mercredi 29 février 2012



Les Touaregs: ces oubliés de l’Histoire





Mohamed Boudari


  Tenus entre deux feux, les Touaregs au nord du Mali continuent leur exode massif vers les pays  limitrophes. Ainsi Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui les régions des combats pour aller notamment en Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Algérie.



  Les enfants les femmes et les vieux sont les premiers à pâtirent de ce conflit dont l’ampleur va crescendo, dans une guerre où s’affrontent d’une part les rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, ndlr), et les milices des forces armées du président malien Amadou Toumani Touré.


  Tous ont fui les combats entre les rebelles touaregs et l’armée, qui agitent le nord du Mali depuis le 17 janvier dernier. Plus de 63 000 civils ont franchi les frontières du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie ou de l’Algérie, Selon un rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés émis le 22 Février 2012.


  Les refugiés son éparpillés entre les villes limitrophes avec 4200 personnes à Kidal,  26.000 de ceux qui fuient la province de Menaka se trouvent entre la ville et la frontière avec le Niger, 12000 autres dans le désert de Tessalit près de la frontière algérienne, et 11.000 personnes ont fui Tombouctou vers des zones proches des frontière sud de l’Azawad tandis que plus de 50 mille personnes déplacées se sont installées dans le désert qui s'étend entre Gao et Kidal.


  Leurs conditions de vie sont dramatiques, plusieurs d’entre eux se sont réfugiés sous des arbres, des bâches, des abris de fortune. Parmi eux, il y a beaucoup d’enfants en bas âge, de femmes enceintes, de personnes âgées. La plupart manquent d’eau, de nourriture de couverture et de médicaments.


  Les grandes puissances sont appelées à intervenir pour éviter une catastrophe humanitaire qui risquerait de déstabiliser la région et de faire des milliers de victimes. Il est donc urgent de secourir le peuple touareg qui souffre en silence et qui a subit les atrocités d'une guerre qui trouve son origine au morcellement des pays de la région par les colons, suite auquel les Touaregs se sont trouvés éparpillés entre les frontières de plus de quatre pays..


  Les événements qui secouent la région ne datent pas d’aujourd’hui, et ce n’est pas la première fois que les Touaregs prennent les armes. Mais à la différence des précédentes révoltes de 1990, 2006 et 2009, les rebelles affirment haut et fort leur désir d’autodétermination et revendiquent l’indépendance au nom des populations du Nord.


  Fort de leur nombre qui varie entre 2000 et 3000 éléments et dont la majorité est revenue de Libye avec armes et bagages après la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi l'automne dernier, les rebelles ont réussi à  prendre le contrôle de nombreuses villes du Nord et  chasser les troupes gouvernementales qui désertent la région vers les contrées du sud.


  Selon des observateurs, les États sahéliens ont besoin de matériels, de formations et d’expertise technique, Mais dans le même temps, cette assistance doit s’accompagner d’un vrai suivi sur son usage. Il ne doit pas s’agir d’un blanc-seing.


  Blanc-seing qui a permis aux régimes corrompus et dictatoriaux de la région d’opprimer et  marginaliser les autochtones avec les moyen d’aides fournis par les grandes puissances et les ONG internationales.

  La situation risque d’empirer en raison de la présence d’AQMI (branche d’Al Qaida au Maghreb islamique), et l’expansion croissante du trafic de  drogues, d’armes et la traite des êtres humains.



Quelques repères historiques (d’après Issalan n temoust)

  En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de “partir” de la région.


  Les trente ans d’indépendance du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye.


Juin 1990 : déclenchement de la résistance armée à Ménaka

  En juin 1990, suite à la multiplication des exactions de l'armée contre des familles rentrées d'Algérie et parquées dans les environs de Kidal, des jeunes Touaregs, craignant des massacres massifs comme au Niger voisin, prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité.


  Mais la répression s'est généralisée et intensifiée comme le montre l'esprit du  célèbre télégramme n° Cl 0/Cem/GA du 13-7-90 envoyé à Gao : “Rappeler protection populations civiles innocentes ne veut pas dire admettre leur complicité-par conséquent vous ordonne abattre sans pitié tout élément soupçonné de complicité et qui refuse de donner des informations-prendre dispositions pour encercler le camp de rapatriés et procéder à un contrôle rigoureux à l’intérieur du dit camp”.
  Fin Août 1990, le bilan était déjà de plus de 600 civils tués.


Janvier 1991 : les accords de Tamanghasset

  Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité.


