samedi 2 juillet 2016

Les Peuls, un peuple sans frontières qui accentue l’embrouillamini au Sahel

Pris entre deux feus, subissant et les représailles des Touaregs et les exactions des forces militaires qui les assimilent à des "djihadistes", les quelques 40 millions de Peuls en Afrique préfèrent riposter à leur manière même s'ils sont convoités par les groupes armés.
Les Peuls, un peuple sans frontières qui accentue l’embrouillamini au Sahel

AA/ Tunis/ Mohamed Abdellaoui avec la contribution de Mohamed Ag Ahmedou
Pour certains, ils sont une épine dans le pieds des Etats d’une région vaste et instable, pour d’autres, ils pourraient , si l'on révise les politiques économiques et sociales, contribuer à l’économie et à la pacification d’une bande sahélo-saharienne de plus en plus embrasée.
Les Peuls, peuple sans frontières présent dans une quinzaine de pays africains, sont montés au créneau ces derniers temps," portant un coup dur" au projet, si ce n’est, au rêve de pacification d’une région minée par des conflits de tout acabit.
Ce peuple pasteur compte près de 40 millions de personnes et est concentré principalement au Nigéria (16 millions), en Guinée (4,9 millions), au Sénégal (3,6 millions), au Cameroun (2,9 millions), au Mali (2,7 millions), au Niger (1,6 million), au Burkina Faso (1,2 million), au Tchad (580 mille), en Côte d’Ivoire (423 mille), en Mauritanie (400 mille), en Gambie (321 mille) et en Guinée Bissau (320 mille), selon l’anthropologue peul Abdoulaziz Diallo interviewé par Anadolu.
La présence des Peuls en Afrique ne se limite néanmoins pas aux pays susmentionnés, on les trouve également au Bénin, au Togo, en Sierra Leone et dans les deux Soudan. Sauf qu’il n'y a pas de chiffres illustrant l'importance de leur présence dans ces pays.
Nomades de tradition, ces hommes de tout temps marginalisés par les pouvoirs et constamment absents des politiques de développement initiées dans lesdits pays, constituent aujourd'hui un terreau fertile pour les groupes armés et extrémistes évoluant dans le Sahel, disent certains observateurs et analystes.
La situation qui prévaut actuellement dans le centre du Mali indique la complexité du processus de sortie de crise. A ce propos, l’anthropologue malien Boukary Sangare note dans un rapport intitulé «Le centre du Mali, épicentre du djihadisme ? », qu'en réaction aux exactions de l’armée à leur endroit, plusieurs Peuls ont rejoint les rangs des groupes extrémistes et armés, dont le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ou encore Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi).
Le traitement qu’ils ont subi de la part des militaires maliens lors des ratissages menés après les bombardements des positions des djihadistes par les troupes de l’opération française Serval, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu, fait-il observer.
Après la reconquête du Nord-Mali, à l’aide de l’intervention française, les soldats maliens "avides de revanche" y ont exprimé, selon Sangare, «toutes leurs frustrations» cédant à plusieurs amalgames, dans la première région réoccupée : le Macina (Centre). Ce qui a alimenté le ressentiment des Peuls à l'égard de tout ce qui représente l'Etat. Ils ont ainsi cherché à s’armer et à établir des alliances avec les groupes armés extrémistes évoluant dans la région. Le combat des Peuls au Mali se veut ainsi un «hybride entre Djihad et révolte sociale», soutient l’anthropologue.
Abondant dans le même sens, l’historien et président de l’association Tabital Pulaaku, Abdoul Aziz Diallo avise que le sort des communautés peules est presque le même dans tout le Sahel africain ainsi que dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest et de l'Est. Pourtant, une meilleure intégration de ce peuple dans les cycles économiques des pays concernés contribuera efficacement à leur croissance, surtout que l'élevage représente environ deux tiers des PIB de ces Etats, relève la même source.
«Au Mali comme au Tchad, au Niger comme en Centrafrique, au Cameroun et dans le nord du Nigéria entre autres, les Peuls sont relégués au dernier rang. Les hommes sont livrés à leur propre destin face à un désert peu clément. Puis, les régions où certains ont fini par s’installer sont toujours exclues des plans de développement. Voilà pourquoi les Peuls font leur révolution», résume l’historien.
* Précarité et exclusion
Originaires de l'Egypte antique et ayant participé activement au rayonnement de l’islam sur le sol africain aux 17ème et 18ème siècles, selon l'historien et enseignant universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, Moussa Lam, les Peuls d'Afrique vivent dans des conditions précaires, à quelques exceptions près.
