lundi 30 avril 2012



Mali

Un rebelle islamiste du groupe Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de

Tombouctou, au nord du Mali ©AFP

DAKAR (AFP) - (AFP)

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les différents groupes armés

(rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d’avoir commis

de "nombreux crimes de guerre", en se livrant à des viols, des pillages et à l’enrôlement

d’enfants-soldats.


La majorité des viols et pillages d’hôpitaux, écoles, églises ou bâtiments publics ont été

imputés par des témoins aux rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad

(MNLA, Touareg indépendantistes) et, dans une moindre mesure, aux miliciens arabes et au

groupe islamiste armé Ansar Dine, rapporte HRW dans un communiqué.

L’ONG accuse également les islamistes d’avoir sommairement exécuté deux hommes et

amputé la main d’un autre au moins, d’avoir organisé des séances de flagellations publiques et

menacé des femmes et des chrétiens.

HRW dit disposer également d’"informations crédibles" sur la "détention arbitraire" et

l’"exécution sommaire de Touaregs, membres des forces de sécurité et civils" par des

militaires maliens.

Au cours d’une mission de dix jours à Bamako, l’organisation de défense des droits de

l’homme dit avoir interrogé plus de cent victimes et témoins d’abus, pour la majorité commis

à Gao, Tombouctou, Diré, Niafounké, Ansongo et à Kidal, entre la fin mars et la mi-avril.

HRW a recueilli des témoignages sur "au moins 17 viols de femmes et de fillettes, certaines

âgées de 12 ans".Dans la plupart des cas, les victimes et témoins ont mis en cause des

combattants touareg du MNLA.

Les témoins ont presque tous assisté à des pillages perpétrés par les rebelles du MNLA et,

après le retrait de l’armée de Tombouctou, par des miliciens arabes.Le groupe Ansar Dine a

procédé à la destruction de bars et d’hôtels se livrant là aussi à des pillages.

La ville de Gao a fait l’objet d’un "pillage systématique", mené par des combattants du

MNLA mais aussi par des habitants et des prisonniers évadés, selon HRW.

Dans les hôpitaux de Gao et Tombouctou, des patients ont été "enlevés de force de leurs lits et

laissés sur le sol après que les rebelles eurent volé les matelas".

HRW dit avoir reçu de nombreux témoignages sur la présence d’enfants-soldats, parfois âgés

de 13 ans, dans les rangs du MNLA et à une moindre échelle au sein de la milice arabe et du

groupe islamiste Ansar Dine.

La semaine dernière, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré

suivre "attentivement" la situation au Mali et devrait "décider prochainement" s’il entame un

examen préliminaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, déstabilisé par un coup d’Etat le 22

mars qui a ouvert la voie à une offensive éclair de groupes armés qui ont pris le contrôle de la

moitié nord du pays.

Publié par Issikta à l'adresse 10:06 0 commentaires


Le respect des Droits de l’Homme rend nécessaire ce droit de réponse à Human Rights Watch:

En cas de conflit, la morale oblige à écouter les différentes parties en présence. L’ONG

Human Rights Watch (HRW) a publié, il y a quelques jours, un communiqué sur une enquête

menée en dix jours à Bamako auprès d’une centaine de personne (précise le communiqué) sur

les exactions commises, entre le mois de mars et le début du mois d’avril. L’ONG rapporte

des forfaits plus abominables les uns que les autres perpétrés contre, d’une part, les militaires

maliens et, d’autre part, les populations civils résidants dans l’Azawad. L’information a été

rapportée rapidement, et avec une certaine avidité, par de nombreux médias dont l’Agence

France Presse (AFP).

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), mais aussi le groupe

Ansar Eddin et les milices arabes y sont accusés pêle-mêle d’avoir commis des crimes de

guerre, des viols, des pillages d’hôpitaux et d’églises, d’avoir flagellé publiquement des civils

et coupé des mains, d’avoir enrôlé des enfants-soldats et menacé des femmes et des chrétiens.

