jeudi 30 janvier 2014

‪#‎Francsahfric‬: de ‪#‎ParisTripoliBamakoBangui‬ l ‪#‎echec‬ d un‪#‎interventionnisme‬ ‪#‎coloniale‬ ‪#‎desuet‬ et ‪#‎desastreux‬

Présidentielle algérienne : les généraux rentrent dans le rang



Abdelaziz Bouteflika(66) - DRS(28) - Toufik(5) - armée algerienne(1)



29/01/2014 à 11:32 Par Farid Alilat



L'Académie militaire interames de Cherchell, en présence de Gaïd Salah (à dr.). © Bensalem.B/Andia.fr

Remaniée en profondeur, la vieille garde de l'armée algérienne a été peu à peu écartée du jeu politique. Et si, pour le choix du futur président, les généraux n'avaient plus leur mot à dire ?

C'était en octobre 2003. Dans un pamphlet d'une rare violence, Khaled Nezzar, l'ancien ministre de la Défense, expliquait comment l'armée avait choisi de faire élire Abdelaziz Bouteflika en avril 1999 : "Parce qu'il était le moins mauvais des candidats." Dix ans plus tard, aucun haut gradé n'oserait s'exprimer ainsi. Non par manque de courage, mais parce que l'âge d'or des généraux semble révolu. De là à supputer que l'armée n'aura pas son mot à dire...

Au cours des trois mandats de Bouteflika (1999, 2004, 2009), premier président civil depuis la destitution d'Ahmed Ben Bella, en juin 1965, la composition des centres de décision a largement évolué et l'institution militaire a connu de profondes mutations.

Propulsé par les généraux au palais d'El-Mouradia, Bouteflika, qui refusait d'être un "trois quarts de président", a su écarter ses adversaires dans l'armée et promouvoir des fidèles - souvent issus de sa région, l'Ouest - afin de renforcer ses pouvoirs et de devenir un "hyperprésident".

Toufik pèse-t-il sur la désignation du successeur de Bouteflika ?


Une nouvelle génération d'officiers, formée dans de prestigieuses académies militaires occidentales, a été promue à des postes à responsabilité, poussant vers la sortie la vieille garde, maquisarde durant la guerre de libération et sortie des écoles de l'ex-URSS. Tout un bataillon de colonels et de généraux ont été écartés, mis à la retraite. D'autres se sont reconvertis dans les affaires. D'autres enfin sont décédés. Plus instruits, et dépourvus de légitimité révolutionnaire, les nouveaux s'intéressent beaucoup moins à la politique que leurs aînés.

Autre mutation majeure : l'éclatement du quarteron des généraux - Mohamed Lamari, Larbi Belkheir, Khaled Nezzar et Mohamed Mediène, dit Toufik - qui faisaient et défaisaient les présidents. Lamari et Belkheir ont rendu l'âme. Nezzar, qui fait l'objet de poursuites judiciaires en Suisse pour "crimes de guerre", n'a plus aucune influence. De ce cabinet informel, il ne reste que Toufik, inamovible chef des services secrets depuis 1990.


À 75 ans, Toufik, que la vox populi surnomme Reb Dzaïr ("le dieu de l'Algérie"), exerce toujours une influence considérable dans tous les rouages du système.

À 75 ans, celui que la vox populi surnomme Reb Dzaïr ("le dieu de l'Algérie") exerce toujours une influence considérable dans tous les rouages du système. Le mystère qui l'entoure est renforcé par le fait qu'on ignore tout de sa vie, et même son visage - on ne connaît qu'une seule photo de lui, prise il y a vingt ans.

Loyal envers Bouteflika, dont il a soutenu la réélection en 2004 et en 2009, Toufik pèsera-t-il sur la désignation du successeur ? Si le général et son Département du renseignement et de la sécurité (DRS) gardent une puissance redoutable, ils sortent néanmoins fragilisés par les remaniements en cours depuis septembre 2013. Le pôle judiciaire des services a été dissous, la communication et la sécurité intérieure ont été transférées à l'état-major. Le rôle du DRS dans la vie publique suscite aujourd'hui de vifs débats dans le pays alors que personne n'osait l'évoquer jusqu'ici.