Au Mali et au Niger voisin, "les tensions à la fin des années 1970 et l’extension vers le nord des terres agricoles exploitées par les populations sédentaires contractent l’espace disponible pour le pâturage du bétail. Contraints de se déplacer plus au nord, et donc de traverser la frontière qui sépare le Niger du Mali, les éleveurs peuls se sont trouvés alors au contact d’éleveurs touaregs et d’autres autorités. La position des pasteurs peuls est structurellement vulnérable puisqu’ils ne sont pas ressortissants maliens." explique le chercheur Yvan Guichaoua, dans un article récemment paru dans lejournal français Le Monde.
En Centrafrique, leur situation est dramatique, ils ont été victimes de série de massacres. Des milices chrétiennes anti-Balaka formées au lendemain du renversement du régime de François Bozizé par des Séléka (groupes politico-militaires musulmans) en 2013, attaquaient impitoyablement les Peuls, dans l’objectif d’une «épuration ethnique», au nom d’un faux conflit confessionnel.
Au Tchad, ils sont confrontés à des problèmes dus à leur activité. Ils sont souvent accusés de ne pas respecter les lois régulant les activités pastorales. D'ailleurs, les organisations internationales ont dénoncé des exactions commises sur des populations peules, mais aussi des violences de milices peules sur des populations civiles.
En Guinée, les Peuls subissent un sentiment de haine qui remonte à l'époque de l'ex-président Sékou Touré (1958-1984). Inquiet de la monté de la popularité de Diallo Telli, diplomate guinéen et premier Secrétaire Général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) entre 1967 et 1972, Touré invente un complot peul. D’abord, il interdit la bourse d’études aux enfants peuls, ensuite des gens ont été massacrés parce qu’ils portaient des patronymes Diallo, Soh, Barry, Bah. Des intellectuels peuls sont victimes des exécutions en série, mais ce qui a fait le plus mal durant cette période c’est le fameux discours haineux, où Sékou Touré appelle ouvertement au «génocide» peul, témoigne l'historien-anthropologue Diallo.
En Mauritanie, les Haali Pulaar, première ethnie africaine, ont été particulièrement visés dans les années 80, faisant l'objet de racisme et de discriminations, après avoir été soupçonnés par le régime d'avoir été derrière un coup d’Etat déjoué.
Au Bénin et au Togo, ils sont minoritaires et occupent le Nord. Ils ne sont pas impliqués dans la politique de leurs pays et ils font face à des conflits frontaliers et des tensions avec les agriculteurs. La communauté peule au Bénin est déjà victime de nombreuses humiliations et brimades par les populations et les forces de l’ordre à cause de la mauvaise publicité qui leur est faite par certains médias.
* Des lueurs d'espoir et un "plan marshall" exigé
Des exceptions ou encore des lueurs d'espoir émanent du Sénégal, où les Peuls ont toujours occupé des postes importants, mais aussi du Cameroun, où ils ne sont pas catégoriquement exclus de la vie politique. D'ailleurs, le premier président du pays Ahmadou Ahidjo (1960-1982) était d'origine peule. Ces mêmes Peuls dominent le centre et le nord du Cameroun même si le pouvoir est aux mains des sudistes depuis plusieurs décennies.
Au Burkina Faso, pays qui n'a pas connu de crises interethniques, le Fulfulde (langue peule) est enseigné et le taux d’alphabétisation est élevé parmi cette communauté.
Ce tour d'horizon montre à quel point la condition des Peuls est généralement propice à l'instrumentalisation politique et religieuse, dans certains pays africains. Mais, Bakaye Cissé président de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (Anspirj), groupe politico-militaire récemment créé au Mali, ne l'entend pas de cette oreille.
Pour lui, les Peuls n'ont aucune revendication religieuse et sont en mesure de "distinguer le bon grain de l'ivraie". Son groupe d'autodéfense a vu le jour pour dénoncer l’amalgame que l’armée malienne est en train de faire en assimilant tout Peul à un «jihadiste», appartenant soit au Mujao, soit à Ansardine, soit au Front de Libération du Macina d’Amadou Kouffa, prévient-il.
«Nous sommes loin d’être des extrémistes, encore moins des marionnettes entre les mains des mouvements armés. La marginalisation et les immenses pertes humaines causées par l’armée malienne et ses milices de 2012 à nos jours à l'encontre des communautés peules nous ont poussés à l'union pour réclamer nos droits», plaide-t-il dans un entretien avec Anadolu.
Tout comme Abdoula Aziz Diallo, Cissé pense que la solution militaire ne mènera nulle part et qu'il faut, en revanche, un "plan Marshall" à mettre en oeuvre par les Etats de la région, en vue d'améliorer la condition des Peuls et mettre un terme aux conflits qui minent plusieurs contrées du continent.