S’il n’est pas à nier que des exactions ont été commises (de nombreux témoignages

sont malheureusement concordants) dans les villes de Gao et Tombouctou, notamment, la

plus grande prudence doit être de mise lorsque l’on cherche à établir des responsabilités.

Comment l’ONG, pourtant bénéficiant d’une grande crédibilité, a-t-elle pu rendre ses

conclusions sans se rendre là où les exactions ont été perpétrées ? L’éthique oblige pourtant à

croiser les sources, à confronter les dires et les points de vue, dans un souci de justice pour les

victimes. Les exactions doivent être punies. Ce point n’est ni négociable ni discutable, mais

lancer, sans preuve suffisante, des accusations revient non pas à décrédibiliser les

mouvements qui sont faussement accusés, mais bien l’organisme qui les profère. La calomnie

n’est qu’un feu de paille et la vérité finit toujours tôt ou tard par éclater.

La campagne de diabolisation du Mouvement National de Libération de l’Azawad

(MNLA) semble redoubler d’intensité à en juger par l’écho qui a été fait à ces informations

pourtant non vérifiées. A titre d’exemple, les accusations consistant à accuser le MNLA

d’embrigader des enfants dans leurs troupes reposent sur une unique photo, floue, prise à la

hâte sous un arbre à palabre dans la rue de Gossi et envoyer dans la rubrique « les

observateurs » à la chaîne d’information en continue France 24. Ce seul document suffit-il

vraiment à établir, de façon irréfutable que le MNLA a enrôlé des enfants-soldats ? Pour que

ces « enfants » aient été enrôlés, il faut qu’ils l’aient été sous la contrainte et les témoignages

des intéressés font bizarrement défaut.

Point par point, toutes les accusations lancées à l’avenant et à la seule fin de

décrédibiliser le MNLA pourraient ainsi être démontées par un travail minutieux. Les médias

et l’ONG HRW produisent des informations « prêtes-à-penser » qui vont comme un gant à

toutes les politiques partiales qui circulent en ce moment.

Ibanakal Tourna
Pour le Collectif Euro-saharien pour la paix au Sahara.


Respect for human rights makes it necessary right of reply at Human Rights Watch:
In case of conflict, the moral obligation to listen to different parties. The NGO Human Rights Watch (HRW) published a few days ago, a statement on a survey conducted over ten days in Bamako with a hundred people (the statement) on abuses committed between March and early April. The NGO reports
packages more abominable than each other against attacks on the one hand, the military Malian and, secondly, the civilian population residing in the Azawad. The information was
reported early, and with some eagerness, by many media including the Agency France Presse (AFP).

The National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA), but also the group Ansar Eddin and Arab militias are accused indiscriminately of committing crimes War, rape, looting of hospitals and churches, have publicly flogged civilians
and cut off the hands, of conscripting child soldiers and threatened women and Christians.

If it is not to deny that atrocities were committed (many accounts unfortunately concurring) in the cities of Gao and Timbuktu, in particular, the extreme caution should be exercised when one seeks to establish responsibilities.

How the NGO, yet enjoying a great credibility, she could make its conclusions without realizing where atrocities were committed? The ethical obligation to yet cross sources, comparing the sayings and views in the interests of justice
victims. Abuses should be punished. This point is neither negotiable nor debatable, but launch, without sufficient evidence, does not mean the charges to discredit the
movements that are falsely accused, but the agency who utters. Slander is just a flash in the pan and the truth will come sooner or later.

The campaign of demonization of the National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) seems to increase its intensity, judging by the echo that was done to this information
yet untested. For example, accusations of accusing the MNLA
to indoctrinate children into their forces based on a single photo, blurred, making the wait under a tree in the street palaver Gossi and send in "the observers "to the continuous news channel France 24. This single document is it enough
really to establish conclusively that the MNLA has conscripted child soldiers? So that these "children" have been recruited, they must have been coerced and testimony interested parties are strangely lacking.

