lundi 17 décembre 2012

Armées africaines : pourquoi sont-elles si nulles ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Groupe Imzad - Résidence à Dar el imzad

Algérie-UE : pour "des solutions pacifiques" aux questions en suspens dans le Maghreb et le Sahel

Algérie-UE : pour "des solutions pacifiques" aux questions en suspens dans le Maghreb et le Sahel EnnaharPublié dans Ennahar le 17 - 12 - 2012 La nécessité de trouver "des solutions pacifiques aux questions en suspens dans la région du Maghreb et au Sahel a été relevée par le président du Conseil de la Nation Abdelkader Bensalah et le président de la délégation du parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb, Pier Antonio Panzeri, lors de leur rencontre lundi à Alger.La solution de ces questions passe "par le respect des décisions et résolutions des organisations et instances internationales en privilégiant le dialogue à l'effet d'établir la paix, la sécurité et le développement dans cette région", a indiqué un communiqué du Conseil de la Nation.Les deux parties "ont exprimé leur satisfaction pour les pas considérables franchis par l'Algérie dans ses relations avec différentes instances de l'UE", a ajouté le communiqué, soulignant que ces réalisations ont été imputées au "dialogue permanent et à la concertation pour la promotion de ces relations".L'accent a également été mis sur "le rôle que doivent jouer les parlementaires dans ces relations en dynamisant le rôle des commission parlementaires mixtes", selon la même source.

Mali : Rencontre tripartite entre le MUJAO, AQMI et Ançar Dine à Ansongo

Par Xinhua - Date: il ya 11 heures 51 minutes 4 réactions Taille de la police: BAMAKO – Les groupes islamistes et terroristes occupant les régions du nord du Mali à savoir le MUJAO, AQMI et Ançar Dine, en compagnie de deux ressortissants français et trois américains, se rencontrent à Ansongo, une localité de la région de Gao située au nord-est vers la frontière nigérienne, ont rapporté samedi à un correspondant de Xinhua des habitants d’ Ansongo. « Les trois groupes AQMI (Al Quaïda au Maghreb islamique) Ançar Dine et le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest) sont tous ensemble chez nous (ville d’Ansongo) aujourd’ hui (samedi) », ont précisé des habitants de la ville. Ceux-ci ont ajouté que « tous les grands cadres de ces trois mouvements sont ici (ville d’Ansongo). Il y a notamment Abou Dardar et Kaka du MUJAO, Oumar le barbu d’Ançar Dine et le chef d’ AQMI. C’est aujourd’hui que nous les avons vus ». Deux témoins ont affirmé avoir « vu deux ressortissants français et trois américains avec les jihadistes. Les cinq hommes sont tous contents parmi les occupants. Autrement dit, ils ne sont pas kidnappés, ils ne sont pas forcés. En tout cas, en les voyant ils donnent pas l’impression d’être des hommes privés de leur liberté ». Les mêmes témoins ont affirmé que « les combattants de ces trois mouvements, qui parlent couramment en arabe, sont tous armés jusqu’aux dents ». Cependant, nos sources affirment »ignorer les raisons de la rencontre » tripartite dans cette zone stratégique du Nord du Mali, précisant que « les responsables et combattants de ces trois mouvements, y compris les 5 occidentaux, sont basés à 5 kilomètres de la ville vers le Lycée ». Par ailleurs, il est à noter que le MUJAO vient d’être mis récemment sur la liste des terroristes par l’ONU, s’ajoutant ainsi à AQMI. Source: Xinhua

dimanche 16 décembre 2012

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La Libye ferme ses frontières du Sud

LIBYE - Article publié le : dimanche 16 décembre 2012 - Dernière modification le : dimanche 16 décembre 2012 La Libye ferme ses frontières du Sud Un soldat de l'armée libyenne à Bani Walid. REUTERS/Ismail Zitouny Par RFI La décision de fermer les frontières du sud du pays a été prise par le Congrès général libyen en réaction à la détérioration de la sécurité dans la région, une région décrétée zone militaire fermée ce dimanche 16 décembre. Avec notre correspondante à Tripoli La décision, prise à la majorité, concerne les frontières avec le Soudan, le Tchad, le Niger et l’Algérie. Une fermeture temporaire jusqu’à ce que soit maîtrisée la circulation des biens et des personnes, selon le texte. Le but affiché est de lutter contre l’immigration illégale, éternel problème pour la Libye, mais qui a connu un reflux récemment dans la perspective de l’intervention militaire africaine au Nord du Mali. Intervention qui est l’autre motivation de ce texte car, désormais, la crainte est grande de voir les combattants islamistes du Mali se retirer vers la Libye. Le sud libyen est déjà une zone instable, le théâtre depuis l’année dernière de conflits ouverts ou latents entre Toubous et Arabes, notamment à Koufra et Sebha. C’est aussi le lieu de trafics en tous genres, notamment de drogue et d’armes. Pour appliquer cette nouvelle mesure, l’assemblée évoque la nomination d’un gouverneur militaire dans toute la zone du Sud. Mais se pose la question des moyens. Ce texte est clairement inspiré de la décision, en octobre dernier, d’intervenir à Bani Walid pour rétablir l’ordre. Mais ici, les choses diffèrent. Car dans l’état actuel de ses moyens, l’armée libyenne ne peut tout simplement pas sécuriser les 5 000 km de frontière avec ses voisins.

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Colonel-major Garba Maikido, gouverneur de la région d'Agadez : «Il faut cultiver la passion de la paix et agir pour enrayer toute menace d'où qu'elle vienne...»

Vendredi, 14 Décembre 2012 10:24 Ancien Chef d'Etat-Major adjoint de l'Armée de Terre, le Colonel Major Garba Maikido, qui préside aujourd'hui aux destinées de la région d'Agadez en tant que Gouverneur, n'est plus à présenter. Homme de terrain efficace et opérationnel, cet officier s'est fait découvrir par les Nigériens, en 1983, lorsque, avec Ibrahim Maïnassara Baré, il déjoua la tentative de putsch visant à renverser le Général Seyni Kountché. A l'époque, tout jeune officier, il avait choisi le métier des armes par vocation, alors même qu'il était détenteur d'un Baccalauréat scientifique. Après l'Escadron Blindé de Niamey et les Compagnies sahariennes motorisées de N'Guigmi et de N'Gourti, il devient Commandant de l'Escadron Blindé de Madawéla à Arlit. Premier Officier de l'armée nigérienne à affronter les rebelles du FLAA à la création, en 1991, de ce mouvement de résistance armée à Mamanet, un kori de la région d'Arlit, le Colonel Major Garba Maikido, qui a pratiquement fait le tour de la quasi-totalité des garnisons militaires du Niger, a dû gérer la situation qui a conduit au siège de T'in Galène, obligeant ainsi les rebelles à demander une trêve. Il fait partie des officiers qui se sont faits distinguer jusqu'à la reddition des fronts rebelles. En 2007, Chef d'Etat-Major adjoint de l'Armée de Terre des FAN, c'est en qualité de Chef d'Etat Major tactique en charge de toutes les opérations dans le nord, chargé de régler cette affaire du MNJ, qu'il séjourna encore à Agadez. L'un des militaires les plus médaillés du Niger, il a cette particularité d'avoir développé ses propres tactiques de combats que l'on peut de nos jours enseigner dans les grandes écoles de guerre. C'est sans doute au regard de ses états de service très édifiants que l'intéressé occupe le poste de Gouverneur de la région d'Agadez où il s'efforce de créer les conditions d'un réel maintien d'un climat de paix et de stabilité dans la région. Tout d'abord, pouvez-vous nous dresser le tableau de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la région d'Agadez ? Pour répondre à votre question, je voudrais tout simplement dire que, pour la question touarègue, il faut la prendre en compte dans sa globalité : c'est-à-dire ses aspects historique, géographique, culturel et politique .C'est pour vous dire que c'est un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui. Il date de plusieurs siècles et s'étend dans le temps et l'espace au Mali, au Niger, en Algérie et en Libye. En ce qui concerne ce climat de défiance je voudrais simplement dire que, de mon point de vue, c'est un phénomène culturel, et il faut faire avec. Vous voyez, quand un problème arrive, moi j'ai l'habitude de dire qu'il n'est jamais petit. Il faut le considérer comme tel et essayer de lui trouver la solution appropriée. Et la réponse à ce climat de défiance est dans ce que nous faisons en ce moment, c'est-à-dire sensibiliser les communautés, les jeunes, pour les amener justement à prendre en compte cette culture de la paix chère à l'ensemble du peuple nigérien. La réponse se trouve aussi dans ce que nous faisons dans la protection des personnes et de leurs biens au niveau de la région d'Agadez. C'est le lieu aussi d'anticiper un peu à travers des analyses, des réponses à rechercher, à travers des hypothèses par rapport à la situation qui nous entoure chez nos voisins et aussi à travers des actions de développement, pour tenter d'amoindrir un tant soit peu la pauvreté, parce que, comme vous le savez, la misère est à la base de tous les problèmes. Et la misère peut entraîner l'insécurité. Si vous voulez, c'est la réponse que je peux donner à votre première question, qui vraiment se trouve dans ce que nous sommes en entrain de faire pour sécuriser les populations et leurs biens au niveau de la région. Mais quel que soit l'angle sous lequel on regarde les choses, est-ce qu'une rébellion peut se justifier sous le fallacieux prétexte de chômage, sachant qu'au Niger ce sont des milliers de jeunes diplômés qui sont en situation de chômage depuis plus de 15 ans sans avoir jamais menacé de prendre des armes contre leur pays ? Disons qu'à l'heure actuelle, et à l'état actuel des choses, rien, absolument rien, ne peut justifier une rébellion. Les problèmes des Nigériens sont multiples et multiformes. Aujourd'hui, d'Ayorou à Bilma, de Gaya à N'Gourti en passant par N'Guigmi, on rencontre les mêmes problèmes à des degrés variables, tous liés à la pauvreté et à l'incapacité de l'Etat seul à faire face et à trouver des solutions à ces problèmes. C'est pourquoi d'ailleurs, depuis la première rébellion, l'Etat s'est engagé résolument à apporter des réponses à ces différentes crises d'abord au plan politique, à travers une décentralisation pour que les communautés se prennent en charge elles-mêmes, tout en se faisant accompagner par l'Etat et ses structures décentralisées ainsi que les partenaires au développement ; à combattre le chômage à travers l'intégration de plusieurs jeunes diplômés, quand ont sait qu'aujourd'hui qu'il y a des centaines de milliers de jeunes diplômés qui sont en chômage au Niger. Il faut saluer ici les efforts faits récemment par l'Etat à travers le recrutement au sein de la fonction publique d'un nombre considérable de médecins, d'infirmiers et d'enseignants. L'Etat s'efforce également de créer des emplois aux jeunes désœuvrés à travers des initiatives privées. Ici à Agadez, par exemple ces initiatives sont prises à travers le programme d'urgence où des milliers d'emplois ont été créés pour atténuer les effets de la crise alimentaire dans la récupération des terres (Cash For Work), appuis en intrants agricoles et pastoraux. Sur l'ensemble du territoire d'ailleurs, l'Etat a élaboré des Projets et Programmes d'Appui aux jeunes avec l'appui des partenaires. L'Initiative ''3N'', un programme étalé sur cinq (5) ans qui va bientôt démarrer et qui fait partie d'une des principales priorités du Président de la République durant toute sa campagne électorale, permettra de faire face aux vrais défis de développement, parce que je pense que le programme de l'initiative ''3N'' va permettre aux Nigériens de se nourrir effectivement par eux-mêmes. Les partenaires eux-mêmes ne sont pas restés les bras croisés. C'est ainsi qu'au niveau de la région d'Agadez, à travers le projet ''Paix et Développement'' que l'Union Européenne est entrain de financer à travers le PNUD, d'importantes sommes seront investies pour la sécurité et le développement. Et je pense que nous avons démarré avec un premier volet qui est celui de l'instrument de stabilité à court terme et c'est un programme de dix huit (18) mois. Et nous venons récemment de procéder au recrutement de 250 jeunes pour la police municipale des quinze (15) communes. D'un autre côté, les Américains, à travers l'USAID, sont aussi entrain de financer le Projet Paix à travers le Développement, dans lequel des jeunes auront des appuis en équipement et en formation pour certains, afin de mieux travailler au sein de leurs communautés et au profit de celles -là. Vous savez aussi que le Président de la République a prévu également de consacrer 25% du budget national à l'école, sans compter de multiples problèmes à résoudre qui sont dans son programme. Ceci pour vous dire qu'aucune catégorie de la société ne doit se particulariser. Parce que les réponses données à l'ensemble du peuple nigérien, par les autorités de la 7ème République, sont des réponses globales, bien sûr en tenant compte de certaines spécificités, par des appuis aux jeunes et aux ex-combattants comme vous le dites, dans le cadre de leur réinsertion sociale. Maintenant, par rapport aux menaces globales, nous sommes entrain de chercher des solutions globales au niveau de notre pays. Lors de votre première rencontre avec les différents corps des Forces de Défense et de Sécurité, en juin 2011, vous avez demandé de redoubler d'efforts pour contrecarrer toute action déstabilisatrice. Avec le risque d'une contagion de la situation malienne, quelles assurances vous donnez aux Nigériens ? Je vais dire qu'en matière de sécurité, il n'y a pas d'assurance à 100%. Pour moi, il s'agit d'anticiper et de se préparer à toute éventualité, surtout quand on sait que nous sommes entourés, sur le plan géopolitique, par des Etats plongé dans un climat d'insécurité et d'instabilité, à savoir la Libye dont l'instabilité a engendré celle du Mali qui est devenue maintenant plus compliquée et plus complexe. Face à cette situation, nous nous devons de nous préparer en conséquence en essayant d'obtenir le moindre mal, à défaut de la meilleure des situations. Aussi, le gouvernement qui a pris conscience de l'enjeu est entrain d'essayer de trouver des réponses à travers le collectif budgétaire et de doter les FDS de moyens substantiels pour faire face à la situation. Et vous savez très bien qu'il y a un adage qui dit que ''qui veut la paix prépare la guerre''. Et je pense que nous sommes dans cette logique. Il ne faut pas attendre jusqu'à ce que cela nous arrive. Il faut en tout cas se préparer pour faire face à toute éventualité. Mon Colonel, vous avez pris part, en Algérie, à une importante rencontre sur la menace terroriste dans les pays sahéliens. Quelle appréciation faites-vous du rôle de l'Algérie quant à la recherche de solutions aux menaces terroristes ? Vous savez, l'Algérie a l'expérience des mouvements armés et de groupes terroristes. Et comme l'a dit le Président de la République lors d'une récente interview accordée à d'un média international, l'Algérie est partie prenante dans cette crise au Mali, et je pense qu'il faut lui faire confiance dans un cadre de partenariat, comme dans un cadre d'acteur, car dans tous les cas, nos destins sont liés. Nous avons, non seulement un devoir de solidarité entre les peuples et les Etats, mais aussi nous devons prendre ensemble des mesures idoines de protection de notre environnement commun. Face à la déliquescence de la crise au Nord Mali, beaucoup d'observateurs craignent que cette situation ne se répercute sur notre pays. Quel est l'avis de l'officier de notre armée sur la question ? Si un tel scénario se présente, la réponse sera d'abord nigérienne. Et je suis persuadé qu'à la demande du Niger, les partenaires au développement, sûrement tous les amis régionaux, voire internationaux épris de paix, de stabilité et de démocratie, vont nous appuyer pour que nos peuples se développent, sans contraintes et en toute liberté. Il faut se réjouir du faut que depuis la mise en place du dispositif de vigilance, tout groupe armé ayant tenté de pénétrer sur le territoire a été systématiquement désarmé ou détruit. Il est vrai que notre pays est très vaste, mais je puis vous garantir l'efficacité du dispositif militaire dénommé ''Dispositif Mali Béro '', et qui a pour mission, non seulement de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la protection des personnes et de leurs biens dans la partie nord du territoire, mais aussi de contrôler également les trafics en tous genres dans cette zone. La situation est très sécurisée et je suis très satisfait du travail que font nuit et jour nos FDS dans le cadre de la défense de notre intégrité territoriale et de la protection des populations et de leurs biens, en tout cas dans la région d'Agadez. Le dispositif mis en place donne entière satisfaction et nous ne pouvons que remercier les autorités de la 7ème République au premier rang desquelles le Chef de l'Etat pour leur engagement politique en matière de sécurité. Maintenant, l'objectif est de l'améliorer et d'octroyer beaucoup plus de moyens à nos FDS pour garantir au mieux la sécurité de notre pays. Déjà, avec les moyens dont elles disposent, elles ont fait beaucoup de travail et je pense qu'avec les moyens à venir, elles feront encore beaucoup mieux. Vos perspectives pour cette région ? Au niveau de la région d'Agadez, c'est d'abord de continuer à sensibiliser toutes les couches sociales pour une stabilité et une paix retrouvée qu'il faudra consolider à travers des actions de développement, que l'Etat et ses partenaires se doivent de mettre en œuvre dans un délai raisonnable. Il va falloir aussi continuer à sensibiliser les populations afin de cultiver une bonne culture de la paix et comme je l'avais bien dit au forum d'Arlit, il faut surtout cultiver la passion de la paix et agir pour enrayer toute menace d'où qu'elle vienne, à nos frontières comme à l'intérieur du territoire. Vous savez, comme on le dit, la paix, le développement et la sécurité vont ensemble, mais leurs contraires aussi, c'est à dire la misère, la pauvreté et l'insécurité vont ensemble. Abdoulaye Harouna Le Sahel

