jeudi 14 octobre 2010

Niger : malaise au sein de la junte au pouvoir ,Salou Djibo, le chef de la junte au Niger aurait procédé à l’arrestation du colonel Abdoulaye Badié.

Niger
Sia Kambou/AFPPar RFI

Depuis trois jours, la capitale du Niger vit sous tension. Le colonel Abdoulaye Badié, numéro deux de la junte, aurait été arrêté. Le poste de secrétaire permanent qu’il occupait a été supprimé. Des officiers auraient également été entendus. Des soupçons de tentative de déstabilisation de la junte seraient à l'origine de ces actes.
Que se passe t-il au sommet de l’Etat nigérien ? A Niamey, on évoque un malaise profond, et les dernières soixante-douze heures ont été marquées par une très forte tension. Au matin du 13 octobre, la deuxième personnalité du régime, le secrétaire permanent de la junte militaire, le colonel Abdoulaye Badié, a été mis aux arrêts. D’autres officiers seraient entendus.

Mutisme des autorités

De bonne source, on reprocherait au colonel Badié et à ces quelques officiers d’avoir tenté de déstabiliser la transition militaire. Mercredi 13 octobre 2010 au soir, le mutisme était total du côté des autorités en place.
Cependant, il faut rappeler que le général Salou Djibo, le patron de la junte, a, par décret il y a trois jours, limogé le chef de la garde nationale, supprimé le poste de secrétaire permanent qu’occupait donc le colonel Abdoulaye Badié et réactivé la Cour de justice militaire.
Alors, y a-t-il eu complot contre Salou Djibo pour l’évincer de la transition ? C’est le 6 avril 2011 que le pouvoir doit être remis au civil.

mercredi 13 octobre 2010

13/10/10


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Le Niger élu au conseil des gouverneurs de l’AIEA

Niger

Le Niger élu au conseil des gouverneurs de l’AIEA
Publié le 13 octobre 2010 à 11h47
photo: presidente d'Areva et l'e x ministre nigerien des mines et de l'energie

(PANA) - Le Niger a été élu au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à l’issue de la 54ème session ordinaire de la conférence générale de l’organisation à Vienne, en Autriche, a indiqué ce mardi le ministre nigérien des Mines et de l’Energie, Me Souleymane Abba.
Selon M. Abba, occuper un siège au conseil des gouverneurs de l’AlEA offre au Niger, grand producteur d’urani um, une place de choix pour ?uvrer activement à la promotion de l’utilisation pacifique des techniques nucléaires et au renforcement du cadre légal interna tional y afférant.
« Avec la mise en exploitation du gisement d’Imouraren à l’horizon 2013 qui portera la production nationale à 11 000 tonnes d’uranium, le Niger deviendra un partenaire priv ilégié dans la filière uranifère », a-t-il affirmé.
Producteur d’urani um depuis 40 ans, le Niger a mis en place une politique ambitieuse visant d’une part à diversifier ses partenaires et d’autre part à lancer un programme électronucléaire pour répondre à ses besoins énergétiques et à ceux de la sous-région, rappelle-t-on.
Au cours de son mandat, le Niger entend défendre dans son intérêt et celui des autres pays africains l’accès aux sciences et techniques nucléaires, notamment dans les domaines concernant la santé (cancer thérapie), l’énergie, l’agriculture et la protection de l’environnement, a souligné le ministre nigérien des Mines et de l’Energie.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, qui est une institution spécial­isée des Nations unies dans les ques tions nucléaires, comprend 152 Etats membres. Le Conseil des gouverneurs (35 Etats membres) est l’organe d’orientation et de décision de l’AIEA.

Réunion d'experts anti-terroristes au Mali où Aqmi détient sept otages

Réunion d'experts anti-terroristes au Mali où Aqmi détient sept otages

De Stéphane BARBIER (AFP)
photo :Droukdel Emir d'Aqmi

BAMAKO — Des experts de la lutte anti-terroriste des pays du G8 ont entamé symboliquement mercredi une réunion à Bamako, capitale d'un pays dont la partie nord est un des théâtres d'opération d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui y détient sept otages, dont cinq Français.
Que ces experts se réunissent au Mali à ce moment précis pour étudier les moyens de renforcer la lutte anti-terroriste, "est une marque d'estime et de confiance", a déclaré Moctar Ouane, ministre malien des Affaires étrangères, à l'ouverture des travaux d'experts du Groupe d'action contre le terrorisme du G8 (GACT).
Une réunion de deux jours élargie à plusieurs pays de la bande sahélo-saharienne et d'Afrique de l'Ouest, ainsi qu'à l'ONU, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'Algérie, pays le plus puissant de la bande sahélo-saharienne, a boycotté la rencontre à laquelle participe son plus grand rival régional, le Maroc.
Alger, qui a régulièrement critiqué Bamako par le passé pour son laxisme à l'égard d'Aqmi, considère en outre que la lutte contre cette organisation est l'affaire des seuls pays du Sahel et ne souhaite pas l'implication de pays qui y sont étrangers.
"Je suis attristée par les circonstances qui nous réunissent aujourd'hui, la menace constante et inquiétante du terrorisme", a déclaré Virginie Saint-Louis, ambassadrice du Canada à Bamako, présidente de la rencontre.
La diplomate canadienne a rappelé l'attentat commis le 1er octobre à Abuja lors de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance du Nigeria (12 morts) et l'enlèvement mi-septembre, dans le nord du Niger, de sept étrangers (cinq Français, un Malgache et un Togolais), transférés dans le nord-est du Mali où ils sont retenus en otage par Aqmi.
"Aqmi ne respecte pas plus les frontières qu'elle ne respecte les règles internationales, la souveraineté nationale ou, bien sûr, la vie de gens innocents", a noté l'Australien Mike Smith, directeur exécutif du comité contre le terrorisme de l'ONU.
"Au contraire, Aqmi exploite l'existence des frontières" en implantant "des abris et des camps d'entraînement dans les coins reculés de la région, d'où elle lance des attaques dans les territoires d'autres pays," a-t-il souligné.
Selon lui, "le seul moyen pour les Etats du Sahel d'être capables de contrer cette menace de manière efficace sur le long terme", c'est d'agir "collectivement" par une "coopération opérationnelle dans des domaines comme le renseignement" et "le contrôle des frontières".
Il a également encouragé ces Etats à travailler avec des puissances "en dehors de la région" et à construire "une confiance mutuelle par le biais d'exercices et d'entraînements communs".
Le manque de coopération régionale dans la lutte anti-Aqmi et les réticences à l'égard de l'implication de pays comme la France ou les Etats-Unis, favorise les activités d'Aqmi qui commet attentats et enlèvements dans le Sahel, mais est également soupçonnée d'entretenir des liens avec d'autres groupes radicaux islamistes en Afrique de l'Ouest.
La multiplication des activités d'Aqmi semble avoir cependant entraîné une prise de conscience dans ces pays sur la nécessité de s'entendre face au groupe.
Fin septembre, en l'espace de quatre jours, les états-majors des armées du Mali, du Niger, de l'Algérie et de la Mauritanie se sont réunis à Tamanrasset (sud de l'Algérie) où a été établi un commandement militaire conjoint, et ont créé à Alger un centre conjoint du renseignement.



Copyright © 2010 AFP.

lundi 11 octobre 2010

Aqmi exigerait de la France l'abrogation de la loi sur la burqa

Aqmi exigerait de la France l'abrogation de la loi sur la burqa
Le Point.fr
photo:Aqmi


DUBAI (Reuters) - Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclame l'abrogation de la loi sur l'interdiction du voile islamique intégral en France, la libération d'activistes et sept millions d'euros en échange de la libération des sept otages français et africains enlevés au Niger, rapporte lundi la chaîne de télévision Al Arabia.
"Les ravisseurs ont des exigences irréalistes que le Mali et la France ne peuvent pas accepter (...), dont le retrait de l'interdiction du voile intégral en France et la libération de certains éléments du groupe détenus en France, en Mauritanie et dans d'autres pays", rapporte Al Arabia, qui dit s'appuyer sur des sources informées anonymes.
Les premiers contacts entre Aqmi et des chefs locaux au Mali ne sont "pas encourageants", en raison de la nature de ces exigences, ajoutent ces sources citées par la chaîne d'information arabophone.

À Paris, le ministère français des Affaires étrangères n'a pas souhaité commenter ces informations
"Comme vous le savez, la discrétion est une condition indispensable à l'efficacité de notre action", a-t-il dit lors d'un point de presse électronique. "Nous ne commentons pas les nombreuses rumeurs qui surgissent depuis l'enlèvement et dont la plupart sont absurdes ou infondées", ajoute-t-il.
Selon Al Arabia, Aqmi réclame également un million d'euros par otage. Cinq Français dont une femme, ainsi qu'un Togolais et un Malgache, employés du groupe nucléaire français Areva et d'un sous-traitant du groupe de travaux publics Vinci, ont été enlevés le 16 septembre dans le nord du Niger avant d'être conduits au Mali voisin.

