dimanche 26 avril 2009

Toulouse 26 avril : L’uranium au Niger : richesse ou malédiction ?



Samedi 25 avril 2009
15h à 21h : à la ferme des 50 à Ramonville (31).
Contact Caracole :05.61.20.61.57


Conférence d’Aghali Mahiya, ancien mineur touareg du nord-Niger, qui viendra témoigner du conflit qui sévit dans cette zone.
Suivra un débat, avec Croq’Nature/Amitié Franco Touareg, Amis de la Terre, Collectif Anti-Nucléaire Toulousain : un film, des expositions, des contes, de la musique et des stands sur la culture touareg, un buffet et des boissons seront proposés et permettront de participer au frais de cette organisation.
"Notre monde a-t-il le droit de laisser passer sous silence la destruction de tout un peuple dont le crime originel serait d’habiter un Sahara jadis inculte mais devenu immensément riche.

samedi 25 avril 2009

Deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, ont été libérés cette semaine après quatre mois de détention

Publié le 24 avril 2009 à 22h58 | Mis à jour le 24 avril 2009 à 22h59

La libération
Pierre Jury
Le Droit

Deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, ont été libérés cette semaine après quatre mois de détention aux mains de militants qui pourraient être des sympathisants d'Oussama ben Laden, avec al-Qaïda au Maghreb islamique.


Trois jours après leur libération, le mystère demeure encore sur toutes les circonstances qui l'entourent, et il est possible que nous ne saurons jamais le fond de l'histoire. Tout d'abord, il faut se féliciter de cette heureuse issue. Les deux hommes, capturés le 14 décembre, semblaient en bonne forme compte tenu des épreuves émotives et physiques qu'ils ont traversées depuis (en compagnie de quatre autres otages, il appert, dont deux autres ont recouvré leur liberté en même temps). Il ne semble pas qu'ils aient été torturés, et devraient passer quelques jours dans un hôpital militaire d'Allemagne avant de revenir au Canada, la semaine prochaine.

La population ne soupçonne pas l'ampleur des efforts déployés au Canada et ailleurs, et du vaste réseau de gens qui ont participé, de près ou de loin, aux manoeuvres qui ont permis cette libération. Des politiciens et des diplomates auraient multiplié les démarches auprès de tous leurs contacts privilégiés au Niger, où MM. Fowler et Guay ont été kidnappés, ainsi qu'au Burkina Faso voisin, tout autant qu'au Mali, où ils ont été remis en liberté, et sans doute dans plusieurs autres pays qui ont pu servir d'intermédiaires dans les efforts de négociation. Des agents secrets du Service canadien de renseignement de sécurité ont sans doute participé également, tandis que des professionnels du méconnu Centre de la sécurité des télécommunications Canada tentaient d'intercepter des informations électroniques.

Dès que la remise en liberté a été confirmée, le premier ministre Stephen Harper s'est évidemment réjoui du dénouement de toute cette triste histoire, alors que les deux diplomates agissaient justement pour l'ONU, afin de trouver un terrain d'entente entre les rebelles touaregs établis au nord du Niger qui, selon des sources médiatiques, souhaiteraient de plus importantes redevances sur l'uranium dans leur région. MM. Fowler et Guay revenaient justement d'une visite à une mine de la société canadienne Semafo, à l'ouest de Niamey, au Niger. Il n'est pas impossible que les touaregs, qui avaient d'abord revendiqué l'enlèvement, aient « échangé » leurs otages aux islamistes, par la suite.

Le premier ministre a nié tout échange d'argent dans cette affaire. « Le gouvernement du Canada ne paie pas de rançon dans ces cas-là et nous n'échangeons pas de prisonniers », a-t-il lancé d'emblée.

De fait, il n'existe sans doute aucun poste budgétaire « Paiement de rançons » dans les dossiers du ministère des Finances : la vérificatrice générale Sheila Fraser y verrait illico.

Mais ne soyons pas dupes. Il y a bien d'autres manières de compenser des gens qui nous aident que de leur verser de l'argent directement. Une « preuve » de la reconnaissance du Canada pourrait prendre la forme d'un quelconque projet d'infrastructure, ou une aide ponctuelle pour une initiative humanitaire dans un ou quelques pays concernés. Certains ont même comparé ce « marché » à une transaction dans la Ligue nationale de hockey, mais qui impliquerait cinq équipes et où tout le monde, évidemment, doit sentir qu'il sort gagnant. En bout de ligne, cela coûtera au Canada et aux contribuables canadiens. Cela peut sembler triste, mais il s'agit d'un risque inévitable lorsque l'on sort de son pays. En réalité, le Canada a fait ce qu'il devait faire pour assurer la sécurité de ses diplomates.

On souhaiterait qu'il adopte une attitude semblable envers les Canadiens ordinaires qui sont mal pris à l'étranger. Pensons à Ronald Smith, un tueur mais un Canadien malgré tout, qui attend dans le couloir de la mort au Montana. Pensons à Omar Khadr, un enfant-soldat accusé d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan et qui croupit dans la prison de Guantanamo depuis 2002. Pensons à Abousfian Abdelrazik, terré à l'ambassade canadienne à Khartoum depuis un an en attente de papiers qui lui permettraient de revenir au pays, papiers qu'on lui refuse pour des raisons obscures, alors que les autorités canadiennes n'ont rien à lui reprocher.

Bravo au Canada pour son rôle auprès de MM. Fowler et Guay. Alléger les souffrances des trois autres Canadiens serait bien plus facile encore, mais le gouvernement de Stephen Harper s'y refuse.

Dommage ? Une honte, plutôt !

Amadou Toumani Toure. Président du Mali/« Nous refusons de jouer le rôle de passeur d’argent »


Amadou Toumani Toure. Président du Mali
« Nous refusons de jouer le rôle de passeur d’argent »

C’est un homme très inquiet, non seulement de la présence des terroristes du GSPC sur son territoire, mais aussi des risques que cette présence peut entraîner sur les relations de son pays avec l’Algérie. Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous
accorder dans sa résidence de Bamako, Amadou Toumani Touré, président du Mali, affirme que son pays refuse de jouer le rôle de passeur d’argent dans les prises d’otages. Il rejette également les accusations portées à son encontre selon lesquelles son pays aurait accordé l’hospitalité aux terroristes d’Al Qaïda, notamment au nord du Mali.

La région du nord du Mali connaît une activité inquiétante des groupes terroristes, notamment avec les enlèvements de touristes suivis de demandes de rançons. Que fait le Mali face à cette nouvelle menace ?

Aujourd’hui le plus important dans cette région est la paix entre les différentes communautés. Mais il ne faut pas se tromper. Ce n’est pas l’ensemble de la communauté targuie qui était en rébellion, mais une partie seulement. Grâce à l’accord d’Alger, aux efforts maliens et surtout à notre disposition en faveur d’un règlement, nous sommes aujourd’hui tous dans une logique de paix. Pratiquement, tous les combattants ont rejoint nos forces et ont déposé les armes. Nous sommes en train de dégager la voie pour la réinsertion des jeunes rebelles….

Pensez-vous que toutes les armes ont été déposées ?
Je dis que le dépôt des armes est beaucoup plus symbolique parce qu’il repose sur une volonté politique et morale de mettre fin à un évènement. De ce fait, je pense que personne ne peut avoir l’illusion que toutes les armes ont été déposées. D’abord, nous n’avons pas l’inventaire de toutes les armes et nous pensons que même si quelques unes restent entre les mains de certains, cela ne remettra pas en cause la volonté de mettre fin à la violence. Il faut aussi savoir que le peuple malien est un peuple de guerriers. De ce fait, si certains gardent leurs armes c’est uniquement pour leur sécurité. Le plus important est que les armes déposées constituent un lot considérable, y compris en munitions. C’est un geste fort qui mérite d’être soutenu. Nous sommes en période de consolidation de la paix par la mise en œuvre des projets relatifs au développement local.

Vous êtes sur le point de tourner la page de la rébellion au Nord, mais que comptez-vous faire pour lutter contre les réseaux d’Al Qaïda au nord ?

Nous sommes conscients de ces menaces et dangers, mais à un moment nous étions plus partagés ou plutôt préoccupés par la situation très grave de la rébellion qui menaçait l’unité nationale. C’était le problème des touareg, et pendant des années nous avions les deux évènements en parallèle. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous avons pu ramener la paix. Mais en ce qui concerne le problème des salafistes, je pense qu’il est plus juste de dire qu’ils sont dans la bande sahélo-sahélienne et non pas uniquement au nord du Mali. Ils voyagent beaucoup, ils se déplacent tout le temps et sont dans cette région depuis longtemps. Nous avons senti toutes les menaces qui pèsent sur cette région, à savoir le trafic de cigarettes, d’armes, de munitions et de drogue, les passeurs de clandestins et la présence des salafistes. Toutes ces menaces sont transfrontalières et aucun des pays ne peut trouver, seul, la solution pour y faire face. Raison pour laquelle le Mali a proposé l’organisation d’une conférence, à Bamako, sur la paix et le développement. Toutes les dispositions ont été prises et nous espérons qu’elle ait lieu le plus tôt possible, puisque les travaux préparatoires ont été terminés et les textes de base élaborés par les experts de chaque pays participant et leurs ministres des Affaires étrangères, à savoir le Tchad, la Libye, l’Algérie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie. Nous attendons la réunion des chefs d’Etat pour apporter leur caution politique et dégager un plan commun pour gérer ensemble cette bande sahélo-sahélienne qui, à l’heure actuelle, nous échappe à tous.

Comment expliquez-vous que le Mali se retrouve, après chaque enlèvement, le pays où les terroristes négocient la libération des otages en réclamant des rançons ?

Vraiment je ne sais pas pourquoi. Vous avez peut-être remarqué qu’aucune prise d’otages n’a eu lieu au Mali, mais dans les autres pays situés au Nord à l’Est et à l’Ouest. Maintenant la question que moi je me pose est de savoir pourquoi les otages ont été enlevés là-bas et pour quelles raisons les terroristes ont-ils fait autant de distance pour les ramener au nord du Mali ? Nous avons fait des investigations très profondes et nous nous sommes rendu compte que c’était un peu exagéré. Ils sont dans la bande sahélo-sahélienne et non pas uniquement au Mali. Ils bougent beaucoup et s’arrêtent rarement dans un endroit. En 24 ou en 48 heures, ils traversent les frontières d’un pays à un autre. Donc, dire qu’ils sont au nord du Mali est pour moi vraiment réducteur. Raison pour laquelle je dis qu’il faut conjuguer nos moyens pour lutter ensemble contre ces menaces. Il faut arrêter de nous renvoyer la balle et de coordonner plutôt nos efforts pour pacifier cette région.

Même si les enlèvements ont eu lieu dans d’autres pays, vous ne pouvez contester le fait que les otages ont été transférés vers le nord du Mali, où les négociations pour leur libération sont en cours ?
Non, ils ne sont pas au nord du Mali. Je voudrais être clair ; le Mali ne veut pas entrer dans une polémique sur le fait qu’ils soient sur son territoire ou pas. Je dis qu’ils ne sont pas seulement au Mali, mais sur toute la bande sahélo-sahélienne. Nous savons qu’ils bougent et qu’ils vont d’un pays à un autre dans un espace de temps réduit. Pour nous, cela a peu d’importance. Effectivement, le Mali a eu à nouer le dialogue et à chercher dans quelles mesures il pouvait aider. Maintenant, dès qu’il y a une prise d’otages, on dit que les auteurs sont au Mali, c’est vraiment exagéré. Il est vrai que le Mali s’est impliqué dans le dénouement de la prise d’otages qui a eu lieu en Algérie en 2004, puis dans celle qui a ciblé des Autrichiens en Tunisie. Aujourd’hui aussi, le Mali essaye de s’investir pour voir quelles solutions il faudra trouver pour libérer les otages dont vous parlez. Mon pays est dans une situation très embarrassante et la plus gênante. On dit qu’ils sont au Mali et tout le monde vient au Mali pour nous demander de l’aide dans le cadre du dénouement de l’affaire. Nous disons seulement que nous ne sommes pas responsables de ces prises d’otages. Aucun des otages n’a été enlevé au Mali. Raison pour laquelle nous avons dit qu’au lieu de continuer à chercher qui est responsable, il faut plutôt penser ce que nous devons faire pour empêcher ces enlèvements et pacifier cette zone dont la sécurité concerne tout le monde.