Mali: La guerre n’aura pas lieu…

Moustapha DAHI Posté le 16/12/2012 à 13H37 Mali: La guerre n’aura pas lieu… L’ONU devrait, ces jours prochains, donner son feu vert à l’envoi d’une force internationale de 3.300 hommes dans le nord du Mali, occupé depuis huit mois par des groupes d’islamistes armés. Pour autant, personne ne souhaite la guerre. De notre correspondant au Mali. «Sur le plan militaire, il ne se passera rien, parce que c’est extrêmement difficile et que personne n’en veut. Mais surtout parce qu’on ne traite pas le terrorisme, la faillite politique des États de la zone et le développement du trafic de drogue, des armes et des êtres humains par une intervention militaire», dit clairement un officier général français en ajoutant: «On a laissé cette situation se détériorer, tout en sachant qu’on risquait de le payer très cher et très longtemps». Comment en est-on arrivé là? Octobre2011, la guerre de l’Otan en Libye et la chute du régime de Kadhafi entraînent le retour au nord du Mali de nombreux Touaregs ayant combattu dans les rangs de l’armée libyenne. Avec un afflux d’armes dans la région, ce repli alimente aussi la reprise de la guerre d’indépendance des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) contre l’État central. Le président Amadou Toumani Touré est renversé par un coup d’État militaire. L’unité du pays éclate lorsqu’après avoir pris Kidal, le MNLA s’empare aussi de Tombouctou, de Gao et contrôle tout le nord du Mali. L’alliance des rebelles et des mouvements islamistes La proclamation de l’indépendance de l’Azawad consolide une alliance tacite entre le MNLA et plusieurs mouvements islamistes, dont Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui détient des otages français. Sept personnes ont été enlevées au Niger (cinq Français, un Togolais et un Malgache), toutes salariées d’Areva et d’une filiale de Vinci. Le coup a été revendiqué le 21septembre 2010 par AQMI dans un communiqué diffusé par la chaîne de télévision du Qatar, Al Jazeera. Depuis l’automne 2011, le Mali et la zone sahélienne se sont transformés en «Afghanistan de proximité», déplore un ancien patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), ajoutant que «l’ensemble de la zone sahélienne constitue désormais une menace qui cible non seulement l’Europe, mais tout particulièrement la France». Focalisées sur l’Irak, l’Afghanistan, les autres crises proches orientales et celle de l’euro, les chancelleries occidentales et capitales africaines ont mis du temps à réagir. Le 11novembre à Abuja – capitale du Nigeria – 15 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) approuvent l’envoi d’une force africaine. Cette mobilisation de façade constitue la suite logique de la résolution 2.071 de l’Onu présentée par la France et adoptée à l’unanimité un mois plus tôt. Mais le «plan stratégique» de la Cédéao, prévoyant une force de 3.000 hommes, doit être encore approuvé par l’Union africaine qui, à son tour, renverra le texte au Conseil de sécurité pour qu’il vote une nouvelle résolution autorisant l’intervention. Celle-ci devrait être adoptée avant Noël et finalisera une indéniable réussite technique de la diplomatie française, et notamment de son ambassadeur chargé du Sahel. Mais il n’est pas sûr que ce savoir-faire multilatéral suffise à changer la donne… Les jihadistes grossissent les rangs Car, pendant ce temps, sur le terrain, les groupes islamistes – qui ont supplanté les Touaregs – appliquent la Charia, consolident leurs pouvoirs et leurs capacités militaires. Des jihadistes de la Corne, du Soudan et du Maghreb – 2.000 selon la Direction du renseignement militaire – débarquent dans le nord du Mali. Plus inquiétant : s’opère une jonction opérationnelle avec les fanatiques de la secte nigériane Boko Haram. Les militaires mouillés dans tous les trafics Le 20novembre dernier, à l’issue d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Eddine El-Othmani, l’envoyé spécial de l’Onu au Sahel, Romano Prodi, estime que «les experts s’accordent pour dire qu’une action militaire dans le nord du Mali ne sera possible qu’en… septembre2013». Pour sa part, le ministre marocain affirme que son pays n’est pas enthousiaste quant à l’éventualité d’une action militaire, indiquant que la stratégie du royaume vis-à-vis du Mali privilégie d’abord un règlement politique. Il ajoute que le Maroc souhaite épuiser toutes les solutions pacifiques avec le soutien des pays de la Cédéao. Quelques jours plus tard, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, déclare que son pays n’est « pas prêt» à s’engager dans une «guerre» au Mali, tout en se montrant méfiant envers d’éventuelles discussions avec Ansar Dine, l’un des groupes islamistes qui occupent le nord du Mali. Enfin, selon nos informations, les principaux opposants au déploiement d’une force de la Cédéao sont les responsables militaires eux-mêmes du Mali, de Mauritanie et du Niger. «Impliqués dans le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains, explique l’un des responsables du service Action de la DGSE, la plupart d’entre eux ne souhaitent pas qu’on vienne perturber les bonnes affaires qu’ils continuent à faire avec certains groupes islamistes et les contrebandiers qui dominent désormais le Sahel». Autant dire que la guerre du Mali n’aura pas lieu… Etienne Pellot / letelegramme.com/ SOURCE: Autre Presse du 16 décembre 2012

