mardi 23 décembre 2008

ACTION CONTRE LES PILLAGESD'AREVA AU NIGER ET DE L'AFRIQUE LE MANDAT D ARRET

Video du jour/Issikta N'Cure salut!! Tihoulawene N'Ayitma

L’Afrique du nord à Tripoli pour préparer la création de la force de réserve de l’UA


SS/daj/fss/mn/APA-22-12-2008
mardi 23 décembre 2008, par temoust

L’Afrique du nord à Tripoli pour préparer la création de la force de réserve de l’UA

APA - Tripoli (Libye) Les modalités de mise sur pied d’une force de réserve de l’Union Africaine sont à l’ordre du jour d’une réunion des ministres de la Défense des pays d’Afrique du nord, qui s’ouvre ce lundi à Tripoli, en Libye.

Cette rencontre, la deuxième du genre, doit permettre aux pays membres de démontrer leur capacité à constituer un groupe intégré et à s’acquitter de leurs responsabilités sur le continent, comme ils le font dans d’autres domaines, indique-t-on de source officielle.

Au cours de leur première réunion, qui a eu lieu le 16 novembre dernier à Tripoli, les chefs d’état-major des pays d’Afrique du Nord avaient approuvé un protocole d’entente pour autoriser les pays de la région à intégrer la force de réserve et à devenir une des composantes des institutions pour la paix et la sécurité de l’Union Africaine.

SS/daj/fss/mn/APA 22-12-2008

Sortie du DVD-ROM : "Des peuples Autochtones Francophones en mouvement"


mardi 23 décembre 2008, par temoust

"Des peuples Autochtones Francophones en mouvement"

Une co-production GITPA/UNESCO avec la Coordination Autochtone Francophone, et le soutien de l’Union Européenne, le Réseau DIALOG et IWGIA.

Le DVD-ROM est construit en trois parties. Dans chacune, le lecteur trouvera des documents de référence qu’il pourra télécharger par simple click, des invitations à aller plus loin en cliquant sur les sites Internet des organisations qui traitent de questions autochtones, du texte à lire, des images et 3 heures et demi de montages audiovisuels à découvrir.

- Autochtones francophones : neuf dossiers introduisent les peuples et régions des délégués autochtones, les textes qu’ils ont présentés à l’occasion du Congrès ainsi que les interviews et séquences vidéos qui leur donnent la parole. En complément, sont fournies des informations relatives à leur identité, à leur histoire, à leur langue, à leur culture, au contexte sociopolitique ainsi qu’aux organisations dont ils se sont dotés afin de prendre en main leur destinée.

- La CAF à l’ONU resitue la création de la CAF dans l’histoire du mouvement international des peuples autochtones. L’ONU a su ouvrir ses portes pour que les autochtones puissent faire entendre leurs voix. Ils ont été soutenus par des organisations non gouvernementales qui se sont engagées pour défendre leur cause en leur servant dans les premiers temps de porte-parole, puis en leur fournissant une assistance technique ou juridique, et aujourd’hui en travaillant avec eux. Une chronologie montre comment la construction des organisations autochtones va de pair avec l’adoption de normes internationales de droits et la mobilisation d’organisations de soutien, à des moments clés.

- Les ateliers d’Agadir évoquent les grandes questions qui ont été débattues à Agadir :

1-Le premier atelier « Identité, langue, éducation et culture » fait ressortir la difficulté de préserver l’identité individuelle (noms personnels) ou collective (auto désignation) face aux systèmes juridico-politiques dominants. La même difficulté prévaut pour les langues autochtones, confrontées aux langues majoritaires.

2-Les questions relatives à la « Terre, au Territoire, à l’Environnement, à l’usage des Ressources naturelles » ont donné lieu à un second atelier. A notamment été abordée la protection de ces espaces de vie auxquels les autochtones sont unis, face aux emprises de la société dominante, des firmes transnationales, au développement des pollutions et maladies et au changement climatique.

3-Un troisième atelier sur « la Gestion pacifique des conflits » aborde un aspect très sensible de la condition actuelle des peuples autochtones, celui de la multiplication des conflits qui les affectent et de la difficulté d’y trouver des solutions pacifiques. Plusieurs causes sont identifiées et des voies de négociation possibles sont examinées à partir d’exemples concrets.

- En savoir plus

Le DVD est distribué aux organisations autochtones qui en font la demande à l’adresse courriel suivante : gitpa.iwgiafrance@wanadoo.fr, en ayant soin d’indiquer le nom et l’adresse postale du destinataire pour l’envoi.

Robert Fowler’s disappearance : The French connection


Carolyn Lebel, National Post -20-12-08
mardi 23 décembre 2008, par temoust

Robert Fowler and Louis Guay, two respected Canadian diplomats, along with their driver, were reported missing in Niger on Sunday, when their vehicle was found abandoned on the outskirts of the country’s capital, Niamey. So far, scant details are known about the disappearances. But the incident is likely connected to the ongoing Tuareg rebellion in the uranium-rich northern part of Niger — a conflict that Mr. Fowler, as UN special envoy to the country, was trying to resolve.

I learned quite a bit about Niger’s civil strife a month ago, when I met a Tuareg activist named Issouf ag Maha here in France.

Ag Maha, who is in his 40s, grew up with a traditionally nomadic way of life. While he was chosen amongst his siblings to pursue an education, he returned to his Tuareg roots when he was 14. He fondly recalls the four years he spent as a goat and camel herder in the Saharan desert. Since then, he has become an agronomist and a mayor. In recent years, he initiated an organic movement, training nomads-turned-farmers in the practice of replacing expensive chemical fertilizers with compost made of hay and goat droppings.

But in 2007, uranium prices soared in response to the revived interest in nuclear power and its promise of clean, abundant, low carbon energy. Niger parcelled off a significant portion of the country’s Tuareg region and offered licenses for uranium exploration. In response, a Tuareg-led rebel group, the Niger Movement for Justice (MNJ), took up arms. When the government declared a state of emergency in the region on August 25, 2007, ag Maha joined the MNJ’s political arm in France.

Over 100 research and exploration licenses have been issued to international mining companies from around the world, notably from China and Canada. Increasingly, Niger’s uranium business is encroaching on the increasingly sparse grazing land available to impoverished Tuareg nomads. Like similar local rebel groups in Sudan, Nigeria and other parts of the developing world, MNJ demands that a share of revenues and jobs generated by resource extraction be directed to locals.

Clad in a traditional Tuareg robe and veil, ag Maha addressed a full auditorium in a trendy quarter of Paris on Oct. 25, speaking poignantly of the threat to his people and their traditional way of life. "The death of a community is not purely biological, although people are dying in the process," he said. "When a community loses its way of life, its means of subsistence, its culture, it ceases to exist as such."

France has a special connection to the Tuareg plight. The country, which is heavily reliant on nuclear energy, continues to import 30% of its uranium at discount rates from Niger, a former colony.

Areva, the French nuclear conglomerate, had come to enjoy a monopoly on mining Niger’s uranium ore (commonly referred to as "yellowcake") for over 40 years. The company denies charges by a French body, the Independent Research and Information Commission on Radioactivity (CRIIRAD), that the company’s operations, including mountains of radioactive waste left in the open desert, have been harmful to the region’s fragile ecosystem and to the health of locals. But the fact remains that one of only two nonrenewable groundwater sources in the desert region is two-thirds depleted, and what remains is contaminated.

In France, ag Maha has established a non-profit aimed at raising public awareness of the plight of his people. He has just published his second book, Touareg, le destin confisque (The stolen destiny of the Tuareg).

True to his nature, the nomad travels. One of ag Maga’s many trips included a visit to the United Nations last year. At the time, ag Maha felt that nothing concrete had come of his visit. But in July, UN Secretary General Ban Ki-moon discretely named Fowler a special envoy to Niger in an effort to calm escalating tensions among Tuareg rebels, the Niger government and mining companies.

Ag Maha says he met the UN envoy in September. "Fowler was working to bring peace to Niger," he notes. This is one thing that the two men share in common.

clebel@gmail.com - Carolyn Lebel is a Canadian Freelance Writer based in Paris.

Niger: une semaine après, aucune trace de Robert Fowler et Louis Guay


16 déc. 2008

LAGOS (AFP) — Une semaine après leur disparition près de Niamey, on est toujours sans la moindre nouvelle des deux diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay, alors que les autorités nigériennes ont déployé des grands moyens pour tenter de les retrouver.

L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger et son assistant sont portés manquants depuis dimanche soir.

Selon un haut responsable nigérien qui a requis l'anonymat, "l'enquête se poursuit" pour retrouver les deux hommes qui ne sont jamais revenus d'une excursion dans une mine d'or exploitée par une compagnie canadienne, la Semafo, à l'ouest de Niamey.

"Oui ils sont bien venus ici", avait confirmé vendredi à l'AFP le responsable canadien de la mine, Daniel Careau.

"Toutes les dispositions ont été prises. La zone de la disparition, mais aussi une partie du nord du pays, sont ratissées par les forces de défense et de sécurité", a précisé le même officiel gouvernemental.