Le 20 mai 1991 : le massacre de Léré

  Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré  (Tombouctou). Dans la matinée du 20 mai, sur ordre du Capitaine commandant la compagnie militaire stationnée à Léré, tous les notables (Chefs traditionnels, Imams, conseillers, etc...) furent convoqués et exécutés publiquement sans aucun jugement ni même vérification de leur identité. Par la suite, l’armée a monté la garde devant tous les points d’eau, tirant systématiquement sur tout ce qui s’y présentait, hommes et animaux.


  Les familles des victimes furent retenues en otages par l’armée pendant un an.



Le 11 avril 1992 : Le Pacte National

  Le 11 avril 1992, les mouvements touaregs et le gouvernement malien signent, toujours sous la médiation algérienne, un nouvel accord : le Pacte National.


  Ce pacte prévoyait “un statut particulier” pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). Ainsi, les populations concernées, maures, touarègues, songhaïs, peules..., devaient bénéficier d'une certaine autonomie qui leur permettrait d'adapter leur développement à leurs spécificités économiques et culturelles.


  Un effort budgétaire exceptionnel de l'État devait donner au Nord les moyens  de rattraper le retard pris depuis la création du Mali en matière d'infrastructures.


  La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure.


Gossi, Foïta

  C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu, notamment à Gossi  le 14 mai 1992, où 12 Touaregs travaillant pour une O.N.G. (l’Aide de l’Église Norvégienne) ont été assassinés par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie et l’Algérie de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures.


  Les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du “Pacte National”, n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux.


  Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako.


  Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants des MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles à certains aspects du Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles.


  A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide.


Le processus "démocratique"

  Le processus dit “démocratique”, avec les consultations électorales et l’avènement d’un nouveau régime, a ignoré la communauté touarègue. En effet, plus de cent mille personnes avaient déjà fui vers les pays voisins, les autres étaient quotidiennement terrorisées par l'armée.


  Ainsi, ce changement institutionnel ne pouvait pas avoir d'effet dans le sens de l’apaisement et de la paix.


  Les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation.


Mai 1994, reprise des affrontements

  Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Ménaka le 21 avril 1994. Depuis, plus d'un millier de civils touaregs et maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Les perspectives d’une paix juste et durable s’éloignent de plus en plus.


  Aujourd'hui, le Mali cherche à créer une situation de confusion générale pour remettre en cause l'esprit du Pacte National en diluant les revendications touarègues dans des considérations ethniques. C'est dans cette perspective qu'on peut comprendre la création de milices comme le Ganda Koye, censé représenter les Songhaïs qui s'estimeraient lésés par le Pacte National.


  Cette milice animée par des officiers de l'armée gouvernementale et soutenue par une large partie de la classe politique n'hésite pas à appeler au nettoyage ethnique et à l'extermination pure et simple des Touaregs comme seule solution au problème du Nord.


  Les autorités gouvernementales ne cachent d'ailleurs plus leur volonté de "relire" le Pacte, c'est-à-dire de revenir sur les engagements pris, devant la communauté internationale, vis à vis de l'Azawad.


  Pour atteindre cet objectif, le Mali crée et entretient des divisions au sein de la résistance touarègue, en mettant les moyens de l'État à la disposition d'un groupe qui lui est inféodé pour détruire les autres.


La situation des réfugiés

  Ce conflit a poussé plusieurs centaines de milliers de Touaregs et Maures à fuir les massacres et se réfugier dans les pays voisins. C'est ainsi qu'on a dénombré jusqu'à 100 000 réfugiés en Mauritanie, plus de 100 000 en Algérie et environ 50 000 au Burkina-Faso. A ces chiffres, il faut ajouter des dizaines de milliers d'autres qui n'ont jamais pu se faire enregistrer parce que ne répondant par aux critères restrictifs du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés).


  Ces réfugiés se heurtent dans certains pays d'accueil au refus des autorités à leur reconnaître le statut de réfugiés, ce qui leur donnerait une protection juridique et un certain nombre de droits liés à cette reconnaissance. Ces populations sont donc pudiquement appelées "populations déplacées" expression utilisée généralement pour désigner des populations déplacées dans leur propres pays.


  Le rôle joué par l'Algérie et la France, est d'autant plus important que leur statut de médiateurs masque difficilement leur volonté d'imposer leurs propres solutions. Tout en étant le principal soutien militaire et diplomatique du Mali, la France a laissé l'Algérie occuper le premier plan dans l'organisation et la gestion des négociations qui avaient abouti à la signature du Pacte. Cette répartition des rôles permet à ces deux pays de s'entendre sur les modalités d'une solution où les deux parties prenantes officielles ont trop souvent été réduites à un rôle de figuration.


