mercredi 2 novembre 2011

Areva repousse de 1 à 2 ans un projet de mine d'uranium en Centrafrique
PARIS — Areva a repoussé de un à deux ans les travaux d'un important projet de mine d'uranium en République centrafricaine, en raison de la chute des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima, a-t-on appris mercredi auprès du groupe nucléaire français.
Les travaux "de mise en exploitation" de la mine de Bakouma, qui renferme, selon Areva, au moins 32.000 tonnes d'uranium dans l'est de la Centrafrique, ont été repoussés en attendant une éventuelle remontée des cours, a déclaré à l'AFP un porte-parole du premier producteur mondial d'uranium.
"Mais il ne s'agit pas d'un abandon du projet" comme l'ont affirmé des sources centrafricaines, a-t-il insisté.
Depuis la catastrophe de Fukushima, qui a jeté une ombre sur l'espoir d'Areva de voir une "renaissance" du nucléaire dans le monde, le cours de l'uranium a chuté de près de 30%. Mercredi, la livre d'uranium valait 52 dollars, contre plus de 68 dollars début mars avant l'accident japonais.
Obtenue par le groupe dans le cadre de l'acquisition, critiquée depuis, du groupe minier Uramin sous l'ère Anne Lauvergeon en 2007, la mine de Bakouma se caractérise par la grande difficulté d'exploitation de son uranium, de l'aveu même d'Areva.
Environ 170 personnes travaillent sur le site, mais "l'essentiel" de l'emploi sera préservé, selon Areva.
Dans un communiqué diffusé par ailleurs, le groupe, désormais dirigé depuis juin par Luc Oursel, explique qu'en dépit de l'interruption temporaire des travaux de mise en exploitation, d'autres travaux "sur le traitement du minerai" se poursuivront à Bakouma.
Le groupe nucléaire français ajoute que "ces opérations, impératives avant le démarrage du projet, permettront de préparer la reprise de l'exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées".
"Nous sommes convaincus que les conditions de marché de l'uranium redeviendront propices dans les deux ans à venir, une fois l'impact de Fukushima surmonté", estime Sébastien de Montessus, directeur général adjoint en charge des activités minières d'Areva, cité dans le communiqué.
"Ce gisement est prometteur, les ressources potentielles sont importantes. Il nous faut désormais améliorer le traitement de ce minerai", ajoute le responsable, qui s'est récemment rendu en République centrafricaine où il a rencontré le Président François Bozizé.
Areva a lancé des études pour le développement de ce projet minier depuis son implantation en République centrafricaine en 2007. Le groupe indique qu'il a consacré à ce jour plus de 70 milliards de francs CFA (106,7 millions d'euros) à "la mise en valeur" des ressources en uranium de la région de Bakouma.
Avec 32.000 tonnes estimées à l'heure actuelle (dont seule une partie pourra être récupérée), le gisement est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas par exemple les 180.000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger.
76.000 tonnes ont été extraites en France lors de l'ère des mines d'uranium, et un peu plus de 100.000 tonnes depuis 1971 au Niger, un des principaux producteurs mondiaux, selon Areva.
Le groupe, qui doit présenter en décembre un plan de réorientation stratégique post-Fukushima, est présent sur toute la chaîne du nucléaire, de l'exploitation du minerai au traitement des déchets en passant par la construction des réacteurs.
En milieu d'après-midi, l'action Areva, groupe détenu à 87% par l'Etat, était en hausse de 0,47% à 20,21 euros, mais moins que le CAC 40 (+0,82%).

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mercredi 2 novembre 2011

Polygamie en Libye : Les femmes se révoltent contre la fetwa du CNT

L'une des principales composantes des rebelles, l'organisation des femmes dénommée Les femmes de la Libye libre (Nisa'a libya al hurra) ont saisi le comité des droits de l'homme de l'ONU et publié un communiqué à travers lequel l'organisation se dit «choquée» par les propos du président du Conseil national de transition, Mustapha Abdeljalil, qui avait promis d'instaurer la chariaa et d'abroger la loi interdisant la polygamie.

Selon cette organisation, le discours de Abdeljalil n'était pas à la hauteur des événements, notamment parce qu'«il spoliait les femmes libyennes du droit de choisir librement leur époux» et cela «ouvertement et publiquement» et de «manière dictatoriale», comme s'il s'agissait de quotas de femmes avec lesquelles le CNT allait récompenser les hommes de ses troupes.