vendredi, 01 juillet 2016 09:12

Agadez : Merveilles et potentialités touristiques du Ténéré et du Sahara

       
Agadez Niger PAIXLes chances de reprise de l’activité touristique dans le désert de sable et la destination Agadez sont une question de sacrifices et de volonté politique de l’Etat et des pays européens amis et partenaires du Niger. La relance du secteur touristique dépendra de l’amélioration quantitative et qualitative des infrastructures d’accueil, ainsi que de la mise à contribution des secteurs de l’hôtellerie, du commerce et de l’artisanat.
Le mythe des ‘’hommes bleus’’ de l’Aïr et du Ténéré a été un des facteurs essentiels du développement du tourisme dans le nord du Niger dont les massifs de l’Aïr, présentant un paysage contrasté de montagnes volcaniques traversées par des sources d’eau et des oasis verdoyantes, constituent une des attractions majeures ayant exercé une certaine fascination sur les Européens, notamment les Français.
Une fascination traduite par un ensemble de discours et d’images stéréotypées sur le désert et sur ce peuple qui y vit et en tire ses moyens de subsistance, et qui a fait naître à la fois un contre-monde exotique à la civilisation occidentale et une certaine harmonie entre les Touaregs et les Européens.
Le discours romantique sur les Touaregs apparait à partir de 1938 dans le guide du voyage à destination du Sahara (Boilley, 2000). L’image romantique des Touaregs s’est renforcée, dans les années 1970 et 1980, par des considérations socio-économiques qui déplorent la disparition de la vie nomade sous l’effet de sécheresses récurrentes (1973-74 puis 1983-84), du triomphe de la modernisation puis de la mondialisation.
La ville d’Agadez, ancien carrefour caravanier et centre de rayonnement islamique, fondée dans la 2nde moitié du XVème siècle, et dont l’architecture médiévale rappelle les cités maliennes de Djenné et Tombouctou, le minaret de la célèbre mosquée Amiskini, haute de 27 mètres construite au 15ème siècle par l’Ermite Zakaria, un pieu originaire de Ghadamès, présentaient un réel intérêt touristique pour les Européens. À ce patrimoine naturel et historique, s’ajoute la présence humaine: la région est peuplée de Touaregs pasteurs, agro-pasteurs, caravaniers et artisans.
L’activité touristique est une véritable industrie dans l’ensemble de la région où le tourisme est la principale activité qui, il y a quelques années, faisait vivre un nombre très important de personnes. D’après les données statistiques, environ 4000 personnes évoluent dans ce secteur. En effet, avant le déclenchement de l’insécurité née du conflit du MNJ en février 2007, les touristes traités par les agences de voyage sont passés de 4300 en 2001 à plus de 5468 en 2006, pour retomber à 2054 en 2007 avec le conflit armé. En 2008, ce chiffre est tombé à zéro.
Deux compagnies charters -Go Voyages et Point Air Afrique- qui desservaient chaque année la région de novembre à avril, avaient suspendu, avec regret, leurs vols en 2007 pour des raisons de sécurité. Mais en 2009, à la fin des hostilités, les autorités avaient mis en place un cadre régional de concertation afin de relancer les activités touristiques. Une relance éphémère des activités touristiques au niveau de la région d’Agadez qui dispose de plus de 70 agences de voyages, 16 hôtels et auberges, avec une capacité de plus de 250 chambres et plus de 450 lits, quelques restaurants et maquis, un aéroport international.
Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP/Agadez
1er juillet 2016
Source : http://lesahel.org/

Nouveau mandat de la Minusma, les avis sont partagés

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Une unité de police de la Minusma en patrouille à Gao (Crédit photo Afp)Une unité de police de la Minusma en patrouille à Gao (Crédit photo Afp)
La classe politique malienne accueille favorablement le nouveau mandat de la Minusma adopté le mercredi dernier par le Conseil de Sécurité de l'ONU. Toutefois, elle reste sceptique quant à l’efficacité de cette nouvelle résolution. Pour l'opposition « la Minsuma devrait s'engager à réduire les multiples attaques sur le terrain notamment sur les axes routiers » Soumaïla Cissé, chef de file de l'opposition est au micro d'Alhousseyni Abba Touré
« Ce  qui est important aujourd'hui, c'est que la nouvelle mission soit  efficace et qu'il y ait moins des attaques ; moins de morts et moins de  blessés. J' espère que les soldats de la Minusma auront toutes les  responsabilités et tous les moyens nécessaires pour consolider une  situation de crises qui existe depuis très longtemps. Avec tout ce qui  se passe sur les axes dans les régions du nord en particulier l'axe  Tombouctou-Goundam. Je crois que tous les Maliens attendent avec  beaucoup d'espoir ce nouveau mandat et nous espérons qu'il va contribuer  à améliorer la situation qui est extrêmement difficile. Mais, tout ceci  passe d'abord par le renforcement de l'armée malienne »
Quant  à la majorité présidentielle, elle se dit ''optimiste''. Selon elle, «  ce nouveau mandat va non seulement permettre à la Minusma d'appuyer les  autorités maliennes dans la mise en œuvre de l'accord, mais aussi de  rétablir l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire »
Pour  la Coordination des mouvements armés, il faudrait que ce nouveau mandat  de la Minusma ne soit pas que de « l'écrit ». Ces responsables  demandent également à la Minusma de suivre la mise en œuvre de l'accord  pour une parfaite exécution des différentes étapes. 
Mahamadou Djéry Maïga est membre de la CMA. Il est joint au téléphone par Mariam Maïga
« Pour  nous, quand on vient dans un pays en crise, pour le maintien de la  paix, il faut quand même un mandat qui te permet de te sauver et de  sauver les civils. Aujourd'hui, nous voulions que le nouveau mandat de  la Minusma ne soit pas que l'écrit, il faut qu'il soit appliqué. Il faut  qu'on puisse voir les effets sur le terrain. Que la Minusma puisse  collaborer avec l'armée malienne et les mouvements signataires, pour que  le terrorisme soit vaincu, pour que les gens puissent sortir. Il faut  que la Minusma puisse aller chercher l'ennemi là où il se trouve. Il  faut que ce nouveau mandat puisse aider la Minusma à suivre la mise  œuvre de l'accord pour la paix et rappeler aux parties signataires que  l'accord doit être appliqué à la lettre. » 
Les  mouvements de la plateforme se réjouissent de l'adoption de cette  nouvelle résolution. Selon ces responsables, « c'est un nouveau défi  sécuritaire dans la lutte contre la menace terroriste »
Firhoun Maïga est joint au téléphone par Mariam Maïga
« Le  Mali doit se réjouir du fait qu'aujourd'hui, que la Minusma a été dotée  d'une capacité qui va au-delà de la mission de stabilisation telle que  nous la connaissons. Aujourd'hui, la Minusma est en mesure de se  défendre et au-delà de ça, elle est en mesure de protéger les personnes  et leurs biens en faisant des patrouilles et en prenant des dispositions  nécessaires. Cela est très important, car quand il y a des attaques ou  des menaces, elle peut faire appel à toutes les autres forces pour venir  en appui. Nous rentrons dans une nouvelle, heure qui peut amener une  véritable stabilisation et qui va relever le défi sécuritaire. Nous  attendons voir, comment l’opération va se concrétiser sur le terrain.  Une chose est de décider, mais une autre chose est voir la mise en  application d'une telle activité »