Ansar al-Sharia s’installe au Mali

Ansar al-Sharia s’installe au Mali Raby Ould Idoumou pour Magharebia à Nouakchott – 14/12/12 Des extrémistes libyens seraient en train de s’associer aux djihadistes présents au Mali, en y créant une nouvelle branche d’Ansar al-Sharia. [AFP/Issouf Sanogo] Les islamistes de Gao viennent de fonder une nouvelle branche d’Ansar al-Sharia. Les islamistes maliens ont annoncé dimanche dernier, le 9 décembre, la création de leur propre groupe « Ansar al-Sharia » à Gao, la plus grande ville du nord du Mali. La plupart des leaders de ce nouveau groupe sont originaires de la tribu Barabiche de Tombouctou et sont proches du porte-parole officiel d’Ansar al-Din, Sanad Ould Bouamama. Selon le quotidien mauritanien al-Akhbar, cette création fait passer le nombre de groupes armés présents dans la région de l’Azaouad à cinq : l’émirat saharien d’al-Qaida au Maghreb islamique, le Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), la brigade El Moulethemine d’al-Qaida, Ansar al-Din et maintenant, Ansar al-Sharia. La création de ce groupe aujourd’hui n’a rien de surprenant, dans la mesure où les groupes terroristes et leurs mouvements alliés estiment qu’Ansar al-Sharia, dont l’influence ne cesse de croître au Maghreb, représente une solution réelle à la crise dans le nord du Mali. Selon Djazair News, de nouveaux rapports des services de renseignement ont confirmé que les leaders d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali exercent des efforts concertés pour établir des liens avec Ansar al-Sharia en Libye, afin de pouvoir y créer une base destinée à frapper les intérêts occidentaux dans la région, en réponse aux appels à la guerre contre les groupes terroristes au Mali. Le Daily Telegraph a indiqué le 4 décembre que les leaders d’AQMI « se rendent régulièrement à Ghat, une ville dans le désert située dans le sud-ouest de la Libye, non loin de la frontière avec le Niger ». « Leur but est de s’implanter en Libye, pour pouvoir, à partir de là, lancer des attaques contre des cibles occidentales, ainsi que pour avoir accès aux vastes arsenaux d’armes, notamment des missiles anti-aériens de fabrication russe, pris par les rebelles libyens durant la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi à la fin de l’année dernière », indique le journal. « En retour, AQMI propose d’assurer aux groupes islamistes libyens un entraînement et un financement », a ajouté le Telegraph. Un certain nombre d’armes provenant de l’arsenal de Kadhafi sont tombées entre les mains des islamistes en Algérie et en Tunisie, a récemment déclaré le Président tunisien Moncef Marzouki au magazine World Today. Dans le même temps, le leader d’Ansar al-Sharia en Tunisie a appelé à mener le djihad contre ceux qu’il a qualifiés d’ennemis de la religion en Tunisie. Ansar al-Sharia est apparu pour la première fois au Yémen en avril 2011, lorsque le groupe avait été mis en place par al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA). Ce groupe aurait été créé en réponse à la demande d’Oussama ben Laden qui souhaitait rebaptiser al-Qaida. « Les groupes islamistes armés ont désormais des appellations de promotion, au travers desquelles ils cherchent à s’attirer la sympathie des populations musulmanes en général », a expliqué Abdallah Ould El Nah, chercheur spécialisé dans les questions de sécurité et de défense. « Ces groupes armés se présentent comme des partisans de l’Islam, que ce soit la religion ou la sharia, bien qu’ils soient très éloignés de ses enseignements tolérants et de ses appels à la paix », a-t-il ajouté. Ansar al-Sharia dans le nord du Mali n’est que l’une des composantes d’une organisation qui se propage de manière virale. En plus des branches en Tunisie et au Yémen, des groupes similaires ont fait leur apparition au Maroc et en Libye, où Ansar al-Sharia a été jugé responsable de l’attaque terroriste menée contre le consulat américain à Benghazi. Tous ces groupes partagent une idéologie djihadiste commune, selon un document rédigé par un prédicateur salafiste mauritanien et publié sur des forums en ligne. Abu Mondhar al-Chinguetti avait écrit en mai dernier que ces nouveaux groupes étaient fondés sur certains principes comme « l’opposition à la démocratie, l’idéologie salafiste djihadiste, le rêve de fonder des émirats islamiques répondant à leur propre vision des choses, et les tentatives d’imposer des restrictions aux libertés ». Le journaliste mauritanien al-Neji Ould Mohammedu estime qu’Ansar al-Sharia « se développera au fil du temps, essentiellement dans des pays et des sociétés où la stabilité politique est absente ». Pour sa part, Hamadi Ould Dah, analyste du terrorisme au Sahel, explique que les groupes extrémistes au Mali pourraient adopter une stratégie consistant à fournir des services sociaux aux populations, de manière à gagner des soutiens locaux, à l’instar de ce qui a été fait au Yémen. « Ils ont adopté la même approche dans un certain nombre de villes en Tunisie, en apportant une aide aux populations, mais dans le même temps, en fomentant le chaos et en propageant la violence dans les rues d’une manière sans précédent », explique-t-il. « En Tunisie, par exemple, le nombre d’éléments d’Ansar al-Sharia est passé de quelques centaines d’extrémistes à des dizaines de milliers en 2011. Nous sommes confrontés à un phénomène qui risque de devenir incontrôlable et qui doit, de ce fait, être traité très rapidement », a-t-il ajouté. Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.,http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/12/14/feature-01

samedi 15 décembre 2012

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=28522 :La folie de la France !

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=28522

La charia ou l’exode, réfugiés du Mali

La charia ou l’exode, réfugiés du Mali

Niger : la Libye demande à nouveau l'extradition de Saadi Kadhafi - Temoust.org

Niger : la Libye demande à nouveau l'extradition de Saadi Kadhafi - Temoust.org

Toumast Press a suivi Nina Wallet Intalou, pilier du MNLA, au camp de réfugiés de Mbéra

Toumast Press a suivi Nina Wallet Intalou, pilier du MNLA, au camp de réfugiés de Mbéra Samedi, 15 Décembre 2012 Écrit Par Mohamed Ag Abidine Très occupés par l'actualité géostratégique de l'Azawad, nous oublions souvent le terrible sort que vivent les populations refugiés de l'Azawad. Pour remédier à cela, pendant une dizaine de jours, une équipe de Toumast Press a suivi Nina Wallet Intalou, le pilier du MNLA, dans un voyage aussi fascinant que rempli d'émotions dans le camp de réfugiés de Mbéra en Mauritanie. Une équipe de Toumast Press a rencontré Nina Wallet Intalou à Nouakchott, Mauritanie le 14 Novembre 2012. L'objectif était de s'entretenir avec elle de la situation de la femme dans la femme dans l'Azawad en partie occupé par les organisations islamistes et terroristes. Etant chargée du département de la promotion de la Femme et de l'Enfance au sein du CTEA, Nina Wallet Intalou est la personne la plus approprié pour aborder ce sujet. Une dizaine de minutes après le début de l'échange, son téléphone sonne. A l'autre bout du fil, un partenaire humanitaire à qui Nina Wallet Intalou présente la difficulté de la vie des réfugiés, et l'importance d'une plus grande présence a leur côté. Après sa conversation téléphonique, l'équipe de Toumast Press ne peut s'empêcher de glisser sur le terrain de la prise en charge des réfugiés azawadiens présent en Mauritanie, en Algérie, au Niger, et au Burkina Faso. Là encore, Nina Wallet Intalou est la personne la mieux placée au sein du MNLA et du CTEA. En effet, elle n'a jamais manqué une occasion pour être présente ou participer à l'amélioration de la vie des réfugiés. D'emblée, elle nous fait état de l'obligation pour le MNLA et ses officiels d'être constamment présent auprès des réfugiés azawadiens ou qu'ils se trouvent. Elle nous dira, "ces azawadiens qui ont cherchés refuge dans les pays voisins sont la raison primaire pour laquelle nous avons entamés la révolution actuelle." Par conséquent, "il est primordial de se rendre dans les différents camps de réfugiés pour y voir les conditions de vies, prendre les dispositions pour les améliorer, et enfin rencontrer tout le monde et échanger sur notre devenir commun." Cette mise au point ayant été faite, elle nous indique que du 16 au 26 Novembre 2012, elle se rendra au camp de réfugiés de Mbéra, toujours en Mauritanie. Rendez-vous est alors pris avec son cabinet pour que l'équipe de Toumast Press puisse l'accompagner. Arrivé au camp, après un bain de foule de la part des populations azawadiennes, Nina Wallet Intalou entamera des séances de travail avec les autorités sanitaires et humanitaires du camp afin de faire d'abord un état du niveau de vie dans le camp, et ensuite prendre les mesures possibles pouvant améliorer la vie dans le camp qui il faut le rappeler compte au moins 100.000 personnes. Après les séances de travail avec les autorités du camp, Nina Wallet Intalou, Chargée de la Promotion de la Femme et de l'Enfance du CTEA, a mené plusieurs tours dans le camp pour voir d'elle-même le niveau de vie des réfugiés. Plus tard, ce fut le tour pour un ensemble de rencontres avec l'ensemble des groupes sociaux présents dans le camp. Avec chacun des groupes, Nina Wallet a fait un résumer de la politique du MNLA, et a recueilli leurs attentes et craintes. La première des rencontres fut celle avec les représentants élus des réfugiés du camp. A la fin de la rencontre, Mohamed Ag Malha dit Momo nous dira: "L'arrivée de Nina dans le camp de réfugiés est une chose salutaire pour nous, un acte courageux et d'abnégations de la part d'un responsable du MNLA. L'acte de venir rendre visite aux réfugiés et apporter le message de la cellule du MNLA de la Mauritanie en particulier et en général celui du Bureau politique national, nous remonte le moral Nous ne pouvons qu'en être heureux. Une fois de plus, nous encourageons plus de membres du MNLA à suivre cet exemple." Le message est clair. Ce fut ensuite la rencontre avec les notables et les chefs traditionnels azawadiens présent dans le camp. La vidéo ci-dessous est celle de l'ouverture de la rencontre. En marge de la rencontre, plusieurs participants nous diront qu'ils ont toujours entendu parler de Nina Wallet Intalou et du combat qu'elle a toujours mené pour venir en aide aux pauvres et aux vieilles personnes. Tous ceux que nous avons interrogés nous diront qu'ils se souviennent encore de son père, feu Intalou qui avait exécuté le 16 Mai 1992 à Gossi, dans l'un des nombreux massacres de populations civiles par l'armée malienne. Le notable Himba Ag Mohamed Ahmad continuera en affirmant haut et fort: "Nous sommes tous avec le MNLA, qui est pour nous le seul mouvement qui aspire à nos attentes, nous sommes vraiment content et nous ne faisons que les encouragez et faire des bénédictions, pour qu'un jour nos fils et petits-fils vivent dignement sur leur territoire." La rencontre avec les femmes fut la plus animé car après tout, Nina Wallet Intalou est la chargée de la Promotion de la Femme et de l'Enfant et de la Famille du CTEA. Les femmes sont venues très nombreuses pour accueillir Nina Wallet Intalou et sa délégation. Très satisfaite, la présidente de la coordination des femmes de Mbéra nous dira : "On ne s'est jamais sentie mêlée aux actions menées par le MNLA, mais grâce à l'arrivée de Nina, qui est l'une des représentantes des femmes au sein du MNLA et de l'Azawad, on s'est sentie rassurée. La femme azawadienne a un droit, ce droit doit être respecté comme c'est le cas dans tous les pays de droit de l'Homme. Nous, les femmes réfugiées au camp de Mbéra, réclamons une implication dans tout ce qui concerne l'avenir de l'Azawad. Nous lançons un appel à toutes les femmes du monde libre, de s'associer à Nina Wallet Intalou, pour nous venir en aide, nous nous voyons délaissées par le monde, particulièrement les ONG de droits des femmes". Le message est clair et mérite de recevoir rapidement une réponse. Le jour suivant, le tour fut aux jeunes d'échanger avec Nina Wallet Intalou. Elle nous dira que cette rencontre est importante car la jeunesse est l'avenir de toutes les nations et ces jeunes seront appelés plus tard à diriger l'Azawad. La rencontre était également l'occasion pour les jeunes de faire entendre leur message à un pilier du MNLA, et aussi d'apporter leur pierre à l'édifice. Après de longues heures d'échanges, Abdoul Aziz Ag Mohamed, Président de la Coordination des Jeunes du Camp de Mbéra, dira: "Nous honorons l'arrivée de Nina. En tant que jeunes azawadiens, on ne peut pas dire qu'on ne connait pas les efforts de cette brave dame, elle nous a toujours soutenus dans nos activités, nous la remercions infiniment et lui souhaitons un bon courage. Nous sommes pour tout ce qui concerne l'Azawad et nous restons toujours engagés pour la cause de notre territoire". En marge de la même rencontre, une jeune fille azawadienne du nom de Deija Walet Marzough nous dira que ‟l'Azawad ne peut pas se construire sans l'union de ses filles et fils car Afous iyan waritakiss" en référence à un proverbe Touareg qui dit qu'une seule main ne peut pas applaudir. Enfin, Tanto Ag Mohamed, un jeune réfugié soulignera le combat permanent de Nina Wallet Intalou en ces termes: "On a toujours entendu parler de cette dame, depuis notre enfance, pour son combat qu'elle ne cesse de mener pour une vie digne pour son peuple. Et aujourd'hui on voit de nos propres yeux que ce n'est que la vérité qu'on nous a dit à son sujet." Après toutes ces rencontres, notre équipe quitta Mbéra en direction de Nouakchott, la capitale Mauritanienne. En cours de route, Nina Wallet Intalou nous dira : "Ma présence aux cotés des réfugiés m'a rassurée même si leurs conditions de vie doit être amélioré. Ces visites sont des devoir pour nous tous, malgré nos agendas déjà chargé, nous devons être aux côtés des réfugiés. J'en profite pour demander aux ONG, associations, personnes de bonnes volontés de venir en aide aux réfugiés azawadiens dont les conditions de vies sont difficiles". Là encore, le message est clair. Par Mohamed Ag Abidine

URANIUM AU NIGER À ARLIT ET MAFIA DE LA FRANCE AFRIQUE ...

