dimanche 11 janvier 2009

Dimanche 11 janvier 2009 à 21.30 sur France 5 (exclusivité soirée)La bataille de l’uranium


Niger, la bataille de l'uranium - Documentaire de Nathan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier (France, 2008)/ 47 mn. Inédit.

C'est la face cachée du nucléaire français. La ville d'Arlit, dans le nord-ouest du Niger, se trouve sur une mine d'or : 8 % de l'uranium mondial en est extrait.L'exploitation de cette richesse a été confiée, il y a plus de quarante ans, à la société française Cogema. La firme est devenue, depuis, le numéro 1 du nucléaire mondial. Les habitants de la région, les Touareg, n'y ont, eux, gagné que poussière et radioactivité. Certains ont décidé de prendre les armes pour réclamer une meilleure redistribution des profits. Le pillage de leur terre n'est pourtant pas prêt de s'arrêter, puisque l'Etat a décidé d'étendre les zones de prospection et d'y accueillir des groupes chinois et russes...

Ce conflit est un angle mort du commerce international. L'Etat nigérien s'assure que la révolte des Touareg est passée sous silence, tandis qu'Areva interdit l'accès du site aux journalistes. L'indifférence de l'Occident fait le reste. Ce black-out médiatique n'a pourtant pas freiné le travail des réalisateurs. Les épreuves qu'ils traversent pour approcher leur sujet sont habilement mises en scène, comme pour mieux dénoncer la vacuité des paroles rassurantes des communicants. Ce film offre ainsi le meilleur des remèdes à la langue de bois : une enquête solide et exhaustive.
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Thomas Richet

Dimanche 11 janvier, France 5, 21h30 : "La bataille de l’uranium"


Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l’industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l’extraction d’uranium et des conditions d’exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Niger : la bataille de l’uranium

Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d’axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d’uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d’Arlit, à proximité des sites d’extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d’atteintes à l’environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.

Eau, air, sols : un lourd tribut

De fait, l’eau des puits est polluée par l’acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L’air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l’absence de dépistage ne permet pas d’établir l’ampleur de la contamination à l’uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l’Aïr, classée au patrimoine mondial de l’humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c’est notre culture, explique-t-il. Ces gens n’ont pas l’habitude de payer l’eau, le bois, l’électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s’ils n’ont pas de travail, il faut qu’ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

Gaëlle Gonthier

samedi 10 janvier 2009

Les Forces de Redressement ont repoussé une vaste offensive de l’armée de Tandja dans la Vallée de Tidène.


Communiqué de guerre du FFR 10 janvier, 2009
Posté par La Voix des martyrs


Après de violents combats, les Forces Armées Nigériennes appuyées par deux (02) hélicoptères MI-24 ont battu en retraite après avoir subi d’énormes pertes en vies humaines et en matériels.

Le FFR ne deplore aucune perte en vie humaine.

Les massacres de Tidène, Tamazlakh et Jikat ne resteront pas impunis.

La bataille ne fait que commencer.

Rhissa ag Boula

Commissaire à la Guerre

Désastre humanitaire à Tidéne, Tamazlak, Isolimi, Jikat et Agalangha.


Le prix de "la fameuse offensive militaire des FAN et de son arsenal de guerre dont les MI35 " menée par l'état major Moumouni Boureïma se limite aux exactions contre les éleveurs du massif de l'Aïr, cela depuis une semaine. Les militaires (FAN) sont cantonnés à Isolimi et Gadambo où ils ont chassés tous les jardiniers et éleveurs pour s'adonner aux pillages des habitations et aux massacres des troupeaux. Aux dernières nouvelles, ils sont en train d'incendier les forêts d'Issolimi et de Tamazlak. Le fameux pretexte de Tanja et de son état major "d'en finir" avec la rébellion n'a aucun sens et cache mal une stratégie d'ethnicide contraire à la constitution nigérienne et aux lois de la République. Elle s'avère aussi trop coûteuse pour le trésor public :
- pour l'année 2007, le conflit a coûté aux contribuables nigériens 687 milliards de FCFA
- en 2008, le budget alloué aux FAN pour le conflit (y compris les indemnités de "missions", de "risques", de "zones sahariennes" des "convois", de leurs salaires et du matériel de guerre) s'élève au triple de celui de 2007, soit 1897 milliards de FCFA (sources : intendance/Fan et régie financière FNIS), sans compter les budgets de la police et de la gendarmerie
- en 2009, on peut déjà tirer un bilan entre le coût du conflit et l'efficacité de ces moyens tout en sachant que la paix coûterait très nettement moins cher.
Face à ce désastre, il faut de toute urgence laisser intervenir les ONG des droits de l'Homme et la Croix Rouge. Soulignons à nouvau que les populations civiles ne sont pas partie prenante dans ce conflit qui oppose uniquement la rébellion touarègue et l'état. Il est du devoir de la Nation nigérienne de se mobiliser AUJOURD'HUI, pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire sans précédent au Niger.

Collectif Euro-Saharien pour la paix

vendredi 9 janvier 2009

Lettre d’information (Janvier 2009) du Collectif Tchinaghen - Paix et Solidarité au Nord-Niger


http://collectif-tchinaghen.over-blog.com/08-01-09

vendredi 9 janvier 2009, par temoust

L’état de mise en garde a été reconduit pour trois mois le 24 novembre 2008. La région d’Agadez est soumise à ce régime d’exception depuis le 24 août 2007 dans l’objectif, en principe, de donner aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs en vue de sécuriser les biens et les personnes dans la région d’Agadez, théâtre du conflit armé depuis février 2007.

Or, certains membres des FAN ainsi dotées de pouvoirs absolus, multiplient exactions, arrestations arbitraires et destruction de biens et bétails. Ainsi, sous couvert de cet état d’exception et dans l’indifférence générale, les populations civiles du Nord-Niger sont victimes des pires atrocités, vivent par conséquent dans la peur et nombreux d’entre eux continuent de fuir la région pour vivre la marginalisation dans les bidonvilles ou se réfugier dans le sud algérien.

Sur le plan politique, partisans et antagonistes s’affrontent quant à prolongation ou non du mandat du Président Tandja qui expire fin décembre 2009. Le 21 décembre dernier, des partisans du président réunis en "comités de soutien" ont manifesté et proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22/12/2009 au 22/12/2012, durant laquelle le président Tandja piloterait un gouvernement "d’entente nationale".

En réaction, le 30 décembre dernier, le "Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques" (Fusad) a été crée par une vingtaine d’ONG et syndicats à Niamey, pour combattre cette possible prolongation. Rappelons que, sauf modification de la Constitution nigérienne, celle-ci ne prévoit que deux quinquennats successifs, et exclut toute prolongation du mandat présidentiel.....

Entretien avec Jean-Marc Durou, photographe et historien du Sahara, à propos de la situation actuelle dans le grand désert, en particulier au Niger.

par JA08, le 9 Janvier 2009 à 10:30

Le MNJ appelle à une enquête sur les droits humains dans le nord du Niger



vendredi 9 janvier 2009

APA-Niamey(Niger) Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif depuis février 2007 dans le nord du Niger, a invité jeudi, la Commission nationale des droits de l’homme, à se rendre dans la zone de conflit, à Agadez (900 km au nord), en vue d’établir un « état des lieux » sur les droits humains.

Dans un communiqué, le mouvement rebelle dit en appeler à « une enquête » de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CNDHL/F) « pour se rendre rapidement dans la zone nord de (…) et d’y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme ».

Cet appel intervient au lendemain d’une rencontre entre le Chef de l’État Mamadou Tandja et les membres de cette institution, à laquelle la constitution nigérienne assigne, entre autres missions, la promotion et la défense des droits de l’homme dans le pays.

Au cours de cette réunion, tenue le 2 janvier dernier à Niamey, le président de la CNDH/LF, Dr Mamoudou Djibo, a affirmé « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l’homme au Niger ».

Dr Djibo a souligné que toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, « malgré ses maigres moyens », pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit.

Le MNJ a souhaité « le courage nécessaire » à cette commission pour publier les résultats (liés aux droits humains) « à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger ».

Dimanche dernier, des « exactions » à l’encontre de civils dans la zone de conflit ont été signalées par la rébellion qui réclame une « meilleure » redistribution des bénéfices générés par l’exploitation minière dans la région d’Agadez, riche en uranium et en potentiel pétrolier.

Mouvement non reconnu par Niamey, le MNJ a mené ses premiers assauts en février 2007, avant d’intensifier ses actions contre des sites miniers et des bases de l’armée nationale, notamment dans partie septentrionale du Niger.

En revanche, le président Tandja a, à plusieurs reprises, invité ce groupe armé à déposer les armes et à privilégier le cadre démocratique pour poser ses revendications.

Depuis le début du conflit, que les autorités nigériennes assimilent à des actes de « banditisme », les mines enfouies sur des axes routiers ainsi qu’aux abords de certaines villes ont fait plusieurs victimes, dont des civils.

Jeudi, des voix s’étaient élevées pour réclamer la lumière sur l’explosion ces mines, en marge de la commémoration du premier anniversaire de la mort du journaliste Abdou Mahamane, qui a sauté le 8 janvier 2008 sur une mine antichar aux alentours de Niamey, la capitale.