Source: Studio Tamani

Pour faire place aux mouvements armes : IBK a décidé de changer le gouvernement la semaine prochaine

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Pour faire place aux mouvements armes : IBK a décidé de changer le gouvernement la semaine prochaine
Selon de sources concordantes, le président de la République a décidé d’opérer un remaniement ministériel la semaine prochaine. Si le maintien du Premier ministre a été déjà acté, il reste à déterminer le nombre de ministres partants ainsi que les postes à réserver aux mouvements armés qui auront au moins 4 portefeuilles.
Le président de la République va opérer un remaniement ministériel la semaine prochaine. Pour cet énième changement de l’attelage gouvernemental, IBK a maintenu sa confiance au Premier ministre,  Modibo Keïta ne quittera son poste qu’à la fin de l’année.
Toutefois, le mystère reste entier sur le nombre de ministres à limoger. Dans l’entourage, on souhaite un changement en profondeur avec le changement de plusieurs personnes pour « essouffler, disent-ils, un sang nouveau.
Une option partagée par la communauté internationale qui souhaite tout au moins un gouvernement d’ouverture en faisant de la place aux mouvements armés qui auront au moins 4 portefeuilles. Il reste à savoir lesquels.

Maliki
Source: L'Indicateur du Renouveau

Le tunisien Iyad Ag Ghali, djihadiste et intouchable

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Le tunisien Iyad Ag Ghali, djihadiste et intouchable
Rebelle touareg du nord Mali devenu djihadiste, Iyad Ag Ghali a le parcours d’un personnage de roman. Passé par l’armée de Kadhafi et proche des services de renseignements algériens (DRS), celui que l’on surnomme “le lion du désert” est désormais inscrit sur la liste des terroristes recherchés par les Etats-Unis. Ses réseaux tentaculaires le placent pourtant hors de toute atteinte et le rendent incontournable dans la crise malienne.
Iyad_Ag_GhaliTout le monde sait aujourd’hui où se trouve Iyad Ag Ghali, le charismatique leader du mouvement islamiste Ansar Dine officiellement désigné comme terroriste par le département d’Etat américain. Réfugié dans le sud algérien, notamment vers la ville de Tinzawaten où il possèderait une maison, l’homme navigue régulièrement à travers les dunes jusqu’à la ville d’Abeybara dont il est originaire au Mali. Tout le monde sait où il est, oui, mais rien ne se passe. Et pour cause, malgré la fuite d’Iyad après l’opération Serval, celui que l’on surnomme « le lion du désert » n’a rien perdu de son influence. Ses puissants réseaux qui vont de Kidal aux redoutables services de renseignement algérien (DRS) en passant par le pouvoir de Bamako en font, plus que jamais, un homme sous protection, incontournable pour résoudre la crise malienne.
De Kadhafi au DRS
Né vers 1955 dans une famille noble d’éleveurs de la tribu des Ifoghas au nord-est du Mali, Iyad Ag Ghali a un parcours digne de l’Odyssée. Agé d’à peine vingt ans dans les années 1980, il prend la route de la Libye comme de nombreux touaregs qui fuient le chômage et les terribles sécheresses qui dévastent la région. Là-bas, le futur chef rebelle enchaîne les jobs à la sauvette, jardinier, gardien de voitures, avant d’intégrer, comme des milliers d’autres touaregs, la légion islamique de Kadhafi. « A l’époque, s’enrôler dans l’armée libyenne représentait une possibilité de se former au combat dans l’optique d’une future rébellion » explique Pierre Boilley, directeur du Centre d’étude des mondes africains qui a connu Iyad Ag Ghali. Au Liban, où on l’envoie combattre les milices chrétiennes, puis sur le terrain tchadien, Iyad s’initie donc à l’art de la guerre.
C’est en combattant aguerri qu’il revient au pays lorsque Kadhafi démantèle la légion en 1987. Il troque alors son uniforme militaire pour celui de la rébellion touareg dont il va devenir une icône. A la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA), il lance sa première action d’envergure le 28 juin 1990 : un assaut contre la gendarmerie de la ville de Ménaka. Plusieurs policiers maliens meurent pendant l’attaque. Un fait d’arme qui lui vaut d’être reconnu comme un combattant redoutable. Au point de s’attirer l’oeil de l’Algérie, puissance régionale incontournable qui considère le nord Mali comme sa zone d’influence et craint de voir s’exporter les vélléités autonomistes sur son territoire. Après avoir longtemps réprimé les touaregs aux côtés de l’armée malienne, Alger s’engage en effet, dans une stratégie d’infiltration de ces mouvements. Stratégie dont Iyad sera la pierre angulaire.
Lorsque la diplomatie algérienne impose sa médiation dans le conflit malien et organise des négociations à Tamanrasset en 1991, les hommes du DRS choisissent de miser sur le jeune et ambitieux leader. Interlocuteur du gouvernement malien lors de ces pourparlers, Iyad accepte de signer l’accord de paix de Tamanrasset alors qu’aucun des objectifs de la rébellion n’est atteint. Un acte qui lui vaudra d’être considéré par beaucoup de maliens comme l’homme qui a ramené la paix au nord Mali, et par beaucoup de rebelles comme un traître passé sous la coupe de l’Etat. Le camps touareg se divise. Iyad, qui d’une pierre deux coups a acquis le soutien d’Alger et la confiance des autorités maliennes, fonde le Mouvement national de l’Azawad (MNA), un mouvement composé majoritairement de touaregs modérés.