Mustapha Abdeljalil avait, rappelons-le, annoncé la suspension de toutes les lois contraires à la chariaa, citant entre autres la loi sur le mariage et le divorce qui s'opposait à la polygamie. L'organisation des femmes de la Libye libre a également interpellé le CNT et pris à témoin la communauté internationale sur le sort des femmes violées durant le conflit, ainsi que celui des veuves et mères de famille, insistant sur le fait que «la mentalité libyenne fait que ces femmes ne pourront plus jamais fonder de foyer ni envisager un avenir» autre que celui de l'exclusion. Le communiqué précise que ses revendications englobent aussi bien les veuves des éléments des troupes de Kadhafi que celles des rebelles du CNT. Nisa'a libya al hurra rappelle à cette occasion que le CNT est aveugle devant la souffrance des femmes libyennes et que la priorité était plutôt de prendre en charge leur situation dramatique. Le communiqué indique, entre autres, que les femmes ayant des enfants d'un précédant mariage ne se remarient généralement jamais, alors que des coutumes tribales interdisent à l'homme d'épouser une femme qui soit plus âgée que lui de plus de deux mois, et encore moins une femme divorcée ou «noire de peau». L'organisation qui a annoncé son intention de mener une campagne internationale, a dit connaître les risques que ses membres femmes encourent par leur action, mais a insisté sur le fait que «les Libyens qui sont sortis faire la révolution du 17 février l'ont fait pour la liberté et non pour disposer de harems», pour «faite tomber le régime» au bénéfice de tous les hommes et les femmes du pays. Le communiqué rappelle que «le peuple est sorti dans sa totalité, hommes et femmes, pour la liberté et non pour le mariage», tout en déplorant que «les atteintes à la révolution viennent des Libyens eux-mêmes». Le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, a été attaqué personnellement, l'organisation ayant soutenu qu'il n'avait pas le droit, pas plus que son Conseil transitoire, de promulguer des lois ou d'en abroger et qu'il n'avait aucun mandat populaire pour le faire. «Tout ce que les Libyens peuvent s'entendre entre eux en termes de loi, doit se faire de manière constitutionnelle et dans le cadre d'institutions et non par quelqu'un qui s'improvise comme le nouveau mufti de la Libye et qui se donne le droit d'organiser la vie des gens». «N'est-ce pas qu'avec la fin de Kahdafi, c'est la fin du pouvoir personnel qui est fini ?», rappelle encore Nisa'a libya al hurra. Pour celle-ci, Mustapha Abdejalil a prononcé un discours sur la libération, mais n'a dit que des choses contre la liberté. Par ailleurs, les femmes libyennes estiment que leur catégorie a été la plus touchée par le conflit, de part et d'autre, insistant sur le fait que les femmes doivent immédiatement avoir une plus grande représentation politique au sein du gouvernement et le droit de se porter candidates aux élections. Cette montée au créneau des femmes libyennes, face à ce qui s'annonce comme une politique de caporalisation de la société ne fait que confirmer la situation explosive qui menace de jeter le pays dans la guerre civile. Au lendemain du départ de l'Otan, le CNT ne fait toujours pas consensus et les violences ne se sont pas encore arrêtées. Dans son édition d'hier, le quotidien Le Parisien rapportait une «vendetta aveugle contre un ex-bastion de Kadhafi». «Comme à Syrte, des milices poursuivent leurs expéditions punitives, notamment dans la ville de Touarga, ex-bastion de Kadhafistes, où sont revenus des habitants qui ont eu le malheur d'afficher leur soutien au ‘’Guide’’ durant le conflit. Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, ces miliciens tirent sur des habitants non armés, procèdent à des arrestations arbitraires et torturent des détenus. Pour HRW, ces actes de vengeance ‘’portent aujourd'hui atteinte au but même de la révolution libyenne’’». La directrice de l'ONG au Moyen-Orient, Sarah Leah Whitson, en appelle à la nouvelle autorité du pays, le Conseil national de transition (CNT), pour placer ces milices armées sous un commandement unique et permettre aux partisans de Kadhafi d'être jugés par la loi et non pas par les armes. Ces mêmes milices auraient aussi commis des exactions à Syrte, notamment en exécutant de façon sommaire des partisans de Mouammar Kadhafi. 
Par Nabil Benali

Les Débats, 2/11/2011

mardi 1 novembre 2011


France 24

L'arrivée de Seïf al-Islam Kadhafi fait craindre une nouvelle rébellion touareg

L'arrivée de Seïf al-Islam Kadhafi fait craindre une nouvelle rébellion touareg

Sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, le fils de Mouammar Kadhafi pourrait ranimer la rébellion touareg dans le nord du Niger si son entrée dans le pays n'était pas négociée au mieux par les autorités nigériennes.

