jeudi 29 décembre 2011

 

Libye : l'Envoyé de l'ONU visite les villes de Yefren et Al-Zintan

Le Représentant spécial pour la Libye, Ian Martin.
28 décembre 2011 – 
Le Chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Ian Martin, a poursuivi sa série de visites dans les villes et régions libyennes en se rendant samedi à Al-Zintan et Yefren dans la Montagne de Nafousa, où il a rencontré des membres des conseils locaux et militaires et des représentants de la société civile, de la jeunesse et des organisations de femmes.
Lors de ces rencontres, M. Martin a discuté avec ses interlocuteurs de la manière dont la MANUL et les agences, fonds et programmes onusiens en Libye peuvent aider les Libyens face aux défis de la transition, a indiqué la MANUL dans un communiqué de presse publié mercredi.

Les discussions ont porté notamment sur les préparatifs des élections, l'intégration des combattants rebelles au sein des forces des ministères de la défense et de l'intérieur et d'autres emplois civils, le rétablissement de la sécurité publique, la protection des droits humains et la justice transitionnelle et le renforcement de la participation de la société civile libyenne dans le dialogue national. « Les Nations Unies ici en Libye seront toujours disposées à écouter les points de vue de la société civile », a dit M. Martin.

Il a souligné que toutes les questions et préoccupations soulevées par ses interlocuteurs seront décidées par les Libyens eux-mêmes. « Les Libyens ont fait cette révolution et les Libyens vont maintenant construire la nouvelle Libye », a-t-il dit. Il a ajouté que l'un des principes des Nations Unies était d'insister sur l'importance de la société civile et sur le fait que les autorités devaient rendre des comptes à la société civile.

Les autres principes des Nations Unies sont l'importance de l'inclusion, de l'autonomisation des femmes et du plein respect des minorités et des peuples autochtones au sein de toute société, a ajouté la MANUL dans son communiqué.

News Tracker: autres dépêches sur la question

mercredi 28 décembre 2011

Tinariwen tour the USA.mp4

Chaghat de Atri N'Assouf. Extrait de l'Album: AKAL. 2010.

Omara Bombino Moctar - Tolhuistuin Amsterdam 6-08-11 - nr1

Bombino - בומבינו

PLAY BLACK_Omara "Bombino" Moctar.mp4

Bombino au Festival Nuits d'Afrique à Montreal on Vimeo.mp4

Bombino: Live at Lula Lounge, Toronto (1)

ANMATTAF2011&..talyat nkalin tihosay

Tinariwen - Asuf D Alwa Live in NYC

Hindi Zhara at the El Rey...with Tinariwen!! 30 September 2011

Tinariwen - (Live in Norway 2007)

afel bocoum

mardi 27 décembre 2011

IBYE

Baghdadi Mahmoudi : "La révolution libyenne est en train de tourner à la guerre civile"
Mouammar Kaddafi(1051) - cnt(409) - extradition(68) - Baghdadi Mahmoudi(14)


27/12/2011 à 15h:15 Par Frida Dahmani, à Tunis


Le sort de Baghdadi Mahmoudi est désormais entre les mains de Moncef Marzouki. © D.R

Sous le coup d’une mesure d’extradition vers la Libye, suspendue par l’ex-président tunisien par intérim Fouad Mebazaa, l’ancien Premier ministre de Kaddafi plaide sa cause depuis sa cellule, à Tunis.

Arrêté à Djerba en août pour franchissement illégal des frontières, Baghdadi Mahmoudi est sous le coup d’une extradition prononcée par la cour d’appel de Tunis et suspendue par l’ex-président tunisien par intérim Fouad Mebazaa. L’ancien Premier ministre de Kaddafi bénéficie du soutien d’Amnesty International, qui estime qu’il pourrait être victime de violences et de torture s’il était remis aux autorités libyennes. Aujourd’hui, le sort de ce médecin de 66 ans est entre les mains d’un confrère du même âge, Moncef Marzouki, nouveau président de la République tunisienne.

Jeune Afrique : Vous avez quitté la Libye clandestinement le 20 août. Pourquoi ? Quel était votre projet ?

Baghdadi Mahmoudi : Il s’agissait de mettre à l’abri ma famille ; la maison de mon frère, où nous étions réfugiés, a été attaquée par une cinquantaine de personnes. Ma fille et ma petite-fille ont été agressées. Il ne nous restait plus qu’à fuir. Nous pensions aller à Alger via Tunis.

Vous attendiez-vous à être arrêté ?