Un entrepreneur politique
Progressivement, il plonge dans le fondamentalisme religieux. Déjà acquis au discours antioccidental cultivé dans les camps d’entrainement libyens, il se radicalise. Difficile d’expliquer ce virage. Si certains doutent de la sincérité de sa foi, beaucoup évoquent un épisode décisif. Entre 1997 et 1998, des missionnaires salafistes pakistanais affiliés au courant Jamaat al-Tabligh qui prône un islam rigoriste débarquent à Kidal. Pendant de longues heures, Iyad discute avec eux et devient leur disciple. A leur contact, il change. « Il ne s’habillait plus qu’en blanc, ne buvait plus d’alcool » explique le chercheur Pierre Boiley. « Il dormait même dans les mosquées » affirme un homme politique malien. Son épouse, Anna Walet Bicha, valeureuse combattante aux côtés de la rébellion des années 1990, se voile de noir. Selon un ancien officier des services de renseignement à Bamako, Iyad effectue même une courte retraite au Peshawar. Tout en adhérant aux thèses fondamentalistes dont il se réclame officiellement à partir de 2003, le fin stratège peaufine son image d’islamiste « light » en prenant soin d’affirmer son rejet des attaques suicides et du terrorisme.
Ce positionnement, associée aux bonnes relations qu’il entretient avec Alger font de lui l’intermédiaire privilégié de Bamako pour la libération des otages capturés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), ancêtre d’AQMI manipulé par les services algériens. En 2003, il parvient à faire libérer quatorze touristes européens enlevés en Algérie par la katiba d’Abderrezak el Para, un personnage controversé soupçonné d’être lié au DRS. Le business des otages devient une activité régulière très lucrative pour Iyad qui touche d’importantes commissions à chaque négociation.
Une aubaine pour l’Algérie qui voit son protégé devenir une figure politique incontournable au Mali et qui compte bien s’en servir. Dans cette logique, plusieurs sources font une lecture particulièrement médusante des agissements d’Iyad lors de la rébellion touareg de 2006. Aux avant-postes de la guérilla, le chef touareg fonde, cette année-là, un nouveau mouvement, l’Alliance démocratique pour le changement (ADC) soutenu par l’Algérie. En encourageant ainsi un nouveau soulèvement au nord Mali, Alger fait pièce à son rival libyen qui tente à l’époque d’ouvrir un consulat à Kidal. La rébellion, conduite contre les bases militaires de Kidal, Ménaka et Tessalit ne dure que 24h. Alger accuse alors Kadhafi d’être à l’origine des révoltes et obtient rapidement le départ des libyens. Mais selon Jeremy Keenan, anthropologue britannique spécialiste des touaregs, le plan va plus loin. Iyad et le DRS auraient conclu un accord secret prévoyant que les rebelles lancent ensuite des attaques contre le GSPC. C’est chose faite en juillet et octobre 2006, moyennant rémunération pour Iyad et ses hommes. Ces opérations permettent alors de réactiver la problématique djihadiste au Mali et de justifier l’intervention américaine dans la région dans le cadre de la GWOT (Global War on Terror), avec Alger comme partenaire privilégié, explique Keenan. Pur fantasme ou fragments de vérité ? Reste que c’est de nouveau sous le parrainage de l’Algérie que se tiennent les négociations avec le gouvernement malien. Comme en 2003, Iyad ressort son costume de faiseur de paix pour faire aboutir les accords d’Alger, en juillet 2006.
Fin stratège, Iyad Ag Ghali doit en partie sa longévité à sa capacité à jouer sur de nombreux tableaux. En 2007, il se rend en personne auprès l’ambassadeur américain Terence McCulley et réclame l’assistance des Etats-Unis lors d’opérations spéciales contre Aqmi. A l‘époque, l’homme prône déjà l’imposition de la charia mais affirme à l’ambassadeur que les populations du nord Mali ne sont pas très réceptives à l’extrémisme. Le jeu est subtil. « C’est un véritable entrepreneur politique. Il peut changer d’alliance du jour au lendemain selon les rapports de force » explique un diplomate français.
Des désirs contrariés
Admiré et redouté à la fois, Iyad fascine et se rend indispensable. Même le président ATT sait, à l’époque, à quel point il peut lui être utile. « ATT avait une ligne directe avec Iyad qui était un relai extrêmement précieux pour lui au nord Mali » affirme le même diplomate. Pourtant, son influence croissante est source d’inquiétudes et Iyad se voit nommé consul à Djeddah en novembre 2007. « Grave erreur » confie un ancien officier du renseignement malien. « Nous avions sous-estimé son degré de radicalisation à l’époque ». Les contacts qu’il noue sur place avec des groupes salafistes lui valent de se faire expulser du territoire en 2010.
De retour au Mali avec son nouveau carnet d’adresse, il gravite autour de personnalités liées à Aqmi et fait son retour sur le marché des otages qui lui rapporte gros. Son nom apparaît notamment à plusieurs reprises en 2013 lors de la libération des otages d’Areva capturés à Arlit au Niger. L’enlèvement implique en effet non seulement le chef d’Aqmi Abou Zeid, mais également Abdelkrim le Targui, leader touareg de la katiba Al-Ansar et cousin d’Ag Ghali. A la mort d’Abou Zeid en 2011, Abdelkrim le Targui et Iyad qui est alors recherché se chargeront des otages cachés… en Algérie. Pour de nombreuses sources, ces derniers auraient avant tout servi de monnaie d’échange contre l’impunité d’Iyad et de ses hommes jusqu’à aujourd’hui.