  Le silence de la communauté internationale s'explique, là aussi, par la volonté de la France et de l'Algérie à étouffer les revendications du Mouvement touareg et éviter l'internationalisation de ce conflit. C'est également cette logique qui empêche la création d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur les exactions commises contre les populations civiles.


France Culture: « Les Enjeux internationaux »

 Sahel. Après la fin de la guerre civile en Libye, les nouvelles instabilités dans la bande saharo-sahélienne
Thierry GarcinEric Laurent Le site de l’émission
Emission Les Enjeux internationauxdu lundi au vendredi de 6h45 à 6h57
Ecoutez l'émission 12 minutes

29.02.2012 – 06:45
La bande saharo-sahélienne est parcourue depuis des années par des tensions, des crises, voire des confrontations apparemment sporadiques mais en fait endémiques.

En réalité, à cause du facteur islamique, de la compétition entre Etats souvent faibles, du nomadisme, du fait que la question touarègue se situe dans des confins, de la récente guerre civile en Libye, on est bien dans la géopolitique, c’est-à-dire (pour faire vite) dans la concurrence entre politiques de puissance.

André Bourgeot est directeur de recherche émérite au CNRS
Thème(s) : InformationGéopolitique

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Lorsque la Touareg-phobie s'empare de la CEDEAO!!

Rébellion touareg au nord du Mali : LES ARMEES NATIONALES DE LA CEDEAO VONT-ELLES INTERVENIR AU MALI ?

29 fév, 2012 | Par  | Rubrique : A la une
Suite à la réunion des chefs d’Etat de la Cedeao tenue à Abuja et à la rencontre informelle des chefs d’états et de gouvernements de l’Union Africains initiée par le président en exercice de  d’Ua, Boni Yayi, les chefs d’état-major des différentes armées nationales des pays membres de la Cedeao se sont retrouvés, les 23 et 24 février 2012, à Abuja au Nigeria. Ceci en vue de réfléchir et peaufiner un plan global pouvant permettre de relever les nouveaux défis liés à l’insécurité généralisée et à la déstabilisation dans la région ouest africaine.
Presque tous les chefs d’Etat major des armées des pays de la Cedeao ont fait le déplacement. Au terme de deux jours de travaux, les recommandations de cette réunion d’urgence du comité des chefs d’état-major seront proposées aux chefs d’Etats et de gouvernements à la prochaine session de l’institution sous-régionale prévue en mars en Côte d’Ivoire. Au cours de cette réunion, les officiers supérieurs ont réfléchi à la contre-offensive à mener contre le groupe islamique, Boko Haram qui sévit par des attaques meurtrières dans le Centre et le Nord du Nigéria, la rébellion touareg dans le nord du Mali et les velléités de déstabilisation dans le Golfe du Guinée.
A la fin des deux jours de réflexion, il a été soumis aux chefs d’Etats et de gouvernements de la Cedeao, une condamnation ferme de la violence par Boko Haram, une implication soutenue dans le combat pour bouter hors du Nigeria, le groupe islamique qui revendique des attentats. Concernant le Mali, les chefs d’Etat-major ont préconisé un soutien logistique, financier et un renfort aux troupes maliennes pour faire face à la situation du Nord. Pour le Golfe de Guinée, une plate-forme d’échanges d’informations et de renseignements a été recommandée pour contrer tout vent de déstabilisation. Comme on le voit, les chefs des armées nationales des pays membres de la Cedeao veulent boucler la sous-région afin de sécuriser les populations et leurs biens.
Mais si on prend le cas malien où un soutien logistique, financier et un renfort aux troupes maliennes pour faire face à la situation du Nord a été préconisé, on est tenté de demander la forme que cette aide va prendre. Les armées des pays membres de la Cedeao vont-elles être déployées au Mali pour combattre les rebelles touaregs aux cotés de l’armée malienne au sol ? Ou cette aide va-t-elle consister à une force d’interposition. Si la première option venait à être adoptée, ce sera une première dans ce sens. En effet, au plus fort de la crise ivoirienne en 2002, les forces de la Cedeao déployées sur le terrain n’avaient pas combattu aux cotés de l’armée régulière. Elles se sont contentées de jouer le rôle d’une force tampon.
Si cette recommandation venait à être appliquée au nord du Mali, les régimes en place pourront se prévaloir de ce soutien régional pour mater désormais les tentatives de rébellion sur leur territoire.
Eros NOUWOKPO