Des brigades fluviales sondent également les eaux du fleuve Niger dans la région de la disparition.

Le 14 décembre, les deux diplomates avaient apparemment profité du week-end pour aller visiter une mine d'or à Samira, sur la rive droite du fleuve, et avaient emprunté un bac pour le traverser. C'est à leur retour qu'ils ont mystérieusement disparu avec leur chauffeur nigérien.

Leur voiture, marquée du signe reconnaissable du Pnud (programme des Nations unies pour le développement) a été retrouvée lundi dernier, moteur allumé et portières ouvertes, à une quarantaine de km de Niamey, une zone pourtant généralement sûre.

"On n'a rien de concret, toutes les recherches sont pour l'instant vaines. Aucune des pistes allant de l'enlèvement crapuleux ou politique n'est négligée, mais à ce jour, aucune n'a été concluante", a poursuivi le même haut responsable.

"Un Etat-major multisectoriel de crise", composé de représentants de l'armée, police, gendarmerie, Forces nationales d'intervention et de sécurité (Fnis), a été mis sur pied pour coordonner les recherches.

L'ambassadrice du Canada en poste à Abijdan, Isabelle Massip, qui a également compétence sur le Niger, se trouve à Niamey depuis quelques jours, a-t-on par ailleurs appris auprès de la mission diplomatique en Côte d'Ivoire.

Depuis l'annonce de leur disparition par le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement Mohamed ben Omar, le mystère ne fait que s'épaissir. A commencer par la nature du séjour de M. Fowler: mission officielle ou visite privée?

En annonçant la disparition, M. ben Omar avait indiqué que M. Fowler était arrivé le 11 décembre après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la république du Niger à Tillabéri (ouest de Niamey). C'est dans cette région que les deux diplomates ont disparu.

Or vendredi dernier, l'ONU a affirmé le contraire et parle d'une "mission officielle de l'ONU". (Il) est l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger et à ce titre chargé de s'occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion" touareg, avait affirmé à l'AFP Modibo Traoré, le chef du bureau de Coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) au Niger.

M. Traoré avait précisé que dès le lendemain de son arrivée, M. Fowler s'était entretenu avec les ministres de l'Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou.

Depuis 2007, le Niger est confronté à un groupe rebelle touareg dans le nord, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), en pleine zone d'extraction de l'uranium. Mais officiellement, Niamey n'a jamais sollicité la médiation de l'ONU avec les rebelles, dont il qualifie les chefs de "bandits armés et de trafiquants de drogue".
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Marche de soutien au président nigérien:le grand folklore


Cheick Beldh’or SIGUE-LE PAYS-Ouagadougou-22-12-08
mardi 23 décembre 2008

Une grande tragi-comédie se joue au Niger, pleine de bruits et mettant en scène des acteurs mal inspirés, qui donnent franchement plus à pleurer qu’à rire. Les nouvelles en provenance de Niamey sont inquiétantes. Inquiétantes pour la démocratie au Niger, et très peu rassurantes pour la stabilité du pays.

Récemment encore, une foule bruyante de manifestants a donné de la voix dans les rues de la capitale nigérienne pour demander au président nigérien, Mamadou Tandja, de se porter candidat pour la troisième fois consécutive, à la présidence de la République. Toute une agitation portée par la conviction de gesticulateurs selon laquelle deux mandats, ce n’est pas suffisant pour leur champion. Ce président aurait déjà fait des preuves telles qu’il faudrait l’inciter à ne pas s’arrêter en… si bon chemin. Les chantiers à achever sont encore nombreux mais on peut toujours compter sur "l’homme de la situation" qu’est Tandja. En somme, on ne doit pas changer une équipe qui gagne !

Pur folklore que tout cela ; du déjà-vu sur le continent ! Quant aux raisons invoquées par les manifestants pour demander à Tandja de prolonger le contrat passé avec le peuple nigérien, rien de nouveau non plus : argument spécieux dont ne peut que douter de la sincérité de ses auteurs. De fait, qui dit qu’au-delà de ce mandat supplémentaire et d’un autre peut-être encore, il aura achevé tous les chantiers du Niger et réussi à combler les immenses attentes du peuple nigérien ? Et au cas où il viendrait à remplir cette mission au terme d’un troisième mandat, qui dit que Tandja ne sollicitera pas un quatrième mandat et peut-être un cinquième, au motif que de nouveaux défis se présentent au Niger ?

Dans ce pays rongé jusqu’à la moelle par la pauvreté, où tout reste prioritaire, autant dire que les chantiers du développement s’annoncent innombrables. Mamadou Tandja se ferait alors le devoir de rester le plus longtemps possible aux affaires pour les réaliser tous. Pourtant, le dirigeant nigérien, comme tous ses homologues africains prétendument irremplaçables, devraient se convaincre de cette vérité pour le moins immuable : le cimetière est plein de gens indispensables. Aussi y a-t-il toujours quelqu’un de bien meilleur que soi, qui n’attend seulement qu’on lui ouvre la voie pour pouvoir exercer ses talents.

Dans tous les cas, ce qui est bon pour soi, l’est très probablement aussi pour les autres. L’exercice du pouvoir devrait donc s’apparenter à une course de relais où le coureur, après avoir fait son tour de piste, passe le témoin à un autre. Mais, sur le terrain politique africain, même deux tours de piste ne suffisent apparemment pas pour essouffler le candidat, qui en redemande toujours plus. C’est une honte pour l’Afrique dont les fils se voient généralement privés d’alternance politique. Ils auraient été libres qu’ils préféreraient l’arrivée de nouvelles têtes en politique, à l’installation de la routine et aux longs règnes qui débouchent généralement sur le chaos. Quittez les affaires avant qu’elles ne vous quittent !

L’Afrique regorge de suffisamment d’exemples de chefs d’Etat qui, en tenant coûte que coûte à s’accrocher au pouvoir, ont fini, pour les plus chanceux d’entre eux, par récolter les fruits amers de leur aveuglement. Qu’est devenu le président général nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, celui-là même à qui on reprochait de vouloir torpiller la démocratie au Niger à des fins de confiscation du pouvoir ? Pour tout cela, Mamadou Tandja devrait savoir que le malheur n’arrive pas qu’aux autres. S’il tient à achever les chantiers entamés, qu’est-ce qui l’empêche de se trouver un successeur au sein de son parti, qui poursuivra son oeuvre ?

En tout état de cause, l’Etat doit rester une continuité. Il n’y a qu’en Afrique qu’on peut voir le triste spectacle de peuples instrumentalisés, dont la misère et l’obscurantisme sont exploités à fond par des pouvoirs. Des pouvoirs qui savent toujours compter sur les comportements non éclairés des mêmes peuples quand sonne l’heure des grands enjeux.

Et c’est ainsi que l’Afrique continuera, pour longtemps encore, à faire du surplace. Quel séisme cela créerait-il si le président américain George Bush demandait, au terme de ses deux mandats, une rallonge pour résoudre définitivement la crise financière dont il a été le principal artisan, et dont les répercussions continuent d’être ressenties à travers toute la planète ?

En tous les cas, ce grand folklore visant à amener Mamadou Tandja à rester encore et encore au pouvoir est une menace réelle pour la démocratie au Niger. Une menace face à laquelle la communauté internationale et l’Union africaine restent sourdes. Comme si elles attendaient que le pire se produise avant de ressortir une de leurs chansons favorites : non aux coups d’Etat ; oui à un rapide rétablissement de l’ordre constitutionnel !

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Troubles et instabilité au Mali, au Niger et en Mauritanie : Turbulences aux frontières


Rabah Beldjenna -El Watan-22-12-08

mardi 23 décembre 2008, par temoust

En dépit des efforts et des trésors de diplomatie déployés pour instaurer une stabilité durable au Sahel, l’Algérie continue de faire les frais des innombrables turbulences politiques et sécuritaires que connaissent ses voisins du sud. C’est le cas du Mali qui fait une nouvelle fois face à une résurgence de la rébellion touareg et de la Mauritanie dont la jeune démocratie est actuellement mise à mal par les militaires. Le Niger, connu pour avoir des gisements d’uranium considérables, suscite pour sa part les plus folles convoitises. Situation qui risque de précipiter ce pays dans le chaos. Un chaos qui n’irait pas sans maintenir la bande du Sahel dans un état de tension récurrent.

