TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 31 décembre 2012
dimanche 30 décembre 2012
samedi 29 décembre 2012
Les hommes du Mujao prennent position dans la région de Kidal, dans le nord-est du Mali.
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Mali -
Article publié le : samedi 29 décembre 2012 - Dernière modification le : samedi 29 décembre 2012
Mali: le Mujao étend sa position vers le nord et vise l'Algérie
REUTERS/Stringer
Par RFI
Au nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest étend sa base vers l'Algérie. Le Mujao vient de prendre le contrôle d'une localité située au nord-est du Mali, près de Kidal, loin de son fief basé dans la région de Gao. Ce mouvement pourrait prouver que des liens existent toujours entre Ansar Dine et le Mujao.
C'est la première fois que le Mujao se déplace vers la région de Kidal, dans le nord-est du Mali. La descente musclée a eu lieu dans la localité d'Inhallil, située au nord de Kidal, mais surtout près de la frontière algérienne. Au moins une vingtaine de véhicules ont été saisis par le Mujao, ainsi que des armes lourdes appartenant à des bandes organisées.
Sur place vivaient quelques combattants se réclamant du MNLA. De sources concordantes, ils ont pris la tangente à la vue des jihadistes. Dans un communiqué triomphant, Abu Walid Sarhaoui, porte-parole du Mujao, annonce que la prochaine étape est l'installation dans la zone de « bastions jihadistes ». Objectif ? « Attaquer l'Algérie voisine ».
Traditionnellement, la région de Kidal est aux mains du mouvement Ansar Dine. Et si aujourd'hui le Mujao débarque dans la région, c'est peut-être la preuve que les deux groupes armés entretiennent toujours des liens étroits.
vendredi 28 décembre 2012
Mali – Algérie : Des salafistes confisquent 49 véhicules sur la frontière
Par ALAKHBAR - Date: il ya 6 heures 4 minutes 10 réactions
Taille de la police:
Combattants du Mujao dans la région de Gao le 7 août 2012. Reuters
ALAKHBAR (Nouakchott) – Des groupes salafistes armés au nord du Mali ont occupé des zones dans les environs de la ville Al-Khalil à trois kilomètres de la frontière avec l'Algérie saisissant 49 véhicules, des quantités d'armes et de drogue, a fait savoir un dirigeant du MUJAO joint jeudi par Alakhbar.
"L'opération a eu lieu mercredi. Elle a été conjointement menée par le MUJAO et la phalange des enturbannés (Dissidente d'AQMI). Elle a été dirigée par Yoro Al-Azaouadi et Abu Oumama Al-Jazaïri", a indiqué la source.
Par ailleurs, un autre chef du MUJAO, de la phalange "Salah Dine" dirigé par Soultan Ould Badi, a affirmé que celle-ci a décidé de ne pas participer dans cette opération. Pour lui "il y'a des aspects qui ne sont pas claires dans cette opération" dont les cibles étaient "des habitants ordinaire qui ne sont ni combattants, ni trafiquants".
Il est à noter que c'est la première fois qu'un composant du mouvement salafiste MUJAO rejette les décisions prises par le mouvement.
Source: ALAKHBAR
Niger/bilan économique 2012 : belle performance de l'économie grâce au pétrole
( Xinhua )
28.12.2012 à 13h23
L'année 2012 a été incontestablement marquée au Niger, sur le plan économique, par le démarrage de la commercialisation du pétrole produit localement, les retombées de la visite officielle du président Mahamadou Issoufou à Beijing, et la réussite de la table ronde des partenaires sur le financement du programme de développement économique et social (PDES) 2012-2015, organisée à Paris (France).
En effet, la mise en vente de la production nationale d'hydrocarbures à la pompe dès le 1er janvier 2012, après le lancement à Oualéléwa, près de Zinder (900 km, Est de Niamey), des activités d'exploitation du pétrole d'Agadem, suivi de la mise en service de la raffinerie de Zinder, société à capitaux sino-nigériens, reste l'évènement qui aura le plus marqué la vie des Nigériens.
Le Niger jadis pays importateur du pétrole, signa d'office son entrée dans le cercle des pays producteurs et exportateurs de pétrole, avec tout ce que cela comporte comme dividendes importantes.
La SORAZ a une capacité de 100 000 tonnes. Elle produit environ 20 000 barils par jour pour un besoin national estimé à 7 000 barils par jour. Les 13 000 barils restant sont destinés à l'exportation.
La Chine a aidé le Niger à transformer ses atouts de ressources naturelles en atouts de développement. Actuellement, le Niger possède un système moderne d'industrie pétrolière complet. Il est devenu aujourd'hui non seulement un pays producteur de pétrole mais aussi un des rares pays africains où se raffine le pétrole.
Ce qui, selon Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en visite au Niger, "ouvre des perspectives d'un avenir économique meilleur" au Niger.
Le FMI prévoit d'ailleurs pour 2012 un taux de 15%, ce qui n'est pas négligeable. "L'économie nigérienne figurera parmi les plus performantes du monde dans les années à venir. Il va de soi que l'or noir y sera pour quelque chose", selon l'institution financière.
Depuis, cet évènement n'a cessé de susciter un réel espoir au sein des populations qui voient en cela, une solution définitive à la pauvreté ambiante et une baisse légitime du prix du carburant à la pompe.
Par la faveur du lancement de la vente du pétrole produit au Niger, le consommateur nigérien achète désormais le litre d'essence qui était de 679 fcfa, à 579 f cfa à la pompe sur tout le territoire national, et celui de gazoil à 570 fcfa, alors qu'il était à 768 fcfa ; mieux, le gouvernement a annoncé une réduction de 40 cfa sur le litre de l'essence dès le premier janvier prochain.
La bouteille de gaz qui était de 6 500 FCFA, celle de 12 kg, et 3 500 FCFA, celle de 6 kg, auparavant, sont vendues respectivement aujourd'hui à 3 750 et 1 800 FCFA. Ce qui rend facilement accessible et disponible ce combustible qui est convoité par plusieurs pays de la sous-région.
Les Citoyens nigériens sont, dans leur majorité, persuadés que l'exploitation du pétrole nigérien apportera un grand changement de leur niveau de vie. Ils sont nombreux à reconnaitre que les retombées de la vente du pétrole ont contribué à la relance de l'économie du pays et à la réalisation de gros investissements dans le pays.
Aujourd'hui, le constat sur le terrain est reluisant avec la réalisation de plusieurs infrastructures, et les retombées économiques pour le Niger.
De l'avis des spécialistes, toutes les catégories d'agents économiques se verront directement ou indirectement affectés, par la faveur des retombées de la vente de l'or noir et ses dérivées.
Outre les recettes tirées directement de la commercialisation de ces trois produits à travers la Sonidep, l'Etat, dans ses droits régaliens perçoit les taxes, impôts, redevances et autres cotisations sociales, considérables.
Toujours sur le plan économique, nombreux sont les transporteurs et autres entreprises du pays, qui ont vu, grâce à l'exploitation du pétrole, leurs chiffres se fructifier.
La production qui, selon le président nigérien Mahamadou Issoufou, sera portée à 80 000 barils/jour en début 2014, dont 60 000 destinés à l'exportation, et 20 000 barils traités par la raffinerie selon le même ratio, "va générer des ressources et des recettes fiscales substantielles pour l'Etat, susceptibles de financer les ambitions de mon programme électoral, à hauteur de 9 milliards d'euros sur cinq ans".
Autre fait important de l'année 2012, toujours sur le plan économique, c'est également le succès enregistré par la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du PDES 2012-2015 et de l'Initiative 3N, organisée en novembre dernier dans la capitale française sous le haut patronage du président Mahamadou Issoufou, et qui a vu la participation de 60 délégations.
En effet, selon le ministre d'Etat nigérien en charge du Plan, M. Amadou Boubacar Cissé, qui a présidé la cérémonie de clôture, pour un gap à couvrir de 2 353 milliards de francs CFA, les contributions annoncées par les différents partenaires techniques et financiers à la rencontre ont atteint les 2 401,8 milliards de francs CFA, soit plus de 100% du gap identifié.
Cette table ronde a été aussi l'occasion pour le gouvernement de discuter avec ses partenaires sur d'autres aspects que le financement. ''Nous avons discuté de l'ensemble du dispositif institutionnel car il ne suffit pas seulement de mobiliser le financement. Il faut aussi avoir un appareil administratif capable d'utiliser ces ressources en temps et avec l'efficacité nécessaire pour avoir les résultats attendus'' précise M. Amadou Boubacar Cissé.
A mettre toujours au compte des performances économiques au titre de l'année, les retombées de la participation du Président de la République au forum sur la coopération sino-africaine, suivi d'une visite officielle à Pékin.
Tirant le bilan notamment de la visite de travail et d'amitié du Président Nigérien Mahamadou Issoufou, en Chine, M. Bazoum a indiqué que les entreprises chinoises intervenant déjà dans des secteurs importants pour l'avenir de l'économie nigérienne (dans les domaines du pétrole, des mines (l'uranium notamment), et des infrastructures), ont réaffirmé leur engagement dans d'autres domaines beaucoup plus que par le passé.
En outre, toujours lors de ses entretiens avec les autorités de Beijing, au cours de sa visite, le Président de la République Mahamadou issoufou a insisté sur la nécessité pour le Niger de se voir financé le pont Farié, à 60 km en amont, sur le fleuve Niger. Cette proposition est à l'étude.
Par ailleurs, les deux partis ont conclu des discussions engagées depuis longtemps entre le ministère nigérien du Plan avec Ex-im bank de Chine. C'est notamment un accord de prêt de l'ordre de 2 milliards de dollars, environ 1000 milliards de FCFA, "pour servir à des investissements d'infrastructures de nature à accélérer le développement de notre pays", a ajouté le ministre d'Etat Nigérien en charge de la Coopération.
Cette enveloppe, a-t-il précisée, est prévue pour être consacrée précisément au refinancement de la construction de la raffinerie de Zinder dont le coût initial était jugé un "peu surévalué" par le gouvernement nigérien. Les discussions ont permis de le négocier à un taux préférentiel, ce qui va réduire l'enveloppe que l'Etat va consacrer au refinancement de ce projet qui est déjà exécuté.
Egalement, la Chine, à travers Ex-im Bank de Chine, se propose de financer tout le projet de la production du charbon et la construction d'une centrale thermique de 200 mégawats avec l'exploitation prochaine des gisements de Salkadamna (région de Tahoua), pour un montant de 910 millions de dollars américains.
D'autres projets non moins importants, parmi lesquels la ligne électrique qui va transporter le courant produit à partir de la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ) jusqu'à Malbaza (région de Tahoua), siège de l'usine de cimenterie, seront également financés par la Chine.
Violences du MUJAO contre les populations de l’Azawad
COMMUNIQUÉ MNLA n°44-CTEA 26 décembre 2012
Mercredi, 26 Décembre 2012 00:00
Depuis le 24 décembre, un groupe de narco-terroristes du MUJAO inflige des sévices à la population d’In Khalil, à la frontière algérienne et à une centaine de kilomètres au nord de Tessalit.
Des biens ont été pillés et saccagés et des violences exercées sur les femmes.
Une cinquantaine de véhicules appartenant à la population ont été volés. Désormais dépourvue de moyens pour s’approvisionner, la plus grosse partie des résidents a cherché refuge sur le territoire algérien.
Le MUJAO s’en est pris à cette population sans défense afin de s’assurer un contrôle total sur la route qu’il utilise pour acheminer la drogue vers le nord avant de l’envoyer en Europe.