    Mali: "violents" combats armée-rebelles

    afp Publié  Réagir

    Des combats "très violents" ont opposé  vers la localité de Tessalit, dans le nord-est du Mali, des militaires maliens et des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a appris l'AFP de sources militaires et rebelles. "De très violents accrochages ont opposé mercredi l'armée malienne aux rebelles touareg à la périphérie de la localité de Tessalit", a déclaré une source militaire originaire d'un pays voisin du Mali. Ces informations ont ensuite été confirmées par des sources au sein de la rébellion et proches de l'armée malienne.

    "C'est le contrôle de la ville qui est en jeu. De part et d'autre, de très nombreux moyens militaires ont été mobilisés", a ajouté la source militaire étrangère. Aucune des sources interrogées n'a fourni de bilan. "Nous sommes toujours sur le terrain. Ca (l'opération militaire) va continuer demain", a déclaré un officier de l'armée malienne.

    Selon des recoupements de l'AFP, l'armée malienne se dirige vers le camp militaire située à 15 km de Tessalit pour renforcer les positions tenues par des soldats gouvernementaux. En amont du camp, les rebelles touareg se positionnent pour empêcher la progression des militaires maliens. Le renfort de l'armée malienne comprend quelque trois cents personnes en armes. Des blindés sont également présents sur place.

    Les rebelles de leur côté ont mobilisé plusieurs unités et un armement qualifié de "sophistiqué" par une source sécuritaire indépendante. Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de membres du MNLA et d'autres rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi.




Azawad Flash/



Selon le CDT des brigades de l'Azawad : joint par tel Sat: Les col Majors Ould Meïdou et ag Gamou à la tête d'un convoi de 300 véhicules et chars d'assauts sont arrivés hier aux environs de Tessalit et Amachach.Les combats sont encours et des hélicos pilotés par des mercenaires Ukrainiens sont intervenus brièvement avant de se retirer devant les batteries Antiaériennes du MNLA.L'un des hélico a été touché et une épaisse fumée se dégageait sur son sillage.
Au moment ou nous rédigeons ce message Ag Gamou cherche à faire (comme il est de tradition dans l'armée malienne depuis le début de ce conflit)"un repli tactique"mais les angles ne s'y prêtent pas..Les renforts du MNLA viennent juste d'arriver de Tinza avec leurs BRDM et blindés et ont réussi à scinder en deux les renforts et les deux Colonels Majors.Des violents accrochages et poursuites s'en sont suivis et le bilan en vies humaines est énorme ainsi que l'armement et équipements saisis côté malien nous confirme le CDT des brigades MNLA.Les combats se poursuivent et le bilan définitif sera connu avant l'aube.


English




Azawad Flash / 


According to the CDT of brigades Azawad: joined by Tel Sat: PassThe Majors Ould Meïdou Gamou and ag at the head of a convoy of 300 vehicles andtank assaults arrived yesterday around Tessalit and Amachach . the battles areoutstanding and helicopters piloted by mercenaries Ukrainians responded brieflybefore withdrawing before the anti-aircraft batteries of MNLA. one of the helicopterwas hit and thick smoke emanated in its wake.
At the time of writing this message Ag Gamou seeks to do (as is traditional in the Malian army since the beginning of this conflict) "a tactical withdrawal" but the anglesdo not lend themselves .. The reinforcements of MNLA just arrived from Tinza andBRDM armored and managed to split into two reinforcements and the two ColonelsMajors.A violent confrontations and lawsuits ensued and the death toll is enormousand armament and equipment seized confirms the Malian side CDT MNLA.thesquads fighting continues and the final toll will be known before dawn.


http://www.tamazgha.fr/Journee-internationale-de.html


Journée internationale de solidarité avec l’Azawad

Le samedi 7 avril 2012

Tamazgha et la Coalition amazighe de soutien d’Amérique du Nord appellent à une journée internationale de solidarité avec l’Azawad, le 7 avril 2012.


Engagés dans une guerre contre l’Etat malien depuis le 17 janvier 2012, les Touaregs de l’Azawad sont déterminés à en finir avec l’humiliation qu’ils subissent depuis plus d’un demi siècle. Il n’y a aucune raison pour que le sort de l’Azawad soit confié à des assoiffés de pouvoir, racistes, corrompus qui ne sont dignes d’aucune confiance (aucun des accords, à minimas, signés entre les Touaregs et le gouvernement malien n’a été respecté).