Ne pensez-vous pas que le paiement d’une rançon pour la libération des touristes allemands en 2004 a été pour beaucoup dans la multiplication des enlèvements suivis de demandes de rançon ?

Je pense surtout que ces prises d’otages risquent de porter préjudice à tous les pays de la région. Regardez ce qui se passe dans le golfe d’Aden, avec les actes de piraterie et tous les navires militaires dépêchés dans la zone par de nombreuses puissances. C’est le monde entier qui se sent concerné par ce phénomène de rançon. Je sais qu’il y a un dilemme extrêmement important : payer pour libérer les otages et, de ce fait, prendre le risque de voir cet argent utilisé contre nous-mêmes, ou ne pas payer et laisser les otages en détention le plus longtemps possible. Maintenant, je dis, cessons de nous accuser mutuellement et parlons entre nous de cette menace qui pèse sur la bande sahélo-sahélienne. Je dis aussi qu’il ne faut pas se voiler la face et cherchons une solution ensemble. Les rançons ne sont pas le monopole de la bande sahélo-sahélienne. Nous avons vu ça ailleurs et à plusieurs échelles. Il est maintenant important de savoir comment la communauté internationale fait face à de telles demandes et quelles sont les solutions les plus appropriées à prendre.

Vous avez déclaré publiquement lors des dernières prises d’otages : « Trop c’est trop !!! ». C’est trop par rapport à quoi ? Les prises d’otages, les rançons ou le fait que le Mali soit utilisé comme terre de négociations par les terroristes ?

D’abord, les otages ne sont pas Maliens. Les auteurs de l’enlèvement non plus et l’endroit du rapt est hors de nos frontières. A la limite, de quoi nous mêlons-nous ? Nous nous retrouvons dans des situations ambiguës : c’est-à-dire d’une part, face à une situation humanitaire où il faut vite aider, et d’autre part, face à une autre situation, cette fois-ci sécuritaire, qu’il ne faut pas encourager. Nous sommes fatigués d’être face à ces dilemmes, fatigués de gérer des situations aussi ambiguës et aussi gênantes. Nous aurions pu adopter la position de certains en disant que ce problème ne nous regarde pas, dès lors qu’ils estiment que la bande sahélo-sahélienne est le nord du Mali. Il faut que nous sortions de ce cercle vicieux et que nous nous regardions en face, que nous parlions ensemble au lieu de chercher qui a fait quoi. Ce qui est certain, c’est que ces salafistes ne sont pas Maliens. Ils viennent de quelque part non ? Des Maliens sont parmi eux… Nous, nous n’avons pas de preuves que des Maliens font partie de cette bande de salafistes, mais je ne l’exclus pas. C’est là aussi qu’il faut prendre en compte la dimension de ce groupe qui prône le nationalisme et entraîne toute la bande sahélo-sahélienne, en profitant de nos faiblesses, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer.

En 2004, le nombre de salafistes évoluant dans la bande sahélienne ne dépassait pas la soixantaine, alors qu’aujourd’hui, ils ne sont pas moins de 250. Vous ne pensez pas qu’ils ont trouvé un terrain propice dans cette région pour l’installation d’une base arrière qui pourrait menacer le Mali ?

Le danger est d’abord pour l’Algérie. Parce que c’est elle qui se bat depuis des années contre cette force terroriste. Ce n’est pas le cas du Mali. A ce jour, le Mali n’a jamais été la cible des salafistes. Mais tout ce qui arrive à l’Algérie nous touche vraiment. Ce qui me surprend, c’est plutôt la passivité des uns et des autres.

Vous voulez dire les pays frontaliers ?

Tous les pays de la bande sahélo-sahélienne nous disent, vous devez faire ça, mais alors pourquoi eux ne l’ont-ils pas fait ? Nous avons dit que l’ère des rançons est internationale et toutes les menaces auxquelles nous faisons face ont une dimension internationale. Les réponses ne peuvent être qu’internationales. Réunissons-nous et discutons ensemble pour empêcher les prises d’otages et sécuriser la bande sahélo-sahélienne. Raison pour laquelle, d’ailleurs, le Mali attend cette conférence des chefs d’Etat qui, selon nous, est la meilleure tribune pour prendre en charge ces menaces.

Tout le monde sait que la libération des deux otages autrichiens enlevés en Tunisie a été faite en contrepartie d’une rançon négociée par certains notables maliens, alors qu’officiellement vous dites n’avoir joué aucun rôle dans cette affaire. Qu’en est-il alors ?
Maintenant, je vais vous parler en tant que président du Mali et ami de l’Algérie. S’il y a eu rançon, je ne le sais pas, parce que rappelez-vous, les otages sont restés neuf mois entre les mains des terroristes. Le Mali s’est limité à établir des contacts humanitaires. Nous avons accepté d’aider nos amis autrichiens qui sont aussi les amis de l’Algérie. Je le dis, en tant qu’officier d’honneur, et je regarde l’Algérie, tout en le disant, que personnellement je ne sais pas s’il y a eu une rançon. Et s’il y en a eu une, je ne sais même pas quel a été le montant et s’il a été versé. Ce dont je peux vous assurer, c’est que ni le Mali, ni son président, ni ses responsables officiels n’ont été impliqués dans une telle transaction, si tel était le cas. Vous savez que nous n’avions pas de contacts directs avec les ravisseurs, mais nous passions par des intermédiaires qui, eux, passaient aussi par d’autres intermédiaires. C’est vrai qu’il y a eu une demande de rançon, mais j’ai été catégorique, en disant que je n’accepterai pas de servir pour son paiement. Notre rôle se limitait aux contacts humanitaires seulement. Nous avons refusé d’entrer dans ce jeu parce nous savons que cela allait se retourner contre nos amis, alliés et voisins, mais aussi contre nous.

Un commandant a été dépêché par vos services pour négocier avec les ravisseurs la libération des Autrichiens. Il a été tué en cours de route et les accusations ont été portées contre certains de vos militaires qui auraient changé le cours des négociations pour arracher le paiement d’une rançon. Qu’en pensez-vous ?

Le commandant Mbarka a été tué à la sortie de Kidal et jusqu’à ce jour l’enquête n’a pas déterminé pourquoi et par qui. Où Mbarka partait ? Je ne le sais pas.

Certains disent que c’est vous qui l’aviez désigné en tant que négociateur, il aurait été détenteur d’un ordre de mission signé par vous…

Non, pas du tout.

Qu’en est-il des otages actuellement détenus par des salafistes au nord de votre pays ?
Nous sommes en train de tout faire, dans un cadre humanitaire pour que l’ensemble de ces otages soient libérés sains et saufs. A tort ou à raison, nous avons maintenant une réputation de négociateurs. Une mission qui ne nous plaît guère. Que faudrait-il faire ? Croiser les bras et attendre ? Nous sommes vraiment coincés entre les hésitations, raison pour laquelle nous voulons que le sommet des chefs d’Etat ait lieu le plus rapidement possible pour que nous puissions parler. Les gens disent, ils sont au nord du Mali, et le Mali est un pays souverain qui n’a qu’à s’ouvrir. Pour nous, la faute ne nous incombe pas. Nous sommes très mal à l’aise. C’est toujours à nous qu’on demande de l’aide et cela nous gêne. Mais il y a une responsabilité que chaque pays doit prendre. Revenez un peu en arrière. Il y a eu une première prise d’otages en 2004, puis une autre, suivie de deux autres et nous continuons à nous renvoyer la balle. Jusque-là, nous n’avons rien fait. Nous ne faisons qu’attendre une autre prise d’otages pour commencer à nous accuser mutuellement. Le sommet sahélo-sahélien est important. Il nous permet de parler entre nous sur la situation. Aucun pays, seul, ne peut faire face à la menace.

Les preneurs d’otages exigent une rançon et vous, vous refusez d’accepter de jouer ce rôle d’intermédiaire pour le paiement. Comment comptez-vous agir pour faire libérer les otages mais aussi éviter de tels actes ?

Soyez sûre d’une chose. Le Mali n’acceptera jamais de servir dans une quelconque transaction financière entre les ravisseurs et les pays d’origine des otages. Nous acceptons de passer par des intermédiaires pour avoir des nouvelles et de nous investir dans le domaine policier pour voir ce qu’il faut faire. Mais il est important aussi de savoir que ces gens n’ont pas besoin du Mali pour négocier une rançon. Le désert est grand et les contacts sont multiples. Ils n’ont donc pas besoin de nous. De notre côté, nous avons clairement dit à qui veut l’entendre que le Mali ne jouera pas le rôle de passeur d’argent…

Même dans l’affaire des otages autrichiens ?

Je ne sais pas s’il y a eu une rançon, ni qui l’a versée. Le Mali a refusé de s’impliquer dans une telle transaction.

Mais il l’a fait lors de l’enlèvement des touristes allemands en 2004…

Ces Allemands ont été enlevés en Algérie… Puis, ils ont été emmenés au nord du Mali pour négocier une rançon, obtenue par l’intermédiaire des Maliens… Il faut quand même se poser la question sur l’endroit où ils ont été enlevés. Nous nous sommes toujours demandés pourquoi les otages sont enlevés ailleurs et dirigés chez nous. La première responsabilité c’est là où les otages ont été enlevés. Cette responsabilité ne doit pas être occultée. Pourquoi des pays qui ont plus de moyens que le Mali n’ont pu les empêcher de traverser la frontière ? Ce n’est pas un reproche, parce que nous savons comment les choses se passent. Par contre, nous aussi, nous ne pouvons accepter d’être accusés sans avoir la possibilité de nous défendre. Qu’on aide le Mali à trouver des solutions. Vous savez que ses moyens sont limités. Il est pris entre l’étau de deux situations difficiles. Accepter de servir de passeurs d’argent au profit des terroristes, cela se retourne contre nous. Rester les bras croisés, cela aussi se retourne contre nous. Que pouvons-nous faire ? Pourtant, ce n’est pas notre problème. Des partenaires des pays de l’Europe, les Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, nous interpellent et nous disent qu’il faut que le Mali s’implique. Que faut-il faire ? Rester les bras croisés ?

Tous ces pays vous demandent de servir d’intermédiaire ?
Non…mais dans tous les cas, personne ne peut nous obliger à jouer ce rôle. Nous jugeons la situation en fonction de notre conscience, et nous nous abstenons de jouer le rôle de passeur d’argent. Vous êtes-vous demandé pourquoi les otages autrichiens sont restés neuf mois entre les mains de leurs ravisseurs. J’ai dit clairement que s’il y a transaction, elle se fera sans mon pays.

Est-ce la raison de cette longue détention ?

Je ne sais pas. Mais ce que je sais c’est qu’à chaque fois qu’il y a une prise d’otage, le Mali est désigné comme négociateur. Je voudrais préciser aussi que le Mali n’a pas vu un sou et ne s’est jamais impliqué en tant que passeur d’argent. Sur un plan moral et humanitaire, nous avons reçu des équipes chez nous et tenu qu’elles soient là, à leur apporter notre aide et assistance afin qu’elles soient plus près des événements. Nous l’avons fait par amitié à ces pays, à nos partenaires au secrétaire général des Nations unies, qui nous a appelés pour nous demander de nous investir. Je pense que ces otages ne concernent pas seulement le Mali, mais aussi le système des Nations unies auquel, nous tous, nous participons. Le diplomate onusien est venu dans nos pays pour une mission de paix et il a été enlevé. Nous sommes tous sommés de nous impliquer pour sauver sa mission, pas parce qu’il est Canadien, un pays qui a de fortes relations avec les Etats de la région, mais aussi parce que c’est un cadre des Nations unies. Je pense que la responsabilité est partagée par tous les pays de la région.