Ibrahim Ag Bahanga rouvre les hostilités

Ibrahim Ag Bahanga a finalement exécuté sa menace de reprendre les hostilités au nord du Mali. Alors qu’on croyait que la paix était rétablie entre les rebelles touareg et l’armée malienne, voilà que les hostilités ont repris de plus belle entre les deux parties dans la région de Nampala, située à 500 km au nord-ouest de Bamako. Le souhait de tous les pays de la région sahélienne de voir le nord du Mali renouer durablement avec la paix semble ainsi une nouvelle fois contrarié. Des combats ont, en effet, opposé samedi des rebelles touareg à l’armée malienne dans la matinée et ont fait samedi 9 morts et 12 blessés dans les rangs des militaires maliens et 11 morts et de nombreux blessés parmi les assaillants, selon des sources officielles maliennes. Une source au sein du groupe rebelle d’Ag Bahanga fait état, pour sa part, de « plus de 20 militaires tués ». Alors qu’une ONG étrangère a affirmé de son côté que « le chiffre fourni par les rebelles n’est peut-être pas faux, mais il faut retenir que les personnes tuées qu’ils évoquent sont des militaires mais aussi des civils ». Cette source parle d’au moins cinq civils maliens tués lors de ces combats. Tout a commencé lorsqu’un poste militaire malien à Nampala (500 km au nord-est de Bamako) a été attaqué par un groupe armé non identifié. Cette action meurtrière avait immédiatement été attribuée par des autorités sur place au groupe de rebelles touareg dirigés par Ibrahim Ag Bahanga, comme la plupart des actions qui ont mis à mal, depuis août 2007, l’accord de paix signé à Alger en 2006. Ce qui a été confirmé par une source proche d’Ag Bahanga, qui a déclaré à une agence de presse : « Lors de notre attaque, nous avons pris le dessus parce que nous nous sommes préparés. Il y a eu dans les rangs de l’armée plus de 20 morts. Nous le regrettons, mais c’était eux ou nous. De notre côté, nous avons des blessés. »

Le ministère de la Défense malien a, quant à lui, évoque dans son communiqué des « assaillants » liés au trafic de drogue. « Le poste militaire de Nampala a été attaqué par une bande liée aux narcotrafiquants. Bilan : côté des forces armées et de sécurité 9 morts et 12 blessés ; côté des assaillants 11 morts et de nombreux blessés », a-t-il déclaré. Un responsable du ministère, interrogé par l’AFP, a affirmé que ce vocable était utilisé parce que les « assaillants » étaient venus à bord de véhicules formellement identifiés comme ceux appartenant à des trafiquants de « drogue ». Par ailleurs, une source indépendante dans la région a annoncé que des « civils » avaient trouvé la mort. « Je crois que c’est juste de dire qu’il y a au moins 20 militaires et civils tués par les assaillants », a déclaré cette source. « Les assaillants venus à bord d’une quinzaine de véhicules sont repartis sans avoir été arrêtés », a précisé une source administrative à Nampala, assurant qu’ils avaient pris des « otages ». « C’est d’abord avant tout une attaque surprise. Ils (les rebelles) avaient un avantage certain au début, avant que les soldats maliens ne ripostent », a estimé un conseiller municipal de la zone.

« Personne ne pourra diviser le Mali »

Ce qui est certain c’est que Ibrahim Ag Bahanga a été identifié comme étant le « cerveau » de cette opération qui intervient à moins d’une semaine après que le président malien, Amadou Toumani Touré, ait invité les groupes rebelles touaregs à « faire la paix ». « Je suis formé pour faire la guerre, mais je préfère la paix. J’invite mes frères qui sont dans les montagnes (rebelles) à venir faire la paix », avait-il dit lors d’un déplacement dans le Nord. Samedi, le président a appelé au « calme » et à « l’unité nationale », avant d’affirmer : « Personne ne pourra diviser le Mali. » Selon des observateurs, ces hostilités sont l’initiative de « faucons » au sein des groupes rebelles qui accusent le gouvernement de « traîner » dans l’application de l’accord d’Alger de 2006. Cet accord stipule que les Touareg ne doivent plus réclamer l’autonomie de leur région, tandis que Bamako doit accélérer le développement des régions du Nord. Mais Ag Bahanga, le plus radical des chefs de groupes rebelles, demande depuis fin août 2007 que l’armée allège son dispositif dans la zone de Tinzawaten, à la frontière avec l’Algérie. Enlèvements et attaques armées, attribuées pour la plupart au groupe de rebelles dirigé par Ibrahim Ag Bahanga ont depuis cette date mis à mal l’accord d’Alger. Le groupe de Bahanga avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, les dernières ayant été libérées début mars après une intrusion inattendu de Tripoli dans le dossier malien. Le chef rebelle se plaint régulièrement du redéploiement progressif de l’armée malienne dans l’extrême nord du Mali, zone carrefour de nombreux trafics situés à plus de 2000 km au nord de Bamako. Le dernier accord établi sur l’arrêt des hostilités dans le nord du Mali entre les représentants du gouvernement malien et ceux de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, représentant les principaux groupes rebelles touareg, remonte à juillet dernier à Alger. Mais ce jour-là, le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahanga n’était pas présent.

Ag Bahanga, qui affichait à cette époque son désaccord, se serait retiré en Libye d’où il avait menacé justement de reprendre ses hostilités. Et le fait que les autorités maliennes n’aient pas répondu favorablement à sa demande qui les invitait à venir renégocier avec lui en Libye, Ibrahim Ag Bahanga, qui tenait en otage quatre officiers, avait menacé de reprendre les hostilités. Depuis ce pays, Ag Bahanga avait aussi imposé aux autorités maliennes de négocier, sous la médiation libyenne, le sort des quatre officiers de l’armée qu’il garde d’ailleurs jusqu’à ce jour. Cette prise de position du chef de l’ATNMC, à ne pas en douter, serait appuyée par la diplomatie libyenne qui, dit-on, cherche à élargir sa profondeur stratégique au Sahel. La Libye avait certes joué un rôle-clé dans la libération en mars 2007 de 22 parmi les otages détenus par un groupe de rebelles touaregs, des militaires qui avaient été enlevés fin août 2007 dans le nord-est du pays, comme signe de bonne volonté pour rétablir la paix. A signaler que la dernière libération d’otages en date a eu lieu au début de septembre dernier lorsque le groupe du chef rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga, avait remis en liberté quarante-quatre militaires maliens. Si cette libération a été perçue comme une avancée certaine vers la paix, des points d’ombre demeurent toujours, notamment en ce qui concerne la volte-face du chef rebelle pendant que les négociations se déroulaient à Alger. Une volte-face qui commence aujourd’hui à être un peu plus visible et qui risque peut-être d’être encore porteuse de grandes incertitudes.

Par Rabah Beldjenna

lundi 22 décembre 2008

/NIGER/Le Niger au classement des « top 10 » des crises humanitaires


Lundi 22 décembre 2008

Le NIGER est encore classé au "top 10" des crises humanitaires, par MSF (Médecins Sans Frontières), mais "vous n'êtes pas obligés de les croire !"