Point by point, all accusations and in keeping with the sole purpose of discrediting the MNLA and could be removed through a thorough work. Media HRW and NGOs produce information "ready-to-think" that fit like a glove all policies in circulation right now are biased.
Translated by  Barbara Worley 

Ibanakal Tourna
For the Euro-Saharan Collective for Peace in the Sahara.

22h53
Mali : tirs à Kati, où se trouve le QG de l'ex-junte au pouvoir, et à Bamako
Des tirs étaient entendus lundi soir à Kati, ville-garnison proche de Bamako qui abrite un camp militaire servant de quartier général de l'ex-junte au pouvoir, ont affirmé des sources militaires à l'AFP.

"Je suis sous le feu", a déclaré le capitaine Samba Coulibaly, membre de l'ex-junte à une question d'un journaliste de l'AFP qui l'interrogeait sur la situtation à Kati. Une autre source militaire a évoqué des "tirs", sans préciser par qui ils étaient tirés, et parlé de "civils qui quittaient la ville".

Des tirs étaient aussi entendus à Bamako. Le porte-parole de la junte maliennne a annoncé une tentative de contre-coup d'Etat de la part des forces loyales au président déchu Amadou Touré, tout en précisant que la situation était "sous contrôle" à Bamako

Mali: La junte dit avoir «la situation sous contrôle»

BAMAKO (Reuters) – Des membres de la garde présidentielle fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré tentent actuellement de reprendre le contrôle d’une partie de Bamako à l’occasion d’un contre-coup d’Etat, a annoncé lundi la junte militaire au pouvoir au Mali depuis le 22 mars.
“Des éléments de la GP de l’ancien régime cherchent actuellement à renverser le cours de la situation”, a déclaré à Reuters le porte-parole de la junte, Bacary Mariko, qui a ajouté:
“Nous avons la situation sous contrôle”.
Cheikh Amadou Diouara, Jean-Loup Fiévet pour le service français

BAMAKO:Une étudiante tuée, le Secrétaire Général de l'AEEM blessé

Par 8 réactions   Article lu 1 fois (actualisé toutes les 30mn)
 
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Le Secrétaire Général de l'AEEM a été blessé lors d'une marche de protestation autour de la radio Kayira et une étudiante a été tuée par balle

ALERTE - Mali: tirs nourris à Bamako entre ex-junte et garde présidentielle

Par  42 réactions   Article lu 1042 fois (actualisé toutes les 30mn)
 
Taille de la police: Decrease font Enlarge font
Photo d'illustration. Armée malienne AFP/ISSOUF SANOGO / AFPPhoto d'illustration. Armée malienne AFP/ISSOUF SANOGO / AFP
BAMAKO — Des tirs nourris étaient entendus lundi soir à Bamako, opposant des militaires de l'ex-junte militaire au pouvoir et des membres des "bérets rouges" (garde présidentielle), ont rapporté des témoins à l'AFP.
Ces tirs se produisent dans le centre-ville et ont pour origine la tentative d'arrestation d'un responsable de la garde présidentielle par l'ex-junte qui avait renversé le régime du président malien Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars avant d'accepter de rendre le pouvoir, selon ces témoins.
Les "Bérets rouges" se sont opposés à l'arrestation d'"Abidine", surnom de l'ancien chef d'état-major du président ATT, par des hommes de l'ex-junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Selon l'ambassade américaine, des tirs ont été entendus près du siège de l'Office de radio-télévision du Mali (ORTM), occupé par l'armée depuis le coup d'Etat du 22 mars.
Ces incidents surviennent à la veille d'une rencontre prévue à Ouagadougou entre des membres de la junte et le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne.
Le capitaine Sanogo a rejeté samedi les décisions prises le 26 avril à Abidjan lors d'un sommet de chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont l'envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition après le putsch du 22 mars.
Il a rejeté aussi la décision de la Cédéao de fixer la période de transition à douze mois, jusqu'à la tenue d'élections présidentielle et législatives. Il a affirmé qu'il prendrait ses "responsabilités" à l'issue du mandat constitutionnel de 40 jours du président par intérim Dioncounda Traoré, investi le 12 avril.
(©AFP / 30 avril 2012 21h32)

L’armée malienne et ses crimes contre ceux qui lui ont été fidèle.