Interview clandestin de moi par Canal3 Niger Harold Maximilien Blum URANIUM AU NIGER À ARLIT ET MAFIA DE LA FRANCE AFRIQUE ... En avant goût d'un documentaire que je prépare et destine au plus grand nombre ! J’étais à Arlit au Niger, une petite ville tranquillement oubliée du reste du monde. Idéale pour se purifier l'âme et les bronches à coup de particules d'uranium. J’ai été arrêté à Arlit au nord du Niger avec mon frère Malien, Alassane, avec lequel depuis Ouagadougou je voyageais. Nous avons été en garde à vue sous 50 degrés de chaleur sans pouvoir boire, manger, se laver et dormir durant 24 heures. Nous avons ensuite été expulsés de cette ville, manu militari, sur ordre officiel du préfet de cette même ville et sur ordres officieux de la société AREVA présente depuis 47 ans sur cette partie du Niger. Nous avons donc quitté cette ville, sous escorte militaire, pour être livrés à la police d'Agadez. Le gouverneur d'Agadez avait déjà également prononcé notre expulsion de cette ville et ce n'est que grâce à l'humanité du commissaire d'Agadez et surtout à celle d'un inspecteur du commissariat d'Agadez, conjuguée à ma ténacité pugnace, que nous avons obtenu de pouvoir nous reposer une nuit avant de repartir le lendemain matin dans les mêmes conditions, à savoir ; comme deux truands que l'on reconduit hors des frontières sous escortes d'hommes armés prêts à tirer au moindre faux pas. C'est dans ces conditions que nous sommes arrivés à Niamey. Les autorités Françaises via le consul de France en place à l'ambassade de France présente dans cette ville qui, depuis Arlit, se tenait informé de mon sort et de celui de mon compagnon. Non pas pour autre chose que pour faire aboutir les « ordres » donnés depuis Paris. A Niamey, ce consul m'a prié de me présenter à l'ambassade. Je m'y suis rendu. Je suis un homme bien élevé (c'est de l'humour). Qu’ai-je entendu dans ce lieu entouré de barbelés tels les contours de Guantanamo ? La propagande Sarkozienne que j'avais déjà entendu à Arlit à travers les hommes engagés par AREVA pour assurer la sécurité du site minier, à savoir : « Al-Qaïda du Maghreb est présent dans la région et, qui plus est, depuis la mort de son « leader » ces terroristes rendent la région extrêmement dangereuse ». Certes, les concernant, il y a potentiellement des risques pour les ressortissants Français qui s'aventurent dans cette zone, mais également des risques car AREVA est un Etat dans l'Etat Nigérien et que cette société d’exploitation d’uranium ne souhaite surtout pas que des personnes viennent à la rencontre de la population d’Arlit. Pourquoi ? La réponse tient en, ne serait-ce, qu’un rapport de la CRIIRARD. Selon ce rapport, consultable et téléchargeable sur le site de la CRIIRAD : www.criirard.org, la population de la ville d'Arlit au Niger, constituée de 80 000 personnes est exposée à un danger de mort, ainsi que l'environnement écologique de cette zone. Note CRIIRAD 8-02 du 30 janvier 2008 Nous nous sommes cachés dans Niamey sans savoir si nous pourrions quitter cette ville en vie. Eh oui, on ne plaisante pas avec le « leader mondial » du nucléaire comme aime le clamer, haut et fort, les dirigeants d’AREVA. En effet, les barbouzes d’AREVA à Arlit rodaient, ici à Niamey, nous les avions vu non loin de là où nous logions. La ligue des droits de l'homme au Niger, à Bamako et à Paris est désormais prévenue et a ouvert un dossier pour convoquer les personnes et entités commerciales qui ont agit en pensant qu’elle possédaient tous les droits, y compris celui de disposer de la vie de deux hommes en parfaite légalité. Alassane et moi avons été balancés aux autorités officielles et officieuses nigériennes et françaises, par un homme supposé représenter la société civile et, par ailleurs, employé au sein de la société AREVA. Cet homme avec lequel j’étais en contact depuis Paris m'avait dit vouloir témoigner de la catastrophe humaine de la ville d’Arlit contaminée par, entre autre, l’uranium contenu dans la nappe phréatique qui alimente cette ville, laquelle comptent 140 000 personnes. Il en est de même pour l’environnement de cette région où 45 000 tonnes de déchets radioactifs trônent à ciel ouvert, chargeant l’air de particules radioactives transportées facilement dans cette région soumise à des vents. Cet homme sera convoqué devant un tribunal pour rendre des comptes sur ses actes qui n'ont pas uniquement mis en danger la vie d'Alassane et de moi, mais, ce qui est beaucoup plus grave, ses actes mettent en danger les 140 000 personnes de la ville d'Arlit, les Touaregs vivants dans cette partie géographique du Niger et l'environnement pollué par la société AREVA. Il est désormais signalé auprès de La Ligue des Droits de l'Homme du Niger à Niamey auprès desquels j'ai déjà porté plainte, ainsi que contre les autorités nigérienne d'Arlit, d’Agadez et de Niamey. La société AREVA et le ministère des affaires étrangères français répondront, également, de leurs actes devant un tribunal international. Le prétendu représentant de la société civile de la ville d’Arlit est signalé auprès de l'association nigérienne que préside Madame Bagna, laquelle Lutte contre la Corruption au Niger, vaste programme… Un dossier est également ouvert au sein de cette structure. De même pour ce qui est du « ROTAB-PWYP-NIGER » et de son coordinateur national, Monsieur Ali Idrissa qui, du reste, connaissait le double jeu que jouait le prétendu représentant de la société civile de la ville d’Arlit. « Rotab-Pwyp-Niger » Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire au Niger. – à Niamey Niger.

vendredi 14 décembre 2012

Les nouvelles du Pays/Interview: Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI)