MSF / Le classement des « top 10 » des crises humanitaires fait état d’une insécurité grandissante et de besoins de santé négligés
PARIS, France, 22 décembre 2008/African Press Organization (APO)/
Le classement des « top 10 » des crises humanitaires fait état d’une insécurité grandissante et de besoins de santé négligés Déplacements de civils massifs et forcés, violence et besoins médicaux non satisfaits en République démocratique du Congo, Somalie, Irak, Soudan et Pakistan, ainsi que des urgences médicales négligées au Myanmar et au Zimbabwe, figurent parmi les pires urgences humanitaires et médicales au monde, a révélé ce jour l’organisation humanitaire médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) dans sa liste annuelle des crises humanitaires. Ce rapport souligne les difficultés majeures à porter assistance aux personnes touchées par un conflit. Figurent également sur la liste, le manque d’attention général porté à la prévalence croissante de co-infection VIH-tuberculose et la nécessité cruciale de déployer de plus en plus d’efforts dans le monde pour prévenir et traiter la malnutrition infantile, cause sous-jacente de la mort de cinq millions d’enfants par an. « En travaillant aux avant-postes des zones de crise partout dans le monde, les équipes médicales de MSF sont les témoins directs des conséquences médicales et psychologiques de la violence extrême, des déplacements et des maladies négligées (qui peuvent pourtant être traitées) et des besoins de santé, » a déclaré le Dr. Christophe Fournier, président du Conseil international de MSF. « Dans certaines régions, MSF est l’une des seules organisations indépendantes à assurer une assistance vitale, et nous avons donc l’énorme responsabilité non seulement de soigner les patients mais aussi de témoigner et de parler des souffrances intolérables et des besoins humanitaires de base — besoins le plus souvent largement ignorés. » Nombre de pays de la liste de cette année se partagent l’honneur d’illustrer parfaitement le rétrécissement constant de l’espace réservé à l’action humanitaire, rendant extrêmement difficile l’assistance aux populations les plus touchées et les plus vulnérables. MSF et d’autres organisations humanitaires travaillent désormais dans des situations de plus en plus risquées et dans des environnements généralement plus dangereux et menaçants. Dans des conflits hautement politisés et instables tels qu’en Somalie, au Pakistan, au Soudan et en Irak, MSF (en dépit de sa neutralité et de son indépendance) est limitée dans sa capacité à gérer directement les besoins médicaux qui continuent de croître de façon exponentielle. En Somalie, la recrudescence de la violence, y compris des attaques directes et des menaces à l’encontre des humanitaires, a obligé MSF à réduire certaines de ses opérations en 2008, et notamment à retirer son personnel international. Au Pakistan, des centaines de milliers de personnes ont fui les attaques aériennes et les bombardements lors d’une campagne de lutte contre l’insurrection dans le Nord Ouest du pays en début d’année. MSF, l’une des rares organisations humanitaires travaillant dans la région, a été obligée de réduire ses effectifs internationaux sur place suite aux menaces, attaques et enlèvements dont ont été victimes certains humanitaires dans le pays. Dans des pays comme le Myanmar et le Zimbabwe — où les gouvernements ne considèrent pas les soins de santé comme une priorité et accueillent les interventions des ONG avec suspicion — MSF et d’autres organisations sont soit limitées dans le type d’assistance qu’ils peuvent apporter, soit se retrouvent seuls face à des crises sanitaires de grande ampleur. Au Myanmar, où MSF est le principal fournisseur de traitement contre le VIH, des centaines de milliers de personnes meurent inutilement à cause d’une grave pénurie de traitement contre le VIH/sida pendant que le gouvernement ne fait pratiquement rien pour sa propre population. Les gouvernements ignorent la crise de la malnutrition infantile.
Au Niger, en 2008, le gouvernement a obligé MSF à mettre un terme à son programme de nutrition infantile dans la région fortement touchée de Maradi, où des dizaines de milliers d’enfants souffraient de malnutrition aiguë. En conséquence, ils n’ont pas reçu le traitement efficace qui avait déjà fait ses preuves. L’arrêt de nos activités est intervenu à un moment où les efforts visant à faire avancer la lutte contre la malnutrition dans le monde étaient plus possibles — et nécessaires — que jamais. « La réalité sur le terrain est que MSF et tous les humanitaires au sens large n’arrivent déjà pas à faire assez pour les populations qui ont un besoin vital d’assistance médicale, » rapporte le Dr. Fournier.
« Avec la publication de cette liste, nous espérons attirer davantage l’attention encore insuffisante sur les millions d’individus piégés dans des conflits et des guerres, touchés par des crises médicales, dont les besoins de santé immédiats et essentiels sont négligés et qui n’ont personne pour crier leur détresse. »
Cette liste est la 11ème du nom car MSF a commencé à publier le classement des « Top 10 » en 1998, année de la famine qui a dévasté le sud du Soudan, pratiquement passée inaperçue dans les médias américains. En s’inspirant du travail médical d’urgence de MSF, cette liste cherche à sensibiliser davantage le public sur l’ampleur et la gravité des crises qui sont traitées ou pas dans les médias. Les Médecins Sans Frontières apportent leurs secours aux populations en détresse, aux victimes de catastrophes d’origine naturelle ou humaine, de situation de belligérance, sans aucune discrimination de race, de religion, philosophie ou politique.
Contact : Emma Amadò MSFCH Communications Officer Tél. : +41 (22) 849 84 77 Portable : +41 (79) 286 69 92
Email : emma.amado@geneva.msf.org
SOURCE : Médecins Sans Frontières (MSF)

Non à l’arrogance d’Areva !


Rassemblement devant le siège de la société Areva à Paris
dim, 12/21/2008 - 21:20 — stephane

Non à l’arrogance d’Areva !

Dignité et justice pour le peuple Touareg !

Rassemblement devant le siège de la société Areva à Paris

Le rassemblement prévu devant le siège de la société Areva à Paris le 20 décembre 2008 a eu lieu comme prévu et s’est déroulé dans de bonnes conditions. Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Congrès Mondial Amazigh, des associations touarègues et amazighes ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme. Le rassemblement a également bénéficié du soutien de la Fédération ‘Peuples et Régions Solidaires’ et des peuples qui la composent : Bretons, Occitans, Catalans, Basques…

Le rassemblement de protestation a duré 2 heures devant les portes massives d’Areva restées closes. Des drapeaux amazighs et les slogans de la manifestation ont été affichés sur la façade et sur les portes de la société.

Prenant la parole, Belkacem Lounes, Président du CMA a d’abord remercié tous les présents dont certains sont venus de loin. Il a ensuite rappelé les motifs de la manifestation : Dénoncer les propos haineux de M. D’arbonneau, cadre chez Areva et le silence de la direction de son entreprise, qui plus est, exploite l’uranium des Touaregs sans rien leur laisser sauf la radioactivité qui les tue à petit feu. L’Etat français est également interpellé parce qu’Areva est une entreprise française et parce que l’Etat français apporte un soutien inconditionnel au gouvernement nigérien qui pratique une politique raciste et violente à l’encontre des Touaregs.

Le Président du CMA dira ensuite qu’une lettre a déjà été adressée à Mme Lauvergeon, Présidente d’Areva pour exiger que sa société respecte réellement la dignité et les intérêts des populations touarègues. Le Président de la République française est également interpellé afin que les Touaregs ne soient pas sacrifiés sur l’autel des intérêts économiques de la France.

L’ONU, l’UE, l’UA seront également saisies pour faire valoir les droits du peuple Touareg. « La protection de ce peuple fragile et vulnérable est autant une exigence humaine que la nécessité imposée par le droit international » dira le président du CMA. Il appellera enfin tous les Amazighs et tous les défenseurs des droits humains à d’autres actions qui marqueront la détermination de tous à faire cesser les menaces qui pèsent plus que jamais sur le peuple Touareg.

M. Abdoulahi Attayoub, Président de l’association Temoust Survie-Touarègue, a de son côté rappelé que les Touaregs ne sont pas opposés à l’exploitation de l’uranium qui se trouve sur leurs terres. Ce qu’ils n’acceptent pas c’est d’être exclus du bénéfice de cette richesse. Il a ensuite insisté sur la nécessité de renouveler ce genre d’action jusqu’à ce que nos revendications soient entendues. Il a également appelé les Touaregs de la diaspora à s’unir car la situation qui prévaut dans le pays ne fait qu’empirer.

Il a donné rendez-vous à tous les présents et les absents à se retrouver autour d’autres initiatives prévues dès le début de l’année 2009.

Paris, le 21/12/2008

Le secrétariat du CMA

camarade tanja,pars !



Ton peuple n'en peut plus,tu as été son espoir,en son temps.Maintenant,il souffre de ta présence.IL faut savoir partir..Il n'y a que des groupuscules pour te soutenir,c'est dire qu'il ne reste plus personne derrière toi...Prends l'exemple d'obassanjo,aie ce courage (...)
Les arguments avancés pour te maintenir au perchoir frisent le riducule,notamment celui de l'insécurité qui a doublée sous ton mandat .T'as dit que la rebellion est anéantie (sic)alors pourquoi en fais tu un argument pour réclamer un sursis de trois ans ...Faut savoir partir à temps mon colonel.

L'Epingle

Hchicha soutien touareg contre/Areva



Source Saharamedia

Paris : Siting devant le siège de la société AREVA le 20/12/08 · 22 décembre 2008, 13:08

dimanche 21 décembre 2008

Porte-parole de l'Alliance du Nord pour le Changement



Hama Ag Sid'Hamad
Porte-parole de l'Alliance du Nord pour le Changement

« En dépit des déclarations d'Ahmani Toumani Touré, on assiste depuis septembre à un rejet du dialogue par les autorités maliennes. Aucun effort n'ést fait pour revenir à la table des négociations, au contraire, des milliers de militaires occupent le nord du Mali...».
Source /RFI

26/11/2008 08:12:06 - Jeune Afrique: L’uranium au cœur de la crise





26/11/2008 08:12:06 - Jeune Afrique:
L’uranium au cœur de la crise

L’arrestation, le 17 décembre, de deux journalistes d’Arte de retour d’un reportage dans le nord du Niger sur les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) a relancé la polémique sur le régime de Mamadou Tandja. D’autant que les Français, inculpés d’atteinte à la sécurité de l’État, ont rejoint en prison le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka, détenu depuis le 20 septembre 2007 en raison de ses contacts – professionnels – avec la rébellion touarègue.

Celle-ci a frappé pour la première fois en février 2007, lors de l’attaque d’une caserne des Forces armées nigériennes, faisant trois morts. Depuis, de violents affrontements ont opposé l’armée régulière et les rebelles dans la région d’Agadez, où sont concentrés les gisements d’uranium, principale ressource du pays. Apparu en avril, le MNJ est constitué d’anciens rebelles touaregs actifs au début des années 1990. Dirigé par Aghali Alambo, le mouvement a repris les armes pour exiger que les populations de la région tirent enfin un meilleur bénéfice des richesses locales. Une première insurrection avait éclaté en 1990 et débouché, cinq ans plus tard, sur des accords de paix. Ceux-ci prévoyaient une large autonomie de gestion des zones touarègues et la reconversion socioéconomique des rebelles. Le vote à l’Assemblée nationale, en 2006, d’une loi allouant 15 % des redevances générées par les sociétés minières aux collectivités locales où est extrait l’uranium, et l’adoption d’un programme de démobilisation et de réintégration des ex-combattants n’ont pas suffit au mouvement, qui réclame l’application intégrale des accords de 1995.