Je suis originaire d’une tribu frontalière. Même si je n’avais pas prévenu les autorités de mon entrée sur le sol tunisien, celle-ci était tout à fait légale, d’autant qu’à ce moment-là les deux gouvernements entretenaient encore des relations.

Kaddafi était-il informé de votre départ ?

Kaddafi n’a rien su de mon départ car nous n’étions plus en contact depuis des mois. Malgré l’absence de commandement, j’ai veillé, pendant les six premiers mois de la révolution, à ce que le peuple soit approvisionné en produits de première nécessité. Nous aurions pu mourir de faim.

Quelle était votre marge de manœuvre en tant que Premier ministre ?

Je me suis attaché à mettre en place des réformes telles que les nouvelles lois fiscales, l’indemnisation des spoliés des années 1970 et le lancement de grands projets sociaux et d’infrastructures. Il faut rappeler que j’ai signé la première augmentation des salaires que le peuple ait connue en trente ans ! C’était dans ces domaines que je pouvais être efficace.

Vous attendiez-vous à une telle résistance de la part de Kaddafi ?

Kaddafi faisait ce que bon lui semblait. Il n’écoutait jamais aucun conseil.

Quel était le rôle de Seif el-Islam ?

Seif el-Islam était convaincu que le pays avait besoin de réformes et en discutait avec les Occidentaux, mais à partir du 17 février il a rejeté en bloc l’ingérence étrangère et est devenu un autre homme, décidé à aller jusqu’au bout.

Avez-vous collaboré avec le Conseil national de transition (CNT) ? Dans quelles conditions ?

Je suis entré en contact avec le CNT pour demander un cessez-le-feu et des pourparlers pour la construction d’une Libye nouvelle, libre et démocratique, mais aucune suite n’a été donnée.

Vous êtes sous le coup d’une extradition dont vous affirmez qu’elle signerait votre arrêt de mort. Pourquoi ?

Toujours pour des questions de sécurité, mais aussi à cause des médias, qui ont monté en épingle ma situation et qui ne cessent d’alimenter les rumeurs les plus folles. J’ai la conscience tranquille. Ceux qui se sont soulevés contre l’ancien régime sont aussi mes frères, nous nous connaissons tous. Mais je suis préoccupé par la situation actuelle. Au contraire de la révolution tunisienne, qui a su opérer une transition pacifique, la révolution libyenne tourne à la guerre civile.

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Propos recueillis par Frida Dahmani, à Tunis

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Baghdadi Mahmoudi : "La révolution libyenne est en train de tourner à la guerre civile" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Développement économique et social: l’heure du Niger a-t-elle sonnée?

 
 Uranium, et aujourd’hui, pétrole, voici un certain nombre de ressources du sous-sol dont regorge le Niger. Longtemps mis en minorité et classé parmi les pays cherchant à sortir de l’ornière, ce pays sahélien revient au devant de la scène mondiale, sur certains plans.  
« Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde… », telle est l’expression utilisée par la presse internationale et qui revient dans les échanges des grands décideurs de notre Monde, à longueur de journée, pour définir le pays de feu Hamani DIORI, premier Président de la république Nigérienne. Aujourd’hui, l’appel du sous-sol de ce pays longtemps laissé à la traîne, donne des envies folles à l’ensemble des pays riches désirant imprimé leur suprématie à la marche du Monde.
            La première matière qui attise la convoitise et le tiraillement des différentes puissances est l’uranium. A longueur de journées, les occidentaux sont les premiers à sonner l’alarme en accusant les asiatiques de tous les noms d’oiseaux. La presse de cette partie du monde lance aux yeux des chinois leur avidité de matière première et leur propension à s’implanter sur toutes les parties du globe.
            La seconde matière qui ouvre la porte à une flopée d’acteurs travaillant dans la Coopération Internationale est le pétrole. Aujourd’hui, le pays a entamé l’exploitation de ses premiers barils.
            Toutes ces matières mettent ce pays au-devant de la scène internationale. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des Niger si l’exploitation de ces produits n’entraînait pas une cohorte de désagréments. En effet, l’uranium a toujours été taxé de produit duquel le pays ne tire pas une bonne marge bénéficiaire et ce, comme un grand nombre de pays africains dont le sous-sol leur est plus un handicap qu’un avantage. Pour le cas spécifique du Niger, la ruée vers le yellow cakes provoque parfois des remous sociaux dans le pays, et même, dans le monde entier. Outre cet état des choses, le Niger, comme un grand nombre de pays sahéliens, est confronté à une grave sécheresse. A cela, s’ajoute la crise libyenne qui a déversé son lot de réfugiés, occasionnant des désagrégements profonds des structures sociales. Cette posture du pays est le terreau favorable sur lequel Alqaida au Maghreb Islamique (Aqmi) tente d’étendre ses tentacules. Cela est donc un facteur de rapprochement du Niger avec des alliés, dont la philanthropie cache mal des desseins inavoués.
            Petit bémol, le progrès de ce pays n’est pas uniquement le fait des produits de son sous-sol. Des hommes et des femmes, jours et nuits y travaillent à donner plus d’espoir à ce peuple. Eux, c’est, en général, l’ensemble des nigériens. Plus particulièrement, ce sont les footballeurs de ce pays. Appelé lesMéna, ces footballeurs ont réussi l’exploit de qualifier leur pays à la prochaine coupe d’Afrique des Nations, Gabon-Guinée Equatoriale. En prime, leur entraîneur Harouna DOULLA, a été élu Meilleur Entraîneur Africain de l’année. Ce sont là de longues années de travail assidu qui se trouve ainsi récompensé. Pour cette nouvelle année qui s’annonce, le Monde devrait apprendre à compter avec ce pays qui sera, peut-être, l’un des plus émergents du Monde, même si les vieux démons des influences externes ont poussé les autorités à choisir un entraîneur européen, en l’occurrence Roland COURBIS pour accompagner Harouna DOULLA dans ses fonctions d’entraîneur.