INQUIÉTUDE POUR LA FEMME RETENUE EN OTAGE

Les exigences formulées selon Al Arabia par Aqmi interviennent au moment où le sort de la seule femme otage, Françoise Larribe, suscite l'inquiétude. Elle souffrirait d'un cancer et aurait besoin de soins réguliers.
"Françoise Larribe a effectivement subi une chimiothérapie en France", a déclaré un responsable d'Areva au Niger, qui a demandé à ne pas être identifié.
"D'après ce que j'ai retenu des échanges avec son époux, avant le rapt, elle avait développé une sorte de foyer infectieux et les médecins travaillaient à lui éviter la métastase", a-t-il ajouté. "Son mari disait qu'elle allait retourner en France pour le contrôle et le suivi.

Aqmi dit avoir exécuté en juillet dernier le travailleur humanitaire français Michel Germaneau, âgé de 78 ans, en déclarant agir en représailles d'un coup de main de militaires français et mauritaniens contre un de ses camps au Mali.
Fin septembre, la France s'était déclarée prête à discuter avec les ravisseurs des sept otages du Niger tout en précisant n'avoir reçu aucune demande de leur part.

Jeudi dernier, le Conseil constitutionnel a levé le dernier obstacle à l'interdiction dans tout l'espace public français du voile islamique intégral - niqab ou burqa.



Firouz Sedarat, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, avec Patrick Vignal, édité par Gilles Trequesser

Idebir Ahmed. Amenokal des Touareg : « Le Sahara algérien est très convoité... »

El Watan (Algérie) 11 octobre 2010

Idebir Ahmed. Amenokal des Touareg : « Le Sahara algérien est très convoité... »
lundi 11 octobre 2010
photo:Tamanrasset



La situation sécuritaire au sud du pays inquiète, l’amenokal des Touareg, Idebir Ahmed, dans l’entretien qu’il nous a accordé chez lui à Tamanrasset, revient sur les « manipulations » de certains pays voisins et affirme que la question du Sahara algérien a été tranchée avant l’indépendance du pays.



L’amenokal dément catégoriquement la présence militaire américaine dans la région et nie toute relation avec le président libyen, El Gueddafi. Selon lui, de nombreuses personnes étrangères ont été inscrites au fichier de la région, dans le but de rendre la situation impossible à maîtriser. L’amenokal alerte sur les « conséquences graves » de la marginalisation de la population locale et reconnaît, dans la foulée, « la difficulté » de contrôler les jeune Targuis, « plus exigeants et moins réceptifs » que leurs aînés. Il décrit une situation inquiétante à cause de l’activité des terroristes et surtout ses conséquences sur le tourisme saharien qui fait vivre un large pan de la société.



Entretien :



Le Sud algérien est classé par les Français comme une zone dangereuse tout autant que le nord du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Pensez-vous que c’est le cas ?



Les problèmes liés à la sécurité ne touchent pas le Sud algérien. Ils sont au-delà de la frontière. Vous avez remarqué que depuis l’enlèvement des 32 touristes allemands et autrichiens en 2003, Dieu merci, il n’y a plus jamais eu d’autres prises d’otages grâce aux services de sécurité et à la population locale. Nous faisons tout notre possible pour que la région reste paisible. Entre l’Algérie et le nord du Mali, il y a une grande différence. Là-bas les gens sont des laissés-pour-compte. Ils n’ont absolument rien. La misère pèse lourdement sur leur quotidien. Ce qui n’est pas le cas dans notre pays.



Pourtant les activités terroristes sont aux portes de l’Algérie. Ne craignez-vous pas que la situation déborde sur le territoire algérien et que des attaques, comme celle qui a visé les 11 gardes-frontières à Tinzaouatine, puissent être rééditées ?



Je ne le pense pas. Tous nos efforts sont concentrés sur la situation sécuritaire. Mais croyez-moi, cela devient de plus en plus difficile. Pour l’instant, nous pensons maîtriser la situation sur le terrain, mais ce n’est pas évident de se faire entendre comme avant. Les jeunes d’aujourd’hui sont plus exigeants et moins réceptifs. Cependant, nous avons réussi quand même à faire réfléchir les jeunes de Djanet, qui ont, il y a quelque temps, pris les armes, et convaincus de la nécessité de se rendre et d’utiliser des moyens pacifiques de revendications sociales. Il y en a qui ont pu décrocher des postes de travail et d’autres qui attendent. Nous espérons que toutes les promesses faites à l’époque seront respectées. Nous ne voulions pas que la situation nous échappe de la sorte. Mais comme je l’ai expliqué plus haut, les jeunes de maintenant sont moins réceptifs qu’avant…



Pourquoi, selon vous, les jeunes ne vous écoutent plus comme avant ? Est-ce parce que vous n’êtes plus à l’écoute de leurs préoccupations ou parce qu’ils ne se reconnaissent plus du modèle de vie que vous incarnez ?



Avant la parole était unifiée et se répandait comme un éclair. Quand un mot est dit, il est tout de suite entendu partout au sein de la communauté qui était, faut-il le rappeler, homogène. Mais, aujourd’hui, celle-ci n’est plus comme avant. Nous avons les 48 wilayas et une quarantaine de pays africains qui vivent dans la région. Comment voulez-vous que nos jeunes ne soient pas influencés par cette nouvelle donne. Avant, les parents étaient responsables des agissements de leurs enfants et lorsqu’ils étaient interpellés, la réaction était immédiate.
Aujourd’hui, il est difficile de surveiller les enfants ou de les obliger à respecter un ordre établi par la communauté. En tant que notables, nous concentrons tous nos efforts à ce volet, afin d’éviter les dérapages. Il faut reconnaître que, dans le passé, le territoire était partagé entre les tribus et rien ne se faisait sans l’avis des chefs. Durant cette période, les Touareg étaient les gardiens des lieux, de la faune et de la flore. Il était impensable pour un Nigérien ou un Malien de venir arracher l’armoise ici chez nous. Aujourd’hui, cette herbe médicinale est exploitée à grande échelle et nous n’avons pas le droit d’arrêter les auteurs, de peur d’avoir des problèmes avec les services de sécurité. Pourtant, il s’agit bel et bien d’une plante qui a une importance capitale chez la communauté et elle est en voie de disparition dans certains endroits.



Certains accusent les Touareg de pratiquer la contrebande et surtout de servir de guides aux terroristes ou de mercenaires dans les prises d’otages. Qu’en pensez-vous ?



De quels Touareg parlez-vous ? Algériens, nigériens, mauritaniens, maliens ou libyens ? Dites-nous où sont ces contrebandiers ou ces terroristes targuis et nous vous donnerons la réponse. Toutes ces nationalités vivent ici à Tamanrasset. Pouvez-vous les différencier ? Il n’y a que ceux qui les connaissent qui en sont capables. Mais pour les autres, ce sont tous des Touareg algériens et donc, qu’ils soient des autres régions du Sahara, cela ne change en rien leur position. Des enlèvements ont eu lieu à Arlit, en territoire nigérien, pourtant, lorsque vous entendez les médias, on parle beaucoup plus de Tamanrasset. Il est vrai que des membres de notre communauté se trouvent entre le nord du Mali et celui du Niger.
Ils y sont pour le commerce, pas parce qu’ils souffrent de la misère. Ils s’y rendent soit pour le pâturage soit pour vendre. Ils n’y vont pas pour voler ou trafiquer. Mieux, beaucoup font travailler les gens là-bas. J’ai été récemment au Niger et j’y ai rencontré bon nombre d’entre eux. Leur seule préoccupation est de pouvoir s’inscrire sans problème auprès de notre consulat. En dépit des problèmes que vit la région, au même titre d’ailleurs que les autres wilayas du pays, les Touareg n’ont jamais rêvé d’une université à Tamanrasset ou d’une station qui ramène de l’eau de 700 km, pour alimenter toute la communauté. C’est un acquis considérable et nous en sommes vraiment reconnaissants.



Pourtant il y a bien eu des Targuis impliqués dans le terrorisme et dans la contrebande ?



Ils sont rares et ne peuvent représenter la communauté. Les autres ont fini par apprendre notre langue et nos habitudes. Qui leur a permis d’être parmi nous ? Un vrai Targui n’accepterait jamais que son fils soit un contrebandier ou un terroriste. Cherchez bien la vraie identité des trafiquants et des fraudeurs et vous allez vous rendre compte que l’écrasante majorité vient d’ailleurs…



Ne pensez-vous pas que l’oisiveté peut aussi pousser les jeunes Targuis à rejoindre les rangs des contrebandiers ou des terroristes ?



C’est ce que disent ceux qui ne connaissent pas la région. Ce n’est pas à cause du manque de travail que nous détruisons notre pays. Le terrorisme et la contrebande sont des activités dangereuses qui compromettent l’avenir de la communauté.



De nombreux ressortissants installés à Tamanrasset réclament leurs papiers d’identité. Ils vivaient en nomades dans la région du Sahel avant de se fixer. Sont-ils réellement des Touareg algériens ?



Je ne nie pas l’existence d’Algériens oubliés, mais pas comme que les médias présentent les faits. Qu’ils nous donnent la liste des noms qui veulent la nationalité et nous allons nous charger de les défendre. Chez nous, chaque tribu touareg reconnaît les siens. Il n’y a jamais eu d’intrus parce que dans chaque commune, il y avait une commission chargée de la naturalisation, constituée des représentants de toutes les tribus touareg. Aucun papier ne pouvait être délivré sans l’avis de cette commission. Mais depuis sa disparition, il y a des années, les inscriptions se font au niveau des tribunaux, sans se référer aux représentants des tribus. De nombreuses personnes étrangères ont été portées sur le fichier national algérien.