A la fin de l’année 2011, la colère gronde à nouveau au nord du Mali. La chute de Kadhafi entraine le retour au bercail de nombreux touaregs maliens ayant combattu pour l’armée du « Guide ». Lorsqu’une autre grande figure de la rébellion, Ibrahim Ag Bahanga, tente de fédérer ces combattants avec d’autres rebelles locaux pour former le MNLA, Iyad revendique le leadership. Sans succès. Les membres de la nouvelle rébellion se méfient de cet homme tortueux jugé trop proche d’Aqmi, de l’Algérie, et dont les manœuvres dans les années 1990 ont provoqué l’éclatement du camps rebelle.
Qu’à cela ne tienne, le 15 décembre 2011, il créé son propre mouvement, Ansar Dine, autour d’un noyau de fidèles et de certains membres d’Aqmi. A la même époque, Iyad essuie un deuxième revers. Lorsqu’il aspire à la chefferie traditionnelle des Ifoghas, le patriarche Intallah Ag Attaher lui préfère son fils, Alghabass Ag Intallah. A la tête d’Ansar-Dine, Iyad reprend pourtant vite du galon grâce à ses nombreux soutiens. En plus de l’appui logistique et financier que lui prodigue l’Algérie, les membres de la katiba d’Aqmi, Al-Ansar, dirigée par son cousin Abdelkrim le Targui lui apportent leur soutien. Très vite, la puissance militaire d’Ansar Dine dans les combats surpasse celle du Mnla. Des alliances de circonstance se forment.
Hors d’atteinte
Progressivement, l’Etat malien se délite sous la violence des combats au nord, la montée en puissance des groupes djihadistes et le coup d’Etat militaire de mars 2012 qui renverse l’ancien président ATT. Mais dans ce chaos, plusieurs informations indiquent qu’Iyad Ag Ghali, dont la percée est vite considérée comme un danger par les responsables français, était peut-être la cheville ouvrière d’un plan sophistiqué censé ramener le calme.
En janvier 2013, les renseignements américains indiquent que plusieurs colonnes de pick-ups se mettent en marche vers la ville de Konna sur la route de Bamako et vers l’aéroport de Mopti-Sévaré. Parmi les combattants, des hommes d’Ansar Dine avec Iyad à leur tête, allié d’Aqmi, du Mujao et du MNLA. Pour le ministère de la Défense français, le moment est venu d’intervenir. Il faut à tout prix empêcher la progression des « terroristes » vers la capitale. Mais sur place, un autre scénario, pensé à Bamako, cherche à mettre fin au conflit malien. Durant les dix mois qu’a duré l’occupation du nord Mali, Iyad Ag Ghali est resté en contact permanent avec les plus hautes autorités religieuses maliennes, lesquelles sont au mieux avec le bérets verts du capitaine Sanogo, l’homme qui a débarqué ATT. Ensemble, ils avaient imaginé une sorte de coup d’Etat en douceur qui a connu un début d’exécution. Le 9 janvier 2013, avant-veille de l’intervention française, les partisans du cheikh Hamaloua défilaient dans Bamako en faveur des militaires putschistes. Il ne restait plus au capitaine Sanogo et à ses alliés qu’à prendre le pouvoir, en profitant de la panique créée par le début de la marche des Touaregs sur Bamako et à négocier avec Iyad Ag Ghali, leur fidèle contact au Nord, qui avait pris soin de se prononcer contre la partition du pays. N’était-ce pas là, un gage de sa bonne volonté ?
Un diplomate français enfonce le clou : « rien n’indique qu’Ansar Dine et ses alliés allaient descendre vers Bamako. Ils n’étaient en formation pour aller si loin ». Pour preuve : lorsque les combattants d’Ansar Dine commencent à se diriger vers le sud, le 8 janvier 2013, les services français interceptent des communications entre Iyad et le DRS. Ces derniers conseillent au chef touareg de faire preuve de prudence et de ne pas se précipiter sur Bamako. Longtemps un pion aux mains d’Alger, Iyad était-il en train d’échapper à ses parrains de toujours ? Un ancien de ses proches raconte qu’à la même période, le chef touareg a diffusé un communiqué rédigé dans un français parfait – avec l’aide de qui ? — et signé de sa main, dans lequel il critique vivement la politique algérienne.
L’homme a cependant toujours ses entrées chez le grand voisin du nord où il s’approvisionne régulièrement. Sa femme, Anna Walet Bicha et plusieurs de ses lieutenants résideraient en permanence dans la ville de Tinzawaten, une base arrière importante d’où il se réorganise. Alors que les négociations avec le gouvernement malien sont dans l’impasse et que les tensions inter tribales ne cessent de s’accentuer sur le terrain, le réseau et l’aura d’Iyad Ag Ghali constituent de précieux atouts. D’autant qu’il n’épouse pas les revendications séparatistes touarègues que le gouvernement malien rejette en bloc. La liberté dont il dispose dans ses déplacements au nord Mali interrogent en tout cas la position de Paris dont les militaires sont toujours sur place. La France, qui lance sa nouvelle opération de lutte contre le terrorisme dans le Sahel, Barkhane, et dont l’alliance avec le Mnla au Mali n’a donné que peu de résultats souhaite-t-elle remettre Iyad Ag Ghali dans le jeu ? « C’est en tout cas un homme qu’il vaut mieux ne pas avoir contre soi » pointe Pierre Boilley.
Source: Mondafrique

