gao s’animent des récits grossis ou fidèles « d’Algériens barbus qui s’installent de plus en plus ». Un caravanier berabiche se souvient : « les gens de ma tribu, rencontreront quelques fois Belmokhtar, un commerçant de véhicules 4x4 ». Retenons ce nom, on entendra de plus en plus ! Un ancien humanitaire de la Région de Gao assure également « avoir entendu parler, en avril 1997, d’une escarmouche entre un convoi d’islamistes algériens et une patrouille de la garnison de Tarkint », un poste sécuritaire entre Gao et Kidal.
L’accrochage ayant fait un mort du côté des salafistes, ceux-ci évitent, dès lors, le voisinage des garnisons militaires. Ce qui n’est pas la mer à boire : le désert saharien est vaste et le deal est bon pour tout le monde. L’armée d’abord : elle ne peut pas surestimer sa force de frappe, au sortir de la rébellion du Nord en 1995. Les barbus ensuite : ils ne sont pas là pour faire mal à leurs hôtes, leur « problème c’est le pouvoir algérien ». « En 2001, on peut les voir en nombre vers Inkalil », site malien faisant frontière avec l’Algérie, selon un notable de Kidal qui poursuit : « ils sont, à l’époque, décrits comme « ceux qui ont été privés de leur victoire électorale en Algérie ». Ces barbus, d’ailleurs, sont « des gens sympas » commente le caravanier arabe : « ils font leurs prières, vous saluent cordialement quand ils vous rencontrent. Et ils ont horreur d’exploiter ». Il n’est pas le seul à le penser : « quand ces gens vous achètent une chamelle, vous avez de l’argent pour plusieurs mois. Rien à voir avec les prix abaissants des marchés locaux », trouvent à dire plusieurs ressortissants de Tombouctou et Kidal.

Les otages allemands font des petits

Les hôtes marquent un point : leur réputation de musulmans honnêtes et charitables les précède. Un enfant dans le campement a t-il une rage de dents ? Les salafistes se portent à son secours. Peut-être un ou deux cachets de paracétamol, mais c’est un élixir rare dans ces bleds perdus qui n’ont jamais reçu la visite d’un médecin. Tout ce qu’ils peuvent faire pour rassurer et conquérir la population, ils le font. A partir de 2003, leur présence dans le Sahara non algérien devient un secret de polichinelle. Cette année-là, Abderrazak el Para est à la « une » de tous les médias. Il garde au Nord-Mali des otages parmi les trente-deux touristes enlevés quelques mois plus tôt en Tunisie. Quatorze d’entre eux, - neuf Allemands, quatre Suisses, un Néerlandais- seront libérés le 18 août de la même année. Contre paiement d’une forte rançon ? Probable. Bonn dément, mais les médias allemands avancent le montant de 4 millions et demi d’Euros. Cinq millions d’Euros, affirme dans ses auditions, El Para pris en filature par la CIA et arrêté au Tchad le 16 mars 2004 avant d’être remis à Alger.

L’entremise de deux négociateurs maliens pour sauver la vie des otages et servir de relais entre la nébuleuse terroriste et les gouvernements du Mali et ceux des pays concernés par les kidnappings, se révèle précieuse. Il s’agit d’Iyad Ag Ali, ancien chef rebelle touareg et de Baba Ould Choueickh, un commerçant pour qui le désert n’aurait pas de secret. Efficaces et discrets, ils seront sollicités dans toutes les négociations ultérieures concernant les otages. Pour les méchantes langues jalouses de leurs succès, ils font plus partie du problème salafiste que de sa solution. Allusion à leurs cachets que personne n’a vus mais qui « font des enlèvements un marché juteux et pas que pour les émirs salafistes », entend-on souvent dans le milieu. De là à penser que les négociateurs font tout pour ne pas « chômer »…
En tout cas, la glorieuse épopée des « touristes allemands » n’est pas restée sans enseignements pour le GSPC. Celui-ci, on le sait par les services algériens, tire la langue et est minée par des querelles intestines. Belmokhtar saisit l’opportunité puisqu’ il revendique, en mars 2008, la détention de deux touristes autrichiens enlevés eux aussi en Tunisie et libérés en avril 2009 Sûrement pas sur des considérations humanitaires. Mais Aqmi n’est pas une nébuleuse pour rien : il lui faut rester flou dans son organisation et dans ses activités. Elle n’annonce jamais avoir perçu de rançons. Et ceux qui sont soupçonnés de les avoir payées démentent toujours, la main sur le cœur. Reste qu’aux Autrichiens, succèdent les Canadiens, les Suisses, le Français Camatte, et depuis peu deux Espagnols et un couple italien. On ne fait pas cela juste pour s’amuser ! Surtout que la logistique des enlèvements ne peut pas être simple. Ils se font toujours très loin de la base de repli des terroristes, assurent des observateurs avertis dont ce fonctionnaire à la retraite qui a traîné longtemps sa bosse dans les trois régions nord du Mali.

Une internationale de la rançon ?

L’industrie du rapt, commente t-il, commence par le renseignement sur la présence d’occidentaux dans le périmètre des opérations. Exemple : « il y a des touristes à telle distance et à telle position ». La révolution du GPS permet désormais de le savoir au millimètre près et celle du téléphone « Thuraya » d’en informer à temps réel qui de droit. Entrent alors en scène, les gros bras, enturbannés ou cagoulés, armés jusqu’aux dents, précis et rapides. Selon le journaliste catalan Alex Recolons qui accompagne en décembre dernier la caravane humanitaire entre Nouhadibou et Nouakchott et qui vient de boucler un séjour d’un mois à Bamako attendant la libération de ses compatriotes aux mains d’Aqmi, l’enlèvement des trois Espagnols a duré « quelques petites minutes pas plus ».
Le temps pour un membre du convoi de « s’apercevoir que la voiture manquante ne répond plus au système Radio qui reliait toutes les voitures de la caravane et de retourner immédiatement sur ses pas la chercher et trouver la voiture de Marquez en plein milieu de la route, toutes portières ouvertes et sans ses trois occupants ». Ceux qui enlèvent sont-ils ceux qui vendent directement à Al Qaeda ? « Sans doute non, les bases salafistes ne sont pas ouvertes à n’importe qui », affirme l’ancien fonctionnaire. C’est aussi l’avis des « services ». Mais encore une fois, une nébuleuse, c’est pour ne pas voir clair. Par contre, pour les communautés nomades, il existe une mercuriale du rapt. Le prix d’achat d’un otage dépendrait de sa nationalité. Les Américains et les Britanniques, c’est bien idéologiquement de les détenir mais peu rémunérateur de les enlever. Leurs pays ne les rachetant jamais, Belmokhtar ou Abuzeid les achètent pour des « miettes ».

Les plus rentables seraient les Allemands, les Suisses, les Autrichiens. Malheureusement pour les acteurs de cette nouvelle traite, ces nationalités sont aujourd’hui une espèce en voie d’extinction sur la « route du sel » ou des festivals dunaires. Les ambassades occidentales déconseillent formellement le tourisme dans ces régions dangereuses. Isolez donc leurs intermédiaires, revendeurs ou informateurs, en somme leurs hommes de main, et vous isolez Aqmi ! C’est à cette stratégie que travaillent les forces de sécurité de la Région. C’est ainsi qu’arrêté le 22 décembre, le Malien Abderrahman Ould Meddou est présenté au juge à Nouakchott pour « avoir coordonné l’enlèvement » du couple italien Cicala, deux jours plus tôt. Il aurait reconnu, selon la presse locale corroborée par des sources mauritaniennes proches du dossier, avoir reçu un paiement de dix millions cfa par Aqmi. Son contrat avec la nébuleuse : suivre « la cible et informer ». Même chose pour « Oumar Sahraoui », un des présumés cerveaux de l’enlèvement des otages espagnols, deux semaines avant celui des Italiens : il a été présenté mi-mars à la justice mauritanienne avec six autres suspects. Côté malien où ce genre d’informations est généralement confidentiel, les « services » le 3 février dernier du redoutable criminel Ould Acheibany pour homicides volontaires et divers actes crapuleux dont, possiblement, la complicité dans l’enlèvement d’otages.