Pensez-vous que cette politique a été délibérée dans le but de casser cette cohésion communautaire ?



Je reste convaincu que cela a été fait exprès dans le but de rendre la situation impossible à maîtriser. Nous connaissons tous ceux qui demandent la nationalité algérienne. Nous avons la liste de tous ceux qui sont venus durant les années 1981-82-83, à la suite de la grande sécheresse qui a sévi dans la région du Sahel. Avant, lorsqu’une seule personne s’introduisait du côté de l’Askrem, quelques heures plus tard, les gendarmes étaient informés et se déplaçaient sur les lieux pour s’enquérir de cette présence. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, parce qu’il y a plus d’étrangers dans la région que de Touareg. La cohabitation entre eux est plus formelle que réelle…



Pensez-vous que cet état de fait a aidé les terroristes et les contrebandiers à avoir des complices dans la région ?



Lorsque qu’on propose à un chauffeur salarié la somme d’un milliard de centimes en contrepartie d’un convoyage de marchandise d’une ville à une autre, n’espérez pas avoir un refus. L’offre est vite acceptée. Elle attire même tous les jeunes. Nous faisons tout pour les sensibiliser et les maintenir loin de la portée des trafiquants…



Le président libyen, Mouammar El Gueddafi, a affirmé avoir rencontré l’ensemble des chefs des tribus touareg, algériens, maliens, mauritaniens, nigériens et libyens, pour les fédérer en un royaume du Grand Sahara. Qu’en pensez-vous ?



Le seul que nous reconnaissons en tant que président, c’est Abdelaziz Bouteflika, celui de tous les Algériens. Si Gueddafi veut nous inviter ou nous parler, il doit passer par son homologue et interlocuteur algérien, qui est Bouteflika. En 2005, après le décès de Akhamok, il voulait venir présenter les condoléances, il est passé par la présidence, et ce sont les services du ministère algérien des Affaires étrangères, qui nous ont informés. Il est donc important de rappeler que la région du Sahara algérien a un seul président, c’est Abdelaziz Bouteflika. Les Touareg algériens, qui constituent le cœur même de la communauté, n’ont rien à voir avec ces réunions que Gueddafi a tenues avec d’autres Touareg des pays voisins. Nous gérons nos problèmes avec les pouvoirs publics algériens, nos seuls vis-à-vis que nous connaissons.



Le même président a accusé l’Algérie d’avoir été à l’origine de la situation actuelle qui prévaut dans la région du Sahel. Quel est votre avis sur ces propos ?



C’est au président de la République de lui répondre et non à moi. Mais je peux vous dire que ceux qui ont aidé à une telle situation sont forts. Ils ont réussi à engendrer un climat d’insécurité qui compromet tout effort de développement dans la région. Nous avons vraiment peur des conséquences…



Comment voyez-vous la prise en charge de cette situation ?



J’ai toujours dit que s’il n’y a pas de coordination entre l’Exécutif et les élus, il y aura de graves problèmes dans la région. Il est de notoriété que le wali doit être au courant de ce que fait l’Etat et dont la population n’est pas au courant. Son rôle est de servir d’intermédiaire entre les structures de l’Etat et les citoyens, lesquels doivent être impliqués dans tout ce qui concerne la gestion de la collectivité.



Justement, le décret régissant les agences de voyages et de tourisme et promulgué au mois de juillet dernier a suscité la colère des professionnels du tourisme saharien, qui voient leur activité, dont dépend tout un pan de la population locale, menacée. Qu’allez-vous faire en tant que chef des tribus touareg et député de la région de Tamanrasset ?



J’ai été interpellé non seulement par les agences de la région, mais également par de nombreux guides et chameliers qui vivent du tourisme. Aujourd’hui même, deux chameliers de Tazrouk et Idles sont venus se plaindre également des sites touristiques qui ont été fermés et qui leur permettaient de faire vivre leurs familles. Le tourisme a été pour eux une aubaine, après la sécheresse qui a sévi pendant plus de six ans. Ils ont repris l’élevage du chameau pour l’utiliser dans les circuits de méhari. La fermeture de certains sites nous a un peu surpris, dans la mesure où le problème de sécurité se pose beaucoup plus au-delà des frontières.
Depuis 2003, après le rapt des 32 touristes, Dieu merci, il n’y a plu eu de touristes enlevés en territoire algérien. Nous sommes les gardiens de la région et nous restons très vigilants, car la sécurité est également notre problème. Les gens qui vivent du tourisme n’ont rien d’autre comme activité. Fort heureusement, cette année il y a eu une excellente pluviométrie qui va permettre à ceux qui ont perdu leur travail dans le secteur du tourisme de reprendre l’agriculture et l’élevage camelin. Nous savons tous que le tourisme est la seule activité qui nourrit toute la région. Nos potentialités sont énormes, il suffit de bien les exploiter pour que des pans entiers de la jeunesse ne basculent pas vers l’inconnu. Les préoccupations des habitants seront soumises aux autorités du pays et il y aura certainement une solution dans un avenir proche.



Pouvons-nous connaître votre avis sur cette information rapportée par la presse française, ces derniers jours, relative à l’existence d’une base de 400 militaires américains dans la région de Tamanrasset ?



Les seuls militaires qui se trouvent à Tamanrasset appartiennent à l’Armée nationale populaire (ANP). Nous n’avons jamais remarqué la présence de soldats autres que les nôtres. Une caserne de 400 hommes comme cela a été rapporté ne peut passer inaperçue. Nous sommes devant une manœuvre de propagande tendancieuse. Tamanrasset est à chaque fois associée par la presse étrangère à tout ce qui est mal vu.



Y a-t-il une explication à cette propagande ?



La seule explication est à chercher peut-être chez ceux qui n’ont jamais accepté l’algérianité du Sahara. Vous savez que les positions du Mali et du Niger diffèrent totalement de celle de l’Algérie, en ce qui concerne l’ancien colonisateur. Le Sahara algérien est très convoité et ses Touareg dérangent, parce qu’ils se reconnaissent de l’Etat algérien et n’obéissent qu’à l’Etat algérien. Il est important de rappeler que la question du Sahara algérien a été tranchée par nos aînés bien avant l’indépendance de l’Algérie. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons la remettre en cause.



Salima Tlemçani

L'otage française de l'Aqmi aurait besoin de soins

L'épouse du cadre d'Areva enlevée le mois dernier au Niger souffre d'un cancer, selon un intermédiaire, qui affirme qu'elle ne «peut plus rester longtemps sans soins».
Le Figaro.fr

Le sort de Françoise Larribe suscite de nombreuses inquiétudes. L'otage de l'Aqmi, enlevée au Niger le mois dernier avec son mari, un cadre d'Areva, et trois autres Français, souffre en effet d'un cancer et a besoin de traitements médicaux réguliers. «L'otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins», a ainsi déclaré dimanche un intermédiaire nigérien après avoir rencontré les ravisseurs dans le désert malien.
Les otages sont détenus dans la région de Timérine, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne. Ils ont été enlevés il y a bientôt un mois (dans la nuit du 15 au 16 septembre). Peu de temps avant d'être kidnappée, François Larribe aurait subi une chimiothérapie, a précisé l'entourage d'un médiateur malien, avant d'ajouter qu'elle méritait «un suivi». Les proches du couple Larribe avaient déjà fait part de leur inquiétude concernant Françoise qui venait de se faire soigner d'un cancer au moment de son enlèvement.
Après s'être entretenu avec les ravisseurs, l'intermédiaire nigérien a par ailleurs assuré que ces derniers étaient «ouverts à toute négociation», et qu'ils feraient «bientôt connaître leurs revendications». Le sort des otages reste toutefois «entre les mains de ‘toutes les tendances' d'Aqmi», ont-ils averti. Ils ont promis à l'intermédiaire nigérien qu'ils étaient «en vie et bien traités». Mais l'absence de prise en charge médicale de Françoise Larribe est problématique.

Michel Germmaneau n'avait pas pu être soigné

Le précédent otage français d'Aqmi enlevé au Niger, Michel Germaneau, avait lui aussi des problèmes de santé. L'humanitaire âgé de 78 ans avait déclaré dans un enregistrement audio adressé au président de la République Nicolas Sarkozy être cardiaque et ne plus avoir de médicaments pour son cœur. Les autorités françaises avaient annoncé après la mort de l'otage que toutes les tentatives de médiation médicale avec cette branche dure de l'Aqmi avaient échoué. Le corps de Michel Germaneau n'ayant pas été retrouvé, les causes précises de sa mort restent inconnues. Ses ravisseurs avaient affirmé avoir procédé à son exécution le 25 juillet en représailles à une opération militaire menée conjointement contre l'Aqmi par les forces militaires françaises et mauritaniennes en territoire malien.