Face à ces revendications, les autorités de Niamey font la sourde oreille. Le gouvernement s’obstine à nier toute résurgence rebelle et attribue l’insécurité qui règne dans le nord du pays à des « bandits armés, trafiquants d’armes et de stupéfiants ». La situation est donc bloquée, ce qui inquiète particulièrement l’Algérie, dotée d’une longue frontière commune avec le Niger, de même que les autres pays voisins. L’échec des tentatives de médiation venues du Burkina et de la Libye, que certains accusent de soutenir le MNJ, n’a fait que renforcer l’inquiétude dans la sous-région. L’ancien président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall a d’ailleurs été sollicité par l’Union africaine pour jouer le rôle de médiateur.

Sur le plan économique, ce conflit a pesé sur les laborieuses négociations qui ont opposé Niamey à Areva, premier employeur au Niger après l’État. Suspecté un temps par Niamey de soutenir la rébellion, le groupe nucléaire français, qui exploite l’uranium nigérien depuis quarante ans, a finalement accepté d’acheter 50 % plus cher l’uranium produit par les mines de la Compagnie minière d’Akouta (Cominak) et de la Société minière de l’Aïr (Somaïr) en 2008 et 2009. De quoi alimenter la rancœur du MNJ… D’autant que l’accord passé avec le Niger donne le feu vert à Areva pour son projet d’exploitation du gisement d’Imouraren, dans le nord du pays. Avec un investissement de plus de 1 milliard d’euros, Imouraren constituera le plus grand projet minier jamais réalisé dans le pays, se plaçant au deuxième rang mondial des sites producteurs d’uranium avec près de 5 000 tonnes annuelles. Le yellow cake nigérien s’est en outre affranchi du quasi-monopole exercé par le groupe français : les autorités ont délivré ces deux dernières années des permis d’exploration à des sociétés chinoises, canadiennes et sud-africaines, notamment.

Aïr, l'armée s'en prend encore à des civils


Hier encore, les Fan étaient à Tigrimbaouine dans la vallée de Tidène. Elles ont procédé à des arrestations arbitraires comme de coutume depuis deux ans. L'armée a arrêté deux éleveurs : Algabid Kane kane Mustapha et Hounjourou Ahmed Abdoula. Elles ont aussi réquisitionné sans motif le véhicule du chef de groupement Iforas Mr Waïssane Almoustapha. Combien de temps encore le gouvernement nigérien perpétrera -t-il ces enlèvements et ces déportations sur des bases ethniques ? Combien de temps encore le gouvernement continuera-t-il ces pratiques d'un autre âge contre les Touaregs ? Combien d'exactions devront encore être commises pour que la communauté internationale réagisse ?


Collectif Euro-Saharien pour la paix.

Niger's Human Rights Groups Take the Government to Task


July 30, 2008


Human rights groups in Niger took an important step today toward getting some clarification on where all the money is going in the deals between China's national petroleum organization (CNCP) and the Niger government.

This suggests heightened levels of popular action to fight government corruption through civic agencies. Government officials' appropriation of public funds is one of the main factors that has limited development in Niger. Neglect for development of areas inhabited by the Tuareg people in the north (jobs, education, medical care, economic programs, and environmental safety and conservation) has been one of the main motivating factors in the current Tuareg-led conflict.

China struck up a $5 Billion dollar deal on June 3, 2008, to exploit Niger's oil, and now, Nigeriens are beginning to question where the $300 Million dollars in up-front "signature bonuses" are going. The rights groups are organized into a "Network of Organizations for Transparency and Budgetary Analysis" (ROTAB). (Reuters, July 29, 2008)

ROTAB has called for a parliamentary investigation of the $5 Billion dollar oil contract. The rights groups are concerned that the funds won't be used to benefit the people of Niger, because the deal was made in secret, and Niger government officials refuse to explain to people how the money will be used. A mining union in Niger said that not only was the deal made in secrecy, but it was made with impunity, "with contempt for regulation" (BBC News, July 30, 2008) Analysts have noted that in many African countries, funds from foreign resource exploitation have benefited the political elites, without disclosure of where the funds went. (AsiaNews/Agencies, July 31, 2008)

During the colonial era, African populations never gained any significant development because their natural resources were appropriated by European colonizers. (BBC July 30, 2008) After Independence, the new African power elites have been making the deals for mineral exploitation, but still, development is sorely lacking in many areas. (See TCN's article on Neocolonialism in Niger, here.) Numerous energy-hungry countries around the world are vying for contracts and offering lucrative bonuses to government officials for contracts in Niger's mining and oil concerns. Enormous funds are going into government coffers, but they are not being parlayed into development projects to benefit the people.

The Tuareg-led Niger Movement for Justice (MNJ) has been asking similar questions over the past year and a half. MNJ has alleged that the up-front cash advances that China provided the Niger government for uranium exploitation went into the pockets of the power elites, instead of being spent on development for the country. (MNJ, December 9, 2007) The MNJ also accuses China of supplying weapons to Niger in exchange for uranium concessions. (Reuters, July 29, 2008).

The Tuareg-led MNJ claims that the reason they took up arms in February 2007 was because the government kept refusing to listen to their demands for development and an equitable distribution of income from the uranium deals. The MNJ is an armed political movement that says they want a democratic voice, and inclusion of all ethnic groups, including the Tuareg people who have been marginalized for decades. The Niger government has labeled the MNJ "bandits" and "terrorists" because they have used illegal force, including attacks on military installations, to try to get negotiations with the government. The Niger government has refused to acknowledge that there is a rebellion in the north, refuses to open a dialogue with the MNJ, and has been pursuing a military solution to silence the MNJ's claims.

Government corruption has been an ongoing challenge in Niger, and the U.S. has made efforts on several fronts to try and help Nigeriens combat corruption, according to reports from the Department of State. If corruption could be tackled, there would be more funds for development of the country.

For example, before Niger's president announced a "state of alert" in August 24, 2007 when travel to the north became restricted, the U.S. was participating in youth-oriented programs throughout Niger to help bring awareness to corruption issues, and to promote peace and tolerance between groups, as well as freedom of the press, according to a recent report by the U.S. Department of State. (U.S. DOS May 23, 2008).

On May 2 & 3, 2008, the U.S. Embassy in Niamey helped organize a 2-day workshop to promote freedom of the press, something the U.S. did last year, as well. (American Embassy, Niamey, May 2-3 2008 announcement) The government of Niger has had heavy restrictions on journalists over the past year, and has jailed and threatened journalists with the death penalty for reporting on news that is not authorized by the government. (See TCNs article on the Climate of Repression in Niger, here.)

Also, the U.S. has provided $23 Million funding and public diplomacy programs to Niger, in part, to help government officials identify corruption and combat it, through the "Threshold Program" signed on March 31, 2008. (MCC March 17, 2008) USAID will administer the program in Niger. "The U.S. government funds programs to reduce corruption through activities such as strengthening the legal framework, improving public procurement systems, and supporting civil society and media anti-corruption efforts." (U.S. DOS May 23, 2008)

The rights groups in Niger, Network of Organizations for Transparency and Budgetary Analysis (ROTAB), are demanding to know how the Niger government is going to spend the $300 Million it has already gotten from China in signature bonuses for signing the oil contract. They say there hasn’t been any transparency. Niger has been one of the world's poorest countries for years, even though it's a major producer of uranium and soon will become a major producer of oil, too. Why does Niger remain so poor, even with all the income from uranium and oil exploitation? Where is the money going?

"Official corruption" was one of the government abuses cited in the U.S. Department of State Country Reports on Human Rights for Niger for the year 2007 (U.S. DOS March 11, 2008). "Government respect for human rights decreased during 2007," says the report, citing extrajudicial killings, excessive use of force by the army, arbitrary arrests and detention, interference by the executive branch of government with the court system, restrictions on freedom of the press and freedom of movement, forcible dispersal of demonstrators, and violence against women. All these abuses have been documented by Amnesty International and Human Rights Watch, which cited the rape of Tuareg women, forced "disappearances" of Tuareg civilians, slaughter of Tuareg civilians and their livestock, burning of Tuareg homes, schools and food stores, as well as mass graves of Tuareg civilians. (See TCN's article on the human rights situation in Niger, here, and a recent update, here.) Official corruption, considered a human rights abuse, increased during 2007.

According to the U.S. Department of State report, corruption in Niger "remained pervasive" in 2007 (U.S. DOS March 11, 2008). Judges feared they would be reassigned if they gave decisions unfavorable to the government, and kinship, clan and ethnic ties influenced court decisions; big-time criminal suspects were let go, and they could leave the country if they wanted to. Military personnel demanded bribes at checkpoints throughout the country, and civil servants demanded bribes from citizens for processes requiring bureaucratic red tape. Even though there are laws against corruption in Niger, "officials often engaged in corrupt practices with impunity," and the World Bank said that "corruption was a severe problem." Such practices were described in the DOS report as "a culture of impunity."