Fait le 26 décembre 2012
Moussa Ag Assarid
Membre du Conseil Transitoire de l'État de l'Azawad (CTEA)
Chargé de la Communication et de l'Information
Contact : infosmnla@gmail.com
Mali: un Béninois à la tête d'une unité combattante, une katiba, dans le Nord
modification le : vendredi 28 décembre 2012
Mali: un Béninois à la tête d'une unité combattante, une katiba, dans le Nord
Par RFI
Dans l'organisation des jihadistes dans le nord du Mali, il y a des katibas, des unités combattantes. Chaque katiba compte environ 90 personnes. Jusque-là, à la tête de ces unités on trouvait essentiellement des combattants de nationalités algérienne, mauritanienne, mais quasiment pas de sub-Sahariens, excepté des Maliens. Un Béninois vient donc de prendre la tête d'une katiba, et c'est une première.
NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Son nom de guerre est Abdoulah, le prénom d'un des fondateurs d'al-Qaïda. Il est âgé d’environ 30 ans, plutôt trapu. RFI l'avait brièvement rencontré il y a deux mois, lors d'un reportage dans la ville malienne de Gao. Il n'était alors que membre de la police islamique locale mais depuis, il a pris du grade. Abdoulah est désormais à la tête d'une unité combattante, une katiba, abandonnée il y a quelques semaines par un ressortissant nigérien, qui a fait défection.
Abdoulah est de nationalité béninoise. Il est originaire du sud de son pays, d’une région frontalière avec le Nigeria. Il parle la langue yoruba, parlée au Bénin et au Nigeria. Une source sécuritaire régionale le soupçonne d'avoir joué pendant longtemps à l'envoyé de la secte Boko Haram du Nigeria dans le nord du Mali, avant d'intégrer les rangs du Mujao.
Aujourd'hui, Il semble bien que la mission de ce Béninois, membre de la hiérarchie des jihadistes, soit d'enrôler au sein de sa katiba des ressortissants des pays francophones de l'Afrique de l'Ouest.
jeudi 27 décembre 2012
Une intervention au Mali ? Totalement irréalisable...
Publié le 26 décembre 2012
International
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/intervention-au-mali-totalement-irrealisable-emmanuel-dupuy-588667.html#iPGEStQt3rqO8MKb.99
Emmanuel Dupuy est président de l'IPSE (Institut Prospective et Sécurité en Europe). Il est aussi responsable de la commission "Défense" du think-tank L'Atelier de la République.
Spécialiste des questions de sécurité européenne et de relations internationales, il a notamment été conseiller politique auprès des forces françaises en Afghanistan.
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/intervention-au-mali-totalement-irrealisable-emmanuel-dupuy-588667.html#iPGEStQt3rqO8MKb.99
Si le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian promet une intervention militaire au premier semestre 2013, le déploiement de la force africaine Afisma et de l’EUTM-Mali autorisé sur le papier, n’en n’est pas moins effectif, loin de là, à l’instant précis.
Les Américains pensent aussi bien évidemment à la capacité « résiliente » d’intervention de leurs troupes en cas de crises, à l’image des forces pré-positionnées françaises jusqu’à leur réforme en 2009. Ils disposent ainsi de bases discrètes de surveillance au Niger, abritées sous l’égide de leur opération « Creek Sand ».
Par ailleurs, sont ainsi d’ores et déjà programmés, entre février et avril, près d’une centaine d’exercices conjoints entre les forces armées locales et les équipes américaines, au niveau d’une compagnie (200 hommes) pouvant aller jusqu’à celui d’un bataillon (approximativement 800 soldats).
Les enjeux et les vrais acteurs de la résolution de la crise ne sont ainsi peut-être pas là où l’on met communément et médiatiquement l’accent !
Tous les acteurs conviennent, néanmoins, que la résolution 2085 - votée jeudi dernier - ne vise qu’à gagner du temps afin « d’épuiser » l’agenda diplomatique et laisser ainsi une dernière chance aux différentes médiations en cours (sous l’égide du président burkinabais, Blaise Compaoré) ou à venir (sous les bons auspices du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, l’ancien Président du Conseil italien Romano Prodi).
Tous les chemins, même et surtout ceux de la « diplomatie informelle » mènent ainsi à Rome…
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/intervention-au-mali-totalement-irrealisable-emmanuel-dupuy-588667.html#iPGEStQt3rqO8MKb.99
mercredi 26 décembre 2012
mardi 25 décembre 2012
Intervention militaire au Mali : 400 soldats français en appuie
Intervention militaire au Mali : 400 soldats français en appuie
Par lematindz.net - Date: il ya 4 heures 8 minutes 2 réactions
Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense française
Les choses semblent se préciser. Alger a abattu ses cartes en se pliant à la décision du Conseil de sécurité. Et la France enverra finalement ses forces spéciales au Mali.
L'intervention militaire de la force africaine visant à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali pourra avoir lieu au premier semestre 2013, déclare le ministre de la défense français dans une interview au quotidien La Croix, lundi 24 décembre. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, jeudi 20 décembre, une résolution autorisant le déploiement d'une force africaine pour une période initiale d'un an afin de reprendre le contrôle du nord du Mali, tombé en avril aux mains d'islamistes et de rebelles touaregs. Alger a affirmé soutenir la résolution onusienne. La force africaine, qui prendra le nom d'Afisma (African-led International Support Mission in Mali), devrait compter jusqu'à 3 300 hommes et aidera les forces gouvernementales maliennes à reprendre les zones du nord du pays.
"L'intervention militaire pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine", déclare Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, dans les colonnes du quotidien catholique, estimant que "pour l'instant, il n'y a pas de solution politique" au Mali. "La France apporte un soutien technique à la Cédéao (la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) dans la constitution d'une force capable d'aider le Mali à retrouver l'intégralité de son territoire. Le concept opératoire est en train de s'affiner", poursuit le ministre de la défense.
Forces spéciales françaises
Contrairement à ce qui est ressassé depuis des mois, des forces spéciales françaises feront partie de l’équipée militaire dans le nord du Mali. Un contingent européen de 400 militaires sera constitué au début de l'année prochaine avant d'être envoyé au Mali pour y "former l'armée malienne et la préparer à rendre à ce pays la souveraineté sur l'ensemble du territoire", ajoute M. Le Drian, précisant que ces militaires ne participeront pas aux opérations de combat.
Le Commandement des Opérations Spéciales (COS), autorité militaire des forces spéciales françaises, est effectivement bien présent au Sahel sous le nom de code Sabre. Sa participation à l’offensive au Nord-Mali pourrait, selon Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions militaires, consistera principalement en une mission d’entraînement et de transport des troupes africaines, ainsi que de renseignement. Selon RFI, la France aurait déjà mis en place un dispositif sécuritaire au Sahel en toute discrétion: le déploiement de drones français est envisagé depuis longtemps au Niger, et trois avions de chasse Mirage 2000D (spécialisés dans les raids nocturnes) ont été transférés au début du mois de septembre au Tchad.
Le dispositif français au Sahel est composé aussi d’avions de patrouille maritime Atlantique 2 qui sillonnent les vastes étendues désertiques avec leurs moyens de recueil de renseignements ainsi que par “système de surveillance” basé au Niger. De même que les Etats-Unis ont installé dans la région plusieurs bases discrètes pour y surveiller les activités des groupes jihadistes, dans le cadre de l’opération Creek Sand.
Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué dimanche l'enlèvement d'un ingénieur français capturé dans le nord du Nigeria, expliquant notamment son geste par le soutien de la France à une intervention militaire dans le nord du Mali.
Concernant les neuf otages français détenus sur le sol africain, Jean-Yves le Drian dénonce une "logique infernale que nous ne pouvons pas laisser évoluer ainsi". "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe", souligne-t-il. Par ailleurs, trois otages algériens sont également détenus par les narco-islamistes du Mujao. Un quatrième a été assassiné il y a quelques mois sans qu'on obtienne confirmation. Le gouvernement reste très réservé d'ailleurs sur la question de ces otages et de leur sort si d'aventure une opération d'intervention militaire est menée dans la région de l'Azawad.
L.M./Agences
Source: lematindz.net
Les populations de l’Ahaggar contre la déstabilisation de la région
24-12-2012
COMMÉMORATION DE LA MORT DE HADJ MOUSSA AKHAMOKH À TAMANRASSET
Les populations de l’Ahaggar contre la déstabilisation de la région
Le temps d'Algérie-
Patriote etfigure de proue de la Révolution algérienne au sud du pays, Hadj Moussa Akhamokh continue à être le symbole historique des touaregs.
La commémoration de sa mort a été marquée par une conférence organisée hier par l'association Machaâl Echahid à la maison de la culture de la ville de Tamanrasset. Une rencontre à laquelle ont été conviées des personnalités ayant connu Hadj Moussa Akhamokh et l'ont côtoyé, à l'instar du Dr Mohamed Lahcène Zghidi, le député FLN, Mahmoud Guemmama et son fils qui était l'invité d'honneur, Hadj Mohammed Akhamokh.
Mohamed Abbad, président de l'association Machaâl Echahid, qui est à l'origine de cette célébration pour la deuxième fois dans la région natale du défunt moudjahid, a tenu à «rendre hommage à toute sa famille et aux patriotes qui continuent à lutter pour protéger et préserver l'intégrité des touaregs et l'union de l'Algérie». Une mission qui n'est pas tout à fait facile vu les multiples pressions extérieures et les tractations que connaît le nord du Mali.
Cependant, le député FLN, Mahmoud Guemmama, a estimé de son côté que l'objectif de cette célébration est la préservation «des œuvres patriotiques réalisées par le symbole des populations du Hoggar». Lors de son intervention, le député a affirmé que les touaregs, avec qui il est en constante relation, sont contre toute intervention militaire étrangère dans le nord du Mali.
Il précise, dans ce sillage, que les touaregs de la région qui ont combattu aux côtés des Algériens durant la période coloniale s'alignent toujours sur la position officielle de l'Algérie et s'opposent farouchement à toute intervention militaire dans la région.
Selon lui, le danger persiste et menace la «seule force du nord de l'Afrique, à savoir l'Algérie, après que la sécurité de l'Egypte, de la Tunisie, de la Libye et de la Syrie a été terriblement menacée».
Le Dr Mohamed Lahcène Zghidi a fait, pour sa part, une intervention lors de cette conférence, où il a souligné que «les populations du Hoggar, à l'instar de celles des autres régions, ont pris part de manière active à la lutte de Libération nationale et ont repoussé la proposition du général de Gaulle qui voulait séparer le Sahara du reste de l'Algérie». Evoquant les différentes batailles livrées par les touareg depuis 1830,
l'orateur a insisté particulièrement sur «celle de 1898 qui, dit-il, a mis en déroute les forces d'occupation françaises qui s'étaient aventurées dans le Hoggar pour domestiquer les populations locales». Le Dr Zghidi considère Hadj Moussa Akhamokh comme un député légendaire doublé d'un grand cœur. «Il prônait l'unité de l'Algérie et a imposé son avis même face au colonialisme français, en refusant d'être le roi du Sud de l'Algérie». Il ajoute qu'il a préféré «l'unité de l'Algérie au règne sur la région». Akhamokh était, selon lui, une référence, un exemple de probité.
S. A.
lundi 24 décembre 2012
dimanche 23 décembre 2012
«Il est indispensable que le MNLA et Ançar Eddine mettent en place une plateforme commune de revendications»
Par elwatan.com - Date: il ya 1 heure 6 réactions
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Le porte-parole du MNLA explique, dans cet entretien, les objectifs assignés au «partenariat de principe» signé avec Ançar Eddine vendredi à Alger.
-Où en sont les négociations engagées à Ouagadougou entre le MNLA, Ançar Eddine et le gouvernement malien ?
Il n’y a pas eu des négociations à Ouagadougou le 4 décembre. La rencontre s’est résumée en une poignée de mains entre d’une part les représentants du MNLA présents à Ouagadougou et ceux de Kidal (Ançar Eddine) dirigés par le député de la localité, Alghabas Ag Intalla, et d’autre part la partie représentée par le gouvernement malien. Les deux parties – qui représentent la rébellion – ont voulu faire passer un message, à savoir qu’elles sont disponibles à engager le dialogue dès que les conditions seront réunies. Il ne s’agissait nullement donc de négociations. Les deux parties n’étaient pas prêtes en réalité à un tel exercice. La partie malienne avait un gouvernement à «trois têtes».