Pensez-vous que leur détention ne sera pas longue comme celle des deux Autrichiens ?

Vraiment, je ne sais dans quel état sont les otages. Mais je souhaite qu’ils soient tous libérés le plus tôt possible. D’abord vis-à-vis des Nations unies, parce qu’enlever un cadre de cette institution donne une très mauvaise image du continent en général et de la bande sahélo-sahélienne en particulier. Le Mali seul ne peut rien faire. Si nous nous engageons dans ces affaires d’enlèvement, c’est uniquement dans un but humanitaire et non pas comme passeur d’argent. Nous savons à quoi sert cet argent et le préjudice que ces fonds vont causer à des pays frères et amis comme l’Algérie.

Nous ne comprenons pas comment les terroristes trouvent l’hospitalité auprès de la population du nord du Mali, alors que dans d’autres régions pourtant similaires comme le nord du Niger, de la Mauritanie et du Tchad, ils sont pourchassés.

Mais d’où sont-ils venus ?

Ils ont fui le sud de l’Algérie parce qu’ils n’étaient pas en sécurité, qu’ils semblent avoir trouvée au nord du Mali...

Non, non…avec toute l’amitié et l’estime que j’ai pour votre pays, il va falloir que je parle franchement avec vous. C’est facile de dire pourquoi le Mali n’a pas fait ou aurait dû faire. Les questions que je me pose sont : pour quelles raisons sont-ils venus au Mali ? Comment ont-ils fait pour y arriver ? Quelle voie ont-ils empruntée ? Qu’ont fait les autres pour les empêcher de franchir les frontières ? Je pense que l’important n’est pas de dire qu’ils sont au nord du Mali ou du Niger. Réfléchissons un peu : pour se sentir un peu libre, il est plus judicieux de choisir l’extrême nord du Mali, qui est à proximité de l’Algérie, la Mauritanie. Le nord du Niger n’est pas rentable, parce qu’il n’y a que l’Algérie et le Niger. De plus, la rébellion qu’a connue le nord a rendu la région totalement hostile aux personnes qui viennent se promener. Une situation aggravée par les affrontements fratricides entre quelques groupes de touareg. Donc, en tant que soldat, si je dois aller chercher un refuge quelque part, j’irais certainement dans cette région. Ils n’ont ni visa ni passeport, y a-t-il plus propice pour eux qu’un terrain où l’insécurité est totale ?

Le diplomate onusien a été enlevé par des contrebandiers et remis aux terroristes. Ne pensez-vous pas que cette transaction démontre la corrélation dangereuse entre les terroristes et les trafiquants en tous genres dans la région ?

Absolument. C’est pour cette raison qu’il faut que nous parlions entre nous, en tant que chefs d’État, de ces menaces. Chacun de nous est resté chez lui en se disant que cela ne le concernait pas. En définitive, aujourd’hui tout le monde accuse la bande sahélo-sahélienne, qui est en réalité, nous tous, le Mali, le Niger, la Mauritanie… Dieu seul sait les efforts que l’Algérie fait vis-à-vis de ce phénomène et combien son peuple a souffert. Il lui a fallu beaucoup d’héroïsme et d’engagement pour lutter contre ce fléau. Comment après tous ces efforts, toutes les propositions faites par le président Bouteflika pour faire revenir la paix, nous nous retrouvons incapables de réagir contre cette situation. Je pense effectivement qu’il y a une constante qui réunit différents types de trafic très rentables : la vente de cigarettes, d’armes et de munitions, les passeurs qui acheminent les clandestins vers l’Europe dans des conditions inhumaines, et qui souvent les laissent mourir dans le désert, et le trafic de drogue, la reine des menaces, le danger le plus insidieux. La drogue vient de la Colombie par le golfe de Guinée et traverse la bande sahélo-sahélienne pour être dirigée contre notre jeunesse, notre avenir, contre l’Europe et contre tout le monde.

Tout comme le trafic d’armes

Le trafic de drogue est beaucoup plus dangereux, parce que la drogue rapporte d’énormes fonds qui permettent d’acheter beaucoup d’armes et de complicités. C’est un trafic extrêmement juteux.

Est-ce que la porosité de la frontière peut-elle s’expliquer par cette complicité achetée ?

La responsabilité est commune. Je pense que pendant très longtemps, certains éléments de la rébellion touareg ont beaucoup combattu pour pouvoir marquer cet état de fait qu’est la revendication politique. Elle a été analysée et acceptée dans le cadre d’un accord que nous avons signé et mis en application. Mais certains ont continué. Leur revendication était quoi ? Ils nous demandent de quitter Tinzaouatine qui est un point de passage obligé de la limite territoriale. Il faut se poser la question pourquoi cette revendication. Je ne dirais pas plus, mais seulement il faut savoir qu’il y avait parmi les rebelles quelques éléments déterminants.

Pensez-vous que les revendications politiques cachaient en fait leur complicité avec les salafistes ?

Certaines de leurs revendications étaient justes. Raison pour laquelle, nous les avons acceptées. Comprenons-nous, certains qui ont plus de 50 ans, 60 ans et 70 ans, munis d’un armement et des véhicules tout-terrains, renouvelés constamment, tiennent deux ans et trois ans contre une armée. Ils parcourent des milliers de kilomètres, changent les pneus, s’approvisionnent en carburant. Comment est-ce possible ? C’est pour vous dire que quelque part, il y a une nébuleuse qui sert et qui soutient ces groupes avec des moyens financiers…

ça peut être des États ?

Je ne le pense pas. Je suis même convaincu que les Etats ne sont pas impliqués. Ces activités sont toutes dirigées contre les Etats. Il faut quand même préciser qu’au plan politique, les Etats nous ont beaucoup aidés. Nous avons une relation exceptionnelle avec l’Algérie, le Niger et les autres pays frontaliers. Personne ne pourra me faire croire que les Etats ont eu un rôle à jouer. Ce ne sont pas eux qui vendent la cigarette et les armes ou qui font le trafic de drogue et d’armes et vous ne pouvez pas imaginer les tonnes d’armes, de drogue et de cigarettes que nous avons interceptées dans le Nord et à proximité de certains pays frontaliers. Le désert est tellement grand, et lorsque nous avons autant d’argent nous pouvons acheter autant de complicités. Je ne peux faire ce raccourci et accuser les Etats, les armées et nos services de sécurité de complicité. Je ne dirais pas aussi que tout le monde est honnête, mais je suis convaincu qu’il y a une volonté chez les pouvoirs politiques et aussi chez les opérationnels pour combattre ces menaces qui déstabilisent notre région.

Après le sommet des chefs d’État de la région prévu à Bamako, que compte faire concrètement le Mali pour lutter contre le terrorisme ?

Le Mali fait toujours face aux menaces. Nous les combattons quotidiennement. Les quantités d’armes, de munitions et de drogue que nous interceptons régulièrement sont la preuve de nos engagements sur le terrain. Les bandes frontalières du Mali sont immenses au nord : 1200 km de frontière avec l’Algérie, 2000 km avec la Mauritanie et 900 km avec le Niger. Est-ce facile de maîtriser tous ces espaces avec le peu de moyens que nous avons ? Raison pour laquelle, je dis que la solution ne peut être que collective.

A travers le sommet auquel vous avez appelé, vous voulez impliquer politiquement et matériellement les États de la région dans une lutte commune contre ces menaces...

Je crois qu’il est nécessaire que nous partagions une vision, un plan d’action, une volonté politique participative au lieu d’accuser l’autre de ce qu’il a fait ou n’a pas pu faire. Autant nous mettre ensemble pour décider de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Aucun pays seul ne pourra trouver la réponse à cette situation. La solution ne peut être que transfrontalière.

*Lire la suite de notre interview avec Son Excellence le président du Mali dans notre édition de demain

Par Salima Tlemçani
Source:
http://www.elwatan.com/Nous-refusons-de-jouer-le-role-de

La chefferie traditionnelle revalorisée au Niger




NIAMEY, 23 avril (Xinhua) — Le gouvernement nigérien réuni, jeudi en conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’Etat Mamadou Tandja, a adopté un décret modifiant et complétant le statut de la chefferie traditionnelle au Niger.

Le projet de décret précise que « eu égard à l’avènement de la démocratie et de la décentralisation, il est apparu des insuffisances, voire des vides juridiques qui limitent parfois le bon fonctionnement de la chefferie traditionnelle ».

Selon le communiqué rendu public à l’issue du conseil des ministres, après 15 ans d’application de l’ordonnance portant statut de la chefferie traditionnelle au Niger, prise dans un contexte particulier, celle-ci est devenue aujourd’hui "inadaptée aux exigences des temps modernes".

Ladite ordonnance a été modifiée en juin 2008 pour tenir compte d’un certain nombre d’aspects dont le rôle de la chefferie traditionnelle dans le nouveau cadre administratif.

Cette modification a prévu des indemnités à allouer aux sultans, chefs de provinces, chefs de cantons ou de groupement, chefs de villages ou de quartiers...pour couvrir partiellement certaines charges.

« C’est donc pour satisfaire à ces dispositions que le présent projet de décret est élaboré », indique le communique du gouvernement.

vendredi 24 avril 2009

Un fils Kadhafi aurait sous-traité la libération

LAURENT GRABET / COLLABORATION : ROMAIN CLIVAZ |
http://www.tdg.ch/actu- 24.04.2009

La récente visite de Micheline Calmy-Rey au Mali a accéléré la manœuvre, mais c’est en versant une rançon que Saïf al-Islam Kadhafi aurait joué un rôle central dans la libération de la Suissesse retenue au Mali.


Promis, juré ! Il n’y a eu ni rançon ni terroristes libérés en guise de monnaie d’échange ! Le premier ministre canadien Stephen Harper tout comme le porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Andreas Stauffer sont formels : la libération avant-hier de la Zurichoise Gabriella Greiner, d’une septuagénaire allemande et de deux diplomates canadiens, après trois longs mois passés au Mali entre les mains des extrémistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique, ne doit qu’à l’engagement malien et aux diplomates des pays concernés.
Une rançon de 5 millions d’euros ?

Du côté d’Anis Rahmani , directeur du quotidien algérien Ennahar, qui a suivi ce dossier de près, c’est un tout autre son de cloche. « Saïf al-Islam Kadhafi et sa fondation pour la charité et le développement ont joué le rôle d’intermédiaire principal dans les négociations et ont versé une rançon pour obtenir ces libérations. On parle de 5 millions d’euros, mais ce chiffre reste à confirmer. » Un terroriste algérien et un mauritanien auraient également été relâchés pour en arriver là. « D’ici deux à trois jours, lorsqu’ils arriveront dans un lieu déterminé au nord du Mali, les deux derniers otages seront libérés », pronostique le journaliste, spécialiste des questions de terrorisme.

Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen de Genève, donne du crédit à Anis Rahmani mais ne sait que penser de sa version. « C’est vrai que dans des cas comme celui-là, les gouvernements occidentaux ne peuvent pas verser de rançon eux-mêmes sous peine de créer un précédent fâcheux et font appel à la Libye comme sous-traitant. »

Lors du dernier forum économique de Davos, soit une semaine après l’enlèvement, Micheline Calmy-Rey s’était entretenue 45 minutes durant avec le fils Kadhafi. A l’époque, rien n’avait filtré. On ignore donc si la question des otages avait été abordée.