Among the corruption cases cited in the DOS report were embezzlement of $53,600 by the director of the government-owned city planning and construction corporation; $205,000 by the president of the Niamey city council, $89,000 by the president of the city council of Maradi, just to mention a few. (U.S. DOS March 11, 2008). In May 2007, Niger's government was dissolved after a "no confidence" vote in parliament, following allegations that the Prime Minister Hama Amadou and his cronies embezzled $1.2 Million dollars of international aid that was intended for Niger's impoverished schools. (IHT, May 31, 2007) He resigned in 2007 but remained in charge of the governing political party MNSD. In July 2008 the former Prime Minister was tear-gassed and violently arrested and jailed on new charges for embezzling nearly $240,000. He says the charges were trumped up to keep him from running for president in the upcoming elections, and to pave the way for the current president, Tandja Mamadou, to illegally extend his presidential term another five years without opposition. (TransWorld News, June 27, 2008)

Over half of the people of Niger struggle to survive off less than $1 a day, and many are malnourished. This includes the majority of the Tuareg people in the north, living on the seasonal pasture lands where contracts have been handed out for foreign uranium mining, where there has been little government-funded development for decades. In 2005, some 3.5 Million Nigerians were reported by international agencies as malnourished and starving, and the government denied there was a famine.

A Gallup Poll of 1,000 Nigeriens that was conducted a year ago in August 2007 showed that people's trust in the integrity of the media and confidence in their government had dramatically declined since the previous year. Only a little over half (57%) of the people had confidence in the media, and less than half (47%) had confidence in the government. Two out of three Nigeriens say that government corruption is "widespread." Nigeriens have become increasingly less confident in the honesty of elections (46%) and the judicial system (49%). (Gallup Poll, July 22, 2008)

The United Nations has also pointed to the role of corrupt government leaders in connection with drug trafficking in West Africa. Antonio Maria Costa, executive director of the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), says that the drug cartels that have set up smuggling bases in Mali and Niger are fueled by "corruption in local governments and authorities." (Fletcher Pascal, Reuters, July 10, 2008)

Some foreign donors have been putting pressure on the Niger government to fight corruption, and a few citizens and civil society organizations have been trying to do something about it, although corruption in Niger's political and legal systems make people fearful of speaking out.

The U.S. has been providing funds and training to help Nigeriens remedy the corruption, through the new "Threshold Program" that just started this year. Citizens and officials have been afraid to speak out in the past, fearing government retributions. But now, it seems, the human rights organizations in Niger are finally beginning to come into their own, encouraged, in part by the American anti-corruption programs. This is a positive step in the direction of achieving a more democratic governance, but the rights groups must now follow through to achieve their goal of government transparency.

If the people of Niger can get control over the corruption problem, there's a chance that the country's income from uranium and oil could provide some much-needed development for the entire country, including the Tuareg people who live in the middle of the uranium mining area in the north, who are living in abject poverty, as well as the many Tuareg refugees who have fled in fear of the army's killing and torturing of civilians over the past year.

The human rights groups have made a good start. The move toward democratic processes must come from the people themselves.

For a good introduction to the problem of government corruption in African countries written by a Kenyan student, click here. (Business Daily Africa July 28, 2008)

For an incisive overview of China's role in Africa, with commentary on China's role in promoting government corruption, click here. (MailOnline UK, July 18, 2008)

Sources:

American Embassy, Niger
U.S. Sponsored Media Workshop on Press Freedom.
May 2-3, 2008.
http://niamey.usembassy.gov/

Amnesty International. December 19, 2007.
Niger: Extrajudicial executions and population displacement in the north of the country.
http://www.amnesty.org/en/for-media/press-releases/niger-extrajudicial-executions-and-population-displacement-north-country

AsiaNews/Agencies. July 31, 2008
Protests in Niger Over Oil Extraction Deal with China.
http://www.asianews.it/index.php?l=en&art=12896&size=A

BBC News. Will Ross.
Outcry Over China-Niger Oil Deal. July 30, 2008
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7534315.stm

Business Daily Africa. Mfonobong Nsehe (Kenyan student, communications major).
Leaders' Excesses Will Sink Africa Into Deeper Poverty. July 28, 2008.
http://www.bdafrica.com/index.php?option=com_content&task=view&id=9020&Itemid=5821

Fletcher, Pascal. Reuters. July 10, 2008.
World Must Act to Halt Drugs Threat to West Africa -UN
http://africa.reuters.com/top/news/usnBAN046389.html

Gallup Poll. Magali Rheault. July 22, 2008.
Trust in Government, Media Declines in Niger.
http://www.gallup.com/poll/108982/Trust-Government-Media-Declines-Niger.aspx

Human Rights Watch. December 19, 2007.
Niger: Warring Sides Must End Abuses of Civilians.
http://hrw.org/english/docs/2007/12/19/niger17623.htm

IHT. International Herald Tribune. Associated Press.
Niger's Government Dissolves After No Confidence Vote. May 31, 2007.
http://www.iht.com/articles/ap/2007/06/01/africa/AF-GEN-Niger-Government-Dissolved.php

MailOnline. UK. Andrew Malone.
How China's Taking Over Africa, and why the West should be VERY worried.
http://www.dailymail.co.uk/news/worldnews/article-1036105/How-Chinas-taking-Africa-West-VERY-worried.html

Massalatchi, Abdoulaye. Reuters. July 10, 2008.
Thousands Protest In Niger Against Power, Food Woes
http://africa.reuters.com/wire/news/usnL10394992.html

MCC Millennium Challenge Corporation
Niger Launches $23 Million Millennium Challenge Threshold Program to Promote Girls’ Education, Combat Corruption, Reduce Red Tape
March 17, 2008
http://www.mca.gov/press/releases/documents/release-031708-niger.php

Niger Movement for Justice (MNJ) Blog.
http://www.m-n-j.blogspot.com/

Niger Movement for Justice (MNJ)
The man worth 3.5 million. December 9, 2007.
http://www.m-n-j.blogspot.com/

PANA. June 16, 2008.
Amnesty International Nails Niger Over Extra-Judicial Killings.
http://www.afriquenligne.fr/news/africa-news/amnesty-international-nails-niger-over-judicial-killings-200806166786.html

Reuters, Abdoulaye Massalatchi
Niger groups condemn $5 bln oil deal with China
July 29, 2008
http://uk.reuters.com/article/oilRpt/idUKL943557920080729?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

TransWorld News.
Former Niger Prime Minister Hama Amadou Arrested on Corruption Charges. June 27, 2008.
http://www.transworldnews.com/NewsStory.aspx?id=51872&cat=5

U.S. Department of State
Niger: Advancing Freedom and Democracy Reports 2008
Released by the Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor.
May 23, 2008
http://www.state.gov/g/drl/rls/afdr/2008/104740.htm

U.S. Department of State
Country Reports on Human Rights Practices for 2007
March 11, 2008
http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2007/100497.htm


Posted by Tanat at 7/30/2008 Links to this post

Journées d’études :"Le visible et l’invisible dans le champ des études sur les migrations"

dimanche 21 décembre 2008

Le visible et l’invisible dans le champ des études sur les migrations

Résumé

Ces journées d’étude s’adressent aux doctorants en sciences humaines et sociales ayant pour point commun de travailler sur les problématiques migratoires. Co-organisées par MIGRINTER et l’Université Paris Ouest La Défense, elles se dérouleront les 14, 15 et 16 avril 2009 à Poitiers et portertont sur la thématique du « visible et de l’invisible » dans le champ des études sur les migrations.

Le couple visible / invisible se présente comme une manière originale d’aborder les questions migratoires, de l’échelle globale à l’échelle locale. Le champ lexical du visible est composé d’un ensemble de notions telles que images, imaginaires, discours ou représentations dans les études en sciences sociales et humaines. La visibilité d’un objet varie selon les contextes et les interactions. L’invisible est par définition ce qui échappe à la vue, et au-delà, ce qui est imperceptible. La lisibilité recoupe à la fois du visible et de l’invisible ; il s’agit d’une négociation entre des signes et des symboles. Le visible est généralement employé comme la métonymie du " perceptible ", désignant ce qui est perçu par la vue, sans toutefois exclure les réalités abstraites ou mentales rendues sensibles.

La dichotomie entre visible et invisible n’est pas étanche ni exclusive. Les deux notions s’entrecoupent, révélant des modes de production multiples. La dialectique du visible et de l’invisible s’applique à l’étude des migrations à différentes échelles, demeurant en tension entre temporalités et spatialités. Des sans-papiers aux élites migrantes, la visibilité varie selon les acteurs, les espaces, le temps et les politiques. Le couple visible/invisible peut également adopter des significations très précises, à l’instar des invisibles économiques.

Ces journées d’études permettront aussi de questionner la position du chercheur. Participant à la construction des représentations sociales comme des décisions politiques, il a une responsabilité dans le choix de ses positionnements méthodologiques et théoriques. L’exploration des faces cachées des mobilités peut poser des problèmes éthiques : quelle part le chercheur doit-il prendre dans le décryptage du visible et de l’invisible ? Envisager les mobilités internationales à travers le prisme du visible et de l’invisible nécessite un aperçu des évolutions conceptuelles et de nouveaux outils méthodologiques.