Or, il fallait que nous discutions avec un interlocuteur crédible. Il est important d’avoir à faire aux bons interlocuteurs. Pour leur part, les Touareg n’avaient pas encore élaboré un document de revendications politiques. Il est nécessaire pour ce type de négociations. Je ne vous apprends rien aussi si je vous dis qu’un tel document doit être validé par les combattants sur le terrain, les chefs des tribus qui sont aussi très impliqués dans ce conflit et la représentation de la femme touareg. Les conditions sont encore loin d’être réunies pour engager des négociations à Ouagadougou.
-Le MNLA et le groupe armé Ançar Eddine ont signé, vendredi à Alger, une déclaration commune ou ce que vous appelez vous un «partenariat de principe». Peut-on savoir en quoi consiste ce partenariat ?
La rencontre qui a eu lieu à Alger, le 21 décembre 2012, entre les représentants du MNLA et ceux d’Ançar Eddine, sous les auspices et l’initiative de l’Algérie, s’est soldée, en effet, par la conclusion d’un partenariat de principes. Il ne s’agit pas, à cette heure-ci, d’un accord d’entente.Le partenariat de principe qui est aujourd’hui proposé prend en charge trois aspects : la lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, la condamnation des enlèvements et autres prises d’otages et l’ouverture d’un dialogue avec Bamako. A l’occasion, nous appelons une nouvelle fois les groupes terroristes qui détiennent les otages à les libérer en toute urgence.
Comprenez bien que nous voulons être le moteur dans la mise en œuvre d’une politique de la main tendue visant au rapprochement de tous les Azawadiens, et cela pour la réalisation d’une cause commune. Le MNLA renouvelle aussi son appel au Mali afin qu’il engage des négociations rapides pour trouver un règlement politique au conflit qui oppose l’Azawad, un règlement qui préserve les droits légitimes du peuple de l’Azawad. Ceci dit, le MNLA s’engage à nouveau, fidèlement, à suivre les principes fondateurs qu’il a toujours défendus.
-Est-il possible de voir, à l’avenir, le MNLA et Ançar Eddine défendre une plateforme de revendications commune ?
Cela est essentiel si nous voulons que des négociations de paix se matérialisent dans cette région. Nous avons toujours dit au groupe de Kidal dirigé par Alghabass Ag Intalla qu’il est indispensable que les deux organisations se réunissent et mettent en place une plateforme commune de revendications. Il est prévu, d’ailleurs, que les deux commissions dégagées à cet effet par Ançar Eddine et le MNLA se réunissent à Kidal dans les jours qui viennent pour dissiper les graves malentendus qui existent entre les deux organisations.
Personnellement, je pense qu’il est possible que les deux organisations parviennent à aller dans le même sens. Je dois dire que cette démarche sera facilitée lorsque Ançar Eddine se démarquera concrètement sur le terrain des autres groupes extrémistes présents dans la région. Ces derniers continuent de détruire le peu qui reste de cette région. D’ailleurs, certains membres influents qui représentent Ançar Eddine dans la région de Kidal se concertent et sont disposés à faire un pas important dans ce sens.
-Quels seront les points essentiels que le MNLA défendra lors de ses négociations avec Bamako ?
Il est difficile de le savoir tant que les vraies négociations n’ont pas commencé. Il y a effectivement des points sur lesquels le MNLA ne fera pas de concession au gouvernement malien. Comme je vous l’ai dit, nous sommes en train d’élaborer un document de négociations qui détaillera tous ces aspects.
-Quelle serait, selon vous, la solution idéale à la crise que vit actuellement l’Azawad ?
La communauté internationale doit faire un vrai diagnostic de la grave situation qui prévaut au Mali. Aujourd’hui, la communauté internationale est au chevet du Mali pour trouver une issue à la crise. Cela signifie que toutes les solutions possibles doivent être mises sur la table et discutées. Tout d’abord les communautés de l’Azawad doivent prendre en main leur destin. La gestion (politique, sécuritaire, ressources minières, coopération) doit revenir à ces communautés avec des garanties de la communauté internationale. Il y a lieu de responsabiliser ces populations (et uniquement ces populations) concernant la gestion de leur espace.
Zine Cherfaoui
Source: elwatan.com
LIBYE : LE GOUVERNEMENT APPELLE LA POPULATION DE BENGHAZI À GARDER SA SÉRÉNITÉ
23 déc. 2012
Libye : le gouvernement appelle la population de Benghazi à garder sa sérénité
Le ministre libyen de l’Intérieur, Achour Chouwayli, appelle aujourd’hui les populations, les autorités et les forces de l’ordre de Benghazi à garder leur sérénité et à éviter de prêter attention aux rumeurs qui pourraient susciter des troubles dans la région de la Cyrénaïque. M. Chouwayli appelle également la population et les milices à laisser la justice libyenne faire son travail quant aux violences qui ont provoqué la mort de quatre personnes le 2o décembre dernier à Benghazi. Par ailleurs, le président du Congrès national général libyen, Mohamed al-Megreyef, a déploré hier ces violences avant de déclarer que ces évènements « ne correspondent pas à la tolérance qui caractérise notre religion ainsi que les valeurs de notre peuple » et qu’« elles n'auront comme résultats que de retarder et de freiner la construction du pays ». « La Libye ne permettra à aucun groupe de prendre des décisions en son nom et contre son consentement », a-t-il poursuivi. Des affrontements entre les forces de l’ordre et des hommes armés avaient provoqué la mort de quatre personnes et blessé plusieurs autres, le 20 décembre, à la suite d’une manifestation à Benghazi. (Source : PANA)
Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France
22/12/2012 - 11:29
PARIS (SIWEL) — " Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. " déclare l'historien, et ami des Touaregs, Bernard LUGAN. Ce dernier se demande comment " Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain?. Bernard LUGAN considère que " François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…"
L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
A la suite de l'accord de partenariat entre les deux frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, les observateurs avertis de la question considèrent cet accord comme étant une "pure et simple reddition internationale face au chantage de l'Algérie" ayant abouti à " contraindre les laïcs du MNLA à signer un accord contre-nature avec les islamo-terroristes d'Ansar Dine dont tous le monde sait qu'ils ne sont rien d'autre que la vitrine de la branche d'Al Qaida sévissant dans le Sahel.
Nous reproduisons, ci-après, la déclaration de l'historien, Bernard Lugan publiée jeudi 20 décembre, soit la veille de l'accord signé entre le MNLA et Ansar Dine, sous l'égide de l'Algérie et que d'aucuns considèrent comme étant " le baiser de la mort ".
nbb,
SIWEL 221129 DEC 12
Mali : entre réalpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France
Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali.
Quand les services français et les hommes de terrain démontraient qu’il était impératif de soutenir les Touareg contre les islamistes, les conseillers de l’Elysée considéraient qu’une telle analyse relevait du romantisme colonial, parce que nous ne sommes plus à l’époque de l’Escadron blanc. Englués dans leur idéologie et donc totalement déconnectés des réalités, ils soutenaient au contraire l’idée d’une rocambolesque intervention de la CEDEAO, ce volapuk ouest africain, cache-sexe de leur incompétence ou, comme l’aurait dit Péguy, de leurs « lâchetés civiques et intellectuelles ».
Or, miracle de Notre Dame d’Afrique, il aura suffi de quelques minutes à peine au président Bouteflika pour convaincre François Hollande qu’il s’agissait pourtant là de la seule politique réaliste à tenir dans la région et qu’il convenait donc d’oublier une intervention militaire à laquelle l’Algérie était, avec raison, totalement opposée (voir mes précédents communiqués à ce sujet).
Maître en matière de langage convenu, le Figaro a merveilleusement bien résumé ce retournement par un titre : « Paris et Alger convergent sur le dossier malien ». Singulière convergence en effet quand, en réalité, François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…
Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont donc réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain? Vont-ils continuer à bloquer l’aide aux Touareg, permettant ainsi aux islamistes de conforter leurs positions, ou bien vont-ils soutenir la nouvelle politique française qu’il va falloir expliquer à nos amis de la région sahélienne ? Comme ce changement a été décidé par l’Algérie, gageons que tous les héritiers des « porteurs de valises » l’adopteront, soit avec l’ethno-masochisme des collabos, soit avec la résignation des dhimmis …
Bernard Lugan
20/12/12
Les islamistes ravagent méthodiquement le patrimoine du nord du Mali
MALI / PATRIMOINE - Article publié le : dimanche 23 décembre 2012 - Dernière modification le : dimanche 23 décembre 2012
Capture d'écran d'une vidéo montrant des islamistes détruisant un mausolée à Tombouctou, en juillet 2012.
AFP PHOTO
Par RFI
Les islamistes qui contrôlent Tombouctou ont recommencé la destruction, ce dimanche 23 décembre, des mausolées de la cité. Les fameux « 333 saints » de la ville, pourtant inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, sont littéralement mis à terre. Et la population, impuissante, voit les richesses de son histoire disparaître peu à peu. Ce qui inquiète également les habitants, c'est le fait que les hommes armés qui occupent leur ville cherchent désormais les mausolées dans les maisons et les lieux privés.
Quartier par quartier, ruelle par ruelle, maison par maison, les islamistes détruisent les derniers mausolées de la ville de Tombouctou. Le top départ de cette vaste opération de démolition a été donné par le chef local d'al-Qaïda et celui de Ansar Dine, les deux groupes islamistes qui contrôlent les lieux.
A la mi-journée, ce dimanche, trois mausolées avaient déjà été détruits. Des témoins racontent la scène : dans le quartier de Djingareyber, dans le centre de Tombouctou, une dizaine d'islamistes débarquent. Moyenne d'âge : 15 ans. A coups de burin, de pioche, ils commencent par détruire les derniers mausolées de la ville.
Pour dissuader toute tentative de riposte de la population, deux coups de feu auraient été tirés en l'air. Des cris fusent alors : « Dieu est grand ! Dieu est grand ! »
Puis c'est la fin de l'opération « démolition » dans cet endroit. L'équipée d'islamistes se dirige donc vers un autre quartier de Tombouctou, avec la même rage : detruire les derniers mausolées de la ville, symboles de blasphème à leurs yeux.
Un habitant de Tombouctou
Témoignage
Nous assistons, impuissants, à ces destructions.
Écouter (00:53)
23/12/2012 par Guillaume Thibaul
samedi 22 décembre 2012
Accord entre le MNLA et Ansar Dine
Accord entre le MNLA et Ansar Dine
22/12/2012 - 00:29
ALGER(SIWEL) — Sous l'effet de la résolution onusienne adoptée jeudi 20 décembre à New York, sous l'égide de l'Algérie, le MNLA et Ansar Dine annoncent, au terme d'une réunion tenue aujourd'hui à Alger, qu'ils s'engagent à cesser les hostilités au nord du pays et à négocier avec Bamako.
Un protocole de partenariat entre le MNLA et Ansar Dine a été signé aujourd'hui sous l'égide de l'Algérie.PH/DR
Selon la déclaration adoptée au terme de la réunion du ce jour à Alger, les représentants des islamo-terroristes d'Ansar Dine et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont convenu de « s'abstenir de toute action susceptible d'engendrer des situations de confrontation et toute forme d'hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle ». Les deux mouvements, l'un islamiste et l'autre laïc se sont engagé à « tout mettre en oeuvre pour faire respecter cet accord ».