Le lobby de l'argent fait concurrence à celui des militaires


Enfin, l'état-major ne manifeste plus aucune hostilité à l'égard du chef de l'État. Alors que Mohamed Lamari ne faisait pas mystère, en 2004, de son opposition à un deuxième mandat de Bouteflika - il avait discrètement incité Ali Benflis à se lancer dans la course -, son successeur, Gaïd Salah, 74 ans, apporte un soutien indéfectible au président sortant. En septembre 2013, Salah a été nommé au poste de vice-ministre de la Défense, qu'il cumule avec celui de chef d'état-major de l'armée. Une promotion qui a renforcé son pouvoir et lui permettrait de s'opposer à l'application de l'article 88 de la Constitution, qui prévoit la destitution du président en cas de maladie grave et handicapante.

Par ailleurs, le lobby de l'argent et des hommes d'affaires, dont une partie gravite autour du cercle présidentiel, fait aujourd'hui concurrence à celui des militaires. Est-ce la fin des "généraux faiseurs de rois" ? "L'armée ne s'opposerait pas à Bouteflika si celui-ci venait à briguer un nouveau mandat", analyse prudemment l'ancien ministre Abdelaziz Rahabi. Mais même s'il venait à jeter l'éponge, l'armée ne devrait désormais plus pouvoir imposer un successeur.



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mercredi 29 janvier 2014

Centrafrique: le Tchad a accueilli des ex-Séléka à Doba

Par journaldebangui.com - AFP - 29/01/2014

La nouvelle a été annoncée, hier mardi, 28 janvier 2014 par le ministre tchadien de la Communication, Hassan Sylla Bakari


Après Michel Djotodia, chef leader déchu de la Centrafrique, ce sont «environ 200 éléments de l'ex-Séléka sont arrivés à Doba, au sud du Tchad», a indiqué à M. Sylla Bakari, ajoutant qu'ils «ont été désarmés et éloignés de la frontière centrafricaine». «Un tri est en train de se faire et s'il s'avère qu'il y a des mercenaires tchadiens parmi eux, ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi», a-t-il assuré. Selon une autorité locale ayant requis l'anonymat, environ 1.700 réfugiés centrafricains ayant fui les violences dans leur pays sont également arrivés avec les ex-Séléka. «Les Centrafricains réfugiés seront confiés au HCR» (Haut-commissariat aux réfugiés), a précisé le ministre.


© afp
Sous escorte française et burundaise, des centaines de combattants ont été évacués lundi, 27 janvier de deux importants camps militaires
Selon Peter Bouckaert, directeur des urgences de l'ONG Human Rights Watch (HRW), un convoi emmenant des ex-Séléka avait quitté la capitale centrafricaine dimanche, 26 janvier 2014 accompagné d'une lourde escorte, en direction du nord, sur la route menant au Tchad. Les ex-combattants, pour beaucoup originaires de pays voisins comme le Tchad et le Soudan, sont actuellement en négociation avec la force africaine en Centrafrique (Misca) en vue de préparer leur départ, a ajouté M. Bouckaert.

Par ailleurs, plusieurs centaines d'anciens rebelles ont été évacués de deux importants camps militaires qu'ils occupaient dans le sud de Bangui, sous escorte de soldats de la Misca et de militaires français, avant d'être cantonnés dans un autre camp à la sortie nord de la ville. En mars 2013, la prise du pouvoir par la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane ayant renversé le président François Bozizé, avait plongé la Centrafrique dans un chaos sans précédent, déclenchant des violences interconfessionnelles inédites entre chrétiens et musulmans qui avaient jusque-là toujours vécu en bonne entente.