Divergences entre Etats

L’ancien GSPC devenu Aqmi en 2007 frappe où il peut. Il est particulièrement intraitable sur la Mauritanie où il signe plusieurs attaques dont celle de Tourine le 14 septembre 2008 avec son effroyable bilan de onze militaires et d’un civil tous égorgés. Mais depuis, Nouakchott est monté en puissance. En fin 2009, de sources sécuritaires, vingt-cinq terroristes présumés sont en détention dans les prisons mauritaniennes. Beaucoup d’entre eux sont présentés devant les caméras. Pas du menu fretin : il y a par exemple Abou Jendal le chef de l’une des huit cellules jihadistes mauritaniennes commandées par Belmokhtar. L’homme est arrêté avec six de ses acolytes.
L’attaque de Tourine « c’est lui ». Mais six éléments de son commando sont en cavale dont le négro mauritanien Cheick Ba et Beib Ould Nafa, le salafiste dont la libération par la justice malienne le 18 février dernier heurte Nouakchott au plus haut point. « Bamako a refusé de l’extrader ». De son côté, Bamako réfute : « les Mauritaniens ne sont même jamais venu voir le suspect, à fortiori demander son extradition. Par contre, ils ont obtenu que leur soient remis, le 19 février 2008 quatre suspects tous arrêtés dans le quartier résidentiel de Faladié à Bamako en 2007 ». S’il dit avoir bon dos, le pays d’ATT se fâche d’être traité de ventre mou de la lutte contre le terrorisme. « Voilà un problème qui nous vient d’ailleurs et dont nous nous serions volontiers passés », rappelle souvent ATT sur la défensive.
Pourtant, pour parler du dernier casus belli entre le Mali et ses voisins algérien et mauritanien, un diplomate dans la capitale malienne commente : « Bamako ne convainc pas en tentant de dissocier la libération des quatre salafistes de l’affaire Camatte ». « Depuis 2005 nous avons arrêté une trentaine de terroristes présumés », se défend le Mali. En avril 2002 en effet, de source militaire, un accrochage a lieu entre Aqmi et l’armée malienne. Et en 2006, avec l’appui américain, et sous les applaudissements d’Alger, les forces de sécurité malienne traquent Belmokhtar. Celui-ci devra son salut à la chance et l’embuscade à laquelle il échappe tue plusieurs de ses hommes. En 2009, au moins deux affrontements au bilan élevé de part et d’autre ont lieu entre Aqmi et l’armée malienne, rappelle Bamako.
Selon un analyste, le problème est que ses voisins ne veulent pas réaliser le fait que seul le Mali a à surveiller près de cinq mille kilomètres de frontière. Car c’est bien cela la longueur totale des frontières de ce pays avec l’Algérie, (1373 km), la Mauritanie (2237 km) et le Niger (821 km). En comparaison, entre « l’Algérie qui est l’épicentre salafiste et la Mauritanie il n’y a que 463 km ». Soit ! Mais comment expliquer que les jihadistes n’aient pas pu s’installer au Niger qui partage tout de même 962 km avec l’Algérie ? Il est vrai, poursuit l’analyste, que le Niger de Tandja a souvent croisé le fer avec eux mais en vérité, ceux-ci « ne s’installent que là où il y a une communauté arabe forte et de bonnes cachettes ». Pour lui, seul le Mali réunit ces conditions. Quid de l’hypothèse d’un pacte tacite de non agression entre Aqmi et son hôte malien ? Et des rumeurs que les services d’intelligence des pays occidentaux convaincus de sa mauvaise foi ne veulent pas coopérer avec leur homologue malien ? « Faux et archifaux. La coopération, à ce niveau, ne fait pas défaut.
Avec le Ghana, nous sommes le seul pays ouest-africain à avoir reçu la visite du Directeur de la CIA, le Général Michael Hayden venu, le 18 janvier 2008 féliciter ATT des efforts maliens dans le cadre de la lutte anti terroriste ». Il est vrai, c’était en 2008. En 2010, le narcotrafic mené à une échelle sans précédent complique les enjeux de l’espace sahélo-saharien. ATT sait que son pays n’a plus droit à l’erreur qui, le 5 mars dernier, a dévoilé la nouvelle stratégie malienne d’éradication du terrorisme et du narcotrafic devant le Conseil supérieur de la Défense. Le plan à plusieurs volets se veut radical : éviter que le Mali soit au « narco-terrorisme » ce que Médine fut à l’Islam. Dix jours plus tard, à Alger, les ministres des pays riverains de cet espace -sans le Maroc- allaient renouveler leur détermination à enrayer la tumeur Aqmi. Reste à voir si celle-ci n’a pas métastasé.

Adam Thiam

jeudi 1 avril 2010

Vague d’arrestations à Niamey : lutte contre la criminalité ou répression politique ?


observers.france24.com 31-03-10

Vague d’arrestations à Niamey : lutte contre la criminalité ou répression politique ?
jeudi 1er avril 2010

La police nigérienne a arrêté, lundi, plus de 600 personnes lors d’une opération "coup de poing" menée à Niamey. Objectif affiché : "Eradiquer le banditisme et les vols en forte recrudescence". L’un de nos Observateurs sur place affirme au contraire que le motif de ces interpellations est politique.
Dimanche, une douzaine de personnalités proches de l’ex-président déchu Mamadou Tandja avaient déjà été arrêtées. Les personnes interpellées, parmi lesquelles figurent plusieurs ministres, sont accusées de mener des "activités subversives".
La police affirme qu’il n’y a aucun lien entre les deux opérations et que la seconde visait des quartiers de Niamey réputés pour leur insécurité.
"Aujourd’hui, plus personne n’ose s’exprimer librement au Niger"
Moe Green (pseudonyme) est nigérien. Etudiant en gestion économique à Marrakech, au Maroc, il est rentré rejoindre sa famille à Niamey, le 18 février,jour du coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja. Moe Green se définit comme apolitique.
Le coup d’Etat contre Mamadou Tandja a été organisé par une petite minorité de militaires, qui n’a absolument pas le soutien de l’armée entière. Il ne faut pas oublier que Tandja est un militaire avant tout, et une partie des forces armées lui reste fidèle. Sachant cela, et parce qu’ils se sentent menacés, les membres de la junte réagissent de deux façons : premièrement, ils diminuent les responsabilités des militaires pour tenter d’affaiblir l’armée, et deuxièmement, ils arrêtent les personnes qui émettent le moindre signe de contestation contre le régime.
La junte a beau évoquer des motifs ’sécuritaires’, en prétextant un ’complot contre le régime’ pour les anciens ministres arrêtés ce week-end, ou une opération ’coup de poing’ contre la délinquance pour justifier la vague d’arrestations à Niamey, on se rend bien compte que ce sont tous des sympathisants connus de Tandja qui sont actuellement sous les verrous. Aujourd’hui, plus personne n’ose s’exprimer librement au Niger. Les médias s’autocensurent, la tension à Niamey est palpable : il y a un couvre-feu à partir de 23 heures, des barrages et des contrôles d’identité réguliers. Une grosse vague d’arrestations a eu lieu hier soir à Yantala, un quartier connu pour ses rassemblements d’opposition.
Je pense que la junte se décrédibilise avec ce type d’action. Si une partie de la population a pu croire, durant un temps, qu’elle œuvrait pour le bien du pays, aujourd’hui de moins en moins de gens acceptent ces arrestations arbitraires. Je crains que la situation dans le pays ne dégénère : les premières manifestations contre le régime commencent à apparaître, et la junte pourrait riposter avec de nouvelles arrestations."

China mining company causes unrest in Niger



China mining company causes unrest in Niger


As resource-hungry China expands its mining operations in Niger, Tuareg rebels say China enriched a corrupt government at the expense of locals.
Agadez, Niger
The sun-wizened Tuareg women of Azalik have declared war on China. Like their ancestors, they once eked out a living selling dried salts from an ancestral well. Everything changed last year, when the government leased their land to the China Nuclear International Uranium Corporation (Sino-U) for uranium exploration. Left with no livelihood and no compensation, a hundred women gathered to launch stones at mining machinery.
“Now it is eternal war,” says Tinatina Salah, their 50-year-old leader, who still seeks compensation for the loss of her salt.
Her land contains one of the world's largest uranium deposits, and Niger was the world's sixth-largest uranium producer in 2008. As resource-hungry China expands its holdings here, local groups and Tuareg-led political opposition are voicing concerns over Chinese investment in the Saharan state’s graft-ridden mining industry.
Nigerien authorities led by President Mamadou Tandja, deposed last month in a military coup, awarded a fresh round of exploration and operating permits to foreign companies starting in 2007, for uranium, gold, silver, and oil in the desert of northern Niger.
Despite billions of dollars pouring into the country, however, Tuareg rebels accuse Mr. Tandja’s administration and mining companies of neglecting development in the north, which is a Tuareg stronghold. The largely Tuareg rebel organization Movement of Nigeriens for Justice (MNJ), which fought Niger troops and sabotaged Chinese mining operations up until last year, wants local people to have greater control over resources.
All that is harmful about Chinese investment
An economic boom is fueling China's fresh push for mining contracts in Africa. But Chinese state-owned companies’ efforts in Africa have been marred by strikes, substandard conditions, and, in some cases, fighting with locals.
Tuaregs are particularly irked with Chinese investments in uranium and oil. To Tuaregs, the $300 million SOMINA uranium mine at the desert outpost of Azalik, due to begin producing later this year, has come to represent all that is harmful about Chinese investment in Niger.
Last month Nigerien workers – many of whom are Tuareg – denounced in a written statement conditions at SOMINA, claiming it resembled “a Chinese colony." Nigerien laborers sleep in dorms, separately from Chinese workers. The rooms are located in illegal proximity to open pit uranium mines, and the Nigeriens suffer chronic diarrhea on account of an unsanitary water supply, the document charged. Trouble at the mine has led Azalik to be referred to throughout northern Niger as “Guantanamo.”
Despite poor conditions, the mine offers a coveted chance to work. But further frustrating locals, SOMINA employs hundreds of Chinese nationals and recruits ethnically Hausa workers from the south despite widespread poverty and unemployment among the local Tuaregs.
“[Sino-U] brings in a lot of Chinese to do jobs that Nigeriens could easily do or be trained to do,” said one mining official who is prospecting land adjacent to Azalik. He requested anonymity.
The office of Souleymane Mamadou Abba, minister of mines and energy, declined an interview request.
Few jobs for locals, and low wages What work is available for Tuaregs is hazardous and poorly paid, according to Ali Idrissa, president of the coalition of nongovernmental groups ROTAB, which recently completed a study on mining conditions in the north. Hard, manual labor like digging holes and transporting bricks under the glaring sun is reserved for Nigerien workers, while bureaucratic and engineering jobs are given to Chinese workers. A Nigerien engineer’s salary at the Chinese-run mine at Azalik is about $350 a month, compared with $2,000 a month at France’s Areva.
Chinese companies are "exploiting" the local Tuareg population in areas like Azelik, according to Mr. Idrissa. "Their land is expropriated and given to the Chinese in order to mine riches. And in return, [Tuareg workers'] jobs don't even provide the minimum they need to support their families," he says.
Meanwhile, Chinese mining executives refuse invitations from local elected officials to discuss improving conditions. "The [Chinese] company at Azalik does not even respect the region's local elected officials," Idrissa says. "They won't even receive them."
“They say they don’t have to answer to us because they have direct communication with the central government,” adds Mohamed Mamane Illo, a former Tuareg rebel and elected councilor of Ingall.
In addition to those at the uranium mine at Azalik, complaints are piling up against a $5 billion deal struck last year by state-owned China National Petroleum Corporation (CNPC) to pump oil from the Agadem block in exchange for building the country its first oil refinery at Zinder. CNPC paid a $272 million signing bonus to the administration of Tandja, who had appointed his own son Ousmane as commercial attaché to the Nigerien Embassy in Hong Kong, a move NGOs say helped Chinese companies curry favor with the African ex-president.