Les cinq otages français seraient aux mains de la même branche de l'Aqmi, dirigée par Abou Zeid. Sur une photo diffusée le 30 septembre par les ravisseurs, l'homme, un des chefs les plus radicaux du groupe, apparaissait à visage découvert assis à côté des otages. C'est Pierre Camatte, un Français détenu pendant trois mois dans le désert malien, qui l'avait formellement identifié.

dimanche 10 octobre 2010

D'ex-rebelles touareg attendent de combattre Aqmi au Mali

D'ex-rebelles touareg attendent de combattre Aqmi au Mali



De Serge DANIEL (AFP) – Il y a 2 heures

KIDAL — Des membres de l'ex-rébellion touareg qui a déstabilisé le Mali dans les années 1990 et au début des années 2000, se disent désormais prêts à participer à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont des unités sont implantées dans le nord de ce pays.
"Nous n'attendons que le feu vert du gouvernement malien pour aller chasser Al-Qaïda de notre désert", affirme un ex-rebelle touareg qui, comme de nombreux autres, est dans l'attente de la formation "d'unités spéciales" chargées d?assurer la sécurité dans le nord du territoire malien.
La mise en place de ces "unités" est prévue par les accords de paix d'Alger, signés en juillet 2006 sous les auspices de l'Algérie par le gouvernement malien et l'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) qui rassemble différents groupes d'ex-rebelles touareg du Mali.
Il est prévu que ces "unités spéciales" soient composées d'anciens rebelles touareg, sous commandement de l'armée régulière malienne, et dont la formation a été assurée par le gouvernement algérien conformément aux accords d'Alger.
"Nous sommes prêts, nous attendons. En quelques semaines, nous allons régler le problème", affirme Ahmed Ag Achérid, qui fait partie de la centaine d'anciens combattants de la cause touareg impatients de rejoindre ces unités d'élite et d'en découdre avec les unités d'Al-Qaïda.
Les éléments d'Aqmi "viennent souvent s'abriter sur notre terrain que nous connaissons bien. Si nous sommes armés, nous pouvons rapidement leur régler leur compte", affirme Ahmada Ag Bibi, porte parole des ex-rebelles, député à l'Assemblée nationale du Mali.
"Aqmi veut salir l'image de notre région. Nous n'allons pas l'accepter", ajoute t-il, suivi en cela par ses anciens compagnons qui qualifient les membres de la branche maghrébine d'Al-Qaïda de "voyous" dont ils veulent se débarasser.
En référence à l'enlèvement mi-septembre dans le nord du Niger de sept otages (cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache), transférés dans le nord-est du Mali, l'un d'eux s'emporte: "prendre une femme en otage, prendre un civil en otage, pourquoi ? l'islam n'a jamais dit ça. Non!".

Du côté de l'administration de la région de Kidal (nord-est), on affirme que la mise en place des unités spéciales "ne saurait tarder".
"Il y a une commission de suivi des accords d'Alger qui travaille sur le dossier, et dans quelques semaines, tout devrait fonctionner", affirme un responsable du gouvernorat de Kidal, sous couvert de l'anonymat.
"Il faut accélérer la création des unités spéciales. Ces ex-rebelles touareg n'ont pas de travail", exhorte Ursule Tékiane, qui dirige une organisation non-gouvernementale d'aide à l'enfance dans le nord du Mali.
"Outre le fait qu'ils défendent aussi leur pays, c'est également une manière de les occuper, pour qu'ils n'aillent pas grossir les rangs des bandes armées qui sont nombreuses dans le désert", dit-elle. Certains touareg, minoritaires, sont en relation avec Aqmi.

Les Touareg, communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.

Selon le comité de suivi des accords d'Alger, les ex-rebelles peuvent être un "remède efficace" contre Aqmi dans le Sahara, car "ils connaissent bien la zone". "Ils sont chez eux. Ce sont des hommes aguerris qui peuvent compter sur la population locale pour les informer", note un des membres de ce comité.



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samedi 9 octobre 2010

La guerre des sables

La guerre des sables

7 octobre 2010 par Odile Tobner
L’enlèvement, revendiqué par un groupe d’Aqmi (Al Qaeda au Maghreb islamique), de sept otages, dont cinq Français, à Arlit au Niger, sur le site d’exploitation minière de la société française Areva, est un pas important franchi dans les hostilités qui ont pour théâtre la partie désertique de l’Afrique subsaharienne...
Il y a une longue liste d’enlèvements (lire page 5) d’Européens en Mauritanie, au Mali, au Niger depuis quelques années. Quatre membres d’une famille française, les Tollet, le Britannique Edwin Dyer et le Français Michel Germaneau ont été tués. Viser des touristes dans le désert ou des Européens isolés dans des localités de brousse est un objectif facile, à la portée du premier bandit venu. Le coup de main sur le site d’Areva est d’une toute autre dimension et sa signification est redoutable.
Il faut rappeler que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale le tiers monde paie au prix fort les enjeux impérialistes dans le monde. Les deux grandes puissances, Occident et Union soviétique, ne se sont respectées dans l’équilibre de la terreur que pour mieux se combattre dans les guerres de décolonisation. Le ravage du Viet Nam, avec ses millions de morts et les conséquences durablement mortelles des armes chimiques, a tragiquement illustré cet affrontement. Depuis la chute de l’Empire soviétique l’Occident continue avec les pays du Sud la guerre pour les ressources et pour le contrôle économique. Cette guerre peut être directe : les deux guerres d’Irak sont liées à l’exploitation du pétrole. Elle peut aussi se faire indirectement : de terribles conflits locaux, particulièrement en Afrique, au Soudan et dans l’Est de la République Démocratique du Congo (lire page 6), sont nourris par la compétition pour l’exploitation des richesses.
La Françafrique n’est qu’un compartiment de cette guerre de domination qui se perpétue dans ses métamorphoses. Le système françafricain a fonctionné imperturbablement, peut-on dire, dans l’ex-empire colonial. L’élimination de toute contestation est encore assurée assez facilement par les dictateurs locaux, au profit de la continuité de l’exploitation. Avec l’assaut sur un site d’Aréva, la puissance française se trouve mise en cause directement. C’est la conséquence tout à fait prévisible du néocolonialisme. Si la décolonisation avait eu lieu, Areva Niger, ci-devant Cogema, serait une compagnie nigérienne, dirigée et encadrée par des Nigériens. Elle aurait développé sur place la technologie de transformation du minerai en uranium. Le Niger exporterait dans le monde entier en son nom propre, son économie serait florissante, ses habitants jouiraient d’un niveau de vie suffisant. On est loin du compte.
Comment, dans le ramassis de miséreux qui forme la majeure partie des habitants du Niger, ne recruterait-on pas des combattants, à défaut d’avoir produit des ingénieurs ? La domination occidentale pourrait bien s’enliser dans les sables. Qui peut contrôler le Sahara sinon ses habitants ?
Faudra-t-il les exterminer tous – selon le programme préconisé par le Kurtz de Joseph Conrad – pour pouvoir continuer à exploiter en paix ? L’hypothèse est loin d’être impensable. Elle a toujours été dans la logique coloniale de la force et rien d’autre.
En attendant il n’y a plus de tourisme au Sahara. Finis les parcours de méditation dans l’immensité des sables qui étaient aussi, blague à part, une ouverture vers des relations enfin humaines. Ce n’est pas bien grave. Quant à l’exploitation, à laquelle il n’est pas question de renoncer, elle devra se faire sous contrôle militaire, ce qui suffit amplement à dire sa nature.
Qu’avons-nous à faire des discours parasites, tout ce caquetage qui noie la réalité !

http://survie.org/billets-d-afrique/2010/195-octobre-2010/

jeudi 7 octobre 2010

SAHEL Le point de vue d'un Touareg : "Arrêtez de faire l’amalgame entre mon peuple et les terroristes d’Aqmi"

05/10/2010 / SAHEL Le point de vue d'un Touareg : "Arrêtez de faire l’amalgame entre mon peuple et les terroristes d’Aqmi"
Photo:Assan Midal
Observateur Touareg de FRANCE 24/Niger



Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs du leader mondial de l'énergie nucléaire, Areva. Le rapt s’est déroulé sur le site minier d'Arlit, dans le nord du Niger. Selon des sources maliennes et françaises, et d’après la photographie authentifiée des otages diffusée sur Internet, il semble que ces sept personnes soient détenues dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.
Un ancien chef de la rébellion touareg dans les années 1990 a été appelé en renfort comme médiateur dans cette affaire. L’homme a atterri au Mail pour jouer de ses vieilles connexions avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), ancêtre d'Aqmi. Il connaît parfaitement la région de Kidal, terre de sa tribu, où évoluent les miliciens d'Abou Zeid, l'un des chefs présumés de l'organisation djihadiste. "Personne ne peut vivre dans ce désert sans qu'il le sache", affirme l'un de ses proches. Le rôle de ce négociateur a toutefois été démenti par le président malien, Amadou Toumani Touré.

Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, avait évoqué la possibilité que les ravisseurs des sept employés aient été des Touaregs agissant pour revendre les otages à Aqmi. Le 20 septembre, deux députés touaregs maliens originaires de Kidal et de Ménaka ont adressé une lettre à l'ambassadeur de France à Bamako pour lui faire part de leurs "vives protestations".