Soudan du Sud: des dirigeants en justice

Dernière mise à jour: 29 janvier, 2014 - 16:54 GMT
L'ancien vice-président du Soudan du Sud Riek Machar
Sept dirigeants dont l’ancien vice-président sont poursuivis pour trahison sur des accusations de tentative de coup d’Etat.
Ces accusations de trahison par une tentative de coup d'État annoncées en Décembre 2013 ont déclenché des semaines de combats.
Onze fonctionnaires ont été arrêtés à l'époque et la rébellion a fait de leur libération une condition pour tout accord de paix notamment le respect du cessez-le feu de la semaine dernière.
Il s’agit notamment de l’ancien président Riek Machar et certains de ses proches dont Taban Deng, qui a négocié le cessez-le-feu signé le 23 janvier à Addis Abeba.
Les accusations annoncées par le ministre sud-soudanais de la justice Paulino Wanawila, pourraient mettre en péril cet accord de cessez-le feu.
Quatre autres barons du régime font également l’objet de poursuites.
Il s’agit de l'ex-secrétaire général du parti au pouvoir Pagan Amum, de l'ex-ministre de la Sécurité nationale Oyai Deng Ajak, de l'ex-ambassadeur à Washington Ezekiel Lol Gatkuoh et de l'ancien vice-ministre de la Défense Majak D'Agoot.
Le gouvernement avait précédemment indiqué qu'il pourrait accorder une amnistie aux détenus, qui sont des personnalités politiques d'une faction du parti au pouvoir SPLM .
Il souligne l'animosité entre le gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles, dont beaucoup sont fidèles à M. Machar.
Juba a remis mercredi sept partisans de l’ancien vice-président Riek Machar au Kenya.
Les détenus libérés sont de grandes figures du régime de Juba issues de la guerilla sudiste qui a combattu Khartoum de 1983 à 2005, avant l'accès à l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.
Il s’agit notamment de l’ex-ministre de la justice John Luk Jok limogé en juillet 2013 en même temps que le vice-président Riek Machar.
L’ex-ministre a indiqué qu’il souhaitait travailler avec les médiateurs pour trouver rapidement une sortie de crise.
"Nous ne sommes pas amers, nous ne pensons pas que le président est notre ennemi ... nous avons tous un sentiment de tristesse sur la situation tragique", a-t-il dit à la presse.
Les personnalités libérées sont apparues lors d'une conférence de presse avec le président kenyan Uhuru Kenyatta dans la capitale kényane, Nairobi.
Salva Kiir a accusé Riek Machar et d'autres anciens fonctionnaires de tenter un coup d'Etat après des combats qui ont éclaté dans la capitale sud-soudananise le 15 Décembre, toute chose que M. Machar nie.
Les deux parties disent qu'elles se sont engagées à un cessez-le-feu, mais elles se battent encore dans certaines régions et l'organisation des Nations unies a qualifié la situation de "fragile".
Les organisations humanitaires déclarent que jusqu'à 10.000 personnes ont été tuées dans le conflit.
Selon l'ONU, plus de 646 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Soudan du Sud et plus de 123 400 personnes ont fui vers les pays voisins.
La responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a bouclé une visite de trois jours dans le pays avec un voyage à Malakal, où elle dit avoir constaté que certaines populations avaient peur de rentrer chez elles malgré la trêve.
Madame Amos a déclaré que les personnes à qui elle a parlé sur le terrain ont dit qu'elles avaient "complètement perdu la foi'' et ont voulu être transférées dans d'autres régions du Sud-Soudan, ou même à l'étranger.

Al-Qaïda sur le chemin de la défaite mais la menace a évolué, prévient Obama

Romandie.com
WASHINGTON – Les Etats-Unis ont mis Al-Qaïda sur le chemin de la défaite mais la menace a évolué et des groupes affiliés s’enracinent ailleurs, comme au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, a prévenu mardi le président américain Barack Obama.
Au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires pour affaiblir ces réseaux et les rendre inopérants, a jugé M. Obama dans son discours annuel sur l’état de l’Union.
Le président américain avait déjà affirmé lors de son discours l’an passé que le coeur du réseau Al-Qaïda, au Pakistan, n’était plus que l’ombre de lui-même. Il a insisté cette année sur le danger que posait sa dissémination dans le monde.
Le fait est que le danger demeure, a-t-il lancé.
En Syrie, où les groupes djihadistes ont pris de plus en plus de poids au sein de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad, le président américain a promis son soutien aux opposants modérés.
Nous soutiendrons l’opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes, a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs fait de la lutte contre Al-Qaïda l’un des arguments majeurs pour l’éventuel maintien d’une présence en Afghanistan au-delà de 2014, une fois la mission de combat de l’Otan terminée.
Si le gouvernement afghan signe l’accord de sécurité que nous avons négocié, une petit contingent d’Américains pourrait rester en Afghanistan avec les alliés de l’Otan pour mener deux missions: former et assister les forces afghanes, et des opérations antiterroristes pour traquer les vestiges d’ale-Qaïda, a-t-il expliqué.
Tout maintien d’une présence américaine est suspendu à la signature de cet accord, que le président Hamid Karzaï, dont les relations avec Washington sont au plus bas, refuse de parapher tant qu’il sera en poste. Son successeur doit être élu en avril.
Ironie de l’histoire, Hamid Karzaï avait été l’invité d’honneur du président George W. Bush lors de son discours sur l’état de l’Union en 2002, trois mois après la chute des talibans à Kaboul.
AFP / 29 janvier 2014 03h4,http://www.romandie.com/news/n/_Al_Qaida_sur_le_chemin_de_la_defaite_mais_la_menace_a_evolue_previent_Obama99290120140344.asp