By Hannah Armstrong, Correspondent / March 29, 2010

oudaden wajdil2002

Comments rabah93200 waw j aodre trop beau

amazigh de kabylie vive imazigh numidia chawi mzab chenwa rif sousse cheleh atlas aussi les amazigh de lybia egypte et tunisie et dans le monde entier je vou adore 5

Les grands silences des constitutions nigériennes : après le Rwanda, le Niger doit opter pour le bilinguisme!

Les grands silences des constitutions nigériennes : après le Rwanda, le Niger doit opter pour le bilinguisme!

Politique
Lundi 29 Mars 2010 15:46


Il y a des moments où la sagesse nous recommande de réfléchir sur ce qui constitue un frein au développement des pays africains. 50 ans après les indépendances, le continent reste à la traîne, un pays comme le Niger n’est pas encore capable de fabriquer une aiguille, tout, presque tout est importé d’Europe.
Pourtant l’alerte a été donnée par René Dumont en 1962 dans son célèbre livre « L’Afrique noire est mal partie » : après la décolonisation ; les tentatives d’installer en Afrique des républiques populaires et socialistes gouvernées par des partis uniques, ne pouvaient que se révéler toutes désastreuses. Il a mis en garde autant l’Afrique que l’Occident que ce qui attendait l’Afrique était soit la famine soit l’état de mendiant de l’aide internationale.
Ce constat qui est d’actualité nous permet de jeter un regard fâcheux sur les différentes constitutions dans lesquelles le Niger a été confiné par les précédents régimes. Elles faisaient toutes du Français la langue officielle alors même l’OIF ; l’Organisation Internationale de la Francophonie continue de tirer sur la sonnette d’alarme, cette langue qui se place en 9ème position dans le monde est en perte de vitesse.
Il est temps pensons-nous, à la veille de la mise en place du conseil consultatif que les nigériens posent le débat et tirent les conséquences afin d’adopter une seconde langue officielle « l’anglais » en l occurrence si nous voulons atteindre le développement dans un délai raisonnable à l’image par exemple du Rwanda qui a récemment pris cette action courageuse du bilinguisme afin d’améliorer les conditions de développement du pays.
Les raisons qui militent en faveur de cette option nous paraissent limpides : la langue française se révèle être insuffisante comme véhicule de la réflexion scientifique et des actions de développement face à l’anglais qui est devenu un instrument incontournable de travail. Le Niger étant un pays sous développé, l’enseignement de cette langue dans tout le système éducatif permettra à un grand nombre de nos concitoyens (élèves, étudiants, fonctionnaires, dirigeants.) d’accéder à la connaissance scientifique et technologique qui est la plus développée en anglais. Rares sont les membres du gouvernement français qui ne parlent pas d’ailleurs anglais !
A l’image du Rwanda qui se développe à un rythme inespéré et qui a profité de ses pays voisins anglophones pour mettre en oeuvre le bilinguisme, le Niger peut facilement atteindre ses objectifs avec le Nigeria ou même le Ghana qui pourraient nous fournir des enseignants. Le pays doit aussi encourager les étudiants à poursuivre leurs études dans les pays anglophones.
Contrairement au Ghana, au Nigeria, ou l’Afrique du sud qui développent les unités de productions, les pays francophones eux, épuisent leur énergie dans les débats stériles.
La langue anglaise est caractérisée par un pragmatisme qui favorise la création des usines de fabrication ne serait ce que des objets de premières utilités. L’exportation des produits de premières nécessité à coût de plusieurs milliards de francs contribue en grande partie aussi à notre sous développement et accentue notre pauvreté.
Il est temps de corriger les insuffisances de notre constitution, il serait pertinent que cette réflexion s’impose dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle constitution qui doit faire obligation aux prochains pouvoirs publics d’enclencher le bilinguisme et qu’un délai soit fixé au futur gouvernement pour démarrer le processus.



Chékaraou
29 mars 2010
publié le 29 mars 2010
Source : Canard D

Le CSRD SIGNE UN DECRET QUI FAIT D 'AGADEZ LA CAPITALE DU NIGER

CSRD SIGNE UN DECRET QUI FAIT D 'AGADEZ LA CAPITALE DU NIGER






CSRD SIGNE UN DECRET QUI FAIT D 'AGADEZ LA CAPITALE DU NIGER A PARTIR DE JUIN 2010.


C 'est avec étonnement ou surprise que la plupart des politiciens ont appris la nouvelle hier tard dans la journée.


A la présidence on se refuse à tout commentaire pour l'instant ,mais beaucoup mettent en avance les ressources minières l'indépendance énergétiquement, la sécurisation des futures oléoducs pétroliers et gaziers qui traverserons le pays du sud vers le nord.


Les enjeux sont énormes et faire d'Agadez la capitale du Niger contribuera à rassurer les investisseurs qui veulent des garanties solides et plus de stabilité.


Certains reprochent à la capitale de l'Aïr son manque d'eau ,et sa pollution ,son manque d'infrastructures ..


Ceux qui défendent l'idée trouve justement qu'il faudrait améliorer et renforcer toutes les structures existantes ,et mettent en avant le faite qu'Agadez soit la seule cité indépendante en énergie électrique alors que le reste du pays dépend du Nigeria et fait face depuis certains temps à des coupures intempestives.


Le CSRD a tranché ,d'ici à ce que le décret s'applique ,ce sera un conseil des ministres tournant dans les huit régions du Niger ,qui verra aussi le jour ,afin de rapprocher la gouvernance des citoyens de l'intérieur du pays .


Boisso
d'abril







mercredi 31 mars 2010

Niger : arrestation de Rhissa Ag Boula, dirigeant de la rébellion touareg


AFP 31-03-10

Niger : arrestation de Rhissa Ag Boula, dirigeant de la rébellion touareg
mercredi 31 mars 2010
AFP - le 31 mars 2010, 17h27

Rhissa Ag Boula, figure historique de la rébellion touareg au Niger, a été arrêté à Niamey, a-t-on appris mercredi de source policière.
"Rhissa Ag Boula a été arrêté mardi et écroué à la prison civile de Niamey", a indiqué à l’AFP une source policière qui a requis l’anonymat.
Le commandant Kindo Zada, un officier nigérien qui avait déserté l’armée pour rejoindre la rébellion touareg en 2007, a également été écroué, selon cette source policière.
La semaine dernière, les principaux chefs des trois mouvements armés touareg, y compris Rhissa Ag Boula, étaient arrivés à Niamey dans le but de rencontrer la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 18 février.
Les rebelles touaregs nigériens ont déposé les armes en octobre 2009, après la médiation du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. Celui-ci les avait appelés en mars 2009 à cesser les hostilités et à intégrer un processus de paix.
Niamey avait alors amnistié tous les rebelles touareg, à l’exception de Rhissa Ag Boula, condamné à mort par contumace en 2008 pour l’assassinat présumé d’Adam Amangué, un homme politique dans le nord du pays.
Ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme, M. Ag Boula avait été limogé en février 2004 puis incarcéré pour "complicité" de meurtre de M. Amangué en 2004.
Sa liberté provisoire avait été négociée en mars 2005 sous l’égide de la Libye, en échange de la libération de quatre otages -trois gendarmes et un soldat- capturés par d’anciens rebelles qui avaient mené plusieurs attaques pour obtenir sa remise en liberté.
Il avait fui le Niger après avoir bénéficié d’une liberté conditionnelle.
Depuis son exil, il a créé le Front des forces de redressement (FFR), un mouvement dissident du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).