Le capitaine Sanago de la Junte malienne
par Attaye Ag Mohamed, lundi 30 avril 2012, 18:20 ·



Nous déclarons déjà disposer de preuves irréfutables accusant le Lieutnant Abdrahmane Koné (fils du Général Bourlaye Kone, non moins Directeur des écoles militaires du Mali) :



-d’avoir créé à Sevaré un escadron qu’il a dénommé (Escadron de la mort) auquel il confit la mission spéciale de vider le Mali de toute personne de "couleur rouge" susceptible d’appartenir à l’Azawad ;



-d’avoir déjà commis de « nombreux crimes de guerre » ; en se livrant à l’arrestation arbitraire de ses différents compagnons d'armes originaires de l’Azawad à sevaré et autres localités;



- d’avoir déjà procéder à l’exécution sommaire d’hommes originaires de l’Azawad dont les noms suivent :

Déjà exécutés à Sevaré



1) Adjudant de gendarmerie Aghaly Ag Baky ;

2) Adjudant Ahmedou Ag Ibrahim ;

3) Lt. De la garde nationale Adorahmane Maiga ;

4) Adjudant chef Issa Ag Kaly Kaly ;

5) Lt. De la garde Izarock Ag Mohamed



- D’avoir probablement encore en vie et en détention à Koulikoro les hommes dont les noms suivent :

1) Sergent de garde Ittaye Ag Alhassane ;

2) Sergent Alfaky Ag Alkher

3) Soldat de la garde Issa Ag Tichikott ;



- D’être derrière la disparition de civils vivants dans la région de Mopti et de civiles descendus à bord de véhicules de transport sur le tronçon Segou-Gao;



L’exécution et l’arrestation arbitraire d’autres hommes militaires et civile nous ont été signalées mais nous sommes à la recherche de leurs identités exactes pour faire parvenir leurs noms à qui de droit.



N.B : Nous rappelons que ces hommes étaient resté fidèles à l’armée malienne malgré la situation mais que cela ne saurait leurs ôtés le droit d’appartenance à l’Azawad.