Home/Les nouvelles du Pays/Interview/Interview : Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI) Interview : Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI) 14 Déc 2012 Publié dans INTERVIEW. M. Mohamed Anako - Mohamed Anako est le président du Conseil régional d'Agadez. Il est également le président de l'Association des régions du Niger, qui est une jeune organisation, créée au lendemain de la mise en place des régions du Niger. Elle regroupe les 7 conseils régionaux du pays. Mohamed Anako a occupé pendant plusieurs années les fonctions de haut Commissaire à la Restauration de la paix (HCRP), un organe qui a vu le jour après les accords de paix d'avril 1996 entre l'Etat du Niger est les différents responsables des ex-fronts armés. "Nous espérons que l'Etat va résister dans sa position, pour réviser les accords qui le lient à Areva" Transparence l'a rencontré pour recueillir son point de vue sur les sujets brûlants de l'heure, en l'occurrence le partenariat entre le Niger et Areva, la plateforme élaborée par Areva, mais aussi la crise qui secoue le Mali. Quelle est l'effectivité de la décentralisation au niveau de la région d'Agadez? C'est à dire en termes de d'accompagnement politique, financier, mais aussi de contrôle? Mohamed Anako : Il faut dire que la décentralisation est tout un processus. Il y a eu d'abord la première étape, qui est celle de la communalisation. Aujourd'hui, nous sommes au stade de la régionalisation, avec notamment la création des régions. Au niveau des régions, nous avons estimé, dans la cadre de la mise en oeuvre de la décentralisation, qu'il faut aller directement au transfert des compétences. C'est à dire qu'il faut permettre aux collectivités territoriales d'avoir leur autonomie. Autonomie d'un point de vue des compétences, mais aussi d'un point de vue financier. Parce que pour nous, le transfert des compétences implique un accompagnement en termes de ressources humaines et financières. A ce titre, nous avons eu des échanges avec les autorités compétentes comme avec certains partenaires. Et aujourd'hui, tout le monde est d'accord qu'il faut aller vers le transfert des compétences, même si c'est de façon progressive. Si l'on regarde le projet de loi du budget 2013, l'on constate qu'à 95%, le budget est retenu au niveau central. Ce qui revient aux régions ne représente absolument rien du tout. Il en a toujours été ainsi. Pensez-vous qu'il y aura une amélioration dans les années à venir ? Ecoutez, nous, on ne peut même pas parler de budget dans les régions au stade actuel. Parce que pour parler de budget, il faut d'abord avoir au moins une nomenclature budgétaire, ce dont nous ne disposons pas à la date d'aujourd'hui. Parce que, comme vous le savez, un budget c'est toujours des recettes et des dépenses. Or au stade actuel, nous ne connaissons même pas nos recettes. Donc, en lieu et place de budget, nous ne pouvons que parler de dotation de l'Etat pour permettre le petit fonctionnement des conseils. L'exploitation de la mine d'uranium d'Imouraren qui devrait démarrer en 2014 a été reportée à 2016, voire 2017. Quel est l'impact de ce report sur la région d'Agadez ? Par ailleurs, le gouvernement du Niger vient de dénoncer officiellement le partenariat très déséquilibré et en défaveur du Niger, dans le cadre du contrat avec Areva. Quelle lecture faites- vous de cette décision du gouvernement nigérien ? Nous sommes ravis que l'Etat du Niger arrive à comprendre cela aujourd'hui. Je vous rappelle qu'au niveau de la société civile d'Agadez, au niveau des partis politiques, nous avons toujours dénoncé ce partenariat déséquilibre. Donc, nous espérons que l'Etat va résister dans sa position, pour réviser les accords qui le lient à Areva. Parce que le véritable problème réside dans le fait que les accords sont mal faits. Les accords n'ont pas tenu compte des réalités du Niger en général et des réalités régionales en particulier. Je pense que le gouvernement nigérien a du pain sur la planche, ça ne sera pas facile. Mais la position du gouvernement nigérien est légitime. Il faut vraiment réparer cette injustice. Est-ce qu'il y a des actions ou des initiatives auxquelles vous pensez pour accompagner le gouvernement nigérien dans ce sens ? Si le gouvernement est de bonne foi, on va l'accompagner. Mais il ne faut pas que le gouvernement s'arrête chemin faisant. En renégociant ces accords, le gouvernement doit tenir compte de notre avis. Parce qu'il ne sert à rien d'aller négocier des choses à Paris sans que nous soyons au courant. Avant tout, Imouraren se trouve à Agadez, et il faut que nous soyons associés aux renégociations. Il ne sert à rien d'envoyer des techniciens qui vont aller mal négocier. Le problème qui se pose au niveau de la région, comme vous le savez, c'est qu'Areva est partenaire, le Niger est partenaire, et il y a certainement d'autres pays qui sont partenaires. Mais quand il est question des bénéfices, Areva peut dire : "Ecoutez, cette année, on a 2 milliards de bénéfices", et ce sont ces 2 milliards qu'on va répartir en fonction des pourcentages affectés à chaque partenaire. Donc, il faut que les Nigériens soient impliqués dans la gestion administrative, financière et humaine d'Areva. Même pour l'attribution des marchés, c'est Areva qui décide tout seul. Donc que gagne le Niger ? Rien du tout ! Même pour acheter des cuillères, on donne le marché à des sociétés françaises. Je pense que le gouvernement va tenir compte de tout ça. Mais pour ce qui nous concerne, c'est-à-dire sur le plan social, nous constatons qu'après 40 ans d'exploitation de l'uranium, il n'y a même pas d'eau. Les gens meurent de soif dans l'Air. Il y a la pollution, et Dieu seul sait combien de personnes sont mortes d'irradiation nucléaire de l'uranium. Aujourd'hui, la plupart des ouvriers qui sont à la Somair et à Cominak sont malades. Au niveau du recrutement également, nous sommes exclus au niveau de la région. C'est peut être maintenant que les gens sont en train d'être recrutés. Mais comment ? Ces sociétés doivent appuyer le développement de la région d'Agadez, comme ça se fait dans toutes les zones d'exploitation dans le monde. Mais on ne sent rien de tout cela à Agadez. Regardez l'état de la route entre Agadez et Tahoua. C'est une route complètement délabrée qui ne permet pas un bon trafic. Cette route est pourtant un joyau pour les Nigériens, et c'est pour cela qu'il faut la reconstruire. Il faut chercher des sociétés qui ont l'expertise et les qualifications pour la reprendre. Parce que, aujourd'hui, rien qu'à l'idée qu'on va emprunter cette route pour se rendre à Tahoua ou à Niamey, on est stressé. Au niveau de la région, on est très pénalisé par l'état de cette route. A cela, il faut ajouter le problème de la sous-traitance, c'est-à-dire que non seulement ces compagnies viennent piller nos ressources, mais elles sous-traitent avec d'autres compagnies françaises qui viendront pour piller nos ressources aussi, comme vous venez de l'expliquer. Aujourd'hui, le gouvernement vient de sommer Areva de procéder au démantèlement de sa plate-forme. C'est la deuxième fois d'ailleurs que le gouvernement demande à Areva de démanteler cette plate-forme. Mais elle fait la sourde oreille. Quelle lecture faites-vous de cette situation ? Je dis que nous encourageons le gouvernement à procéder au démantèlement de cette plate forme, dans l'intérêt des Nigériens. Il ne sert à rien que vous soyez élu à la tête de ce pays et qu'à la fin, l'histoire retienne que vous avez joué le jeu de ceux qui viennent pour piller votre pays. Je pense que l'histoire ne va pas pardonner ça à Mahamadou Issoufou et son régime, la jeunesse ne va pas lui pardonner ça non plus. Je pense qu'il doit garder la tête très haute, parce que le peuple nigérien est derrière lui. Il ne faut pas que les gens se disent que c'est un domaine auquel il ne faut pas toucher, sinon il y aura un coup d'Etat. Il n y aura rien du tout ! Aujourd'hui le peuple nigérien est conscient, il veut le changement. Qui fait les coups d'Etat d'habitude ? C'est bien sûr des Nigériens. Mais aujourd'hui, il n'y a aucun Nigérien qui va accepter de jouer le jeu néocolonial. On doit tourner la page. D'ailleurs, vous avez écouté le président François Hollande lorsqu'il est arrivé au pouvoir. Il a clairement dit que c'en est fini de la Françafrique. Je pense qu'il dit vrai. Donc on va mettre la France à l'épreuve aujourd'hui pour savoir si la Françafrique est réellement finie. Nous espérons que le Niger et la France vont renégocier les contrats d'exploitation de l'uranium dans l'intérêt des deux pays. Un autre problème, c'est celui qui est relatif à la rétrocession des 15% des revenus générés des industries extractives dans les communes des régions où ces ressources sont exploitées. La loi sur cette rétrocession existe depuis 2006. Mais non seulement cette loi contient des lacunes, mais son application pose problème. A la date d'aujourd'hui, Agadez a reçu seulement les 15% au titre de l'année 2009. Il reste donc des arriérés au titre des années, 2010, 2011 et 2012. Qu'est-ce que vous faites au niveau de la région d'Agadez pour que cette loi soit effectivement corrigée et appliquée ? Ce que vous dites est très pertinent. L'une des principales revendications sociales au niveau de la région d'Agadez, c'est une meilleure répartition des ressources naturelles. C'est pourquoi je pense qu'il faut rehausser le taux de 15%. C'est insignifiant. Je pense aussi que les communes des régions où ces ressources sont exploitées ne doivent pas être alignées sur le même registre que les autres communes. Par exemple, Agadez a un quota de cinq députés à l'Assemblée nationale, soit 2/3 du territoire national. Il faut être juste sur cette question de rétrocession des 15%. Quand je prends l'exemple du pétrole, il est extrait à Diffa, mais il est raffiné à Zinder. Comment va se faire la répartition des 15% sur le pétrole entre Diffa et Zinder ? Qui va avoir quoi ? Je pense qu'il faut rapidement réfléchir sur ces questions pour éviter des situations de déséquilibre et d'injustice. Il en est de même des régions de Tahoua ou de Tillabéri, dont les sous sols regorgent aussi de ressources importantes. Donc, ce serait une bonne chose pour les communes si on augmentait le taux des 15%. Cela leur permettra d'avoir un minimum d'autonomie financière. Que préconiseriez-vous si le gouvernement demandait votre avis sur toutes ces questions que nous venons d'évoquer ? En ce qui nous concerne à Agadez, on a dit au gouvernement ce qu'on veut. L'uranium est exploité chez nous, mais nos enfants n'ont pas d'écoles. Nous n'avons pas de routes, nous n'avons pas d'eau. Même nos pistes rurales ne sont pas bien faites, et nos écoles rurales manquent de cantines. Les enfants abandonnent les écoles au bout de deux mois. Les éleveurs n'ont même pas de forage, parce que les sociétés d'exploration ont occupé l'espace pastoral. Qu'est ce qu'on a prévu pour cette frange communautaire ? Donc, de la même façon que l'Etat veut réviser la plate forme d'Areva, il doit aussi revoir le code rural et le code minier et pétrolier nigériens aux bénéfices des populations rurales. Une autre question d'actualité, si vous le permettez, le Mali est aujourd'hui confronté à une crise sociopolitique, avec notamment l'occupation du Nord par des groupes armés. A ce sujet, le président Issoufou Mahamadou fait partie de ceux qui préconisent la voie de la guerre pour ramener la paix au Mali. Quelle est votre position sur ce sujet ? J'ai suivi le président Issoufou lors de la table ronde des bailleurs de fonds à Paris. Il a dit clairement qu'il n'y a pas de sécurité sans développement. Mais d'un autre côté, il dit qu'il faut intervenir militairement au Mali. C'est un paradoxe. Moi je pense que si on aime l'Afrique, on ne doit pas encourager des interventions étrangères. En tant que patriotes, on ne doit pas encourager ce genre d'interventions. Ca va rappeler la colonisation, où à chaque fois il faut faire appel aux occidentaux pour intervenir en Afrique quand un problème se pose. Il faut divorcer d'avec ces habitudes. On a vu le cas de l'Irak où l'intervention étrangère n'a apporté aucune solution. Je pense que si on aime le Mali, si on aime l'Afrique, on ne doit pas encourager une intervention étrangère. Au contraire, il faut amener les Maliens à revenir à la raison. Si à un certain moment, certains de ces Maliens ont dit qu'ils veulent l'indépendance et que l'opinion africaine pense que ces gens là se sont égarés, eh bien, il faut simplement les ramener à la raison. Si on arrive à les convaincre, c'est tant mieux, on aura évité une guerre inutile. Si à un autre moment, d'autres groupes ont revendiqué la charia et qu'on pense qu'ils se sont aussi égarés, il faut encore les ramener à la raison à travers le dialogue. Donc, il faut un dialogue entre les Maliens. Mais s'il y a des groupes d'extrémistes et des terroristes qui ne veulent pas dialoguer, alors il faut donner les moyens au Mali et à son armée pour les combattre sans réserve. Dans ce cas, on sait qu'il n'y aura pas de bavure. Interview réalisée par Naomi Binta Stansly 13 décembre 2012 publié le 30 novembre 2012 source : Rotab

"Menaces sur le Mali" : l'émission spéciale de TV5Monde

Coup de gueule:La communauté internationale soutiens les rebelles syriens,libyens,tunisiens, égyptiens,soudanais, yéménites(qui sont tous islamistes..)et refuse de soutenir les révolutionnaires Laïques du MNLA en gueurre contre les terroristes d'Aqmi.N'y a t il pas là une contradiction flagrante entre cette communauté internationale qui utilise l'argent des contribuables européens et américains pour soutenir les terroristes aux detriment des mouvements Laïques de part le monde??? @touaregconnection

Col Hassan Ag Fagaga /résistant Touareg Coup de gueule:La communauté internationale soutiens les rebelles syriens,libyens,tunisiens, égyptiens,soudanais, yéménites(qui sont tous islamistes..)et refuse de soutenir les révolutionnaires Laïques du MNLA en gueurre contre les terroristes d'Aqmi.N'y a t il pas là une contradiction flagrante entre cette communauté internationale qui utilise l'argent des contribuables européens et américains pour soutenir les terroristes aux detriment des mouvements Laïques de part le monde??? @touaregconnection

Reddition d'un terroriste mauritanien en Algérie

Reddition d'un terroriste mauritanien en Algérie 2012-12-13 Les divisions internes qui déchirent la branche nord-africaine d'al-Qaida poussent certains de ses membres à se rendre aux autorités. Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 13/12/12 [AFP/Romaric Ollo Hein] Les brigades d'al-Qaida au Sahel connaissent une vague de défections à l'approche d'une possible intervention militaire sous commandement africain au Mali. Un terroriste mauritanien membre de la brigade El Moulethemine d'al-Qaida s'est rendu aux forces de sécurité algériennes la semaine dernière, a fait savoir le quotidien algérien Ennahar dans son édition du samedi 8 décembre. Ce terroriste, dont l'identité n'a pas été révélée, figurerait sur les liste des "personnes recherchées" par Interpol et des agences de sécurité dans la région. Cet homme s'est volontairement rendu à l'armée algérienne à l'aéroport de Timimoune, le 5 décembre. Lui-même et sept autres terroristes membres de la brigade El Moulethemine étaient arrivés à l'aéroport à bord d'un SUV chargé d'armes, notamment des Kalashnikovs, des mitrailleuses lourdes, des mortiers et des munitions. Ces terroristes envisageaient de lancer des opérations lors des cérémonies du Nouvel An. Ce leader terroriste mauritanien est issu de l'unité d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui a récemment vu la défection de Mokhtar Belmokhtar, plus connu sous le pseudonyme de Laaouar. Il se serait rendu par suite de divergences avec le groupe de ce dernier. "Nous n'avons à ce jour pas suffisamment d'informations sur l'identité de la personne qui est détenue en Algérie", a indiqué Ould Cheikh, responsable d'Interpol, à Magharebia. "Mais dans la mesure où il appartient à la brigade terroriste de Laaouar, il sera certainement un élément que nous recherchions, car la plupart des membres de cette brigade ont pris part à de nombreuses attaques terroristes contre des cibles mauritaniennes et au Sahel." L'analyste Amar Ould Dahmed a expliqué à Magharebia que d'autres défections étaient envisageables au vu de la situation que connaît actuellement al-Qaida. Ould Dahmed attribue ces défections à plusieurs facteurs, notamment l'annonce par Laaouar qu'il quittait AQMI pour créer un nouvel émirat. Cette décision ne plaît pas à certains de ses éléments extrémistes qui la considèrent comme une opposition sans fondement à la ligne d'action d'al-Qaida, a-t-il précisé. Les terroristes estiment par conséquent qu'une nouvelle brigade fondée par Laaouar serait illégitime et pourrait même mettre leurs propres vies en danger, poursuit-il. Mais les éléments favorables à cette position n'ont pas encore eu la chance de quitter directement Laaouar et attendent maintenant une occasion. Les divisions au sein d'AQMI pourraient également être dues à la crainte exprimée par certains membres d'une guerre dans la région dirigée contre le réseau terroriste, selon Ould Dahmed. Un autre sujet qui pourrait également pousser les jeunes à s'enfuir est leur sentiment qu'Ansar al-Din, qui a toujours joué le rôle d'hôte et de protecteur dans la région, serait sur le point de les abandonner, a-t-il ajouté. Le groupe islamiste malien est actuellement en pourparlers avec les médiateurs dans la région, a ajouté cet analyste, poussant certains terroristes à redouter que le mouvement ne renonce à ses revendications en faveur de la sharia. Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