DS/of/APA 08-01-2009

mercredi 7 janvier 2009

La voix et le visage de la tragédie touareg


Philippe Renault-Ouest-France-07-01-09

mercredi 7 janvier 2009

Au nom des Touaregs du Niger, l’ancien berger Issouf Maha parcourt aujourd’hui la France. Pour sauver son peuple, écrasé par l’armée, et sa terre détruite par les producteurs d’uranium, français et chinois en tête. « J’adore l’élevage des dromadaires, confie-t-il. j’étais un très bon dresseur ! » Au milieu de la tourmente qui frappe les Touaregs du Niger depuis bientôt deux ans, Issouf ag Maha reste habité par son désert de l’Aïr sous la coupe aujourd’hui des militaires nigériens et des marchands d’uranium. S’il n’avait tenu qu’à lui, il n’aurait d’ailleurs jamais quitté la caravane familiale à l’âge de 8 ans.

« On demandait aux tribus de donner des enfants pour l’école d’Arlit ; nous étions six frères et soeurs, j’ai été choisi : je me sentais sacrifié. » C’était en 1970. Pour le petit berger, fini le long cheminement dans le silence du désert. « 600 km vers le nord pour aller chercher le sel au coeur du Ténéré et 400 km vers le sud, à la frontière du Nigeria, pour le vendre et rapporter des céréales. »

Le jeune Issouf part le coeur gros à Arlit. L’oasis est déjà en train de changer. Les Français fouillent le sol et trifouillent tout le milieu, la faune, la flore, les habitants. La plus grande mine d’uranium d’Afrique est en train de naître. « Pour les gens, c’était très positif, ça faisait de l’argent, ils ne voyaient pas les dégâts écologiques. c’est quand j’ai fait des études que j’ai compris. »

À 15 ans, Issouf, premier de sa classe, revient pourtant sous la tente. En se déplaçant tout au sud, la famille a sauvé le troupeau de la grande sécheresse de 1973 qui a ravagé le Sahel. Mais, à 20 ans, il doit repartir : une nouvelle sécheresse survient et les cent dromadaires, cette fois, en meurent. « Beaucoup de Touaregs sont alors partis dans les bidonvilles d’Arlit, d’Agadez, et n’ont jamais remonté la pente. » Lui, trouve un job dans un labo, employé d’abord puis assistant. Brillant, il est envoyé en fac d’agronomie aux Pays-Bas et en revient chercheur, à Niamey, la capitale du Niger. Le jeune berger soutient désormais sa famille, lui rachète un troupeau à crédit et rentre en même temps dans les convulsions de la région.

En 1995, la première rébellion, identitaire, débouche sur des accords de paix encourageants. Issouf Maha mène alors, avec l’aide de l’Europe, un projet d’agriculture bio dans les oasis. Las. « Les ONG venues pendant la guerre avaient répandu les pesticides. On me disait : ’ Le bio, c’est du luxe ’. » Il persiste quand même, avec l’aide de Pierre Rabhi, le spécialiste de l’agro-écologie en oasis. En 2000, près d’Agadez, il lance un centre agricole qui vit toujours avec ses jardins et ses bâtiments entièrement en terre. En 2002, il ajoute le tourisme solidaire avec Point Afrique, Croq’Nature, Atalante.

Issaouf Maha est devenu populaire. Fin 2004, il est élu maire de Tchirozérine, 40 000 habitants majoritairement nomades. Chaque fin septembre, il y organise la fête des éleveurs où les contes se mêlent à la musique et aux courses de chameaux. La dernière a eu lieu en 2006. En février 2007, les rebelles touaregs du Mouvement nigérien pour la justice ont repris les armes en réclamant une part des revenus de l’uranium pour la population locale. Le pouvoir du président Tandja a répondu par les armes.

Issouf Maha a tenté de jouer les bons offices, puis il a basculé. « Pour moi,les armes ne sont pas la bonne voie, mais comment accepter qu’on attaque, qu’on humilie, qu’on pille toute une région ? », dit-il.En juillet 2007, il a élevé la voix, créé Tchinagen, « collectif pour la paix et la solidarité au Nord-Niger » (1) puis a dû s’exiler en France avec ses deux aînés. Sa femme, Fatimata, est partie avec les trois petits à Ouagadougou, au Burkina.

L’ancien berger est au coeur d’une tragédie. « Les Touaregs affrontent le bouleversement climatique : la saison des pluies raccourcit, commence en juillet au lieu de juin. Nous sommes éparpillés sur cinq pays et partout minoritaires : 10% au Niger sur les 10 millions d’habitants. Hier, nous dominions les Noirs du sud, aujourd’hui nous sommes dominés. Et puis, il y a l’uranium. »

La tragédie s’est aggravée quand le pouvoir a mis à l’encan toute la région d’Arlit pour mieux exploiter sa manne. Des deux permis exploités par le groupe français Areva depuis quarante ans, on est passé à 150. Chinois en tête, tout le monde veut être à Arlit. « L’uranium est notre malchance, comme le pétrole pour d’autres », lâche-t-il.

Aujourd’hui, à 46 ans, Issouf Maha pourrait encore être dans la caravane avec ses frères. « Le chameau reste plus rentable que le camion, c’est une chance. » Mais il doit se battre ici pour sauver son peuple là-bas. Il a écrit deux livres, Touaregs du XXIe siècle et Le destin confisqué, racontant le drame des siens. « Le premier des bonheurs, c’est la liberté », rappelle-t-il aussi, d’une voix qui semble se perdre dans le désert.

Michel ROUGER.

Au Niger, Areva arrache aux Chinois et aux Canadiens l’un des plus grands gisements d’uranium au monde


Jean-Michel Bezat-Le Monde-06-01-09

mardi 6 janvier 2009

A l’issue de longs mois de négociations, le gouvernement du Niger et la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, ont signé à Niamey, lundi 5 janvier, une convention minière stratégique pour le groupe nucléaire français : le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde" derrière celle de McArthur River au Canada, selon Areva. Il marque une nette détente dans les relations un moment très tendues entre Paris et Niamey.

L’accord prévoit que la société détiendra 66,65 % de la société d’exploitation du gisement et l’Etat nigérien les 33,35 % restants. Le démarrage de la production n’est pas attendu avant 2012. Le Niger ne contribuera donc pas à la réalisation de l’objectif que s’est fixé Areva : faire passer sa production annuelle de 6 300 à 12 000 tonnes dans quatre ans. Mais au-delà, avec une production annuelle de 5 000 tonnes pendant trente-cinq ans, l’investissement initial de 1,2 milliard d’euros lui permettra de rester parmi les premiers groupes miniers du secteur au moment où la course aux gisements d’uranium s’accélère avec l’entrée de nouveaux acteurs (Chinois, Indiens, Brésiliens...). Et d’alimenter ses usines de combustibles, notamment Georges-Besse 2, en construction au Tricastin (Drôme).

RECETTES VITALES

Cette convention a été obtenue de haute lutte, face à des concurrents canadiens et chinois qui jugeaient Imouraren tout aussi stratégique qu’Areva. Les négociations ont également pris du temps en raison de la volonté de Niamey d’obtenir une part conséquente dans l’exploitation de gisement. Autres temps, autres moeurs économiques et autres contrats : il y a quarante ans, quand la Cogema exploitait les mines de Cominak et Somaïr, aujourd’hui en déclin, le groupe français avait 100 % des droits ; si Areva en a encore les deux tiers, le progrès dans le partage des richesses est notable. "On cherche désormais des accords gagnant-gagnant", explique le porte-parole du groupe nucléaire.

Quand la mine tournera à plein régime, le Niger deviendra le deuxième producteur mondial d’uranium derrière le Canada, indique Areva.

Pour le gouvernement de Niamey, qui a bénéficié en 2008-2009 d’une réévaluation du prix de ce minerai (+ 50 %), c’est l’assurance de recettes budgétaires supplémentaires vitales. Dans le classement mondial de la pauvreté établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le pays arrive au dernier rang. Areva indique qu’il va dépenser 30 millions d’euros entre 2009 et 2013 dans des actions en faveur des populations locales (santé, éducation et formation, accès à l’eau et à l’énergie, transports).

Jean-Michel Bezat

Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidal


Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidalpar JA08, le 6 Janvier 2009 à 19:55 Deux fois repoussée de 24 heures, pour des questions de sécurité, la cérémonie d'accueil d'anciens rebelles devrait avoir lieu aujourd'hui à Kidal dans le Nord du Mali (?) 300 rebelles ont décidé de rejoindre le processus de paix.