L'Azaouad rejette les groupes armés

2012-04-30
Les rebelles touaregs du nord du Mali demandent que les extrémistes étrangers déposent les armes et quittent la région de l'Azaouad.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 30/04/12
[AFP/Romaric Ollo Hein] Le groupe islamiste touareg Ansar al-Din fait face aux pressions des autorités religieuses qui veulent l'amener à rompre son alliance avec al-Qaida et à l'intégrer dans les forces de sécurité de l'Azaouad.
[AFP/Romaric Ollo Hein] Le groupe islamiste touareg Ansar al-Din fait face aux pressions des autorités religieuses qui veulent l'amener à rompre son alliance avec al-Qaida et à l'intégrer dans les forces de sécurité de l'Azaouad.
Dignitaires et responsables religieux touaregs se sont réunis la semaine dernière à Gao pour exprimer leur désaccord face à la présence de groupes armés étrangers dans l'Etat auto-proclamé de l'Azaouad.
Cette conférence, organisée les 25 et 26 avril, a réuni des intellectuels et des sécessionnistes touaregs dans leur rejet commun des mouvements étrangers, notamment al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), qui détient actuellement sept diplomates algériens en otage.
Les participants ont également demandé aux mouvements islamiques et non islamiques touaregs comme Ansar al-Din et d'autres factions arabes présentes à Tombouctou de déposer leurs armes et d'intégrer l'Etat de l'Azaouad, qui pourra alors commencer à mettre en place ses institutions sécuritaires, explique le communiqué final de cette réunion.
Ce communiqué contient également un appel lancé par les dignitaires touaregs aux pays voisins et aux organisations internationales pour leur aide dans le rétablissement de la sécurité et la consolidation de la paix au Sahel, exprimant leur "volonté de signer un accord de partenariat militaire avec tous les pays du monde pour lutter contre AQMI dans la région de l'Azaouad".
Les dignitaires religieux présents à cette rencontre ont publié une déclaration, lue par Sheikh al-Atiq Bin al-Sheikh Saad Adin, dans laquelle ils demandent que les groupes armés n'appartenant pas à l'Azaouad quittent la région par respect.
Enfin, ils appellent le gouvernement malien à négocier "une solution pacifique aux questions en suspens entre les deux Etats, de manière à ce qu'elle serve la sécurité et la paix dans la région et dans le monde et garantisse des relations de bon voisinage".
Ils demandent également la reconnaissance internationale de l'indépendance de l'Azaouad, citant le droit à l'autodétermination.
"Cette rencontre est une étape stratégique importante sur la voie de la création d'un Etat de l'Azaouad, dans la mesure où elle donne la priorité à la mise en place de la stabilité et de la paix et appelle à lutter contre tous les facteurs qui portent atteinte à cette sécurité, parce que ses recommandations ont été adoptées avec le consensus des responsables religieux, des autorités politiques et des chefs de tribus", a expliqué Mubarak Ag Mohammed, membre du comité de communication du Mouvement national pour la libération de l'Azaouad (MNLA) et rapporteur de cette conférence.
Quant à la réponse du leader d'Ansar al-Din, Iyad Ag Ghaly, à l'appel lancé à son groupe de mettre fin à son alliance avec AQMI, Ag Mohammed a déclaré à Magharebia qu'un représentant de ce groupe assistait à la conférence de Gao et avait déclaré qu'Ag Ghaly "respectera la décision des autorités religieuses de l'Azaouad", ajoutant que le leader islamiste était "désireux d'abandonner AQMI s'ils le lui demandaient directement".
"Un comité d'intellectuels religieux a décidé d'avoir des contacts directs avec lui. Nous attendons les résultats de ces contacts d'ici une semaine, et nous espérons qu'il renoncera à son idéologie extrémiste", a ajouté ce responsable du MNLA.
Pour leur part, les habitants du nord du Mali fondent de grands espoirs sur cette conférence, la voyant comme une manière de renforcer la stabilité dans la région.
"De nombreuses personnes appartenant à diverses factions touaregs de la région du Sahel, des intellectuels et des religieux participaient à cette conférence", a expliqué Ibrahim Ag Sidi, un habitant de Gao. "J'ai remarqué que certains véhicules avaient retiré le drapeau noir des salafistes et brandi à la place le drapeau du MNLA. De plus, tous les habitants sont heureux, et même quelques personnes qui étaient encore hésitantes ont affiché leur allégeance au MNLA."
Concernant la présence antérieure d'éléments du MUJAO à Gao, un autre habitant, Omar Ag Elly, a indiqué à Magharebia que "les gens ici désapprouvent fortement les mouvements de certains éléments terroristes. Ils se sont toujours demandé pourquoi ces gens sont ici avec nous, ce qu'ils attendent, et pourquoi nous n'organisons pas une intervention militaire pour les chasser."
Commentant cette conférence touareg, l'analyste mauritanien Bechir Ould Babana a déclaré que "le but du MNLA est de lancer une fatwa contre les groupes armés, notamment Ansar al-Din et ses alliés armés en territoire malien, qui serait alors l'arme religieuse utilisée pour convaincre ceux qui sont encore favorables à al-Qaida. Elle leur permettrait également de se lancer dans des confrontations armées avec ces groupes."
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

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Temoust
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AQMI propose la libération d’Abou Qatada contre celle d’un otage britannique