Tamoudre.org

Troubles dans le centre du Mali: L’agitation qui règne dans les régions centrales risque d’accroître l’instabilité
djihad IRIN- Chris Simpson-DAKAR, 30 juin 2016 L’accord de paix d’Alger n’est pas mort, mais un an après sa signature par le gouvernement et les deux coalitions de groupes armés du Nord, il est mal en point.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) prend exemple sur le Mouvement national […] Lire la suite

Amis Peuls, n’oubliez pas que l’union fait la force !

PEUL Aïcha Sangaré
La création d’un nouveau mouvement politico-militaire peul, l’ANSIPRJ (Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice) n’est, paradoxalement, pas une bonne nouvelle pour une communauté en mal de reconnaissance. Une fois encore, les peuls sont victimes d’instrumentalisation, alors que leurs problèmes d’insécurité […] Lire la suite

Seul le dialogue sauvera Kidal !

manif-kidal Boubacar Samba
Que se passe-t-il à Kidal depuis la signature de l’Entente, le 20 juin ? Alors que les têtes des différents mouvements de la Plateforme et de la CMA ont encore le stylo en main à Bamako, des hommes armés des deux camps s’amassent à Kidal, comme des mouches […] Lire la suite

« La peur, l’idéologie et l’absence d’Etat » poussent les populations à rejoindre les groupes terroristes »

djihad
Rcf.fr
Ces menaces avaient pourtant été enrayées il y a trois ans avec le début de l’opération Serval, avec l’armée française. Aujourd’hui, à l’aube du départ progressif des forces françaises, la situation est pourtant loin d’être réglée, bien au contraire.
La zone du nord-Mali apparaît définitivement comme un […] Lire la suite

Mali: une série d’attaques frappe le nord du pays

bombe RFI – 02-07-2016 à 08:28
Une série d’attaques au nord par des hommes armés non formellement identifiés a frappé le nord du Mali. Vendredi 1er juillet, un gendarme malien a été tué à Ménaka. La veille, dix camions qui transportaient vivres et carburants pour le compte de la mission […] Lire la suite

Situation sécuritaire au Mali toujours inquiétante

bombe L’Essor
Près d’une cinquantaine de morts (soldats maliens, casques bleus, civils et assaillants) au cours du premier trimestre de l’année 2016. C’est le bilan macabre des attaques terroristes et des incidents sécuritaires dans notre pays ces six derniers mois. Revue des dates qui ont marqué par des événements tragiques
[…] Lire la suite

Résolution de la crise du Nord du Mali : Les victimes laissées pour compte

justice Maliactu

Après avoir déposé deux (2) plaintes auprès du tribunal de grande instance de la commune III de Bamako le 12 Novembre 2014 et le 06 Mars 2015, les organisations de défense des droits de l’homme crient à l’injustice et réclament justice pour les victimes. Elles dénoncent le […] Lire la suite

Niger, le barrage de Kandadji, au bord d’une catastrophe humanitaire

fleuveniger
Josh Klemm -Internationalrivers.org-Tue, 06/07/2016 – 4:05pm
La semaine dernière, j’ai été rejoint à Washington DC par Sena Alouka et Sani Ayouba, courageux militants de l’organisation Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE), pour une série de réunions intensives à la Banque mondiale afin d’exprimer des craintes à propos du barrage […] Lire la suite

Mauvaise gouvernance et mauvais gouvernants

koulouba Béchir Ben Yahmed, Jeune Afrique – Publié le 30 juin 2016 à 08h22
Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il est président-directeur général du groupe Jeune Afrique.
Nous sommes de plus en plus nombreux à le penser et à le dire : […] Lire la suite

Un rapport du Sénat français pointe la «mauvaise gouvernance» au Sahel

corruption RFI – 29-06-2016 à 22:56
« Sahel : repenser l’aide publique au développement », c’est le titre d’un rapport publié ce mercredi 29 juin à Paris. Un rapport de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. Ce rapport insiste notamment sur ce […] Lire la suite

Kidal : Les Ifoghas à la croisée des chemins …

sahel Paul-Louis Koné

Longtemps à la tête de Kidal et de l’Adrar, les Ifoghas apparaissent aujourd’hui divisés et affaiblis, notamment en raison du soutien persistant d’une partie d’entre eux au mouvement djihadiste Ansar Dine, allié d’Aqmi. Iyad Ag Ghaly, un temps porteur du message de la cause touareg, est finalement […] Lire la suite

Mali – Bilal Ag Acherif : « Il faut rendre réelle l’administration du territoire de l’Azawad par les Azawadiens »

Bilal ag Acherif Jeune Afrique –Baba Ahmed – à Bamako-29 juin 2016 à 16h49
Pour la première fois depuis le déclenchement de la rébellion touarègue en 2012, Bilal Ag Acherif, le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), s’est rendu à Bamako le 20 juin dernier et y […] Lire la suite

Paix et réconciliation nationale : Les «Peulhs» viennent corser une équation déjà aux multiples inconnues

PEUL Maliactu.net
Le 18 juin, un jeune peul de 27 ans a annoncé la création de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). Un autre front qui ne peut que compliquer la tâche à nos forces armées et de sécurité qui sont […] Lire la suite

Refusons la désintégration de la nation malienne

paix Yaya Sidibé -22 Septembre- 30 juin 2016
Décidément le Mali n’est pas encore au bout de ses peines. En effet, pendant que l’on assiste à une mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation pour le moins laborieuse pour ne pas dire pénible, l’on annonce la […] Lire la suite