Un grand absent, le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahenga de l'Alliance Touareg du Nord Mali pour le Changement. Il refuse toujours de déposer les armes. Hama Ag Sid'Ahmed, porte parole du mouvement : « Les conditions de réconcialition ne sont pas réunies. Il s'agit tout simplement d'un bricolage politique. Déjà on parle de 300, il n'y a pas 300. Et nous pensons que sur le terrain nous sommes à peu près 1500 personnes, donc le compte n'y est pas. Ce n'est pas une histoire de comptes, mais c'est une histoire de volonté de savoir ce qu'on veux. D'abord parce que je pense que depuis le départ nous avons des revendications bien précises et nous sommes très loin d'en parler aujourd'hui à Kidal. C'est des gens qui étaient déjà en discussion avec les autorités maliennes, avec des parlementaires (maliens) depuis plus de 6 mois, donc pour revenir, réintégrer l'armée, s'assurer qu'il y aura une réinsertion pour certains éleveurs qui étaient peut-être peu concernés par le conflit qui secoue le Mali depuis deux ans entre les Touaregs et les autorités centrales. Et en plus, pour nous c'est une sorte de reddition parce que ça ne rentre pas dans le cadre de l'application de l'Accord d'Alger. »

Propos recueillis par Juliette Rengeval RFI.

mardi 6 janvier 2009

Exactions des populations civiles au nord- Niger


A l'heure ou nous publions ce méssage ,l'armée nigerienne FAN ,sous les ordres du chef d'état major Moumouni Boureïma qui a élu son QG dans une villa de la COMINAK-AREVA;continue ses exactions à Tidene,Sakafat,Tamazlak,Boudari .Elle est en train d'abattre des troupeaux entiers des éleveurs de ces zones pour je cite"effort de guerre".Le nombre des victimes ne cesse de s'alourdir ,les tortures et les humiliations des populations civiles continuent.
Ou est la communauté internationale??
Ou est la nation nigerienne?
Ou sont les chancelleries internationales?
Ou sont les defenseurs des droits de l'homme?
Ou sont les journalistes?
Ou sont les partis politiques?
Ou est la societé civile nigerienne?
Ou est l'opposition?
Ou est la raison?
Ou est la verité?
Ou est L'HUMANITE???

Collectif Euro-Saharien pour la Paix

Tandja Le Chef de l'Etat reçoit les membres et le bureau de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDHLF)

A la Présidence de la République et a la CNDHL le ridicule ne tue pas!!

Ecrit par Siradji Sanda (Sahel Quotidien du 05 Janvier 2009) ,

Tandja Le Chef de l'Etat reçoit les membres et le bureau de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDHLF) Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu vendredi dernier, en audience, l'ensemble des membres et le bureau de la CNDHLF, conduits par le président de ladite institution, M. Mamoudou Djibo, Phd. Cette rencontre, a dit le président de la CNDHLF, vise à présenter au Chef de l'Etat, les nouveaux commissaires et les membres du bureau, mais aussi de lui décliner le programme d'activités de ladite institution. Car, selon Mamoudou Djibo, à leur sortie d'audience, ''depuis la prestation de serment de la nouvelle équipe le 4 septembre dernier et l'élection du bureau, nous n'avons eu l'occasion de rencontrer le Président de la République''. La CNDHLF a, par ailleurs, anticipé sur la cérémonie officielle de présentation de vœux pour formuler les vœux de santé, de succès et de bonheur au Chef de l'Etat. Revenant sur le programme d'activités de la Commission, le président de cette institution a indiqué que les actions phares pour les trois prochaines années consisteront à la décentralisation de la CNDHLF à travers la création et la mise en place de toutes les structures et antennes régionales en 2009, départementales en 2010 et locales en 2011.

''Il s'agit à travers cela de permettre à tous les citoyens de tous les coins du pays de pouvoir poser leurs problèmes et de saisir la CNDHLF sans avoir à venir à Niamey'', devait ajouter Mamoudou Djibo. Par ailleurs, le président de la CNDHLF a déploré ce qu'il a qualifié de '' mauvaise habitude des Nigériens à s'autoflageller'' d'une part et de ''fâcheuse habitude de ne pas reconnaître ce qui est bon et positif'', d'autre part. Ce sont ces ''habitudes qui nous amènent à nous insulter, à critiquer notre pays, allant jusqu'à le qualifier d'Etat sans droit'' ajoute-t-il. Pourtant le Niger jouit d'une reconnaissance internationale en matière de respect des droits de l'homme. En effet, notre pays a le statut A au niveau de la Commission des droits de l'homme de l'ONU.Sic:Ceci à l'heure ou les citoyens nigeriens du nord continuent de subir toutes les exactions imposées par tanja et son état major.

''Nous sommes seulement quatre pays en Afrique de l'Ouest à savoir le Ghana, le Niger, le Sénégal et le Togo à bénéficier de ce statut au sein de la Commission onusienne des droits de l'homme'', a précisé le président de la CNDHLF. ''Si notre pays bénéficie d'un tel statut international, pourquoi nous Nigériens, ne pouvons pas reconnaître les choses qui sont bien dans notre pays et avoir le courage de relever celles qui ne le sont pas réellement et leur trouver des solutions'', s'est-il interrogé. ''Le citoyen n'a pas que des droits à exiger, il a aussi des devoirs à accomplir vis-à-vis de son pays'', poursuit-il.

Le président de la CNDHLF s'est ainsi réjoui qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l'homme au Niger :Agadez ne faisant pas partie du Niger??Les civils utilisés en bouclier et en chaire à canon :on en dit QUOI?C'est le même language que les militaires ...La CNDHL n'a pas sa raison d être !!. ''
Et toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, malgré ses maigres moyens, pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit. Jusqu'à ce jour nous jouissons d'une oreille attentive auprès du Président de la République et du Premier ministre'' a déclaré le président de la CNDHLF. Et selon Mamoudou Djibo, le Chef de l'Etat a, au cours de cette rencontre, réaffirmé sa disponibilité à écouter et aider la commission à faire face à tous les problèmes qui se poseront à elle.Une caisse de résonnance de plus dont l'utilité est de détourner les subventions sous couvert de défense des DROITS DE L'HOMME .DAN DJIBO
ALLAH YA ISSAS!!MATOUTCHII!!.
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lundi 5 janvier 2009

FAN/Pratique de bouclier humain et de la terre brûlée


dimanche 4 janvier 2009

Le début de cette année 2009 coïncide avec l’amplification des exactions sur les populations civiles du Nord de notre pays : les Forces Armées "Nigériennes" (FAN) innovent et multiplient les pratiques de destruction dans la zone de conflit.

En ces premiers jours de la nouvelle année 2009, les populations des vallées de TIDENE, TAMAZLAKH, JIKKAT, etc., ont été l’objet des nombreux enlèvements et séquestrations.
Parmi les victimes on dénombre des vieillards (hommes et femmes) et des enfants dont certains furent abandonnés après tortures et humiliations.

D’autres, les moins chanceux, sont par contre gardés par les unités motorisées des FAN qui continuent de sillonner lesdites vallées.
Ces personnes sont utilisées comme bouclier humain contre toute réaction du MNJ.
Entre autres personnes aux mains de ces unités, il y a :
- Moussa ag Mohamed Mokhtar, enseignant, arrêté à Tezirzaït, dans la vallée de Tidène,
- Midi ag Ighlass, religieux, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Moun-ner ag Kadi, éleveur, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bouya ag Bal-la, un malade mentale, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bal-la, père du même Bouya ag Bal-la, arrêté le lendemain de l’arrestation de son fils. Lui aussi a été arrêté dans la vallée de Tidène,
- Mouhamad Ag Iyana, forgeron de sa localité, arrêté en même temps que Bala, le père de Bouya ag Bal-la.

Ces otages des FAN courent le plus grave danger en ce moment d’où la nécessité d’une prompte réaction de l’opinion internationale pour sauver leur vie pendant qu’il en est encore temps.

Consécutivement à ces prises en otage, des nombreuses familles ont fui leurs campements de peur d’être elles aussi objet d’enlèvement par les militaires : Elles errent sous le froid et les vents. Leur bétail sans aucune garde et dont une partie est abattue par les militaires s’est dispersé dans la nature.

Parallèlement à ces drames, des hélicoptères MI-35 de l’armée "Nigériennes" ont mené des attaques contre le lieu saint de AGALANGHA et ses environs causant ainsi des incendies qui ont provoqué des dégâts incalculables pour les populations civiles habitant dans la zone.

Le Mouvement.

Préservation du patrimoine touareg:l’association "Sauver l’imzad" s’engage


Tarik Amirouchen - La Depeche de Kabylie - 05-01-09
lundi 5 janvier 2009

L’imzad est le symbole de toute la musique touaregue. Les virtuoses de cet instrument disparaissent les uns après les autres sans, malheureusement laisser de relève, puisqu’il ne retransmettent pas leurs connaissances.

C’est ainsi que l’Imzad fut appelé à disparaître dans le sud algérien. Heureusement que le regretté Akhamouk El Hadj Moussa sollicita l’aide de Mme Farida Sellal pour préserver ce patrimoine des Touaregs.

Cette dernière, consciente du risque de la disparition de ce symbole, fonda alors, en 2003, l’association Sauver l’imzad. En fait, cette appellation est vraiment bien choisie. Mme Farida Sellal commença d’abord à chercher des personnes sachant jouer de l’Imzad avant de leur proposer d’exercer comme enseignants salariés au sein de l’association qu’elle préside.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, même avec le manque de moyens, deux enseignants sont recrutés pour apprendre aux femmes l’imzad à Tamanrasset. Il s’agit d’Alamine Khoutène et le maître de la capitale du sud, Idaber Damela. A Idlès, à 200 km de Tamanrasset, l’association Sauver l’imzad est également présente et c’est le maître Idaber Biat qui y enseigne le jeu de cet instrument à 45 adhérentes. A Tin Tarabine, située à 400 km de Tamanrasset, le maître Bouzid Stimata l’apprend à une cinquantaine d’adhérentes. Seddik Khattali, le vice-président de l’association Sauver l’imzad, qui nous a reçus au siège de Tamanrasset, nous confiera que la demande d’apprentissage est très forte, notamment à Tinzaouatine (700 km de Tamanrasset), à Ain-Guezzam (400 km) et Tazrouk (300 km). Malheureusement, pour le moment, l’association ne peut satisfaire toute cette demande faute de moyens. D’ailleurs, il a fallu beaucoup de sacrifices pour que le maître Taklit commence à enseigner l’imzad à une dizaine de filles dans un village situé à 400 km de la capitale du sud sur la RN1 .