Le combat des Touaregs pour la liberté est légitime et mérite soutien car il doit aboutir. Au delà du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes garanti par la Charte des Nations Unies, Imazighen méritent de se débarrasser des colonialismes. Et l’Etat malien n’est rien qu’un Etat colonial dans l’Azawad, et il n’y a aucune raison pour qu’il impose sa loi dans ce territoire qui lui a été "offert" illégalement par la France, elle aussi alors, coloniale.

Le bombardement de campement touaregs par l’aviation malienne et qui a fait plusieurs victimes essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards est une preuve supplémentaire aux yeux du monde entier que l’Etat malien se comporte en Etat colonial. Les dirigeants de cet Etat devront être jugé pour tous les crimes qu’ils ont commis dans l’Azawad depuis 1963.

Afin de dénoncer l’attitude de l’Etat colonial malien, les exactions qu’il commet sur les populations civiles touarègues, et afin de soutenir le combat de libération de l’Azawad,Tamazgha et la Coalition amazighe de soutien d’Amérique du Nord appellent à une journée internationale de solidarité avec l’Azawad, le 7 avril 2012.

Il est fait appel à l’ensemble des associations et mouvements politiques à travers l’Afrique du Nord mais aussi en Europe afin d’organiser des rassemblements, manifestations et autres actions jugées utiles dans le cadre de cette journée internationale de solidarité avec l’Azawad afin d’exprimer notre soutien aux Touaregs en lutte d’une part, et pour dénoncer la barbarie de l’Etat malien d’autre part.

Si l’Etat malien peut compter sur le soutien des Etats voisins et certaines puissances "occidentales", les Touaregs qui se battent pour leur liberté ne peuvent compter, pour le moment, que sur le soutien des Imazighen et des personnes éprises de justice et de liberté. C’est pourquoi une plus large mobilisation aux côtés des Touaregs s’impose. Le monde devra enfin comprendre que les Touaregs ne sont pas seuls ; ils font partie d’un plus large espace qui est l’espace amazigh décidé à ne pas se laisser faire.

Faisons de cette journée du 7 avril une démonstration par laquelle nous allons dire au monde entier que la libération de l’Azawad concerne l’ensemble des Imazighen et que nous serons derrière les Touaregs dans leur combat pour la liberté.

Vive l’Azawad libre !
Que cessent le colonialisme et l’humiliation dans l’Azawad et dans l’ensemble du pays amazigh !
A bas le colonialisme en Afrique du Nord et dans l’Azawad !
Tudert i Tmazgha !

Paris, le 28 février 2012.



En région parisienne, les associations et groupes souhaitant se joindre au rassemblement qui aura lieu à Paris le samedi 7 avril, peuvent se rapprocher de Tamazgha :
Tel :06.52.10.15.63
E-mail : tamazgha.paris@gmail.com


Contact en Amérique du Nord :

Tel : +16138977347
E-mail : bmassil@yahoo.ca


Publié le mercredi, 29 février 2012


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Rédigé le 29 février 04:32 par La Mécréante !
Journée internationale de solidarité avec l’Azawad


« l’Etat malien n’est rien qu’un Etat colonial dans l’Azawad, et il n’y a aucune raison pour qu’il impose sa loi dans ce territoire qui lui a été "offert" illégalement par la France, elle aussi alors, coloniale. »

Et, encore en 2012, la France de Juppé défend le deal passé avec ses larbins auxquels elle a confié SES territoires avec mission de mener les peuples à la matraque.

Juppé en déplacement à Bamako le 26 février 2012 : « Alain Juppé a en outre promis au Mali l’aide de la France pour mettre fin aux combats et aider le pays à préserver son intégrité territoriale. »

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Rédigé le 29 février 06:22 par La Mécréante !
La France de Juppé ne veut pas de l’Azawad


prenez le temps de bien tout lire, particulièrement "autres types de coopération".

Il en est du Mali comme de ses autres COLONIES déguisées en zaama "peuple souverains", l’ângérie en premier.

La Françarabia endettée à mort, aux déficits budgétaires vertigineux, aux déficits commerciaux insolubles, trouve le moyen (en étranglant le peuple Français) d’engraisser à coup de millions d’€ ses crotales de dictateurs-larbins.

à un moment ou un autre, le MNLA doit mettre en déroute "les casernes de Juppé" stationnées dans le Nord de l’AZAWAD !