Contributeurs
Assan Midal

"Le grand problème qui explique tout, c'est le désœuvrement des jeunes"


Assan Midal est guide touareg dans le désert du Sahel. Il est actuellement à Nyamey, la capitale du Niger, où il s’occupe d’une ONG spécialisée dans l’éducation.


Aqmi et les Touaregs, ça n’a absolument rien à voir. Nous ne faisons que partager le même immense territoire. Les Touaregs sont des musulmans très modérés, très tolérants. Aqmi est une nébuleuse d’étrangers extrémistes qui sait jouer des faiblesses d’un territoire non contrôlé. Les jeunes Touaregs désœuvrés sont toutefois des cibles de recrutement faciles pour cette organisation. Alors quand ils quittent la rébellion armée, ces jeunes deviennent parfois des 'coupeurs de routes', des kidnappeurs à la solde de l’organisation terroriste. Il faut offrir un avenir à toute cette jeunesse du Nord du Niger, totalement rejetée et qui fait de mauvais choix par faiblesse.

C’est un problème d’identité avant d’être un problème politique

Certains disent qu’il existe une complicité. On ne peut pas dire le contraire et affirmer que ça ne nous concerne pas. Mais attention à l’amalgame. Ce problème est lié au mépris envers notre culture avant d’être un problème politique.
Je connais très bien Arlit, la ville où les cinq Français ont été enlevés. C’est une ville invivable. Il y a d’énormes problèmes de pollution, avec des exploitations à l’air libre dont les vents font circuler la poussière à 300 km alentour. C’est aussi une ville où la pauvreté est extrême, où la main-d’œuvre s’entasse dans des 'paillotes-bidonvilles'. Alors que la plupart des expatirés vivent dans de sublimes villas.

Qu’ils nous laissent vous protéger !

Je condamne cet enlèvement. Mais les Occidentaux sont protégés par des Togolais, des Malgaches, des Somaliens. À 90 % non locaux. Mais qu’ils nous laissent vous protéger ! Les Touaregs sont soigneusement écartés. Donnez-nous les moyens de contrôler cet espace sans loi que nous sommes les seuls à connaître. Donnez-nous les moyens d’assurer la sécurité contre Aqmi.

Les étrangers nous ont imposé des limites en achetant nos terres

Il faut bien comprendre que l’arrivée massive des Français d’Areva, des Chinois, des Sud-Africains, des Panaméens et des Indiens, tous venus extraire notre uranium et notre pétrole, est vécue par les Touaregs comme une invasion. Un corps étranger qui a changé notre vie, allant à l’encontre de notre culture très ancienne.
Les Touaregs ne vivent que grâce aux chameaux, aux moutons et aux chèvres qu’ils élèvent. Leur mode de vie est basé sur la liberté de leur troupeau, dont la seule limite est l’horizon. Or les étrangers nous ont imposé des limites en achetant nos terres. Les airs de pâturage se sont fractionnés et ont considérablement diminué. Sans compter la pollution liée à la production de l’uranium. De plus, cette année, la météo a joué contre nous et les Touaregs ont perdu beaucoup de bêtes.
Au début, les Touaregs pensaient qu’ils allaient profiter de l’arrivée d’Areva. Et puis plus les sociétés intensifiaient leurs activités, plus les travailleurs des pays alentours ont débarqué. Ce n’est pas de la main-d’œuvre locale qui travaille ici ! Le grand problème qui explique tout, c’est le désœuvrement des jeunes. Ils pourraient travailler ici si ce n’était pas de la main-d’œuvre étrangère qui était recrutée. Or ce sont souvent d’anciens combattants, qui se sont notamment battu dans les rangs de la rébellion touareg et qui sont déçus par leurs dirigeants. Alors ils partent en Libye ou en Algérie et ils font des bêtises.

Areva n’a jamais financé une seule école dans la région

Pour nous, la dame d’Areva [Anne Lauvergeon, PDG du groupe, ndlr], c’est la France. Et la France ne nous fait pas confiance. Les Français vivent avec nous depuis 40 ans et il faut du respect. Jamais un Touareg n’a enlevé un Français. On ne peut pas lutter contre la France. On peut juste réclamer le respect de nos droits. Demander à ce que les grandes puissances arrêtent d’ignorer complètement notre façon de vivre. Les Touaregs n’ont jamais pensé ni demandé à avoir accès à l’électricité ou à un four. Tous ce qu’ils veulent c’est une école, un dispensaire, un forage pour les animaux. Mais Areva n’a jamais financé une seule école dans la région. Ils pourraient aussi investir un peu dans la route Agadez-Arlit complètement impraticable...Ou lutter vraiment contre la pollution.
Je finirai par cette anecdote. Je suis guide dans le désert du Sahel. J’ai rencontré une famille de Belges qui voulait connaître les Touaregs. Je les ai emmenés dans une famille de nomades très pauvre qui avait à peine de quoi manger et qui les a pourtant reçus toute une semaine, la main sur le cœur. J’ai fini par apprendre que l’une des femmes de cette famille était la mère du responsable d’une grosse usine qui allait ouvrir. Et bien à la fin de ce séjour, la mère est venue me voir pour me dire que dès qu’elle rentrerai, elle demanderai à son fils de démissionner. Je ne sais pas s’il l’a fait."

Un mariage. Toutes ces photos sont prises et publiées avec l'aimable autorisation d'Assan Midal.


Assan Midal


Ce billet a été écrit en collaboration avec Paul Larrouturou, journaliste

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L’Aqmi nargue l’Afrique .Les armées africaines promptes seulement à la répression ?

L’Aqmi nargue l’Afrique

Les armées africaines promptes seulement à la répression ?
(AfriSCOOP Analyse)
photo: le colonel tanja ,ex president du Niger et sa garde prétorienne.

Aqmi (Al Qaïda pour le Maghreb islamique) a une fois pour toutes établi ses quartiers dans le Sahara. Sans que la forte mobilisation des armées des pays riverains de cette zone désertique l’en dissuade. Si les forces de défense et de sécurité des Etats africains ne peuvent pas bien défendre l’intégrité territoriale des Républiques dont elles dépendent, à quoi servent-elles alors ?
Dans le processus du maintien au pouvoir en Afrique des régimes illégaux qui n’ont que pour devise l’utilisation de la force brute, les forces de défense et de sécurité de ce continent occupent une place de choix. Souvent décriée car les composantes des grandes muettes du continent le plus pauvre du monde sont régulièrement dans le collimateur des défenseurs des droits humains. En Afrique d’expression francophone, l’on a encore en mémoire le tollé provoqué par l’invitation adressée à des contingents d’armées de cette partie du continent noir pour défiler sur les Champs-Elysées, à la faveur de la commémoration par Paris du « cinquantenaire des indépendances africaines ». Sassou N’guesso, Faure Gnassingbé, Ali Ben Bongo, Idriss Déby, Joseph Kabila, Blaise Compaore, etc. sont quelques célèbres noms de personnalités de premier plan d’Afrique à avoir bénéficié de façon macabre des services des hommes en uniforme de leurs pays respectifs.

Généralement, les grandes muettes du continent noir imposent leur loi envers et contre tous en dominant des adversaires qui sont soit mal organisés, ou tout simplement en mâtant dans de grands bains de sang leurs propres populations !! Les violentes et sanglantes présidentielles organisées respectivement au Togo et au Kenya en 2005 et 2007 ont offert à ces pays l’occasion de rentrer dans le “livre Guinness des victimes” de joutes électorales en Afrique, plusieurs décennies après les indépendances africaines : au moins 500 morts au Togo et 1.500 décès au Kenya.

Si les soldatesques du continent berceau de l’humanité sont promptes et habiles pour enregistrer d’éclatantes victoires sur leurs territoires face à des populations aux mains nues mais vaillantes, pourquoi hésitent ou tardent-elles alors à mettre en déroute des terroristes patentés comme les membres d’Aqmi ? Il est évident que le bras armé d’Al Qaïda en Afrique bénéficie de solides complicités dans ses zones d’activité du Sahara. Cependant, pourquoi les armées non républicaines qui peuplent le continent noir ne s’investissent-elles pas, avec leurs massifs équipements, dans la traque des disciples de Ben Laden dans la vaste zone désertique à cheval sur l’Afrique sub-saharienne et le Maghreb ? Mêmes des soldats yankees et européens semblent faire face à une quadrature du cercle dans le cadre de l’énigme Aqmi !! Un peu comme les forces coalisées se sont ensablées en Afghanistan depuis le lancement de l’Opération « Liberté immuable » en 2001 pour chasser les Talibans hors de Kaboul et du pays d’Hamid Karzai.

Face à leurs populations, les contingents des armées africaines se comportent comme des Goliath ! Ils ont toutefois « trouver garçon » face aux éléments d’Aqmi. Bomber le torse à l’égard des opposants politiques et de ses compatriotes et ne pas être à même de dessiner et de mettre en exécution des tactiques militaires contre des islamistes à tous crins est tout simplement et purement la marque de l’incompétence criarde des grandes muettes d’Afrique. De la Tunisie au Zimbabwe, de la Guinée-Bissau en Ethiopie, les militaires africains ne sont aptes qu’à une seule et même chose : faire obstacle à des processus pacifiques de dévolution du pouvoir.