LE MONDE
lundi 30 avril 2012
Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) s’est dit prêt, dimanche 29 avril, à libérer un otage britannique si Londres accepte d’extrader l’imam radical Abou Qatada "Al-Filistini" vers le pays de son choix, rapporte SITE, un centre américain de surveillance des sites islamistes.
Stephen Malcom, un Britannique de 37 ans ayant aussi la nationalité sud-africaine, a été enlevé en novembre 2011 au Mali.
AQMI, qui déclare suivre depuis des années le cas d’Abou Qatada, avertit que la Grande-Bretagne ouvrira "la porte de l’enfer" pour ses ressortissants si elle l’extrade vers la Jordanie. Abou Qataba est présenté par les autorités britanniques comme l’un des membres les plus dangereux du "Londonistan", la mouvance islamiste radicale implantée dans la capitale britannique.
Condamné, en son absence, en 1998, en Jordanie, à quinze ans de travaux forcés pour préparation d’attentats, il a aussi été condamné à mort en 1999 pour avoir planifié des attaques contre les intérêts américains en Jordanie. Agé de 51 ans, il a passé une grande partie des six dernières années en prison au Royaume-Uni malgré l’absence d’inculpations.
En janvier, il avait été libéré et placé en résidence surveillée à la suite d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) estimant que son extradition vers la Jordanie violerait ses droits à un procès équitable.
Le 17 avril, Abou Qataba a de nouveau été arrêté à son domicile londonien, la Grande-Bretagne ayant décidé de relancer la procédure d’extradition après avoir reçu les assurances d’Aman qu’il bénéficierait d’un procès équitable. Le 18 avril, la CEDH a une nouvelle fois bloqué cette extradition après la demande de son avocat de réexamen du dossier.
En juin 2009, AQMI avait annoncé pour la première fois l’exécution d’un otage occidental, le touriste britannique, Edwen Dyer, qu’elle détenait depuis cinq mois. AQMI, qui réclamait que Londres libère Abou Qataba, avait justifié cet assassinat par le fait que le gouvernement britannique ne répondait à ses exigences. A l’époque, le premier ministre Gordon Brown avait rappelé le principe de la Grande-Bretagne de ne "jamais accepter les demandes des terroristes ou de payer des rançons".
AQMI détient actuellement dix otages occidentaux, parmi lesquels sept Français - cinq collaborateurs du groupe Areva enlevés en septembre 2010 à Arlit (Niger) et deux géologues enlevés à leur hôtel au Mali en novembre 2011 -, ainsi qu’un Suédois et un Néerlandais, enlevés à Tombouctou en même temps que le Britannique Stephen Malcolm. Un Allemand, appartenant à ce même groupe de touristes, avait été tué en tentant de résister à son enlèvement.
30 AVRIL 2012