Notre interlocuteur nous rappellera que l’imzad est le symbole de toute la musique touaregue. C’est pour cela qu’un appel est lancé aux citoyens et aux autorités concernées afin de promouvoir l’usage de cet instrument menacé dans un passé récent de disparition. Toutefois, Seddik Khattali a tenu à nous faire part de l’aide précieuse du DG de High-Tech, Mohamed Benrabah, qui ne lésine sur aucun moyen à chaque fois qu’il est sollicité. D’ailleurs, il a été jusqu’à mettre à la disposition de cette association un véhicule 4x4 pour tous les déplacements de l’association à travers tout le territoire national.

Signalons aussi que le projet de construction d’un centre d’apprentissage de l’imzad est entamé, et les travaux ont commencé depuis fin décembre 2008 ; Il est financé par Sonatrach et l’Unesco, entre autres.

Soulignons, enfin que l’association Sauver l’imzad dispense également des cours de tifinagh, et dispose de sections telles que : la poésie touaregue, l’apprentissage de la flûte, du Tindi ainsi que les “zagharate” et les “ichouêtes”.

De Tamanrasset,

Tarik Amirouchen

Montbéliard Valentigney Voyage chez les Touaregs



Le 05/01/09 à 06:56 - Pierre Pelletier

Amoumoune Mohamed, dit Dodo, invité du président Gérard Zaurin. Photo Pierre Pelletier

Créée depuis avril 2008, l’association locale Imidiwen a fait découvrir la vie des nomades du désert

« Au cours d’une exposition-vente de bijoux et d’artisanat touareg ainsi que des aquarelles du peintre touareg Al Moustapha Tambo, venu de la région d’Agadez au Niger, le public très nombreux a pu découvrir pendant deux jours au siège de l’association, 1 rue Rouget de L’Isle à Valentigney, la vie de ces nomades plus connus sous le nom de Touareg ou hommes bleus » explique le président Gérard Zaurin.

Défendre leur culture

Gérard Zaurin, très gentil personnage, facile à reconnaître par sa tenue vestimentaire qu’il porte tous les jours, le boubou et la sèche, font de lui un véritable défenseur des coutumes d’un peuple qui vit difficilement dans le désert d’Afrique du Nord, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, l’Algérie et la Lybie et qui se trouve constamment face à des différents gouvernements qui tentent depuis des décennies de le sédentariser, en le privant d’une grande part de sa culture. « L’idée de créer cette association autour d’un projet amené à défendre ce peuple a eu du mal à aboutir, mais elle est née ; nous avons donc dû nous orienter vers des axes différents » explique Dodo.

Un peuple riche de coutumes

L’association Imidiwen a donc choisi parmi ces trois axes de s’orienter vers l’aide au développement touristique en organisant des voyages solidaires vers le Niger et l’Algérie dans un premier temps afin de faire découvrir le voyage autrement, découvrir la beauté des objets du quotidien, développer des liens de solidarité entre les peuples, se rencontrer, échanger, valoriser les savoir-faire ancestraux, développer un commerce plus équitable de l’artisanat africain.
Dans un second axe, l’association désire apporter son soutien au développement économique. « Dans ce peuple, ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir des bêtes perdent leur dignité, il nous faut donc aider les pauvres, cette population est très attachante » conclut le président.

Pierre Pelletier

[Presse] GQ publie un reportage sur la rébellion touareg




05/01/09 par : Jocelyn Chavy

Une fois n'est pas coutume, c'est du côté de la presse masculine que l'on vous invite. Rares sont les journalistes à parler de cette guerre oubliée, celle des Touaregs au Niger et dans le Nord-Mali, et encore plus rares sont - malheuresement - les magazines à publier leurs reportages. C'est pourtant à lire dans GQ de ce mois de janvier, l'immersion du photojournaliste suisse Philippe Dudouit dans la "zone grise" du Sahara, où se débattent les rebelles touaregs du MNJ pour faire valoir leurs droits.
Le récit d'un conflit à ne pas oublier.

GQ Janvier 2009, en kiosques.
Quelques photos du reportage sont visibles également sur le site du photojournaliste : phild.ch

Communiqué de presse d’Areva : "AREVA va exploiter le gisement minier d’Imouraren"


Service de Presse Areva-05-01-09

Paris, le 5 janvier 2009

Niger : AREVA va exploiter le gisement minier d’Imouraren

Le gouvernement du Niger et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’AREVA, ont signé aujourd’hui à Niamey la convention minière attribuant à AREVA le permis d’exploitation du gisement minier d’Imouraren.

Cette étape couronne trois ans de travaux de recherche et de développement du gisement et intervient à l’issue d’un processus approfondi de validation des aspects industriels, sociaux et environnementaux du projet proposé au Niger.

A l’occasion d’un entretien avec son Excellence Mamadou Tandja, le président de la République du Niger, Anne Lauvergeon a exprimé la fierté du groupe AREVA de renforcer ainsi son partenariat historique avec le Niger qui a commencé il y a un demi-siècle.

L’accord prévoit une répartition capitalistique de 66,65 % pour AREVA et de 33,35 % pour l’Etat du Niger dans la société créée en vue de l’exploitation du gisement.

Avec une production à terme estimée à 5 000 tonnes par an pendant plus de 35 ans, un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA) et la création de près de 1 400 emplois directs, l’exploitation du gisement d’Imouraren est le plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Imouraren est la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde. Le démarrage de sa production à l’horizon 2012 permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium.

Outre l’apport financier généré par l’exploitation minière, AREVA poursuivra et renforcera la politique qu’il mène en faveur du développement socio-économique du Niger. Déployées au sein de structures impliquant toutes les parties prenantes des projets, ces actions concernent les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation, des transports et de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales. Elles représentent pour les cinq prochaines années un engagement financier évalué à 6 millions d’euros par an.

Marie Julien Duperray
Pauline Briand
T : 01 34 96 12 15
F : 01 34 96 16 54
press@areva.com

Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu ce lundi à Kidal, comme prévu .


AFP-05-01-09
Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu ce lundi à Kidal, comme prévu dans l’accord d’Alger

lundi 5 janvier 2009

BAMAKO, 4 jan 2009 - Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu lundi à Kidal (nord-est du Mali), comme prévu dans l’accord d’Alger, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

"Plusieurs centaines de rebelles touareg, membres de l’alliance pour la démocratie et le changement (ADC), rentrent à Kidal pour participer au processus de paix", a déclaré dimanche à l’AFP, le ministère malien de l’administration territoriale. "Initialement, le début des cérémonies était prévu pour aujourd’hui (dimanche). Mais à cause de réglages de dernière minutes et de raisons logistiques, la cérémonie est reportée à lundi", a précisé la même source. L’ambassadeur d’Algérie au Mali, médiateur en chef dans la crise au nord, et le ministre malien de l’administration territoriale, le général Kafougouna Koné, participeront à la cérémonie d’accueil. Le groupe rebelle dirigé par Ibrahim Ag Bahanga, contre lequel l’armée malienne a affirmé vendredi avoir lancé une brève "offensive" dans le nord du pays, ne participe pas au processus de paix.

Une réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche, pour fixer les modalités de retour des rebelles. Le comité de suivi de l’accord d’Alger est composé de représentants du gouvernement malien, d’ex-rebelles touareg et du médiateur algérien. Ce dernier a sollicité dimanche, l’arbitrage du président malien, sur des détails concernant les conditions de retour des rebelles.

L’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) est l’appellation sous laquelle s’étaient présentés les rebelles touareg du Mali après l’attaque le 23 mai 2006 d’un camp militaire à Kidal. En juillet 2006, ils avaient signé un accord de paix à Alger avec le gouvernement malien. L’année suivante, Ibrahim Ag Bahanga, lui aussi signataire de ces accords, avait fait dissidence avant d’être suivi par d’autres groupes rebelles, entraînant un enlisement du processus de paix.

AFP

Dégradation de la situation au nord Mali : Vers une guerre civile intercommunautaire ?


Le Républicain-05-01-09
lundi 5 janvier 2009

Les attentats perpétrés à Gao, le 1er Janvier 2009 constituent un signe évident d’une détérioration de la situation au nord de notre pays. Ils arrivent dans un contexte général qui était déjà compliqué. Que fait l’Etat pour conjurer la menace d’une guerre civile entre les communautés ?

Plusieurs raisons expliquent qu’on n’est pas loin de l’embrasement général, si des mesures adéquates ne sont pas prises.

D’abord depuis l’attaque de Nampala, le 20 décembre 2008, c’est une véritable psychose qui s’est installée dans toute la bande sahélienne. Ensuite de l’autre côté, le Colonel El Hadj Gamou est lancé à l’assaut d’un groupe armé rebelle dans la zone de Tessalit et Aguel Hoc.