Trois autres personnes reconnues coupables de l’assassinat d’Adam Amangué ont écopé chacune de 20 ans de prison ferme et sont écrouées depuis quatre ans.


Commentaires:
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Niger : arrestation de Rhissa Ag Boula, dirigeant de la rébellion touareg

31 mars 19:31, par InGallois

Le CSRD joue avec le feu, attention Rhissa et Zada ne sont pas Nouhou Arzika et Moktar Kassoum.... Wallah, si vous ne voulez pas un grand desordre , libré ce gens avant qu’on se leve contre vous et là ça sera catostrophique pour Niamey......Ne fait pas du désordre un jeu pour vous....

source temoust

La junte militaire mets de l'ordre dans le pays.


La junte militaire mets de l'ordre dans le pays.

Après les amis de Tandja (une douzaine d'arrestation), la sécurisation de la capitale (quelques 600 arrestations), c'est autour de Rhissa ag Boula et de KINDO ZADA de faire les frais de l'opération mains propres !
Le nouveau ministre de la sécurité fait un peu de zéle et certains de se plaindre déjà auprès du président.
D'autres passent par dessus les vagues comme si de rien n'était, tel Mohamed ag ANACKO qui redevient l'éternel "conseiller du president de la république"...
Comme j'aime le redire, un ami touareg me disait il y a quelques années de celà, "nous autres touareg nous sommes minoritaires et le principal c'est que certains d'entre nous soient au pouvoir..."
Le principal c'est d'y être.
Ce qui explique que des anciens rebelles sont restés avec Tandja, que d'autres ont pris le maquis et la vie continue.
Suite dans les prochains épisodes.

Pellet Jean-Marc
Occitan Touareg

Espace sahélo-saharien : Mandat d’arrêt de Nouakchott contre un chef salafiste


B.D. Le Républicain, 31/03/2010

Espace sahélo-saharien : Mandat d’arrêt de Nouakchott contre un chef salafiste
mercredi 31 mars 2010



La libération de quatre salafistes au Mali en février dernier en échange d’un otage français d’Aqmi, Pierre Camatte, n’a pas fini de faire des vagues. Pour marquer sa détermination à traquer les narco-salafistes jusque dans leur dernier retranchement, l’Etat mauritanien vient de lancer un mandat d’arrêt international contre le chef de bataillon Khaled Abou El Abass Bel Mokhtar, alias Bellaouar. Un panier de grains de sable dans la machine de négociation malienne pour la libération des otages, quand on sait que de telles entreprises en direction de celui qui se trouve sur le banc des accusés seraient difficiles à comprendre de la part d’un Etat comme le Mali. Cet article de Points chauds online est assez explicite sur le développement actuel de l’affaire. Lisez !
La justice mauritanienne, chargée du dossier de la drogue, a émis un mandat d’arrêt contre Khaled Abou El Abass Bel Mokhtar, alias Bellaouar, chef du bataillon des « Moulethemines » (enturbannés), qui élit son domicile dans le grand Sahara, d’où il dirige ses opérations contre les ressortissants étrangers et les unités militaires des Etats de la région.
Le mandat d’arrêt contre Bellaouar, qui manifestement, reflète une plus grande perspicacité de Nouakchott à aller jusqu’à bout dans sa lutte contre le terrorisme, ce qui lui a valu d’ailleurs, une véritable brouille diplomatique avec Bamako, intervient suite à des accusations portées contre ce chef, dont sa participation à des actes terroristes commis ces dernières années sur des intérêts mauritaniens.

Cette décision des autorités judiciaires du pays a été prise, dans le cadre de l’imminent procès d’Oumar Sahraoui, premier suspect de l’enlèvement des trois otages espagnols sur le territoire mauritanien, le 29 novembre dernier. 


Des sources proches du palais de justice indiquent que le cerveau présumé du kidnapping des ressortissants espagnols,
Oumar Sahraoui, est apparu très abattu, après des enquêtes élargies et longues, menées conjointement par la police mauritanienne, en collaboration avec des experts déployés dans la région du Sahara.
Ce que les autorités mauritaniennes qualifient de grand succès sécuritaire, de nature à pousser davantage leurs actuels efforts de lutte contre le terrorisme vers l’optimum, pour mieux sécuriser le pays et les frontières. Ces dernières étant demeurées jusqu’à une date récente, un espace poreux, incontrôlable et très fréquenté par les réseaux de trafic de la drogue et par les terroristes dans leurs constants déplacements dans la région.

Les récents rapts des européens, dont les 3 espagnols, ont été jugés par des spécialistes du terrorisme des plus spectaculaires, avec des enlèvements faits en plein jour, dans le centre des Etats (sur la route Nouadhibou-Nouakchott), suivis de leur acheminement réalisé dans la plus grande discrétion, jusqu’au nord du Mali, soit un parcours d’environ 2 000 km en un temps record, sans éveiller le moindre soupçon des nombreux postes de contrôle.
Jusqu’à une date récente, plusieurs sources indiquent que les six otages étaient répartis entre deux groupes d’Aqmi, dont l’un est dirigé par Mokhtar Belmokhtar alias Bellaouar, qui fait aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice mauritanienne. Nouakchott y parviendra-t-elle, sans le concours du Mali, qui envisage une relecture des accords de coopération entre lui et l’Algérie, mais surtout entre ce pays et la Mauritanie ?

Qui est Moktar Belmokhtar ?
Il est aujourd’hui le chef salafiste qui supervise la région comprise entre Tombouctou et le Nord de la Mauritanie et qui s’appelle Akla. On pense qu’il est venu au Mali vers les années 1997 et à l’époque il achetait les voitures. Personne ne soupçonnait qu’il allait être un redoutable émir salafiste. Il était, semble t-il, impliqué dans l’enlèvement par El Para des 34 otages occidentaux dont quatorze seront libérés au Mali en 2003. Plus tard, lui-même revendique le rapt des deux Autrichiens. Il semble que c’est lui qui détient aujourd’hui les deux Espagnols. Il fait partie avec Abuzeid de la zone 9 du GSPC qui va du Sud de l’Algérie au Nord du Niger, du Mali et de la Mauritanie. Agé de 34 ans, Belmokhtar a épousé une Arabe du Mali. Il est condamné à mort par contumace en Algérie et est présentement recherché par Interpol sous 28 noms différents.



B.D.

Tiken Jah fakoly - Le pays va mal

Mali - Ramata Diakite - Sirado

Arrestation de Rhissa AG BOULA chef du FFR à Niamey : quels enjeux se cachent derrière ?

Nous venons d'apprendre l'arrestation de l'ex ministre du tourisme et chef rebel Rhissa Ag BOULA à Niamey .
A noter qu'une vague d'arrestations se poursuit depuis queques jours à niamey visant les ex dignitaires du regime Tanja,et des centaines des "malfrats" d'après des sources du ministère de l'interieur.
L'arrestation de Rhisa Ag BOULA vient de nous être signalée par des sources à Niamey .Il serait ecroué à la prison civile de Niamey .
Comme tous les chefs des fronts ,il etait present dans la capitale  pour la poursuite des négociations entre Pouvoir et cadres de la resistance armée,au lendemain d'une amnesty octroyée par le pouvoir déchu de Tanja MAMADOU  sous la mediation du Colonel KADDAFI....à suivre

L'ex-otage français au Mali Pierre Camatte parle sur RFI


L'ex-otage français au Mali Pierre Camatte parle sur RFI
Reuters/Eric FeferbergPar RFI

Le Français Pierre Camatte a été l'otage d'al-Qaïda dans le désert malien durant 89 jours. Le 23 février, il a été libéré contre quatre membres du groupe terroriste. Aujourd'hui, il témoigne sur l'enfer qu'il a vécu. Et comme il parle sur RFI, il adresse aussi plusieurs messages à ses amis maliens. Des amis qui ne vont pas tous le rester.

RFI : Pierre Camatte, bonjour..
Pierre Camatte : Bonjour...
RFI : Ce qui frappe dans votre témoignage, c'est la dureté de vos quatre-vingt-neuf jours de captivité. Plusieurs fois, je crois, vos ravisseurs vous ont menacé de mort. Est-ce qu'ils avaient quand même pitié de vous quelquefois ?
P.C : J’ai subi, surtout au début, des séances d'intimidation avec des menaces de mort directes, à savoir le canon braqué sur moi en me disant : « ça c' est pour toi », ou des gestes mimant l’égorgement en disant : « voilà, ça c'est pour toi également ».
RFI : Ils vous ont fait des simulacres d'exécution ?
P.C : Non. Il n’y a pas eu de simulacre d'exécution. En revanche, de temps en temps des coups... Des coups qui venaient d'ailleurs toujours des mêmes personnes. Souvent, ces coups étaient donnés à l'insu des autres membres du groupe. Donc je me demandais tous les jours, surtout quand je voyais arriver ces deux personnes, quel allait être mon sort ? Et je craignais tous les jours pour ma vie. Il y avait des gentils si on peut les appeler comme ça, et des méchants.
RFI : Et est-ce qu'avec ces « gentils » vous avez pu échanger sur la religion, sur la politique…

P.C : C'était assez difficile d'échanger avec eux, d'abord peut-être parce qu'ils avaient une consigne de ne pas parler à l'otage. Mais par exemple, celui avec qui j'étais le plus en contact, c’était celui qui m'apportait le plus souvent à manger et à boire, le cuisinier. On avait l'occasion de discuter un tout petit peu en anglais. Une des questions qui revient très très vite quand on établit un contact, c'est : quelle est ta religion ? Moi, par conviction personnelle, je ne suis pas croyant donc je me suis rabattu sur les valeurs humaines et universelles.