La promotion de cette démarche ne négligera pas d’insister tant sur les pratiques de recherche que sur les résultats diffusés. Les journées d’étude sont envisagées comme un lieu d’échange sur le visible et l’invisible en vue d’ouvrir une refléxion à partir de communications de doctorants. A la croisée d’approches structuralistes et phénoménologiques, l’enjeu du thème du visible et de l’invisible dans le champ des études sur les migrations permet d’interroger un ensemble de pratiques, de méthodes et de théories des sciences humaines et sociales, tout en permettant une approche pluridisciplinaire.

Trois axes sont proposés à la réflexion.

- A. Visibilité et invisibilité : champs, réseaux et politiques migratoires

- Comment les politiques interagissent-elles sur la visibilité et l’invisibilité des circulations migratoires ?
- Champs migratoires, réseaux et diasporas : des visibilités variables ?

La notion de champ migratoire permet d’aborder les espaces pratiqués par des migrants sous des angles et à des échelles de visibilités variés. Les réseaux de migration et les réseaux sociaux sont questionnés en terme de liens et de noeuds. La diaspora apparaît comme une forme singulière de réseau. En ouvrant la réflexion sur les liens géographiques et sociaux, les notions de champs migratoires, de réseaux et de diasporas amènent à interroger le rôle des acteurs et des espaces dans la négociation du visible et de l’invisible.
- Pratiques de mobilités visibles et déplacements invisibles : acteurs, espaces et politiques ?

Nous proposons d’analyser la visibilité et l’invisibilité des pratiques de mobilité à diverses échelles spatio-temporelles. L’étude des flux de différentes natures permet d’établir un certain nombre de typologies. De nouvelles formes de déplacement (itinérance, transmigration), de nouvelles dynamiques résidentielles (bi-résidence, remise en question de l’opposition nomade/sédentaire) amènent à questionner les structures sociales et familiales. Les formes ou les raisons de certains déplacements sont parfois difficiles à appréhender du fait de leur labilité.

- B. Entre visibilité et invisibilité : migrations et dynamiques urbaines

- Comment sont mis en scène les symboles de l’identité et de l’altérité des individus et des groupes immigrés en ville ?

Les politiques urbaines multiculturelles tentent de mettre en valeur ces symboles affichés à des fins touristiques et commerciales. Les jeux d’acteurs entre immigrés, travailleurs sociaux et aménageurs sont au cœur de ces mises en scène. L’identité est-elle le seul facteur de lisibilité des quartiers à majorité immigrée ? Comment les municipalités gèrent-elles la diversité des populations urbaines migrantes et d’origine immigrée ?

- Quels sont les modes de production de l’espace urbain par les immigrés et les migrants ? Quelles formes d’ancrage et de mobilité sont expérimentées dans l’espace urbain ?

Des navettes aux migrations internationales, les mobilités ne s’analysent plus sans prendre en compte la ville. Comment les pratiques de mobilité s’ancrent-elles dans la ville ? Comment s’y différencient-elles à travers des stratégies de mise en scène, de dissimulation ? De l’insertion urbaine à la production et à l’appropriation de territoires, quels rôles jouent les migrants ?

C. Appréhender visible et invisible : méthodes et place du chercheur

- Comment les chercheurs en sciences humaines et sociales appréhendent-ils le visible et l’invisible ?

La recherche sur les migrations et les mobilités est soumise à la difficulté de saisir un objet en perpétuel mouvement. Qu’il s’agisse des itinéraires de migrants clandestins ou de la nature des politiques migratoires, ces objets semblent se dérober aux yeux des chercheurs. Nous souhaitons amorcer une réflexion sur les méthodes adéquates à l’étude de ces phénomènes à travers des expériences de terrain et des méthodologies d’enquête. Outre les difficultés pratiques d’enquête d’appréhension du visible et l’invisible par le chercheur, se pose la question de l’interprétation.

- Quelles places pour les notions de visible et d’invisible dans les théories et les approches des migrations internationales ?

Nous proposons une réflexion épistémologique et pratique sur le rôle du chercheur dans la description et l’explication de processus socio-spatiaux rendus visibles. Nous souhaitons approfondir ces acceptions de visible et d’invisible. Comment restituer ce qui est invisible et quelles positions éthiques doivent être envisagées dans l’appréhension de l’invisible ? Quel équilibre adopter dans la représentation et la restitution scientifique du visible et de l’invisible ? La parole du chercheur est questionnée. Elle a parfois le pouvoir de rendre visible ou de dissimuler. Ce sont ces expériences limites, ces terrains sensibles, que nous explorons dans le champ des études sur les migrations. Ce dernier axe de réflexion nous invite à repenser nos approches des migrations et des mobilités.

Résumé et proposition de communication

Les propositions de communication devront être envoyées selon le formulaire " Proposition de communication " joint à l’appel pour le 20 JANVIER 2009 au plus tard à l’adresse journees.visibles@gmail.com

Elles comporteront nom, prénom, affiliation, principales publications ou communications du doctorant ainsi qu’un résumé d’une page maximum, en Times New Roman 12, interligne 1,5 (avec l’indication de l’axe dans lequel s’intègre le résumé, A, B ou C).

Les réponses seront données autour du 10 FEVRIER 2009 par le comité scientifique composé de W. Berthomière (MIGRINTER), O. Bronnikova (MIGRINTER), A-L Counilh (MIGRINTER) L. Endelstein (MIGRINTER), Ph. Gervais-Lambony (Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense), M. Hovanessian (CNRS, URMIS), A-F. Hoyaux (Univ. Michel-de-Montaigne Bordeaux 3), S. Mekdjian (Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense), Y. Scioldo-Zürcher (MIGRINTER), Ph. Venier (MIGRINTER)

Valorisation

Ces journées d’étude seront suivies par la publication d’une sélection de textes issus des communications dans la revue électronique du laboratoire de MIGRINTER : E-Migrinter, dans un numéro spécial portant sur la problématique du visible et de l’invisible.

Financement

Le déplacement et l’hébergement à Poitiers seront pris en charge sous demande des intervenants acceptés à présenter une communication et sous réserve d’acceptation du dossier. Les demandes de financement devront comporter le lieu de départ pour un déplacement en train et seront à préciser au moment de l’envoi de la proposition de communication à l’adresse journees.visibles@gmail.com

Lieu

* Poitiers (86000) (Migrinter, MSHS, 99 avenue du Recteur Pineau)

Date

* mardi 20 janvier 2009

Contact

* S. Belouin, O. Bronnikova, A-L Counilh, S. Mekdjian

courriel : journees [point] visibles (at) gmail [point] com

Journée d’étude « amazighité et histoire »


Sihem Ammour-La Tribune On Line


dimanche 21 décembre 2008

Journée d’étude « amazighité et histoire »

Les enjeux de l’onomastique et de la toponymie

Le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA) a organisé jeudi et mercredi derniers à Zeralda deux journées d’étude sur la thématique « amazighité et histoire : onomastique et identité (Antiquité, période médiévale, XIXe siècle).

A cette occasion, des chercheurs et des universitaires algériens en histoire, en linguistique, en anthropologie, en géographie, en sociologie et en sciences juridiques ont présenté des conférences autour de la thématique de l’onomastique qui est l’étude des noms propres à travers l’étude des noms des individus (anthroponymie) et à travers l’étude des noms de lieux (toponymie). Les organisateurs ont précisé que « les questions des nominations des lieux et de leurs habitants, des tribus et de leurs territoires, des personnes et de leur généalogie sont des domaines à la fois spécifiques et complémentaires, sensibles et cruciaux, objet de légitimation historique dans le passé et au présent ». Foudil Cheriguen, professeur à l’université de Béjaïa, a ouvert le bal des conférences avec son intervention intitulée « onomastique et généalogie : deux domaines, une seule science ». Pour rappel, M. Cheriguen avait déjà effectué des travaux sur l’onomastique, où il écrivait : « Sous-jacent caractéristique aujourd’hui des motivations profondes de l’onomastique algérienne, voire maghrébine, et qui peut se résumer par la question : Qui suis-je dans le rapport de nomination/dénomination de tel ou tel territoire et/ou sous-territoire déterminé par tel ou tel autre nom ? Questionnement essentiel, au fondement de la relation anthropo-toponymique qui, en Algérie, présente un intérêt particulier et dont bon nombre d’études en font une problématique majeure. »

L’ampleur de la tâche de l’onomastique algérienne

Farid Benramdane de l’université de Mostaganem et chef de projet au CRASC a présenté la conférence intitulée « amazighité et histoire. Eléments pour une historiographie de l’onomastique algérienne ». Il a d’emblée présenté les principaux points abordés dans son intervention dont la présentation d’un essai de bilan bibliographique le plus complet possible, un regard critique sur la manière dont l’onomastique a été écrite, l’interrogation de l’histoire et, enfin, mieux comprendre la société algérienne en se penchant sur la manière dont ont été étudiés ses noms propres et les rapports que les acteurs sociaux ont eus avec eux. Il a ainsi souligné que « le savoir onomastique renvoie à des représentations collectives du passé et à des projets et attentes collectifs, privés ou institutionnels ». Enchaînant, il mettra en exergue le fait que, depuis la formation du libyque et du berbère et de leurs contacts avec le punique, le grec, le latin, l’arabe, l’espagnol, le turc, le français… et du point de vue de la linguistique historique et même pré historique, certaines dénominations soulèvent des questions très complexes et dépassent largement le territoire d’une région, d’une ou de plusieurs religions, d’une couche historique ou d’une catégorie onomastique. Concernant le domaine des publications spécialisées, il a expliqué qu’il y avait deux relevés bibliographiques. Le premier dans le domaine berbère, où l’onomastique ne représente que 5% dans la répartition thématique de la recherche linguistique au cours de la dernière décennie, citant Salem Chaker.