Tension dans la bande Sahelo-Saharienne : La guerre est-elle imminente?

Tension dans la bande Sahelo-Saharienne : La guerre est-elle imminente?

Ciwara Info, 07/10/2010
Mali

photo/armée malienne
Depuis quelques jours l’armée mauritanienne équipée et appuyée techniquement par la France, a entamé des exercices intensifs d’entraînement. Elle préparerait un assaut imminent contre le mouvement d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) qui a enlevé le mois dernier 7 mineurs d’uranium d’AREVA au Niger dont 5 Français, un Togolais et un Malgache.
L’armée mauritanienne devenue le bras armé de la France de Sarkozy se tient prête pour déclencher une guerre qui risque d’embraser toute la bande sahélo saharienne. On estime que des milliers de personnes doivent être tuées comme en Afghanistan et en Irak, pour asseoir la politique de dissuasion et d’impérialisme Sarkozystes.
En effet, il est très difficile de traquer les présumés membres de l’AQMI. Le cas du français Michel Germaneau tué en août dernier après une tentative de sauvetage militaire, en est un exemple. La France avec tout ce qu’elle appelle technologie de pointe et satellite, n’arrive toujours pas à localiser les otages et leurs ravisseurs. Procédant à une exhibition de force, plus d’une cinquantaine de militaires Français ont vite débarqué au Niger, au lendemain de l’enlèvement des travailleurs de la société AREVA.
Mais la dissuasion n’ayant fait aucun effet escompté sur les ravisseurs, Sarkozy a un peu fléchi. Son ministre de la défense Hervé Morin a vite commencé à parler d’ouverture pour la négociation. Il s’était même dit à l’attente d’une annonce de rançon de la part des ravisseurs. Mais ce revirement était un prétexte pour Paris de se mettre à l’abri de tout jugement de l’opinion publique au cas où ça tournerait mal pour leurs ressortissants devenus introuvables.

Ces derniers, selon certaine source, seraient transférés au nord-est du Mali. Au nom d’une présumée lutte contre le terrorisme, la Mauritanie appuyée par la France veut entrer en guerre. Pour se faire, elle violerait le territoire de certains pays notamment le Mali. L’Algérie, pour sa part, a montré sa réticence par rapport à l’atteinte à son intégrité territoriale par des armées étrangères. Elle a d’ailleurs toujours défendu ce droit fondamental. Or, le Mali a déjà accepté un raid meurtrier sur son sol avec toutes ses conséquences. La Mauritanie est, aujourd’hui, chouchoutée par la France comme l’Irak l’était par les Etats-Unis d’Amérique dans les années 80 pour combattre l’Iran. Ce qui la pousse à venir chez nous.

Idem, pour Ben Laden qui avait été soutenu par l’Amérique en vue de combattre l’Union soviétique en Afghanistan. Mais on a vu comment les deux cas se sont terminés. Maintenant, c’est le président français Nicolas Sarkozy qui veut instituer sa guerre en Afrique. Il veut recoloniser la zone qui est dans sa ligne de mire, mais aussi aura l’occasion de recruter des militaires exactement comme Bush l’a fait pour réduire le taux de chômage chez lui.
Ainsi, Sarkozy résoudra le problème des chômeurs français. Ce faisant, les citoyens de Sarkozy n’auront rien à craindre car, le champ de bataille est loin de chez eux et les premiers fantassins en ligne de front sont des soldats mauritaniens. La politique de la France viserait-elle à déstabiliser toute la bande sahélo saharienne? Ou veut-elle avoir accès aux différentes ressources que regorge cette vaste zone désertique en Afrique? Les questions méritent d’être posées.
Quel qu’il en soit, notre territoire est devenu une passoire où chacun peut y frayer son chemin sans s’inquiéter. Nos autorités doivent tout de suite dire non à cette violation flagrante et à l’expansionnisme du président Sarkozy. Beaucoup d’africains ont été tué en France par des bandits, personne n’y a envoyé des commandos pour se faire justice. Nous aussi, tenons à notre souveraineté nationale et à notre justice. Que la France laisse les Africains gérer souverainement leur problème. Nous ne voulons ni ingérence encore moins soumission.

A suivre…

Issa Santara

AQMI : Les sept otages devenus des boucliers humains

AQMI : Les sept otages devenus des boucliers humains

L'Indépendant, 07/10/2010
Mali

photo/Aqmi

La rivalité farouche entre les deux plus grands chefs de guerre déclarés d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Zeid du front sud et Mokhtar Belmokhtar du front nord, est en train de pénaliser lourdement l'organisation terroriste, aujourd'hui obligée de se replier dans ses bases arrières, sous la double pression française et mauritanienne.
En effet, après avoir organisé des opérations qui frisent la provocation du Mali et de la Mauritanie dans la zone du nord du Mali, pour défier Mokhtar Belmokhtar dans son propre fief, Abou Zeid, dans ses ambitions démesurées de devenir le chef incontesté de la centrale terroriste dans la bande sahélo-saharienne, est monté lui-même au front pour kidnapper les sept employés d'Areva qui travaillaient dans la mine d'Arlit au Niger. Le nombre d'otages qu'il détient actuellement est très significatif car ce chiffre renvoie au bilan des pertes en vies humaines d'AQMI lors du raid franco-mauritanien du 22 juillet dernier. En effet, l'on se rappelle que les terroristes du désert avaient promis de venger leurs frères disparus et à travers l'enlèvement des employés d'Areva, Abou Zeid a voulu prouver aux grands patrons de l'organisation mondiale Al Qaïda, nichés au Pakistan, qu'il mérite d'être reconnu comme le seul vrai chef d'AQMI.

Ces agitations imprudentes de l'Algérien Abou Zeid, de son vrai nom Abid Hamadou, né le 15 décembre 1965, sonnent comme une somme d'erreurs tactiques qui sont en train de se retourner contre AQMI dont les mouvements sont actuellement réduits à un petit périmètre montagneux, dans un bled perdu entre le Mali et le Niger.
Effectivement, le front sud d'AQMI dirigé par Mokhtar Belmokhtar a subi de lourdes pertes dans son dernier accrochage avec l'armée mauritanienne qui était appuyée par un détachement de l'armée malienne. Les soldats mauritaniens, actuellement bien positionnés dans la région de Tombouctou, au nord du Mali, ont presque délogé de la zone les combattants terroristes obligés de se terrer et d'user de la ruse pour essayer d'attirer les forces mauritaniennes vers eux, en les enfonçant dans le désert. Ce que ces derniers rechignent à faire et préfèrent survoler la zone pour procéder à des frappes aériennes chirurgicales au besoin.
L'on se rappelle effectivement que lors du dernier accrochage entre les troupes de Nouakchott et celles d'AQMI, il a fallu l'intervention urgente des militaires maliens pour tirer leurs collègues mauritaniens de la tenaille terroriste. Englués dans le désert, suite à une panne sèche de carburant, les militaires mauritaniens n'ont pu que subir les tirs nourris des combattants d'AQMI. Ce qui explique les nombreux blessés mauritaniens, dont six grièvement, évacués par l'armée malienne à l'hôpital de Tombouctou. Les stratèges de Nouakchott en ont tiré les enseignements pour changer leur dispositif en occupant le terrain de façon à couper à Mokhtar Belmokhtar et ses combattants de toute source d'approvisionnement en nourriture et carburant à partir de Tombouctou et environs, les poussant à leur tour à s'enfoncer dans le désert, pour se rapprocher de la zone du front nord, où ils sont traqués par l'armée française, dont les avions de reconnaissance ne cessent de les survoler et de renseigner le groupe d'élite basé au Niger et prêt à intervenir à tout moment. En d'autres termes, la liberté de mouvement du groupe de Mokhtar Belmokhtar est actuellement limité.
Du côté du front nord d'AQMI, Abou Zeid sait qu'il est pris en repérage par l'armée française appuyé par les services de renseignements américains. Le périmètre dans lequel il se trouve retranché avec les otages est bien identifié. Deux écueils seulement empêchent l'armée française de déclencher les hostilités. D'abord, suite au refus du Mali d'abriter la force spéciale française de 80 hommes sur son territoire, celle-ci est obligée de se baser au Niger, se trouvant ainsi à plus de mille km de la zone ciblée. Ce qui leur pose un problème d'efficacité. Ensuite, tant que les otages sont entre les mains de l'impulsif et très imprévisible Abou Zeid, la prudence est de mise du côté de Paris qui évitera de commettre le moindre faux pas.
Cette donne pousse Abou Zeid à prendre son temps, le temps d'évaluer correctement la situation et de mettre en place un plan de sortie de l'étau qui se resserre de plus en plus autour de lui. Raison pour laquelle, malgré la disponibilité affichée par Sarkozy pour négocier et faire libérer ses ressortissants actuellement détenus par AQMI, Abou ne répond pas. Il est conscient que la France veut tout simplement extraire ses ressortissants de ses griffes pour ensuite lui déclarer une guerre sans précédent, dans le cadre d'une coalition internationale anti-AQMI en gestation. Réputé grand stratège, le chef terroriste se sert actuellement des otages comme bouclier humain, en attendant d'y voir plus clair.