RFI : Et ça, il comprenait ?
P.C : Il l’entendait. Mais très rapidement, on en revenait à l'islam. Et ce n’était pas tellement une discussion, c’était surtout un exposé qui démontrait l'obligation ou presque d'adhérer à l'islam pour être sûr de gagner le paradis.

RFI : Pour eux, il n'y a pas d'autres religions ?
P.C : Pour eux, la religion qu'ils pratiquent c'est la seule et la vraie religion.
RFI : Pas de respect pour le christianisme...
P.C : Non. On a parlé parfois de Jésus. Parce que Jésus est un de leurs prophètes, mais c’est tout. Il y a un qui m'a dit une fois, d’ailleurs ça m’a surpris, que Jésus avait soi-disant annoncé que lorsque Mahomet viendrait, il le suivrait et les chrétiens n'avaient en fait pas suivi cette voie. C’est sans doute une sorte d'interprétation, ça m’a surpris, je ne connaissais pas ça.
RFI : Quel était votre principal « tort » à leurs yeux ? Le fait de porter un prénom chrétien, Pierre, ou le fait d'être Français ?
P.C : Je ne parlerai pas de tort. Je parlerai plutôt d’avantage. L’avantage de m’avoir comme otage c'était d'avoir un Européen, puisque c’était la marchandise, la monnaie d'échange pour pouvoir récupérer soit une rançon, soit comme ça s’est passé pour moi, « des frères » comme ils les appellent.
RFI : Ils ne vous ont pas plus menacé parce que vous étiez Français ?
P.C : Pas du tout. Enfin, moi je ne l’ai pas senti en tout cas.
RFI : Alors, lors de certains regroupements, vos ravisseurs étaient nombreux, jusqu'à une trentaine je crois. Ils étaient très jeunes. Pourquoi s'étaient-ils lancés dans un tel combat très risqué ?
P.C : Au travers du peu de conversations que je pouvais avoir, j'ai quand même su qu’ils recrutaient plutôt par relation ou par famille. Et il me semblait qu’ils étaient tous arabophones et que la plupart devaient venir d’Algérie. Ce sont des jeunes qui n'ont pas de boulot. Peut-être aussi la perspective d'appartenir à un groupe al-Qaïda... Peut-être est-ce pour eux une référence dont ils peuvent tirer une certaine fierté.

RFI : Et le mot Ben Laden revenait souvent dans leur bouche ?
P.C : Non, non pratiquement pas. Tout au début, quand je leur ai demandé : « mais qui êtes-vous exactement ? », ils se sont identifiés comme Moudjahidine, al-Qaïda. Et puis à ce moment-là, en mimant les avions qui arrivaient sur les tours de New York, ils ont parlé de Ben Laden.
RFI : A quelques occasions, vous avez vu leur chef Abou Zayed. Quelle impression vous a-t-il fait ?
P.C : D'abord, je ne savais pas que c’était Abou Zayed, je l'ai appris seulement après ma libération, quand on en a parlé avec les personnes qui m’ont récupéré. C’est un petit bonhomme qui n’a absolument aucune prestance particulière, avec une petite barbichette, un peu rachitique si on peut dire mais on sentait quand même de la part des autres membres des équipes qu'il avait une autorité. Donc, il était un peu éloigné du reste du groupe et pour venir lui parler, c'était comme si il fallait entrer dans un bureau…
RFI : Il y avait des gardes autour de lui ?
P.C : Oui, il avait souvent une ou deux personnes qui étaient avec lui. Et puis il était toujours dans des documents devant lui ou sur son téléphone satellitaire à Touria. Maintenant, l'impression qu’il m'a faite, c’est l’impression de quelqu'un qui voulait simplement des renseignements. Parce qu’il a procédé à des interrogatoires avec moi, par l'intermédiaire d'un interprète en anglais. Je n'ai jamais senti chez lui quelque forme dhumanité. Une sorte de robot, une machine qui est programmée pour faire ce qu'elle doit faire, le reste ne l'intéresse pas.

RFI : Il était plus âgé que les autres ?
P.C : Oui, il avait environ la cinquantaine.
RFI : Sur le moment, vous ne saviez pas que vous aviez affaire à Abou Zayed. Avec le recul, qu'est-ce que ça vous fait d'avoir été dans les mains de l'homme qui a tué l'otage britannique Edwin Dyer il y a un an ?
P.C : A posteriori, ça me fait des sueurs froides. J’étais loin de me douter que j’étais directement en contact avec cette personne. Je l’ai rencontré trois ou quatre fois et puis je ne l’ai su qu'à la fin, juste après ma libération. La personne qui est venue me libérer m’a demandé si j'avais été en contact avec ce petit bonhomme et c’est lui qui m’a dit que c’était Abou Zayed et que c’est peut-être même lui qui aurait de ses mains assassiné l’Anglais dont vous parlez.
RFI : Donc j'imagine que vous avez encore quelques nuits difficiles...
P.C : C'est pas toujours évident, parce que j'ai passé trois mois à penser que je pouvais mourir chaque jour, chaque nuit. Ce qui fait que la nuit j’étais toujours en état d’hyper vigilance. Le moindre petit bruit me fait sursauter. Et c'est toujours le cas pour les nuits que je passe maintenant, le moindre bruit me fait sursauter, j’ai mon cœur qui commence à battre très très fort, je crains pour ma vie, j'ai peur qu'on vienne défoncer ma porte pour me chercher… Enfin, il y encore ces images très très fortes qui me dérangent. Sinon pour le reste, physiquement ça va, j’ai récupéré et puis le temps fera sans doute son œuvre...
RFI : Alors Pierre Camatte, avant votre captivité, vous étiez plus qu'un Français du Mali, vous étiez un peu Malien. Est-ce que c'est fini tout ça ou pas ?
P.C : On ne peut pas faire une croix sur quinze années de contact, d'amitié et de travail en commun avec les Maliens, avec les touaregs du nord du Mali. Donc on ne peut pas dire que ça soit fini. C'est la forme qui va être finie, c'est-à-dire que je ne suis pas prêt de retourner sur ce terrain avant un temps indéterminé. En revanche, mon projet de lutte contre le palu, je ne l’abandonne pas, le travail va continuer sous une autre forme.

RFI : Oui, c'est-à-dire que vous gardez vos amis maliens...
P.C : Je garde mes amis maliens même si il me semble que certains d'entre eux, surtout ceux qui ont une certaine autorité sur la région là-bas, ne sont pas exempts de reproches sur ce qui s'est passé, c’est-à-dire mon enlèvement. Parce qu'ils ont certainement eu connaissance d’un certain nombre de choses, mais peut-être n'ont-ils pas voulu les regarder... Donc je ne pourrai jamais oublier qu'il y a quand même certaines personnes qui sont plus ou moins responsables, consciemment ou inconsciemment, de ce qui m'est arrivé et de mes souffrances.

RFI : Mais par négligence ou par complicité ?

P.C : J’oserais plutôt dire par négligence ou par omission. Si c’était vraiment par complicité, ça serait vraiment de la trahison. Je n’irai pas jusque-là.
RFI : Peut-être savaient-ils des choses mais n’osaient-ils pas en parler par peur. C’est ça ?
P.C : Sans doute une sorte d’omerta où tout le monde se couvre parce que si jamais il y en a un qui parle, c’est toute une chaîne qui s'écroule…
RFI : Est -ce que vous voulez dire quelque chose au président Amadou Toumani Touré ?
P.C : Evidemment, j’ai déjà eu l'occasion de le lui dire en face à face, quand je l’ai rencontré juste après ma libération. Je voudrais d'abord le remercier chaleureusement, parce qu'il a pris des décisions courageuses et pas forcément faciles. Ses partenaires qui lui ont tourné le dos pendant un moment se rendent compte aujourd'hui - parce qu' il y a toujours des otages au Mali – qu’ils sont confrontés eux-mêmes à ce problème. Donc c’est à eux aussi de prendre leurs responsabilités. Cette malheureuse affaire, je peux vous en parler aujourd'hui parce que je suis vivant, mais si mon aventure malheureuse peut apporter quelque chose dans la lutte et la volonté politique de lutter contre le terrorisme et de débarasser le Sahara d’Al-Qaïda, j’en serai le plus heureux.