Vendredi dernier, la ministre des Affaires étrangères rencontrait à Bamako le président malien Amadou Toumani Touré qui l’avait alors rassurée sur l’état de santé des otages. Est-ce au cours de cette visite que s’est jouée la libération de Gabriella Greiner ? « Cela a évidemment accéléré les choses, mais il est difficile de faire un lien plus direct avec la libération, confie un haut fonctionnaire du DFAE. Dans ce dossier, notre pays avait un avantage : celui d’avoir une vraie connaissance du terrain grâce à plus de vingt ans de coopération sur place. »

A Adliswil, près de Zurich, commune d’origine de l’ex-otage, c’est en tout cas « une joie énorme et un grand soulagement ». Gabriella Greiner y est une conseillère communale appréciée. Actuellement à Bamako, où elle a été accueillie par des diplomates et par des officiels maliens, elle sera vraisemblablement de retour mercredi. Mais il est aussi question d’« inquiétude » dans le communiqué publié hier par la commune d’Adliswil. Son mari, un avocat, et un touriste britannique sont en effet toujours captifs.

http://www.tdg.ch/actu-24-04-09
« Il faut que Merz demande à Kadhafi de libérer mon frère »

Le drapeau suisse a flotté hier à la place des Nations, à Genève, où les manifestants arborent d’ordinaire des bannières plus exotiques. Une trentaine de personnes, dont beaucoup vêtues de t-shirts et de casquettes rouges à croix blanche, se sont rassemblées pour demander la libération des deux Suisses retenus depuis neuf mois en Libye. Ces derniers avaient été arrêtés le 19 juillet 2008, officiellement pour infractions à la loi sur l’immigration et le séjour, quatre jours après l’interpellation d’Hannibal Kadhafi et de son épouse à Genève.

La famille de l’un des « otages » était présente hier à la place des Nations. Elle souhaite que le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz, intervienne en personne auprès du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

« La diplomatie suisse a été très active pour tenter de faire libérer mon frère, explique Christian Göldi, mais cela n’a donné aucun résultat pour l’instant. Il faut entamer un dialogue de chef d’Etat à chef d’Etat », ajoute-t-il, en précisant qu’il n’en sait pas beaucoup sur l’état actuel des négociations menées par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Celui-ci ne laisse d’ailleurs rien filtrer. « Nous comprenons l’impatience des proches, répond le porte-parole Erik Reumann, mais à ce stade, nous ne pouvons pas dévoiler notre stratégie. Nous avons des contacts réguliers avec les autorités libyennes. Ce genre de situation se débloque parfois subitement, comme cela vient d’arriver au Mali. »
Une manif très UDC

La manifestation se voulait apolitique, mais l’assistance était essentiellement composée d’élus et de militants UDC. La section genevoise du parti appelait d’ailleurs à manifester sur son site Internet. Car c’est Stéphane Valente, conseiller municipal UDC de Vernier, qui a lancé l’idée du rassemblement. La date et le lieu de celui-ci n’ont rien de fortuit, alors que se tient au Palais des Nations la Conférence de Durban contre le racisme, présidée par la Libye. « Mais il ne s’agit pas de manifester contre les autorités libyennes », assure Stéphane Valente. Sur son blog, il explique que la présence de drapeaux aux couleurs nationales sert à rappeler que les deux Helvètes sont retenus en Libye « parce qu’ils ont commis le crime d’être porteurs d’un passeport rouge à croix blanche ». Pour Soli Pardo, le président de l’UDC genevoise, également présent hier, la mesure de rétention s’apparente donc à du racisme. Rappelons que les deux ressortissants suisses ne sont pas en prison, mais ils n’ont pas le droit de quitter la Libye.

Antoine Grosjean

Le Premier Ministre du Niger invite la rébellion touarègue à déposer les armes


APA-Niamey (Niger) - 24-04-2009-DS/dmg/APA
vendredi 24 avril 2009


APA-Niamey (Niger) Le Premier ministre du Niger, Seini Oumarou, a appelé jeudi ses compatriotes qui ont renoué avec la rébellion dans le nord du pays, à déposer les armes et consolider la paix et la sécurité nationale, à la veille de la célébration vendredi du 14ème anniversaire de la fête nationale de la concorde.

La journée nationale de la concorde marque la signature en avril 1995, des accords de paix entre le gouvernement et les factions rebelles touarègues qui ont sévi dans le nord du pays entre 1991 et 1994.

Ces accords prévoient notamment, l’intégration et la réinsertion des ex-combattants, la décentralisation, la sécurisation et le développement des zones touchées par le conflit armé.

Des « avancées significatives » ont été enregistrées avec la réalisation de diverses infrastructures socioéconomiques dans les zones touchées par le conflit ainsi que l’opérationnalisation des unités sahariennes de sécurité, a affirmé M. Oumarou, qui livrait un message à la nation, au nom du Président Mamadou Tandja.

« Quelque 3014 ex combattants ont été recrutés dans les structures de l’État alors que 4051 d’entre eux sont organisés dans des coopératives ou groupements à intérêt économique » a-t-il indiqué.

Selon lui, de nombreux acteurs de développement du Niger interviennent dans les zones touchées par la rébellion avec la création d’écoles, de dispensaires et de projets agropastorales.

S’agissant de la nouvelle situation d’insécurité née des attaques perpétrées depuis février 2007 par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le Premier ministre nigérien a souligné qu’une tendance à l’accalmie est observable avec le renoncement à la lutte armée, par de nombreux éléments dissidents.

Début avril, le ministre nigérien de l’intérieur a affirmé que les rebelles touaregs, éclatés en trois factions, ont accepté de rendre les armes et de participer à des négociations de paix, au terme d’une rencontre en Libye sous la conduite de Mouammar Kadhafi.

Lors des consultations en Libye, le président du principal groupe rebelle, Mouvement le MNJ, Aghali Ag Alambo, a affirmé de son côté « l’engagement » de son mouvement et des autres groupes sur le front, pour une paix définitive au Niger, selon des images diffusées par la télévision nigérienne.

Le colonel Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, a invité lors d’une visite à Niamey, le 15 mars dernier, les rebelles touaregs du Niger à déposer les armes et intégrer le processus de paix, leur donnant sa garantie de suivre la situation au Niger, jusqu’à l’achèvement du processus de paix.

DS/dmg/APA 24-04-2009

jeudi 23 avril 2009

Mali / Niger/Peu de détails sur la libération des quatre ex-otages occidentaux



par RFI
Les quatre ex-otages occidentaux libérés mercredi dans le nord du Mali, sont arrivés jeudi matin en avion à Bamako. Ils étaient retenus depuis le début de l’année par le réseau al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon les premières informations disponibles, la libération de ces quatre otages - dont deux diplomates canadiens de l’ONU, une Allemande et une Suissesse - a été obtenue par les gouvernements du Mali, du Niger,du Burkina-Faso et du Canada, grâce à des contacts obtenus par le biais de la communauté touareg. Les ex-otages vont rentrer dans leurs pays, après avoir été reçus jeudi soir par le président malien Amadou Toumani Touré. Les ravisseurs retiennent toujours un Suisse et un Britannique.
Les gouvernements de Bamako et de Niamey, tout comme le Canada et les Nations unies, n'ont livré aucune précision sur les lieux de leur détention et de leur libération, quelque part dans le grand Nord désertique du pays. Mais quelques détails ont filtré sur les circonstances de cette libération.

Les négociations avec les ravisseurs ont été « longues et difficiles » explique une source qui a participé à la libération des deux diplomates canadiens et des deux touristes. « Nous sommes arrivés dans le nord du Mali il y a une dizaine de jours. Dès le début, la libération de Robert Fowler et de Louis Guay était acquise mais il a fallu parlementer avec un chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour obtenir celle des deux touristes européennes », raconte ce contact qui souhaite conserver l'anonymat.

Cette source affirme, également, qu'aucune rançon n'a été versée pour obtenir la libération des deux femmes. Selon elle, les ravisseurs ont compris qu'il y avait une urgence humanitaire. « La touriste allemande qui est âgée de 77 ans est dans un état physique lamentable, encore quelques jours et elle était morte », dit cet homme habitué aux missions sensibles.

Comment le contact s'est-il noué il y a plusieurs mois avec le chef des ravisseurs, l'algérien Mokhtar Ben Mokhtar ? « Nous avons utilisé des relais au sein de la communauté touareg » explique notre source. Selon elle, au moment de la libération, le chef des preneurs d'otages lui aurait signifié son admiration pour Robert Fowler. C'est un homme d'un courage et d'une dignité remarquable d'après ce qui lui aurait confié Mokhtar Ben Mokhtar. Notre source demande, enfin, à ne pas trop en dire car deux touristes, un Suisse et un Britannique, sont encore aux mains d'al-Qaïda au Maghreb islamique.

Niger: la Haute Cour ordonne la liberté provisoire pour l'ex-PM Hama Amadou



NIAMEY - Une juridiction d'exception a ordonné jeudi la remise en liberté provisoire de l'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis dix mois et dont l'état de santé s'est récemment dégradé.

Incarcéré depuis juin 2008 pour des détournements présumés de fonds publics, Hama Amadou devait initialement être jugé ce jeudi par la Haute Cour, mais celle-ci a finalement décidé de ne se prononcer que sur sa demande de remise en liberté provisoire.

L'ex-chef du gouvernement est incarcéré depuis le 26 juin 2008 et doit être jugé pour le détournement présumé de 39 millions de francs CFA (59.300 euros) de fonds publics.

Le 3 avril, ses avocats avaient fait état de la dégradation de son état de santé dès son retour en prison après trois semaines d'hospitalisation.

La Haute Cour est composée de sept députés issus des partis représentés au Parlement.

Hama Amadou, 59 ans, a longtemps été présenté comme le possible successeur de l'actuel président Amadou Tandja.

Depuis son incarcération, il accuse le chef de l'Etat d'être derrière une "machination" visant à l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne peut constitutionnellement se présenter après deux mandats consécutifs.

(©AFP / 23 avril 2009 19h21)

http://www.romandie.com/ats/news/090423172113.3caj1qyz.asp

Interview : Moussa Bilalan Ag Ganta


Sedryk tamasheq.net 22-04-09
Interview : Moussa Bilalan Ag Ganta
jeudi 23 avril 2009

Moussa Bilalan Ag Ganta, le guitariste de Takrist N’Akal, désormais installé en France, nous parle de sa collaboration avec Abdallah Oumbadougou, de ses projets solos ainsi que de la situation au nord-Niger.

*Peux-tu nous raconter ton parcours musical ? *

J’ai commencé la musique assez tard car j’ai d’abord fait des études : l’école primaire à In Gall, le collège à Arlit, puis je devais aller à Bamako pour faire des études d’hydrologie et de géologie a l’ECICA de Bamako. C’était en 93, quand il y avait les problèmes dans le Nord, et je n’ai pas obtenu l’autorisation du gouvernement nigérien pour partir. Quand je suis rentré à Arlit, j’ai rencontré la rébellion au travers du Front Populaire de Libération du Sahara. C’est là-bas que j’ai croisé ma première guitare, dans la base du Front, et que j’ai commencé à gratter un peu.

*Comment a eu lieu la rencontre avec Abdallah Oumbadougou ? *

Je l’ai rencontré quand la paix est revenue. C’était mon cousin car sa mère est la sœur ainée de mon père. J’étais en permanence chez lui, il m’a donné des leçons de guitare et m’a accepté comme accompagnateur dans son groupe Takrist N’Akal, dont je fais toujours parti aujourd’hui. De 99 à 2003, on a fait le projet "Moi-Toi Musique" avec des musiciens Suisses et Marocains. Abdallah est comme mon frère ainé.