Pendant ce temps Bahanga continue ses revendications et poursuit ses activités militaires. Aussi, à l’expectative des populations de Fafa et Ansongo qui n’ont pas digéré l’arrestation et la détention des membres du Gandaïso et du Lieutenant Amadou Diallo, viennent s’ajouter les rumeurs de reprise des activités du Ganda Koy (mouvement armé des sédentaires dans les années 90) et celles sur l’existence de milice Imrad. “Last but not least”, l’entrée en scène des milices arabes pour combattre les rebelles touareg. Comme on le voit, tous les ingrédients pour une guerre civile intercommunautaire sont réunis aujourd’hui au nord. Où est l’Etat pour conjurer cette menace ?

Les attentats de Gao ont visé des personnalités, certes proches du président de la République, mais qui appartiennent tous à la communauté Imrad.

L’influence de ces personnalités sur la gestion du nord et la marche de l’Etat dans le nord sont décriées. Appartient à cette communauté, le Colonel El Hadj Gamou dont l’intervention avait suscité des récriminations. En octobre 2008, une personnalité du nord a tenu au Républicain les propos suivants : « ceux qui veulent transposer la situation de Kidal à Ansongo, Fafa et Gao doivent savoir que nous ne l’accepterons jamais.La colonisation est finie. Nous voulons vivre paisiblement et non comme des personnes asservies. Je vous parle d’un lobby dont la direction est constituée du gouverneur de Gao, Amadou Baba Touré, du commandant de zone, El Hadj Gamou, du conseiller national Azaz, du directeur de l’ADN, Mohamed Ag Mahmoud dit Aklinine et du maire de Tin-Hamma et président de la chambre d’agriculture, Mahamoud Ag Hattabo. Ce lobby, piloté depuis Bamako par Assarid Ag Imbarcawane, veut mettre sous sa coupe les populations de la région. » (Républicain n° 2713 du mercredi 08 Octobre 2008).

Le rôle du Gouverneur est pour le moment inconnu. Des gens l’accusent d’être une personnalité Imrad. Celui qui est chargé de conduire la guerre contre la rébellion est certes un officier touareg, mais différent de la communauté des Bahanga.

Par ailleurs, on apprend qu’un Colonel d’origine arabe, Abdrahmane Ould Medhou, ancien Officier du Front Islamique arabe de l’Azaouad (FIAA) a pris la tête d’une colonne chargée de réduire les rebelles touareg. B. Daou

dimanche 4 janvier 2009

Pratique de bouclier humain et de la terre brûlée


dimanche 4 janvier 2009

Le début de cette année 2009 coïncide avec l’amplification des exactions sur les populations civiles du Nord de notre pays : les Forces Armées "Nigériennes" (FAN) innovent et multiplient les pratiques de destruction dans la zone de conflit.

En ces premiers jours de la nouvelle année 2009, les populations des vallées de TIDENE, TAMAZLAKH, JIKKAT, etc., ont été l’objet des nombreux enlèvements et séquestrations.
Parmi les victimes on dénombre des vieillards (hommes et femmes) et des enfants dont certains furent abandonnés après tortures et humiliations.

D’autres, les moins chanceux, sont par contre gardés par les unités motorisées des FAN qui continuent de sillonner lesdites vallées.
Ces personnes sont utilisées comme bouclier humain contre toute réaction du MNJ.
Entre autres personnes aux mains de ces unités, il y a :
- Moussa ag Mohamed Mokhtar, enseignant, arrêté à Tezirzaït, dans la vallée de Tidène,
- Midi ag Ighlass, religieux, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Moun-ner ag Kadi, éleveur, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bouya ag Bal-la, un malade mentale, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bal-la, père du même Bouya ag Bal-la, arrêté le lendemain de l’arrestation de son fils. Lui aussi a été arrêté dans la vallée de Tidène,
- Mouhamad Ag Iyana, forgeron de sa localité, arrêté en même temps que Bala, le père de Bouya ag Bal-la.

Ces otages des FAN courent le plus grave danger en ce moment d’où la nécessité d’une prompte réaction de l’opinion internationale pour sauver leur vie pendant qu’il en est encore temps.

Consécutivement à ces prises en otage, des nombreuses familles ont fui leurs campements de peur d’être elles aussi objet d’enlèvement par les militaires : Elles errent sous le froid et les vents. Leur bétail sans aucune garde et dont une partie est abattue par les militaires s’est dispersé dans la nature.

Parallèlement à ces drames, des hélicoptères MI-35 de l’armée "Nigériennes" ont mené des attaques contre le lieu saint de AGALANGHA et ses environs causant ainsi des incendies qui ont provoqué des dégâts incalculables pour les populations civiles habitant dans la zone.

Le Mouvement.

Rétrospectives de l'année 2008/Sarkozy, Kadhafi, l’uranium et le Niger



International

Sarkozy, Kadhafi, l’uranium et le Niger
Depuis quelques mois, le Niger, un des plus pauvres pays du monde - qui est pourtant le troisième producteur mondial d’uranium - est aux prises avec une rébellion régionaliste touarègue. Le gouvernement de Mamadou Tandja accuse Kadhafi et la firme française Areva d’instrumentaliser les insurgés. Plongée dans une crise bien plus stratégique qu’il n’y paraît à première vue.
Quand on évoque le Niger, vaste pays désertique situé à la lisière entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord, quelques clichés s’entrechoquent dans les esprits étrangers. Selon l’endroit où l’on se trouve et nos centres d’intérêts, l’on pense instinctivement à certaines étapes du Paris-Dakar, au cheptel qui fournit lait et viande à de nombreux Ouest-Africains, aux images de gamins décharnés victimes de la famine certaines années, aux Touaregs, « hommes bleus » mystérieux vivant dans les sables, qui ont fasciné les explorateurs et inspirent aujourd’hui poètes et rédacteurs de guides touristiques.
Ils sont peu nombreux, ceux qui évoquent d’emblée l’uranium, matière première incontournable de l’industrie nucléaire, dont le Niger est pourtant le troisième producteur au monde. Ils sont tout encore moins nombreux à penser « pétrole » quand ils pensent « Niger ». Pourtant, selon des sources bien informées, des documents cartographiques de compagnies pétrolières occidentales mentionnent, depuis de nombreuses décennies, de très gros gisements de pétrole dans un Niger septentrional dont l’enclavement a sans doute constitué, par le passé, un handicap difficile à surmonter.

C’est justement dans ce nord du Niger à la richesse minéralière indiscutable qu’une rébellion dénommée Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ) s’est déclenchée en février 2007. Le MNJ, comme les autres mouvements rebelles qui se sont signalés au Niger depuis le début des années 1990, affirme défendre la cause des nomades touaregs, qui seraient persécutés par les gouvernements « sudistes » successifs. Il faut préciser que le Niger est généralement considéré en Afrique comme une démocratie en voie de consolidation, où les scrutins électoraux se déroulent relativement bien, et où la liberté de la presse est globalement respectée - même si, à juste titre, des voix au sein de la société civile et de l’opposition contestent des choix de gouvernance et la corruption des élites.

Qui se cache derrière le MNJ ? En tout cas, depuis plusieurs mois, les relations diplomatiques, entre d’une part le Niger et d’autre part la France et la Libye, sont mises à mal. Niamey accuse, à mots plus ou moins voilés, la firme française de nucléaire Areva et le guide de la révolution libyenne, Muammar Kadhafi, d’appuyer le MNJ.

Pourquoi Niamey accuse Areva et Kadhafi

Le réquisitoire de Niamey se fonde sur un certain nombre de chefs d’accusation. Areva aurait financé le MNJ par un certain nombre de moyens. Ainsi, des documents bancaires, publiés par le journal La Hache nouvelle prouveraient que la multinationale française a viré sur le compte d’un commandant de peloton des forces nigériennes dans le Nord - qui allait rejoindre le MNJ quelques semaines plus tard - une somme de 57 330 702 FCFA (environ 80 000 euros). Par ailleurs, les autorités nigériennes accusent des agents d’Areva d’avoir fait preuve de complicité dans le « vol », par les rebelles, de véhicules tout-terrain et d’argent, lors d’une attaque sur le site minier d’Imouraren - toujours dans le nord du pays. De plus, le MNJ demande le départ de « sa » zone de toutes les compagnies d’exploration à l’exception... d’Areva. Le gouvernement nigérien a déjà expulsé deux responsables de la compagnie française. Gérard Denamur, responsable chargé de la sécurité à Imouraren, et Dominique Pin, directeur général d’Areva Niger. Pour la petite histoire, Dominique Pin, qui a quitté la diplomatie française début 2007, était le n° 2 de l’ambassade de France en Côte-d’Ivoire lors du déclenchement de la rébellion dans ce pays. C’est chez lui que résidait l’opposant Alassane Ouattara - accusé d’être l’inspirateur de cette rébellion par le camp présidentiel - durant les premières semaines de la crise...

Au Niger comme en Côte-d’Ivoire, la couverture de la crise par Radio France internationale irrite les dirigeants, qui ont interrompu sa diffusion en FM dans le pays.

La presse progouvernementale nigérienne ne porte pas de gants pour accuser Muammar Kadhafi. C’est que la Libye revendique depuis quelques mois 30 000 km2 de territoire nigérien (des km2 très riches en pétrole et en uranium). De plus, le leader libyen s’est fait proclamer en avril 2007 « leader des sultans touaregs ». Le tambour du grand sultan, symbole de pouvoir absolu chez les touaregs, lui a été remis. Quand en plus Ibrahim Bahanga, un chef rebelle touareg du Mali un peu trop bavard, évoque des liens étroits entre les insurgés des deux pays, qui date d’entraînements militaires en Libye - vieux, il est vrai, de vingt ans -, la coupe semble pleine.