Au terme de cette rencontre sous le haut patronage de l'Algérie, le représentant d’Ansar Dine a tenu à réaffirmer qu’il « n’était pas question de négocier sur la charia », bien que l’accord prévoit « le respect des valeurs authentiques du peuple de l’Azawad », une condition chère au MNLA qui n'a visiblement pas pu aller au delà de cette exigence. Le MNLA avait signé, le 26 mai 2012, un accord avec Ansar Dine, vite devenu caduc après avoir déclenché une crise politique au sein du MNLA en raison de l'obstination de Ansar Dine à vouloir imposer la charia, la loi islamique aux antipodes des valeurs ancestrales du peuple Touareg.
L'Algérie revient en force dans les négociation entre les Touaregs et l'Etat central de Bamako. Elle avait été au centre de tous les accords qui devaient régler le conflit récurent qui opposait Bamako aux Touaregs mais aucun de ces accords n'avaient apporté de solution positive pour les Touaregs.
Le MNLA avait lancé en janvier 2012 l'offensive dans l'Azawad (Nord-Mali), avant d'être débordé par les groupes islamo-terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Muajo) et d'Ansar Dine.
nbb,
SIWEL 220029 DEC 12
Seize hommes liés à Aqmi arrêtés dans l'ouest de la Tunisie
22/12/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
Le ministre tunisien de l'Intérieur a annoncé vendredi l'interpellation de seize hommes faisant partie d'un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans deux villes de l'ouest de la Tunisie proches des frontières de l'Algérie voisine.
"Nous avons découvert un groupe terroriste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique dans un camp d'entrainement dirigé par trois Algériens proches du chef d'Aqmi Abou Moussab Abdel Wadoud", dans la région de Kasserine (300 km au sud-ouest de Tunis), a déclaré le ministre Ali Laarayedh, au cours d'une conférence de presse.
Huit personnes ont été interpellées dans cette région par les forces de sécurité qui traquaient depuis le 10 décembre un groupe armé responsable de la mort d'un gendarme tunisien.
Des munitions, des explosifs, des jumelles, des cartes militaires et de tenues de combat ont été saisis, a ajouté le ministre
Le groupe de Kasserine dit "Phalange Okba Ibnou Nafaâ" s'active dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes islamistes extrémistes pour les entraîner militairement dans des camps d'Aqmi en Algérie et en Libye, a indiqué M. Laarayedh.
Des complices ayant assuré le ravitaillement du camp implanté sur le Mont Chaambi, près de Kasserine, sont au nombre des personnes interpellées.
La création d'un camp d'entrainement militaire a été planifié par le groupe qui a pour objectif de mettre sur pied "une organisation jihadiste capable de mener des actions violentes afin d'imposer la Charia" (loi islamique) en Tunisie, selon M. Laarayedh.
Huit autres extrémistes, parmi lesquels trois Libyens, ont été appréhendés dans la région de Jendouba, dans le nord-ouest, a encore indiqué le ministre ajoutant que les forces de l'ordre recherchaient encore des éléments retranchés sur les hauteurs nord de Ain Drahem, à la frontière de l'Algérie.
Dix-huit personnes au total étaient encore traquées vendredi, a-t-il précisé, ajoutant que les groupes de Kasserine et de Jendouba sont liés entre eux. Ces deux villes sont distantes de 400 km.
A Jendouba, les suspects interpellés sont accusés d'avoir cherché à faire passer la frontière tunisienne aux membres d'un groupe venant de Libye et se rendant en Algérie, a dit M. Laarayedh.
La plupart des armes et munitions saisies proviennent de la Libye, a dit le ministre, faisant état aussi de financements en provenance de l'Algérie et de la Libye.
Parmi les personnes appréhendées, sept ont été déférés devant la justice.
M. Laarayedh n'était pas en mesure de confirmer l'existence de lien formel entre le réseau démantelé et le groupuscule jihadiste tunisien "Ansar Chariaa".
Selon lui, "certains parmi les jeunes interpellés ont participé à des manifestations" d'Ansar Chariaa, groupuscule dont le chef Abou Iyadh est l'organisateur présumé de l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis qui avait fait quatre morts le 14 septembre.
L'Africain le plus dangereux du monde est...
mise à jour 22/12/2012,
L'AUTEUR
Slate Afrique
Ahmed Abu Khattala Egypte Kismayo Libye Mohammed Morsi Nikoula Basseley Nakoula Sheikh Ahmed Madobe Somalie
Les 15 personnalités les plus dangereuses au monde, titre le magazine américain Wired. Si l’on regarde le classement de plus près, il serait préférable de choisir ce titre : Les 15 personnalités les plus dangereuses pour les Etats-Unis.
Notons que sur les 15 personnes mentionnées, 4 proviennent du continent africain.
Consacré l’homme le plus influent du Moyen Orient par le magazine Time, le président égyptien Mohammed Morsi (5°) a également sa place dans ce nouveau classement.
«En l'espace de quelques semaines, le nouveau président de l'Egypte a arrêté une guerre à ses frontières, s'est donné des pouvoirs dictatoriaux, puis les abandonna. L'Egypte est censé être le fondement de la stabilité au Moyen-Orient, une force prévisible et sobre contre le chaos», lit-on sur le magazine Wired.
Mais Mohammed Morsi est loin d'être le parangon de la stabilité et du concensus. Pour preuve les derniers affrontements au Caire et à Alexandrie.
En sixième position, le Sheikh Ahmed Madobe, commandant de la milice somalienne Ras Kamboni. En septembre dernier, lorsque les forces kenyannes ont reconquis la ville portuaire de Kismayo, le dernier bastion des djihadistes al-Shebab, ils ont fait appel au Sheikh Ahmed Madobe. Un homme comparé à un seigneur de la guerre.
Le hic: celui-ci refuserait aujourd’hui de quitter la ville de Kismayo, rapporte le magazine américain.
Ahmed Abu Khattala (9°), un militant islamiste libyen. Suspecté d’avoir joué un rôle dans l’attaque de l’ambassade américaine à Benghazi qui avait coûté la vie à l’ambassadeur américain, Ahmed Abu Khattala a longuement été interrogé par les autorités libyennes et américaines. Il aurait même tourné en dérision l’impuissance de l’administration Obama au cours d’un entretien avec un journaliste du New York Times, rapporte le magazine.
Le dernier africain est le copte Nikoula Basseley Nakoula (12°) qui a produit le film L’innocence des musulmans. Un film qui a engendré de nombreuses manifestations violentes dans plusieurs capitales du monde arabe.
Lu sur Wired
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vendredi 21 décembre 2012
Point.fr :Mali: le MNLA et Ansar Dine s'engagent à cesser les hostilités et négocier.
- Publié le 21/12/2012 à 19:47
Point.fr
Par Hervé Gattegno
Le MNLA et Ansar Dine sont aussi convenus de "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d'une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Les groupes armés du nord du Mali MNLA et Ansar Dine ont annoncé vendredi à Alger leur engagement à cesser les hostilités et négocier avec les autorités maliennes, dénonçant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant une intervention internationale au Mali.
Les représentants d'Ansar Dine et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont convenu de "s'abstenir de toute action susceptible d'engendrer des situations de confrontation et toute forme d'hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle, et tout mettre en oeuvre pour y faire respecter cet engagement", selon une déclaration distribuée aux journalistes.
Dans cette déclaration, lue lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une réunion sous l'égide de l'Algérie, les deux groupes se sont également engagés "à agir de manière à permettre la libération de toute personne se trouvant en état de captivité et/ou d'otage dans la zone affectée".
Interrogé sur les moyens que les deux groupes comptent mettre en oeuvre pour hâter la libération des otages retenus au Mali, l'émissaire d'Ansar Dine a répondu: "Les otages ne sont pas en notre possession, seulement, nous pouvons aider à leur libération à travers les contacts et les relations qui existent entre les personnes".
Dix Européens, dont sept Français, et au moins trois otages algériens sont détenus dans cette région par d'autres groupes islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le MNLA et Ansar Dine sont aussi convenus de "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d'une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Ils veulent enfin "sécuriser les zones sous leur autorité, à travers la mise en place de forces de sécurité composées des éléments de leurs groupes respectifs", lit-on encore dans leur déclaration.
"Il appartient maintenant au pays médiateur (l'Algérie) de fixer un calendrier des négociations. C'est un processus qu'on vient d'engager, il faut qu'on aille vite", a déclaré Mohamed Ag Akharib qui a précisé que son groupe "refuse catégoriquement de renoncer à la charia".
Pour l'émissaire du MNLA, Bay Dikmane, ce partenariat constitue "une opportunité pour le Mali de se remettre sur les rails et de trouver une voie pour le dialogue".
Cette déclaration a été publiée au lendemain de l'adoption d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant sous conditions une intervention internationale au Mali, que le MNLA et Ansar Dine ont dénoncé.
"Nous dénonçons cette décision. Nous avons toujours dénoncé l'intervention militaire et nous avons dit que ce n'est pas la solution", a dit le représentant d'Ansar Dine, Mohamed Ag Akharib.
"Nous sommes très optimistes et nous demandons à l'Algérie et la communauté internationale de nous accompagner à la recherche d'une solution pacifique" à la crise au Mali, a-t-il ajouté.
Jeudi, le Conseil de Sécurité avait adopté à l'unanimité la résolution 2085 qui appelle d'abord les autorités de transition à Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à organiser des élections avant avril 2013. Elle les invite aussi à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg.
Mali : Le MNLA et Ansar Dine sigent un accord à Alger /EL WATAN
Mali : Le MNLA et Ansar Dine sigent un accord à Alger
le 21.12.12 | 18h08
le Mouvement national de libération de l’Azawad et le groupe armé Ansar Dine, ont signé, vendredi à Alger, une déclaration commune, dans laquelle ils s’engagent à "s’abstenir de toute action susceptible d’engendrer une situation de confrontation et toute forme d’hostilité dans la zone qu’ils contrôlent".
Dans une déclaration commune, sanctionnant la réunion tenue sous l’égide de l’Algérie, les deux mouvements de la rébellion touareg du Mali, et dont l’APS a obtenu une copie, s’engagent également à sécuriser les zones sous leur contrôle et à agir de manière à permettre la libération de toute personne se trouvant en état de captivité et/ou d’otage dans la zone affectée.
Ils (MNLA et Ansar Dine) s’engagent, aussi, à "sécuriser les zones sous leur autorité, à travers la mise en place de forces de sécurité composées des éléments de leurs groupes respectifs".
Les deux mouvements armés présents au nord du Mali s’engagent, selon cette déclaration commune, à "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d’une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Cette déclaration de "partenariat" entre les deux mouvements, sanctionnant une réunion tenue à Alger sous l’égide de l’Algérie, est le résultat dune réflexion "approfondie" sur la situation politique et sécuritaire dans la région de l’Azawad (nord du Mali), "à la lumière de la conjoncture internationale actuelle".
Ie MNLA et Ansar Dine expliquent, dans ce document, leur engagement par leur prise de conscience "des évènements malheureux et tragiques qui, par suite d’une gouvernance défaillante par la pouvoir central, ont conduit à une partition de fait du pays, troublé gravement la paix et la sécurité au Mali, compromis sa souveraineté, son intégrité territoriale et son unité nationale, et entravé les efforts de son développement".
Intervention militaire au Mali : Dix ONG demandent des mesures pour réduire les risques encourus par les civils
Par Le Faso.net - Date: il ya 47 minutes 1 réactions
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Intervention militaire au Mali : Dix ONG demandent des mesures pour réduire les risques encourus par les civils
Une offensive militaire au Nord du Mali aurait de graves conséquences humanitaires et nécessite la mise en place de solides garde-fous, met en garde aujourd’hui une coalition de dix ONG.
Alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU examine une résolution qui autoriserait le déploiement d’une force militaire internationale pour restaurer l’intégrité territoriale du Mali, des organisations humanitaires travaillant dans le pays exhortent la communauté internationale à la prudence. Les dix ONG demandent au Conseil de sécurité d’accorder une priorité élevée à la recherche d’une solution pacifique au Mali, de façon à permettre la stabilité à long terme dans le pays. Pour les organisations, il est également essentiel que toute action militaire s’accompagne de mesures fortes pour réduire les risques encourus par les civils.