*Depuis, tu as aussi participé au projet Désert Rebel… Qu’est-ce qui t’intéresse dans ce projet ? *

Le but était de créer une collaboration entre la maison de production Original Dub Masters et l’association Takrist N’Tada, que nous avons monté en 2003 avec Abdallah, pour la promotion et la sauvegarde de la culture, et l’enseignement de la musique au Niger. Le collectif a été monté pour nous permettre de développer l’école de musique d’Abdallah au Niger, au travers d’un pourcentage reversé à l’association.

*Tu es maintenant installé en France alors qu’Abdallah est resté au Niger. Takrist N’Akal continue au pays avec d’autres musiciens ?*

Depuis 99, je fais des allers-retours entre la France et le Niger. Je me suis installé ici il y a 3 ans. Takrist N’Akal est une grande famille dont Abdallah est le chef. Même si j’ai d’autres projets à côté, je suis toujours membre de Takrist N’Akal. Et Desert Rebel n’est qu’un projet passager alors que Takrist N’Akal sera toujours là.

*Tu as commencé en chantant des morceaux d’Abadallah ou de Tinariwen. Quand as-tu eu envie de composer tes propres chansons ?*

J’ai composé mon premier morceau en 99. J’en ai eu envie au bout d’un moment et Abdallah m’a encouragé dans cette voie. Il est même arrivé qu’on écrive des chansons ensemble, comme “Tenertine” : j’ai fait les paroles et il a composé la musique.

*Désert Rebel t’a amené à beaucoup tourner hors de ton pays… Quels enseignements as-tu tiré de ces voyages ? *

Ces voyages ont été plein de découvertes : de nouvelles terres, de nouveaux hommes, de nouveaux paysages. Au Quebec, par exemple, il y a le fleuve Saint-Laurent. Toute cette étendue d’eau dans la ville, ce n’est pas un spectacle que je voyais à Arlit, où l’eau est un combat quotidien. Je me suis dit que ces gens ont de la chance d’avoir tant d’eau qu’ils peuvent même se permettre de la gaspiller. Le jour où ils n’en auront plus, ils vont commencer à regretter ce qu’ils ont fait.

*Tu es toi même un auteur très engagé et tu as publié un album solo qui s’appelle "Tchixene"… Peux-tu nous en parler ? *

J’ai fait ce disque pour parler de la situation très grave au nord-Niger car tout le monde faisait semblant d’ignorer ce qu’il se passe et personne n’en parlait. Je ne suis pas un homme politique mais, en tant qu’artiste, j’ai la possibilité de parler de la situation dans mes chansons pour en parler aux gens. Je voulais que ce disque soit entendu comme un cri de douleur au nom de mon peuple. Toutes les chansons ont été composées dans une période de deux mois. Puis j’ai mis toutes mes économies pour le studio, la pochette et le pressage du disque. J’ai fait toutes les voix, les guitares et la basse moi même.

*Ce disque est-il plutôt adressé à l’occident ou plutôt aux Touaregs ?*

Les deux. C’était la première fois qu’on entendait un musicien touareg chanter en français. Dans la chanson “Eleveur”, j’ai voulu expliquer que le nomadisme des Touaregs n’est pas comme le nomadisme occidental : les éleveurs nomadisent autour d’un point, une vallée, une région... Ceux de la vallée de Tidène ne vont jamais nomadiser dans l’Azawagh, par exemple. Nous sommes jusqu’à preuve du contraire rattachés à certain bout des terres, des vallées, des regs ou des ergs, même si le Niger nous ignore comme propriétaires terriens. Les seules fois où il y a vraiment de grands déplacements, c’est quand il y a la famine, la sécheresse ou des combats. Dans “Voyageur”, je parle des concessions que le gouvernement vend à des firmes étrangères. Les gens du gouvernement disent que ce sont des régions désertiques parce qu’ils n’ont pas pris la peine d’aller voir qui y vit vraiment. Alors que les touaregs qui habitent ces régions sont des Nigériens qui font quand même partie de la nation.

*Comment à évolué la situation depuis que tu as écrit ces chansons ?*

Pour le moment, je ne sais pas trop où ça va aller… Ce qui est sûr, c’est que tous les Nigériens, qu’ils soient Haoussas, Djermas ou Touaregs, veulent une paix, mais une paix durable. Et pas juste une illusion à la face du monde. Les accords de 95 ne prévoyaient rien d’énorme par rapport à la réalité des envies de tous. Et seulement 1/10ème des engagements ont été tenus, comme les intégrations dans l’armée, la gendarmerie, les FNIS etc…mais toujours est t-il que la réalité des problèmes touaregs du nord Niger n’est pas prise au sérieux. Et tant que les Nigériens n’accepteront pas la différence qui existe entre les différentes communautés, il n’y aura pas une unité nationale de laquelle découlera un développement consciencieux et durable de la nation ou du pays. Aujourd’hui j’essaye de créer une ou deux chansons pour l’honneur de ceux qui sont partis en martyrs, car il ne faut pas qu’on les oublie et il faut qu’on comprenne qu’ils ont sacrifié leurs vies (la seule chose qui est chère au monde, qu’on ne peut racheter) pour la cause. A chaque pas de ce combat que l’on mène tous, il faut leur donner une pensée et une place dans nos mots et nos cœurs.

*En cette nouvelle période de rébellion armée, la musique joue t-elle toujours un rôle aussi important pour les combattants ? *

C’est toujours un outil pour transmettre des messages. Il y a pas mal d’autres jeunes qui ont aussi écrit sur ce qu’il se passe en ce moment, comme Bambino ou Rissa Ag Wanagli.

*Quelle est la situation actuelle des musiciens Touaregs au Niger ? Peuvent-ils s’exprimer ? *

La plupart des musiciens comme Bambino, Hasso, Bibi ou Gountou sont partis à Niamey, ou à Ouaga, car à Agadez, ils n’ont plus le droit de jouer de la musique.

*Tu viens de t’entourer d’un nouveau groupe, Etoile Nomade, dans lequel tu joues avec des musiciens Européens… D’où t’est venue cette envie de mélanger les styles et les cultures ? *

J’ai d’abord rencontré Yann Le Breton, qui joue du kamel n’goni, un instrument nomade. On a commencé à jouer ensemble, toujours dans l’idée de parler de la situation au nord-Niger et de soutenir l’école de musique d’Agadez. Puis d’autres musiciens sont arrivés : François Texier à la basse et Benjamin Moroy aux percussions, balafon, calebasse… Pour l’instant, on veut surtout faire des concerts, on verra plus tard pour un disque.

*Est-ce l’expérience avec Desert Rebel qui t’a donné l’envie de ces mélanges ?*

Entre autre, mais bien avant ça, on a toujours eu une batterie dans Takrist N’Akal. En 98, on avait même une batterie électronique ! Par rapport à Désert Rebel, Etoile Nomade est bien plus axé sur les sonorités d’Afrique de l’Ouest.

*Tu ne t’engages pas qu’en musique, mais également sur le terrain puisque que tu es impliqué dans le procès contre un responsable d’AREVA… Quelle est ton rôle dans ce procès ? *

A l’origine il y a des propos de Thierry D’Arbonneau, un responsable d’AREVA, qui demandait à la France d’aider le gouvernement nigérien à /“mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion"/. Il résumait notre identité à une carte postale alors que notre peuple est présent depuis longtemps dans ces régions. Nous dire que nous n’avons pas d’identité est la pire insulte qu’on puisse nous adresser. Le procès a été intenté par l’association nigérienne Alhak-N’Akal de Boutali Tchiwerin, qui faisait auparavant partie de Takrist N’Akal. Boutali ne pouvait venir en France alors il m’a délégué pour le représenter au dépôt de la procédure le 26 mars 2009, et le procès aura lieu le 23 juin. J’en profite pour signaler un rassemblement des associations qui travaillent au le nord-Niger et qui aura lieu le 16 mai à Ermont , en région parisienne.

*Quel est ton premier souvenir de ton arrivée en France, en 1999 ? *

Ce qui m’a le plus marqué, c’est que j’étais toujours dans quelque chose : dans une maison, dans une voiture, dans un métro… et jamais à l’air libre, au contact de la nature.

Propos recueillis par Sedryk © avril 2009 – tamasheq.net

mercredi 22 avril 2009

une cérémonie de remise des armes de la faction « Arbenda », dirigée par Akli Aknine Ag Sleimane, a été organisée dans la ville de Tissit


Jananews(Tripoli) 20 avril 2009

Répondant à l’appel du Guide de la Révolution, haut garant permanent de la paix dans l’espace Sin-Sad : une cérémonie de remise des armes de la faction « Arbenda », dirigée par Akli Aknine Ag Sleimane, a été organisée dans la ville de Tissit, dans le département de Gao au Nord du Mali.

Gao (Mali) , 20 attayr (jana) – Une cérémonie de remise des armes par la faction « Arbenda » dirigée par Akli Aknine Ag Sleimane, a été organisée jeudi dernier dans la ville de Tissit, dans le département de Gao au Nord du Mali.
Ce groupe constitué de (500) éléments armés a déposé les armes à la suite d’autres groupes qui ont brûlé leurs armes, répondant à l’appel du Guide de la révolution et garant permanent de la paix dans l’espace Sin-sad et au-delà de cette région, aux groupes armés au Nord du Mali et du Niger pour rejeter la violence et réintégrer leurs sociétés afin de contribuer à la paix et se consacrer au développement.
Ont assisté à la cérémonie de remise des 489 armes de différents types, le chef des opérations militaires de la région-est du Mali et représentant du président Ahmed Toumani Touré, président de la république du Mali, le gouverneur de Asengho, une centaine de chefs et cheikhs de tribus targuis et arabes et songhai, dans les départements de Tombouctou et Gao, et, pour le médiateur libyen, le consul général de la grande Jamahirya au Mali.
Les intervenants lors de cette cérémonie ont loué les efforts du Guide de la révolution, président de l’Union africaine et garant permanent de la paix dans l’espace Sin-Sad et au-delà pour instaurer la paix et la stabilité notamment au Nord du Mali.
Ils ont souligné que la remise des armes par ces groupes, œuvre du guide « Amghar des Touaregs », va contribuer au retour de la stabilité et de la sécurité au Mali en particulier et dans la région en général.
Le chef de la faction « Arbenda », Akli Aknine Ag Sleimane, a déclaré : « aujourd’hui, je tiens la promesse que j’ai faite devant le frère guide de la révolution dans la ville de Syrte le 2 mars de cette année. Cette journée va mettre fin au combat armé et nous orienter vers le développement, la paix et le dialogue ». Il a ajouté : « on a déposé aujourd’hui les armes en guise de réponse à l’appel répété du président de l’Union africaine, le guide Moammar Kadhafi, le garant de la paix en Afrique et dans le monde en général ». Ag Sleimane a également salué les efforts du président Touré pour l’instauration de la paix au Nord du pays.

De son côté, le chef des opérations militaires de la région est du Mali et représentant du président Touré, a indiqué :- « c’est le moment de redoubler d’efforts pour mener la grande bataille contre la pauvreté et contre la famine grâce au développement qui ne peut être réalisé qu’avec la paix et la stabilité ».
Il s’est félicité du rôle du guide de la révolution en soulignant que sans ses efforts il n’aurait pas été possible d’aboutir à la réconciliation et à ce rejet de l’utilisation des armes afin d’opter pour le dialogue et le développement.
Dans son allocution, le médiateur libyen a transmis aux présents les salutations du Guide et son insistance pour instaurer la sécurité et la paix dans tout le mali.