Terrorisme : l'algorithme qui tue

DERNIÈRE MODIFICATION : 07/12/2012 - AL-QAÏDA - ARMÉE AMÉRICAINE - TERRORISME Terrorisme : l'algorithme qui tue France 24 © Tonio Vega/Flickr Des chercheurs américains ont élaboré un algorithme pour identifier les cibles prioritaires dans la lutte contre les réseaux terroristes. Indice : ce ne sont pas toujours les chefs qu'il faut viser. Par Sébastian SEIBT (texte) Et si la lutte contre le terrorisme se résumait à... une équation ? Plusieurs enseignants-chercheurs de l’académie militaire de West Point ont, en effet, décidé d’adopter une approche purement mathématique de la question. Dans un article scientifique mis en ligne le 5 novembre, ils suggèrent qu’appliquer un nouvel algorithme pourrait permettre d’être plus efficace pour éradiquer les réseaux terroristes tels Al-Qaïda. Leurs formules mathématiques permettraient de comprendre quelles sont les cibles à éliminer pour faire le plus de mal à une organisation “ennemie”. Et ce ne sont pas, d’après eux, forcément les chefs. “Je me souviens des gars des forces spéciales se vantant d’être très efficaces pour s’attaquer aux leaders de groupes terroristes et je me disais que s’en prendre aux têtes d’organisations très décentralisées [comme Al-Qaïda, NDLR] n’est pas forcément le plus utile”, a raconté jeudi 6 décembre au site américain spécialisé dans les nouvelles technologies Wired, Paulo Shakarian, l’un des auteurs de cette étude. Le problème, selon lui, est que dans les groupes terroristes très décentralisés qui sévissent actuellement il y aura toujours quelqu’un pour prendre la place d’un chef. “La cellule d’Abou Moussab al-Zarqaoui est devenue encore plus dangereuse après sa mort”, affirme Paulo Shakarian. De la toile à l’étoile D’où leur idée : trouver un moyen de rendre ces organisations plus centralisées afin qu’un coup porté à leur tête devienne plus efficace. C’est là que l’algorithme rentre en jeu : “il permet d’identifier les cellules du réseau les mieux connectées pour en faire des cibles prioritaires”, décrypte pour FRANCE 24 un mathématicien aixois qui a préféré garder l’anonymat. L'EFFICACITÉ THÉORIQUE DE L'ALGORITHME Comment l'algorithme est censé rendre plus centralisé - donc fragile - un réseau très décentralisé. Une stratégie qui s’apparente à celle qui consiste, en temps de guerre, à isoler la ligne de front en coupant les lignes de ravitaillement. Sauf qu’en lieu et place des vivres et fournitures, cette approche à base de mathématiques vise à éliminer les viviers des chefs remplaçants. “Nous cherchons à transformer une organisation en forme de toile avec des multiples centres de même importance en un groupe en forme d’étoile où il y a un milieu très important et une périphérie beaucoup plus petite”, écrivent ces chercheurs américains dans l’article. Comment l’algorithme s’y prend-t-il pour résoudre cette équation ? “La formule retenue attribue à chaque cellule une valeur en fonction du nombre de connexions avec d’autres cellules et plus la valeur est haute plus la cible est importante à éliminer”, explique le mathématicien aixois. De la théorie à la pratique Une approche qui pousse donc le vice mathématique à ignorer totalement des facteurs qu’on pourrait par ailleurs croire importants dans la lutte contre le terrorisme. Le charisme du leader ? Rien à faire. L’activité meurtrière de la cellule ? Hors contexte. “L'évaluation numérique d'une cellule se fait ici seulement par des données géométriques telles le nombre de cellules voisines et leur interconnexion”, confirme le mathématicien. Mais, pour lui, cette vision toute mathématique de la guerre contre le terrorisme a des limites. “L’équation présentée ici ne marche que si l’organisation est horizontale et ne prend pas en compte d’éventuels groupes dans les groupes”, analyse-t-il. En clair, une cellule terroriste peut apparaître comme étant très isolée mais s’il y a en son sein une petite unité de militants très active pour établir des contacts avec d’autres groupes, l’algorithme la jugera peu importante malgré tout. Surtout, “pour connaître l’efficacité de toute théorie mathématique, il faut la tester”, rappelle ce mathématicien. Or, dans le cas de cet algorithme cela reviendrait à éliminer ou capturer des dizaines de personnes. “Juste pour tester la validité d’une équation ? C’est un peu violent”, conclut cet expert. De la théorie à la réalité, dans ce cas-là, il n’y a pas un pas mais un potentiel bain de sang. MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix FRANCE Le gouvernement étudie un nouveau projet de loi antiterroriste ÉTATS-UNIS Mark Owen, le Navy Seal qui dit avoir abattu Ben Laden

Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati?

MALI - Article publié le : vendredi 14 décembre 2012 - Dernière modification le : vendredi 14 décembre 2012 Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati? Le capitaine sanogo (g) ici aux côtés du président par intérim Dioncounda Traoré, le 9 avril 2012. AFP/HABIBOU KOUYATE Par RFI Le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko a assuré le 13 décembre qu'un gouvernement d'union serait « opérationnel » dès la semaine prochaine, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Cheick Modibo Diarra. Mais où se trouve aujourd'hui le vrai pouvoir au Mali? Apparemment pas à Bamako mais plutôt à Kati, au quartier général des militaires putschistes. L'éviction de l'ex-Premier ministre Cheick Modibo Diarra en est une preuve supplémentaire. Reportage à Kati, où s'est rendue notre envoyée spéciale. Avec notre envoyée spéciale, « Aucune famille à Kati ne peut dire qu’elle n’a pas un fils dans l’un de ces corps de l'armée, soit il est garde, soit il est policier, gendarme ou militaire. Kati est une ville de soldats », dit un jeune habitant de Kati. Kati est une ville de soldats et ça se voit. Militaires à pied, à moto, à l’ombre d’un char, aux alentours de la garnison. L’ambiance demeure pourtant détendue. Les civils vaquent à leurs occupations et semblent assez fier de leur armée. « Moi, dit un autre, je suis fier de notre armée, de ceux qui ont renversé Amadou Toumani Touré. Cela fait du bien. Certains disent qu’il faut aider le président Diocounda. Moi je dis que les militaires le jettent pour que l’on s’en sorte ensemble de cette crise ». A la question de savoir qui détient actuellement le vrai pouvoir au Mali, le président de la transition ou bien le capitaine Sanogo, les avis divergent. Mais certains ne craignent pas de dire tout haut ce qu’ils pensent : « Avec Sanogo qui prend les décisions, tout le monde pense que le vrai pouvoir est ici à Kati. On s’inquiète, on se sent en danger à Kati, parce que toutes les forces ne sont pas stables. On peut penser que tout est possible. » Quant à l’avenir, le capitaine Sanogo pourrait-il être tenté par une candidature à la présidentielle ? Les réponses se font plus évasives, même si certains, discrètement avouent facilement imaginer le scénario. Un scénario déjà connu au Mali. Alors que la démission du Premier ministre démontre selon certains que le vrai pouvoir est toujours à Kati, au siège de l’ex-junte, une question se fait jour : le capitaine Sanogo, président du Comité militaire des forces de sécurité et de défense, pourrait-il être tenté de se présenter à l’élection présidentielle? La réponse de Bakary Mariko, porte-parole du CMFSM : Bakary Mariko Porte-parole du CMFSM Le capitaine Sanogo n'a qu'une seule ambition pour le moment : défendre l'intégrité territoriale du Mali. Et après cette mission, si le peuple malien décide de lui confier une autre, il répondra présent (...) Il s'est engagé pour défendre le Mali et il le fera jusqu'au bout. Écouter (01:01) 14/12/2012 par Christine Muratet

jeudi 13 décembre 2012

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU 08 Décembre 2012 Aïr Info Politique - Nation Le mercredi 31 octobre 2012, vers 18 heures, cinq véhicules armés de 14/5 et 12/7 arrivent au campement de Tchitintagatt situé à 3 km au nord de Imouraren. La mission était conduite par un lieutenant du nom de Arzika et avait pour ordre de conduire le vieux Elhadj Ahmoudou Ahanlawé, chef traditionnel de la zone et ancien vice-président de la commission des Droits de l’Homme du temps de l’ancien président Tandja Mamadou. Qu’a fait ce vieillard septuagénaire et malade de surcroit pour être interpellé manu militari ? Aïr Info a mené l’enquête. D’après nos sources, en arrivant au campement du vieux Ahanlawé, le lieutenant lui a demandé de lui avouer tout ce qu’il sait sur un véhicule de couleur blanche bondé d’armes qui a été aperçu à côté de sa maison. Le vieux outré par une telle question nie tout en bloc. Il répondit au lieutenant qu’il est malade et qu’il n’est au courant de rien. Piqué au vif, le lieutenant a demandé alors au vieux Ahanlawé de les suivre jusqu’à Arlit. Mais le vieux refuse en relevant que le lieutenant Arzika qui conduisait la mission n’était muni d’aucun mandat d’amener signé par le juge. Vraisemblablement ce dernier ne les possédait pas et donc a agi en toute illégalité. Devant le refus d’obtempérer du vieux de les suivre, le Lieutenant Arzika appelle alors son supérieur hiérarchique basé à Arlit. Ce dernier lui aurait ordonné alors de fouiller toute la maison du Vieux. Là aussi, il fut relevé au Lieutenant qu’il doit présenter un mandat de perquisition. Mais ce derneir passa outre et ordonna à ces agents de fouiller toute la maison. En perquisitionnant, ils vont trouver un fusil de chasse et un appareil de transmission radio. Pour lever toute équivoque, sur place Ahanlawé leur montre le permis du port de l’arme en question et les papiers de l’appareil radio qu’il avait légalement acquis pour son agence de voyages. Dans leur fouille, les militaires vont tomber sur une lettre écrite en français et intitulée “ Lettre aux sages de la commune de Dannat ”. Elle sera aussi emportée avec les autres objets trouvés. Dans la lettre dont Aïr Info s’est procurée copie, Ahanlawé condamne la société Areva de polluer l’environnement de Dannat et de ne rien investir pour la zone polluée. Il fustige le comportement de Areva qui assoiffe la population de Dannat laquelle est obligée de marcher jusqu’à cinq kilomètres pour trouver de l’eau à boire, précisément jusqu’à Toukakan. Il est dit aussi dans la lettre que malgré des boutons bizarres qui poussent sur la peau des habitants de la zone consécutifs à la radiation, Areva ne donne aucun médicament à ces pauvres malades. La lettre parle aussi du chômage qui étrangle les jeunes de la zone. Après avoir passé la nuit au campement de Tchitintagatt, les cinq véhicules plus celui du vieux Ahmoudou vont quitter vers 6 heures du matin. Arrivés à Arlit, vers huit heures, Ahanlawé va être présenté au supérieur du lieutenant Arzika, un certain Iro. Ce dernier lui pose la même question sur le véhicule blanc aperçu dans sa zone. Le supérieur ira jusqu’à reprocher à Ahanlawé d’être à la base d’un trafic d’armes entre la Libye et le Mali. En un mot, il soupçonnerait Ahanlawé de livrer des armes aux Touaregs maliens et que c’est dans ce cadre qu’il aurait même été arrêté par les Algériens. Avec véhémence, le vieux Ahanlawé va infirmer ces graves accusations. Il affirme qu’il est un honnête citoyen qui respecte son pays et par conséquent dit n’avoir jamais trempé dans un quelconque trafic d’armes. Et quant à l’arrestation dont parlait l’officier, Ahanlawé rectifie qu’elle n’a pas eu lieu en Algérie mais en Libye après qu’il ait eu des démêlés avec des Toubous. Il a justifié son voyage en Libye dans le cadre d’une présentation des condoléances à sa famille habitant Kambo Sebha qui a perdu un de ses membres. D’après nos sources, l’officier Iro ira jusqu’à demander clairement au vieux Ahmoudou de quitter Tchitintagatt pour aller vivre à Niamey. Mais le vieux lui aurait répondu ceci : “ Je suis né ici , je vais mourir ici ! “. Après toutes ces questions, on rendit à Ahmoudou son arme mais pas son appareil radio. Des excuses seront alors présentées à Ahanlawé et vers 15 heures, il fut prié de rentrer chez lui. Fait curieux dans cette affaire, nos investigations ont montré que la gendarmerie d’Arlit ignorait tout sur cette affaire jusqu’à ce que le Chef de Brigade, le nommé Aboubacar et le chef de la Coordination d’Arlit le sieur Mahamane Ousmane soient mis au courant par l’officier qui a interpellé Ahanlawé. Questions ? De qui a t-il alors reçu l’ordre d’interpeller le vieux ? Pourquoi le lieutenant Arzika n’a même pas jugé utile de se prémunir d’un mandat d’amener ou de perquisition en bonne et due forme ? Ce sont de tels comportements qui accentuent l’aversion de l’Etat par une partie de la population d’Agadez. Pour y remédier, Il faut que les forces de sécurité arrêtent ce déni de justice flagrant sous prétexte qu’Agadez est une zone militaire. La population d’Agadez doit jouir du même traitement en droits que le reste du pays. Au moment où Ahanlawé pensait que ses déboires ont pris fin, le lendemain, c’est au tour du procureur d’Arlit de l’appeler et de lui notifier de quitter Arlit pour Niamey. Ce que le vieux fit dans les heures qui ont suivi. Qu’est ce qui attend Ahanlawé à Niamey ? Que reproche-t-on réellement à ce vieillard fatigué et qui se bat contre la maladie de l’âge ? Si d’aucuns trouvent justifié de l’interpeller à cause de son franc-parler agaçant, notamment face à l’industriel Areva, d’autres par contre évoquent un implacable règlement de compte politique pour faire plier l’échine à ce fervent militant de Tandja Mamadou. Qui a tort et qui a raison ? Les prochains jours nous le diront ! Ibrahim Manzo DIALLO