Par Dépêche (texte)
 
REUTERS - Le Niger risque de ranimer la rébellion des touaregs dans la partie désertique du nord du pays s'il négocie mal l'entrée sur son sol de Saïf al Islam, fils de Mouammar Kadhafi, estime un responsable des opérations humanitaires, dimanche.
Saïf al Islam se trouverait actuellement dans une zone montagneuse au sud de la Libye à la frontière avec l'Algérie et le Niger occupée par les touaregs qui vouent une fidélité à son père défunt pour le soutien qu'il leur avait témoigné dans leur insurrection.
Le Niger, qui dépend de l'aide internationale, n'a pas confirmé la présence d'Al Islam sur son territoire mais il a fait savoir qu'il respecterait ses engagements auprès de la Cour pénale internationale qui a lancé un mandat d'arrêt contre le fils de Kadhafi.

LE RETOUR DES COMBATTANTS MALIENS DE KADAHFI

"Si le gouvernement décide de le livrer (à la CPI), l'opinion nationale doit être consultée pour s'assurer que cela ne va pas créer de nouvelles tensions", estime Moustapha Kadi, coordinateur de l'action des ONG au Niger.
"Nous venons juste d'en terminer avec une rébellion. Nous ne souhaitons pas un nouveau conflit dans le Nord. Nous ne souhaitons pas de nouveaux enlèvements d'Occidentaux, ni d'attaques contre les bâtiments gouvernementaux", dit-il.
"Si la question du fils de Kadhafi n'est pas réglée correctement, cela pourrait déclencher des situations ingérables", poursuit-il.
Grâce à des négociations menées en partie sous la houlette de Kadhafi, le Niger et son voisin le Mali ont réussi en 2009 à conclure un accord de paix précaire avec les rebelles touaregs après deux années d'insurrection.
Mais depuis, les autorités de Niamey ont dû faire face à une multiplication des actions de groupes liés à Al Qaïda contre des ressortissants occidentaux dans la partie nord du pays qui abrite des mines d'uranium.
En 2010, un coup d'Etat a été mené par les soldats qui ont ensuite restitué le pouvoir aux civils au mois de mars.
Les sympathies pour Kadhafi se sont exprimées d'une manière plus évidente récemment, en particulier dans la ville d'Agadès où des centaines de personnes se sont rassemblées cette semaine dans la principale mosquée de la ville pour rendre hommage à la mémoire du dirigeant libyen défunt.
Des habitants interrogés par Reuters ont affirmé qu'ils étaient prêts à donner l'abri à Saïf al Islam et qu'ils manifesteraient s'il était extradé vers La Haye.
Le Niger a déjà accueilli plusieurs fidèles de Mouammar Kadhafi dont son fils Saadi qui n'est pas visé par la CPI. Niamey n'exclut pas de remettre Saadi aux nouveaux dirigeants
libyens mais seulement après avoir obtenu l'assurance qu'il bénéficiera d'un procès équitable.
"La manière dont Kadhafi a été exécuté suggère qu'il n'y a pas de preuve qu'il bénéficiera d'un jugement équitable", ajoute Kadi.
Selon lui, si Saïf al Islam sollicite l'asile du Niger, la décision devra prendre en compte les aspects humanitaires et les conséquences pour la sécurité du pays.
"Le gouvernement est libre d'étudier cela sans exclure la requête de la CPI. Nous devons privilégier les intérêts du Niger", a-t-il dit.

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Arrestations au sein des indignés de l'Azawad au nord Mali

La société civile des régions du Nord invite le gouvernement malien à retirer les militaires qui se comportent en véritables colons ou envahisseurs dans ces régions.Il faut aussi rappeler à la police malienne comme à l'armée que manifester de façon pacifique est  un droit inscrit dans les loi et la constitution malienne.Le gouvernement malien reste abonné à la répression aveugle et démesuré  des civils comme à l'accoutumé dans l'Azawad , démontrant une fois de plus son mépris des libertés citoyennes et de la démocratie dépassé comme ses ex voisins ben ali,moubarak et kadafi.Pour Info: Nos deux jeunes frères qui étaient au commissariat de police de kidal, viennent à l’instant de quitté pour le camps militaire 1 de la ville de kidal. Désormais ils sont entre les mains de l’armée malienne. 