Mali : HRW accuse les groupes armés de "crimes de guerre" dans le Nord

Un rebelle islamiste du groupe Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou, au nord du Mali ©AFP
DAKAR (AFP) - (AFP)
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les différents groupes armés (rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d’avoir commis de "nombreux crimes de guerre", en se livrant à des viols, des pillages et à l’enrôlement d’enfants-soldats.
La majorité des viols et pillages d’hôpitaux, écoles, églises ou bâtiments publics ont été imputés par des témoins aux rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, Touareg indépendantistes) et, dans une moindre mesure, aux miliciens arabes et au groupe islamiste armé Ansar Dine, rapporte HRW dans un communiqué.
L’ONG accuse également les islamistes d’avoir sommairement exécuté deux hommes et amputé la main d’un autre au moins, d’avoir organisé des séances de flagellations publiques et menacé des femmes et des chrétiens.
HRW dit disposer également d’"informations crédibles" sur la "détention arbitraire" et l’"exécution sommaire de Touaregs, membres des forces de sécurité et civils" par des militaires maliens.
Au cours d’une mission de dix jours à Bamako, l’organisation de défense des droits de l’homme dit avoir interrogé plus de cent victimes et témoins d’abus, pour la majorité commis à Gao, Tombouctou, Diré, Niafounké, Ansongo et à Kidal, entre la fin mars et la mi-avril.
HRW a recueilli des témoignages sur "au moins 17 viols de femmes et de fillettes, certaines âgées de 12 ans".Dans la plupart des cas, les victimes et témoins ont mis en cause des combattants touareg du MNLA.
Les témoins ont presque tous assisté à des pillages perpétrés par les rebelles du MNLA et, après le retrait de l’armée de Tombouctou, par des miliciens arabes.Le groupe Ansar Dine a procédé à la destruction de bars et d’hôtels se livrant là aussi à des pillages.
La ville de Gao a fait l’objet d’un "pillage systématique", mené par des combattants du MNLA mais aussi par des habitants et des prisonniers évadés, selon HRW.
Dans les hôpitaux de Gao et Tombouctou, des patients ont été "enlevés de force de leurs lits et laissés sur le sol après que les rebelles eurent volé les matelas".
HRW dit avoir reçu de nombreux témoignages sur la présence d’enfants-soldats, parfois âgés de 13 ans, dans les rangs du MNLA et à une moindre échelle au sein de la milice arabe et du groupe islamiste Ansar Dine.
La semaine dernière, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré suivre "attentivement" la situation au Mali et devrait "décider prochainement" s’il entame un examen préliminaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, déstabilisé par un coup d’Etat le 22 mars qui a ouvert la voie à une offensive éclair de groupes armés qui ont pris le contrôle de la moitié nord du pays.

Azawad contrats Pétroliers et Uranifères







L'Azawad vient de signer des contrats pétroliers et uranifères d'une valeur de 778 Milliards pour le bonheur de son peuple.Les multinationales se bousculent au portillon depuis des années.La priorité sera de sécuriser l'ensemble du territoire et de faire revenir les réfugiés.A noter que 14 pays sont prêts à reconnaître officiellement la république démocratique et laïque de l'Azawad.Viva le MNLA
Touaregs connections




Ibanakal Tourna: "The Azawad has signed oil contracts and uranium worth $778 billion for the happiness of its people. Multinationals have been scrambling at the door for years. Priority will be to provide security throughout the country and bring back the refugees. Note that 14 countries are ready to officially recognize the democratic and secular republic of Azawad."
 ·  ·  · il y a 10 heures



Lire sur EL Watan:



A LA UNE ECONOMIE

Instabilité dans la région du Sahel : les ressources minières et énergétique attisent les convoitises

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le 30.04.12 | 10h00 Réagissez

zoom | © D. R.

De l’avis de beaucoup de politologues, l’Algérie «n’a jamais connu une telle instabilité à ses frontières Sud». Coup d’Etat au Mali, insécurité au Niger, scission au Soudan… les poches de conflit se multiplient dans la région sur fond de menaces d’ingérence étrangère.