RCA:le nouveau "rwanda francais"?

FRANCE - CAR - 
Article published the Wednesday 29 January 2014 - Latest update : Wednesday 29 January 2014

French troops kill 10 Séléka in CAR, report

A French soldier frisks a man in Bangui
A French soldier frisks a man in Bangui
Reuters/Siegfried Modola

By RFI
French troops killed about 10 members of the Séléka militia in the Central African Republic (CAR) capital, Bangui, on Wednesday, according to diplomatic sources. A local councillor from a town near Paris has been named communication minister in the new government appointed by Prime Minister André Nzapayeke.

French armoured cars responded when their troops were fired on by members of the Islamicformer rebels holed up in the RDOT military camp, the diplomatic source told the AFP news agency, adding that about 10 of the fighters were killed.
Muslims have accused the French military of being biased against the Séléka and not clamping down on Christian anti-balaka armed groups.
Earlier on Wednesday the mayor of Bussy-Saint-Georges, a town near Paris, announced that a member of his local council had left France to become the CAR's communications minister.
Antionette Montaigne, who has joint French-CAR nationality, left to take up her new post on Tuesday after being picked by Nzapayeke, whose cabinet includes seven women.
Montaigne is a member of the right-wing UMP and a representative of the Council of CAR citizens Abroad.

La MINUSMA au chevet des victimes des hostilités à Tin Hamma

Publié le 28 jan 2014 - 2:18

tin1Le chef de bureau par intérim de la MINUSMA à GAO et chef de la section droits de l’homme Mr Eric Moukam s’est rendu la semaine dernière à Sorori, forêt située à environ 200 km au sud-est de Gao, à la rencontre des populations déplacées de la commune de Tin Hamma refugiées dans la forêt Djalgodji de la bande de Sorori, suite aux évènements hostiles survenus à la mi novembre entre Peuls et Touaregs.

L’objet de la visite était d’enquêter sur les allégations de violation des droits de l’homme au cours des affrontements, mais aussi d’apporter une assistance médicale.
90 foyers et plus de 300 enfants ont abandonné habitation, point d’eau, centre de santé, école et bien d’autres commodités pour se refugier dans cette forêt ombrageuse de la bande de Sorrori. Cette communauté essentiellement composée de pasteurs a également perdu une importante partie de son bétail. Elle a trouvé refuge dans un oued, perdu dans le fin fond de la forêt Djalgodji, à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière Nigérienne.
C’est sous un grand arbre, comme à l’époque des Askia, que le chef de la communauté Djelgodji et ses parents ont accueilli la mission onusienne avant une visite du camp, une rencontre avec l’ensemble des déplacés, puis des entretiens spécifiques. Au même moment l’équipe médicale a procédé à des consultations, à des soins et à des distributions de médicaments pour certains blessés.
Cette action médicale a été chaleureusement saluée par les bénéficiaires « j’ai l’impression qu’ils sont tombés du ciel. Il y a des semaines que ma femme et un de mes enfants sont gravement malades. Je me suis résigné et j’ai attendu Dieu parce que je ne pouvais rien et voilà qu’ils ont tous été consultés et ont chacun reçu le traitement nécessaire, » a dit l’un des bénéficiaires M. Mousoudou Diallo.
Le médecin militaire Dr Hima Abdoulaye a déclaré « nous sommes certes une force de maintien de la paix mais nous veillons aussi sur la santé des populations. C’est, en plus de la sécurisation, une autre forme de protection ».
Avant de conclure sa mission sur le terrain, Eric Moukam a assuré ses interlocuteurs de la disponibilité de la MINUSMA à assister les populations Maliennes et à veiller sur leurs droits. Il a aussi promis d’attirer l’attention des humanitaires sur leur précarité actuelle.
Presidence
DES MÉDIATEURS DANS LE SUD LIBYEN 