Après cette intervention, une déclaration des tribus des départements de Tombouctou et Gao a été lue. Dans cette déclaration on peut lire :- « nous exprimons nos remerciements et notre gratitude au gouvernement malien et à la Grande Jamahirya à qui revient le mérite de cette action visant à mettre fin à l’insécurité dans les départements du Nord du Mali. Ces tribus réaffirment leur engagement à œuvrer pour la paix et lutter contre toutes les formes d’insécurité par des moyens pacifiques et le dialogue direct. Elles réitèrent leur serment de soutenir tout effort pour le retour de la paix et pour le développement dans la région. Elles remercient également Akli Aknine Ag Sleimane pour avoir franchi ce pas qui représente la voie idéale pour parvenir à la paix ».
Les participants à cette cérémonie ont brandi les photos du Guide et des banderoles exprimant la grande considération envers ses efforts continus et considérables. Sur ces banderoles, on peut lire : « la paix est la voie du développement » et «les tribus de Tombouctou et Gao réaffirment leur serment à l’Aghar de tous les Tamacheq ».
La cérémonie a été ponctuée de poèmes populaires, chansons de la région exprimant la joie du retour à la paix dans cette région située dans le triangle frontalier entre le Mali, le Niger et le Burkina, connue pour ses pâturages et son agriculture, surtout dans la vallée du fleuve du Niger et ses bras.
Lors de cette cérémonie, les tribus de Tombouctou et de Gao ont adressé le message suivant au Guide de la révolution :
« Louange à Dieu et paix sur ses adorateurs choisis. Au frère guide de la révolution du grand Fateh, Amghar de tous les Tamacheq, roi des rois de l’Afrique. Salut sur vous, ô guide Amghar de tous les Tamacheq.
« Nous tenons à remercier votre louable action et vous efforts reconnus. Nous annonçons ce qui va être annoncé au nom des tribus du territoire de Gao et de Tombouctou sous la direction de Akli Aknine Ag Sleimane et ses deux compagnons Mahmoud et Ali ainsi que leur sœur Alzza.
« Frère Guide Amghar de tous les Tamacheq. Notre région souffre de la marginalisation et de la privation dans tous les domaines malgré sa densité démographique et sa variété tribale. Le taux d’analphabétisme est très élevé et le chômage hélas touche un très grand nombre de personnes. Cette région maintenant est en joie, a réuni tous ses habitants petits et grands, touchés par votre tendre geste. Elle fait ses adieux à l’ignorance, au chômage et à l’oisivité. Elle chante des hymnes de remerciement et de gratitude envers le peuple libyen frère sous votre direction vers vous qui avez la qualité de rassembler et de briser l’éparpillement et l’interdit. Paix et bénédiction sur vous. Et en avant, la lutte révolutionnaire continue ».
Rappelant qu’Akli Aknine Ag Sleimane, chef de la faction, a déjà annoncé le 2 du mois arrabih (mars) dernier la remise des armes de sa faction. Il a déclaré au cours de son intervention en présence du guide de la révolution, président de l’Union africaine, à l’occasion des fêtes du peuple libyen, célébrant à Syrte, le trente deuxième anniversaire de la proclamation de l’avènement du pouvoir du peuple et la naissance de la première Jamahirya dans l’histoire, auquel a assisté le premier ministre italien, l’ami, Silvio Berlusconi :
« Au nom de Dieu clément et miséricordieux. Excellence, frère guide de la Grande Jamahirya. Honorables invités. Je suis très content d’avoir la chance de prononcer cette allocution pour exprimer ma gratitude au guide de la Grande Jamahirya et pour annoncer mon adhésion à l’appel qu’il a adressé aux habitants du Sahara. Je viens de loin, du pays habité uniquement par les Touaregs comme Ghaddaf et Techbana. Depuis seulement quelques semaines, les jeunes de cette faction étaient armés à l’instar de leurs frères du Nord du Mali. Et aujourd’hui, j’annonce que les Arbenda ont remis leurs armes et abandonné la lutte armée en réponse à l’appel du guide de la révolution que je remercie.
« Les jeunes d’Arbenda qui ont pris les armes pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie et le développement de leur région, déclarent l’arrêt des combats sans condition spéciale, et la remise de leurs armes et leur avenir aux mains du Guide, président de l’Union africaine. Tous les gens ici ont confiance en sa personne et en sa vision pour un grand Sahara en paix. Ils ont décidé de l’aider en tant que Guide dans son chemin et dans ses nouvelles missions.
« Les jeunes de Bahanga vont préserver une paix durable et la tranquillité dans leur région. Cette paix permettra de construire la région et l’intégration des jeunes démobilisés dans le développement. Cette paix, nous aimerions la voir permanente dans notre région saharienne. Vive le Mali en paix. Vive le Guide de la Grande Jamahirya ».
Il est à signaler que la région de Tarkent, dans la wilaya malienne de Gao, a vécu le 20 du mois du nouar dernier, une grande cérémonie durant laquelle ont été brûlées les armes du groupe de Eghless Ag Oufene, qui opérait au Nord du Mali. Ces armes ont été remises au médiateur libyen.
Ont assisté a cette cérémonie des représentants des tribus idnanes venus des wilayas du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Burkina, des iles Canaries, d’Algérie et de la Grande Jamahirya.
De son côté, la commune de Timtaghine, dans la wilaya de Gao, a connu le 15 du mois de nouar dernier, une cérémonie durant laquelle des groupes armés de la région de Tissalit, dans la wilaya de Kidal, ont remis leurs armes au médiateur libyen. Celui-ci les a remises au wali de Kidal qui les a transmises à son tour au chef des opérations de la région militaire de cette wilaya malienne.
Jana

La presse au Niger - Etat des lieux et perspectives


fgomez1 African Press Organization (APO) 22-04-09
mercredi 22 avril 2009

NIAMEY, Niger, 22 avril 2009/African Press Organization (APO)/ — La presse au Niger - Etat des lieux et perspectives (Seidik ABBA) : Ce livre dresse un état des lieux de la presse au Niger, passant au crible l’ensemble des difficultés auxquelles elle est confrontée. Il examine l’environnement juridique et socioéconomique du journalisme au Niger, en distinguant la situation des médias publics de celle de la presse privée. L’ouvrage souligne ainsi l’inexistence d’une messagerie de la presse nigérienne, la faiblesse de la publicité et les problèmes de formation des journalistes. Ensemble, ces difficultés conjecturelles et structurelles ont gêné le développement de la presse nigérienne. Et surtout sa professionnalisation. Le Niger demeure un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas disposer de quotidien privé. La diffusion des journaux y est encore loin de celle des pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire. Le livre revient par ailleurs sur les relations entre le pouvoir politique et les journalistes, faites de féroce répression et de séduction. Si elle a été, dans les années 90, un des fers de lance de l’avènement du multipartisme dans le pays, la presse nigérienne apparaît aujourd’hui comme le parent pauvre de l’expérience démocratique nationale.

Correspondant à Paris de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS), Seidik Abba est titulaire d’un doctorat en Sciences de l’Information et de la communication (SIC) et chercheur associé à l’Université de Valenciennes. Il a publié, en 2008, aux Editions l’Harmattan : Le Niger face au Sida : Atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie.

L’Harmattan

Collection Sociétés africaines & diaspora

Niger : Sarko a promis un train à Tandja


AfricaIntelligence@AfricaIntelligence.fr-22-04-09
mercredi 22 avril 2009

NIGER

Sarko a promis un train à Tandja

Lors de sa brève visite à Niamey le 27 mars, Nicolas Sarkozy a assuré à Mamadou Tandja que la France (comprenez Areva) allait construire un train de l’uranium. . . [272 mots] [4€]

- AfricaIntelligence@AfricaIntelligence.fr

Libération au Mali de 4 Occidentaux enlevés au Niger



AFP / 22 avril 2009 17h18
Libération au Mali de 4 Occidentaux enlevés au Niger

mercredi 22 avril 2009

BAMAKO - Deux diplomates canadiens et deux touristes suisse et allemande, dont les enlèvements au Niger avaient été revendiqués par la branche nord-africaine d’al Qaïda, ont été libérés mercredi dans le nord du Mali, a-t-on appris de source sécuritaire à Gao (nord).

Cependant, leurs ravisseurs retiennent encore deux des quatre touristes européens enlevés le 22 janvier, un Suisse et un Britannique.

"Quatre des six otages viennent d’être libérés. Il s’agit des deux diplomates canadiens, de l’Allemande et de la Suissesse", a-t-on indiqué de source sécuritaire à Gao.

Leur libération a été confirmée par une autre source de l’assemblée régionale de Gao, souhaitant conserver l’anonymat.

Le diplomate canadien Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, et son collègue Louis Gay, étaient détenus depuis plus de quatre mois. Ils avaient disparu lors d’une excursion le 14 décembre dans une mine d’or exploitée par la société canadienne Semafo à Samira, à l’ouest de Niamey.

Quelques semaines plus tard, quatre touristes européens - un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - avaient été enlevés dans la zone frontalière du Mali et du Niger.

En plus de la libération d’islamistes mauritaniens détenus au Mali, al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait exigé, en échange de ces otages, la libération d’islamistes arrêtés en Europe, selon une source malienne proche du dossier.

mardi 21 avril 2009

Niger/Agadez/Des militaires ripoux...


Infos d’Agadez

Une bande de « voleurs aux kobou-kabou » interpellée.
Depuis un certain temps des motos étaient volées dans la ville d’Agadez.
Suite à de nombreuses plaintes l’enquête fut diligentée, et quelle surprise !
Nos voleurs de « galline » (poules en occitan), était en fait de valeureux militaires en exercices qui essayaient d’arrondir leur fins de mois.
27 motos furent trouvées ainsi dans la cachette de nos apprentis ripoux.

Ainsi va la sécurité à Agadez, dormez en paix, les militaires veillent !
De même pour les migrants.
Notre très chers ministre de l’intérieur( Albadé) expliquait à Kadafi que l’Etat du Niger allait sévir sur le trafic lié aux migrants...
Ce matin même, des centaines de migrants en partance pour la Libye étaient escortés par les militaires, qui au passage se font payer...Tout travail mérite salaire !
Les bandits ne sont pas toujours ceux que l’on montre du doigt.

Pour ce qui est des prisonniers à Agadez, il faut encore penser à Dijou, conseillère municipale de Danet, mais aussi à Guichène Kari, notre ami depuis nos premiers séjours à Agadez, qui est aussi l’oncle de Issyad Ag Kato, (ministre en exercice), qui croupit lui aussi dans la prison d’Agadez.
Le soit disant Ahmoudou Ahalwaye a un différent avec la tribu de Guichen qu’il traite de voleur.
Quant à Dijou, il lui est reproché d’avoir été en contact par Tourayat avec les rebelles, et à ses amis (en prisons aussi) d’avoir été surpris entrain de lire le coran et de prier pour donner plus de chance aux rebelles...
C’est ce qui s’appelle au Niger démocratique « ATTEINTE A LA SECURITE DE L’ETAT »
Les Agadéziens attendent toujours la suite des accords de paix, qui émerveillent de moins en moins la population.
JMP
source occitan Touareg

Nord-Mali : une nouvelle vague d’ex-combattants dépose les armes


M. N. TRAORE-l’Essor - 2009-04-20
Une atmosphère particulière flottait jeudi dernier sur la commune rurale de Tessit. Et pour cause.

D’ex-combattants issus de la communauté Imrad dirigés par Akli Iknan Ag Souleymane, remettaient leurs armes. Imitant ainsi d’autres communautés touarègues. Par cet geste, ils adhérent pleinement au processus de paix enclenchée dans le Septentrion. La cérémonie de remise des armes s’est déroulée au bord de la mare de Galgali, à 5 kilomètres de la localité de Tessit. C’était présence des membres de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères dont le colonel Sirakoro Sangaré, président de la Commission et le colonel Yaya Ouattara, Haut fonctionnaire de défense auprès du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales. Une délégation de la Libye, initiatrice de cette opération était présente. Elle était conduite par le consul général libyen au Mali, Moussa Al Koni. La délégation libyenne comprenait également une équipe de télévision.