Vue de Niamey, la nouvelle idylle entre Nicolas Sarkozy et Muammar Kadhafi apparaît forcément troublante. Ainsi du rapprochement stratégique entre Paris et Tripoli dans le domaine du nucléaire : la France va vendre à la Libye des technologies qui lui permettront d’acquérir un réacteur nucléaire à « usage civil ». Nicolas Sarkozy a évoqué « la recherche avec les Libyens pour savoir s’il y a des ressources en uranium en Libye ». « On en a trouvé au Niger. Le contexte géologique est le même. Areva a besoin d’uranium », a-t-il ajouté, estimant les stocks d’uranium libyens actuels à plus de 1 600 tonnes. S’il ne trouve pas assez d’uranium en Libye pour faire tourner les futures centrales de Kadhafi, le tandem franco-libyen ne serait-il pas tenté d’aller se servir dans un Niger plus ou moins annexé par son riche voisin ?

C’est que la polémique entre Areva et le Niger n’est pas circonstanciée. Elle est aussi vieille que l’Etat nigérien lui-même. Elle est centrée autour d’une question : quel doit être le mode de partage des revenus tirés du yellowcake extrait de ce pays sahélien ?

Le pacte colonial au cœur de la crise franco-nigérienne

Nicolas Sarkozy avait affirmé au cours de sa campagne électorale que la France n’avait pas économiquement besoin de l’Afrique. La question nigérienne met pourtant en lumière les énormes intérêts stratégiques de Paris dans son pré carré.

Tout remonte au 24 avril 1961, un an après les indépendances de nombreux pays francophones d’Afrique subsaharienne. A Paris, quatre hommes signent un accord de défense. Il s’agit de Michel Debré (qui représente la République française), de Félix Houphouët-Boigny (président de la Côte-d’Ivoire), de Hubert Maga (président du Bénin, alors appelé Dahomey) et de Hamani Diori (président de la République du Niger). En annexe de cet accord, quelques phrases d’une importance capitale.

« Afin de garantir leurs intérêts mutuels en matière de Défense, les parties contractantes décident de coopérer dans le domaine des matériaux de Défense dans les conditions définies ci-après :
Article 1 : Les matières premières et produits classés stratégiques comprennent :
- Première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux ;
- Deuxième catégorie : l’uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, leurs minerais et composés.
Cette liste pourra être modifiée d’un commun accord, compte tenu des circonstances.
Article 2 : La République française informe régulièrement la République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger de la politique qu’elle est appelée à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, compte tenu des besoins généraux de la Défense, de l’évolution des ressources et la situation du marché mondial.
Article 3 : La République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger informent la République française de la politique qu’elles sont appelées à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques et des mesures qu’elles se proposent de prendre pour l’exécution de cette politique.
Article 4 : La République française est tenue informée des programmes et projets concernant l’exportation hors du territoire de la République de Côte-d’Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger des matières premières et des produits stratégiques de deuxième catégorie énumérés à l’article premier.
En ce qui concerne ces mêmes matières et produits, la République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et de la République du Niger, pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s’approvisionnent par priorité auprès d’elle. »

Selon ce texte, avant de décider de quoi que ce soit dès qu’il s’agit d’exploitation du pétrole, du gaz, de l’uranium et d’autres matières premières stratégiques, ces trois pays africains doivent informer l’ancien colonisateur, à qui ils réservent par priorité les ressources de leur sous-sol.

Ce contrat d’exclusivité relative a souvent été considéré comme la contrepartie du soutien militaire français aux régimes politiques installés après l’indépendance. Pourtant, l’accord de défense ne donne aucune obligation explicite à la France en cas d’agression intérieure ou extérieure des Etats africains co-contractants. Ainsi, l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny a bénéficié, durant son long règne, de la protection des troupes françaises tandis que le Nigérien Hamani Diori a été renversé par un putsch en 1974. A la base, une famine dans le pays qui attise les mécontentements, et une « crise de l’uranium ». Face aux besoins de son pays, Hamani Diori demande une contrepartie plus élevée à la France... qui se braque. « En 1969, la France propose d’enlever l’uranium uniquement à prix fixe, au titre d’une aide au développement. Une compensation d’un milliard de F CFA (20 millions de FF) est attribuée au Niger. Le président Hamani Diori se rendant compte tardivement de la duperie, demande une association entre les deux (2) pays. Le CEA et la COGEMA sont en désaccord. La Société des mines de l’Aïr (SOMAIR) est constituée. Le CEA dit avoir sous-estimé les investissements et demande une participation de 5 000 actions au Niger qui refuse. Le Niger se rapproche de la France pour trouver un équivalent en pétrole pour fixer un prix plus juste : une (1) tonne d’uranium correspondrait à dix (10) mille tonnes de pétrole. Une demande de valorisation de l’indemnisation est refusée. La France fomente un coup d’Etat en 1974 qui renverse le président », raconte Serge Guero dans le Bulletin du réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) du Niger. Un récit qui rejoint celui fait par l’Américain Samuel Decalo dans un ouvrage de stratégie publié en mars 1978 et intitulé Coups and Army Rule in Africa : Studies in Military Style.

Ce « péché originel » de la relation franco-nigérienne renforce forcément les suspicions. Quand la démocratisation arrive en 1990, le Niger, pays le plus pauvre de la planète, ne renégocie pas ses accords avec l’industrie nucléaire française. Mais la société civile est de plus en plus offensive. En 2001, elle accuse la Cogema de négliger les préoccupations écologiques et de nuire à la santé des mineurs et à l’environnement. Des accusations dont la pertinence a été confirmée par des enquêtes de la Commission française de recherche et d’information Iindépendantes sur la radioactivité et d’associations de la société civile en France.

Mondialisation oblige, le Niger vient de libéraliser le marché de l’uranium. Le pays s’est ouvert à des firmes chinoises, au groupe australien Rio Tinto et à certains intérêts sud-africains. Le gouvernement nigérien s’est rapidement plaint de l’attitude peu coopérative d’Areva, qui refuserait de lui remettre la carte minière du pays. Areva, qui gère ses mines et ses usines sur place à travers deux filiales, la Somaïr - où le groupe français est majoritaire à plus de 63 % -, et la Cominak - où il détient 34 % du capital, et cohabite avec l’Etat nigérien et des intérêts japonais et espagnols - estime de son côté avoir montré son sérieux, en promettant des investissements de plus de 700 milliards de F CFA (plus d’un milliard d’euros). Les couteaux s’aiguisent, dans un contexte où les cours de l’uranium ont été multipliés par dix depuis 2003 et où le Niger fournit à Areva la moitié de sa production d’uranium.

Vers un conflit ouvert « à l’ivoirienne » ?
Comment Paris et Niamey vont-ils gérer ce conflit larvé ? Des manifestations patriotiques dénonçant à la fois « l’impérialisme français » et « l’impérialisme libyen » se sont déroulées dans plusieurs villes du pays. Le président français, que l’on a connu plus offensif - voire agressif - temporise. Ainsi, à l’annonce de l’expulsion de Dominique Pin, Nicolas Sarkozy, qui se trouvait à Libreville, au Gabon, a annoncé qu’il prendrait une "initiative" dans "les jours qui viennent" pour régler le contentieux entre l’Etat nigérien et Areva.

« Nous essayons de démêler les fils, de voir ce qu’il s’est exactement passé (...) Ce n’est pas la première crise que connaît le Niger. Je fais toute confiance aux autorités démocratiques du Niger pour surmonter cette crise (...) Je ne voudrais rien dire qui complique une situation qui l’est déjà suffisamment, le Niger étant un pays important pour nous, puisque ce sont les principaux producteurs d’uranium militaire, d’où la présence d’Areva sur place », a dit Nicolas Sarkozy.

La presse nigérienne fait état, ces derniers jours, de tractations au sommet. Il est question d’une rencontre ce lundi 6 août entre Aïchatou Mindanaou, chef de la diplomatie nigérienne, et Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères. Il est encore possible d’éviter le type de guerre de nerfs qui a opposé Paris et Abidjan durant l’ère Chirac.

Des leçons pour l’Histoire

Les événements de ces dernières semaines au Niger constituent en tout cas un bon matériau de réflexion à la fois pour les dirigeants français et pour le leadership africain. En France, la perception de l’Afrique est très négative. On la voit par le prisme migratoire ou à travers la lucarne humanitaire. Pourtant, l’Afrique est stratégique et elle a les moyens aujourd’hui de faire monter les enchères. Si le président nigérien décide de rompre avec la France, cela aura des conséquences énormes pour le nucléaire français. Pendant toute la période post-indépendances, l’Afrique (grâce à son uranium et à son pétrole) a permis à Paris de garantir son indépendance énergétique et de faire des très grosses marges qui lui ont permis de se remettre des brûlures de la Seconde Guerre mondiale. Elle estime aujourd’hui avoir peu reçu en retour. Au lieu de faire de l’ethnologie facile, comme Nicolas Sarkozy à Dakar, il faut donc remettre à plat les anciens schémas de la « Coopération » en se disant de toute façon que, dans un climat concurrentiel, les Africains échangeront de plus en plus leurs fabuleuses richesses naturelles contre des technologies à forte valeur ajoutée, et non contre un soutien bien relatif à des dirigeants souvent discrédités. L’Inde, par exemple, l’a bien compris et ne fait qu’avancer sur le continent.