"TOUT FAIRE POUR ÉVITER QUE LE CONFLIT DÉGÉNÈRE"

"Tout faire pour éviter que le conflit dégénère"
De la fumée sort d’un immeuble de Sebha, où la situation est instable. (Photo prise le 17 janvier)© REUTERS/Saddam Alrashd
Le 25 janvier 2014 | Mise à jour le 25 janvier 2014

La situation dans le sud de la Libye est extrêmement tendue alors que le Premier Ministre Ali Zeydan peine à s'imposer.

Alors que les combats ont repris à l’aube dans la capitale du Fezzan, le Leader historique des Touaregs libyens, le général Ali Kanna a été interrogé par les autorités nigériennes. Ces dernières le soupçonnent d’ourdir un complot aux côtés de kadhafistes pour provoquer un conflit qui pourrait embraser la région. «Ce sont des rumeurs», clament un proche du Général Ali Kanna interrogé cet après-midi. Notre communauté n’a pas envie de se mêler de cette guerre qui oppose les Toubous et les Ouled Souleyman. Nous n’avons rien à voir là-dedans». «La situation est très tendue ici», expliquait ce matin au téléphone un habitant de Sebha, alors que résonnait l’écho des tirs de mitrailleuses. Le bataillon de l’armée nationale libyenne envoyés par les autorités de Tripoli pour assurer restaurer l’ordre aurait fait demi-tour, croit savoir notre correspondant. «On ne sait pas si c’est parce qu’ils ont eu peur ou parce qu’on leur a demandé de rentrer».
Le Premier Ministre Ali Zeydan qui peine à imposer son autorité dans la capitale Tripoli -où il avait été kidnappé le 13 octobre dernier- semble impuissant face aux violences qui sévissent à 800 kilomètres au Sud. Il serait toutefois parvenu à envoyer des médiateurs actuellement en train de négocier avec les chefs de tribu.

LA PEUR DU "CHAOS"

La tâche s’annonce ardue. D’un côté, les Toubous menés par le général Issa Mansour –que nous avons rencontré à Paris la semaine dernière- prétendent être victimes d’agressions continues de la part des islamistes, alliés à la tribu des Ouled Soulayman -elle-même soutenue par le régime en place-. De l’autre, les Ouled Souleyman dénoncent un complot ourdi pas les kadhafistes et les tribus, pour déstabiliser le Sud du pays.
Les chefs touaregs craignent que le conflit dégénère. «Il faut tout faire pour éviter ça, explique l’un d’eux. Car si les touaregs s’en mêlent, alors les Warffalas, les Kadhafdas et finalement la majorité des autres tribus pourrait se rallier aux Toubous contre le pouvoir en place. Cela plongerait notre région dans le chaos et au final serait un cadeau… pour Al Qaeda!»
Les Touaregs libyens n’ont pas envie d’imiter leur frère malien qui, en gagnant leur indépendance début 2012 avaient du céder leur terre aux émirs d’AQMI. «Si nous ne nous défendons pas, prétend le général Toubou Issa Mansour, nous perdrons bientôt le contrôle de notre région.»
http://www.parismatch.com/Actu/International/Il-faut-tout-faire-pour-eviter-que-le-conflit-degenere-545675