RFI : Pierre Camatte merci et bonne chance dans la vie.
P.C : C' est moi qui vous remercie...
tags : al-Qaïda - Mali


618 personnes interpellées à Niamey dans une opération de sécurisation

DS/od/APA 30-03-10
618 personnes interpellées à Niamey dans une opération de sécurisation
mardi 30 mars 2010
APA-​Nia­mey (Niger) Quelque 618 per­sonnes dont 44 femmes ont été in­ter­pel­lées dans la nuit de lundi à mardi, au cours d’une opé­ra­tion spé­ciale menée par la po­lice na­tio­nale, sur ins­truc­tion du mi­nistre de la Sé­cu­ri­té, a ap­pris APA de source of­fi­cielle.
Dé­nom­mée « pa­trouille spé­ciale pour sé­cu­ri­ser Nia­mey », cette opé­ra­tion a été lan­cée tard dans la soi­rée de lundi au camp de la po­lice na­tio­nale, par le di­rec­teur de la sé­cu­ri­té pu­blique, le com­mis­saire Moun­kai­la Ya­cou­ba.
Le coup de filet qui a concer­né plu­sieurs quar­tiers de la ca­pi­tale ni­gé­rienne, ré­pu­té être des gîtes pour di­vers mal­frats, a per­mis d’in­ter­pel­ler 618 per­sonnes qui se­ront sou­mises à une iden­ti­fi­ca­tion ju­di­ciaire, a-​t-​on ex­pli­qué de source po­li­cière.
Selon di­verses ex­pli­ca­tions, cette pa­trouille est une pro­messe de la junte au pou­voir, qui a ap­pris l’en­ga­ge­ment d’as­su­rer la sé­cu­ri­té des po­pu­la­tions ni­gé­riennes, au len­de­main du putsch du 18 fé­vrier, qui a ren­ver­sé Ma­ma­dou Tand­ja.
La traque des « mal­frats » a été lan­cée, alors que plu­sieurs proches de l’an­cien Pré­sident sont ar­rê­tés et dé­te­nus dans un camp de la po­lice pour « actes sub­ver­sifs ». Ce­pen­dant aucun lien n’a été éta­bli entre ces « sus­pects » et la série d’ar­res­ta­tions opé­rée de­puis deux jours dans la camp du ré­gime déchu.
Parmi les 14 per­son­na­li­tés ar­rê­tées on cite l’an­cien Pre­mier mi­nistre et pré­sident de l’As­sem­blée na­tio­nale, Seini Ou­ma­rou, et plu­sieurs autres comme La­mine Zeine, La­mi­do Ha­rou­na et Lompo Garba, res­pec­ti­ve­ment an­ciens mi­nistres des Fi­nances, de l’Equi­pe­ment et de la jus­tice.
Moc­tar Kas­soum et Mo­ha­med Ben Omar, tous deux an­ciens mi­nistres de la com­mu­ni­ca­tion et porte-​pa­role du gou­ver­ne­ment sont éga­le­ment mis aux ar­rêts en même temps que Salou Seini et Ama­dou Diof­fo, pa­trons de la So­cié­té du pa­tri­moine des eaux du Niger (SPEN) et de la So­cié­té ni­gé­rienne des pro­duits pé­tro­liers (SO­NI­DEP).
Se pro­non­çant sur cette vague d’ar­res­ta­tions, le mi­nistre de la Sé­cu­ri­té, Ous­mane Cissé, a af­fir­mé que « tout acte et toute opi­nion de na­ture à per­tur­ber la tran­quilli­té et le bon ordre pu­blic se­ront (...) punis confor­mé­ment aux lois et rè­gle­ments de la Ré­pu­blique ». selon M. Cissé Ous­mane
De­puis quelque temps, a-​t-​il dit, « cer­tains in­di­vi­dus, sous cou­vert d’as­so­cia­tions ou groupes d’in­té­rêts, s’éver­tuent à trans­for­mer les po­diums des mé­dias (…) en tri­bunes d’ex­pres­sion, d’opi­nions et d’idées qui ne visent que la pro­mo­tion d’in­té­rêts égoïstes, sans au­cune consi­dé­ra­tion des as­pi­ra­tions pro­fondes de l’écra­sante ma­jo­ri­té des po­pu­la­tions ni­gé­riennes ».
Le mi­nistre Cissé a ce­pen­dant ré­af­fir­mé que la junte ni­gé­rienne or­ga­ni­sée au sein du Conseil su­prême pour la res­tau­ra­tion de la dé­mo­cra­tie (CSRD) ne dévie pas à sa pro­messe de « res­tau­rer la dé­mo­cra­tie et de mo­ra­li­ser la vie pu­blique ».
DS/od/APA
2010-​03-​30

Libye-Suisse/La crise diplomatique n'est pas terminée

Le ministre des Affaires étrangères libyen exige un "arbitrage international".

Libye-Suisse

La crise diplomatique n'est pas terminée
28/03/2010 à 17h:26 Par AFP
Le ministre des Affaires étrangères libyen exige un "arbitrage international".

© Reuters Berne et Tripoli sont toujours à couteaux tirés, alors que la Libye a réglé son contentieux avec l'Union Européenne. Le différend qui l'oppose aux autorités helvétiques est "un autre sujet"', affirme le ministre libyen des Affaires étrangères.
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a affirmé dimanche 28 mars que la crise avec la Suisse n'était pas terminée, au lendemain du règlement du contentieux sur les visas entre la Libye et l'Union européenne. La crise avec la Suisse "est un autre sujet", a indiqué M. Moussa, interrogé en marge du sommet arabe à Syrte, en Libye, pour savoir si les levées réciproques samedi des restrictions sur les visas par Tripoli et l'UE ouvraient la voie à un règlement de la crise avec Berne.
Le ministre a indiqué par ailleurs que son pays exigeait toujours un "arbitrage international" pour régler son différend avec la Suisse. "Nous allons accepter les résultats (de cet arbitrage) quels qu'ils soient, négatifs ou positifs", a-t-il affirmé. M. Moussa a indiqué par ailleurs que les négociations avec Berne "ne se sont pas arrêtées" et qu'il pourrait y avoir "des réunions proches sous les auspices de l'Allemagne et de l'Espagne".
Justice et politique
La crise avec Berne est née de l'arrestation musclée à Genève en juillet 2008 d'un des fils du colonel Mouammar Kaddafi, Hannibal, sur plainte de deux domestiques pour mauvais traitements. En guise de rétorsion, les autorités libyennes avaient, entre autres, détenu deux hommes d'affaires helvétiques dont l'un, Max Göldi, purge depuis le 23 février une peine de quatre mois pour "séjour illégal" en Libye.
Interrogé au sujet d'une possible grâce de M. Göldi sur décision du colonel Mouammar Kaddafi, le ministre libyen a indiqué qu'il n'y avait "pas de décision politique en justice". "Si le Conseil supérieur des instances judicaires (Cour suprême) est convaincu, il peut prendre une décision (de grâce), sinon personne ne peut l'obliger à le faire", a-t-il précisé. L'avocat de Max Göldi avait présenté une demande de grâce ainsi qu'un recours auprès de la Cour suprême. Me Salah Zahaf avait alors expliqué que la grâce pourrait être accordé sur décision politique.
Ping-pong diplomatique
La Confédération helvétique, membre de l'espace Schengen, avait décidé en 2009 de restreindre, pour l'élite libyenne, l'attribution de visas permettant d'accéder aux pays de l'espace Schengen, impliquant ainsi l'UE dans ce contentieux.
Tripoli avait répliqué en février en annonçant des restrictions de visas à l'encontre des ressortissants des pays de l'espace Schengen, provoquant la colère de plusieurs capitales européennes et finalement une médiation de Bruxelles.
Après l'annonce réciproque samedi de la levée réciproque des restrictions à l'octroi de visas, Tripoli s'est empressé alors de qualifier l'annonce de l'UE de victoire sur Berne. "La Suisse a été vaincue par cette mesure commune européenne", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué sur son site internet.

mardi 30 mars 2010

Niamey la nommination de Mohamed Ag ANAKO à un poste au sein du gouvernement de transition du CSRD à Niamey

Nous venons d'apprendre des sources à Niamey la nommination de Mohamed Ag ANAKO  à un poste au sein du gouvernement de transition  du CSRD à Niamey.
Cet homme connu et respecté par l'ensembles des nigeriens aujourd'hui ,est passé de l'enseignement ,à la resistance Touareg dans les années 1990 dont il devient l'un des chefs charismatique,il fut nommé Haut commissaire à la restauration de la paix sous la cinquième republique .
Cette nommination si elle se confirme , sera un signal clair adressé à l'ensemble des  nigeriens ,et des rebels du nord Niger à majorité Touaregs .
Fin diplomate ,Mohamed  Ag ANAKO ,est connu pour sa  gestion  et sa connaissance des dossiers  de tous les foyers de tensions au Niger et dans toute la sous region .
 

ABRAY-BONE Tinariwen live at Palace of Fine Arts Theatre, San Francisco - Part I

Tinariwen live at Palace of Fine Arts Theatre - San Francisco, California USA - Sunday, Feb 21, 2010




Le prince de Monaco au son de la musique Touaregue de Moussa Ag GANTA BILALAN d'Agadez

http://fr.euronews.net/nocomment/2010/03/29/le-bal-de-la-rose-a-monaco/

Chrétiens en terre d'Islam : l'impossible cohabitation ?

Une église copte en Egypte.

Chrétiens en terre d'Islam : l'impossible cohabitation ?