Amadou Bamba NIANG

mercredi 6 octobre 2010

Niger : les Touaregs de l’isolement à la suspicion

Libération (France) 4 octobre 2010



Niger : les Touaregs de l’isolement à la suspicion
Par SABINE GRANDADAM Correspondance à Niamey
mercredi 6 octobre 2010

Reportage - Depuis l’enlèvement de 7 étrangers, une frange de cette minorité, en proie à un malaise social après la rébellion de 2007, est suspectée de travailler pour Aqmi.

« Mon ami, tu ne dois pas aller dans le Nord. Je ne peux plus te couvrir. » A sa descente de l’avion à Niamey, quelques heures seulement après la prise d’otages d’Arlit, dans la nuit du 15 au 16 septembre, un Français reçoit cet aveu d’impuissance de l’un de ses amis touaregs venus l’accueillir et supposés le convoyer jusqu’à une grande fête touareg qui doit se tenir dans le désert, au nord d’Agadez. Ce Français est le patron de Point-Afrique, Maurice Freund, qui avait jusque-là maintenu contre vents et marées des vols et des séjours dans le nord du Niger, tout comme dans le désert malien et en Mauritanie. Une autre Française, Géraldine, jeune infirmière venue de France pour l’occasion et déjà en route vers le Nord en compagnie d’amis touaregs, est stoppée net. Retour impératif à Niamey sur ordre de ses protecteurs.

C’est la consternation au sein de la communauté touareg. Traditionnellement, ils sont les « seigneurs » de ces territoires du Nord, et par conséquent les garants de la sécurité de la population et de leurs visiteurs. Manifestement, ce n’est plus le cas, et les Touaregs sont pris de court par l’escalade du terrorisme dans la région sahélienne. « Depuis le discours vengeur de Nicolas Sarkozy [après l’annonce de l’exécution de l’otage Michel Germaneau en juillet, ndlr], nous nous attendions à des représailles très violentes », reconnaît Serge Hilpron, fondateur de Radio Nomade qui a son siège à Agadez.
Une question lancinante est dans tous les esprits : des Touaregs sont-ils impliqués dans les enlèvements revendiqués par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Ces derniers jours, la polémique a enflé dans les médias. « Beaucoup de jeunes Touaregs n’ont pas d’autre avenir que mettre le bazar en s’impliquant dans les trafics en tout genre ou aux côtés des extrémistes », lançait avec amertume, le jour des enlèvements, Maman Abou, patron touareg de l’hebdomadaire le Républicain à Niamey. « C’est la suite logique d’un problème touareg mal ou pas réglé. »

Dénuement. La rébellion touareg au Niger, qui a redémarré en 2007, s’est achevée fin 2009 sans véritable solution, estiment la plupart des intéressés, qui se vivent comme des citoyens de seconde zone. « Le réel problème est l’absence de partage des décisions entre le gouvernement et les Touaregs en ce qui concerne le territoire de ces derniers », explique Abdoulahi Attayoub, président de Temoust.org, un site internet destiné à faire connaître la condition touareg. « Les Touaregs sont amers de constater que personne, et en particulier ni la France ni l’Algérie, ne lève le petit doigt pour exiger un règlement politique de la question, estime Abdoulahi. Et pourtant des solutions existent à l’insécurité dans la région : il faut créer des unités militaires touaregs avec un commandement décentralisé doté de larges responsabilités. »
La perception du problème est différente dans le sud du pays, à Niamey notamment. « Aucun conflit ethnique n’oppose les populations sonraïs ou djermas du Niger aux Touaregs, souligne d’emblée un chef d’entreprise de la capitale. Nous avons toujours vécu en bonne intelligence. Mais en tant que citoyens du même pays, nous sommes parfois agacés par l’insatisfaction affichée par les Touaregs. Après la rébellion, ils se sont vus proposer des postes dans toute la fonction publique, y compris dans l’armée. Cela ne leur suffit pas. »
Reste qu’un million et demi de Touaregs continuent de vivre dans le plus grand dénuement. Excepté l’activité minière, le tourisme a été, depuis une dizaine d’années, la principale ressource de ces régions du Sahara. « Près de 45 000 touristes français se rendaient chaque année dans le sud algérien, à Agadez au Niger, dans le nord du Mali et dans le désert mauritanien », rapporte Maurice Freund, qui a annoncé, la mort dans l’âme, l’annulation de la plupart de ces destinations après l’enlèvement d’Arlit. « Et, avec les retombées du tourisme, chaque voyageur faisait vivre toute une famille pendant un an. »
Aujourd’hui, ces populations sont à nouveau isolées. La tentation de sombrer dans l’illégalité n’en devient que plus forte. Sont aussi visés, au sein même de la communauté touareg, certains chefs de la dernière rébellion qui se seraient partagé l’argent versé par la Libye pour mettre un terme au conflit en 2009 : un pactole, estimé entre un et cinq millions d’euros, et qui n’aurait bénéficié qu’à une poignée d’hommes circulant désormais à bord de somptueux 4 x 4… Les simples bergers ou chameliers n’ont, pour leur part, rien vu de cette manne. « C’est un désastre qui ne peut qu’encourager les jeunes, désœuvrés et sans moyens, à se livrer au banditisme, commente Abdoulahi. Cet argent a entretenu des divisions dans une communauté dont les revendications n’ont pas été entendues. » Au sein de la dernière rébellion, qui a regroupé jusqu’à 4 000 hommes en armes, la cohésion des débuts a fait place au règne du chacun pour soi. La plupart des armes sont restées dans la nature avec toutes les dérives que cela implique…
Certains s’interrogent aussi sur l’utilisation des subsides versés par Areva pour le « développement durable » dans la région d’Arlit : 6 millions d’euros par an donnés aux collectivités locales, sans compter 15% des recettes minières, théoriquement affectées à la région par l’Etat. Et dont les bienfaits ne sautent pas aux yeux…
Prédicateurs. Malgré tout, les Touaregs ne semblent pas prêts à se compromettre avec n’importe qui, notamment Aqmi, ni à se laisser gagner aisément par le discours religieux radical. « Ce n’est pas dans nos gènes, avance Serge Hilpron. Les Touaregs ont bien une mentalité guerrière, qui glorifie les actes de bravoure, reconnaissons-le ! En revanche, un autre aspect de cette mentalité interdit de commettre un acte tel que kidnapper quelqu’un pour le livrer contre de l’argent. C’est totalement contraire à notre culture. »
Les rumeurs se multiplient sur la présence de prédicateurs pakistanais et arabes radicaux dans le Sahara. Dominique Thomas, chercheur à l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman, à Paris, ne croit pas « à un endoctrinement de la population touareg par des ONG caritatives telles qu’Islamic Relief, d’origine saoudienne, dont on parle dans le nord du Mali. Ces mouvements sont là pour faire un travail d’assistance auprès des populations pauvres, mais leur prédication n’est pas jihadiste et ils n’appellent pas à la lutte armée comme Aqmi ». Si des Touaregs sont tentés par Al-Qaeda, le phénomène restemarginal. Même si, relève Dominique Thomas, la liste des combattants tués dans un raid des armées mauritanienne et française contre Aqmi le 22 juillet et publiée sur un site jihadiste « comporte quatre Azawads [Touaregs,ndlr] ».

Enlèvement des français au nord Niger : Attention au complot !

Enlèvement des français au nord Niger : Attention au complot !

20 Septembre 2010 Aïr Info Editos
Au secours ! Un grand complot se trame sur le dos du Niger.
photo:feu Mano Dayak devant la celèbre mosquée d'Agadez

Ce qui s’est passé à Arlit dans la nuit du mercredi au jeudi 16 septembre prend une sale tournure pour le Niger et les Nigériens, pour leur amour-propre et leur souveraineté. C’est comme si une machine de diabolisation de l’image du Niger et celle d’une frange de sa population était en branle pour servir et légaliser des intérêts impérialistes qui ne disent pas leur nom.
Depuis l’enlèvement spectaculaire de cinq Français et de leurs deux collaborateurs africains à Arlit, des médias occidentaux et autres oiseaux de mauvais augure ne cessent de jeter l’opprobre sur notre vaillante armée ; sur nos frères touaregs et, le comble, sur notre système de sécurité. Même les sociétés de gardiennage appartenant à des ex-chefs rebelles ne sont pas épargnées !
À son corps défendant, le Niger subit de plein fouet les conséquences d’une guerre qui ne le regarde point ! Une guerre d’intérêts inavoués entre les « fous de Dieu » et « les gourmands d’uranate ». Parce que la France de Sarkozy et Aqmi ont un problème à régler entre eux, ils choisissent curieusement le terrain Niger pour s’affronter, portant de ce fait un rude coup à la stabilité de notre cher pays et surtout à la survie d’une région alanguie par des années d’insécurité.
Qui en veut réellement aux intérêts de la France au Niger ? Qui a intérêt à ce qu’il y ait désordre dans la partie septentrionale de notre pays ? Est-ce que réellement la France et ses alliés veulent en finir avec le phénomène Aqmi au Sahel ?
Pour preuve, au lieu de critiquer la négligence et l’imprudence de la société française AREVA, des personnalités françaises n’ont pas hésité à jeter leur fiel sur la défense sécuritaire au Niger et sur les ex-combattants touaregs, qu’ils qualifient à tort de « complicités locales » ! Les Touaregs ne sont pas des terroristes. Non ! Ils ne sont pas non plus complices des terroristes ! Non encore ! Il faut absolument que l’amalgame qui se fait sur cette affaire s’arrête. Pourquoi veut-on absolument faire croire que la région d’Agadez est invivable maintenant alors qu’elle a servie pendant plus de quarante ans d’espace libre et tranquille à une France prédatrice de notre uranium ? Pourquoi l’impossibilité de cette exploitation commence curieusement au moment où le Niger souverain diversifie ses partenaires ? Qui a intérêt aujourd’hui à ce que l’ordre défaille au nord Niger ? En tous cas, pas les autorités de notre pays et encore moins ces populations meurtries !