« Le déploiement d’une opération militaire pourrait avoir d’importantes conséquences humanitaires, alors que beaucoup de familles sont déjà très affectées par l’insécurité et par la grave crise alimentaire. Nous craignons que toute intensification de la violence ait des répercussions sur les civils, et engendre par conséquent une augmentation des besoins humanitaires et des déplacements de populations supplémentaires. Tout au long du processus de décision, le Conseil de sécurité doit s’assurer que toute planification militaire prenne en considération les aspects humanitaires afin de limiter les maux infligés aux populations civiles, et ce à toutes les étapes de l’intervention », explique Michael Quinn d’Oxfam au Mali.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 412 000 personnes ont déjà été contraintes de fuir leurs foyers. Ce chiffre comprend les quelque 208 000 réfugiés actuellement disséminés entre l’Algérie, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo. S’ajoutent à ces réfugiés les 204 000 Maliens qui sont déplacés à l’intérieur du pays. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et dépendent de l’aide humanitaire ainsi que de la solidarité des communautés d’accueil.
« Les femmes et les enfants comptent parmi les groupes les plus vulnérables lorsque des opérations militaires sont lancées. Nous recevons des informations inquiétantes à propos de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles dans certaines zones du Mali. Nous devons protéger les droits des personnes, en particulier des femmes, des enfants, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, qui sont les plus vulnérables », affirme Chance Briggs, Directeur National de Vision Mondiale Mali.
Les dix organisations appellent le Conseil de Sécurité de l’ONU à mettre en œuvre une série de recommandations :
Accorder une priorité élevée à la négociation d’une solution pacifique à la crise, et lier toute autorisation de déploiement d’une force armée à une stratégie de long terme, claire et réalisable, visant à la construction de la cohésion sociale et d’un système de gouvernance incluant toutes les communautés du Mali.
Exiger que toute force militaire autorisée par le Conseil de sécurité reçoive une formation portant sur le droit international humanitaire, le droit applicable en matière de Droits de l’Homme et le droit des réfugiés, et prenne les mesures nécessaires pour prévenir les dommages infligés aux civils et à leurs biens lors de la conduite des hostilités.
Veiller à ce que les forces autorisées informent le Conseil de sécurité de façon régulière et transparente sur les mesures prises pour assurer le respect du droit international et limiter les souffrances infligées aux civils.
Appeler les pays donateurs à accroître leur soutien en matière d’aide humanitaire afin de répondre aux besoins urgents déjà identifiés, estimés à hauteur de 214 millions de dollars, et se prépare à fournir une aide supplémentaire selon l’évolution des besoins.
Assurer que l’ONU coordonne l’élaboration d’un plan de contingence humanitaire et sollicite des fonds additionnels permettant de répondre aux besoins des civils qui seraient affectés par les opérations militaires.
Organisations signataires : CARE International, Christian Aid, Handicap International, Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), International Rescue Committee, Oxfam, Norwegian Refugee Council, Refugees International, Tearfund, Vision Mondiale Internationale.
Source: Le Faso.net
jeudi 20 décembre 2012
Hollande reconnaît les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation
http://www.france24.com/fr/20121220-france-algerie-hollande-discours-parlement-passe-colonial-repentance-excuses-memoire-histoire
DERNIÈRE MODIFICATION : 20/12/2012
Hollande reconnaît les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation
France 24
Dans un discours hautement symbolique devant le Parlement algérien, François Hollande a qualifié le système colonial français de "profondément injuste et brutal".
Par Gaëlle LE ROUX (texte)
"Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom : la colonisation. Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. Les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français." Devant le Parlement algérien, jeudi 20 décembre, le président français, François Hollande, a prononcé un discours dans lequel il a accordé une place primordiale à l’épineuse question mémorielle. Il a souhaité rétablir la "vérité" sur le passé colonial, sans pour autant présenter d’excuses.
"La vérité répare"
Le mot "vérité" a jalonné toute la première moitié de son discours, long d’une vingtaine de minutes. "Cette vérité, nous la devons à tous ceux qui, par leur histoire douloureuse, blessée, veulent ouvrir une nouvelle page […] La vérité rassemble, répare. Alors l’Histoire, même quand elle est tragique et douloureuse, doit être dite […] Sur cette guerre, qui, longtemps, n’a pas dit son nom en France, la guerre d’Algérie, nous avons ce devoir de vérité sur la violence, l’injustice, les massacres, la torture", a déclaré le chef de l’État français, régulièrement interrompu par les applaudissements des députés algériens.
"Connaître, établir la vérité c'est une obligation, elle lie les Algériens et les Français. C'est pourquoi il est nécessaire que les historiens aient accès aux archives", a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une "coopération dans ce domaine" devait être "engagée, poursuivie pour que progressivement, cette vérité puisse être connue de tous". François Hollande a rappelé le souhait, émis par son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, le 8 mai dernier, de voir la France et l’Algérie adopter une "lecture objective de l’histoire" pour que "règnent la confiance et la compréhension mutuelle". "Ces mots [ceux du président algérien, ndlr] sont les miens aujourd’hui", a déclaré le président français, dans une volonté très marquée, dans son discours, d’apaisement des relations entre les deux pays, longtemps empoisonnées par la question coloniale.
Visas : pas de révision des accords de 1968
Soucieux d’ouvrir "une nouvelle page" entre les deux pays, "forte de nouveaux partenariats stratégiques d’égal à égal", François Hollande est revenu sur la signature d’un "document cadre de partenariat" qui "scellera notre relation pendant les cinq prochaines années au moins". Plusieurs domaines sont concernés, a rappelé le président. En premier lieu, l’économie. "La France et l’Algérie doivent passer à la vitesse supérieure", a-t-il estimé, rappelant les nombreux contrats de coopération signés la veille par la kyrielle de ministres et d’entrepreneurs venus dans l’énorme délégation française. Le présidant français a également placé la jeunesse, "que nous devons former et encadrer", au centre de ses priorités, et a souhaité voir s’ouvrir à Paris une "maison de l’Algérie à la cité universitaire". "Je veux qu’on accueille mieux et davantage les étudiants algériens en France", a-t-il ajouté.
En revanche, si François Hollande a souhaité améliorer la circulation des étudiants, il a annoncé qu’il ne réviserait pas les accords de 1968 relatifs à la circulation, à l'emploi et au séjour des Algériens en France, une question pour le moins sensible en Algérie. "Nous avons besoin que se poursuive et que s’améliore la circulation de ceux qui animent les relations entre la France et l’Algérie […] Mais nous devons maîtriser les flux migratoires", a estimé le chef de l’État français, qui s’est par ailleurs engagé à une plus grande rapidité et une meilleure efficacité dans l’attribution des visas. "Dans le même temps, a-t-il poursuivi, nous attendons de l'Algérie qu'elle ouvre plus largement ses portes aux Français qui souhaitent se rendre sur votre territoire".
FRANCE - ALGÉRIE
François Hollande : "Je ne viens pas ici faire repentance"
FRANCE - ALGÉRIE
"L'Algérie n’a pas fait de demande officielle d'excuses"
DIPLOMATIE
"En Algérie, Hollande est moins populaire que Chirac, mais plus que Sarkozy"
PREMIÈRE PUBLICATION: 20/12/2012
EN SAVOIR PLUS
mercredi 19 décembre 2012
les mouvements rebelles de l’Azawad appellent à l’union sacrée/El Wtan
Ils veulent se présenter en rangs serrés face à Bamako
les mouvements rebelles de l’Azawad appellent à l’union sacrée
| © D. R.
En dépit du fossé qui les sépare, les leaders du MNLA et d’Ançar Eddine font preuve d’une grande retenue et refusent d’insulter l’avenir.
Depuis près d’un mois, l’infatigable colonel Hassan Ag Mehdi, l’une des figures emblématiques des révoltes touareg des années 1990 et aujourd’hui chef du Front populaire de l’Azawad (FPA), ne compte plus le nombre de fois où il a rencontré les leaders du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et ceux de Ançar Eddine pour les persuader de cesser de s’entredéchirer et d’unir leurs forces.
Ouagadougou (Burkina Faso)
De notre envoyé spécial
Cet ancien haut fonctionnaire du ministère malien de la Défense ne s’en cache pas : son rêve est de voir le MNLA, Ançar Eddine et, bien entendu, son «Front» constituer un seul et même mouvement et se présenter ainsi en «rangs serrés» face à Bamako le jour où il faudra négocier l’avenir de l’Azawad. Bien que la tâche se soit révélée, à chaque tentative de conciliation, d’une incroyable âpreté, Hassan Ag Mehdi refuse de désarmer. Pour lui, cette «union sacrée» doit avoir lieu «car il s’agit là, avant tout, de l’une des plus grandes attentes des Azawadiens» qui, aujourd’hui, sont plus que las d’être écartelés entre les différentes factions qui composent la rébellion du nord du Mali.
S’il est assez facile d’imaginer une fusion entre le FPA et le MNLA (les deux mouvements sont laïcs et ont des revendications qui se rejoignent), le colonel Hassan Ag Mehdi aura, en revanche, bien du mal à rapprocher le MNLA et Ançar Eddine, «un groupe constitué aussi de fils de la région». Et le point de discorde qui les oppose n’est, en effet, pas des moindres. Il est inhérent précisément à la charia (loi islamique) que les dirigeants du mouvement islamiste touareg veulent imposer aux populations de l’Azawad dans sa version la plus rigoriste.
Attablé autour d’un café avec deux de ses compagnons de lutte à la cafétéria de l’hôtel Laïco, situé dans le quartier huppé de Ouaga 2000, Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA, ex- MNLA) chargé de l’information et de la communication, scrute nerveusement son téléphone qui n’arrête pas de sonner. C’est là, dans ce bel établissement auréolé de 5 étoiles construit par les Libyens du temps où Mouammar El Gueddafi était «roi d’Afrique», que sont logées, depuis le début mois de décembre, les délégations touareg ayant pris part au tout premier contact avec le gouvernement malien. Vu l’importance de l’événement, tout le monde veut avoir bien évidemment une idée sur la teneur de leurs échanges.
Les deux frères ennemis
Bien qu’éprouvé par de longues journées de travail, Moussa Ag Assarid ne «zappe» aucun appel et répond systématiquement à toutes les sollicitations. «La lutte pour la liberté vaut bien tous les sacrifices», lâche sur un ton amical et amusé Mouaouia, un marabout polyglotte de l’Azawad, venu faire bénéficier la direction du MNLA de ses lumières et, surtout, de sa sagesse. Mais il faut quand même prendre garde, car il y a un sujet que M. Ag Assarid n’aime pas aborder et c’est particulièrement celui se rapportant à Ançar Eddine. Dès qu’il en entend parler, il éprouve toutes les peines du monde à contenir sa colère. «Posez-moi toutes les questions que vous voulez sur ce que vous voulez, mais je n’en veux pas sur Ançar Eddine. Si vous voulez savoir quelque chose sur eux, ils sont là. Vous n’avez qu’à aller les voir. Moi je ne parle que du MNLA», répond-il sèchement.
Inutile d’en savoir davantage pour comprendre qu’il faudra au colonel Hassan Ag Mehdi et au médiateur de la Cédéao (le Burkina Faso) - qui s’est lancé aussi le pari de «fédérer» les groupes rebelles du Nord-Mali sous une même casquette - déployer des trésors de diplomatie pour parvenir à réconcilier les deux frères ennemis, que sont le MNLA et Ançar Eddine et de les convaincre de la nécessité de s’entendre sur une plateforme commune de revendications. Entre les deux mouvements rebelles, il y a une profonde crise de confiance «que seul un pays comme l’Algérie peut parvenir à dissiper».