30/03/2010 à 09h:50 Par Elise Colette 
jeune Afrique 
© AFP Flambées de violence au Nigeria, expulsions au Maroc, fusillades en Égypte, exode en Irak... Les conflits interreligieux et les persécutions contre les minorités chrétiennes se multiplient dans les pays musulmans. Enquête sur un phénomène planétaire inquiétant.
Allah. Le mot a été écrit par des chrétiens pour parler de leur dieu. De surcroît, son utilisation par des non-musulmans a été validée par la Haute Cour de Malaisie. Blasphème ! Au début de cette année, le débat a déclenché l’ire des islamistes et un déchaînement de violences contre les églises. Le gouvernement – soutenu par les nationalistes musulmans – n’a mis aucun zèle à éteindre la querelle, laissant la panique gagner le pays. Heureusement pour une nation traditionnellement multiculturelle – et fière de l’être –, la Malaisie n’a eu aucun mort à déplorer après les échauffourées. Et le calme est revenu à Kuala Lumpur. Ce n’est pas le cas en Égypte, où les heurts entre coptes et musulmans reprennent régulièrement. Ni au Pakistan, en Indonésie ou en Somalie. Encore moins en Irak, où les persécutions contre des chrétiens depuis le début de la guerre en 2003 ont mis sur les routes plusieurs centaines de milliers de personnes. Et fait presque 2 000 morts.
Si l’on ajoutait à cette litanie la confrontation violente en cours à Jos, dans l’État de Plateau, au Nigeria, il serait simple de conclure à l’affrontement planétaire entre musulmans et chrétiens. Les autorités catholiques n’hésitent d’ailleurs pas à tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer les discriminations dont sont victimes leurs ouailles, partout où elles sont minoritaires et en particulier en terre d’Islam. Une crainte compréhensible, puisque, numériquement, les musulmans l’emportent déjà sur les catholiques et dépasseront bientôt le nombre de chrétiens dans le monde, malgré les efforts déployés par les évangéliques pour convertir à tour de bras.
Certains conflits entre communautés religieuses sont dûs d’ailleurs au télescopage de ces prosélytismes. Parfois leur élimination ou leur oppression est orchestrée directement par les pouvoirs en place (Arabie saoudite, Somalie). Mais la pression accrue que ressentent les chrétiens là où les musulmans sont majoritaires s’explique bien souvent autrement. Pauvreté, partage inégal des richesses, guerre, États peu ou pas du tout démocratiques, laxisme des autorités visant à ne pas donner de grain à moudre aux islamistes locaux : les causes des persécutions des chrétiens sont bien plus politiques ou économiques que théologiques. Raison de plus pour ne pas les tolérer et pour rappeler que, dans certaines contrées, la minorité chrétienne vit très bien (notamment en Afrique subsaharienne, comme au Burkina, au Sénégal, en Tanzanie ou au Mali).

Tour d’horizon d’une planète tremblant sous les secousses religieuses.

Kaddafi préconise la balkanisation du Nigeria

Kaddafi préconise la balkanisation du Nigeria
29/03/2010 à 11h:10 Par La rédaction web de Jeune Afrique

Mouammar Kaddafi le 28 mars 2010 à Syrte.
© AFP Le numéro un libyen propose une division du pays en plusieurs Etats, après avoir suggeré une partition Nord-Sud la semaine dernière.

La dernière "kaddafiade" n'est pas pour restaurer un climat apaisé entre la Libye et le Nigeria. Dans une déclaration publiée par l'agence Jana, le lundi 29 mars, Mouammar Kaddafi approfondit sa théorie sur la situation politique nigériane. Le Guide libyen recommande de morceller le Nigeria en plusieurs Etats indépendants, sur le modèle de l'ex-Yougoslavie. Après avoir, dans un premier temps, proposé de scinder ce pays en deux Etats distincts pour mettre fin aux massacres religieux, il va donc désormais beaucoup plus loin.

"Effectivement, le problème du Nigeria ne peut pas être résolu en divisant (ce pays) en deux Etats, chrétien et musulman", a indiqué Kaddafi, avant-dernier président en exercice de l'Union africaine (UA). Ce pays compte d' "autres peuples qui réclament leur indépendance sans considération religieuse", a-t-il rétorqué aux autorités nigérianes, qui s'étaient indignées de sa précédente sortie en rappelant son personnel diplomatique. Le 16 mars dernier, il avait recommandé un modèle de partition calqué sur celui ayant donné naissance en 1947 au Pakistan, qui s'était détaché de l'Inde en faisant des centaines de milliers de victimes.

Le gouvernement nigérian lui avait alors reproché d'"ignorer la réalité du Nigeria". Kaddafi a vraisemblablement retenu la leçon. Progrès notable: pour lui, désormais, le Nigeria n'est pas composé seulement de deux communautés, musulmanes et chrétiennes, mais aussi de plusieurs ethnies. A ce propos, il cite notamment "le peuple du Yoruba à l'est et au sud qui réclame l'indépendance, le peuple Ibo à l'ouest et au sud", ainsi que les Ijaws. "Le modèle qui conviendrait le mieux au Nigeria, qui est composé de plusieurs peuples, est celui de la Fédération yougoslave" [qui a éclaté en six pays, en plus du Kosovo dont l'indépendance n'est pas unanimement reconnue, NDLR], a déclaré Kaddafi.

"Propos irresponsables"
Sa précédente déclaration avait provoqué une mini-crise diplomatique, le Nigeria ayant rappelé son ambassadeur à Tripoli. "Les propos sensibles et souvent irresponsables du colonel Kaddafi, ses attitudes théâtrales et sa grandiloquence chaque fois qu'il en a l'occasion sont trop nombreuses pour être énumérées", avait indiqué le ministère nigérian des Affaires étrangères. Le président du Sénat nigérian David Mark l'avait qualifié de "fou".

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec environ 150 millions d'habitants, a vécu début mars des violences communautaires meurtrières dans l'Etat du Plateau (centre). Le pays est divisé pratiquement entre le nord musulman et le sud chrétien et animiste. L'Etat du Plateau, avec sa capitale Jos, constitue la ligne de démarcation entre le nord et le sud. (avec AFP)
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Moi, Pierre Camatte, otage d'Al-Qaïda pendant 89 jours

Moi, Pierre Camatte, otage d'Al-Qaïda pendant 89 jours
30/03/2010 à 09h:10 Par Marianne Meunier, envoyée spéciale à Gérardmer
jeune Afrique


Pierre Camatte au Grand Hôtel de Gérardmer, le 15 mars.
© PAscal BAstien/Fedephoto pour J.A Enfin libre, l'ex-otage français Pierre Camatte raconte sa captivité entre les mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il a été enlevé au Mali, et a été relâché après la libération par Bamako de quatre islamistes réclamés par les ravisseurs.

Pierre Camatte extirpe de sa poche un bout de tissu effiloché. Il comporte 89 petits nœuds bien serrés. Un pour chaque jour de captivité. Ce calendrier de fortune et un visage boucané par le soleil sont les seules traces tangibles que l’ex-otage français des séides de l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, l’un des émirs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ait rapportées de sa prison à ciel ouvert, entre les dunes du Sahara.

Enlevé le 26 novembre à Ménaka, dans le nord-est du Mali, le jeune retraité – il a fêté ses 62 ans le 12 mars – a été relâché le 23 février. Depuis, il a retrouvé sa mère et sa compagne, Francine. Il a rasé sa « barbouze toute blanche » et opté pour un look de baroudeur chic, épaisse montre argentée, pantalon de cuir, veste crème, manteau et chemise noirs. Au téléphone, le ton était bourru, les phrases courtes. Dans un salon moquetté du Grand Hôtel de Gérardmer, la ville des Vosges (est de la France) dont il est originaire, l’ancien prof de sport se révèle affable. Dehors, les sapins sont enneigés comme sur les cartes postales. Il fait froid. Camatte s’assied au coin du feu. Le garçon lui propose une coupe de champagne, qu’il accepte volontiers.

« Comme à Monument Valley »

Pendant les trois mois passés « arraché du monde », ce bon vivant a bu une eau glauque, tirée des puits du désert, puis stockée dans des fûts ayant contenu de l’essence. Midi et soir, un menu presque toujours identique : pain cuit dans le sable, riz ou pâtes. Seule variété : la forme des pâtes, parfois macaronis, parfois spaghettis. Le tout est servi dans une gamelle. Le matin, les ravisseurs lui donnent du lait. Et puis c’est tout. Avec l’eau qu’il boit, Camatte doit aussi se laver, « trois ou quatre fois en trois mois ». Il ne changera jamais de vêtements : un pantalon, une djellaba couleur sable, un chèche noir, des godillots. L’uniforme de ses ravisseurs, qui le lui imposent dès le départ.

La tenue est plus discrète que le pyjama bariolé que portait l’otage lors de son enlèvement. Ce soir-là, Camatte dort sur un matelas dans la cour de l’hôtel Minika (« Où sommes-nous ? » en tamashek), dont un ami malien lui avait proposé la gérance quelques mois plus tôt. Il est environ 2 heures du matin quand cinq hommes lui sautent dessus et lui demandent, en anglais, son nom. Premiers coups. Chacun d’eux porte un kalachnikov en bandoulière. Le Français se débat en vain. Il est menotté et traîné jusqu’à un pick-up garé à quinze minutes de marche. Ses agresseurs le jettent dans le coffre débâché, lui ligotent les jambes, qu’ils attachent à ses bras. Le véhicule démarre. Garé à côté, un autre, identique, suit.