 Yellow cakes : nom donné à l’uranium.
Rialé
Artiste comédien à Ouagadougou

Jean-Marc Gadoullet, le négociateur de l'ombre entre Aqmi et la France

20/12/2011 | 09H54
Crédits photo:  REUTERS/Agence Nouakchott Informations/Handout

Au Sahel, la plus grande confusion règne autour des différentes négociations pour libérer les otages. Un business juteux pour les barbouzes.


Si l'extravagante opération de diplomatie parallèle engagée par la France auprès d'Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) occupe les journaux depuis quelques jours, ce n'est pas par hasard, ni en raison de la jalousie d'intermédiaires évincés ou concurrents du romanesque ancien agent secret Jean-Marc Gadoullet, le libérateur de trois otages en février dernier. C'est plutôt l'effet naturel de l'agacement croissant des professionnels du dossier, Français ou étrangers, que les initiatives débordantes du négociateur ont fini par exaspérer.
On ne saura sans doute jamais pourquoi, le 23 novembre, l'ex-colonel Jean-Marc Gadoullet, 49 ans, en mission discrète au nord du Mali, a refusé d'obtempérer à un check-point de l'armée malienne, alors que l'élu touareg qui l'accompagnait l'avait devancé sans encombre. Le plus probable, c'est qu'il a eu peur d'un piège. Il le dit au Monde : "Je pensais que c'était des bandits." C'est vrai que la région de Gao, noyée par le sable rouge de l'harmattan en cette saison, est chaque jour plus inhospitalière, en proie aux bandits, rebelles et djihadistes toujours plus nombreux. Toujours est-il que la balle qui l'a touché à l'épaule sonne la fin d'une partie jusqu'ici incroyablement audacieuse. Il se peut aussi qu'il s'agisse d'un avertissement de la part des autorités maliennes difficiles à suivre dans les subtilités de leur politique antiterroriste.
Il est fait officier de la Légion d'honneur le 5 juillet 2008
Avant de venir au Sahel, en tant que responsable de la sécurité de la société de BTP Satom, filiale de Vinci, l'ex-colonel a bourlingué pendant vingt ans sous couverture et sous pseudo, sur plusieurs continents, au sein du service Action de la DGSE (Direction générale des services extérieurs). Né à Philippeville, en Algérie, l'année de l'indépendance, il est entré dans l'armée en 1982. Après la Birmanie, les Balkans, l'Afrique centrale, il se forge une réputation au contact de mouvements insurrectionnels amis. "Un type solide, qu'on envoie dans des situations extrêmes."
Sa chance du colonel tourne en février 2008, à N'Djamena, au coeur du palais d'Idriss Déby assailli par la rébellion. Il est conseiller militaire du président Déby et la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale se demande s'il n'a pas trempé dans la disparition de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh. Le député PS Gaëtan Gorce a posé la question officiellement, le 7 juillet 2010, au ministre de la Défense Hervé Morin. Ce dernier n'a pas répondu. Déby se sauve par miracle et Gadoullet, bien que soutenu à Paris, est grillé à N'Djamena. Fin de la vie militaire.
Le 5 juillet 2008, il est fait officier de la Légion d'honneur et, le 4 décembre 2008, il créé une petite SARL familiale à Perpignan, Global D. Capital, 3 000 euros. Objet social : toute activité d'audit, de conseil, de management, de démarchage et d'implantation des entreprises, tous services de sécurité des biens, des personnes, des entreprises.
En septembre 2011, il créé à Genève une deuxième SARL, plus dodue, avec un capital de 20 000 francs suisses : Opos (Opération et organisations spéciales). Il en est le seul sociétaire et gérant. Gadoullet semble confondre les agendas et les carnets d'adresses de son ancienne vie avec ceux de la nouvelle. Certains de ses collègues s'inquiétent. Le 16 septembre 2010, l'émir d'Aqmi Abou Zeid fait un gros coup.