Par ailleurs, les dirigeants africains doivent bien se convaincre que les rébellions sont à décourager, tout simplement parce qu’elles sont une arme que les nations riches instrumentalisent pour mieux affaiblir les Etats pauvres, et diminuer leur marge de manœuvre dans les négociations économiques. L’on se souvient que la diplomatie nigérienne s’était montrée bien empressée à l’idée d’imposer au président ivoirien Laurent Gbagbo des négociations avec ses rebelles à lui. Y a-t-il des bonnes rébellions (chez les voisins) et de mauvaises rébellions (chez soi) ?

Plus que jamais, les dirigeants africains doivent se persuader que la démocratie et la gestion constitutionnelle des différends est une protection morale (toute petite soit-elle) contre les intérêts puissants qui ont intérêt à exacerber les contradictions du continent noir. Le Niger apparaît ainsi bien mieux prémuni contre des aventures ambiguës que le Soudan d’Omar El Béchir - quand bien même il est vrai que les pays occidentaux soutiennent, contre le droit international, les rebelles du Darfour.
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par Théophile Kouamouo

L’Europe a mal à son nucléaire


L’Europe a mal à son nucléaire
Après le feuilleton des fuites d’uranium de cet été, suivi par les malfaçons sur l’EPR finlandais, voici venu le tour de la Belgique et de l’Espagne.


Le 24 août dernier, un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire Vandellos II en Catalogne, au nord-est de l’Espagne.
La centrale est maintenant à l’arrêt.
L’ANAV (Association nucléaire asco-vandellos) était déjà montrée du doigt, accusée de ne pas avoir correctement informé les autorités d’une fuite survenue en novembre 2007.
« L’incident » n’avait été rendu public que cinq mois après.
Le Conseil de sûreté nucléaire a déclaré :
« Il faut mettre un terme au manque de sécurité dans les centrales nucléaires espagnoles ».
Cet incident est le trentième depuis le début de l’année.
« Nous allons faire un inventaire complet et approfondi des incidents et des risques qui persistent. Nous serons intraitables », a conclu le CSN.
C’est maintenant au tour de la Belgique.
Elle vient d’essuyer un grave accident classé 3 sur une échelle qui en compte 7.
Cela s’est passé sur le site de l’institut des radioéléments (IRE) de Fleurus, près de Charleroi.
De nouveaux prélèvements ont révélé que la fuite d’iode radioactif qui s’est produite le week-end dernier est plus importante qu’initialement estimée.
Jean-Luc Borremans, bourgmestre de Fleurus a averti le 29 août la population par des annonces faites par haut-parleurs, recommandant de ne pas consommer fruits et légumes du jardin.
On se souvient que, cet été, c’est en France que l’uranium fuyait de tous les côtés au Tricastin.
Malgré les tentatives d’AREVA de tenter « d’éteindre le feu médiatique », les populations avoisinantes ne sont pas rassurées, et 140 dossiers de réclamation ont été déposés.
AREVA a donc mis la main à la poche, et a engagé 33 millions pour la rénovation du site.

Mais le message ne passe plus : les vignerons du coteau du Tricastin ont décidé de débaptiser leur vin.

Les nappes d’eau ont été polluées, et on apprend quelques semaines après la première fuite, que celle-ci n’est pas à l’origine de la pollution.
Il s’agirait d’une pollution bien plus ancienne.
La CRIIRAD, association formée d’experts indépendants, pointe du doigt un dépôt nucléaire et militaire qui est stocké sur ce site en toute illégalité depuis trente ans, recouvert d’un peu de terre, pour tenter de passer inaperçu.
Pour la CRIIRAD, il est probable que ce dépôt de 760 tonnes de déchets nucléaires soit responsable de la pollution, et AREVA s’est engagé à le déplacer.
Au Tricastin, l’immobilier bat de l’aile, et les riverains tentent tant bien que mal de vendre leur maison.
Mais les prix ont chuté, et les acheteurs ne sont pas au rendez-vous.
Récemment, la Finlande, qui a acheté un EPR (réacteur de la dernière génération) commence à douter.
Greenpeace a dénoncé des malfaçons.
AREVA tente de désamorcer la crise, mais la Finlande vient de décider de refaire expertiser les soudures.
De plus, la facture a explosé passant de 3 à 4,5 milliards, devant l’inévitable progression des prix du pétrole, annoncée depuis longtemps par des scientifiques
http://www.reopen911.info/11-septembre/oil-smoke-mirrors-vo-st-fr/

Le nucléaire que notre cher président tente de vendre en Chine, à Kadhafi, et ailleurs ne semble plus avoir si bonne presse.
Alors que des études ont démontré que la France pouvait se passer du nucléaire et du pétrole, sans pour autant se priver, pourquoi continuer à s’entêter à promouvoir une énergie dangereuse qui produit des déchets dont personne ne veut ?
Car comme disait un vieil ami africain :
« Le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruits ».

source /Agoravox

Ghrib conduit une réunion entre les parties de la crise au Mali


H. Yes/ Rubrique Traduction El Khabar 04-01-2008
dimanche 4 janvier 2009

Il nous a affirmé, par téléphone, qu’il travaille à imposer le respect de l’accord d’Alger

M. Abdelkrim Ghrib, Ambassadeur de l’Algérie au Mali et médiateur dans la crise, a révélé qu’une rencontre entre le Gouvernement Malien et l’opposition armée sera organisée aujourd’hui afin de les pousser à revenir à l’accord de paix qui a été violé depuis sa naissance en Algérie, le 4 juillet 2006.

Contacté par téléphone, M. Ghrib a indiqué à El Khabar, de Bamako, qu’il organisera de nouveaux pourparlers entre les représentants du Gouvernement Malien, d’une part, et le commandement de l’Alliance pour le Changement dans le Nord du Mali, d’une autre. Ces derniers auront lieu, aujourd’hui, dans la région du Kidal au Nord du Mali. L’Ambassadeur a expliqué que le but de cette rencontre est de « réunir les parties en conflit au tour de la table des négociations, suite à la recrudescence de la violence dans la région. Elle vise, ensuite, à les pousser à revenir à l’accord de paix d’Alger et à continuer son application sur le terrain, ce qui est, explique M. Ghrib, la seule assurance de rétablir la sécurité au Mali. »

Le médiateur entre les deux parties de la crise a affirmé que le leader de l’ « Alliance », Ibrahim Agh Bahanga sera absent, sans justifier cela. Contacté également par téléphone, le porte-parole officiel de l’Alliance du Nord du Mali pour le Changement, M. Hama Ag Sid Ahmed a expliqué que le commandement de l’Alliance pour le Changement Nord Mali n’a pas reçu une invitation pour participer à cette réunion. Il a ajouté que cette réunion se tiendra, en réalité, entre le Pouvoir central et les autorités locales à Kidal.

04-01-2009 Par H. Yes/ Rubrique Traduction

Discours de Nouvel An du Président du MNJ


samedi 3 janvier 2009

CHERS COMBATANTS,
CHERS CONCITOYENS,

Aujourd’hui, 1er Janvier 2009 nous entamons notre troisième année de lutte pour l’appel à la justice sociale dans notre pays.

Les autorités Nigériennes et leur armée ont utilisé tous les moyens de l'État pour minimiser notre combat.
Ce fut un échec sur le plan militaire et politique car le peuple Nigérien dans toute sa diversité a compris que le MNJ constitue à ce jour la seule force qui s’oppose à l’usurpation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte et à l’instauration de l’impunité comme mode de gouvernance dans notre pays.

Chers combattants, nous entamons une année décisive avec des enjeux politiques importants pour notre pays et nous devons veiller à ce que notre lutte ne serve pas de prétexte pour violer la constitution et prendre en otage le Niger.

Le régime en place à Niamey a mis la région d’Agadez sous embargo et a donné carte blanche à son armée pour intimider, torturer, arrêter et tuer des paisibles citoyens du fait de leur appartenance ethnique et régionale.

Les déclarations incendiaires et les annonces des pseudos désertions dans nos rangs n’entameront en rien la détermination des combattants de la Justice.

Nous sommes parfaitement informés des offensives terrestre et aérienne qui se préparent pour affronter nos bases.
Et, les combattants sont prêts et les attendent de pied ferme.

Par ailleurs, je saisis cette occasion pour réitérer notre solidarité aux familles des deux diplomates canadiens et leur chauffeur nigérien disparus le 14 décembre dernier aux environs de Niamey, ainsi qu’à l’Organisation des Nations Unis dont ils sont les représentants au Niger.

Nous souhaitons de tout cœur qu’ils soient retrouvés sains et saufs et affirmons que notre mouvement met tout en œuvre pour aider à les retrouver.

Chers combattants,
Chers sympathisants,

La lutte pour la restauration de nos droits fondamentaux justifie les sacrifices que vous avez consentis.
La lutte armée constitue le seul moyen de combattre la dictature et la tyrannie.
Le MNJ est à l’heure actuelle un mouvement armé mais entend jouer un rôle sur l’échiquier politique au service de la nation car la lutte armée n’est pas notre finalité.

Je vous présente mes encouragements.