Le second, celui du CRASC où il est effectué un recensement systématique de toutes les données ayant trait, de près ou de loin, aux domaines algérien d’abord, maghrébin ensuite. Concernant le type de questionnement des travaux algériens sur l’onomastique, il a expliqué qu’il y avait celle influencée par les études onomastiques françaises orientées vers respectivement la microtoponymie pour des raisons d’approfondissement de l’investigation historique, et l’attachement au terroir. Et celle par les études canadiennes déterminées par des impératifs de peuplement. Concernant la caractéristique des travaux en onomastiques algérienne et maghrébine, il dira que « les documents sur l’onomastique algérienne se caractérisent par leur rareté, leur dissémination à travers des revues de disciplines différentes ». D’après M. Cheriguen, trois raisons peuvent expliquer la presque inexistence d’études systématiques en onomastique (et/ou en toponymie) maghrébine : l’influence ethnologique dans les études lexicologiques françaises du Maghreb et dont l’onomastique a été perçue comme un appendice, le statut de la langue berbère et de l’arabe algérien (ou maghrébin) exclus de l’institution algérienne et, enfin, la dernière cause qui est d’origine politico-idéologique : les études coloniales privilégiaient des

interprétations sujettes à des visions historiques plus ou moins arbitraires, justifiant la thèse « latiniste » de l’Algérie. Farid Benramdane avait rappelé qu’en 2005 il avait déjà soulevé que, par conséquent, « il ne s’agit ni plus ni moins que de dresser une historiographie de l’onomastique algérienne ; c’est dire l’ampleur de la tâche et la difficulté de l’entreprise, eu égard aux présupposés historiques, culturels et idéologiques qui tressent les démonstrations et soulèvent les argumentaires des uns et des autres, et à toutes les époques ». M. Benramdane a aussi mis en exergue les discours de légitimation idéologique, en estimant que les exemples de la sorte pullulent dans le discours de légitimation coloniale et post-coloniale, par l’usage de l’onomastique et surtout de la toponymie, allant jusqu’à rattacher des formes linguistiques relevant de la toponymie berbère à un peuplement primitif européen de l’Afrique du Nord. Et nier ainsi la dimension berbère dans le paysage national (loi de 1980 sur les lexiques des noms des villes et villages d’Algérie). Il a précisé toutefois que l’intérêt du domaine onomastique proprement dit, toponymique et ethnonymique surtout, émergent de manière singulière dès les débuts de la colonisation, et cela, pour des raisons évidentes de stratégie militaire. A notre époque, les travaux sont menés de front sur les trois couches linguistiques dominantes de l’onomastique locale : berbère, arabe, française.

L’enjeu d’un inventaire de la toponymie national

Le chercheur de l’université de Mostaganem à soulevé la nécessité d’un inventaire de la toponymie algérienne répartie à travers la territoire national à partir d’un fichier toponymique à mettre en place, en fonction des différents génériques et spécifiques qui sont variables d’une région à une autre. Ce fichier aura des entrées linguistiques, historiques, géographiques, sociologiques, ethnologiques, etc. ; il se réalisera à partir des toponymes figurant sur les cartes de l’INC et IGN/France. Benramadane a déclaré à ce propos que, pour la première fois en Algérie, on crée une base de données toponymiques contenant tous les toponymes figurant sur la cartographie algérienne dans ses différentes échelles. Il y a environ 300 000 toponymes déjà saisis. Le nombre de toponymes à saisir est estimé à plus de 600 000.

Cette base de données contribuera à l’élaboration d’une politique nationale de normalisation des noms de lieux en Algérie, à une possibilité d’analyse systématique des pratiques d’écriture (transcriptions graphiques) des noms propres algériens et à la mise en place d’un système de transcription/translittération des noms propres algériens de lieux et de personnes et à mettre sur pied une banque de données en onomastique.

D’autres conférences étaient au menu de ces journées, dont celle de Ouerdia Yermeche, qui a abordé « l’état civil et le système patronymique en Algérie : entre rupture généalogique et modernité ». Le duo Amina Maghlaoui et Mahi qui ont présenté l’intervention intitulée « 1875-885 : une période fatidique dans la formation anthroponymique en Algérie ». Il y avait aussi la communication présentée par Mansour Margouma sur la thématique du « fractionnement territorial et onomastique dans les stratégies du Sénatus-consulte (1863), celle de Djamel Nahali sur « les noms de famille d’origine toponymique dans les Aurès » et, enfin, celle du juriste Hammou Debouz qui a présenté un essai sur l’origine du toponyme Tzaïr/Dzaïr (Aldzaïr), capitale de l’Algérie.

Saïd Toudji, doctorant à Paris et chercheur associé au CRASC a, quant à lui, abordé la thématique de « l’anthroponymie libyque antique ». Il a expliqué que « le patronyme est à la fois un signe d’identification à l’espace de référence du groupe, la marque d’appartenance à une lignée et l’inscription de cette lignée dans cet espace de référence. Il est souvent le témoin du vécu de toute une collectivité, transporteur d’un profond message culturel, fossilisé dans les noms propres ». Dès lors, le patronyme sous-tend à la fois un champ parental et un champ territorial. Il a aussi présenté les deux systèmes de parenté berbère. Le premier, un système méditerranéen au Nord, caractérisé par une nomenclature égocentrique de la parenté, une filiation en ligne exclusivement masculine, avec tout le pouvoir dévolu au père. Le second, un système saharien, chez les Touareg, celui des nomenclatures non pas égocentriques mais classificatoires, d’où la filiation matrilinéaire. Un Targui matrilinéaire est ainsi « frère de droit » des parents maternels, mais frère d’éducation ou « frère de fait » des parents paternels.

Toutefois, Saïd Toudji a émis une nouvelle théorie décelée à travers la survivance dans la majorité des parlers berbères, à travers certains noms de parenté, des formules de filiation, se rapportant à la branche matrilinéaire à l’exemple de mon frère, en amazight gu’ma (ag + ma), fils de ma mère, et aussi de la présence quasi absolue de l’élément féminin (ma = ma mère) qui sous-entend un système de filiation matrilinéaire (en concurrence avec le système patrilinéaire) au Nord. Il a conclu son intervention en soulignant que « l’anthroponymie libyque a été le vecteur d’une dimension symbolique qui a grandement contribué au processus de cristallisation de l’identité berbère ».

S. A

samedi 20 décembre 2008

Communiqué 20 décembre 2008 Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement


Photo : le Leader de L'ATNMC Ibrahim AG BAHANGA

samedi 20 décembre 2008

Depuis septembre 2008, les autorités centrales maliennes, malgré les récentes déclarations du Président, rejettent tout dialogue réel et sincère et ne font rien pour revenir à la table des négociations en présence des facilitateurs déjà engagés dans le processus, de représentants de l’Union européenne, de représentants de la classe politique malienne, comme nous le réclamons depuis des mois. Rien n’est fait pour une reprise du dialogue.

Au contraire, des milliers des soldats sont arrivés en renfort dans les régions du Nord ces derniers jours et des patrouilles ont commencé à sillonner certaines extrémités sensibles de ces régions. Toutes ces démarches provocatrices ne sont qu’une invitation à la reprise des opérations militaires.

Tôt ce matin, 20 décembre 2008, la garnison de Nampala, dans la Région de Ségou, à quelques centaines de kilomètres de Bamako, a été prise par l’une des patrouille mobiles de l’ATNMC. Les combats très violents ont duré plusieurs heures.

Nous déplorons un bilan provisoire lourd : plus de 30 morts et plusieurs blessés parmi les troupes maliennes et des matériels militaires récupérés. Du coté du Mouvement Touareg, 1 mort et quelques blessés légers.

Pour sortir de l’impasse actuelle qui dure depuis 3 ans, nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les facilitateurs déjà engagés dans le processus, les partenaires de l’Union européenne, des représentants de la classe politique malienne à une vraie reprise de dialogue qui tienne compte du contexte actuel.

Hama Ag Sid’Ahmed, Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)