A Arlit, la société minière du nord du Niger, il capture sept personnes : un ingénieur d'Areva et son épouse, et cinq agents de la Satom, sous-traitante d'Areva pour la construction de la future mine d'Imouraren.
Les canaux habituels de négociation avec Aqmi sont immédiatement activés, autour d'Areva, vers le Burkina et le Mali. D'exrebelles touaregs sont mis à contribution. Abou Zeid entend tirer le prix fort de quatre otages mais semble prêt à libérer les trois autres à titre humanitaire : une femme, Françoise Larribe, deux agents africains de la Satom, un Togolais et un Malgache, dont l'enlèvement est difficile à assumer politiquement. En fin d'année, un émissaire est envoyé, à l'invitation d'Abou Zeid. Mais il est stoppé à Gao sur l'intervention de responsables maliens et nigériens.
Il pulvérise le record du "cours de l'otage"
A peu près au même moment, en décembre 2010, Gadoullet rencontre pour la première fois Abou Zeid, introduit par la carte maîtresse du président malien Amadou Toumani Touré : le facilitateur touareg malien Iyad Ag Ghali, un ex-chef de front rebelle des années 90, devenu très proche d'Aqmi. L'ancien agent secret français se fait fort de soutirer plus d'argent que les autres négociateurs.
Avec lui, le cours de l'otage pulvérisera son record lors de la libération, le 24 février 2011, des trois premiers otages. On parle de 12 à 13 millions d'euros versés par les deux sociétés concernées, Areva et Satom, le double du prix acquitté par le gouvernement espagnol quelques mois plus tôt. On ignore qui a touché quoi, les autorités françaises, contrairement aux espagnoles, n'aimant pas la publicité sur ces choses. Savourant son coup réussi, Gadoullet ne s'en contente pas. En avril 2011, il est au Niger. Il approche plusieurs anciens rebelles touaregs au nord du pays et il tente de convaincre les autorités de le laisser créer une société de sécurité militarisée (SMP) qui vendra ses services dans toute la région ! De gros marchés en perspective, dans le contexte d'Aqmi au Nord du Sahel, de Boko Haram au Nigeria, et des effets secondaires de la guerre en Libye sur toute la région.
Phénix, c'est son nom, recrutera d'anciens combattants touaregs et louera ses services à Tombouctou, Kidal et Arlit, via une autre société, Ades (associée à la sécurité de Satom au Mali et où s'activent d'anciens collègues parachutistes français). Des moyens aériens sont prévus. En réalité, il s'agit pour le tandem Gadoullet-Satom d'imposer ses exigences à Areva. Sans le feu vert de Satom, qui fait monter les enchères sécuritaires, la reprise du grand chantier Imouraren est compromise. Areva se rend donc aux exigences de Satom et intègre Phénix et Ades à son dispositif.
Mais le beau projet avorte. Le principal soutien d'Areva et de Gadoullet au gouvernement nigérien n'est plus au pouvoir, pour cause d'élections démocratiques. Et les nouvelles autorités, ayant vent du projet Phénix, s'y opposent. Pas question de libéraliser la législation sur les armes. Pas question de laisser s'installer au Niger cette menaçante plate-forme de barbouzerie française. Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, lors de son bilan de six mois aux affaires, expliquera à la télévision nigérienne que Phénix était sans doute la cause de la persistante rumeur de création d'une base militaire française au Niger.
Il y a deux semaines, à Gao, Gadoullet poursuivait ses efforts de libération des quatre otages français. Mise à prix : 90 millions d'euros, somme sans précédent. Au même moment, Aqmi prenait deux nouveaux otages français, apparemment d'anciens mercenaires, à Hombori, à deux pas du pays Dogon. Et trois autres Occidentaux à Tombouctou. Aqmi vient de revendiquer tous ces rapts. On soupçonne les anciens "associés" du colonel Gadoullet, Iyad Ag Ghali et son ami Abdelkrim Taleb... Au bonneteau des otages, certains semblent décidément plus doués que d'autres.
Nathalie Prevost