C’est du moins ce que pensent des dirigeants du MNLA présents dans la capitale burkinabè. Leur conviction repose sur le fait, que «les autorités algériennes bénéficient de toute l’attention de ce groupe rebelle et qu’elles ont les moyens d’infléchir sa position sur la question de la charia». Nombre d’entre eux soutiennent, en tout cas, qu’Ançar Eddine, un mouvement «aux revendications floues et étrangères à l’Azawad», n’aurait pas eu l’importance qu’il a aujourd’hui, si Alger ne lui avait pas conféré le statut d’interlocuteur. Bref, au MNLA on croit dur comme fer que «la clé du problème se trouve chez nos grands frères algériens et chez personne d’autre».
Bref, si à Bamako on soupçonne (voire même on accuse) Alger d’avoir fermé les yeux sur la rébellion du nord du Mali, des militants indépendantistes de l’Azawad n’hésitent pas, quant à eux, à reprocher «au pouvoir d’Alger» de chercher «à freiner» leur «printemps». En attendant, il n’est pas nécessaire non plus d’être dans le secret des tractations en cours sur le destin de l’Azawad ou au cœur de la querelle qui les oppose pour comprendre que le MNLA et Ançar Eddine se détestent cordialement. Parmi les griefs que retient le mouvement que dirige aujourd’hui Bilal Ag Cherif à l’encontre d’Ançar Eddine est celui d’avoir essayé de «dynamiter» la rébellion.
Les responsables du MNLA se disent néanmoins confiants car, précisent-ils, «le mouvement conserve ses capacités opérationnelles, bénéficie du soutien de la population et, contrairement à ce qui se raconte, est représentatif de toutes les ethnies». En parlant de capacités opérationnelles, l’avertissement est adressé surtout à tous ceux qui parlent de récupérer le Nord-Mali par la force. Sur ce point, tous les groupes rebelles sont d’accord pour résister face aux éventuels agresseurs.
Tractations secrètes
Ançar Eddine, dont la délégation à Ouagadougou a été conduite par Al Gabass Ag Intalla, reste pour le moment imperturbable face aux critiques du MNLA. En dehors des déclarations aussi alambiquées que contradictoires faites par ses nombreux porte-parole, les vrais chefs de ce groupe islamiste touareg sont connus pour être peu loquaces. Sauf d’avoir exprimé clairement leur souhait d’instaurer la charia dans la région, avant d’avoir été récemment amenés à nuancer leur position, ils restent vagues concernant leurs objectifs. Bien que beaucoup sollicités par la presse, ils se sont tous cantonnés dans un prudent et méfiant silence. Un cadre du mouvement, qui a souhaité requérir l’anonymat, tiendra quand même à signaler qu’«au plan du principe personne ne peut interdire à quiconque de vouloir défendre de manière pacifique un projet politique inspiré ou fondé sur la charia». En dehors donc du débat inhérent à la question de la place de l’islam dans l’Etat malien, Ançar Eddine ne paraît avoir aucun autre problème avec Bamako.
En dépit du fossé qui les sépare et, disons-le aussi, de la guerre de position qui les oppose sur le terrain, les leaders du MNLA et d’Ançar Eddine font preuve d’une grande retenue. Tout le monde prend soin d’éviter de sombrer dans le dénigrement. Le constat est d’autant plus valable devant une personne étrangère à l’Azawad. «Pas question de provoquer de nouvelles fractures ou d’insulter l’avenir. N’oublions pas que nous avons tous l’Azawad en commun», prévient un membre du MNLA.
A ce propos, il révèlera qu’il y a actuellement des «touches» et des contacts discrets destinés à recoller les morceaux entre les différents groupes rebelles. Mais aussi bien pour le Mouvement national pour la libération de l’Azawad ou pour le Front populaire de l’Azawad, c’est à Ançar Eddine qu’il revient désormais de faire des concessions et de dissiper les soupçons qui pèsent sur lui. Devant la perspective prometteuse d’une fusion des groupes rebelles nord-maliens, les Azawadiens sont presque heureux que les négociations, proprement dites, n’aient pas encore débuté avec Bamako.
Des sources à Ouagadougou ont confié à El Watan qu’il n’a pas été en effet question de négociations lors du premier face-à-face entre les représentants du MNLA et ceux du pouvoir malien, qui a eu lieu le 4 décembre. Les deux camps ont plutôt préféré saisir l’opportunité pour vider leurs sacs et se dire les vérités en face, durant deux bonnes heures. Concrètement, rien n’a été signé et aucun engagement n’a été pris. En attendant que les décideurs maliens apprennent à parler d’une seule voix et se décident, ensuite, à revenir à la table des discussions, des dirigeants du MNLA ont préféré quitter la banlieue chic de Ouagadougou pour rejoindre Nouakchott, afin de peaufiner la stratégie du «Mouvement» et de «coucher» sur le papier leurs revendications.
Pour cela, ils bénéficient des conseils d’experts burkinabés et suisses. Al Gabass Ag Intalla et ses hommes ont, quant à eux, regagné, dit-on, l’Azawad via le Niger. Lui aussi aura probablement à faire un long point de situation avec le fondateur du mouvement Ançar Eddine, le mystérieux Iyad Ag Ghali.
Diango Sissoko forme son gouvernement
Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko, a formé son gouvernement, dont la composition a été rendue publique, samedi, dans un communiqué lu à la Télévision nationale. Le ministre de l’Economie, Tiénan Coulibaly, le ministre de la Défense, le colonel Yamoussa Camara, et le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, ont été maintenus à leurs postes. L’ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, reste bien représentée dans ce gouvernement. Elle garde des portefeuilles-clés, dont ceux de la défense et de la sécurité intérieure.
Les principaux regroupements politiques sont également représentés dans ce gouvernement, qui se fixe comme objectif principal la «reconquête du Nord», sous le contrôle de différents groupes armés depuis huit mois. Django Cissoko a été nommé, mardi dernier, par le président Traoré, après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra qui n’était plus en bons termes avec le capitaine Sanogo. Ce dernier est le véritable détenteur du pouvoir à Bamako.
Les régions du Nord, qui se plaignaient de n’avoir pas été suffisamment représentées dans le précédent gouvernement, se voient attribuer trois ministères supplémentaires. La tâche de la nouvelle équipe gouvernementale s’annonce toutefois difficile, puisqu’elle devra convaincre les plus sceptiques qu’une intervention militaire pour récupérer le Nord est toujours possible malgré les ingérences des hommes de Kati dans le processus politique à Bamako.
Elle devra aussi rapidement édifier l’opinion nationale et internationale sur un calendrier qui permettrait l’organisation d’élections que beaucoup considèrent même comme un préalable à une éventuelle offensive militaire contre les groupes armés qui refuseraient le dialogue avec Bamako.
Zine Cherfaoui
« Nous, Touaregs, nous sommes nous-mêmes auteurs de ce que nous vivons. Nous n’avons plus d’avenir… Attendre sans savoir quoi attendre, voilà ce que nous vivons »
19 déc, 2012 Non classé
Voici un témoignage recueilli par téléphone d’un ex-combattant d’AnsarDine, aujourd’hui exilé au Burkina Faso.
http://assaleck.mondoblog.org/2012/12/19/nous-touaregs-nous-sommes-nous-memes-auteurs-de-ce-que-nous-vivons-nous-navons-plus-davenir-attendre-sans-savoir-quoi-attendre-voila-ce-que-nous-vivons/
Deux jeunes hommes qui se saluent style R&B dans la rue principale de Kidal au Nord du Mali
Qu’est-ce qui t’a découragé à quitter le mouvement Ansar Dine?
C’est leur système. Il ne me plaît pas. Parfois, ils sont pour le Jihad et disent qu’ils ne veulent pas d’un territoire, et, en même temps, ils ne veulent pas céder le territoire. Moi, je ne crois pas à un Jihad en ce moment et je me rends compte qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent.
Leur organisation ne motive pas du tout, et c’est pourquoi les jeunes gens qui sont habitués à travailler correctement les abandonnent de plus en plus.
Il faut que l’on sache ce qu’ils veulent et pour qui ils travaillent : soit avoir le contrôle du territoire, soit faire le Jihad !
Nous, les combattants, nous avons besoin de bien comprendre de quoi il s’agit.
S’ils avaient abandonné ce Jihad, ils auraient fait adhérer la majorité de la population.
Ils ne s’entendent pas, même entre eux. Mauvaise organisation.
Comme dit un proverbe touareg : « On ne fait pas des tresses sur la teigne ! »
Pour le moment, j’observe et j’attends, comme beaucoup de jeunes combattants.
Comment ton abandon est-il perçu par ton entourage ?
Nous sommes tous dans la même situation. Personne ne sait où aller. Soit fuir ou les (les islamistes, ndlr) rejoindre. Au sud (Bamako), c’est hors de question. Tous les combattants comme moi n’ont donc aucune perspective.
Au sujet de la motivation du leader d’Ansar Dine Iyad ag Aghaly au Jihad, rien n’est encore clair. Tantôt il est favorable, tantôt il est contre, puis il annonce dans la même foulée qu’il va remettre le contrôle du territoire aux propriétaires, la chefferie traditionnelle, en l’occurrence. Des déclarations contradictoires.
Tout récemment, il a déclaré qu’il est désormais« l’Emir des Al-Mouminines» (commandeur des croyants, représentant le chef suprême des musulmans, selon les règles de la charia).
Nous sommes musulmans depuis longtemps, comme l’Arabie Saoudite, mais notre pratique de l’islam n’est pas celle que ces gens nous imposent.
Les habitants qui intègrent ces islamistes deviennent plus radicaux que ceux qui les ont initiés, ils sont presque comme envoûtés. En plus, ils sont en première ligne et sont contraints de faire appliquer cette loi aux populations.
Qu’est-ce qui retient encore certains combattants sous leur commandement ?
Certains sont obligés de rester avec eux. Ils n’ont pas le choix.
Ils ne peuvent pas retourner du côté du Mali ; c’est pratiquement impossible. Nous, qui rejetons cet islamisme radical, ne pouvons ni retourner chez nous ni réintégrer du côté malien.
On nous stigmatise toujours, même si tu n’es coupable de rien.
Voici un exemple :
Un ami déserteur d’Ansar Dine qui voulait réintégrer son poste à la Garde nationale du Mali à Sikasso a été emprisonné par un colonel (touareg) de sa hiérarchie, lui refusant son salaire et sa réintégration.
Au final, après plusieurs tractations, mon ami s’est rendu compte que le problème était du racisme inter-tribu et que, dans son cas, il était du mauvais côté. Si tu ne viens pas de la tribu qui commande, tu n’as plus ta place. Tu risques d’être suspecté et traité d’agent de renseignement d’Ansare Dine ou d’un groupe islamiste. Il n’y a plus de confiance entre nous.
Moi-même, c’est ce qui m’a empêché de réintégrer mon poste à la Garde nationale. Donc, nous, Touaregs, nous sommes nous-mêmes auteurs de ce que nous vivons. Nous allons observer le résultat du match parce que c’est un match qui se joue là-bas en ce moment.
C’est qui ou quoi la solution ?
C’est Iyad ag aghaly la solution, il est incontournable.
Il a fait adhérer à son mouvement de plus en plus de gens et demeure le maître du jeu. C’est le pion incontournable pour la résolution de ce conflit.
Propos recueillis et traduits du tamasheq en français par
AG TITA Assaleck
Mali : Préparer l`action militaire et négocier parallèlement, insiste Prodi
Par AFP - Date: il ya 2 heures 15 minutes 2 réactions
NIAMEY - L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, Romano Prodi, a jugé mercredi à Niamey indispensable de préparer l'envoi d'une force militaire africaine au Mali, dont le Nord est occupé par des islamistes armés, tout en poursuivant parallèlement les
négociations.