Le Lieutenant colonel Timbiné, conseiller du gouverneur de la Région de Gao et le préfet d’Ansongo Hamadoun Barry représentaient l’exécutif régional. Les forces armées et de sécurité étaient représentées par le colonel Sitapha Traoré, chef d’état-major de l’opération « Djiguitougou ». Le point focal de l’évènement, Mohamed Ag Attabo, les autorités municipales et une foule nombreuse étaient présents. Bref, il y avait du beau monde ce jeudi à Tessit pour témoigner de la volonté de paix de 489 ex-combattants de la tribu Imrad. Au total, 400 armes de différentes catégories (carabines, pistolets mitrailleurs, lances roquettes etc…) ont été remises.

Souhaitant la bienvenue aux invités, Abdallah Malick Ag Inen, maire de la commune rurale de Tessit, a souligné que cette cérémonie consacrait le retour de ceux qui avaient choisi la voie des armes pour s’exprimer. Cette situation selon le maire est attribuable à un déficit de développement du terroir, notamment les infrastructures routières, l’adduction d’eau, le téléphone et la couverture télévisuelle. La commune de Tessit est peuplée de 14 000 habitants, mais ne dispose que d’un CSCOM, trois écoles de premier cycle et deux medersas. Les conflits intercommunautaires sont donc devenus monnaie courante dans cette localité jadis réputée comme un havre de paix.

« Avec ce retour de nos frères et enfants dans le processus de paix, nous nous engageons désormais à combattre toute formes de violences et de banditisme dans notre communauté », a promis l’édile.

Pour le leader des ex-combattants, cette cérémonie est la conclusion d’un engagement pris par lui, le 2 mars dernier à Syrte, devant le Frère Guide lors des festivités commémoratives de la révolution libyenne. Cette cérémonie avait enregistré la présence de nombreuses tribus touarègues. Tous s’étaient alors engagés à mettre fin à la lutte armée comme moyen d’expression et à combattre le sous-développement dans la paix et le dialogue. « Je salue les efforts du président de la République, Amadou Toumani Touré pour ce retour de la paix et la sécurité dans les régions du nord. Par ma voix, les jeunes de notre communauté installés à Gao et Tombouctou déposent leurs armes afin de consacrer leur volonté de mettre fin à la lutte armée », a ajouté l‘élu communal.

Dans la déclaration qui a suivi l’allocution du chef des ex-combattants, la communauté Imrad de Tombouctou et Gao, a exprimé toute sa gratitude au gouvernement et à la Libye, avant de s’engager à toujours œuvrer pour la paix, le développement et de combattre l’insécurité.

« Toutes les communautés réaffirment leur adhésion totale à la paix et renouvellent leur soutien et remerciement à tous les acteurs impliqués dans ce processus, notamment le président Amadou Toumani Touré et le Guide de la révolution libyenne qui ont toujours œuvré pour la paix dans le Nord de notre pays », a-t-il assuré.

Le consul général de la Libye au Mali, Moussa Al Koni a salué cette volonté d’adhésion des membres de la communauté Imrad au processus de paix, avant de les exhorter à se retourner résolument vers les actions de développement.

Le colonel Sirakoro Sangaré, président de la Commission de lutte contre la prolifération des armes légères, insistera pour sa part sur la nécessité d‘instaurer un climat de paix et de sécurité dans le Septentrion. « Aucune action de développement ne saurait intervenir au Nord dans cette situation d’insécurité. Les populations doivent comprendre cela. Il faut créer les conditions pour l’Etat et ses partenaires au développement, afin d’effectuer la mise en route des grands projets de développement destinés au Nord. Rien n’est possible en la matière tant que règnera l’insécurité », a-t-il poursuivi.

Le colonel Sitapha Traoré a salué au nom du chef d’Etat-major général des armées et du commandant du théâtre des opérations, cette décision des ex-belligérants d’adhérer au processus de paix. Le colonel Traoré a aussi précisé que les forces armées et de sécurité prennent acte des déclarations d’intention faites par les responsables des « bandits repentis », avant de les inviter à tout mettre en œuvre pour que les forces armées puissent poursuivre correctement leurs missions traditionnelles de sauvegarde de l’intégrité du territoire et de sécurisation des populations et leurs biens .

Le clou de la cérémonie a été la remise symbolique d’un pistolet mitrailleur par le leader du groupe d’ex-belligérants au facilitateur libyen qui le remettra ensuite au président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères. Le colonel Sirakoro Sangaré remettra à son tour la même arme au chef d’état-major de l’opération « Djiguitougou », le colonel Sitapha Traoré.

Correspondance particulière M. N. TRAORE

Conférence mondiale contre le racisme : forte délégation amazigh du Maroc, d’Algérie, de Libye, du Niger et de la diaspora


Genève-Kabyle.com-19-04-09
Une délégation amazighe forte d’une vingtaine de personnes et constituée des membres du Congrès Mondial Amazigh, est arrivée hier à Genève pour participer à la Conférence mondiale contre le racisme, qui se déroule du 20 au 24 avril, au siège de l’ONU.

Cette conférence (dite Durban-II) fait suite à la première conférence qui a eu lieu dans la ville de Durban, en Afrique du Sud, en 2001 Contacté hier, Belkacem Lounes, le Président du CMA nous a indiqué que la délégation comprend des Amazighs du Maroc, d’Algérie, de Libye, du Niger et de la diaspora. " Notre présence ici au Palais des Nations à Genève, n’est pas seulement symbolique. Nous sommes là pour profiter de ce grand rassemblement international pour dénoncer l’apartheid anti-amazigh dans les pays de Tamazgha ainsi que les violences et les crimes commis par les Etats contre les populations amazighes notamment au Niger, au Mali, en Libye, au Maroc et en Algérie ".

Les délégués de chacun des pays sont venus à Genève chargés notamment de photos et de vidéos pour montrer à la face du monde comment les pouvoirs en place répriment, spolient, emprisonnent et assassinent les Amazighs.

La délégation Kabyle, la plus forte en nombre, paraissait bien décidée à dénoncer par tous les moyens les atrocités commises par les gendarmes en Kabylie, durant le printemps noir de 2001.

Nous reviendrons dans les prochains jours, sur les activités de cette délégation à Genève.

Genève, 19 avril 2009 Myzwar, correspondance pour Kabyle.com

samedi 18 avril 2009

AFGHANISTAN, NIGER,...: SILENCE, ON TOURNE



Photo/Nino Kirtadzé,documentariste et auteure,a conseillé l'équipe du film où elle interprète une traductrice.

Derrière l'écran
Samedi du 18 au 24Avril 2009
libremomento.be


QU’EST-CE QUI A POUSSÉ PAULINE Rocafull et Didier Lacoste à s’investir dans ce type de fictions ? “Le métier de journaliste m’a longtemps attirée, confie Pauline Rocafull, mais pour diverses raisons, j’ai changé de voie. Aujourd’hui, j’y reviens par ce biais.” “Je n’étais pas dans cette mouvance au départ, renchérit Didier Lacoste, mais aujourd’hui j’aime les sujets très en prise avec le réel plutôt que de travailler dans l’imaginaire pur. Cela permet de défendre des causes justes, au-delà du simple divertissement apporté par la fiction. Depuis 3, 4 ans, j’ai eu ce déclic, en travaillant avec Peter Kosminsky qui incarne une certaine école anglaise du documentaire.” C’est d’ailleurs avec lui qu’il avait entamé le travail qui mènera à la fiction sur l’Ena, “L’école du pouvoir”, reprise par Raoul Peck.

Les deux scénaristes, récemment primés ont d’ailleurs une pile de projets et d’enquêtes sur leur planche de travail.
- Le premier, développé avec Arte, est un “gros projet sur la diplomatie française. C’est une réalité très sensible et très complexe qui évoque les richesses du Nord Niger. Nous sommes en plein cœur de l’écriture. Ce projet nous a été proposé par Maha Production habituellement active dans le domaine du documentaire (ils ont notamment produit le formidable “Un coupable idéal”) et aujourd’hui, ils se sont lancés dans ce projet qui se penche sur le travail de la Cellule d’urgence du ministère des Affaires Etrangères qui veille sur les intérêts de la France (entreprises et particuliers) à l’étranger.” Si le rôle humanitaire du Quai d’Orsay est relativement bien connu, c’est son travail de négociation et de libération d’otages qui les intéresse ici. “Nous suivrons un personnage issu de cette cellule et un porte-parole d’une usine française active au Niger. On va sans doute se rendre sur place bientôt.” Pour un tournage envisagé au printemps 2010. “Evidemment, il faut rester discret sur cette question, mais tout comme on a filmé en Russie, sous couvert d’un documentaire sur le métro à Moscou, on va sans doute évoquer… l’artisanat du Niger.” Et quelques décors seront empruntés au Mali ou au Burkina Faso. “Maha Production savait que nous avions travaillé sur Anna Politovskaïa, ils nous ont attendus cinq mois pour traiter ce sujet, c’est rarissime car les scénaristes sont souvent considérés comme interchangeables.”

-Autre projet en cours : un sujet sur Tchernobyl avec TelFrance. “Nous essayons d’explorer la mémoire collective et de dessiner les enjeux du nucléaire en France.”
- “Nous avons aussi un projet en cours avec Endemol sur Sarkozy : pour retracer son parcours durant un an, un an et demi, autour des présidentielles. Mais c’est compliqué à monter avec les problèmes de droit à l’image, etc. Beaucoup d’articles l’ont évoqué mais en se focalisant sur les aspects people alors que le projet est politique avant tout. C’est un projet en attente de savoir s’il peut se faire en France,” résume Didier Lacoste. On est en effet bien loin de la tradition britannique qui n’a pas eu peur de sonder le destin de Tony Blair alors qu’il était en fonction.

- Il évoque aussi un projet avec Raspail production autour des soldats français en Afghanistan. “Les événements d’août dernier ont frappé les esprits, une grande réflexion est en cours : pourquoi meurent-ils en Afghanistan ? Avant cela, la France semblait un peu avoir oublié qu’elle était en guerre…”
- Enfin, un projet développé avec Capa et Christian Faure sur le dilemme vécu par les femmes de ménage algériennes durant la guerre contre la France. “Cela fait deux ans qu’on y travaille. C’est un film historique fort, important, mais pour plein de raisons dues à l’actualité de France Télévisions (réforme en cours et budgets en baisse), il est à l’arrêt pour le moment.” Le sujet, délicat et interpellant, mérite pourtant toutes les attentions.

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Par F.P.N. le 17 avril 2009, 22:45/Communiqué de décès



Feu Aghali NAZIL


Le Front Patriotique Nigérien a le profond regret d’annoncer le décès du combattant Aghali Nazil à Tripoli le Jeudi 16 Avril 2009, des suites d’une courte maladie.
Sergent chef de l’Armée Nigérienne, feu Aghali Nazil a rejoint la lutte armée depuis mars 2007.
Dans la dynamique du retour de la paix dans notre pays, feu Aghali Nazil participait aux côtés de la délégation du FPN à la mission de pourparlers avec les autorités nigériennes qui séjourne en Libye depuis quelques semaines.
Jouissant de l’estime de ses frères d’armes et connu pour son sens élevé de patriotisme et de l’honneur, Aghali nous quitte en nous laissant l’image d’un combattant brave et intègre.
Le FPN présente ses condoléances les plus attristées à sa famille éplorée et à ses compagnons de lutte.
Son nom restera à jamais associé à la lutte pour le respect de la dignité du peuple nigérien et sera inscrit sur la liste de nos martyres.
Que la terre lui soit légère. AMEN

Le Front

Le PNDS sort ses griffes !