Gouvernance d’IBK : Le Mali livré aux porte-paroles ethniques

paix
L’Aube
Les dernières trouvailles du régime seraient peut-être de livrer le pays aux porte-parole ethniques, ceux-là qui font de l’appartenance à une ethnie, un programme de promotion sociale et politique. Dans un pays comme le Mali où l’identification ethnique est le plus souvent artificielle, se poser en promoteurs […] Lire la suite

Adoption à l’unanimité de la Résolution 2295 prorogeant le Mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2017

minusma Mission des Nations Unies au Mali – MINUSMA Le Conseil de sécurité des Nations unies vient d’adopter à l’unanimité la Résolution 2295 prorogeant le Mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2017.
Résolution en Français à télécharger ici : twitdoc.com/6197
[…] Lire la suite

« Le Mali traverse une situation qui n’est ni la guerre, ni la paix », selon l’envoyé de l’ONU dans le pays

minusma Minusma -28 juin 2016
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, du Tchad, occupe ce poste depuis janvier 2016.
Fort d’une vaste expérience internationale, M. Annadif était auparavant Ministre des affaires étrangères du Tchad de 1997 à 2003, Chef de cabinet du Président […] Lire la suite

L’ONU veut lutter contre la prolifération des armes dans le Sahel

armes
Sahel Intelligence –Frédéric Powelton 28 juin 2016
Le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) a tenu, durant les journées de lundi et mardi à N’Djamena, un atelier sur les procédures relatives à la sécurité physique et à la gestion des […] Lire la suite

Nord du Mali : Barkhane s’engage dans la lutte contre le trafic de drogue

drogues Studio Tamani De nouvelles opérations de ratissage sont menées par la force Barkhane au nord du pays. Lancées depuis plusieurs jours, elles ont pour objectif est de lutter contre le trafic de drogue, d’armes et contre les terroristes. Selon des sources sécuritaires, au moins cinq personnes ont été arrêtées, […] Lire la suite

Mauritanie:Le Chef de l’Etat reçoit le commandant des Forces françaises « Barkhanes » au Sahel

Tigharghar helico contre plongee_0 Maghrebemergent.info/
Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience lundi en début d’après midi au Palais présidentiel à Nouakchott le Général Patrick Brethous, commandant des Forces françaises « Barkanes » de lutte contre le terrorisme au Sahel actuellement en visite en Mauritanie. Le général […] Lire la suite

Extrémisme violent et le terrorisme au Mali

bombe
Le Républicain –M.K.Diakité –29 Juin 2016
L’extrémisme violent a un effet dévastateur sur la vie et les moyens de subsistance des populations. Le Mali, un an après la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, fait face aux défis de consolidation de la paix dans […] Lire la suite

Réfugiés du Sahel et de Syrie: La mendicité comme moyen de subsistance

refugies El Watan -le 28.06.16 | Ils sont partout. Dans les axes routiers, à l’entrée de la ville, sous les ponts. Femmes, hommes et enfants. Des milliers de mendiants maliens, nigériens et syriens sillonnent les artères de la capitale en quête de charité.
Ce sont pour la plupart des réfugiés […] Lire la suite

GAO : les activités commerciales ont repris dans la région

gao2 Studio Tamani
GAO : les activités commerciales ont repris dans la région de Gao et l’économie locale se porte mieux, selon la chambre du commerce de la localité. Par contre, l’insécurité grandissante dans la zone inquiète les commerçants. Ils lancent également un appel aux autorités pour le retour […] Lire la suite

Fuite des cerveaux : 539 inventeurs algériens vivent dans 23 pays

universiteniamey Elmoudjahid.com
Création d’un Observatoire algérien de la migration internationale
Les pays maghrébins font de plus en face au phénomène de la fuite des cerveaux. Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement affirme que 54% des migrants africains en Europe sont originaires du Maghreb. Le nombre d’étudiants […] Lire la suite

9° festival de géopolitique de Grenoble 2017: appel à communications

Niamey Depuis 2007, le Festival de Géopolitique de Grenoble rassemble nombre de personnes intéressées par la géopolitique : enseignants et chercheurs, mais aussi responsables d’entreprise, militaires, hauts fonctionnaires, artistes, étudiants, grand public … de façon à mettre en rapport analyse intellectuelle et applications pratiques et donner au public les éléments […] Lire la suite

«Le terrorisme ne peut pas être éradiqué, mais plutôt géré»

aqmi El Watan
Tewfik Hamel est consultant international, chercheur en histoire militaire et études de défense à l’université Paul Valéry, en France. Dans cet entretien, il décortique avec force détails le phénomène du terrorisme islamiste en Algérie et la stratégie adoptée par l’Etat pour son éradication. Pour lui, le pays n’est […] Lire la suite

Mali: l’avenir de la mission de l’ONU discuté et acté cette semaine

minusma RFI Publié le 28-06-2016- 07:09-Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à renouveler, mercredi 29 juin, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma). Compte tenu d’un contexte terroriste très difficile, il s’agit de […] Lire la suite

Lettre à mon oncle Bass

Bamako1 Le 26 Mars
Cher oncle,
Toutes les carcasses vivantes qui composent la troupe familiale te disent ‘’Salamalek !’’.
Aussi, grâce à Dieu (et à toi aussi), grand-mère arrive encore à poser la marmite sur le feu. Au moins, une fois tous les trois jours. Alhamdouluhi donc. Surtout que, […] Lire la suite