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali Les islamistes regardent le Sud-Mali dérouler son théâtre de boulevard qui fait de moins en moins rire. Texte et dessin de Damien Glez. «Django arrive, préparez vos cercueils!»: le western spaghetti réalisé en 1970 par Giuliano Carnimeo a marqué les esprits des cinéphiles africains. Un chasseur de primes y était confronté à un autre pistolero nommé Sabato. Au Mali, c’est un Diango… Sissoko —prénom de western et patronyme de cinéaste— qui arrive à la primature, prévenant qu’il entend «reconquérir le nord du Mali». Avec ou sans cercueils? Au prix de combien de duels poussiéreux orchestrés par son Sabato à lui, le capitaine Sanogo? Trop tôt pour le dire, mais le Mali actuel ressemble bien à un décor de film de cowboys. Grands espaces semi-désertiques, moitié du territoire livrée à des shérifs autoproclamés et des hordes d’aventuriers sans foi ni loi, desperados voleurs de reliques, «hommes bleus» en guise de peaux rouges, falaises de Bandiagara comme Grand Canyon, cavalerie de la Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui se fait attendre pour mieux distiller le suspense, kidnappeurs ou trafiquants de gnôles et autres substances illicites… Trop tôt pour dire si ce «Django» malien saura remettre au pas son pays à grands renforts de six coups. Que peut faire un Premier ministre dans une nation qui se demande si elle a un président, dans un Etat où le plat de l’épée qui adoube est d’emblée moins légitime que le tranchant de l’épée de Damoclès d’un béret vert? Un western de mauvais goût Si les westerns ne sont pas réputés pour la sophistication de leurs scénarios, le long métrage qui se déroule au Mali brille par son absence de scripts, chaque acteur improvisant à sa guise ses répliques et ses actes. Les observateurs croyaient que la République démocratique du Congo, ses kabilo-post-mobutistes et ses tshisekedo-lumumbistes avaient atteint le summum de l’imbroglio politique. Avec ses politiciens-pro-putschistes et ses islamo-touaregs, le Mali pourrait détrôner l’ex-Zaïre…. La situation malienne pourra-t-elle être réglée par les Maliens, comme tout le monde le souhaite, soit par anti-paternalisme soit par couardise? Faudra-t-il, au contraire, qu’une communauté internationale pudiquement organisée en strates plus ou moins africaines ne se demande avec condescendance: «Mali, que va-t-on faire de toi?» Et que faire concrètement pour dénouer l’écheveau? Envisageons quelques pistes volontiers loufoques, puisque le ridicule ne tue plus dans cette partie du globe… —La légitimité (ou le manque de légitimité, c’est selon) étant la chose la mieux partagée dans le landernau malien, il devient logistiquement chimérique et politiquement illusoire d’organiser une élection présidentielle avant la résolution de la crise séparatiste et de sa kyrielle de sous-crises. On pourrait alors départager les prétendants avec leurs pages «dédiées» sur Facebook. A l’heure où nous mettons sous pixels, le grand vainqueur du scrutin serait Cheick Modibo Diarra avec 1160 «j’aime» sur sa page officielle, contre 780 pour Dioncounda Traoré, 147 pour Amadou Haya Sanogo et 5 pour Iyad Ag Ghali. La page «Diango Cissoko (centre d’intérêt)» compte 0 «like» (peut-être devrait-il songer à s’aimer lui-même). Contre-argument: si l’on s’en tenait à ce jeu de la popularité, c’est le chanteur Salif Keïta qu’il faudrait bombarder président, lui qui enregistre 7963 «j’aime»… — S’il faut considérer davantage la notoriété que la popularité, Cheick Modibo Diarra enregistre 979.000 entrées sur Google. Dioncounda Traoré n’est «Googlisé» que 721.000 fois contre 349.000 pour Amadou Haya Sanogo, 212.000 pour Iyad Ag Ghali et 162.000 pour Diango Cissoko… —Puisque la Cédéao et des Occidentaux frileux tardent à intervenir militairement au Nord-Mali, l’Azawad pourrait être proposée comme terrain d’expérimentation aux Nord-coréens et leurs missiles balistiques. De quoi faire un ménage radical… —Pourquoi ne pas en finir en organisant un tournoi de sport de combat où s’affronteraient les principaux prétendants au pouvoir? Comme ça, pas de victimes collatérales. Que le moins mauvais gagne Comme chacun a sa discipline de prédilection, il sera retenu une compétition freestyle. «Venez comme vous êtes», affirme la plus célèbre marque de fastfood. Cheick Modibo Diarra pourrait alors croiser le téléscope avec le sabre à poignée de cuir de dromadaire de Iyad Ag Ghali. Que le moins mauvais gagne… —Suivant l’adage qui recommande d’aider parfois son voleur à porter le butin, si l’on n’arrive pas à le mettre hors d’état de nuire, peut-être pourrait-on encourager le capitaine Sanogo à établir une dictature militaire à l’ancienne, sur toute l’étendue du territoire malien, en pariant sur le fait que le très prochain maréchal Sanogo «exploserait en plein vol». «Quand le canari se casse sur ta tête, il faut en profiter pour te laver», dit un autre adage… —Si une intervention militaire «délogeuse» de terroristes peine à se goupiller, peut-être faudrait-il réunifier inversement le Mali en aidant les islamistes à établir la charia sur l’ensemble du territoire. Le capitaine Sanogo (celui qui se prend pour le général de Gaulle, mais ressemble à Dadis) verrait sans doute son béret amputé pour vol de prérogatives. Omar Mariko (celui qui se prend pour Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne) serait sans doute fouetté pour amours inconvenantes avec les putschistes. —Le morcellement des parcelles de pouvoir est tel que la balkanisation pourrait être sérieusement envisagée comme une solution par défaut. On pourrait alors créer officiellement: un Sahélistan pour islamistes de tout…poil; une province-caserne pour les bérets verts et une autre (sans frontière commune) pour les bérets rouges; un département libyen pour les Touaregs (le désordre est tel en Libye que les autorités ne remarqueraient rien); une mégalopole de retraite pour anciens chefs d’Etat avec direction collégiale d’Amadou Toumani Touré, Moussa Traoré et Dioncounda idem; une principauté bamakoise dont on remettrait les clefs à Alpha Omar Konaré et que-s’il-n’est-pas-d’accord-c’est-pareil-faut-pas-qu’il-commence-à-nous-fatiguer. Oumar Mariko serait bien inspiré de s’installer dans le camp burkinabè de Goudébou libéré par les réfugiés. Les Chinois souhaitant cultiver prochainement des légumes sur Mars, on pourrait leur demander d’y déposer l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra qui pourra y cultiver son jardin. Damien Glez,http://www.slateafrique.com/taxonomy/term/3595 13 décembre 2012

mardi 11 décembre 2012

Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger...

Édition : Nucléaire : l'enjeu en vaut-il la chandelle pour l'humanité? Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger... Article Commentaires Partager 11 décembre 2012 Par Patrig K Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org Communiqué - mardi 11 décembre 2012 L'Observatoire du nucléaire interpelle Pascal Canfin, ministre (EELV) du Développement La Loi de finance 2013 du Niger, actuellement étudiée par l'Assemblée nationale de ce pays, qui est supposé être indépendant après avoir été colonisé par la France jusqu'en août 1960, vient d'être subitement modifiée par le ministre des finances. Cette intervention, probablement illégale, a consisté à rajouter au budget national la somme de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d'euros) "offerte" au Niger par la société nucléaire française Areva, dont 10 milliards de FCFA (plus de 15 millions d'euros) directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le Président du Niger, M. Issoufou. Il s'agit donc clairement d'une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d'uranium du Niger, pour continuer à alimenter les centrales nucléaires françaises. Par l'intermédiaire d'Areva (anciennement la Cogéma), la France pille l'uranium du Niger depuis des décennies, s'octroyant ce minerai à un prix ridiculement bas tout en causant de graves dommages à l'environnement et en nuisant aux populations locales. Il n'est donc pas anormal que le Niger reçoive de l'argent de la part de la France, mais cela ne peut relever que d'une augmentation du prix de l'uranium ou bien de légitimes taxes que le Niger appliquerait à Areva, par exemple pour réparer autant que faire se peut les dommages causés par la multinationale de l'atome. Mais en aucun cas il n'est acceptable de voir Areva attribuer de son propre chef une somme au Niger, comme un "généreux donateur" venant au secours d'un déshérité. Et ce d'autant plus que la majeure partie de cette somme est d'ores et déjà affectée à l'achat d'un équipement de luxe et de prestige pour le Président du Niger. L'opposition démocratique du Niger, regroupée dans l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), dénonce cette manuvre (*). Il se trouve comme par hasard que M. Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, qui est une filiale d'Areva ! Son prédécesseur, Mamadou Tandja, a été renversé en 2010. Ayant fait modifier la constitution du Niger afin de rester au pouvoir, il n'avait lui-même rien d'un grand démocrate. Mais il avait aussi commencé à résister à l'ancien colonisateur français, jouant de l'intérêt des chinois pour l'uranium afin de faire augmenter le prix payé par Areva. Il n'est donc pas surprenant que M Tandja ait été renversé et remplacé par un employé d'Areva. Ce véritable putsch de la France sur le Niger a été supervisé par le Président français M Sarkozy, mais c'est aujourd'hui M. Hollande et son gouvernement qui sont au pouvoir et qui laissent Areva corrompre le président du Niger. Rappelons d'ailleurs qu'un des premiers actes du Président Hollande a été de recevoir M. Issoufou à l'Elysée, le 11 juin 2012, pour s'assurer de la mise en exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante duranium Imouraren (**). L'Observatoire du nucléaire interpelle ce jour Pascal Canfin, ministre "du Développement", nouveau nom de la "Coopération" qui a abrité pendant des décennies les pratiques dites de la Françafrique. Il s'agissait pour l'ancienne puissance coloniale de perpétuer sa mainmise sur une partie de l'Afrique, tant pour des raisons géopolitiques que pour continuer à s'accaparer d'immenses ressources naturelles. Comme ses prédécesseurs, M Hollande a assuré que le temps de la Françafrique était révolu mais, de toute évidence, ses promesses ont la même valeur - nulle - que celles de MM Sarkozy, Chirac et Mitterrand. Notons au passage que, exactement comme son prédécesseur en octobre 2010, M. Hollande a reçu le 21 novembre dernier le dictateur kazakh Nazarbaev (***) qui dispose, entre autres ressources naturelles, de gisements géants d'uranium : le pouvoir politique français sait diversifier les sources d'approvisionnement et les relations avec les Chefs d'État les plus attentifs à la "démocratie" (*) http://www.tamtaminfo.com/index.php/politique/9487-communique-de-presse-de-lalliance-pour-la-reconciliation-nationale-arn (**) http://observ.nucleaire.free.fr/com-hollande-francafrique.htm (***) cf http://observ.nucleaire.free.fr/debat-ener-nazarbaev.htm