Ecrit par Zak(OPINIONS N° 76 du 14 AVRIL 2009),

Pages vues : 1067
IssoufouOn le disait mort pour les plus méchants, on le disait compromis avec le Président Tandja pour les modérés, enfin on le disait en stand by, pour les analystes de la chose politique en attendant de voir un peu plus. En effet, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), le principal parti de l’opposition, vient de mettre fin, par une déclaration qui fera date dans l’histoire politique du Niger, à un long suspense sur sa position vis-à-vis de l’entreprise ‘’Tazarché’’, la seule chose à la mode au Niger, ces derniers temps. La déclaration du 12 avril 2009 sera marquée par une pierre blanche, car elle constituera, sans nul doute, le point de départ d’un nouveau combat, comme ce fut le cas avec le FRDD, pour la défense et la restauration de la démocratie, menacée aujourd’hui par le mouvement ‘’Tazarché’’. Mais avant d’analyser en profondeur cette nouvelle donne, ce coup de tonnerre, il serait souhaitable de revenir sur ce que fut la position du parti rose pendant un bon bout de temps, et les raisons qui avaient guidé ce choix.

Le semblant de reflux du PNDS et les rencontres avec Tandja Inaugurées sous les auspices du Président Burkinabé, Blaise Compaoré, les rencontres entre le Président Tandja et le Chef de l’opposition Issoufou Mahamadou se sont régulièrement déroulées tous les mois et ont porté, essentiellement, sur des questions d’intérêt national, à savoi r la bonne gouvernance, la lutte contre l’impunité, la fin de l’exclusion des cadres de l’opposition, la dépolitisation de l’Administration etc.

Bien que dans certains milieux politiques on y décèle la trame d’une conspiration politicienne, ces rencontres périodiques s’inscrivaient tout simplement dans un souci partagé d’assurer la stabilité et la quiétude politiques afin de donner à notre démocratie toutes les chances d’un succès certain. En ce qui concerne Issoufou Mahamadou, le personnage n’a jamais varié ni sur ses principes, ni sur ses convictions qui peuvent se résumer à la démocratie, l’Etat de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité, la lutte contre les inégalités et enfin la lutte contre la dépolitisation de l’Administration.

Voila les thèmes récurrents de ce qui a constitué essentiellement le programme politique du candidat Issoufou aussi bien en 99 qu’en 2004. Lorsqu’il avait commencé à rencontrer le Président Tandja, ce dernier lui fit part des mêmes préoccupations qui lui tenaient tant à coeur, lui aussi. Dès lors, estimant que les valeurs qu’il poursuivait ne le sont que pour le Niger tout entier et non pour lui, Zaki s’était : ‘’Eh bien, allons-y, Monsieur le Président !’’ Autrement dit, en termes plus prosaïques, l’opposition s’en remettait au Président Tandja autant que celui-ci s’engageait à respecter les préoccupations communes.

En retour, Issoufou et ses camarades ont desserré l’étau d’une opposition systématique et dure dans la mesure où ils avaient l’opportunité de s’adresser directement au Président de la République pour toutes questions touchant à la vie nationale. .En plus, ayant fait le diagnostic de sa stratégie de lutte politique pendant le premier quinquennat qui avait largement montré ses limites, le PNDS Tarayya, dès l’entame du second mandat, avait décidé de changer de fusil d’épaule par une nouvelle approche plus directe et plus pragmatique qui rompait radicalement avec les vieilles méthodes de meetings, de déclarations fracassantes par lesquelles le parti se reconnaissait avant.

Ainsi, matérialisant leur maturité politique, Issoufou Mahamadou et ses camarades ont décidé de privilégier le dialogue et la concertation directe avec l’ensemble de la classe politique, ce qui contribua fortement à booster, enraciner et crédibiliser le CNDP, une trouvaille somme toute ingénieuse et originale sur le continent africain. En termes de retombées politiques, le Niger a énormément gagné sur le plan de la stabilité politique et institutionnelle, ce qui a permis d’ailleurs le démarrage de ce que certains ont appelé ‘’les grands chantiers du Président Tandja’’, l’alpha et l’oméga de la légitimité ‘’Tazarché’’ aujourd’hui.

En revanche, cette nouvelle démarche du PNDS ne fut pas sans conséquences, car elle avait semblé dérouter beaucoup de ses militants et sympathisants qui avaient du mal à reconnaître le parti rose dans le brouillard sahélien. Néanmoins, l’on pouvait être sûr d’une chose, c’est que les principes de base qui font l’identité du PNDS restaient intacts : pas une seule fois, il n’a été décidé d’aller à la mangeoire ! Mais ce qui était en jeu, ce qui constituait la source d’inquiétude chez des militants, c’était ce semblant de mansuétude témoignée à l’endroit du pouvoir actuel.

En outre, en privilégiant d’adoucir ses rapports avec le Président de la République, Issoufou Mahamadou estimait, à juste titre, que le Vieux en 2009 ne serait plus un adversaire pour lui, dans la mesure où la constitution du 09 août 99 limite le mandat présidentiel à deux. Tout au plus, serait-il un arbitre pour superviser des élections propres et transparentes qui feraient entrer le Niger, dans le cercle très fermé, des démocraties ayant consacré l’alternance pacifique au pouvoir. Or, comme tout bon joueur, il faut toujours ménager l’arbitre afin de le guider vers l’objectivité et l’impartialité.

Voila succinctement les raisons objectives qui avaient guidé la nouvelle démarche du PNDS. Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’à l’épreuve des faits, en dépit de la bonne foi de ses dirigeants, cette option semble avoir montré ses limites, car n’est pas démocrate qui le veut. En substance, n’est pas Konaré, Kérékou, Kuffour ou encore Diouf qui le veut ! La déclaration de la rupture Malgré les sirènes annonciatrices de l’entreprise funeste du ‘’Tazartché’’, malgré la sonnette d’alarme tirée par la Société Civile qui avait pressenti le coup venir, malgré aussi, il faut le dire ici, l’alerte donnée par certains médias indépendants sur les intentions inavouées du Président Tandja, le PNDS Tarayya est resté toujours de marbre, conscient du fait qu’il faut éviter de hurler avec la meute, ou faire un procès d’intentions au Vieux.

Un parti responsable doit toujours analyser en profondeur ses actes et ses décisions, non pas sur la base de rumeurs et autres constats empiriques, mais à la lumière des faits clairement établis provenant des acteurs politiques directs. La principale ligne de conduite du PNDS face à l’entreprise ‘’Tazrché’’.Com @ était pourtant simple à comprendre. En effet, en vertu des assurances données par le Président Tandja à Issoufou Mahamadou, assurances qu’il donnera d’ailleurs à certains de ses confidents et au journal « Le Monde », sur sa volonté de respecter la Constitution, le PNDS ne pouvait, outre mesure, entreprendre des actions tendant à manifester contre les desiderata de certains individus tombés en disgrâce qui voulaient discréditer le Président Tandja, ou également des personnalités angoissés de perdre leur position de rente à la fin du mandat actuel.

Pour le PNDS, il fallait s’en tenir à cette ligne, tant que le Président Tandja restait ferme sur sa position initiale, c’est-à-dire celle de ne jamais triturer la Constitution à quelques fins que ce soient. Cette position avait l’avantage d’être logique et cohérente, car il faut toujours éviter en politique les procès d’intentions, les gens devant être toujours jugés sur leurs actes et leurs paroles. Il y a certes eu des manifestations ‘’spontanées’’ dans les régions pour demander, soit un troisième mandat pour Tandja, soit une prolongation de trois ans ! Mais en démocratie, le droit à la manifestation est reconnu à tous les citoyens, même les plus farfelus ! En dehors des déclarations régionales, le Comité Exécutif National (CEN) du PNDS n’avait pas daigné s’y prononcer.

Il y a eu ensuite la surprenante déclaration du guide libyen en visite au Niger ( Lire d’ailleurs l’article sur cette visite de Khaddafi) qui appelait les Nigériens à garder leur président en considérant la Constitution nigérienne comme ‘’un bout de papier’’. Là aussi, le parti rose ne se prononça pas, les propos du Guide libyen n’engageant que lui-même ! Mais ce qui va véritablement infléchir la position du PNDS, ce sont les propos contradictoires tenus par le Président Tandja lors de la visite ‘’shap shap’’(éclair) du Président Nicolas Sarkozy au Niger, le 29 mars dernier.

En effet, au cours de la conférence de presse animée conjointement par les deux chefs d’Etat, répondant à une question d’un journaliste, le Président Tandja avait tenu un langage qui prouvait, de façon on ne peut plus claire, qu’en réalité, en dépit des ‘’assurances’’ données auparavant, qu’il caressait l’intention de violer la Constitution pour se donner trois ans de bonus supplémentaires : une prolongation comme dans un match de football ! C’étaitlà la ligne rouge, le rubicond qu’il ne fallait point franchir.

Dès cet instant, adieu la respectabilité et autres considérations que le PNDS avait pour le Président Tandja, et se sentit libéré de toutes dettes morales vis-àvis d’un partenaire qui n’aurait pas rempli sa part de contrat. En effet, dans une déclaration fracassante rendue publique le 12 avril 2009, le CEN du PNDS n’a pas fait dans la dentelle pour dénoncer et s’insurger contre l’entreprise tazrché.com @ en pointant directement du doigt le Président de la République, et en battant en brèche les arguments thématiques avancés par les planificateurs de cette funeste entreprise.

Tournant en dérision les ‘’chantiers’’ pour la finition desquels les ‘’tazarchistes’’ demandent trois ans pour le Président Tandja, le CEN du PNDS a littéralement démystifié cette thématique en démontrant que ces ‘’chantiers’,’’ pour l’essentiel tributaires de l’aide publique au développement, sont le minimum qu’on puisse attendre d’un régime démocratique qui a eu dix ans de stabilité’’. Ensuite, concernant l’opération mains propres, comme nous l’avions toujours écrit dans ces colonnes, elle est tout simplement morte faute de volonté politique pour la mener à son terme.

Seuls quelques lampistes, pendant que les gros délinquants se la coulent douce et respirent le même air que vous et moi, en ont font les frais., ce qui tend à faire croire qu’en réalité, elle n’a été déclenchée ni dans le but d’assainir, ni de moraliser la vie publique nationale, mais uniquement pour régler des comptes politiques personnels. Aujourd’hui, à la stupéfaction générale, le débat politique qui devrait s’installer n’est pas celui de la ‘’chantiomanie’’, mais celui d’un bilan réel de dix ans de règne !

En effet, le Président Tandja, en bon démocrate, au crépuscule de sa carrière, devrait plutôt songer à tirer une sorte de bilan de son action menée à la tête de l’Etat une décennie durant, au lieu de ‘’radoter autour de la table’’ pour mendier un bonus ! Il grandirait plutôt par la promotion de la démocratie et le respect de la parole donnée que par la poursuite de soi-disant ‘’chantiers’’ pour lesquels il n’a fait que son travail. A la vérité, on reste stupéfait, dubitatif, perplexe devant cette amnésie de l’histoire politique récente du Niger qui semble avoir frappé le Président Tandja dans sa volonté de gouverner au-dessus de la légalité républicaine.

Nous venons de célébrer tristement le dixième anniversaire de la mort du Général Baré. Au cas où l ’ent reprise ‘’Tazarché’’.com@ échouerait - ce qui est inéluctable -, la fin du règne de Tandja s’écrira en pointillés, et ressemblera fort, comme deux gouttes d’eau, à ce que fut la fin du règne de Oluségun Obasanjo. Elu démocratiquement après une longue période d’exception, et réélu dans les mêmes conditions, Obasanjo avait voulu tricher pour se maintenir au pouvoir, en dépit de la constitution nigériane qui limitait à deux le mandat présidentiel.

Aujourd’hui il est parti sur la pointe des pieds, et personne au Nigeria et en Afrique ne le regrette, bien qu’il fût le symbole de la stabilité politique du Nigeria pendant dix ans ! Evidemment, il ne boxera plus jamais de sa vie aux côtés des Konaré, Diouf, Rawlings, Kuffour ou Kérékou. Mais par contre, l’histoire retiendra qu’il n’est démocrate que par circonstance, et Dieu sait que nous avons peur que Tandja ne le rejoigne sur ce ban.