Nous demandons à toutes les opinions et bonnes volontés de ne pas laisser passer ces arrestations arbitraire sous silence, nous demandons la libération immédiate  de nos frères.


EDWEGH EHADH

Arrestations arbitraires du regime malien à l'encontre des jeunes Touaregs azawadiens.

Baye AG Hatan et Mohamed AG Assikadey sont encore aux mains des policiers au commissariat de kidal selon nos sources. Le troisième jeune homme est à la gendarmerie de Kidal sans autre info pour l'instant. 

Nous dénonçons ces arrestations arbitraire et demandons la libération de nos amis dans les plus brefs délais.


MNLA

Premières images de la Manifestation pour l'INDEPENDANCE DE L AZAWAD

  • FB

  • il y a environ une minute
    Mossa Ag
    • La manifestation prévue pour le 01 Novembre (Date de la création du MNA qui est devenu depuis le 15 Octobre en fusion avec d’autres mouvements de l’Azawad le MNLA) dans la ville de Kidal c'est bien passer dans l'ensemble avec une sortie massive de la population environ entre 500 et 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui à Kidal. Il y a eu aussi des manifestations dans d’autres villes Abeibara, Tin Essako, Ménaka, Tidermene, Alata, Léré, Talatayte, Ber, koyguima, Tessit, Gossi etc... A Kidal trois jeunes auraient été arrêté et sont toujours détenu dans les locaux de la police à Kidal selon toujours les sources sur place, parmi les jeunes arrêté ; il y a Baye AG Hatan et Mohamed AG Assikadey.

      Nous tenons à dénoncer l'arrestation arbitraire de trois manifestants à Kidal.

      Nous allons publier des vidéos et des photos dans les heures qui viennent.
A LA UNE ACTUALITÉ
 

Nord du Mali : La population manifestera aujourd’hui pour l’indépendance de l’Azawad

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le 01.11.11 | 01h00 11 réactions

Le Mouvement pour la libération de l’Azawad a appelé la population de Kidal, Gao et Tombouctou à manifester aujourd’hui,
dans toutes les villes et villages, pour l’indépendance de l’Azawad. Par peur de débordements, les autorités ont dépêché d’importants dispositifs de sécurité. Ce qui fait craindre le pire dans cette région, désormais la plus militarisée de tout le champ du Sahel.

La chute d’El Gueddafi et le retour de ses loyalistes vers leurs pays d’origine, notamment le nord du Mali, créent une situation de pré rébellion, où le bruit des bottes et des armes se fait déjà entendre. La création, le 16 octobre dernier, du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) qui a réussi à fusionner des groupes de militants pour l’autonomie de la région, n’a qu’un seul objectif : «chasser les occupants» de ce territoire que Bamako a abandonné aux mains des terroristes d’Al Qaîda, des réseaux de narcotrafiquants et de bandits en tout genre.
Très vite, le Front démocratique pour l’autonomie de l’Azawad (FDAPA) qui était contre le principe de la «libération» du Nord, a fini par rejoindre la coalition en la saluant. Il a d’ailleurs appelé toutes les communautés du Nord, sans exception, à en faire de même, car, a-t-il noté, «l’ère est venue pour l’Azawad de réclamer son indépendance» affirmant que «le MNLA est et reste le seul mouvement qui rassemble toutes les communautés de Tombouctou, Gao et Kidal qui conduira dans l’unité à la libération de l’Azawad». Ce même front avait annoncé l’arrivée de combattants de la division de Bani Walid, dirigée par le colonel Ag Makadaye, comme pour avertir des moyens militaires dont il dispose et qui pourraient largement dépasser ceux de l’armée malienne.
Une autre organisation, le Front patriotique arabe de l’Azawad (FPAA), a elle aussi annoncé son ralliement au MNLA, renforçant les rangs des «indépendantistes». Des campagnes de sensibilisation de la population sur son «avenir dans le nouveau contexte» que connaît la région ont été organisées «afin de renforcer les rangs». Ces activités se sont terminées par un appel à des marches pacifiques, prévues aujourd’hui dans toutes les villes et villages de la région de l’Azawad. La date du 1er novembre pour une telle manifestation n’est pas fortuite ; elle coïncide avec le premier anniversaire de la création du Mouvement national de l’Azawad (MNA), à savoir la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2010.
Les marches sont prévues simultanément à Kidal, Gao et Tombouctou. nDans une déclaration rendue publique dimanche dernier et placardée partout au nord du Mali, le MNLA a appelé à «une sortie massive de toutes les populations de l’Azawad, Songhoy, Peulhs, Arabes et Touareg, ainsi que tous les amis(es) et sympathisants de ce peuple pour réclamer l’indépendance de l’Azawad».  La réaction des autorités maliennes ne s’est pas fait attendre. Des colonnes entières de blindés militaires ont pris le chemin du nord «pour répondre à une préoccupation majeure liée à la sécurité», a indiqué une source officielle reprise par la presse malienne. Avec un arsenal de guerre aussi important, une paupérisation galopante de la population et la prolifération de toutes les activités de contrebande, de terrorisme et de trafic de drogue, le tout nouveau mouvement «indépendantiste» risque d’embraser toute la région.
Pour cette journée du 1er novembre, beaucoup craignent le pire au cas où des affrontements avec les forces de sécurité avaient lieu.
A Bamako, des forces occultes poussent au pourrissement de la situation au nord, dans le seul but de repousser l’échéance de l’élection présidentielle, prévue en juin 2012, à une date ultérieure, afin de prolonger le dernier mandat de Amadou Toumani Touré. Vrai ou pas, la situation dans ce no m’ans land occupé par Al Qaîda est au rouge, en dépit du fait que tous les regards restent braqués sur les événements qu’il connaît depuis l’exécution d’El Gueddafi, celui qui protégeait et finançait les Touareg dans l’espoir de voir naître un jour le royaume du Grand Sahara qu’il dirigerait en tant que roi. En tout état de cause, si le bruit des bottes et des armes ne se tait pas, aucun des pays riverains ne sera épargné et la zone «s’afghanisera» inévitablement....
Salima Tlemçani