Face aux "dangers du terrorisme", "la préparation de l'action (militaire)
doit être crédible. Une fois que l'action militaire est crédible, il faut
avancer avec des négociations parallèles", a-t-il déclaré après un entretien
avec le président nigérien Mahamadou Issoufou.
"Aucune solution pacifique ne sera possible sans une préparation militaire
crédible", a poursuivi M. Prodi.
Sur le plan militaire, l'émissaire onusien, en visite dans la région depuis
lundi, a appelé au "sérieux". "Il faut être très sérieux, bien préparer
l'action parce que c'est nécessaire d'harmoniser, de coordonner les forces des
différents pays", a-t-il dit.
Après la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, censée autoriser
prochainement l'envoi d'une force militaire au Mali, "il faut commencer la
préparation. Du côté de l'Union européenne, de la France, des Etats-Unis, il y
a la disposition (à) aider la préparation. Mais il ne faut pas être des
amateurs", a-t-il averti.
L'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao), le Niger notamment, plaident pour le déploiement rapide
d'une force africaine de 3.300 hommes pour chasser les islamistes armés
occupant seuls le nord du Mali depuis juin.
Mais M. Prodi a appelé à plusieurs reprises à faire avancer les
négociations en cours avec certains groupes armés et a déclaré que, selon les
experts, une intervention ne serait possible qu'en septembre 2013.
Les Etats-Unis, qui ont exprimé des doutes sur la capacité des Africains à
mener à bien cette opération, ont indiqué lundi espérer trouver un accord
cette semaine avec la France à l'ONU sur une résolution du Conseil de sécurité.
Source: AFP
L’ONU évoque les risques d’un dérapage militaire au nord du Mali
Par RFI - Date: il ya 6 heures 28 minutes 2 réactions
Taille de la police:
Le Conseil de sécurité doit donner cette semaine son feu vert à une intervention militaire au Mali. L’ONU, de son côté, s’inquiète des possibles conséquences humanitaires. Une note confidentielle met en garde contre un afflux de réfugiés en cas de tentative d’expulsion des groupes armés par la force.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Cette note rédigée par l’OCHA vient s’ajouter aux doutes de l’ONU sur une intervention militaire au Mali. L’agence humanitaire des Nations unies y détaille les conséquences possibles d’un recours à la force contre les islamistes du nord du Mali. L’ONU envisage une confrontation durable avec les groupes armés.
Les auteurs évoquent des possibles divisions au sein de l’armée malienne ou l’activation de cellules islamistes à Bamako et de graves troubles dans tout le pays. Il faut se préparer, dit l’ONU, à des centaines de milliers de réfugiés supplémentaires, probablement jusqu’à 400 000.
Les services de l’ONU insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas de prédictions, mais uniquement d’envisager le pire. Mais ses craintes d’un dérapage d’une action militaire au Mali ne sont pas éloignées des doutes déjà exprimés par le secrétaire général Ban Ki-moon le mois dernier.
Au sein du Conseil de sécurité, certains diplomates occidentaux se disent agacés par les réticences de l’ONU, et mettent en garde contre des conséquences encore plus graves si le nord du Mali reste aux mains des islamistes.
Source: RFI
Afrique-subsaharienne/Niamey-a-les-moyens-de-ses-ambitions
Jeudi, 13 Décembre 2012 17:47 Par Michael Pauron
Jeune Afrique économie
Le Niger a recueilli 3,8 milliards d'euros de promesses de ses partenaires pour financer son plan 2012-2015. La priorité est de diversifier son économie, notamment dans l'agriculture.
Le gazoduc qui reliera le Nigeria à l'Algérie et à l'Espagne, long de 4 400 km et d'un coût estimé entre 7,5 et 10,5 milliards d'euros, verra-t-il le jour ? Porté par l'espoir d'entrer bientôt dans le club des pays producteurs de gaz, le Niger pourrait bien avoir accéléré le projet. Fin novembre, Niamey a en effet signé un accord avec Alger cadrant les conditions du passage du gazoduc sur le territoire de ce pays enclavé, qui entend en profiter pour exporter sa future production de gaz.
Le pays semble décidé à se donner les moyens de son décollage économique. Et les 13 et 14 novembre, c'est à Paris que les autorités, conduites par le président, Mahamadou Issoufou, étaient venues rencontrer les bailleurs de fonds afin de boucler le financement de leur Plan de développement économique et social (PDES) 2012-2015. À la clé, 4,8 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) de promesses de prêts et de dons.
Le Niger est sur tous les fronts. Car le défi n'est pas mince. Ainsi que le souligne Amadou Boubacar Cissé, ministre du Plan, de l'Aménagement du territoire et du Développement communautaire, « le plan \[basé sur une prévision de croissance moyenne de 8 % d'ici à 2015, NDLR] est ambitieux. Il est notamment conçu pour réaliser des infrastructures de soutien à l'économie afin de réduire le coût des transports et de l'énergie ».
[B]Recettes minières[/B]
D'un total de 12,4 milliards de dollars, le PDES 2012-2015 vise aussi et surtout à diversifier une économie très dépendante de ses revenus miniers, notamment de l'uranium. Si le document table sur une augmentation de 20 % de ces recettes - avec notamment l'ouverture de la mine d'uranium d'Imouraren par le français Areva -, le développement du secteur pétrolier et l'initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens) restent les promesses centrales.
« Plus de 2 milliards de dollars seront consacrés à l'initiative 3N, rappelle ainsi le ministre, rencontré à Paris dans les salons feutrés de l'hôtel Intercontinental. Il nous faut d'abord maîtriser l'eau, puis augmenter la production. »
Le futur barrage de Kandadji devrait permettre d'irriguer quelque 10 000 ha d'ici à 2018. D'un coût global d'un demi-milliard d'euros (financé notamment par la Banque mondiale, la Banque islamique de développement ou encore l'Agence française de développement), l'ouvrage construit par le russe Zaroubegevodstroï permettra aussi d'alimenter une centrale électrique de 130 MW, accroissant ainsi la puissance électrique installée du pays de 55 %.
Dans le domaine agricole, « nous souhaitons privilégier la modernisation des exploitations et encourager un partenariat direct étranger pour des unités de transformations industrielles agricoles », détaille Amadou Boubacar Cissé.
[B]Exportateur de pétrole[/B]
Autre chantier de taille, celui du pipeline devant relier les champs de pétrole d'Agadem (est du pays) au Tchad, où un oléoduc déjà existant acheminerait le pétrole nigérien jusqu'à la côte camerounaise. Ce projet doit permettre au nouveau pays producteur d'or noir de devenir exportateur de brut. Les négociations avec N'Djamena « sont bien avancées », estime Amadou Boubacar Cissé, qui espère voir la première pierre posée en 2014.
Autant de projets vitaux pour l'économie nigérienne. La priorité du ministre est donc de convertir les promesses des partenaires internationaux en monnaie sonnante et trébuchante. Pour accélérer les décaissements des fonds déjà disponibles, « une réforme de l'administration est indispensable pour la rendre plus performante et atteindre en particulier notre objectif d'au moins 75 % de taux de décaissement des projets », souligne-t-il. Le premier chantier est lancé.
mardi 18 décembre 2012
Mali : une délégation du MNLA a rencontré Goodluck Jonathan
Par Jeune Afrique - Date: 17 Décembre 2012 30 réactions
Le président nigérian Goodluck Jonathan
Une délégation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été reçue à Abuja, vendredi 14 décembre, par le président nigérian Goodluck Jonathan, a appris Jeune Afrique auprès de représentants de l'organisation touarègue.
Il s'agit d'une victoire diplomatique pour le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) : le 14 décembre à Abuja, le secrétaire général du mouvement, Bilal Ag Achérif, accompagné d'une petite délégation, a rencontré le président nigérian Goodluck Jonathan, deux jours après avoir échangé, dans la plus grande discrétion, avec de « hauts fonctionnaires des ministères de la Défense et des Affaires étrangères » du Nigeria.
« Le président Jonathan est médiateur conjoint de la Cedeao [Communauté économique des états d'Afrique de l'ouest, ndlr] dans la crise qui nous oppose au Mali. Il était donc important de le rencontrer afin de lui exposer notre point de vue sur la situation», explique le porte-parole des indépendantistes touaregs, Moussa Ag Assarid.
Les échanges avec le chef de l'État nigérian ont donc porté sur les discussions amorcées à Ouagadougou avec les islamistes touaregs d'Ansar Dine d'une part et les autorités maliennes de l'autre. Mais la visite visait aussi et surtout à demander le soutien - « logistique ou autre » - que pourrait apporter le Nigeria aux indépendantistes touaregs. Ceux-ci tentent, depuis le mois de mars, de se poser en rempart contre les jihadistes dans le nord du Mali et soutiennent avoir intercepté dans la région des membres de Boko Haram qui tentaient de rejoindre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L'inquiétude nigériane d'un lien entre Boko Haram et Aqmi
La secte islamique Boko Haram qui sévit au nord du Nigéria, est l'une des principales préoccupations des autorités. Et selon des sources sécuritaires ouest-africaines et occidentales, certains de ses éléments auraient déjà fait jonction avec Aqmi, qui a pris ses quartiers à Tombouctou.
Le 14 décembre au soir, Bilal Ag Achérif et sa délégation se sont ensuite rendus au Tchad, où ils ont rencontré le secrétaire général de la présidence, ainsi que le ministre des Affaires étrangères. Prochain arrêt : Alger, où le leader des indépendantistes espère pouvoir rencontrer, là aussi, décideurs politiques et responsables sécuritaires.
17/12/2012 à 18h:40 Par Malika Groga-Bada
Source: Jeune Afrique
Gao : Les islamistes gèrent la ville avec cinq ministères
Par algerie1 - Date: il ya 1 heure 6 réactions
Les groupes islamistes armés installés dans les villes du Nord du Mali se sont dotés de “ministères”. Selon des sources médiatiques maliennes dans la ville de Gao, un conseil exécutif composé de cinq ministères aurait été désigné par les populations locales.
Les membres du conseil en question sont issus des deux groupes jihadistes qui occupent la ville à savoir le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et la phalange des enturbannés (Katibat El Moulathamoune).
La mission principale du conseil est de gouverner la ville selon les traditions locales qui ne s’opposent pas à l’Islam. Le président du conseil assure la défense des justiciables lors de leurs procès.
“Ministère de la justice”
Le “ministère de la justice” est revenu à Hamadi Ould Mohamed Kheiry qui est chargé d’organiser les procès tous les lundi et mardi de la semaine
Parmi les décisions que cette instance doit rendre figurent l’amputation de la main des voleurs, l’amputation d’une main et d’une jambe aux coupeurs de route ou encore exiler certains auteurs de crimes loin de Gao.
“Ministère de la Promotion de la vertu”
Un jihadiste saoudien répondant au nom de Abou Doudianata al Ghassimi est chargé du “ministère de la Promotion de la vertu et la prévention du vice” avec pour mission d’orienter les gens vers le bien sans faire recours à la violence et en cas de flagrant délit, par exemple de consommation ou vente de drogue ou d’alcool, la police islamique est avertie pour procéder à l’interpellation des mis en cause et leur traduction en justice.
Dans la ville de Gao, ses habitants sont soumis à des règles de conduite notamment “pas de mélange homme-femme, pas de promenade des femmes sans tenue descente ou jusqu’aux heures tardives dans le nuit, pas de commerce ou de consommation de cigarettes, de drogue ou d’alcool ou encore pas de film interdit, pas de portrait de saint, pas de charlatanisme et pas de la musique”. Et l’adultère est formellement interdit.
Depuis l’instauration de la charia dans cette ville, les filles n’ont plus le droit de se baigner dans le fleuve loin de leurs maisons et des regards des étrangers après une tentative de leur interdire carrément la baignade comme elles ont l’habitude de le faire avant l’arrivée des islamistes à Gao.