C’est le début de l’errance dans le no man’s land d’Aqmi. Camatte est-il resté au Mali ? A-t-il été détenu en Algérie ? Avec des dunes et des pitons rocheux pour seuls repères, il ne saura jamais où il est. Ses ravisseurs ne répondront pas à ses questions. Il sait juste qu’il a changé « trois ou quatre fois de camp ». Le premier voyage a duré deux jours et demi. À une dizaine de jours d’intervalle, il y a eu ensuite deux petits déplacements de 500 kilomètres, « peut-être ». Puis un long trajet de trois jours. Toujours dans le désert. « Il y avait des cordons de dunes infinis, des rochers rouges, noirs, énormes, comme à Monument Valley [aux États-Unis, NDLR]. Des paysages extraordinaires, j’aurais aimé les voir en compagnie de quelqu’un que j’apprécie. »

Pour ne pas être repérés, les preneurs d’otage bâchent leurs véhicules et établissent leur camp au creux des dunes ; des sentinelles se relaient à leur sommet. « Camp » : le mot est trop fort pour ces installations rudimentaires. Aucune construction, pas même une tente. Camatte et ses ravisseurs dorment à la belle étoile. Lui, menottes aux poignets (uniquement la nuit), à l’écart, à une quarantaine de mètres de ces derniers, sur une couverture qui, la journée, lui sert de pare-soleil (la température pouvant grimper jusqu’à 45 °C). Eux sont regroupés près de leurs véhicules. Au départ, deux pick-up composent le « camp ». Mais il y a souvent de la visite, uniquement des hommes. « Parfois, il y avait sept pick-up. Nous avons parfois été trente », se souvient Camatte. Les cinq hommes qui l’ont enlevé étant restés avec lui du début à la fin, il pense qu’il n’a pas été revendu.

Rencontre avec Abou Zeid
Derrière les chèches, il distingue des visages jeunes. Selon lui, ses geôliers ont, pour la plupart, entre 20 et 25 ans. Exception : le chef, Abdelhamid Abou Zeid. Petit, rachitique, l’émir à la barbichette doit avoir la cinquantaine. Il n’est pas en permanence avec le Français, mais lui rend visite à trois reprises. La première fois, deux jours après son enlèvement. Abou Zeid pose à Camatte des questions « qui vont droit au but », en arabe. Un interprète traduit en anglais. Ton nom ? Ta profession ? Ta formation (université ? quel niveau ? licence ?) ? Des enfants ? L’interprète menace : « On va vérifier si tu mens. » La deuxième rencontre intervient une semaine plus tard, pour des photos, où les ravisseurs, en armes, posent autour de leur proie. Dernière discussion quelques heures avant la libération. Abou Zeid annonce alors à l’otage que l’État malien a répondu favorablement à leur ultimatum : quatre prisonniers djihadistes seront élargis. Camatte est donc libre. Ce n’est que par la suite qu’il entendra le nom d’Abou Zeid et apprendra que l’émir avait fait exécuter, en juin 2009, l’otage britannique Edwin Dyer.

Il a néanmoins su tout de suite à qui il avait affaire. Dès l’arrivée dans le désert, il interroge ses ravisseurs, qui l’orientent en lâchant quelques mots – « moudjahidine », « Al-Qaïda », « Ben Laden » – accompagnés d’un geste imitant un avion, et des tours qui s’effondrent… Certains se montreront violents, le molestant lors du rituel ligotage du soir, mimant de la main un couteau sur sa gorge. Avec le cuisinier – c’est toujours le même –, la relation est différente. Camatte ose l’interroger. Il apprend ainsi, avant l’annonce d’Abou Zeid, la libération des quatre prisonniers djihadistes. Avec d’autres, il y aura quelques discussions sur l’islam. Camatte essaie d’expliquer l’existence de valeurs universelles, au-delà des religions. Mais « ça finissait toujours par la même chose : “La seule vraie religion est l’islam.” »

Toujours le kalachnikov en bandoulière, les ravisseurs s’occupent parfois en tirant sur des boîtes de conserve. Car outre des réserves de nourriture, chaque pick-up dispose d’un armement identique : lance-roquettes, mitrailleuse lourde, grenades, pistolets. Autre passe-temps : les psalmodies du Coran et, parfois, des vidéos, dont l’otage, privé de ses lunettes, n’a que le son. Des prêches, apparemment. Camatte apprendra que ses ravisseurs disposaient d’une connexion internet. Ils écoutent souvent des lecteurs MP3 et, parfois, la radio en arabe. Le matériel électrique est rechargé avec les batteries des pick-up.

« La peur au ventre en permanence », l’otage, lui, passe le temps avec « deux ou trois trucs pour ne pas craquer » : faire discrètement des pompes et des abdominaux tous les soirs, « se nourrir d’idées positives, revoir des scènes plaisantes de sa vie », y croire. Il a quatre côtes cassées, cinq kilos en moins et n’arrive toujours pas à dormir. Et le syndrome de Stockholm l’a épargné.


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Le Niger s’achemine vers la dépénalisation du délit commis par voie de presse

Afriqueavenir.org / DS/od/APA 29-03-10
Le Niger s’achemine vers la dépénalisation du délit commis par voie de presse
mardi 30 mars 2010

Des pro­fes­sion­nels de l’in­for­ma­tion du Niger et leurs confrères afri­cains se pen­che­ront sur l’éla­bo­ra­tion d’un avant pro­jet de loi sur la dé­pé­na­li­sa­tion du délit de presse au cours des états gé­né­raux de la presse qui s’ouvrent lundi au Pa­lais des congrès de Nia­mey, a ap­pris APA de source of­fi­cielle.

Di­vers su­jets se­ront dé­bat­tus au cours de ces as­sises dont des com­mu­ni­ca­tions sur les nou­velles tech­no­lo­gies de la com­mu­ni­ca­tion, la conven­tion col­lec­tive des pro­fes­sion­nels des mé­dias, a ex­pli­qué Ami­na­tou Ta­kou­ba­koye, la mi­nistre ni­gé­rienne de la Com­mu­ni­ca­tion et de la Culture.

Les états gé­né­raux de la presse, qui s’achèvent mer­cre­di, per­met­tront éga­le­ment d’ex­plo­rer les pos­si­bi­li­tés en vue de l’adop­tion d’un avant texte por­tant sup­pres­sion des peines pri­va­tives de li­ber­tés en cas de dé­lits com­mis par voie de presse, a-​t-​elle in­di­qué.

Parmi les in­vi­tés afri­cains à ce forum, fi­gurent no­tam­ment l’Ivoi­rien Al­fred Dan Mous­sa et le Sé­né­ga­lais Ma­diam­bal Diagne, res­pec­ti­ve­ment pré­sident de l’Union in­ter­na­tio­nale de la presse fran­co­phone (UPF) et di­rec­teur du groupe Ave­nir Com­mu­ni­ca­tion.

La presse ni­gé­rienne, dont la com­po­sante pri­vée est née à la fa­veur de la dé­mo­cra­ti­sa­tion au début des an­nées 1990, fait face à plu­sieurs pro­blèmes liés sou­vent à la pré­ca­ri­té des en­tre­prises de presse et au dé­fi­cit de pro­fes­sion­na­lisme consta­té chez nombre de ses ani­ma­teurs.

De même, sou­ligne-​t-​on, plu­sieurs jour­na­listes ont été em­pri­son­nés au cours de ces der­nières an­nées comme en 2009 lorsque huit édi­teurs de la presse in­dé­pen­dante ont été au­di­tion­nés à la po­lice, après avoir dé­non­cé un cas pré­su­mé de cor­rup­tion im­pli­quant des proches de l’ex-​Pré­sident Ma­ma­dou Tand­ja.

Les as­sisses de Nia­mey ac­cordent une place im­por­tante aux dis­cus­sions sur ces « nom­breux pro­blèmes afin d’en trou­ver les so­lu­tions », a sou­li­gné Ab­dou­laye Ma­mou­dou, pré­sident du co­mi­té na­tio­nal d’or­ga­ni­sa­tion de ces états gé­né­raux de la presse qui se tiennent 18 ans après le pre­mier forum na­tio­nal sur la com­mu­ni­ca­tion.

Le pay­sage mé­dia­tique ni­gé­rien est consti­tué d’une cin­quan­taine de titres, six chaînes de té­lé­vi­sion dont quatre pri­vées, une tren­taine de ra­dios com­mer­ciales et une cen­taine de ra­dios com­mu­nau­taires.

DS/od/APA

2010-​03-​29

lundi 29 mars 2010

Censure sur le Net a Issikta /Touaregs ?

Depuis ce matin certaines images qui illustrent nos articles sont censurées ,par qui? pourquoi?
Nous recherchons les causes et vous tiendrons informés de la suite !!
Merci à tous nos lecteurs pour vos remarques et vos aides .
Amitiés
Webmaster Issikta