Ceux qui veulent aujourd’hui que le désordre s’installe sont ailleurs ! Ils ne sont ni Nigériens ni amis des Nigériens ! Voilà pourquoi, une dynamique est en marche : celle de ternir l’image de ce beau pays qu’est le Niger.
En jetant l’opprobre sur les touaregs d’Agadez en particulier et le Niger en général, un lobby sans foi ni loi veut rendre notre pays infréquentable aux autres amis du Niger pour protéger ses arrières, c'est-à-dire ses intérêts tapis sous le sol d’Agadez.
Des indicateurs sont là pour le prouver : Agadez est passée de la zone orange à la zone rouge. Tous les Français qui travaillent à Arlit ont quitté. Presque tous les pays occidentaux interdisent la destination Agadez par crainte de représailles terroristes.
Qui nous dit aujourd’hui que certaines sociétés minières œuvrant au Niger et Aqmi n’ont pas le même objectif ? Celui de déstabiliser notre région pour empêcher que des nouvelles sociétés exploitent un périmètre légalement acquis ?
Après cette phase de diabolisation de la région d’Agadez, qui s’opposera demain à ce que des militaires étrangers au nom de la prétendue sécurité de leurs concitoyens installent leur base quelque part dans l’Aïr ou le Ténéré ? Qui trouvera à redire au Niger si, au nom de la lutte contre les terroristes d’Aqmi, des services de renseignement extérieurs violent jusqu’à l’intimité des campements nomades ? On comprendra trop tard que cette présence, outre qu’elle ait aliéné notre souveraineté, a sapé aussi ce beau projet d’intégration sous-régionale si cher à nos pays qui se matérialise par le biais de la route transsaharienne !
En un mot, il serait bien de se demander si la lutte contre Aqmi et sa nébuleuse n’est pas un bon prétexte pour faire d’Agadez une nouvelle base militaire étrangère ?
Tous ces kidnappings, toutes ces frappes des grottes d’Aqmi, le sacrifice de Germaneau, le tapage médiatique autour de ces enlèvements ne militent-ils pas pour une seule chose : le contrôle de nos ressources minières par des pays étrangers ? En diabolisant notre pays, on en fera très facilement ensuite une nouvelle colonie où régnera un seul ou deux maîtres, avides de pétrole et d’uranate !

Nigériens de tous bords, disons non à ce complot qui n’est que le résultat de manipulations et d'ingérences voulant aliéner à jamais notre droit à la souveraineté nationale.


Salif Bah

Des députés touaregs critiquent Kouchner

Des députés touaregs critiquent Kouchner



JEUNE AFRIQUE
mercredi 6 octobre 2010



Les déclarations du chef de la diplomatie française, après l’enlèvement des sept salariés des groupes Areva et Satom au Niger, ont choqué les représentants des Touaregs du Mali.
Le 20 septembre, deux députés touaregs maliens, Alghabass Ag Intalla et Bajan Ag Hamatou (originaires, respectivement, de Kidal et de Ménaka), ont adressé une lettre à l’ambassadeur de France à Bamako pour lui faire part de leurs « vives protestations ». Les élus déplorent la « stigmatisation récurrente » dont leur communauté est « indifféremment victime » et se disent « profondément blessés lorsque ces généralisations abusives sont relayées par des ministres de la République française ». L’allusion vise manifestement les propos tenus par Bernard Kouchner après l’enlèvement de sept employés des groupes français Satom et Areva, au Niger, le 16 septembre. Le chef de la diplomatie avait en effet déclaré que les ravisseurs pourraient être des Touaregs résolus à revendre ensuite les otages aux terroristes. Révélatrice du malaise de la communauté face à Al-Qaïda au Maghreb islamique, la lettre a été transmise au Quai d’Orsay. Et les députés se sont entretenus à plusieurs reprises avec l’ambassadeur de France.

mardi 5 octobre 2010

Motion de soutien au peuple Touareg

Motion de soutien au peuple Touareg




Les Touaregs forment un peuple autochtone de quatre millions de personnes qui occupe le Sahara et qui comprend le nord du Mali, du Niger, le sud de l’Algérie, le sud-ouest de la Lybie et l’extrême nord du Burkina Faso. Leur identité n’est pas reconnue et leur culture est niée par les gouvernements de ces pays.

Leur pays est donc aujourd’hui coupé par les frontières de cinq Etats, ce qui limite drastiquement leur libre circulation dans leurs territoires traditionnels. Plus que cela, les Etats exploitent ou concèdent à des firmes privées l’exploitation des ressources naturelles des Touaregs : uranium, pétrole, gaz, or, argent, phosphate… Ils sont alors chassés de leurs territoires ou subissent les pollutions radioactives meurtrières comme c’est le cas par exemple à Arlit et à Akakon au Niger. Le pays Touareg est devenu un objet de convoitises et de prédations de la part de firmes multinationales, des Etats de la région et des Etats étrangers. Toute réaction des Touaregs pour réclamer le respect de leurs droits leur vaut une répression féroce qui a fait des milliers de victimes au cours des cinquante dernières années.

Depuis peu, cette région connaît une situation d’insécurité liée, semble-t-il, à la mouvance terroriste d’origine islamiste et dans laquelle on essaye d’impliquer les Touaregs. Pourtant, la méthode de prise d’otage n’est pas et n’a jamais été dans les pratiques de la résistance touarègue. En revanche, le retour de la sécurité et de la paix dans cette zone est possible, mais ne peut avoir lieu sans l’implication active des communautés touarègues.

A toutes ces menaces s’ajoutent les conséquences du réchauffement climatique qui réduit les ressources de vie, ce qui contraint les populations à rejoindre les villes, où elles survivent dans la plus grande des précarités. Dans ce contexte, la survie du peuple Touareg est gravement menacée à court terme.

Nous délégués des populations des montagnes, (Adrars)réunis à Oloron Sainte Marie (France) à l’occasion des rencontres mondiales des populations des montagnes, organisées par l’APMM, considérons que le peuple Touareg est confronté à une situation d’urgence humanitaire, pour laquelle la Communauté internationale doit se mobiliser. L’ONU, l’UE, l’UA, doivent prendre leurs responsabilités, afin que des mesures soient prises en faveur de la protection du peuple Touareg et de sa civilisation.

A plus long terme, la solution définitive qui assurera la paix et le développement durable de la région passe par la reconnaissance des droits individuels et collectifs des Touaregs, nécessitant l’établissement d’un statut d’autonomie qui leur permettra l’exercice de la souveraineté sur leur territoire.



Oloron Sainte Marie, le 1er octobre 2010.

lundi 4 octobre 2010

Touaregs artistes from agadez :atri n assouf and Bambino



Réunion mi-octobre à Bamako du "groupe d'action anti-terroriste" du G8

NDLR: ça y'est ,c'est parti ,si Aqmi cherche à désorganiser et profiter de la pagaille qui regne au Maghreb et au Sahel ,l'Algerie et la france ne s'y prendraient pas autrement ...La lutte anti-terrorisme devient une guerre de positionnement et de leadership pour la region ;les populations et les otages resteront toujours les grands perdants !!

lundi 04 octobre 2010 à 14h27

Réunion mi-octobre à Bamako du "groupe d'action anti-terroriste" du G8

(Belga) Un "groupe d'action anti-terroriste" créé dans le cadre du G8 se réunira à Bamako les 14 et 15 octobre pour étudier le renforcement des capacités des pays du Sahel contre la menace terroriste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a indiqué lundi le Quai d'Orsay.
"La France participera à la réunion du 'Counter-terrorism action group' à Bamako", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Ce groupe a été créé à l'initiative de la France durant la présidence française du G8 en 2003. Il vise "au renforcement des capacités des pays de la région à lutter contre le terrorisme", a expliqué le porte-parole. "La France plaide depuis longtemps pour un engagement accru de ceux-ci et un renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel", a précisé M. Valero. La branche maghrébine d'Al-Qaïda avait revendiqué l'enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache - pour l'essentiel des collaborateurs d'Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci - capturés à leur domicile, sur le site minier d'Arlit (nord du Niger), dans la nuit du 15 au 16 septembre. Selon des sources maliennes et françaises, ces sept personnes sont détenues dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie. La lutte contre Aqmi sur un territoire immense et désertique s'avère très difficile, faute de moyens et d'une coordination suffisants entre les principaux pays concernés (Algérie, Niger, Mali, Mauritanie). (VIM)


Source: Belga