Le ministère de la Promotion de la vertu et la prévention du vice a par ailleurs ouvert un centre équipé d’ordinateurs permettant de télécharger le Coran et des conférences islamiques sur les téléphones portables.
“Ministère de l’Intérieur”
A la tête du ministère de l’Intérieur, l’égyptien, Abou Houreirata El Masri a été désigné qui contrôle la police islamique comme d’ailleurs les 11 zones de la ville de Gao
“Ministère de la santé”
Le ministère de la santé est géré par un jihadiste de la région. Il est aux commandes d’un hôpital et ses annexes où se rencontrent les humanitaires des organisations non gouvernementales.
Abou Sahi Al Tounissi est aussi chargé du ministère de la communication à Gao. Il veille à ce que la radio locale diffuse les annonces du Conseil, organise des débats et communique aux populations les nouvelles dispositions ou recommandation du conseil. Comme il s’occupe aussi de l’archivage des vidéos des opérations armées qu’ont menées les jihadistes.
Par Abbès Zineb | 18/12/2012 | 17:51
Source: algerie1
Sharia4belgium - reportage RTBF
Publiée le 9 nov. 2012 par Sofian Parisi
Une journaliste a pu suivre le groupe a Bruxelles et Anvers et dans leur réunion de priere et dans les rues. Tous les membres de Sharia4belgium ont l'air sympathique dans le documentaire de la RTBF, parfois ont rigolerais tellement ils sont drôle et pas sérieux du tout.
Libye: des populations inquiètes face à la fermeture des frontières
mardi 18 décembre 2012
publié le 17/12/2012 Par RFI
A la frontière entre la Libye et l'Algérie.
AFP PHOTO FAROUK BATICHE
Par Ursula Soares
Le sud libyen devrait bientôt être bouclé. La Libye a annoncé, ce lundi 17 décembre, la fermeture de ses frontières avec quatre de ses voisins : l’Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan. Tripoli évoque, pour justifier sa décision, la détérioration de la sécurité dans la région. Pour le Niger, il s’agit d’une décision « salutaire » mais pour les populations des régions frontalières, c’est l’inquiétude.
C’est l’Assemblée nationale, la plus haute autorité politique du pays, qui a décidé la fermeture temporaire des frontières et de la circulation des biens et des personnes avec les pays voisins. La région du sud libyen est désormais considérée comme « zone militaire fermée ». La Libye ne veut plus être une passoire pour toutes sortes de trafics, tels que le trafic de drogue et le trafic d’armes ou encore pour la présence de groupuscules armés qui agissent en toute impunité. Le pays craint également une hausse de flux d’immigrés clandestins, si une action militaire étrangère au nord du Mali venait à se produire.
Selon les députés libyens, « les gouvernements voisins comprendront » la décision. Mais dans la région, c’est plutôt le mécontentement qui s’est installé.
Joint par RFI, Barka Wardougou, chef Toubou et commandant militaire de la région de Morzouk, en Libye, affirme que le gouvernement libyen « s’est précipité en prenant cette décision ». Selon lui, la fermeture des frontières « n’est vraiment pas une solution et ce n’est dans l’intérêt de personne ». Barka Wardougou assure, par ailleurs, être en mesure de gérer la situation.
Barka Wardougou
Chef Toubou et commandant militaire de la région de Morzouk, en Libye.
Nous sommes capables de gérer tout cela (trafic d’armes et de drogue) ; nous avons juste demandé qu’on nous donne des moyens supplémentaires.
Écouter (00:48)
17/12/2012 par Sami Boukhelifa
Inquiétude au sujet de l’impact économique
Mano Ag Ali, président de l'ONG Homme Environnement Développement Tamat, basée à Agadez
C'est une très mauvaise nouvelle pour la région d'Agadez. La première source de revenus est l'élevage et l'essentiel des ventes se fait en direction de la Libye.
Écouter (00:42)
18/12/2012 par Laurent Correau
Les autorités nigériennes ont jugé « salutaire » cette décision de la Libye de fermer ses frontières avec ses voisins du sud mais elles ont aussi reconnu que cette décision affecterait les échanges commerciaux, notamment avec le nord du Niger, frontalier de la Libye. « C’est sûr que ça aura des effets négatifs, notamment dans le flux du commerce et le déplacement des personnes. Nous avons beaucoup de nos compatriotes qui ont des intérêts en Libye », a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne, Mohamed Bazoum.
Même perception dans le nord du Niger où certains s’inquiètent déjà de l’impact économique qu’aura cette fermeture des frontières. C’est le cas notamment des populations du nord du Tchad. De nombreux produits disponibles sur les marchés viennent de Sebha et de Koufra, dans le sud de la Libye. Les habitants craignent une pénurie de produits sur le marché et une forte augmentation du prix de certains produits comme la farine, le riz, l’huile et le carburant.
Joint par RFI, Abdallah Djemil, directeur de Radio Palmeraie - radio communautaire de Faya Largeau, chef lieu de la région du Borkou dans le nord du Tchad – considère d’ores et déjà que la situation sera très difficile.
Abdallah Djemil
Directeur de la radio Palmeraie, à Faya Largeau, au Tchad.
Les prix seront en hausse et il y aura un manque total de produits. C’est sûr.
Écouter (00:37)
17/12/2012 par Laurent Correau
Le risque d’infiltration de groupes pro-Kadhafi
Si les questions d'immigration illégale et de trafic de tous genres sont récurrentes, l'élément nouveau, pour le régime de Tripoli, c'est le risque d'infiltration de groupes kadhafistes qui tenteraient de déstabiliser le nouveau pouvoir libyen. Des membres et proches de la famille de feu le colonel Kadhafi, ainsi que bon nombre de ses officiers et sous-officiers, ont trouvé refuge dans les pays voisins. Au Niger, la présence de Saadi Kadhafi empoisonne d'ailleurs gravement les relations entre Tripoli et Niamey. A l'occasion de sa récente tournée régionale, le Premier ministre libyen a réitéré la demande d'extradition du fils Kadhafi. Sans succès. Au Niger, mais aussi au Tchad et au Soudan, Ali Zeidan a souhaité que des actions communes puissent être mises en œuvre pour mieux contrôler les frontières. Le Premier ministre libyen a même évoqué, à Khartoum, sa volonté d'organiser un sommet régional pour sécuriser les frontières contre les terroristes. Il est vrai que cette bande sahélo-saharienne est devenue le terrain de jeu d'une multitude de groupes armés. La conquête du nord du Mali par des rebelles touaregs, alliés aux salafistes d'Aqmi, a renforcé l'inquiétude. Les nostalgiques de Mouammar Kadhafi pourraient profiter de cette situation pour se constituer une base arrière. Tripoli veut donc lutter contre la porosité de ses frontières.
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FICHE PAYS :
Mali: Washington espère une résolution cette semaine du Conseil de sécurité
Par AFP -
Victoria Nuland porte-parole de la diplomatie américaine
WASHINGTON - Washington espère trouver un accord cette semaine avec Paris à l`ONU sur une résolution du Conseil de sécurité permettant d`engager une action militaire internationale dans le nord du Mali, région aux mains d`islamistes armés, a indiqué lundi la diplomatie américaine.
"Nous avons travaillé très dur avec la France pour régler des problèmes techniques et des questions relatives au déroulé (d`une intervention au Mali).
Nous continuons de travailler là-dessus avec la France et avec nos autres partenaires et espérons boucler cela cette semaine, parce que le dossier est urgent", a déclaré la porte-parole du département d`Etat, Victoria Nuland.
La diplomate américaine réagissait aux déclarations dimanche du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, affirmant que les deux pays allaient trouver un accord au Conseil de sécurité à propos d`une résolution sur le Mali.
"Il y a une résolution internationale qui doit être proposée d`ici quelques jours aux Nations unies" pour donner un cadrage à cette action militaire internationale, avait dit M. Fabius, sur RFI-TV5-Le Monde, en minimisant tout différend à ce sujet entre Paris et Washington.
La volonté de la France et des Africains d`obtenir rapidement le feu vert de l`ONU à l`intervention d`une force internationale dans le nord du Mali aux mains d`insurgés islamistes se heurte au scepticisme de Washington, qui doute de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l`opération.
Bamako et la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) ont soumis à l`ONU des plans pour une force internationale de 3.300 hommes et demandent au Conseil de sécurité d`autoriser rapidement son déploiement.
Mais le secrétaire d`Etat américain adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson, a récemment estimé que les plans de la Cédéao "ne répondaient pas à plusieurs questions essentielles", dont les "capacités des forces maliennes et internationales de réaliser les objectifs de la mission" et son financement, estimé à au moins 200 millions d`euros.
AFP
Source: AFP
lundi 17 décembre 2012
Algérie-UE : pour "des solutions pacifiques" aux questions en suspens dans le Maghreb et le Sahel
Algérie-UE : pour "des solutions pacifiques" aux questions en suspens dans le Maghreb et le Sahel
EnnaharPublié dans Ennahar le 17 - 12 - 2012
La nécessité de trouver "des solutions pacifiques aux questions en suspens dans la région du Maghreb et au Sahel a été relevée par le président du Conseil de la Nation Abdelkader Bensalah et le président de la délégation du parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb, Pier Antonio Panzeri, lors de leur rencontre lundi à Alger.La solution de ces questions passe "par le respect des décisions et résolutions des organisations et instances internationales en privilégiant le dialogue à l'effet d'établir la paix, la sécurité et le développement dans cette région", a indiqué un communiqué du Conseil de la Nation.Les deux parties "ont exprimé leur satisfaction pour les pas considérables franchis par l'Algérie dans ses relations avec différentes instances de l'UE", a ajouté le communiqué, soulignant que ces réalisations ont été imputées au "dialogue permanent et à la concertation pour la promotion de ces relations".L'accent a également été mis sur "le rôle que doivent jouer les parlementaires dans ces relations en dynamisant le rôle des commission parlementaires mixtes", selon la même source.
Mali : Rencontre tripartite entre le MUJAO, AQMI et Ançar Dine à Ansongo
Par Xinhua - Date: il ya 11 heures 51 minutes 4 réactions
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BAMAKO – Les groupes islamistes et terroristes occupant les régions du nord du Mali à savoir le MUJAO, AQMI et Ançar Dine, en compagnie de deux ressortissants français et trois américains, se rencontrent à Ansongo, une localité de la région de Gao située au nord-est vers la frontière nigérienne, ont rapporté samedi à un correspondant de Xinhua des habitants d’ Ansongo.
« Les trois groupes AQMI (Al Quaïda au Maghreb islamique) Ançar Dine et le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest) sont tous ensemble chez nous (ville d’Ansongo) aujourd’ hui (samedi) », ont précisé des habitants de la ville.
Ceux-ci ont ajouté que « tous les grands cadres de ces trois mouvements sont ici (ville d’Ansongo). Il y a notamment Abou Dardar et Kaka du MUJAO, Oumar le barbu d’Ançar Dine et le chef d’ AQMI. C’est aujourd’hui que nous les avons vus ».
Deux témoins ont affirmé avoir « vu deux ressortissants français et trois américains avec les jihadistes. Les cinq hommes sont tous contents parmi les occupants. Autrement dit, ils ne sont pas kidnappés, ils ne sont pas forcés. En tout cas, en les voyant ils donnent pas l’impression d’être des hommes privés de leur liberté ».
Les mêmes témoins ont affirmé que « les combattants de ces trois mouvements, qui parlent couramment en arabe, sont tous armés jusqu’aux dents ».
Cependant, nos sources affirment »ignorer les raisons de la rencontre » tripartite dans cette zone stratégique du Nord du Mali, précisant que « les responsables et combattants de ces trois mouvements, y compris les 5 occidentaux, sont basés à 5 kilomètres de la ville vers le Lycée ».
Par ailleurs, il est à noter que le MUJAO vient d’être mis récemment sur la liste des terroristes par l’ONU, s’ajoutant ainsi à AQMI.
Source: Xinhua