Que l’Année 2009 soit pour nous une année de victoire pour la consolidation de la démocratie dans notre pays.

Je vous remercie.

Aghali ALAMBO,
Président du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ)

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 3.1.09

samedi 3 janvier 2009

Fan / Les arrestations se poursuivent...


Une mission conjointe des FAN, FNIS, Police et Gendarmerie, avec l'appui d'hélicoptères, continue les exactions et les arrestations d'éleveurs dans la région d'Issolimi, Tamazlak et Tidène depuis deux jours. Un premier bilan fait état de deux personnes à moto abattues par les hélicoptères de l'armée. Nous publierons les noms des victimes après identification.
Les arrestations et humiliations ont continué toute la journée d'hier entre Tamazlak, Issolimi et Tazirzayt jusqu'à Gadambo où des tirs d'armes lourdes ont été entendues au crépuscule.
Une dizaine de personnes serait arrêtée sur la demande d'un berger de la milice Peulh (nous évoquions, il y a une semaine déjà, la milice arabe qui agissait de la sorte !!) qui s'est fait voler son troupeau de mouton, soit 110 têtes. Ce vol est l'oeuvre de bandits qui, selon plusieurs sources, sont à une centaine de kilomètres de ces vallées. Le troupeau a été retrouvé mais les arrestations et brimades continuent au bon vouloir de la milice épaulée par l'armée "nationale".
La mission devrait rejoindre Agadez dans les prochaines heures afin de définir les responsabilités de chacun.

Collectif Euro-Saharien pour la Paix.

vendredi 2 janvier 2009

Mali: Echec d'une grande offensive de l'armée malienne au Nord-Est



par JA08, le 2 Janvier 2009 à 23:12

Après les récentes percées des unités mobiles de l'ATNMC fin décembre dans le sud du Mali, les troupes maliennes, conduites par le chef de zone militaire des régions du Nord du Mali, ont tenté ce matin du 2 janvier, à 9h30 une offensive contre l'une des bases du Mouvement Touareg, près de Tigharghar, à Telakak, à l'est de Tessalit.


De violents combats ont opposé les troupes maliennes et quelques unités du mouvement.
Après un bilan provisoire de plus de 4 morts et plusieurs blessés parmi les militaires maliens, les troupes maliennes se sont repliées sur les villes de Tessalit et d'Aguelhoc, dans l'attente que d'autres renforts viennent les secourir en plus de ceux déjà arrivés dans l'après-midi.

Dans la même journée, près de Tinzaouaten-Mali, plusieurs morts et blessés parmi les militaires maliens ont été évacués de la zone de Tinzaouaten vers Kidal par des petits avions ultra-légers, à la suite d'incidents majeurs qui ont opposé les éléments de l'armée et des éléments de l'ATNMC dans la zone le 1er janvier.

D'autres offensives sont à craindre de part et d'autre dans les heures et jours qui viennent.

Nous condamnons avec force les tentatives d'assassinat perpétrées le 1er janvier sur des cadres touareg de la région de Gao.


Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid'Ahmed, porte parole, chargé des relations extérieures.

L'armée nigerienne Fan ,vient encore d'enlever quare personnes à Tidene qui n'ont rien à voir avec le conflit Fan -MNJ

L'armée nigerienne Fan ,vient encore d'enlever quare personnes à Tidene qui n'ont rien à voir avec le conflit Fan -MNJ il s'agit de :
Mossa Mohamed Mokhtar :enseignant à Tézirzayt(tidene)
Midi Ag Ighlass :Marabout à Tidene
Mouner Kadi :éleveur à Tidene
Bouya ag Bala :Malade mentale à Tidene
Deux autres personnes ont étés enlevées puis rélachées .
L'armée serait toujours campée dans la zone de Gadambo ,tirant des salves partout et térrorisant les éleveurs de la région.

Collectif Euro-Saharien pour la Paix.

Combats dans la zone de Tigharghar


Combats dans la zone de Tigharghar

L'armée a tenté d'attaquer une position du mouvement dans le nord-est de la région de Kidal. Les combats violents auraient commencé tot ce matin, d'après nos sources. L'armée a été repoussée vers midi.
Des renforts de l'armée sont en route et des renforts des unités mobiles du mouvement touareg sont aussi en route vers la zone.

Louyia

Mali: des attaques à la grenade font deux morts et un blessé dans le nord


Mali: des attaques à la grenade font deux morts et un blessé dans le nord

Il y a 1 heure

BAMAKO (AFP) — Trois attaques à la grenade visant des domiciles d'officiels touareg maliens membres de la mouvance présidentielle ont font deux morts, dont un assaillant, et un blessé à Gao, dans le nord du Mali où sévit une rébellion touareg, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.

Ces attaques survenues jeudi ont "commencé chez le directeur général de l'Agence de développement du Nord (ADN, une structure étatique). La grenade a explosé dans la main du jeune qui avait l'engin et qui a été tué", a déclaré à l'AFP Assarid Ag Imbarcawane, vice-président à l'Assemblée nationale du Mali.

"Il y a ensuite eu (une deuxième attaque) chez un élu (un membre du Haut conseil des collectivités locales, une institution regroupant des responsables de base) où une grenade à causé la mort d'une servante alors que chez moi, il y a eu un blessé grave" lors d'une troisième attaque, a ajouté M. Ag Imbarcawane.

Le directeur général de l'ADN, Mohamed Ag Mamoud, a confirmé à l'AFP cette version des faits.

L'identité des assaillants n'a pas été précisée.

Les trois personnalités touareg dont les domiciles ont été visés par des grenades sont de la mouvance présidentielle. Elles étaient absentes de leur domicile respectif au moment des explosions, selon des sources concordantes.

"Ce sont les ennemis de la paix dans le nord qui ont fait le coup. Nous n'allons pas rentrer dans leur jeu pour saborder le processus de paix", a déclaré Mohamed Ag Mamoud.

Une personne dont l'identité n'est pas révélée a été interpellée par les services de sécurité de Gao, a appris par ailleurs l'AFP auprès de la gendarmerie de Gao.

Ces événements surviennent au moment où plusieurs dizaines d'ex-rebelles touareg maliens s'apprêtent à quitter le maquis pour réintégrer le processus de paix conduit par la médiation algérienne.

Alger avait abrité en juillet 2006 la signature d'accords de paix entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs. Un nouvel accord avait été signé en juillet 2007 sous l'égide d'un médiateur algérien.
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jeudi 1 janvier 2009

Meilleurs voeux de nouvel an ,inspirés du discours de Matin Luther King



Il y a un siècle de cela, un grand Américain Martin Luther King qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait une Proclamation d’Emancipation. Ce décret capital se dresse comme un grand phare illuminant d’espérance les millions de nomades sahariens marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité pensait-on.

Mais, cent ans plus tard, les Touaregs nomades ne sont toujours pas libres. Cent ans plus tard, la vie des Touaregs est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, les Touaregs vivent à l’écart sur leur îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, les Touaregs se languissent encore dans les coins de la société nigéro-malienne et se trouvent exilés dans leur propre pays.

Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout nigérien ou malien devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, aux Touaregs nomades comme aux sédentaires, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Afrique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Afrique a délivré au peuple Nomade un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre Continent. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Afrique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants maliens et nigériens. Il serait fatal pour ces nations de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Ces étouffants étés du légitime mécontentement des Nomades touaregs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement au Mali. Ceux qui espèrent que les Touaregs ont seulement besoin de se défouler et qu’ils se montreront désormais satisfait, auront un rude réveil, si leurs nations retournent à leur train-train habituel.

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Afrique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Touareg ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de leurs nations jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique contre nos autres frères citoyens. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté touarègue ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les autres frères, car beaucoup de nos frères sédentaires, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que les Touaregs seront les victimes d’indicibles horreurs de la brutalité policière et militaire. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans nos villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement Touareg ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux sédentaires et aux sudistes ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Touareg de Kidal ou d'Agadez ne pourra pas voter et qu’un Touareg du Massif de L'Aïr croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduits ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière et militaire. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans l'Aïr, retournez dans l'Azawak, retournez dans l'Azawad retournez dans le Ténéré, retournez dans la boucle du fleuve Niger, retournez dans les taudis, les bidonvilles et les ghettos des villes du Nord et du Sud, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal africain. Je rêve que, un jour, nos pays se lèveront et vivront pleinement la véritable réalité de leurs crédos : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines bleues de l'Aïr les fils de nomades et ceux des propriétaires de l'administration et des champs pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même les Etats du Mali et du Niger, des Etats où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, seront transformés en des oasis de liberté et de justice.

Je rêve que nos enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui ce rêve !

Je rêve qu’un jour, même à Niamey et Bamako, avec leurs abominables racistes, avec leurs gouvernements à la bouche pleine des mots "extermination" et “ arrestations ” des nomades, que là même dans ces deux capitales, un jour les petits garçons nomades et les petites filles sédentaires pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui ce rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je vous écris .

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de nos nations en des superbes symphonies de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté et de la justice ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Afrique doit être un grand continent, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines de l'Adrar des Iforas !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l'Aïr !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Aders !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes de la Berbérie !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses du fleuve Niger !

Mais cela ne suffit pas.

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les chiites et les sunites, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Ishumar Spirituels : “ Enfin libres, enfin libres et réconciliés , grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”.

CDT/Tango/Montagnes de L'Aïr.