CONFÉRENCEDes broderies touaregs haute couture

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le 29/01/2014 à 05:00 | Agnès Gonnot (CLP) Vu 46 fois
Inspiré dans sa jeunesse par les écrits de Saint-Exupéry,   Jean-Paul Valentin parcourt depuis plus de 30 ans cette région d’Afrique.  Photo A. G. (CLP)
Inspiré dans sa jeunesse par les écrits de Saint-Exupéry, Jean-Paul Valentin parcourt depuis plus de 30 ans cette région d’Afrique.  Photo A. G. (CLP)
Lundi à la MJC Héritan c’est à une conférence atypique que le public très nombreux a assisté.
En effet Jean-Pierre Valentin parti tourner un film sur la culture touarègue est arrivé en pleine révolte de ce peuple. Il a donc tourné un film de géopolitique donnant la parole à de nombreux acteurs locaux afin de retracer l’historique et comprendre les raisons de ce conflit qui ont abouti à l’intervention de l’armée française dans l’opération Serval. Quelques facettes de la très riche culture de ce peuple ont cependant été abordées comme les broderies exécutées par des femmes et réutilisées par des couturiers comme Hermès, Lolita Lempicka, ou la bijouterie qui s’est adaptée au marché. La musique, alliant instruments modernes et traditionnels, qui arpente les scènes du monde est l’expression de la résistance de ce peuple dont le territoire est partagé politiquement entre plusieurs pays.
Ce film très dense qui a proposé des images inhabituelles des Touaregs, a vivement intéressé le public qui est resté longtemps pour échanger avec le conférencier.
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/29/des-broderies-touaregs-haute-couture

MJC HÉRITANVoyage chez les Touaregs et vide-greniers

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le 26/01/2014 à 05:00 Vu 98 fois
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.    Photo DR
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.   Photo DR
Dans le cadre de « Planète voyage », la MJC Héritan propose ce lundi, à 14 h 30 et 18 h 30, Touaregs, l’âme bleue du désert, un reportage vidéo de Jean-Pierre Valentin (Carnets de voyage).
L’espace saharien contemporain est modifié par l’instabilité climatique et politique ; la présence depuis quelques années de groupuscules liés à Al-Qaïda (AQMI) aggrave une situation complexe. Dans ce contexte que deviennent les Touaregs, ces hommes voilés ont fasciné les officiers de l’armée coloniale avant de subjuguer les visiteurs du Sahara ?
Fort de son expérience et de ses relations, le réalisateur donne la parole aux acteurs touaregs d’un quotidien bouleversé. Les éleveurs et les caravaniers continuent à sillonner la steppe, mais la société touarègue change et les révoltes successives modifient des pratiques traditionnelles complexes.
Aux confins des terres arides, que ressentent-ils du monde, eux qui avancent sans faillir sur la carapace de la Terre ?
Tarifs 7,50 € et 6 €

Une brocante dimanche

Dimanche 2 février, de 7 à 18 heures, une brocante vide-greniers est organisée en intérieur et extérieur, regroupant une centaine d’exposants. Les visiteurs trouveront sur place une petite restauration et une exposition d’aéromodélisme.
Entrée libre
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/26/voyage-chez-les-touaregs-et-vide-greniers

Libye: Les dessous des affrontements armés

Sécurité - Les affrontements meurtriers qui ont éclaté à Sebha, dans le sud de la Liibye, apparaissent comme une tentative des partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi de s'emparer de la capitale de la région du Fezzan plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi. Mais les véritables motivations des partisans de Kadhafi, tué le 20 octobre 2011 à l'issue d'un conflit armés de 8 mois, visent moins une tentative de restauration de l'ancien régime que dans la création d'un climat de confusion pour donner davantage du fil à retordre aux nouvelles autorités.

Profitant de la faiblesse du nouvel Etat qui a hérité d'une administration bureaucratique en déliquescence, notamment l'effondrement des organes de sécurité, les pro-Kadhafi mettent à profit l'insécurité pour s'emparer du sud du pays.

En décembre 2012, les autorités de transition ont décidé de fermer les frontières du sud avec quatre pays, l'Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan et décrété cette région zone militaire fermée en raison de la détérioration de la sécurité.

Vaste étendue désertique, le sud libyen constitue l'une des sources d'insécurité pour le gouvernement confronté à des milices puissamment armées qui n'en font qu'à leur tête.

Les nouvelles autorités qui ont échoué, plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi, à former une armée et une police capabales de maintenir l'ordre, font face à une crise politique sans précédent.