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite):Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite) Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale Nous poursuivons notre aperçu sur les racines du conflit qui oppose les Touaregs aux États du Niger et du Mali. Après un bref rappel de la situation sous la période coloniale dans les deux pays, nous avions évoqué l'évolution du problème au Niger jusqu'au derniers accords de paix de Ouagadougou (Burkina-Faso). Dans ce numéro nous verrons le processus qui a conduit à l'éclatement de la guerre au Mali, les différents événements qui ont jalonné ces cinq dernières années. Du premier accrochage en juin 1990 à Ménaka entre l'armée malienne et la résistance touarègue à la signature du Pacte National le 11 Avril 1992, en passant par les accords de Tamanghasset en janvier 1991 et les nombreux massacres qui ont été perpétrés par l'armée malienne sur les populations civiles touarègues et maures. Ces massacres auraient fait selon les sources de quelques milliers à plus de 20 000 morts en cinq ans. Nous parlerons enfin de la situation de centaines de milliers de réfugiés qui ont fui vers les pays limitrophes, notamment l'Algérie, la Mauritanie et le Burkina-Faso. En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de “partir” de la région. Les trente ans d’indépendance du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye. Juin 1990 : déclenchement de la résistance armée à Ménaka En juin 1990, suite à la multiplication des exactions de l'armée contre des familles rentrées d'Algérie et parquées dans les environs de Kidal, des jeunes Touaregs, craignant des massacres massifs comme au Niger voisin, prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité. Mais la répression s'est généralisée et intensifiée comme le montre l'esprit du célèbre télégramme n° Cl 0/Cem/GA du 13-7-90 envoyé à Gao : “Rappeler protection populations civiles innocentes ne veut pas dire admettre leur complicité-par conséquent vous ordonne abattre sans pitié tout élément soupçonné de complicité et qui refuse de donner des informations-prendre dispositions pour encercler le camp de rapatriés et procéder à un contrôle rigoureux à l’intérieur du dit camp”. Fin Août 1990, le bilan était déjà de plus de 600 civils tués. Janvier 1991 : les accords de Tamanghasset Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité. Le 20 mai 1991 : le massacre de Léré Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré (Tombouctou). Dans la matinée du 20 mai, sur ordre du Capitaine commandant la compagnie militaire stationnée à Léré, tous les notables (Chefs traditionnels, Imams, conseillers, etc...) furent convoqués et exécutés publiquement sans aucun jugement ni même vérification de leur identité. Par la suite, l’armée a monté la garde devant tous les points d’eau, tirant systématiquement sur tout ce qui s’y présentait, hommes et animaux. Les familles des victimes furent retenues en otages par l’armée pendant un an. Le 11 avril 1992 : Le Pacte National Le 11 avril 1992, les mouvements touaregs et le gouvernement malien signent, toujours sous la médiation algérienne, un nouvel accord : le Pacte National. Ce pacte prévoyait “un statut particulier” pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). Ainsi, les populations concernées, maures, touarègues, songhaïs, peules..., devaient bénéficier d'une certaine autonomie qui leur permettrait d'adapter leur développement à leurs spécificités économiques et culturelles. Un effort budgétaire exceptionnel de l'État devait donner au Nord les moyens de rattraper le retard pris depuis la création du Mali en matière d'infrastructures. La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure. Gossi, Foïta C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu, notamment à Gossi le 14 mai 1992, où 12 Touaregs travaillant pour une O.N.G. (l’Aide de l’Église Norvégienne) ont été assassinés par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie et l’Algérie de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures. Les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du “Pacte National”, n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux. Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako. Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants des MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles à certains aspects du Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles. A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide. Le processus "démocratique" Le processus dit “démocratique”, avec les consultations électorales et l’avènement d’un nouveau régime, a ignoré la communauté touarègue. En effet, plus de cent mille personnes avaient déjà fui vers les pays voisins, les autres étaient quotidiennement terrorisées par l'armée. Ainsi, ce changement institutionnel ne pouvait pas avoir d'effet dans le sens de l’apaisement et de la paix. Les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation. Mai 1994, reprise des affrontements Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Ménaka le 21 avril 1994. Depuis, plus d'un millier de civils touaregs et maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Les perspectives d’une paix juste et durable s’éloignent de plus en plus. Aujourd'hui, le Mali cherche à créer une situation de confusion générale pour remettre en cause l'esprit du Pacte National en diluant les revendications touarègues dans des considérations ethniques. C'est dans cette perspective qu'on peut comprendre la création de milices comme le Ganda Koye, censé représenter les Songhaïs qui s'estimeraient lésés par le Pacte National. Cette milice animée par des officiers de l'armée gouvernementale et soutenue par une large partie de la classe politique n'hésite pas à appeler au nettoyage ethnique et à l'extermination pure et simple des Touaregs comme seule solution au problème du Nord. Les autorités gouvernementales ne cachent d'ailleurs plus leur volonté de "relire" le Pacte, c'est-à-dire de revenir sur les engagements pris, devant la communauté internationale, vis à vis de l'Azawad. Pour atteindre cet objectif, le Mali crée et entretient des divisions au sein de la résistance touarègue, en mettant les moyens de l'État à la disposition d'un groupe qui lui est inféodé pour détruire les autres. La situation des réfugiés Ce conflit a poussé plusieurs centaines de milliers de Touaregs et Maures à fuir les massacres et se réfugier dans les pays voisins. C'est ainsi qu'on a dénombré jusqu'à 100 000 réfugiés en Mauritanie, plus de 100 000 en Algérie et environ 50 000 au Burkina-Faso. A ces chiffres, il faut ajouter des dizaines de milliers d'autres qui n'ont jamais pu se faire enregistrer parce que ne répondant par aux critères restrictifs du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés). Ces réfugiés se heurtent dans certains pays d'accueil au refus des autorités à leur reconnaître le statut de réfugiés, ce qui leur donnerait une protection juridique et un certain nombre de droits liés à cette reconnaissance. Ces populations sont donc pudiquement appelées "populations déplacées" expression utilisée généralement pour désigner des populations déplacées dans leur propres pays. Le rôle joué par l'Algérie et la France, est d'autant plus important que leur statut de médiateurs masque difficilement leur volonté d'imposer leurs propres solutions. Tout en étant le principal soutien militaire et diplomatique du Mali, la France a laissé l'Algérie occuper le premier plan dans l'organisation et la gestion des négociations qui avaient abouti à la signature du Pacte. Cette répartition des rôles permet à ces deux pays de s'entendre sur les modalités d'une solution où les deux parties prenantes officielles ont trop souvent été réduites à un rôle de figuration. Le silence de la communauté internationale s'explique, là aussi, par la volonté de la France et de l'Algérie à étouffer les revendications du Mouvement touareg et éviter l'internationalisation de ce conflit. C'est également cette logique qui empêche la création d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur les exactions commises contre les populations civiles. Temoust

Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre

DERNIÈRE MODIFICATION : 11/12/2012 - MALI Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte malienne. Le porte-parole de la junte malienne, dirigée par le capitaine Sanogo (photo), affirme sur FRANCE 24 que l’arrestation et la démission de Cheick Modibo Diarra n'ont rien d'un coup d’État et qu’un nouveau Premier ministre sera nommé prochainement. Par FRANCE 24 (vidéo) FRANCE 24 (texte) PARIS "CONDAMNE LES CIRCONSTANCES" DE LA DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE MALIEN La France a sommé mardi l'ancienne junte malienne de cesser ses ingérences dans la vie politique du pays. "Nous condamnons les circonstances dans lesquelles le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été contraint de démissionner (...) L'ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "Ces développements viennent souligner la nécessité du déploiement d'une force africaine de stabilisation", a-t-il ajouté. La junte malienne s’est défendue, mardi, sur l’antenne de FRANCE 24, de tout coup d’État, quelques heures seulement après l’annonce de la démission du Premier ministre et de son gouvernement, sur la chaîne nationale. Cheick Modibo Diarra a été arrêté lundi 10 décembre à son domicile de Bamako, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars. Dans les rues de la capitale malienne, l’ambiance était plutôt calme mardi matin, selon le correspondant de FRANCE 24 sur place, Serge Daniel. "Ce n’est pas un nouveau coup d’État", a affirmé sur FRANCE 24 Bakary Mariko, le porte-parole des militaires putschistes, justifiant cette action par le fait que le Premier ministre n’a pas atteint ses objectifs politiques. "Cheick Modibo Diarra n’a pas rempli les deux missions qui lui étaient attribuées : la libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes. Depuis sa nomination [en avril, lorsque les militaires avaient officiellement restitué le pouvoir, NDLR], il n’a pas agi en homme de devoir. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait au nom de son agenda personnel (…)," a-t-il poursuivi, indiquant que le président nommerait "dans les heures qui viennent" un nouveau Premier ministre. Une nomination qui doit avoir lieu après l’acceptation par le président par intérim, Dioncounda Traoré, de la démission de Cheick Modibo Diarra. "Or, le président n’a pas encore réagi", précise Serge Daniel. "Le pays ne peut pas se permettre de vivre encore une fois une crise institutionnelle tant que la situation dans le Nord reste comme telle", a également affirmé le porte-parole. L'INTERVIEW DE BAKARY MARIKO, PORTE-PAROLE DE LA JUNTE MALIENNE, SUR FRANCE 24 Par FRANCE 24 Depuis le putsch du 22 mars dernier, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, le nord du Mali est aux mains des islamistes. Depuis, la communauté internationale planche sur l’éventualité d’une intervention militaire dans la région. Une résolution en ce sens doit être votée à l’ONU dans les prochains jours. Soutenue par l’ex-Premier ministre, cette option était, en revanche, exclue par le capitaine Sanogo et la majorité des militaires. Ceux-ci estiment avoir seulement besoin d'un soutien financier et logistique pour mener eux-mêmes une opération de reconquête dans la région. "L’armée malienne agira seule dans le Nord si la communauté internationale tarde" MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne Cette dissonance des voix au sein du triumvirat à la tête du Mali freine, selon le porte-parole, la résolution de la situation. "Alors que Dioncounda Traoré [le président par intérim, NDLR] va au Niger pour tenir un discours, Cheick Modibo Diarra va au Tchad pour tenir un autre discours, et la communauté internationale demande au Mali de parler d’une seule voix, soulève-t-il. Nous pensons que cette situation [la démission du Premier ministre, NDLR] va permettre [...] d’avoir un gouvernement qui agit dans l’intérêt du Mali." Contacté par FRANCE 24, le conseiller spécial de l’ancien Premier ministre, Hamadoun Touré, affirme ne pas comprendre la situation politique dans laquelle le pays est plongé. Interrogé sur la possibilité d’une intervention dans le Nord, Bakary Mariko a, en outre, affirmé que l’armée était prête à agir, même sans l’aide de la communauté internationale. "L’armée malienne a la volonté et les ressources nécessaires d’aller libérer son pays. Nous voulons l’assistance de la communauté internationale, mais si elle doit tarder jusqu’en septembre ou jusqu’à une date qui n’est pas définie, l’armée malienne prendra la responsabilité d’agir pour libérer son territoire." MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" PREMIÈRE PUBLICATION: 11/12/2012