Mais au-delà des aspects sécuritaires et politiques, cette instabilité pose des interrogations sur les véritables enjeux économiques que représente la région et qui dessinent les stratégies adoptées par les puissances occidentales vis-à-vis d’elle.
Les richesses énergétiques et minières ne manquent pas dans la région, connue pourtant pour être l’une des plus pauvres au monde.
Pétrole, gaz, or, uranium, diamant, phosphate, bauxite, plutonium, manganèse, cobalt… sont autant de bonnes raisons qui font de la région «un espace de convoitises» qui «attise les appétits des grands groupes internationaux», a écrit le journal l’Humanité (10 janvier 2011).
Outre le français  Areva, premier producteur mondial d’uranium, American Corporation, BHP, CNCP et d’autres sont présents au Sénégal, au Soudan, au Mali, au Niger…
La rivalité franco-américaine s’active autour d’une région instable, emprise avec toutes sortes de fléaux : trafic de drogue, traite d’êtres humains, immigration clandestine et le terrorisme qui, «malgré de réelles menaces, sert d’alibi pour légitimer le discours et la stratégie sécuritaires occidentaux», qui cherchent à «sécuriser leurs approvisionnements en matières énergétiques et minérales», selon le journal français.
Pour certains observateurs, la recherche d’une mainmise sur les richesses naturelles que recèle la région par les puissances mondiales est ce qui suscite leur intérêt et aussi leur inquiétude vis-à-vis de la région et de son instabilité.
Mahdi Taje expert du Sahel, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris, estime, dans un entretien accordé à la presse mauritanienne, que «la réalité géographique de cette zone permettrait à certains Etats, s’ils se positionnent économiquement et militairement de mieux contrôler les richesses des Etats du Maghreb et les richesses d’Afrique de l’Ouest». Leur objectif est de «se positionner au sein de ce couloir stratégique pour sécuriser leurs approvisionnements en matières sensibles, énergétiques et minérales, vers le golfe de Guinée pour les débouchées américains, vers le Sahara et la Méditerranée pour l’Europe enfin vers la Mer Rouge pour l’Asie».
Importance économique croissante
Il faut dire que l’importance économique de la région n’a cessé de s’étendre ces dernières années, suite «aux découvertes énergétiques au Tchad et en Mauritanie», souligne le politologue M’hand Berkouk (dans un entretien à El Watan). Selon lui, «c’est l’enjeu énergétique qui peut expliquer cet engouement de la France, de la Chine et des USA». Récemment encore, le pétrolier français Total annonçait avoir signé deux permis d’exploration avec les autorités mauritaniennes sur le bassin de Taoudéni, jugé très «prometteur».
Selon l’agence internationale de l’énergie, la demande mondiale en pétrole et en gaz naturel devrait doubler dans les vingt prochaines années.
Les Etats-Unis qui importent 15% de leurs besoins d’Afrique devraient en importer 25% en 2015».
De ce point de vue, «le Sahel pourrait alors jouer un rôle prépondérant de fournisseur d’énergie», notamment avec l’entrée  du Tchad et de la Mauritanie dans le cercle des pays producteurs de pétrole, pense Mohamed Saleck, directeur du Centre mauritanien de recherches sur le développement et le futur dans une contribution intitulée «Sahel : une géopolitique de l’invisible !», publié sur son site web.
Côté ressources minières, la tendance est similaire. Le Mali est considéré comme le troisième producteur d’or en Afrique, le Niger et le second producteur mondial d’uranium, ce qui le place au centre des intérêts français au vu de son important programme nucléaire. Selon Mhand Berkouk, «avant de conclure les accords d’indépendance (1960) avec le Niger, la France s’est assurée du droit exclusif à l’exploitation des mines d’uranium». Areva, la compagnie chargée de l’exploitation de ce minerai, «n’hésite pas à utiliser toutes les méthodes, y compris l’incitation à la violence, pour préserver ce privilège. En septembre 2007, elle avait financé le Mouvement de la jeunesse démocratique du Niger pour s’insurger contre l’Etat nigérien», explique-t-il.
Ancienne puissance coloniale dans la région, la France cherche donc à sécuriser ses approvisionnements.
A côté de la France, «les Etats-Unis ont un autre projet qui est déjà mis en place à travers d’un oléoduc qui désenclave le pétrole tchadien à travers le golfe de Guinée», selon Mahdi Taje. Enfin, la Chine «désenclave le pétrole sud-soudanais vers Port-Soudan et l’exporte à travers la mer Rouge».
A travers sa compagnie pétrolière CNPN, la Chine est le plus gros investisseur étranger au Soudan, avec 5 milliards de dollars dans le développement de champs pétroliers. Selon l’AIE, l’Asie, notamment la Chine et l’Inde, devrait être responsable de 65% environ de l’augmentation totale de la demande d’énergie de tous les pays en développement, d’ici 2030.
En clair, les atouts économiques du Sahel sont devenus objet d’antagonismes politico-économique entre les principales puissances mondiales pour «le contrôle de ses richesses». Un objectif qui va façonner en grande partie leur approche vis-à-vis de l’instabilité de la région.                             
Safia Berkouk