Le Congrès général national (CGN) la plus haute autorité législative et politique est confrontée à une grogne de la population contestant la décision de prolongation de son mandat jusqu'en décembre 2014 au lieu de février initialement.

L'échec de ma motion de censure contre le gouvernement d'Ali Zeidan accusé d'avoir échoué notamment à établir la sécurité, a exacerbé les tiraillements entre les membres du CGN au point que les islamistes ont décidé de retirer leur cinq ministres de ce cabinet.

A cette crise politique s'ajoute les problèmes de l'industrie pétrolière qui ont commencé à gangrener l'économie minée par la fermeture depuis plusieurs mois par des partisans du fédéralisme dans l'est du pays, des principaux terminaux pétroliers.

Cette situation, conjuguée avec l'insécurité et le désordre dans le pays, ont donné des signaux négatifs aux partisans de Kadhafi qui ont saisi cette opportunité pour mener des actions spectaculaires destinées à se faire une place sur l'échiquier politique du pays.

Conscients de la structure tribale sur laquelle repose la société libyenne, les partisans de l'ancien régime tentent de jouer sur les antagonismes sociaux entre tribus pour créer un climat de tension.

Historiquement, des heurts ont toujours opposés les différentes tribus libyennes pour des raisons aussi diverses que de simples bagarres, le contrôle de trafics de tout genre ou pour asseoir leurs influences.

Ces affrontements se sont accrues depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi devenant de plus en plus meurtriers, attisés par l'absence des mécanisme traditionnels qui régulent les rapports entre ces tribus.

'Malgré la mise en place par les nouvelles autorités d'un conseil des Sages de la Libye (sorte de comité composé de dignitaires des tribus), les conflits inter-tribaux se sont multipliés', a indiqué l'analyste politique Abdelmonem al-Saddick.

Ainsi, les affrontements durant ces deux dernières semaines dans le sud et l'ouest de la Libye, dans lesquels sont impliqués des partisans de l'ancien régime, ont fait 154 morts et 463 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé. 

Au sud ce sont des heurts entre les tribus des Ouled Soleiman (arabe) et Toubous libyens début janvier qui sont à l'origine de la crise, une situation dont ont profité les sympathisants de l'ancien régime pour jeter de l'huile sur le feu.

Les Toubous, qui sont des négro-africains vivant à cheval entre la Libye, le Tchad et le Niger, furent longtemps marginalisés sous le régime du dictateur Kadhafi à l'instar des minorités  Amazighs (berbères) et Touaregs.

Dans leurs villages de Ramlat Ezzilaf, Bahr Arrimal et Rebyana, en plein désert, les Toubous vivent dans le plus grand dénuement en l'absence d’infrastructures de base tels que les routes, structures sanitaires et écoles malgré les fabuleuses richesses dont regorge le pays.

Intervenant sur la Radio locale à Sebha, en réponse à la question pourquoi il ne maîtrise l'arabe, Mohamed Marzouk, un Toubou de 31 ans a répondu que l'ancien régime ne leur a appris 'que la manipulation des armes'.

'Il n'a pas construit une seule école dans nos villages en plein Sahara', a-t-il ajouté, précisant que ceux qui ont pu suivre des cours étaient obligés de se rendre a Sebha ou dans les autres grandes villes de la région.

'Nous autres qui sommes restés chez nous, nous n'avons fait que garder les troupeaux ou manipuler un fusil', a-t-il affirmé.

Depuis la nuit des temps, des rivalités ont régulièrement opposés les Toubous et Ouled Souleiman qui ont dégénéré en affrontements meurtriers faisant des centaines de morts en 2012.

Toutefois, il est reproché aux Toubous libyens d'accueillir leurs frères du Tchad et du Niger, leur accordant des facilités pour obtenir des documents d'identité libyenne profitant ainsi des richesses du pays sans en avoir le droit.

Pour Issa Tabouia, un dirigent Toubou, la solution à ces problèmes réside dans le dialogue et la réconciliation nationale, seuls instruments pacifiques capables de panser les plaies et d'assurer aux différentes composantes libyennes de vivre en parfaite harmonie.

Pana 28/01/2014