Libye : Abdel Rahim al-Kib élu Premier ministre par intérim dès le 1er tour

La poignée de main entre le nouveau Premier ministre Abdel Rahim al-Kib (g) et le président du CNT Moustapha Abdeljalil (d)
La poignée de main entre le nouveau Premier ministre Abdel Rahim al-Kib (g) et le président du CNT Moustapha Abdeljalil (d)
AFP PHOTO / MARCO LONGARI

Par RFI
Abdel Rahim al-Kib a été élu lundi soir Premier ministre du gouvernement de transition en Libye par les membres du Conseil national de transition (CNT). Cet ingénieur originaire de Tripoli qui a vécu aux Etats-Unis et dans les pays du Golfe a été élu au premier tour parmi cinq candidats après avoir recueilli 26 voix sur 51 votants. Il avait rejoint l’ex-rébellion à Benghazi dès le mois de mai et semble avoir un établi un plan clair pour poursuivre la transition.

Le vote a débuté aux alentours de 17h40 TU, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, étant le premier à déposer son bulletin dans l'urne. « Ce vote prouve que les Libyens sont capables de construire leur avenir », a-t-il lancé après avoir participé à ce scrutin qui intervenait le jour même de la fin officielle de la mission de l'Otan en Libye.

NOTRE DOSSIER SPÉCIAL
Dix candidats étaient en lice dimanche 30 octobre mais cinq se sont retirés lundi, dont Abdel Hafez Ghoga, le vice-président du CNT. Les quatre autres candidats étaient Ali Tarhouni, « ministre » du Pétrole et des Finances de l'exécutif provisoire, Idriss Abou Fayed, ancien opposant emprisonné sous le régime de Mouammar Kadhafi, Ali Zidane, représentant du CNT en Europe, et Moustapha al-Rojbani, un universitaire installé à l'étranger.
Un gouvernement sous deux semaines
Abdel Rahim al-Kib, le Premier ministre par intérim, a vécu plusieurs années en exil. C'est un ingénieur, professeur d'université, qui a beaucoup enseigné aux Etats-Unis ainsi que dans les pays du Golfe. Il a notamment vécu à Abu Dhabi où il s'occupait également de la diaspora libyenne dans la région. Il est rentré en Libye au mois de mai mais à Benghazi auprès de l'ex rébellion pour s'opposer de l'intérieur au régime de Mouammar Kadhafi.
Il aurait présenté lundi après-midi un calendrier très clair et précis de la transition et c'est ce qui a manifestement séduit ceux qui ont voté pour lui. Il a désormais deux semaines pour former son gouvernement. Ce cabinet sera chargé de préparer ensuite l'élection d'une Assemblée constituante, dans un délai de huit mois maximum. En attendant, le président du CNT Moustapha Abdeljalil et les membres du conseil de transition restent en poste.
(avec AFP)
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